■V -'\- iiiv ^ if ■ v ** -^-^ %..t* r ^^■.^ >4 Ht- f -^•^ A...> ..V :^^ 3L/ J^. ^k..- . •r^ ^'^ .->J, /.^ 'mA^ravt:c ^ 3c ffw/T c.ri'.U)a4'^u') J'otM.e^/- ^SC^^rW/y/A^yc^kiPû/îû/^a/tc^, //// ,7/IifJer/m J/j/j/^o/rc /!ft/itict((c, 0]V- Ad .cJ-cÂtw-ofLJj y^re Je Jzroi/Aice 77 " M n ""'icc-^rM,. ï& ei7/'r€r'. I Mai. -'■a, Al/6 21 19,7 ANNALES SOCIETE ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. TOME TROISIÈME. Natura maxime miranda in minimis. J3rfmifr %meôttt. 1834. PARIS , MÉQUIGNON-MARVIS PÈRE ET FILS , I.IBRÂIRES-BDITEURS, RUE DU JARDIMET, H. l3. M DCCG XXXIV. ,S'. Extrait du Règlement et des Délibérations de la Société Entomologique de France . ^nnée i834. Le montant de la cotisation pour les membres de la Société est, par an, de a 4 fr. pour les membres résidaus. a 6 — régiiicoles, 18 - — étrangers. Les membres résidans paient leur cotisation d'avance et par triaiestre. C^-^gl- an. 52 , et séance du 3 oct. i832.) Les membres non-résidans doivent faire parvenir la leur au Secrétaire delà Société, sans aucun frais, immé diatement après l'annonce de leur nomination, et pour les années suivantes, dans le courant du mois de janvier (Régi. art. 52, et séance du 6 mars i833.) Tout membre qui n'aura pas envoyé le montant de sa cotisation annuelle pendant le délai dun an pour les régnicoles ^ et Ae deux ans pour les étrangers ^ sera considéré comme ne faisant plus partie de la Société. (Séance du 6 mars i833.) Tout membre reçu doit la cotisation entière de l'année dans laquelle sa réception a eu lieu , et il a droit aux quatre numéros de.s Annales que la Société publie dans cette année. // ne les reçoit que par elle , et s'il se les procure ailleurs^ il ne peut, par cette raison^ se dispenser de çerser sa cotisation à la Société. (Régi. art. 5 , et séance du 6 mars i833). Les numéros des Annales, auxquels ont droit les mem- bres de la Société, sont envoyés franc de port jusqu'à résidence , Aux membres résidans , après i éception du trimestre correspondant à celui du numéro paraissant. Aux membres régnicoles, après réception de leur co- tisation de l'année courante. Et franc de ^ort Jusqu'à la frontière, aux membres étrangers, également après réception de leur cotisation de l'année courante. (Régi. art. 5, et séance du 6 mars i833.) La Société ne correspond que par l'entremise de son Secrétaire M. A. Lefebvre, rue de Provence, n. 19, à Paris. Les lettres et paquets doivent lui être adressés franc de port. (Régi. art. 55.) Nota. Pour ne pas occasioner de retard dans l'envoi de leurs Annales^ il est essentiel que MM. les membres rcgnicoles et étrangers adressent le i*' janvier de chaque année le montant de leur cotisation au Secrétaire de la Société, les rôgnicoles pax mandai sur la poste aux lettres, les étrangers par la voie du commerce. ANNALES DE LA. f r SOCIETE ENTOMOLOGIQUE DIS 1^1L^E(SIB« NOUVELLE CLASSIFICATION DK LA. FAMILIiE DES LoNGICOHNES , PAR M. AuDINET- SEKViiiiiE. (Suite.) ( séance du a octobre t833. ) ERRATUM DU TOME TROIS/ Une erreur d'impression s'est glissée page lxvii, dans la 4° livraison du tome troisième (i834),lors de la description du genre Callithea par M. Feis. thamel, erreur qui ferait croire qu'il n'y a que deux espèces connues dans ce genre, tandis qu'il y en a trois ; savoir j la Callithea Godartl (Boisduval) (Fanessa Callithea Godart), qui a servi de type au genre; la Cal. Saphira (Hùbner), et la Cal. Leprieuri (Feisthamel). En plus, dans cet article, même page, ligne 14» le mot Niébuhr doit ètie remplacé par celui de Hùbner. Extrait du Règlement et des Délibérations de la Société Entomôlogique de France. Année i834. Le montant de la cotisation pour les membres de la Société est, par an, de 34 fr- pour les membres résidaus. 2^ — réguicoles. ■ïS — étrangers. Les membres résidans paient leur cotisation d'avance et par trimestre. C&égl. an. Sa , et séauce du 3 ocl. i832.) Les membres non-résidans doivent faire parvenir la leur au Secrétaire delà Société, sans aucun frais, immé diatement après l'annonce de leur nomination , et pour les années suivantes, dans le courant du mois de janvier (Régi. art. 52, et séance du 6 mars i833.) Tout membre qui n'aura pas envoyé le montant de sa cotisation annuelle pendant le délai dun an pour les régnicoles ^ et 6e deux ans pour les étrangers sera considéré comme ne faisant plus partie de la Société. (Séance du 6 mars j833.) Tout membre reçu doit la cotisation entière de l'année dans laquelle sa réception a eu lieu , et il a droit aux quatre numéros de.s Annales que la Société publie dans cette année. // ne les reçoit que par elle , et s'il se les procure ailleurs^ il ne peut, par cette raison^ se dispenser de verser sa cotisation à la Société. (Régi. art. 5 , et séance du 6 mars i833). Les numéros des Annales, auxquels ont droit les mem- bres de la Société, sont envoyés franc de port j'usqu à résidence , Aux membres résidans., après réception du trimestre correspondant à celui du numéro paraissant. AjuLm^mbres lésrnf mixte ii-»T.Af «/^.-.^j.: 1^ a ANNALES DE LA. f r SOCIETE ENTOMOLOGIQ€E NOUVELLE CLASSIFICATION »Ji LA. FAMILLE DES LoNGICORNES , PAR M. AuDINET- Serville. (Suite.) ( séance du a octobre i833. ) Genre XXIII. *Chrysoprase , Chrysoprasis. (i) ( xpuffoî , floté , TTpaaioç , vert. ) Les quatre palpes égaux; leur article terminal ovale , tron- que au bout. Corselet cylindrique, mutique, un peu plus long que la: tête, rétréci antérieurement. (i) Voir la deuxième Tribu, Cerambycins , t. 2, page 5a8. 6 ANNALES Antennes un peu pubescentes , de onze articles, plus cour- tes que le corps dans les femelles, leurs derniers article* un peu aplatis et élargis; beaucoup plus longues que le corps dans les mâles, ayant tous leurs articles cylindri- ques , le dernier notablement plus long que le précédent. Pattes assez longues j cuisses point en massue. Elytres allant un peu en se rétrécissant vers l'extrémité; celle-ci tronquée, les angles de la troncature peu saillans» Ecusson petit , arrondi postérieurement. Corps ordinairement vert, offrant des teintes brillantes et métalliques; il est pointillé, presque glabre, mais vu à la loupe, chaque point donne naissance à un petit poil couché. Nota. Les mâles ont ordinairement leurs quatre pattes postérieures plus longues que les autres , les tarses posté- rieurs dans les deux sexes sont le plus souvent allongés, avec le premier article très grand. Certaines femelles ce- pendant ont les six pattes presque égales et les tarses posté- rieurs courts, c'est-à-dire de la grandeur des quatre autres seulement. Ces jolis insectes, qui paraissent propres à l'Amérique , se trouvent ordinairement sur les feuilles , les troncs d'ar- bres, ou volant pendant le jour dans les plantations; ils produisent un bruit aigu avec le corselet. (Lacordaire , loc, citât.) EsrÈCES. Première Divisiow. Abdomen de la couleur du corps. I. Chrysoprasis aurigena Callichroma aurigena^Qf-BM:^^. Ins.spec. nov. vol. i . pag. 496, n'» 662. Du Brésil. Etc. DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE. Deuxième Division. Abdomen d'un rouge ferrugineui. ii.*Chrj soprasis festiva , Dupont. (Long. 7 lignes.) Tête, dessous du corselet et poitrine, d'un vert doré brillant. Dessus du corselet d'un vert som- bre, avec trois larges lignes longitudinales d'un rouge cui- vreux, l'une dorsale, les autres latérales. Elytres d'un vert soyeux, et brillant. Antennes d'un noir violet; cuisses d'un rouge cuivreux, jambes et tarses d'un violet foncé, tarses postérieurs allongés. Femelle. De Cayenne. Collection de M. Dupont et de la mienne. 3. Chrjsoprasis'ventralis. — Callichrom,aventrale^(^'SMM..y id. , pag. 494? ïi° ôSp. Du Brésil. 4. Chrysoprasis rufii^entris. — Callichroma rufiventre j Germ., id.^ pag. 49^, n° 660. Du Brésil. Etc. - Genre XXIV. ^Deltaspe , Deltaspis. {tizkTOL, delta, aoiTiî, écussoo.) Les quatre palpes égaux; leur article terminal ovale, tron- qué au bout. Corselet presque cylindrique, unituberculé latéralement, un peu plus long que la tête , son disqus un peu inégal. Antennes velues, de onze articles, plus courtes que le corps dans les femelles. Articles presque égaux à partir du quatrième: celles des mâles plus longues que le corps, 8 ANNALES . leurs six derniers articles plus allonges el plus grêles que les autres; le onzième notablement plus grand que le précédent. Pattes fortes, à-peu-près de longueur égale; cuisses point en massue ; dernier article des tarses presque aussi long que tous les autres réunis. Elytres pubescentes, parallèles, arrondies et mutiques à leur extrémité. Ecusson petit, triangulaire ^ pointu. Corps pubescent. Ce genre a de l'analogie avec les Ghrysoprases ,mais il en diffère i° par son corselet unituberculé sur les côtés, 2° par son écusson triangulaire et pointu, et encore par la villosité de son corps. I . '^Deltaspis auromarginata , Dupont. (Long. 8 à 9 lignes. ) Antennes d'un noir violet. Tête d'un vert métallique, irrégulièrement ponctuée. Corselet d'un vert sombre, pointillé, inégal en dessus; son dessous d'un vert plus clair et brillant. Elytres allongées , parallè- les, fortement chagrinées, d'un vert métallique brillant, leurs bords extérieurs d'un cuivreux très brillant. Dessous du corps luisant, d'un vert un peu bleuâtre, avec le bord inférieur des segmens de l'abdomen violet ; il est muni de poils fins et blanchâtres; pattes d'un violet changeant en vert. Mâle et femelle. Du Mexique. CoUec. de M. Dupont. Genre XXV. *Eburie , Ehuria. {Ehur , ivoire.) Les quatre palpes égaux j leur article terminal assez court, en cône renversé, presque arrondi au" bout. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 9 Corselet cylindrique, unituberculé latéialement, ayant son disque inégal, et soui>ent muni de deux épines dorsales rap- prochées. Antennes velues, de onze articles, plus longues que îe corps dans les deux sexes , le dernier article allongé dans les mâles. Pattes longues, cuisses point en massue. Elytres ^/ai're^, tronquées à leur extrémité; angles de la troncature saillans, l'extérieur souvent prolongé en une forte épine. (Elles offrent ordinairement yy/w^/e^r^ ta- ches en reliefs couleivr dHi^oire.) Ecusson arrondi postérieurement. Corps glabre, du moins en partie. Les grandes espèces de ce genre et dont le corps est cylindrique, vivent sous les écorces et même dans l'inté- rieur des arbres vermoulus. {Stenocorus quadrimaculatas , Fab. et \esEburia distiiiguenda et morosa, Dej.) Les autres à corps plus aplati, élytres moins dures et cuisses armées de fortes épines, vivent sur les feuilles et s'y tiennent collées les antennes ramenées sur le dos; quand on veut les tou- cher elles s'échappent avec rapidité et se laissent tombera terre. (^Stenoconis sëxmaculatus, Fab. et les Ehuria Lacordai- rei et similis. Dej.) Toutes produisent un son aigu avec le corselet. (Lacordaire, loc. citât.) Nota. Toutes les espèces que je connais viennent d'Amé- rique. Premikkë Division. Les quatre premières cuisses munies à la partie inté- rieure et extérieure de l'emboîtement qui reçoit la base de la jambe, de deux épines de grandeur inégale. I. Eburia quadrimaculata. — Stenocorus quadrimacula- lo ANNALES tus^ Fab. Sfst. Eleut.^ tora. 2 , pag. 3o8, n" 16. — On. Eh- tom., tom. 4- Capric.j pag. 45j n° 58. PI. XXI, fig. 164. Du Brésil. 2« Eburia seocmaculata. — Stenocorus sexmacidatus, Fab., ïd.^ pag. 3oy, n'' i3. — Cerambyx sexmaculatus , Oli. , id^ p g. 47 ) "° 61. PI. XV,fig. 108. De Gayenne et du Brésil. 3. Eburia lineàlcu — Stenocorus tineola , Fab. , id , pag. 3 10 , n° 28. — Cerambyx lineola, Oli., td. , pag. 48 , n° 6 Stenc. PI. II, fig. 17. bu Brésil. 4. Eburia stigma. — Cerambyx stigma, Oli., id.^ pag. 126, n 171. PI. XXIIl, fig. 180. Amérique septentrionale. Etc. Deuxième Division. Toutes les cuisses nautiques. 5. Eburia morosa , Dej. Collect. (Long. i4 à i5 lignes.) Corps d'un brun soyeux plus clair en dessous , plus foncé sur les élytres. Celles-ci ayant cha- cune au milieu de la base deux petites taches rapprochées y élevées, égales, couleurd'ivoire et presqu'au centre de chaque élytre , deux autres taches semblables dont l'extérieure plus grande que l'interne. Disque du corselet portant deux épi- nes noires, espacées. Antennes et pattes de la couleur du corps. Femelle. Du Brésil. Etc. Genre XXVI. *Cérasphore, Cerasphorus. (xspata, corne, cpspu, je porte ) Les quatre palpes égaux, courts. Corselet cylindrique, uniépineux latéralement, son disque inégal, mais sans épines dorsales. DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE. ii Antennes pubescentes en dessous, plus longues que le corps dans les mâles , plus courtes que lui dans les fe- melles, de onze articles; le dernier à-peu -près de la grandeur du précédent dans les femelles, évidemment plus long que lui dans les mâles. Pattes longues ; cuisses point en massue. Elytres soyeuses. Ecusson triangulaire , sa pointe mousse. Corps pubescent. Première Divisiow. Cuisses et jambes comprimées ; ces dernières un peu dilatées. — Ely 1res ari-oii- dies et mutiques au bout. 1. *Cerasphorushirticornis. — Callidium hirticorne y Dej. Collect. (Long. 12 à i4 lignes.) Corps d'un testacé foncé, recou- vert partout d'un duvet jaunâtre. Frange des antennes de cette couleur, plus longue et plus épaisse dans le mâle. Antennes et pattes de la couleur du corps. Mâle et femelle. Du Sénégal. Deuxième Division. Cuisses et jambes grêles. — Elytres tronquées au bout^ chaque angle de la , troncature armé d'une épine, 2. Cerasphorus garganicus. — Stenocorus garganicus, Fab, Syst. Eleut., tom. 2 , pag. 3o5 , n° 2. — Ceramhjx gargani- cus y Oli. En tom., tom. 4. Gapric. , pag. 39, n° 49- PI- X.V, fig. io5. — Palis-Bauv. Insect. d'Afriq. et d'Amer., pag. 247. Coléop. PI. 37 , fig. 3. De l'Amérique du nord. ANNALES Genre XXVII. Dorcasome, Dorcasomus , Dej. Les quatre palpes égaux; leur article terminal court, pres- que cylindrique. Corselet cylindrique, uniépineux latéralement, inégal en dessus, ayant deux sillons transversaux , profonds; l'un près du bord postérieur, l'autre vers l'antérieur. Antennes glabres ^ courtes^ et 7i' atteignant au pins que la moitié du corps dans les deux sexes, de onze articles courts, le premier gros, en cône renversé , le second très petit, cyathiforme; les troisième et quatrième égaux, assez courts, en cône renversé; ceux de cinq à dix in- clusivement, dilatés en dent de scie au côté interne: dans les mâles le onzième est plus long que le précédent, li- néaire, muni d'une petite dent vers son extrémité, si- mulant un douzième artiôle. Pattes égales, de longueur moyenne; cuisses point en mas- sue. Mandibules courtes , arrondies extérieurement, sans dent interne, pointues au bout. Tête ayant un sillon longitudinal entre les antennes. Elytres linéaires, parallèles, arrondies et mutiques à leur extrémité. Ecusson presque ovale, arrondi postérieurement, ayant un léger enfoncement dans son milieu. , Corps glabre. Abdomen soyeux en dessous. Espèce. 1. Dorcasomus ebulinus , Dej. Collect. — Ceramyx ehuli- nus , Fab. Syst, Eleut.^ tom. 2, pag. 273, n° 33. — Sténo- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. i3 conis testaceus ^Ohi. Entom.,tom. 4- Stenc, pag. 27, n° 22. PI. II, fig. 20. (Cette figure est mauvaise). Cap tie Bonne- Espérance. Genre XXVIII. Capricoune, Cerambjx, Linn. Les quatre palpes égaux; leur article terminal sensiblement plus long que le précédent, presque en cône renversé» Corselet cylindrique, unituberculé latéralement, très ru- gueux ou plissé transversalement en dessus. Antennes glabres, presque de la longueur du corps dans les femelles, beaucoup plus longues que lui dans les mâles, le dernier article très allongé dans ce sexe; elles sont composées de onze articles mutiques ^ les troisième quatrième et cinquième manifestement plus épais que les suvmns^ renflés et arrondis au bout: ceux de six à onze brusquement plus longs et plus menus ^ presque cylindri- ques ^formant après le cinquième , une transition subite. Pattes longues, fortes; cuisses point en massue. Elytres arrondies à l'extrémité , souvent munies d'une très petite épine à leur angle suturai. Ecusson semi-circulaii e , transversal , arrondi postérieure- ment. Corps allongé. Ces insectes font entendre un bruit aigu assez fort en frottant leur corselet contre la base des élytres; on les rencontre ordinairement dans les bois, sur le tronc des ar- bres et quelquefois sur les fleurs. L'abdomen des femelles renferme une tarière susceptible d'extension; elle est noire, cylindrique, charnue, et paraît composée de deux pièces qui rentrent l'une dans l'autre; c'est au moyen de cet i4 ANNALES instrument que la femelle perce le bois pour y introduire et déposer ses œufs. Les larves ont le corps allongé, assez mou, de treize segmens bien distincts. La tête est écailleuse , assez dure. La bouche est pourvue de deux fortes mandibules avec lesquelles elles rongent la substance du bois dont elles font leur nourriture. Elles changent plusieurs fois de peau, restent deux ou trois ans dans leur premier état, et passent ensuite à l'état de nymphe; l'insecte parfait en sort au bout de quelque temps. On peut élever ces larves dans de la farine ou dans de la sciure de bois ; elles y vivent très bien, s'y changent en nymphe, mais on obtient rarement l'insecte parfait. (Encycl., tom. 5 , pag. 282.) 1. Ceramhyx héros , Fab. Syst. Eleiit. tom. 2 , pag. 270, n» 21. — Oli. Entom., tom. 4- Capric. pag. 12. PI. I, fig. I. a — d. — Panz. Faun. Germ. fasc. 82, fig. i. — Le grand Capricorne noir, Geoff. Ins. Par., tom. i, pag. 200, n» i. Environs de Paris, sur le tronc des vieux Chênes. 2. Ceramhyx cerdo, Fab., «'<^., pag. 270, n° 20. — Oli. id. pag. i3 , n° 10. PI. X, fig. 65. — Panz., id. , fig. 2. — Le petit Capricorne noir, Geoff., zV/., pag. 201 , n" 2. Environs de Paris, dans les bois et les chantiers. On le trouve quel- quefois sur les fleurs et même en assez grande quantité. 3. Ceramhyx holosericeus ,Fab., id., pag. 281, n° yi. Fe- melle. — Oli., ïJ., pag. x^fW" 11. PI. XVII, fig. 127. Femelle. Du Sénégal. Nota. Le tubercule latéral du corselet est très peu sail- lant; aussi Fabricius dit-il: tkorace inermi. Nous plaçons en outre dans ce genre les Hamaticherus miles , velutinus el/iicatus, Dej. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. i5 Genre XXIX. Hamatichère , Hamaticherus , Dej. Les quatre palpes égaux. Corselet unituberculé de chaque côté, très rugueux ou plissé transversalement. Antennes glabres, de la longueur du corps dans les femel- les, beaucoup plus longues que lui dans les mâles, leur dernier article très allongé dans ce sexe. Elles sontcom- posées de onze articles cylindriques, allongés (à l'ex- ception du deuxième ); ceux de trois à sept munis à V extrémité interne d'une épine distincte. Pattes de longueur et de force moyennes. Cuisses point en massue. Elytres arrondies au bout ou tronquées. Y^cnsson presque triangulaire. Corps allongé. Espèces, 7 Première Division, Elytres arrondies à l'extrémilé, ayant une très petite épine à l'angle su- turai. I. '^Hamaticherus bellator^ Dej. Catal. (Long. 2 pouces et demi.) Corps brunâtre, couvert d'un duvet roussâtre, plus long et plus touffu sur le corselet, celui-ci rugueux et chargé de plusieurs plis transversaux. Elytres lisses , un peu plus claires que la tête et le corselet. Antennes et pattes de la couleur du corps. Femelle. De l'Amérique méridionale. i6 ANNALES Deuxième D'visioif. Elytres tronquées à l'extrémité, chaque angle de la troncature armé d'une forte épine. 2. Hamaticherus Batus. — Ceramhyx Batus , Fab. Syst. Eleiit., tom. 2, pag, 272, no 28. — Oli. Entom., tom. 4? pag-, 10, no 7. PI. V, fig. Sa. Amérique méridionale. 3. Hamaticherus plicatiis . — Cerambyx plicatus, Oi.i.,id.., pag. 4o, n° 5o. PI. XVIII, fig. i36. De Cayenne. Nota. Ses palpes sont plus allongés que ceux des autres espèces. Etc. Genre XXX. *Xestie, Xestia. ( i£a-c;,poli. ) Les quatre palpes égaux , leur article terminal un peu com primé; ovale, presque arrondi au bout. Corselet cylindrique, mutique, guère plus long que la tête, très rugueux en dessus ou plissé transversalement. Antennes un peu pubescentes, plus courtes que le corps dans les femelles (i), de onze articles, ceux de quatre à dix élargis en dent de scie à leur partie antérieure, le onzième ayant une petite dent avant son extrémité. Pattes courtes, cuisses brusquement en massue. Elytres longues, linéaires, ayant chacune une excavation (i) Mâles inconnus. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 17 distincte près des angles humérauxj tronquées au bout avec les angles de la troncature uniépineux. Ecusson triangulaire. Corps allongé, un peu déprimé en dessus, glabre. EsricE, I '^Xestia spinipennis. — Hamaticherus spinipennis , Dej. Catal. (Long. 12 à i4 lignes.) Corps très luisant. Antennes, tête, coi'selet et poitrine d'un brun noirâtre foncé. Elytres lisses, d'un brun marron brillant, leurs épines terminales brunes. Cuisses et abdomen d'un roux luisant. Jambes et tarses bruns ainsi que l'extrémité des cuisses. Femelle. Du Brésil. Genre XXXI. *Trichophore , Trichophoinis. ( Tf i7_i&v , poii , çepo , je porte.) Les quatre palpes égaux, leur article terminal dolabri- jforine. Corselet cylindrique, presque oblong, mutique, allongé , inégal en dessus. Antennes velues, plus longues que le corps dans les mâ- les (i), de onze articles cylindriques, allongés, les trois derniers plus grands. Pattes assez longues j cuisses brusquement en massue. Elytres allant un peu en diminuant de largeur vers leur (i) Femelles inconnues. m. o. i8 ANNALES extrémité, tronquées au bout; angle externe de la tronca- ture prolongé en une épine très distincte. Ecusson petit , arrondi postérieurement. Corps velu. Suivant M. Lacordaire, l'espèce de ce genre nommée par M. le comte Dejean alhomaculatus^ se trouve sur les troncs d'arbres contre lesquels elle se tient collée, les antennes repliées sur le dos, ou volant le soir; elle produit un son aigu avec le corselet. Première Division. Deuxième et troisième articles des antennes armés à l'extrémité d'une épine pointue. I. Trichophorus lippus. — Cerambjx lippus , Germ. Ins. Spec. noi^.^ vol. i , pag. 5 08, n** 677. Du Bîésil. Nota. Cette espèce est peut-être celle que M. le comte Dejean désigne dans sa collection sous le nom à' albomacu- latus, car M. Germar dit que les taches du corselet et des élytres sont blanches. Dans le mâle que je possède , elles sont d'un beau jaune. Deuxième Division. Antennes mtitiques. 2. * Trichophorus obliquus. — Obrium ohliquum , Dej. Catal. (Long, un pouce.) Corps d'un noir bronzé en dessus , chargé de poils roussâtres , les uns couchés, les autres hé- rissés. Corselet ayant sur son disque cinq ou six tubercu- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 19 les noirs et luisans. Elytres ayant chacune , vers leur mi- lieu, une bande jaunâtre, très oblique, partant du bord extérieur et venant atteindre la suture. L'épine terminale de leur troncature est oblique. Antennes et pattes de la couleur du corps , très chargées de longs poils roussâtres. Dessous du corps d'un testacé un peu bronzé. Mâle. Du Brésil. Genre XXXIL *Cosmisome, Cosmisoma. ()co(T[i.oi; , ornement , «raj^a , corpsî) Les quatre palpes égaux, leur dernier article presque cylin- drique, tronqué à l'extrémité. Corselet cylindrique, mutique latéralement, plus étroit que les élytres, notablement plus long que la tête, ayant deux sillons transversaux, l'un près du bord postérieur, l'autre près de l'antérieur. Antennes velues, de onze articles allongés , cylindriques , de la longueur du corps dans les femelles, un peu plus longues dans les mâles; dans les deux sexes le sixième article est souvent orné d'une touffe de poils. Pattes velues 5 cuisses longues , subitement et fortement en massue ; jambes un peu arquées. Tête un peu allongée en avant. Elytres presque linéaires , un peu déprimées en dessus , arrondies à leur extrémité. Ecusson petit, triangulaire. Corps allongé, un peu déprimé en dessus. Ces Gérambycins se tiennent sur les feuilles et les troncs d'arbres contre lesquels ils grimpent avec facilité, ils volent 20 ANNALES pendant le jour dans les bois et produisent un son aigu avec le corselet. (Lafcordaire , loc. cit.) Première Division. Antennes ayant leur sixième article recouvert par une touffe de poils. 1. Cosmisoma scopipes. — Cerambyx scopipes , Klug. Entom. ^r<2«7. Du Brésil. 2. Cosmisoma scopnlicorne. — Saperda scopulicornis^ KiRB. Tra/z^. Linn.j vol. 12. A cejitury oj insect. ^pag. 442 » ii° 87. Du Brésil. Etc. Deuxième Divisiok. Antennes sans touffe de poils. 3. Cosmisoma ax.iUare. — Ceramhjx axillaris , Klug. £'/i- t n. Brasil ? T)\x^Té&ï\, Genre XXXIII. ^Eupore , Euporus, (suTTopoç, riche.) Les quatre palpes égaux , courts'. Corselet cylindrique, mutique latéralement, plus étroit que les élytres, beaucoup plus long que la tête, ayant deux sillons transversaux, l'un près du bord postérieur, l'autre près de l'antérieur. Antennes jo/flir^^^, n'atteignant que la moitié des éiytres DE LA SOCIÉTÉ EINTOMOLOGIQUE. 21 dans les femelles , et de la longueur du corps dans les mâles, de onze articles , cylindriques et allongés à partir du troisième dans ce dernier sexe ; celui-ci presque de la longueur des deux suivans réunis , les autres à-peu- près égaux. Dans les femelles les trois premiers articles sont de même longueur et de même forme que dans les mâles ; le troisième au moins aussi long que les quatre suivans pris ensemble 5 les huit derniers courts , n'égalant pas en longueur les trois premiers réunis. I?attes glabres, assez longues, surtout dans les mâles ; cuis- • ses en massue globuleuse vers leur extrémité; jambes comprimées. Tête un peu prolongée en avant. Elytres allant un peu en se rétrécissant des angles humé- vaux a ï extrémité. Ecusson triangulaire. Corps assez étroit et allongé. Espèces. ï . ^Euporus strangulatus . — Callichroma strangulata , DEJ.Catal. (Long. 8 lignes.) Tête et mandibules d'un bleu violet avec le front vert doré. Corselet fortement pointillé, cui- vreux doré ,' son bord antérieur bleu violet. Elytres d'un vert sombre, la base de leur suture et l'écusson d'un vert doré ainsi que le dessous du corps. Antennes et pattes, d'un bleu foncé tirant sur le violet. Mâle. Des Indes orientales? 2. '*'Euporus viridis. (Long. 7 à 8 lignes.) Corps d'un vert doré. Corselet fortement pointillé. Elytres d'un vert mat et velouté, avec l'écusson , les angles huméraux et toute la suture, d'un vert 2 2 ANNALES. doré. Cuisses d'un vert brillant ainsi que le premier article des antennes, les autres articles, les jambes et les tar- ses d'un bleu foncé. Femelle. Des Indes. Nota. Ce n'est peut-être que la femelle de l'espèce pré- cédente. Genre XXXIV. CoRÉMiE , Coremia^ ( >topr)(jt.a , brosse. ) Les quatre palpes égaux, très courts; leur dernier article plus large que le précédent et comprimé. Corselet cylindrique , faiblement unituberculé de chaque côté, plus étroit que les élytres, plus long que la tête, allant un peu en se rétrécissant du milieu a sa partie anté- rieure. Antennes glabres , mutiques , grossissant un peu vers l'ex- trémité , de la longueur du corps et de onze articles. Pattes inégales, les postérieures beaucoup plus longues que les autres; cuisses brusquement en massue : jambes cylindri- ques (les postérieures ayant souvent une touffe de poils). Tarses postérieurs d'une grandeur remarquable, moitié plus longs que la jambe , leur premier article plus grand que les trois suivans réunis. Tête un peu prolongée en avant. Elytres linéaires, mutiques à leur extrémité. [ Ecusson petit, triangulaire. Corps presque linéaire. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 2 3 Première Division. Jambes postérieures droites. — Elytres tronquées au bout. I. Coremia hirtipes. — Saperda hirtipes ^ Oli. Entom. tom. 4.Saperd., pag. i4, n» i3. PI. I,fig. 8. De Cayenne, Deuxième Division. Jambes postérieures arquées. — Elytres arrondies au bout. a.* Coremia erythromera. — Callichroma erjthromera ^ Dej. Collect. (Long. 5 lig. ) Corps pointillé et d'un bleu très foncé en * dessus , plus clair en dessous. Antennes rougeâtres. Pattes rouges ayec les cuisses postérieures noires; leurs jambes ornées à l'extrémité d'une touffe de poils d'un beau noir. Du Brésil. Genre XXXV. "Cordylomère , Cordjlomera. (xop^uXYi , massue , [AYipo; , cuisse.) Les quatre palpes égaux, leur article terminal ovale-cylin- drique. Corselet' cylindrique, inégal en dessus, point rétréci en devant, ayant de chaque côté un tubercule mousse. Antennes glabres, de onze articles, plus longues que le corps dans les mâles (i) ; articles de trois à sept , munis ■ (i) Femelles inconnues. 34 ANNALES d'une épine à ieur extrémité extérieure j ceux de six à onze inclusivement, dentés en scie intérieurement. Ar- ticle terminal ayant une petite dent avant son extrémité. Pattes longues, égales j cuisses brusquement en massue. Elytres presque parallèles , teiminées par une épine médiane distincte. Ecusson triangulaire , un peu allongé et pointu posté- rieurement. Corps glabre, lisse. Espèces. I . Cordjlomera nitidipennis. — Stenocorus mtidipennis ^ Dej. CoUect. (Long. i3 à i4 lignes.) Corps luisant, ferrugineux, un peu bronzé en dessus. Elytres pointillées , d'un bleu bronzé; cette couleur mêlée de verdâtre à leur base. Antennes d'un fauve foncé. Pattes d'un bleu très foncé avec la partie ren» fiée des cuisses , rouge. Mâle. Du Sénégal. 2. Cordylomera spinicornis. — Ceratnhyx spi?iicornis, Fab, Syst. Eleut. tora. ri, pag. 271, n° 22. — Ceramhyx torri' dus, Oli. Entom. tom. 4- Capric. pag. 3i, n 87. PI. XIV, fig. 95. — Cosmius graciosus , Dej. Collée. Du, Sénégal. Nota. La description de Fabricius et d'Olivier, ainsi que la figure donnée par ce dernier , ne conviennent pas très bien à l'individu que je possède quia le corselet 4 un beau vert brillant, et non pas noir comme on le donne dans la figure et dans la description. Cependant M. Chevrolat m'a assuré que mon espèce était celle décrite par les au- teurs sus-nommés. M. le comte Dejean l'a considérée comme nouvelle, puisqu'il l'a nommée graciosus. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 25 Genre XXXVL ^Trachélie , Trachelia. (rçcf^xtiXoç , cou.) Les quatre palpes égaux , courts ; leur article terminai petit , presque ovalaire ^ point comprimé. Corselet cylindrique, mutique, lisse, évidemment plus long- que la tête, bituberculé au milieu, près du bord posté- rieur. Antennes glabres; celles des femelles plus courtes que le corps , de onze articles allant en s élargissant depuis le troisième inclusivement jusques et compris le dernier , for- mant des dents de scie ; le onzième tronqué des deux côtés ^ terminé en un angle qui imite un douzième article. An- tennes des mâles beaucoup plus longues que le corps, et de douze articles , allant un peu en s'élargissant du troi- sième au onzième, mais beaucoup moins que dans les femelles; le douzième sensiblement plus petit que le précé- dent , un peu en alêne. Elytres linéaires, arrondies au bout dans les mâles, à peine tronquées dans les femelles. Ecusson petit. ■ • Pattes coMr^e^; cuisses en massue, armées d'une petite épine à leur extrémité inférieure , près de la jambe. Corps linéaire , très glabre , luisant. Espèces. ■ I . * Trachelia pustulata. — Callidium pustulatum , Dej. CoUect. (Long. 9 à lo lignes.) Corps lisse, d'un brun foncé. Elytres ayant chacune vers le milieu , deux petites litures 26 ANNALES jaunes, saillantes, rapprochées,- la première avoisinant la suture, la seconde placée un peu plus bas, vers le bord extérieur. Antennes et pattes de la longueur du corps. Fe- melle. Du Brésil. i.'^Traclieliaoctolineata. (Long. 6 lignes.) Corps lisse, ferrugineux. Elytres ayant, chacune quatre petites litures jaunes, savoir: deux supé- rieures placées de même que dans l'espèce précédente , et deux autres inférieures ayant la même disposition que les supérieures , la suturale beaucoup plus longue que l'ex- terne. Mâle. Amérique méridionale. Nota. C'est peut- être le mâle de la précédente. 11 en dif- fère par sa couleur et par le nombre des litures des ely- tres; en outre ces litures ne sont, pas saillantes et en relief comme dans la pustulata. 3. '^Trachelia maculicolUs. (Long, j lignes.) Corps lisse, testacé en dessus. Tête ayant une tache noire au milieu du vertex. Corselet offrant neuf taches noires disposées régulièrement , trois de cha- que côté placées en triangle, deux, plus grandes sur son disque, vers le bord antérieur, et une dorsale posée au milieu des deux tubercules: ceux-ci noirs. Elytres noires , avec leur moitié antérieure tes tacée, portant deux litures jaunes, non saillantes , placées de même que dans la. pustu- lata^n" i. Au-dessous de chaque angle humerai on voit une tache noire allongée, irrégulière. Dessous du corselet testacé , ayant deux lignes longitudinales noires; poitrine noire, testacée au milieu. Abdomen noir, bord postérieur des segmens, testacé. Antennes et pattes testacées avec l'ex- trémité des cuisses noire. Femelle. Amérique méridionale. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 27 Genre XXXVII. *Promécès , Promeces. ( TTpofAYDtïiÇjOblong. ) Les quatre palpes égaux, leur dernier article peu compriméy presque conique, tronqué au bout. Corselet cylindrique , mutique , guère plus long que la têtSy ponctué et un peu inégal en dessus. Antennes glabres, de la longueur du corps au moins , et de onze articles cylindriques dans les femelles , les quatre derniers plus épais et un peu plus courts que les précé- densj celles des mâles notablement plus longues que le corps, sétacées, de douze articles cylindriques 5 le der- nier de la longueur du onzième et pointu. Elytres linéaires , arrondies et mutiques àleur extrémité. Ecusson triangulaire. Pattes grêles, les postérieures un peu plus longues que les autres; cuisses un peu en massue allongée; jambes légè- rement comprimées. Tarses postérieurs très grands , éga- lant presque en longueur la moitié de la jambe dans les mâ- les, leur premier article plus grand que les trois autres réunis. Corps allongé , linéaire , presque glabre. Espèces. 1 . * Promeces longipes. — Ceramhyx longipes , Fab. Sfst. Eleut. lova. 1. pag. 270, n° 17. — Callidium longipes ^ Oli. Entom. tom. 4- Callid. , pag. 28, n** 36. PI. I, fig. 3. Com- mun au Cap de Bonne-Espérance. 2. Promeces clavicornis — Saperda clavicomis^ Fab. Sjst. 28 ANNALES Eleut. tom. 2 , pag. 822, n" 28. — Oli. Entom. toni. 4- Sa- perd. pag. 38 , n" 49- P^- M-j fig- 3o. — • Callichroma claçi- cornis , Dej. Collect. Nota. Cette espèce paraît être commune au ®ap de Bonne-Espérance. M. Edouard Verreaux en a rapporté un très grand nombre d'individus, lors de son dernier voyage. M. Luczot possède un insecte de ce genre trouvé en Provence. Il l'a nommé Callichroma violacea. Genre XXXVIII. Phénicocère, Phœnicocerus ^ La.xr. Les quatre palpes égaux , article terminal cylindro -coni- que, non comprimé et tronqué à l'extrémité. Corselet cylindrique , mutique, ponctué, guère plus long que la tête. Antennes velues , de douze articles , plus courtes que le corps et filiformes dans les femelles 5 ces articles assez courts, ceux qui suivent le troisième ayant leur extrémité prolongée en une petite dent a la partie intérieure. Anten- nes à-peu-près de la longueur du corps dans les mâles , chaque article, à partir du troisième, émettant latérale- ment un très grand rameau linéaire , tous ces rameaux réunis formant une sorte de long panache. ♦ Elytres fort longues, linéaires, tronquées à leur extré- mité j angles de la troncature peu aigus dans les femelles j prolongés en épine dans les mâles. Ecusson petit, en triangle curviligne. Pattes courtes ; cuisses point en massue. Corps allongé, cylindrique. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQTJE. 29 ''i Espèces. I . '^Phœnicocerus Dejeanii, Latr. inéd. (Long. i6 lig.) Corps brunâtre, garni d'un duvet roussâtre, plus fin et plus soyeuxsurlesélytres. Tête et corselet forte- ment ponctues, presque rugueux. ElytrestestacéeSj très fine- mentpointillées, soyeuses, étroitement bordées de brun exté- rieurement et le long de la suture ; chaque angle de leur troncature prolongé en une épine noire, très aiguë, un peu relevée. Mâle. (C'est l'unique individu de ce sexe que je connaisse.) Rapporté du Brésil par le voyageur Martin ; il fait partie de la collection de M. le comte Dejean,qui, je crois, le pos- sède seul à Paris. 2. '^'Phœnicocerus rotundieolUs , Dupont. (Long. i5 lig.) Cette espèce ne diffère du mâle précédent que par ses élytres bien plus fortement ponctuées et pres- que glabres, les angles de leur troncature ne sont pas prolongés en épine, mais presque obtus. Femelle. Rapportée du Brésil par le voyageur Martin. Nota. Trois individus; deux dans la collection de B'L Du- pont et un dans la mienne. C'est peut-être la femelle du P. Dejeanii. Cependant il y a lieu d'en douter. La collection de M. Dupont renferme une autre espèce très voisine; c'est aussi une femelle; elle diffère du rotun- dieolUs par des mandibules plus fortes , plus avancées et par son corselet ayant des éminences , et au milieu une côte longitudinale élevée. M. Dupont la désigne sous le nom de costicollis . Une autre femelle du cabinet de M. le comte Dejean, et qu'il nomme Fahricii^ est plus grande que les deux précé- 3o ANNALES dentés et a le corps entièrement fauve, à ce qu'il m'a paru. Toutes ces espèces sont du Brésil. Elles paraissent y être rares. Genre XXXIX. DoRCAciRE, Dorcacerus , Dej. Corselet dilaté latéralement, bituberculé de chaque côté, rugueux et tubercule en-dessus ; angles postérieurs échancrés. Ecusson petit, arrondi postérieuiement. Présternum simple , sans saillie. Tête grande , un peu verticale , plane , presque aussi large que le corselet. Antennes gla!)res , très écartées entre elles à leur inser- tion , de onze articles : ceux de trois à six munis à l'extré- mité externe d'une épine et dilatés dans cette partie; elles sont au moins de la longueur du corps dans les femelles avec le dernier article de la grandeur du dixième, et muni d'une petite dent placée au-delà du milieu, simulant un douzième article : celles des mâles sont notablement plus longues que le corps , leur article terminal beaucoup plus grand que le précédent, simple et terminé en pointe. Palpes maxillaires plus longs que les labiaux avec leur dernier article conique , très peu comprimé. Mandibules fortes, épaisses, arrondies extérieurement. Elytres allant en se rétrécissant des angles huméraux à l'extrémité, arrondies et mutiques au bout. Pattes moyennes; cuisses point en massue. Corps un peu soyeux. L'espèce qui constitue ce genre vit , suivant M. Lacor- daire , sur les feuilles et le tronc des arbres ; elle vole fré- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 3i quemment pendant le jour et produit un son aigu avec le corselet. EsrÈCE. I. Dorcacerus barbatus, — Cerambyx barbatus , Oli. En- tom. tom. 4- Capric. pag. lo, n° 6. PI. XIII, fig. 94. Mâle et femelle. Du Brésil. \ Genre LX. Chloride, Chlorida. ( XXwpoç , vert. ) Corselet dilaté latéralement , bituberculé sur les côtés et sur son disque. Ecusson petit, arrondi postérieurement. Présternum simple, sans saillie. Tête moyenne , horizontale. Antennes pubescentes , à-peu-près de la longueur du corps dans les femelles, plus longues que lui dans les mâ- les, de onze articles cylindriques , le dernier subitement un peu rétréci avant son extrémité. Palpes presque égaux , leur dernier article comprimé , élargi vers son extrémité , presque triangulaire. Mandibules arrondies extérieurement. Mésosternum sans carène.' Elytres rebordées latéralement, presque parallèles, tron- quées à leur extrémité , chaque angle de la troncature uni- épineux. Pattes moyennes ; cuisses point en massue, jambes com- primées, s'élargissant un peu vers l'extrémité. Corps allongé. 32 ANNALES Les deux espèces qui constituent ce genre vivent sur les feuilles, le tronc des arbres et quelquefois sous leurs écor- ces 5 elles volent souvent dans les bois pendant le jour, et produisent un son aigu avec le corselet. ( Lacordaire loc. citât. ) Espèces. 1. *Chloiida costata. — Stenocorus costatus , Dej. Gollect. (Long. i6 à i8 lig.)Têîe noirâtre , pointillée. Corselet de cette couleur et couvert de rugosités. Elytres d'un vert mat, bordées de jaune à leur base , ayant latéralement avant leur bord extérieur une ligne longitudinale jaune ^ elles portent chacune quatre lignes élevées distinctes. Ecusson noirâtre. Dessous du corps ferrugineux. Antennes ferrugineuses avec leur premier article et l'extrémité des autres, brunâtres. Pattes d'un ferrugineux très foncé. Mâle. Du Brésil. 2. Chlorida festiça. — Stenocorus festwus, Fab. Sfst. Eleut. tom. 2,pag. 3o5, n" 3, — Ceramhy x sulcatus ^Oxx. Entom. tom. 4p Capric. pag. 28, n° 32, PI. XVI, fig. ii3. Femelle. Gayenne, Surinam, etc. Genre XLL Géragénie, Ceragenia. ( xepata, corne, -^sveiov barbe. ) Corselet dilaté latéralement, bituberculé de chaque côté, inégal et tubercule en dessus. Ecusson petit, arrondi postérieurement. Présternum peu saillant , portant une faible pointe entre les DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE. 33 deux premières cuisses , et muni d'une légère échancrure transversale près de son bord antérieur. Mésosternnm caréné. Antennes à-peu-près de la longueur du corps dans les femelles, plus longues que lui dans les mâles; elles sont garnies en dessous d'une frange de longs poils et composées de onze articles, le dernier très long dans les mâles. Palpes presque égaux ; article terminal un peu comprimé, obconique. Mandibules arrondies extérieurement. Elytres rebordées latéralement, tronquées à leur extré- mité , chaque angle de la troncature presque uniépineux. Pattes assez grêles ; cuisses point en massue. Corps soyeux. Espèce. I . Ceragenia hicornis. — Cerambjx hicornis , Fab. Syst. Eleut. tom. 2, pag. 274? *'" 4i« Mâle. — Oli. Entom. tom. 4: Capric. pag. n° , PI. V, fig. 3i. — Trachyderes hicornis, Schon. Syn. Ins. tom, 3, pag. 366, n" i3. — Stenocorus aurichalceus , Dej. Catal. Amérique méridionale. Genre XLII. Lophonocère, Lophonocerus , Latr. Corselet dilaté latéralement, bituberculé de chaque côté, rugueux et tubercule en dessus. Ecusson petit, presque arrondi postérieurement. Présternum saillant, cunéiforme, à pointe très avancée. Mésosternum caréné, distinctement séparé du métasternum par un profond enfoncement. Palpes presque égaux; article terminal conique, ïii. 3 34 ANNALES Antennes à peine de la longueur du corps dans les fe- melles , beaucoup plus longues que lui dans les mâles , de onze articles ; les six premiers couverts de poils , le dernier très long dans les mâles et terminé par un petit faisceau de poils. Mandibules arrondies extérieurement. Elytres presque parallèles, rebordées latéralement, ar- rondies et mutiques à leur extrémité. Pattes assez courtes 5 cuisses point en massue. Corps légèrement pubescent. La Callichroma histrio , Dej. , Gâtai. (^Lophoti. hirticor- nis^ , -vit sous les écorces des arbres où se trouvent quel- quefois réunis un assez grand nombre d'individus; sa dé- marche est assez lourde, elle fait rarement usage de ses ailes. Une autre espèce ( strigosus, Dej. ) est plus agile et vole plus fréquemment ; on la trouve ordinairement grimpant contre les troncs d'arbres. Toutes deux font entendre un son aigu avec le corselet. (Lacordaire, loc. citât.) Espèces. 1 . Lophonocerus barbicornis . — Cerambyx barbicornis , Fab. Sfst. Eleiit. tom. 2, pag. 276, n 49. — Oli. Entom. tom. 4 5 Gapric. pag. 8. PI. VII, fig. 4^. De Gayenne. Nota. G'estàtort que Linné , Fabricius et M, Schonherr lui donnent les Indes Orientales pour patrie. Suivant M. Lacordaire (Mémoire sur l'entomologie de la Guyane française), cette espèce vient sur le Courbaril (^Hytnenœa Courbaril, Linn.), probablement pour sucer l'espèce de ré- sine ou gomme qui découle du tronc et des branches. I! en a pris un grand nombre d'individus à Tourou sur cet arbre. 2. Lophonocerus hirlicornis. — Trachyderes hirticornis , DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE. 35 ScHON. Synon. Ins. tom. 3, Append, , pag. 176, n° 246. — Callichroma histrio^ Dej. Catal. Du Brésil. Etc. Genre XLIII. Ctenode, Ctenodes ^ On. Corselet dilaté sur les côtés, transverse, bituberculé laté- ralement, inégal et tubercule en dessus. Ecusson petit, arrondi au bout. Présternum saillant, cunéiforme, sa pointe im peu avancée. Mésosternum en cône avancé. Elytres s élargissant sensiblement vers l'extrémité. Antennes assez épaisses, glabres, à peine de la longueut du corps dans les femelles, dentées en scie, et de onze articles. Palpes courts; dernier article ovale-oblong. Mandibules arrondies extérieurement. Tête assez petite. Pattes moyennes; cuisses point en massue. Corps glabre. Espèces. I. Ctenodes decemmacuîata , Oli. Entom. tom. 6, pag. 791 , n° I. PI. I, fig. I. a. b. De l'Amérique Méridionale. Etc. Genre XLIV. Cryptobïe, Cryptohias. Dup. Corselet dilaté latéralement, bituberculé de chaque côté, moins long que large, gibbeux, son disque ayant des tu- bercules, et au milieu une élévation longitudinale assez 3. 36 AIVNALES saillante. Il a plusieurs cavités fortement ponctuées. Bords postérieurs étranglés et atteignant presque la hase des éiytres. Ecusson très petit, un peu moins long que large, presque arrondi postérieurement. Présternum très saillant, sans écliancrure, mais portant entre l'insertion des deux premières cuisses , une pointe cunéiforme' extrêmement avancée. Mésosternum éloigné du présternum , muni d'une pointe aiguë. Antennes^rè/e.y, presque sétacées, glabres, une fois au moins plus longues que le corps 5 leurs premier et troisième articles ponctués. Palpes à articles très courts, cylindriques et presque cachés. Menton étroit, ayant une ponctuation peu serrée; il est faiblement creusé transversalement. Mandibules petites, assez grêles, peu arquées dans les, deux sexes. Tête petite, oblongue, ponctuée postérieurement, ayant entre les antennes une petite cannelure assez profonde et longitudinale. Eiytres longues, parallèles ^ arrondies au bout et portant chacune deux petites épines à leur extrémité. Pattes assez grêles, graduellement plus longues; extré- mité des cuisses postérieures munie de deux épines très courtes. Espèce. i.'^Cr/ptobias coccineus , Dvp. (Long. 9 à 10 lignes.) Antennes, partie supérieure de -la tête, moitié postérieure des éiytres et abdomen d'un DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. % noir d'ébène très luisant. Partie inférieure de la tête au-des- sous du menton, bouche, corselet, moitié antérieure des é'iytres ainsi que l'écusson et le mésosternum, d'un jaune tirant un peu sur l'orangé. Pattes noires, ponctuées. Ely- tres finement pointillées, rebordées latéralement. Dessous du corps lisse. Du Brésil. De ma collection. (Dupont. ) Genre XLV. Desmodère, Desmoderus , Dej. Corselet dilaté latéralement, bituberculé de chaque côté, son disque offrant plusieurs tubercules. Ecusson étroit, en triangle. Antennes glabres, de la longueur du corps dans les femelles, plus longues que lui dans les mâles, de onze articles cylindriques à partir du troisième, le premier renflé, presque en forme de poire renversée; le second petit, cyathiforme; les sept suivans un peu renflés au bout, et munis, dans cette partie, d'une épine petite, mais dis- tincte; le terminal ayant un rétrécissement, ce qui si- mule un douzième article. Vrésternum fa/'blement échancré transversalement^ portant entre les deux premières cuisses une pointe peu saillaiite. Palpes courts , presque égaux. Mandibulescoudées, presque tuberculées extérieurement. Elytres allant un peu en se rétrécissant des angles hu- méraux à l'extrémité; ces derniers saillans, mousses : on voit près d'eux une petite cavité; elles sont rebordées laté- ralement; leur extrémité arrondie et mutique. Pattes courtes; cuisses grêles à la base, subitement, en massue vers leur extrémité. Corps glabre, luisant. 3-8 ANNALES Espèce, I. *Desmoderus variahilis ^ Yixj'po^T.'—Desmoderusjiiger- rimiis et Desmoderus eximius , Dej. GoUect. (Long. 12 à i4 lignes.) Corps lisse. Antennes testacées, ayant ordinairement l'extrémité de chaque article brunâtre. Disque du corselet muni de cinq tubercules; deux à côté l'un de l'autre, et trois placés au-dessous, en ligne trans- verse. Tête, corselet, écusson et élytres variant de couleur, du brun au testacé; en outre, ces dernières sont quel- quefois brunes, avec une tache humérale testacée, et leur bord extérieur de même couleur; on voit, au milieu de leur base, une ligne élevée très saillante qui s'oblitère avant d'atteindre le milieu de l'élytre. La suture est constamment blanchâtre du milieu à l'extrémité. Pattes testacées avec le bout des cuisses souvent noir. Mâle et femelle. . De Caracas. Genre XLVL Phédine, Phœdinus^ Dup. Corselet dilaté latéralement, noduleux à partir du milieu jusqu'à la base, chagriné en avant, s'élargissant ensuite et terminé de chaque côté par une épine. Ecusson étroit, en triangle à pointe allongée; il a dans son milieu une faible impression longitudinale. Antennes dentées en scie, plus longues que le corps ^ de onze articles déprimés (sauf le second), et presque égaux; le dernier ayant un rétrécissement, ce qui simule un douzième article. Présternum large, renflé, muni d'une pointe verticale^ aiguër très saillante. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOI.OGIQUE. 39 Mésosternum avancé et terminé par une pointe se dirigeant en avant et très aiguë. Palpes maxillaires à articles aplatis, le dernier plus long que le précédent, dépassant un peu les mandibules: palpes labiaux un peu plus courts que les autres. Menton transversal, un peu rugueux. Mandibules courtes, peu courbées en dedans et parais- sant inermes. Tête petite, raboteuse entre les antennes, ponctuée postérieurement. Chaperon figurant en travers un carré long. Yeux peu saillans, arrondis au-dessous des antennes. Elytres tronquées, un peu rétrécies à l'extrémité, poin- tillées, ayant une forte épine latérale dans celte partie. Pattes inermes, assez longues, faiblement comprimées; crochets des tarses intermédiaires et postérieurs beaucoup plus longs que dans le genre Trachydère. Abdomen entier. Espèce. I , '^Phœdinus tricolor^ Dupont. (Long. 18 lignes.) Tête, antennes, écusson, moitié pos- térieure des élytres, pattes et dessous du corps, d'un beau noir plus ou moins brillant; corselet d'un rouge carmin foncé; moitié antérieure des élytres d'un beau jaune de soufre. De Cayenne. De ma collection. (Dupont.) Genre XLVIL Charinote, Charinotes, Dup. Corselet dilaté latéi^alement, convexe, ayant deux éléva- tions arrondies placées transversalement sur son disque, 4o ANNALES entourées chacune par la moitié d'une autre élévation postérieure qui vient les séparer, en prenant une dispo- sition demi-circulaire se dirigeant à moitié vers le bord antérieur^ ses bords latéraux munis chacun d'une épine assez forte. Ecusson triangulaire, terminé en pointe fine et allongée. Antennes de douze articles^ plus longues que le corps : pre- mier article le plus gros de tous; le second très petit; les troisième, quatrième, cinquième et sixième presque é^diwx^ graduellement dilatés ;\es suivans jusqu'au onzième égaux, mais beaucoup plus dilatés que les autres; le der- nier un tiers plus petit que le précédent. Présternum renflé, muni d'une pointe aiguë peu visible placée entre les deux premières cuisses. Mésosternum renjlé. Palpes maxillaires aussi longs que les mandibules. Mandibules très courtes, paraissant inermes. Menton étroit, faiblement rebordé. Tête petite, creusée en avant. Eiytres simples, assez courtes, presque parallèles, ar- rondies à leur extrémité, finement rebordées, ayant une impression à l'angle de leur base. Pattes antérieures et intermédiaires de longueur moyenne, les postérieures un quart plus longues que les autres. Espèce. I. "^ Charinotes J'asciatus , Dupont. ( Long. 7 lignes , larg. 3 lignes. ) Il a tout-à-faiî l'appa- rence d'un petit individu femelle du Trachyd. succinctus. Les quatre premiers articles des antennes. d'un brun noir, les huit suivans d'un Jaune testacé. Tête creusée entre les DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 4i antennes, d'un brun noirâtre, ainsi que le corselet; les cavités de celui-ci sont ternes et finement pointillees; tout le dessous , les deux épines latérales et l'élévation trans- versale postérieure, ont des points moins serrés. Ecusson de la couleur du corselet , un peu ponctué à sa base. Ely- tres d'un brun presque noir, entièrement glabres et lui- santes, traversées par une bande d'un beau jaune, assez régulière, mais finement découpée sur ses bords; elles prennent une teinte beaucoup plus claire vers leur extré- mité. Tout le dessous du corps est ponctué et noirâtre, à l'exception du dernier segment de l'abdomen, qui est ferru- -gioneux. Cuisses noirâtres avec leur origine,les jambes et les tarses de couleur ferrugineuse. Du voyage de M. A. de Saint-Hilaire à la capitainerie des Mines au Brésil. De ma collection. ( Dupont.) Genre XLVIII. Dendrobie, Dendrobias, Dup» Corselet dilaté latéralement, noduleux, irrégulièrement excavé, presque aussi long que la tête et les mandibules réunies, munidecbaque côté d'une pointe médiane assez forte. Disque offrant une élévation irrégulière et trans- versale. Ecusson grand, large, triangulaire, ayant quelques légères impressions. Présternum saillant, ayant une écbancrure transversale, et muni d'une pointe peu avancée. Mandibules des mâles très avancées, grandes, épaisses, courbées obliquement en avant, bifides à l'extrémité. Elles sont très courtes dans les femelles. Menton entièrement corné, large , surtout dans les mâles,, creusé transversalement et rebordé. 42 , ANNALES Palpes déprimés; les maxillaires dépassant à peine en longueur les labiaux, leur dernier article aussi long que les deux précédens réunis. Antennes une fois plus longues que le corps dans les mâles, de onze articles presque égaux à partir du troi- sième; le premier obtus, le second très petit, le dernier seulement plus long. Tête avancée, de grandeur moyenne, moins longue que les mandibules dans les mâles, mais plus forte que celle des femelles. Front vertical; celui des mâles creusé, ayant deux impressions longitudinales assez profondes entre les antennes, séparées dans leur longueur par une petite élé- vation cannelée. Yeux fortement échancrés pour recevoir l'insertion des antennes, peu saillans, arrondis au-dessous de celles-ci. Elytres médiocrement longues, à peine échancrées au bout et un peu rétrécies vers lextrémité» Pattes presque égales, simples, de longueur moyenne; cuisses un peu renflées. Nota. Les femelles ont les plus grands rapports avec celles des Tracliydères. I. Deiidrobias mandibidaris ^Tiw. — Trachyderes i^.ma- cidatus^ Klug. (La femelle. ) (Long. I pouce i4 lignes, non compris les mandibules.) Les trois premiers articles des antennes noirs et rugueux; les suivans annelés par moitié de noir et de blanc. Man- dibules noires, ponctuées jusqu'aux deux tiers, lisses à leur extrémité. Parties de la bouche d'un brun obscur ou tout- à-fait noires. Tête noire en dessus et en dessous. Corselet lisse, noirâtre, finement chagriné en dessous; ses bords latéraux pointillés. Ecusson noirâtre, lisse. Elytres glabres, noires, ayant chacune deux taches plus ou moins grandes, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 43 d'un jaune fauve; la première presque carrée occupe la moitié antérieure de l'élyîre, laissant derrière elle une bande noire qui traverse la base; l'autre tache est oblongue et s'étend sur le reste de l'élytre; bord latéral et suture entourés de noir. Jambes et tarses fauves ; les premières ta- chées de noirâtre à Textrémité. Cuisses d'un beau noir brillant ainsi que le dessous du corps. Dans la femelle, la couleur noire domine sur les élytres; leurs deux taches fauves s )nt toujours plus petites et plus détachées les unes des autres; généralement aussi elle a le bout des cuisses jaune. Var. A. Les trois premiers articles des antennes, la tête, le corselet, l'écUsson , la base des élytres et tout le dessous ducoips, d'un rouge de brique foncé. Cuisses noirâtres. Je possède une femelle dont plus de la moitié postérieure des élytres est noire, et dont la grande bande longitudinale jaune ne présente plus à l'extrémité que deux très petites taches oblongues de cette couleur. Var. B. Elle ressemble à la précédente par la couleur de la tête, des trois premiers articles des antennes, du cor- selet et de l'écusson, de la base des élytres et du dessous du corps; seulement les quatre taches fauves des élytres n'en font distinctement que deux, au milieu desquelles se voit toujours un point noir qui diffère de grandeur. Cuisses noirâtres. Dans la femelle, le corselet, Fécusso'n, la base des élytres et le dessous du corps sont noirs; et, comme dans les précédentes, ses cuisses sont moitié brunes et moitié fauves. Var. C. Le mâle paraît d'abord être une espèce très dif- férente. Yeux et mandibules noirâtres. Tout le reste d'un jaune testacé. Elle diffère de la var. B par l'absence du point noir au milieu de chaque élytre, par la couleur plus claire de la base de celles-ci et du corselet, par les cuisses U ANNALES qui, au lieu d'être entièrement noirâtres, sont moitié jaunes et moitié brunes, comme celles de toutes les fe- melles connues, ce que je n'ai rencontré que dans ce seul mâle. Je ne connais point de femelle dans cette variété» Du Mexique. Nota. M. Klug de Berlin , m'a envoyé une femelle sous le nom de T. J[-maculatus . (Dupont.) 2. Dendrobias maxillosus , Dupont. (Long. 9 lignes.) Il a de l'analogie avec la var. G de l'espèce précédente; mais il doit, suivant moi, constituer une espèce particulière. Mâle. Dessus du corps d'un jaune sale, assez terne. An* tenues annelées de jaune et de brun foncé; leur premier et troisième articles bien plus courts et bien plus dilatés que dans le D. mandibularis . Mandibules moins épaisses, plus grêles avec l'extrémité noire. Tête proportionnelle- ment plus petite, plus lisse. Corselet plus étroit et plus long, ses excavations moins profondes, plus transversales. Il y a au bout de la partie saillante qui le traverse, près de chaque épine latérale, un point noir. Ecusson plus long, plus étroit. Elytres entièrement jaunes, plus longues^ plus cylindriques et plus arrondies à l'extrémité. Cuisses fauves, plus foncées à leur articulation avec la jambe. Des- sous du corps d'un jaune clair ainsi que les jambes. Je ne connais pas la femelle. Cet insecte faisait partie d'une collection que j'ai recucj en 1826, des Etats-Unis d'Amérique. Mais je ne puis croire que cela soit sa patrie, que je soupçonne plutôt devoir être l'Amérique méridionale. (Dupont.) DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 45 Genre XLIX. Trachydère , Trachyderes, Dalm. Corselet grand , dilaté latéralement, bituberculé de chaque côté; son dessus noduleux et chargé d'excavations très prononcées; ses angles postérieurs fortement échancrés. Ecusson grand, large , allongé et triangulaire. Présternum très saillant, bituberculé, ayant une échan- crure transversale séparant le premier tubercule du se- cond. Mandibules peu avancées, semblables et entières dans les deux sexes , coudées et presque tuberculées extérieure- ment. Menton corné seulement à la base, membraneux vers la languette. Palpes maxillaires guère plus longs que les labiaux; ar- ticle terminal des quatre un peu obconique, presque cylin- drique. Antennes glabres , sétacées, de onze articles; le dernier ayant une dent latérale, ce qui simule un douzième article. Le premier grand, renflé; le second petit, cyathiforme : elles sont au moins de la longueur du corps dans les femelles, avec leurs articles à partir du troisième, un peu comprimés et élargis; notablement plus longues que le corps dans les mâles; leurs articles allongés, cylindriques; le terminal fort grand , presque aussi long que les deux précédens réunis. Tête plus étroite que la partie antérieure du corselet. Mésosternum avancé, obtus. Elytres allant un peu en se rétrécissant des angles hu- méraux vers l'extrémité, ayant une petite cavité près de chaque angle humerai. Elles sont souvent tronquées pos- térieurement. 46 ANNALES Pattes courtes, fortes. Corps luisant, ordinairement glabre. Les espèces de ce genre multiplient beaucoup; elles vi- vent sur les troncs d'arbrts et s'y tiennent collées les an- tennes ramenées sur le dos; quand on veut les saisir, elles s'enfuient avec assez de rapidité et quelquefois se laissent tomber. On les trouve souvent aussi rassemblées en gfrand nombre autour des plaies d'arbres, occupées à sucer la liqueur qui en découle. Jamais elles ne fréquentent les feuilles ni les plantes. Elles volent ordinairement le soir et quelquefois pendant le jour. Toutes produisent un son aigu avec le corselet. (Lacordaire, loc. citât.) Ce genre me paraît propre à l'Amérique. Espèces. I-. Trachyderes succinctus ^ Sciion., Sjn. Ins. tom. 3, pag. 364, n" I. — Cerambyx succinctus^ Fab. Syst. Eleut. tom. 2, pag. 2^4 1 n° 4<^- — Oli. Entom. tom. 4- Capric. pag. 2o, n** 21. PI. Vil, fig. 43- a- b. Mâle. Commun an Brésil et à Cayenne. 2. Trachyderes rujîpes ., Schon., id. pag. 365, n*' 2. — Cerambyx rujipes .^Y km. id. pag. 275, n° 44- — 0\.ï. id. pag. i5, n" 14. PI. I, fig. 3 et PI. XIII, fig. 89. Mâle. Amé- rique méridionale. 3. Trachyderes rnorio ^ Schon. id. n° 3. — Cerambyx morio jFxB. id. pag. 2j'd,n° 34- — Cerambyx thoracicus , Oli. id. n° ï3, PI. XII, fig. 85. Femelle. De Cayenne et du Brésil. 4. Trachyderes striatus , Schon. id. i\° 4- — Cerambyx striatus, Fab. id. pag. 2^5, n° /[I. — Oli. id. pag. 27, n° 3î. PI. X, fig. 71. a. b. Mâle. De Cayenne et du Brésil. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 47 5. Trachjcleres dimidiatus ^ Schon. , id.^ pag, 366», n° 8. — • Cerambyx dimidiatus, Fab. id. pag. 276, n° 4^. — Oli. id. pag. 18, n° 19. PI. XIV, fig. 96. Femelle. Du Brésil et de Cayenne. 6. Trachjderes hicolor, Schon. ïd. n° 9. — Cerambyx bicolor^ Fab. id. pag. 276, n° 4^. — Oli. id. pag. 18, n° 18. PI. IX, fig. 61. Mâle. De Cayenne. 7. Trachjderes signatus , Gyll. Schon. id. Append. pag. 177, n^ 247. Du Brésil. Etc. Genre L. Xylocaris, Xjlocaris ^ Dur. Corselet dilate latéralement, irrégulièrement noduleux en dessus, bituberculé de chaque côté, à-peu près aussi large que long, chargé d'excavations très prononcées 5 tuber- cule postérieur latéral plus grand que l'autre. Ecusson grand, triangulaire, allongé, creusé en avant, ayant une fine impression longitudinale. Présternum /?eM saillant, sam échancrure transversale, tron- qué ou arrondi postérieurement. Palpes assez grêles, déprimés, dépassant un peu les mandibules; les maxillaires un peu plus longs que les la- biaux. Menton creusé transversalement et rebordé à sa partie antérieure. Antennes un peu plus longues que le corps, de onze articles d'inégales grandeurs , diminuant graduellement jus- qu'au sixième, les cinq derniers brusquement plus petits. Mandibules petites, presque verticales, terminées en deux courbes très aiguës. Tète petite, avancée, ayant une impression transversale, 48 ANNALES plus ^ononcée vers l'insertion des antennes à sa partie supérieure, et qui est interrompue dans son milieu par une élévation longitudinale prenant naissance à-peu-près dans la direction des yeux, et qui s'arrête aux rugosités du front. Partie postérieure de la tête arrondie et finement chagrinée. Yeux fortement échancrés postérieurement, petits, peu saillans. Elytres longues, parallèles, arrondies à leur extrémité. Pattes antérieures et intermédiaires à-peu-près égales; les postérieures notablement plus longues; toutes assez grêles. Abdomen large , aplati. Espèce. I. Xylocaris oculata^ Dupont. (Long. 8 lignes.) Corps finement pointillé eu des- sus et en dessous. Antennes d'un fauve foncé, avec les deux premiers articles , l'extrémité des quatre suivans et les cinq derniers d'un noir prononcé. Tête, corselet, écusson, dessous du corps et pattes, d'un beau noir. Ely- tres d'un fauve assez foncé, ayant chacune dans leur milieu une tache noire, presque ronde, qui varie pour la gran- deur. Suture et bord latéral , du même noir. Abdomen couvert de poils jaunâtres très espacés. Jambes couvertes antérieurement de semblables poils. Tarse d'un gris sale en dessous. Du Brésil et de Buénos-Ayres. De ma collection et de celle de M. Audinet-Serville: (Dupont.) DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 4g Genre LI. Ancylosterne, Ancylosternus ^ Dup. Corselet dilaté latéralement , lissé en dessus , à peine ex- cavéj fortement ponctué en dessous, plus large que long, muni d'une épine latérale. Ecusson grand, large, triangulaire; sa base coupée carré- ment. Cuisses fortes ; les antérieures renflées, mutiques; les quatre autres munies à l'extrémité de deux épines inégales. Présternum cunéiforme, très avancé, ayant une pointe sail- lante près du cou ; il e.%X fortement échancré transversa- lement. Antennes des mâles une fois au moins plus longues que le corps, de onze articles presque égaux, le dernier plus long. Le premier fort gros, rugueux à sa base, lisse et arrondi à son extrémité; le second plus grand que de coutume.^ forternent échancré. Palpes à articles assez grands , arqués et déprimés. Menton large, creusé transversalement, et interrompu dans son milieu par une courte impression. Mandibules courtes, épaisses , assez fortes, transversales, rugueuses. Tête forte, rugueuse en avant, ayant seulement de pe- tits points postéiieurement, avec deux impressions longi- tudinales inégales à sa partie supérieure, séparées en avant par une fine élévation cannelée. Yeux peu saillans. Elytres glabres, assez longues, rétrécies et tronquées à l'extrémité, ayant chacune, dans cette partie, une fine épine latérale. ITT. 4 . 5ô ANNALES Mésosternum avancé , présentant une surface semi-cir- culaire. Pattes de moyenne grandeur. Espèce. ' I. Ancylostemus scutellaris. — Ceramhjx scutellaris , Oli. Entom. tom. 4- Capric. pag. i6, n'' i5. PI. XXI, fig. i6o. — Trachyderes scutellaris j Schon. Syn. Ins. tom. 3^ pag. 366, n" lo. D'Amérique? De ma collection. (Dupont.) Genre LU. Oxtmère, Oxjmerus ^ Solier. Gorselet dilaté latéralement, plus long que large, bituber- culé de chaque côté, son dessus presque lisse, à peine excavé ou sans excavations, rétréci en avant. Ecusson grand , en triangle allongé. <]uisses peu renflées, légèrement déprimées; les antérieures mutiques; les quatre autres munies à l'extrémité, de deux épines inégales. Présternum peu saillant^ sans échancrure transversale. Antennes presque une fois plus longues que le corps dans les mâles; celles des femelles le dépassant à peine; de onze articles cylindriques, diminuant graduellement; le premier plus gros, le secowà petit , sans échancrure, les suivans jusqu'au dixième presque égaux; le dernier plus long- Palpes très aplatis, dépassant à peine l'extrémité des mandibules ; les maxillaires plus longs que les labiaux; der- nier article un peu dilaté. Menton étroit, creusé transversalement, rugueux et re- bordé antérieurement. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 5i Mandibules petites, presque semblables dans les deux sexes, médiocrement arquées; l'extrémité échancrée exté- rieurement. Tête petite, avancée dans les mâles, beaucoup moins dans les femelles, avec deux impressions longitudinales à sa partie supérieure, qui prennent souvent une direction transversale près des antennes; ces deux impressions sont quelquefois séparées par une petite élévation cannelée qui part, tantôt d'une petite protubérance arrondie placée à sa partie supérieure, tantôt un peu plus en avant des yeux. Partie postérieure de la tête parsemée de petits points enfoncés. Elytres glabres, longues, rétrécies et tronquées à leur extrémité, ayant chacune, dans cette partie, une épine latérale souvent très longue, et une autre épine peu dis- tincte placée près du bord suturai. Pattes de moyenne grandeur. Espèces. ï . Oxymerus hasalis. — Trachyderes hasalis^ Dalm. Anal, Entom. pag. 65, n° 5i. — Dej. Gâtai. Du Brésil. 2. Oxymerus rivulosus. — Ceramhjx {Trachyderes) rwu- losus, Germ. , Ins. spec. «op., vol. i , pag. 5i2, n" 683. Du Brésil. Etc. (Dupont.) Genre LUI. *Sténaspe, Stenaspis. (dTEvoç, étroit, aainç, écusson.) Corselet dilaté latéralement, presque en carré transversal , unituberculé de chaque côté au milieu, son disque lisse, 4. 5-2 ANNALES ses côtés un peu irréguliers; il est coupé obliquement depuis son tubercule jusqu'à l'angle postérieur. Ecusson grand, en triangle allongé, pointu, assez étroit. Antennes glabres, plus longues que le corps dans les mâ- les (i), de douze articles', le second court, globuleux; ceux de trois à huit cylindriques; les suivans aplatis, très allongés , le terminal très grand. Présternum ayant entre l'insertion des deux premières cuisses une saillie cunéiforme et comprimée. Palpes courts. Manibules petites, épaisses. Elylres presque parallèles, allant un peu en se rétrécis- sant de la base à l'extrémité, arrondies et mutiques au bout; leurs angles huméraux arrondis, ayant une petite cavité interne. Pattes de longueur moyenne; cuisses un peu en maS^su* allongée. Corps allongé, glabre, luisant. Espèce. I. '^Stenasprs verticalis^ DxjPONT. (Long. i6 à i8 lignes.) Tête noirâtre, pointillée; vertex rougeâtre, cette couleur s'avancant en pointe entre les antennes. Corselet pointillé, noirâtre, ayant au bord pos- térieur une bande transverse rougeâtre, plus étroite dans son milieu. Ecusson d'un bleu verdâtre. Elytres chagrinées, d'un vert bleuâtre brillant, ayant chacune au milieu deux lignes longitudinales élevées, assez distinctes , qui n'attei- gnent pas l'extrémité. Abdomen rougeâtre, presque brun latéralement. Pattes rougeâtres avec l'extrémité des cuisses, (t) Femelles inconnues. DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE. 5^3 îa base des jambes et les tarses, noirâtres. Antennes rou- geâtres, extrémité de chaque article noirâtre. Mâle. Du Mexique. Collections de MM. le comte Dejean et Du- pont. Genre LIV. Crioprosope, Crioprosopus. (xpto;. Bélier, TCfoawTïOv , facCi) Corselet dilaté latéralement, unituberculé de chaque coté, rebordé postérieurement; son disque lisse. Ecusson triangulaire, pointu. Antennes à peine pubescentes, de la longueur du corps dans les femelles (i), de onze articles presque cylin- driques, un peu renflés à leur extrémité; le premier beaucoup plus gros, en cône renversé, presque canali- culé en dessus; le second petit, court, le terminal pres- que pointu, rétréci au milieu, ce qui simule un dou- zième article. Présternum peu saillant, à peine creusé transversalement^ Mésosternum sans saillie évidente. Palpes courts. Mandibules fortes, assez courtes, terminées en pointe aiguë. Elytres presque parallèles, leurs angles huméraux sail- lans, mousses, ayant près d'eux une petite cavité. Elles sont rebordées latéralement, arrondies et muiiques au bout. Pattes presque égales, de longueur moyenne. Cuisses (i) Mâles inconnus. 54 ANNALES mutiques, point en massue brusque, un peu allongées et comprimées. Dernier article des tarses aussi long que tous les précédens réunis. Corps glabre , avec la poitrine pubescente. * Espèce. I. * Crioprosopus Serç>illel j Dupont. (Long. i8 lignes.) Antennes, tête, mandibules, dessous du corps et pattes d'un brun marron. Poitrine garnie d'un duvet jaunâtre. Tête avec un court sillon au milieu, au- dessus des antennes. Corselet lisse , brillant , d'un rouge foncé, avec une raie transverse noire au milieu du bord antérieur. Disque du corselet offrant trois gros points noirs disposés en triangle, deux et un, ce dernier plus grand, un peu oblong. Ecusson noir. Elytres d'un jaune paille, chaque angle humerai portant une tache noire : elles ont une grande tache scutellaire de cette couleur et triangu- laire. Vers leur milieu une bande noire ondulée, trans- versale, s'élargissant en atteignant le bord extérieur. Ex- trémité des élytres ayant une tache noire, irrégulière, presque triangulaire, occupant toute la largeur. Cuisses fortement ponctuées. Femelle. Du Mexique intérieur. Cette belle espèce fait partie de la collection de M. Dupont. Genre LV. *Rachidion, Rachidion. (pax,tç, épine dorsale. Diminutif.) Corselet un peu dilaté latéralement, lisse en dessus, uni- tuberculé de chaque côté au milieu, ayant une dépres- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 55 sion à sa partie postérieure, en face de l'écusson; angles postérieurs fortement échancrés. Ecusson grand, fort long, large et triangulaire. Antennes glabres, à peine de la longueur du corps, de onze articles dentés en scie et comprimés à partir du troi- sième. Présternum presque uni. Mésosternum ayant une pointe aiguë. Palpes presque égaux; leur article terminal obconique, presque cylindrique. Mandibules peu arquées, point tuberculées extérieure- ment. Elytres rebordées latéralement, arrondies et rautiques à leur extrémité; angles huméraux avancés; elles vont un peu en se rétrécissant de leur base à l'extréniité. Pattes courtes , fortes. Corps glabre, luisant. Espèce. I. ^Rachidïon nigritum. — hissonotus nigritus ^ De j» Col- lect. (Long. 6 à y lignes.) Noir luisant; troisième et quatrième articles des antennes peu dilatés, les suivans l'étant forte- ment. Tête très pointillée , ayant un sillon enfoncé entre les antennes, qui n'atteint pas le vertex. Corselet très dis- tinctement pointillé dans sa partie moyenne, ayant une sorte de pli relevé au-dessus des angles postérieurs. Elytres plissées à leur base, lisses, sans stries ni points enfoncés.. Cuisses ferrugineuses. Du Brésil. Communiqué par M. Banon comme étant le Lissonotus 5o ANNALES ^ . morio, Dej., collect., et du cabinet de MM. le comte De- jean et Dupont. Nota. Le Ceramhyx {Lissonotus) gagatinus ^ Germ., //«.y. spec. nov., vol. i, Coléopt., pag. 5 ©4, n° 671, doit, je pense, être rapporté à cette espèce ou en constituer une très voi- sine. Genre LVL Lissonote, Lissonotus , Dalm. Corselet lisse en dessus, dilaté et mutique latéralement f angles postérieurs échancrés. Antennes glabres, au moins de la longueur du corps dans les mâles, plus courtes que lui dans les femelles , de onze articles; le premier assez grand, en cône renversé; le second petit, cyathiforme, ceux de trois à dix, dilatés en dent de scie, surtout dans les mâles; le onzième al- longé et crochu dans ce sexe, court et presque obtus dans les femelles. Ecusson fort long, triangulaire. Pattes courtes , Jortes j les antérieures éloignées l'une de l'autre à leur insertion, ainsi que les intermédiaires. Palpes presque égaux , leur article terminal obconique , presque cylindrique. Mandibules coudées , presque tuberculées extérieurement. Elytres ayant leurs angles huméraux avancés; elles vont en se rétrécissant de la base à l'extrémitéc Corps glabre, luisant. DE LA SOCIETE EINTOMOLOGIQUE. Espèces. Première- Division. . Extrémité des élytres arrondie et mutique. 1. Lissonotus spadiceus, Dalm., Anal, entom.^ pag. 65, 11° 52. Mâle et femelle. — Cerambjx ( Lissonotus) purpura- ifM^, Germ., Ins. spec. noi'., vol. i. Goléop., pag. 5o3, n^ôôp. Mâle. Du Brésil. 2. Lissonotus Jlabellicornis. — Ceramhjx {Lissonotus) Jla- bellicornis, Germ., id., pag. 5o4, n" 670. Mâle. Du Brésil. Etc. Deuxième Division. Extrémité des élytres un peu tronquée, ayant une épine distincte à l'angle externe de la troncature. 3. Lissonotus higuttatus. — Cerambjx {Lissonotus) bigut- tatus, Dalm., Schon., Sjn.^ Ins.., tom. 3 , Append., pag. i59, n" 219, tab. 6, fig. 4- Femelle. Du Brésil. , Etc. Genre LVIL Mégadère, Megaderus ^jy^-s . Corselet grand, élargi sur les côtés, mutique, un peu iné- gal en dessus, ses bords latéraux assez arrondis : angles postérieurs fortement échancrés. Antennes glabres, n'atteignant pas la moitié des élytres dans les femelles, de onze articles grêles, les derniers 58 ANNALES un peu aplatis, presque dentés en scie ; celles des mâles dépassant la moitié des élytres; tous leurs articles cylin- driques, le dernier très long, rétréci. Dans les deux sexeSy il est denté au milieu y ce qui simule un douzième article. Ecusson grand, large, triangulaire. Pattes assez longues , assez grêles , les antérieures éloignées l'une de l'autre à leur insertion, ainsi que les intermé- diaires. Palpes maxillaires plus longs que les labiaux; article ter- minal des quatre un peu obconique, presque cylindrique. Mandibules arrondies extérieurement. Elytres allant en se rétrécissant des angles huméraux à l'extrémité, arrondies et muliques au bout. Corps pubescent en dessous, glabre en dessus. Le M. stigma se trouve communément sur les feuilles. Cette espèce se dislingue par l'odeur forte et désagréable qu'elle exhale , et qui ne ressemble à aucune de celles des autres Coléoptères. Elle vole bien, fréquemment, et ne produit aucun bruit. (Lacord., Loc. citât.) Espèces. I. Megaderus stigma, Dej. Catal. — 'Callidium stigma y Fab., Syst. Eleut.j tom. 2, pag. 338, n*' 28. — Oli., Entom., tom. 4. Callid., pag. 7, n° 4- PI* H? %• 21. a. Femelle, b. Mâle. De Cayenne. Nota. J'ai vu une nouvelle espèce de ce genre dans la collection de M. le comte Dejean. Elle est d'un brun noi- râtre, avec deux larges bandes longitudinales jaunes sur les élytres. Du Mexique. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 5a- gocerus bidentatus, Do^oy. Mâle. (Long. 12 à i5 lignes.) Corps d'un noir luisant, garni en grande partie d'un court duvet jaunâtre. Tête munie de duvet ainsi que le dessous du corselet; son dessus bordé de duvet latéralement, Elytr^s ayant chacune quatre lignes lisses, élevées, n'atteignant point l'extrémité ; la quatrième en partant de la suture, plus courte que les autres; sur les élytres sont quatre bandes transverses irrégulières, formées par un duvet; leur bord extérieur duveteux dans son milieu; poitrine couverte d'un semblable duvet ainsi que les bords latéraux des segmens de l'abdomen. Nouvelle-Hollande. Genre LX. "^Orthostome , Orthostoma. (opôo;, droit, oTOfxa, boHche.) » Corselet arrondi latéralement, mutique, point dilaté, dé» primé en dessus, sans crénelures latérales; ses angle?, nullement prononcés. Antennes velues en dessous, àîi moins de la longueur du 62 ^ ANNALES corps dans les mâles, plus courtes dans les femelles, de douze articles cylindriques dans les deux sexes. Ecuss on arrondi postérieurement. Palpes courts, presque égaux ; article terminal assez long, cylindro-conique, tronqué au bout. Mandibules des mâles fortes, très saillantes, creusées en dessus, fortement unidentées à leur partie extérieure, larges et bidentées intérieurement. Tête avancée, presque horizontale. lu Elytres arrondies et mutiques à leur extrémité. Pattes de longueur moyenne; cuisses point en massue; jambes légèrement comprimées. Corps presque linéaire, pubescent. L'espèce qui sert de type à ce genre vit sur les feuilles et vole pendant le jour; elle produit un son aigu avec le corselet. (Lacordaire, loc. cit.) Espèce, I. Orthostoma ahdominalis. — Ceramhyx ahdominalis ^ Gylx. Schon. Sjn. Ins.^ tom. 3. Âppend.^T^di^. iby, n° 216. — Callichroma ahdominalis ^ Dej. Catal. Du Brésil. Je ne crois pas qu'il se trouve à l'Ile-de-France , quoique MM. Schon- herr et Gyllenhal indiquent cette patrie. Genre LXÏ. *CoMPSocÈRE, Compsocerus. ()co[i.i];oç, élégant, xspaia, corne. ) Gorselet arrondi latéralement, mutique, point dilaté, dé- primé en dessus, sans crénelures latérales, ses angles nullement prononcés. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 63 Antennes de douze articles, le dernier notablement plus court que le précédent; le troisième sensiblement plus long que le quatrième; elles sont velues en dessous et presque de la longueur du corps dans les femelles avec leurs articles un peu comprimés ; celles des mâles plus longues que le corps, à peine pubescentes en dessous, leurs ar- ticles cylindriques. Ecusson en triangle curviligne. Palpes de longueur moyenne, les maxillaires guère plus longs que les labiaux; article terminal des quatre assez long, cylindrique, tronqué au bout. Mandibules fortes, saillantes, creusées en dessus, du moins dans les mâles. Tête dirigée en avant, peu ou point inclinée. Elytres longues, linéaires, déprimées en dessus, arron- dies et mu tiques à l'extrémité. Pattes assez grandes; cuisses point en massue; jambes droites, peu comprimées. Corps linéaire, un peu pubescent. Le C. harhicornis se tient sur les feuilles, les troncs d'arbres contre lesquels il grimpe avec facilité ; on le ren- contre aussi volant pendant le jour dans les bois. Il pro- duit un son aigu avec le corselet. ( Lacord. loc. cit. ) Espèces. i.*Compsocerus barbicornis. — Saperda barbicornis^ Fab.? Syst. Eleut.^ tom. 2, pag. 821, n° 2 3. — Saperda plumigera, Oli. PEntom. tom 4- Saperd., pag. i3^ n° 11. PI. I, fig. 2 , a. b. — Callidium. barbicorne^ Schon.? Sjn. Ins. tom. 3, pag. 4^Gj lî*' 62. — Callichroma barbicornis, Dej. Catal. Du Brésil. Etc. 64 ANNALES Nota. Suivant Fabricius [Entom. Syst. , tom. Impars II, pag. 3ii, n° 18) , l'unique touffe de poils qu'offrent les an- tennes serait placée sur leur neuvième article. La figure donnée parOlivier la représente aussi posée sur le neuvième article. Cependant il est évident que ^ dans deux individus mâles de ma collection, c'est le sixième article des antennes qui porte cette touffe. Varierait-elle de place suivant le sexe? Ce qui augmente encore mon doute, c'est qu'Olivier et M. Schonherr dirent que leur espèce est de Madagascar, Genre LXII. Prodontie, Prodontia. (iTpo, en avant, oiS'ou;, dent. ) Corselçt arrondi latéralement, mutique, déprimé en dessus, ayant les quatre angles bien prononcés ; ses bords laté- raux peu arrondis dans les mâles, l'étant davantage et en outre crénelés dans les femelles. Disque du corselet un peu inégal. Antennes un peu pubescenteSj de douze articles, à peine de la longueur du corps dans les femelles , plus longues que lui dans les mâles; ces articles un peu aplatis et dentés en scie dans les femelles, cylindro-coniques dans les mâles; le terminal très allongé 3ans ce sexç, fort court dans les femelles. Ecusson triangulaire. Palpes courts,, presque égaux; leur article terminal court, conique, tronqué à l'extrémité. Mandibules fortes, très saillantes, creusées en dessus, larges , bidentées intérieurement (au moins dans les mâles.) Tête dirigée en avant, peu ou point inclinée. Elytres un peu rebordées latéralement, s'élargissant un DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 66 peu vers leur partie postérieure, arrondies et mutiques à leur extrémité. , Abdomen allant en s'élargissant vers le bout. Pattes assez courtes; cuisses en massue ; iAiùbes peu com- primées. Corps allong é Espèce. 1. *Prodontia dimidiata. — Callichroma dimidiataj Dej. Collect. . (Long. 8 à lo lignes.) Tête d'un noir mat. Corselet d'un roux brillant, avec son disque d'un noir mat, et muni en dessous de deux lignes longitudinales de cette couleur. Elytres rousses dans leurs deux premiers tiers; leur tiers inférieur d'un noir mat, cette couleur s'avançant irré- gulièrement sur la partie rousse. Elles ont chacune au mi- lieu deux lignes rapprochées, saillantes, partant de la base et atteignant seulement la partie noire de l'élytre. Ecusson, antennes, poitrine, abdomen et pattes d'un noir luisant ainsi que les mandibules. Mâle et femelle. Du Brésil. Genre LXIIL Amphidêsme, Amphidesinus , Dej. Corselet arrondi latéralement, court, déprimé et inégal en dessus, muni de chaque côté de deux tubercules j le pos- térieur plus gros que Vautre. Antennes simples, glabres, plus longues que le corps dans les mâles, plus courtes que lui dans les femelles, de onze articles cylindriques; le second court, les troisième et III. 5 66 ANNALES . qualriètne à-peu-près égaux ; le terminal allongé, pointu. Palpes courts , presque égaux. Mandibules petites, courtes. Tête courte, petite. Elytres allongées , allant un peu en s'élargissant vers l'ex- trémité; celle-ci arrondie; angle suturai un peu saillant. Ecusson petit, triangulaire, pointu. Pattes de longueur moyenne; cuisses allongées. Faciès d'un Callidie. Espèce, 1. Amphidesmus quadridens, Dej. CoUecl. (•Long. lo lignes.) Corps d'un noir soyeux. Devant de la tête testacé ainsi que les bords latéraux du corselet. Elytres rebordées, ayant leur suture élevée, et, en outre, trois lignes longitudinales élevées sur chacune, dont l'in- termédiaire moins prononcée et n'atteignant pas l'extré- mité. Elytres testacées dans les deux premiers tiers de leur longueur; tiers postérieur noir, cette couleur s'avançant irrégulièrement sur la partie testacée. Antennes et pattes de la couleur du corps. Mâle et femelle. Du Cap de Bonne-Espérance. Collections de MM. Buc- quet et Dejean. . Genre LXIV. *Elaphidion , Elaphidion.- ( eXaçoç , Cerf. Diminutif. ) Corselet arrondi latéralement, mutique, déprimé en dessus, souvent unicaréné longitudinalement dans le milieu, peu DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 67 rétréci postérieurement, les angles latéraux de cette partie assez prononcés. Disque inégal, presque tuber- cule. Antennes pubescentes , plus courtes que le corps dans les femelles, au moins de sa longueur dans les mâles; de onze articles, la plupart épineux à leur extrémité; ces épines quelquefois peu distinctes, notamment dans les femelles. Palpes presque égaux, leur dernier article aplati, trian- gulaire. Ecusson arrondi postérieurement. Elytres linéaires, tronquées et épineuses à leur extrémité. Mandibules courtes, pointues; leur extrémité un peu recourbée. Pattes de longueur moyenne. Corps linéaire , peu déprimé. Première Division. Elytres ayani chaque angle de leur troncature uniépineux. — Cuisses en ' massue allongée- Espèces. I. Elaphidiort spinicorne. — Stenocorus spinicorniSjFxB, Sfst. Eleut. tom. 2, pag. 3o6, n° 5. — Cerambyx spinicor- nis^ Oli. Entom. tom. 4- Capric. pag. 4i; "° Sa. PI. XVII, fig. i3o. Amérique méridionale. %. Elaphidion irroratum. — Stenocorus irroratus ^ ¥xb. id. pag* 307, n° ^. — Cerambyx irroratus^ Oli. ia. pag. 45, n° 57. PI. XXI, fig. 1 63. Amérique. Etc. • m ANNALES DEt7XlÈM£ DiTisioir. Élytres à peine tronquées au bout, munies chacune d'une épine médiane. — - Cuisses plus fortement en massue; celle-ci presque globuleuse. 3. *Elaphidion? cjanipennis, — Stenocorus cyanipennis y Dej. CoUect. (Long. 9 à lo lignes.) Corps pubescent, d'un ferrugineux luisant. Antennes de la couleur du corps, couvertes d'un léger dtiv€t) deux fois plus longues que le corps dans le mâle, à'peu-près de sa longueur dans la femelle. Disque du corselet un peu inégal et tubercule. Elytres soyeuses, d'un gris ardoisé brillant, couvertes d'une ponctuation très ser- rée, Ecusson et pattes d'un ferrugineux luisant. Mâle et femelle. Du Brésil. Cette jolie espèce pourrait peut-être servir de type à une nouvelle coupe générique que je désignerais sous le nom de Sphérion , Sphœrion (atpatpiov , petit globe.) Genre LXV.- ^Mallosome , Mallosoma. (piaXXoç, laine, oto [xa, corps. ) Corselet arrondi latéralement, mutique, déprimé en des- sus ; son disque inégal , sans carène. Antennes velues, plus longues que le corps dans les deux sexes, mais plus grandes dans les mâles ; de onze articles, ceux de trois à six munis à leur extrémité , d'une épine latérale. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 69 Palpes presque égaux, leur article terminal aplati, trian- gulaire. Eeusson triangulaire. Elytres linéaires, tronquées ^ sinuées et mutiques a leur ex- trémité. Mandibules courtes. Pattes fortes; cuisses point en massue, renflées avant Teur extrémité; jambes presque droites, à peine compri- mées. , Corps presque linéaire, déprimé, velouté. La M. elegam habite ordinairement sur les feuilles , les troncs d'arbres; elle vole pendant le jour dans les plan- «tations, et produit un son aigu avec le corselet. (Lacord. loc. citât.) Espèce. r. '^Mallosoma elegans. — CalUdium el'egahs ^ Déj. Catal. (Long. 8 à 10 lignes. ) Corps d'un noir velouté en dessus'. Corselet bordé latéralement de roux brillant, son dessous de cette dernière couleur. Elytres ayant au milieu une bande transverse testacée, plus large au bord extérieur qu'à l'a suture, le rebord extérieur testacé depuis la base jus- qu'au milieu. Poitrine et abdomen noirs, couverts d'un court duvet cendré. Antennes et pattes noires. Mâle et femelle. Commune au Brésih Genre LXVL *Xystrocère, Xystrocera. (luffTpa, étrille^ jctpaia, corne.) Corselet arrondi latéralement, mutique, déprimé en dès- sus; son disque plan, comme bordé d'une petite carène 70 ANNALES circulaire, quelquefois interrompue ou peu prononcée. Antennes glabres^ de onze articles j plus longues que le corps dans les mâles , leurs articles cylindriques et charges d'aspérités^ les premier, troisième et quatrième ayant à leur extrémité une épine latérale; celles des femelles à peine de la longueur du corps, peu scabres; épines à peine distinctes. Palpes presque égaux; article terminal un peu dilaté en triangle. Mandibules courtes. Ecusson longitudinal, un peu pointu. Elytres linéaires^ assez molles, très déprimées , arrondies et mutiques à leur extrémité. Pattes assez fortes ; cuisses en massue allongée et compri- mée; jambes comprimées et arquées, surtout dans les mâles.^ Corps presque linéaire, déprimé. Ce genre paraît propre au Sénégal, à l'Ile-de-France et à quelques contrées voisines. Espèces, 1. Xystrocera glohosa. — Ceramhyx globosus, Oli. En- tom. tom. 4. Capric. pag. 27, n° 3o. PI. XII, fig. 81. Mâle. — Callichroma, glohosa, Dej. Catal. Ile-de-France* De Ba- tavia , suivant Olivier. 2. '^Xystrocera nigrita, Dej. CoUect. (Long. i4 à i5 lignes.) Tête et corselet d'un noir luisant ainsi que le dessous du corps, les cuisses, les jambes et l'écusson. Elytres d'un brun noirâtre, fortement chagrinées, ayant chacune deux lignes longitudinales élevées, partant de la base et s'oblitérant toutes deux; la plus rapprochée de la suture avaiit le milieu, l'autre avant l'extrémité de l'élytre. Antennes noires. Tarses d'un brun de poix. Femelle. DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIgUE. 71 Du Sénégal. Communiquée par M. Arsène Maille. Etc. Genre LXVIL *Listroptère, Listroptera^ (Xtarpov, ratissoire, irrepov, aile.) Corselet arrondi latéralement, mutique, déprimé en des- sus, inégal sur son disque, ayant postérieurement deux petites éminences dorsales vers les côtés. Antennes presque glabres , de onze articles mutiquesj cour- tes, n'atteignant guère que la base des élyires dans les fe- melles, leurs articles courts, presque en cône renversé; celles des mâles à; peine de la longueur, du corps, leurs articles grêles, allongés, la plupart cylindro-coniques. Palpes presque égaux, très courts. Elytres très déprimées, rebordées; leur bord extérieur «r/ne de petites épines qui le font paraître denté en scie; elles sont mutiques et arrondies à leur extrémité, un peu élar- gies dans cette partie. Mandibules petites. Ecusson étroit, pointu au bout. Pattes longues et grêles; cuisses un peu en massue al- longée dans les mâles; cette massue plus courte et presque globuleuse dans les femelles. Corps déprimé , un peu pubescent. Espèces. I. LiStraptera tenêbrosa. — Callidium tenehrosum, Fab^ Syst. Eletit. tom. a, pag. SSy, n" 22. Femelle. — Cerambyx 7a ANNALES tenehricosus y Ou. Entom. tom. 4- Capric. pag. 34, n° 4i' PI. XVIII, fig. iSp. — Callidium crweAitoiam, Dsj.'CataL De Cayenne. Etc. Genre LXVIII. Tmésisterne , Tmesisiernus , La.t. Règne anim. — Genre Jchtyosomus,\)iE.3.C6)\ecl. GoTse\et presque ovale j s* élargissant de devant en arrière, plus ou moins lobé postérieurement^ mutique latéralement, un peu déprimé en dessus. Antennes plus ou moins grêles, sétacées, à peine de la lon- gueur du corps; très écartées entre elles a leur insertion^ de onze articles cylindriques; le premier gros, en cône renversé , le second petit. Tête presque ovale ^ aussi large que la partie antérieure du corselet. Palpes assez courts, les maxillaires ayant leur article ter- minal un peu élargi , presque triangulaii'e. Mandibules courtes, terminées en pointe aiguë. Elytres longues , convexes , presque parallèles, arrondies et mutiques à l'extrémité. Ecusson petit, arrondi au bout. Pattes assez courtes, assez espacées entre elles à leur inserlion. Cuisses un peu en massue allongée. Jambes postérieures un peu cambrées (au moins dans l'un des sexes. ) Corps un peu arque' , pubescent. Espèces. • I. Tmesisternus 'variegatus. — Callidium ^artegatum, Fab. Sjst. Eleut. tom. 2, pag. 34o, n* 89. — Oli. Entom. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. jZ tom. 4, Callid. pag. aS, n° Sa. PI. V, fig. 58. De la Nou- velle-Zélande. a. Tmesisternus lineatus. — Caïlidium Uneatum , Fab. id^ n° 4o. — Oli. id. pag. 26, n° 33. PI. IV, fig. 5o. De la Nouvelle-Hollande. 3. Tmesisternus sulcatus. — Caïlidium sulcatum, Fab. id, n° 41. — Oli. id. n° 34. PI. IV, fig. 48. Nouvelle-Zélande, Genre LXIX» *Déile , Deilus. ( ^etXoç , timide. ) Corselet arrondi latéralement, mutique, étroit., presque cylindrique, plus long que large , déprimé en dessus. Antennes un peu plus épaisses ziers leur extrémité ^i^\\xs cour- tes que le corps , n'atteignant guère au-delà de la base des éîytres.dans les femelles, dépassant le milieu des élytres dans les mâles, de onze articles mutiques, cylindro-co- niques. Palpes presque égaux. Tête aussi large quç la partie antérieure du corselet. Elytres étroites, linéaires, sensiblement déprimées, un peu échancrées à l'extrémiléj angle suturai armé d'une petite épine. Ecusson très petit , arrondi au bout. Pattes assez courtes, assez grêles j cuisses renflées en massue. Corps étroit , presque linéaire. Espèce. I. Deilus fugax, — Caïlidium fugax , Fab. Syst. Eleut. 74 ANNALES tom. 2, pag. 339, n" 29. — Oiii. Entom. tom. 4* Gallid. pag. 3o;, 11° 4o. PI. V, fig. 69. Du raidi de la France. Genre LXX. Callidie, CalUdîumy Fab. ' Corselet arrondi latéralement, mutique, très déprimé en dessus , un peu rétréci postérieurement ; son disque poin- tillé, souvent inégal. Antennes sétacées, plus courtes que le corps dans les fe- melles, plus longues que lui ou à-peu-près de sa lon- gueur dans les mâles, de onze articles mutiques, la plu- part cylindro-coniques. Palpes presque égaux; article terminal aplati, triangu- laire. Tête plus étroite que le corselet. Elytres presque linéaires, arrondies et mutiques à l'extré- mité. Pattes fortes, cuisses allongées^ subitement en massue; cel- le-ci peu ou point comprimée. Ecusson arrondi postérieurement. Corps presque linéaire, souvent déprimé. Ces insectes se trouvent dans les forêts , sur le tronc à moitié pourri des arbres et dans les chantiers ; ils entrent quelquefois dans les appartemens, et font entendre un bruit occasioné par le frottement du corselet contre la base de l'écusson, qui est chagrinée. Dans l'accouplement le mâle, ordinairement plus petit, est placé sur le dos de la femelle; celle-ci est pourvue d'une espèce de tarière qu'elle fait sortir de l'abdomen et dont elle perce le bois pour y déposer ses œufs. Les larves ressemblent à des vers mous et allongés; leur DE LA SOCIÉTÉ ENTOMO LOGIQUE. 75 corps est composé de treize segmensj la bouche est année de deux fortes mandibules qui servent à ronger et réduire en poudre le bois dont elles font leur nourriture; elles ont six pattes écailleuses très petites , que l'on distingue à peine; elles restent dans l'état de larve environ deux ans. Pendant ce temps, elles changent plusieurs fois de peau : parvenues à leur entier acctoissement, elles la quittent pour paraître sous la forme de nymphe; celle-ci a le corps court, ra- massé; les segmens en sont peu apparens, et l'on-distingue les élytres à travers l'enveloppe qui les couvre. ( Encycl. j tom. 5, pag. 243.) Première Divisiou. Corselet glabre ou soyeux, pointillé ou inégal sur son disque, — Tarière des femelles point apparente. Espèces. 1. Callidium clavipes ^ Fab. Syst. Eleut. tom. 2, pag. 335 y n° 8. — Oli. Entom. tom. 4. Callid. pag. 43, n° Sg. PI. III> fig. 33. Femelle. — Panz. Faun. Germ. fas. 70, fig. 3. — La Lepture veuve , Fourc. Entom. Paris^ tom. i , pag. 82 , n» 20. Environs de Paris. 2. Callidium violaceum, Fab. id. n° 10. — Oli. id. pag. 16, n° 18. PI. I, fig. 2. — Panz. id. fig. 4. De France. 3. Callidium luridum, Fab. id. pag. 342, n" 49* — Oli. id. pag. 23, n° 3o. PI. VII, fig. 78. — Panz. id, fig. 10. — La Lepture noire à grosses cuisses brunes, Geoff. Ins. Paris, tom. i, pag. 219, n° 20. Environs de Paris. 4. Callidium variahile, Schon. Syn. Ins. tom. 3, pag. ^A"^-» n° 5. — Ceramhyx -variahile^ Linn. Faun. suecic.^ n** 669. 76" ANNALES- — CalUdium fennicum y Fab. ^û?. pag. i534> n" î. — Om. it/i. pag. , n° . PI. I, fig. 9. — Panz. id. fig. 2. — La Lepture noire à corselet rougeâtre, Geoff. id.^ n° 19. ■ Var. A. Callidium prœustum, Fab. id. pag. 34i 5 n° 45- Var. B, Callidium testaceum , Fab. ïV/. n° 43' — Oli. ïc?; ,, pag. i5, n° 17. Pi. I, fîg. II. — La Lepture livide à eor" | selet lisse, Geoff. id. pag. 218, n° 18. Environs de Paris. 5. Callidium sangidneum^ Fab. id. pag. 34o, n° 4^. — Oli. iV/. pag. 14, n° i5. PI. I^ fig. i, b. — Panz. id. fig. 9. — La Lepture veloutée couleur de feu , Geoff. id. pag. 220, n° 21. Très commun aux environs de Paris, surtout au printemps, et même en hiver, lorsque cette saison n'est pas rigoureuse. 6. Callidium hungaricum, , Fab. id. pag. 387, n° 18. — Panz. id. fig. 7. D'Allemagne et de Genève. 7. Callidium dilatatum^ Payk. Faun. suec. tom. 3, p. 91, n° 12. — Callidium. variabile ^ Fab. ïd. n° 19. — Oli. id. pag. i5, n» 16. PI. VI, fig. 65. a. b. De France, d'Alle- magne et de Suède. 8. Callidium, femoratum,, Fab. id. pag. 336, n° 12. — Oli. id. pag. 22, n° 27. PI. Vil, fig. 77. — Panz. id. fig. 5. Environs de Paris. 9. Callidium unifasciatum , Fab. Entom. Syst. tom. T , parsll, pag. 338, n° 84. — Oia. id. pag. 56, n° 76. PI. I, fig. 12. Italie, midi de la France. 10. Callidium rufipes^ Fab. Syst. Eleut. tom. 2, pag. 343, n° 56. — Oli. id. pag. 21, n° 26. PI. VI, fig. Q&. a. b. — Callidium amethystinum , Fab. ïV/. pag. 336, n° 14. — La Lepture bleue, Geoff. id. pag. 217, n° 16. Environs de Paris. Etc. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 77 Deuxième Division. Corselet cotonneux, son cRsque régulièrement bituberculé. — Tarière des femelles un peu saillante. II. Callidium bajulus ,Fxb. Syst. Eleut. tom. 2, pag. 333, no 2. — Oli. Entom. tom. 4* Callid. pag. 7, n° 5. PI. III, fig. 3o. a. b. — Panz. Faun. Germ. fas. 70, fig. i. — La Lep- ture brune à corselet rhomboïdal, Geoff. Ins. Paris, tom. i, pag. 2185 n" 17. Environs de ParîS, sur le bois mort. Nota. Cette espèce devrait peut-être constituer un genre particulier, que j'appellerais Hyîotrupe, Hylotnipes (ùXïj, bois , rpuiraw , je troue. ) Genre LXXI. *Arhopale, Arhopalus, {ot. privatif, poitaXov, massue.) # Corselet arrondi latéralement, mutique, peu déprimé en dessus. Antennes sétacées, à peine de la longueur du corps dans les mâles, notablement plus courtes que lui dans les fe- melles, de onze articles mutiques, la plupart cylindro- coniques. Pailpes presque égaux; leur article terminal aplati, trian- gulaire. Tête plus étroite que le corselet. Elylres presque linéaires, arrondies et mutiques à leur ex- trémité. Pattes fortes; cuisses de longuew moyenne , en massue al- longée et comprimée. 78 ANNALES Ecusson arrondi postérieurement. Corps presque linéaire, allongé. Mœurs et habitudes des Galiidies.^ Espèces. 1. Arhopalus rusticus. — Callidium rusticum, Fab. S/st, Eleut. tom. 2, pag. 33§, n° 24. — Oli. Entom. tom. 4« Callid. pag. 1 1, n° 1 1. PI. III, fig. 89. — Panz. Faun. Germ. fas. ^o, fig. 9. — Callidium triste^ Fab. id. pag. 342 , n° 53. De France et d'Allemagne. 2. Arhopalus sericeus. — Callidium sericeum, Fab. id. pag. 337, n° 20. — Oli. /<^. pag. 10, n° 8. PI. III, fig. 38. a. b. Du midi de la France. 3. Arhopalus mixtus. — Callidium mixtum^ Fab. id. pag. 340, n" 36. De France. Rare aux environs de Paris. 4. Arhopalus fulminans. — ■ Clytus fulminans ^ Fab. id. pag. 346, n° 4- — Callidium fulminans , Oli. id. pag. 32, n°. 44" P'' ^î %• 63. — PalisBauv. Ins. d'Afrique et d'Amérique, pag. 248. Coléopt. PI. XXXVII, fig. 4. |De l'Amérique septentrionale. 5. Arhopalus liciatus, — Cljtus liciatus , Schon, Syn. Ins. tom. 3, pag. 461, n° 10. — Callidium, liciatum, Oli. id. pag, 33, n° 45. PI. I, fig. 8, et PI.. III, fig. 35. a. h. ^Cal- lidium Hafnieîise, Fab. id. pag. 343; n° 55. — Panz. id. 'fig. 12. — La Lepture noire à étuis gris tachés de jaune , Geoff. Ins. Paris, tom. i, pag. 216, n° i3. ? Var. A. Cljtus atomarius,, Fab. id. pag. 346, n° 6. — La Lepture à corselet rond et taches jaunes , Geoff. id. pag. 211, n" 7. Des environs de Paris. 6. Arhopalus undatus. — Callidium undatum, Fab. id. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 79 pag. 344, n° 66. — Oli. id. pag. 12, n° 12. PI. III, fig. 36. a. b. — Panz. id. fig. i5. De Fiance et d'Allemagne. Genre LXXII. Asême, Asemuin^ Eschscholtz. Corselet arrondi latéralement, mu tique, peu déprimé en dessus. • Antennes sétacées, notablement plus courtes que le corps ^ de onze articles mutiques ; celles des femelles à articles courts et cyllndro-coniques pour la plupart. Palpes presque égaux; leur article terminal cylindre-co- nique. Tête plus étroite que le corselet. Elyires presque linéaires, arrondies et mutiques à leur ex- trémité. Pattes fortes jouisses assez courtes, en massue allongée et comprimée. Ecusson arrondi postérieurement. Corps presque linéaire, allongé. Espèce. I. Asemum striatum, Esch. ISoi^. gen. Coleopt. Faun. ^urop. (Bulletin de la Soc. impér. des natur. de Moscou, i83o. ) — Callidium striatum, Fab. Sfst. Eleut, tom. 2, pag. 343, n" 57. *--^ Oli. En tom. tom. 4* Callid. pag. 44 > n° 60. PI. II, fig. 24' a. b. - — Panz. Faun. Germ. fas. 70, fig. i3. Var. Callidium agreste^ Fab. id. pag. 338, n° 27. — Callidium striatum^ var. Oli. id. fig. 24. c. De France et d'Allemagne. 8o ANNALES Genre LXXIII. *Stromatie, Stromatium, ( CTftùfia , coussin. ) Corselet arrondi latéralement, mutique, déprimé en dessus, son disque inégal; ses côtés presque échancrés ^ portant chacun une plaque ovale ^ enfoncée , cotonneuse et rebordée. Antennes sétacées, velues en dessous, plus longues que le corps dans les mâles (i), de onze articles allongés, cy- lindriques; le premier grand, le plus gros de tous, cam- bré; le second court, le troisième plus long qu'aucun des autres; le terminal aussi grand que le dixième. Palpes presque égaux; leur article terminal cylindro-co- nique, tronqué au bout. Tête plus étroite que le corselet. Élytres linéaires, rebordées extérieurement, arrondies à leur extrémité; angle suturai muni d' une petite épine. Pattes fortes; cuisses comprimées, point en massue; jambes comprimées. Mandibules très courtes. Ecusson petit, arrondi postérieurement. Corps linéaire, allongé, un peu déprimé en dessus. Espèce. I. Stromatium harhatum. — < Callidium harhatum , Fab. Syst. Eleut. tom. 2, pag. 389, n° 35. Mâle. — Oli. Entom. tom. 4. Callid. pag. 10, n° 9. PI. IV, fig. 4i- Mâle. Des Indes orientales. •"r) Femelles inconnues. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 8i Genre LXXIV. Saphane, Saphanus ^ Dej. Corselet arrondi latéralement, court, déprimé 'en dessus , ayant de chaque côté une épine fine , mais distincte. Antennes glabres, sétacées, plus courtes que le corps dans les femelles (i), de onze articles cylindriques. Palpes maxillaires beaucoup plus longs que les labiaux; article terminal des quatre, triangulaire^ dilaté^ tronqué au bout. Mandibules petity"", très courtes. Elytres allongées, presque linéaires, arrondies et mu- tiques à leur extrémité. Ecusson très petit, presque triangulaire, arrondi au bout. Pattes fortes, assez courtes; cuisses fortes, en massue un peu allongée; tarses assez élargis. Espèce.. I. Saphanus spinosus, Dej. CoUect. ^ — Callidium spino- sum, Fab. Sfst. Eleut. tom. 2, pag. 335, n° 9. De Saxe et de Hongrie. Genre LXXV. ^Gracilie, Gracilia. {Gracilis, grêle.) Corselet arrondi latéralement, mutique, déprimé en dessus. Antennes glabres, sétacées, de la longueur du corps dans (i) Mâles inconnus. m. a 82 ANNALES les mâles, plus courtes que lui dans les femelles , de onze articles, la plupart cylindro-coniques. Palpes maxillaires trois fois plus longs que les labiaux; leur dernier article presque linéaire , un peu comprimé, tron- qué très obliquement à son extrémité; palpes labiaux courts; article terminal court ^ cylindrique^ tronqué car- rément au bout. Mandibules petites. Elytfes linéaires , arrondies et mutiques à leur extrémité. Ecusson très petit. Pattes de longueur moyenne; cuisses en massue un peu allongée. ^, Corps évtmx , linéaire , un peu déprimé. Mœurs et habitudes des Callidies. Espèce- I . Gracilia pygmœa. — Callidium pygmœum , Fab. Syst^ Eleut. tom. 2, pag. SSp, n° 3o. — Saperda minuta, On. Entom. tom. 4- Saperd. pag. 4i, n» 53. PL III, fig. 3i. a. b. — Obtium pygmœum , Dej. Catal. Environs de Paris. Genre LXXVI. *Glostrocère , Clostrocera. (xXuaTïip, fuseau, xepaia, corne. ) Corselet parfaitement globuleux, convexe en dessus, mu- tique, tronqué et un peu rebordé à ses deux extrémités. A-ntennes glabres, plus courtes que le corps, de onze ar- ticles, les sept derniers composant une Wfté de tricissue fusiforme,, allongée; tous les articles , à l'exception du premier, ayant en dessous une petite épine courte, peu apparente. " DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 83 Palpes presque égaux. Mandibules courtes. Elytres convexes, tronquées à leur extrémité*, chaque angle de cette troncature uniépineux. ■ Ecusson petit , arrondi postérieurement. Pattes fortes. Corps linéaire, presque cylindrique. Espèce. I. '*' Clostrocera Banonii. (Long. 5 lignes. ) Corps d'un noir mat, couvert d'un duvet très fin. Tête et corselet très finement pointillés. Ecusson d'un jaune pâle unpeu doré. Elytres ayant chacune , près de la base, une bande oblique dont les extrémités supérieures se rapprochent de la suture sans l'atteindre; puis, en dedans, on voit une tache triangulaire s'appro- chant de la suture et la longeant par un de ses côtés; cette bande ainsi que la tache , de même couleur que l'écusson • plus bas que la moitié des elytres, il y a une bande étroite, transversale, blanche, commune aux deux elytres, à peine interrompue par la suture, rabaissée et arquée à ses deux extrémités, qui n'atteignent point le bord extérieur. Mé- tasternum et milieu de l'abdomen en dessous d'un blanc un peu argenté. Antennes et pattes noires. Patrie inconnue. Communiquée par M. Banon. Genre LXXVIL Clytxjs, Cfytus , Fab. Corselet parfaitement globuleux, convexe en dessus, mu- tique, tronqué et un peu rebordé à ses deux extrémités. Antennes glabres, sétacées, plus courtes que le corps, de 6. 8^4 ANNALES onze articles mutiques , assez courts , la plupart cylindre- coniques; le premier le plus gros et le plus grand de tous , en cône renversé. Palpes presque égaux; leur dernier article peu com- primé, un peu élargi vers son extrémité , qui est tronquée. Mandibules courtes, Elytres convexes, plus ou moins tronquées à V extrémité^ ires rarement arrondies dans cette partie. Ecusson petit, arrondi postérieurement. Pattes fortes ; cuisses un peu en massue allongée. Corps presque cylindrique. Les Clytus vivent à l'état de larve de la même manière que les Clallidies. On trouve les insectes parfaits sur le bois coupé, dans les forêts et les chantiers. La plupart des es- pèces se tiennent de préférence sur les fleurs, les ombellifères principalement. Première Division. Cuisses postérieures longues, dépassant l'extrémité de l'abdomen. 1 . Clytus erythrocephalus^Y k.^. Syst. Eleut. tom. 2, pag. 35o, n" ig. — Callidium erythrocephalum , Oli. Entom. tom. 4* Callid. pag. 47, n" 65. PI. V, fig. 60, et PI. VII, fig. 60. b. — Palis-Bauv. Ins. d'Afriq. et d'Amer., pag. 248. Goléopt. PI. XXXVII, fig. 5. De l'Amérique septentrionale. 2. Clytus impar. — Callidium ( Clytus) impar^ Germ. Insect. spec. nov. vol. i, pag. 5 17, n" 692. — Clytus cylindricus , Dej. CoUect. Du Brésil. 3. Clytus pleheius , FAB.id. pag. 349, "° '^- — Callidium pleheium, Oli. id. pag. 49, n° 67. PI. VI, fig. 72. — Panz. Faun. germ. fasc. 82, fig. 7. France méridionale. Etc.' DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 8f) DèuxiÈME Division. Cuisses postérieuEes courtes, atteignant au plus l'extrémité de l'abdomen. Première Subdivision. Base des élytres sans tubercules. — Elytres sans épines à l'extrémilé. 4. Clytus massiliensis, Fa.b. Sfst. Eleut. tom. 2, pag. 35o, ïjo-go. — Callidium massiliense ^ Oli. Entom. tom. 4- Gallid. pag. 55, n° 75. PI. VI, fig. 70. — Panz. Fauri, germ. fasc. 82, fig. 8. — La Lepture à raies blanches, Geoff. Ins. Paris, tom. i, pag. 2i5, n° 12. Commun aux environs de Paris. 5. Clytus Jlexuosus^YxB. «é?. pag. 345, n° i. — Callidium flexuosum, Oli. id. pag. 34, n° 46. PL VI, fig. 76. Amé- rique septentrionale. 6. Clytus sexfasciatus , Fab. / PI» Hj fig- 20. — Panz. Faun. germ. fasc. 4, fig. i5. — La Lepture à trois bandes dorées, Geoff. id. pag. 214 j n° 11. Très commun aux environs de Paris. ' 10. Clytus Gazella, Fab. id. pag. 348, n° 10. — Clytus Arietis y ynT. Schon. id. Environs de Paris. 86 ANNALES Nota. Il ne diffère du précédent que par sa taille sen- siblement plus petite et par ses cuisses noires. M. Schôn- herr, et même Fabricius, pensent qu'il n'en est qu'une va- riété. 11. Cljtus tropicus, Schon. id. pag. 4^5, n° i5. D'Alle- magne et de France. On le trouve quelquefois aux environs de Paris. 12. Clytus détritus, Fab. id. pag. 35o, n° 21. — Callidium detritum, Oli. id. pag. 34, n» 47- PI- H» %• 17- — Panz. id. fasc. 94} fig» 5- — La Lepture aux croissans dorés, Première variété , Geoff. id. pag. 21 3. Des environs de Paris. i3. Cljtus arcuatus, Fab. id. pag. 347, ^^ ^' — Callidium arcuatum jOiui. id. pag. 35, n» 48. PI. Il, fig. 16. b. — Panz» id. fas. 4, fig- i4' — L^ Lepture aux croissans dorés (en excluant les variétés j celle de la page 2i3 appartient à l'espèce précédente, et celle de la page 214 à l'espèce sui- vante). Geoff. id. pag. 212, n° 10. Ce Clytus est le plus commun de tous aux environs de Paris. Il varie considéra- blement pour la taille. 14. Clytus floralis ^ Fab. id. pag. 346, n° 3. — Callidium florale.^ Oli. id. pag. 47? n° 64- PL V, fig. 53. — Panz. id. fàsc. yo, fig. 16. — La Lepture aux croissans dorés, deuxième variété, Geoff. id. pag. 21 4. Midi de la France. i5. Cljtus scutellaris , Scsom. id. pag. 467, n» 29. — Callidium scutellaris, Oli. id. pag. 5i, n° 69. PI. V, fig. 52. De Géorgie et de Caroline. 16. Cljtus trijasciatus ^ Fab. id. pag. 35 1, n° 24. — Cal- lidium trijasciatum , Oli. id. pag. 52, n" ^o. PI. V, fig. 59. Midi de la France. l'j. Cljtus rufîcornis , Schon. id. pag. ^Qg-, n° 37. — Callidium ruficorne, Oli. id. pag. 53, n° 71. PI. VI, fig. 73. France méridionale. Département des Basses-Alpes. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 87 18. Clftus quadripunctatus , Fab. id. pag. 352, n» 29. - — Callidium quadripunctatum ^ Oli. id. pag. 41? n° 55. PI. II, fig. 19. — Panz. id. fasc. 70, fig. 19. — La Lepture velours jaune, Geoff. id. pag. 211, n° 8. Des environs de Paris. Nota. J'ai trouvé, pendant plusieurs années de suite, cette espèce en grande quantité sous un hangar renfer- mant du bois blanc destiné pour le four d'un boulanger. La larve vit probablement aux dépens du bouleau, de l'aulne, ou de quelque espèce de peuplier ou de tremble. 19. Clytus annularis^ Fab. id. pag. 352, n" 3o. — Calli- dium annulare , Oli. id. pag. 48) n° 66. PI. VI , fig. 74- ^^ Java. 20. Clytus ornatus , Fab. id. pag. 35i, n° 26. — Callidium ornatuîHy On. id. pag.^Jo, n° 53. PI. VI, fig. i5. b. — Panz. id. fas. 70, fig. 18. — La Lepture jaune à bandes noires, Geoff: id. pag. 216, n" 14. Environs de Paris. 21. Clytus verbasci , Fab. id. n" 25. — Callidium ver- basci, Oiii. id. ft° 54- PL I, fig. i5., — ■ Panz. id. fig. 17. En- virons de Paris. 22. Clytus mysticuSy Fab. id, pag. 35a, n° 32. — Calli- dium mysiicum, Oli. id. pag. 5o, n° 68. PI. I, fig. 14. — Panz. id. fasc. 82, fig. 9. — La Lepture arlequine, Geoff. id. pag. 217, n° i5. De France et d'Allemagne. Rare aux environs de Paris. 23. Clytus alni^ Fab. id. pag. 354, iî° "^8. -rr- Callidium alni, ScHON. id, pag. 458, n° 70. — r Oli. id. pag, 53, n* 72. PI. III , fig. 37. a. b. — Panz. id. fas. 70 , fig. 20. — La Lep- ture aux croissans d'argent, Fourc. Entom, Paris, tom. i, pag. 83, n° 24. -1 s Etc. ANNALES Deuxième Scbdivisiom. Elytres ayaat chacune, à leur base près de l'écusson, un tubercule distinct. — Angle externe de leur troncature uniépineux. 24" Cljtus gibbosus , Fab. id. pag. 338,.n'^83. — Callidium gibbosum , Oli. id. pag. 45, n* 61. PI. II, fig. 18. Italie et Provence. aS. Cljtus 'verrucosuSj Schow. id. pag. 4^7» ^° 24. — Callidium verrucosum, Oli. id. pag. 38, n<» 5i. PI. YIII, fig. 98. Amérique septentrionale. 26. Clftus piniadeus^ Fab. «V/. pag. 353, n 3^. — Obrium piniadeum, Dej. Catal. De Caroline. Genre LXXVIII. ^Eriphus , Eriphus. (epiifoç, Chevreau.) Corselet parfaitement globuleux, convexe en dessus, soyeux,. rebordé à ses deux extrémités, et muni latéralement d'un petit tubercule spiniforme. Antennes glabres , plus courtes que le corps , de onze ar- ticles, ceux à partir du cinquième un peu aplatis et élargis . en dent de scie. Palpes presque égaux; leur dernier article point com- primé, cylindro-conic^ue. Mandibules courtes. Elytres convexes , arrondies ou à peine tronquées à leur extrémité ; celle-ci mutique. l Ecusson petit, arrondi au bout. Pattes antérieures et intermédiaires de longueur moyenne DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 89 ainsi que leurs tarses ; pattes postérieures sensiblement plus grandes que les autres,' leurs tarses très allongés^ premier article de la longueur des trois autres réunis. Corps presque cylindrique , soyeux en dessus. Espèces. , 1. Eriphus bisignatus. — Callidium {Clytus) hisignatum, Germ. Ins. spec. noi^. vol. i, pag. 5 16, n" 689. Du Brésil. 2. *Eriphus mexicanus. (Long. ^ lignes.) Corps d'un noir mat en dessus, luisant en dessous. Corselet d'un rouge brillant tant en dessus qu'en dessous ; on voit au bord postérieur, près de l'écus- son, un point noir distinct. Elylres ayant à leur base une large bande transverse d'un rouge brillant, dilatée vers le bord extérieur. Tête , antennes et pattes noires ainsi que l'écusson. . ■ Du Mexique. De ma collection. 3. * Eriphus immaculicollis. (Long. 9 à 10 lignes.) Noir mat en dessus, un peu liui- sant en dessous. Corselet entièrement d'un rouge brillant en dessus et en dessous. Antennes et pattes noires. Du Brésil. De ma collection. Genre LXXIX. *Tragidion, Tragidion. (Tpa-yoç, Bouc, dimia.) Corselet parfaitement globuleux, convexe en dessus, co- tonneux, muni latéralement d^ un petit tubercule épineux. Antennes glabres, sétacées, plus longues que le corps dans les mâles, à-peu- près de sa longueur dans les femelles. go ANNALES de douze articles j le premier grand, renflé; le second très petit, presque cyathiforme ; le troisième un peu renflé à son extrémité ainsi que les suivans, sensible- ment plus long que le quatrième; le douzième allongé, linéaire et presque aussi grand que le précédent dans les mâles, court dans les femelles. Palpes courts. Mandibules courtes , finissant en pointe aiguë. Tête assez grosse, presque aussi large que la partie an- térieure du corselet. Elytres linéaires, tronquées droit à leur extrémité et mutiques. Ecusson petit, arrondi postérieurement. Pattes fortes , à-peu-près de longueur égale. Corps allongé , pubescent. *• ESPÈCE' r. Tragidion lynceum. — Callidium lynceum, Fab. Syst. ^leut. tom. 2 , pag. 344 j n° 6i. — Ceramhyx lynceus ^ Oli. Entom.tom. 4- Capric. pag. 3;;, n° 45. PI. XIV, fig. 97. Fe- melle. De l'Amérique boréale et non du Cap de Bonne- Espérance, comme le disent Fabricius et Olivier. Genre LXXX. *Temnopis , Temnopis, (T£(Avo(Aai, je suis coupé, ai^, œil. ) Corselet étroit, allongé, presque cylindrique, guère plus long que la tête , plus étroit qu'elle à sa partie antérieure; DE LA SOCIÉTÉ EJNTOMOLOGIQUE. 91 muni d'un très petit tubercule latéral spiniforme;\\ a deux sillons transversaux, l'un antérieur, l'autre posté- rieur, ce dernier plus prononcé. Antennes velues, de onze articles, plus longues que le corps dans les mâles (i); prer»ier article gros, renflé 5 le second très petit, cyathiforme; les troisième, quatrième et cin- quième allongés, cylindriques, à -peu -près égaux en grandeur, et armés de petites épines ] le onzième linéaire, presque aussi long que le précédent. Yeux étant chacun distinctement séparés en deux parties. Palpes fort courts, presque égaux; leur article terminal peu comprimé, aminci à son extrémité, qui est tronquée. Mandibules courtes. Tête forte , plus large que le corselet. Elytres assez molles, déprimées, un peu rétrécies à leur extrémité, presque béantes au bout de leur suture, termi- nées chacune en pointe mousse. Ecusson petit, ponctiforme. Pattes assez courtes; cuisses larges, comprimées ; jambes l'étant un peu. Corps presque linéaire, étroit. Espèce, I. *Temnopis tœniatus. — Stenocorus tœniatus, Dej. Col- lect. (Long. 10 lignes.) D'un rougeâtre foncé. Yeux noirs. Elytres testacées , ayant chacune une ligne étroite, longi- tudinale, brunâtre, un peu oblique, partant de l'angle (r) Femelles inconnues. 92 ANNALES humerai et atteignant l'extrémité de l'élytre. Antennes etr^ pattes de la couleur du corps. Mâle. Du Brésil. Genre LXXXI. *Piézocère , Piezocera. (m£Ço[xai, je suis comprimé, xepaia, corne.) Corselet étroit, allongé, cylindrique, deux fois plus long que la tête et plus étroit qu'elle à sa partie antérieure , muni Ders les cotés d'un petit tubercule spiniforme ; il a deux sillons transversaux, l'un près du bord postérieur, l'autre près de l'antérieur. Antennes pubescentes, plus courtes que le corps, de onze articles, le premier assez gros et renflé, le second très petit, globuleux 5 les autres comprimés, élargis en dent de scie , portant chacun, a leur face intérieure , deux ca- rènes longitudinales ; article terminal presque ovalaire. Yeux entiers. Palpes courts; leur article terminal court, un peu com- primé, un peu élargi vers son extrémité, qui est tronquée. Mandibules très petites , pointues. Elytres longues, linéaires, déprimées, tronquées presque carrément au bout; angle externe de la troncature uni- épineux. Ecusson semi-circulaire. Palteis assez courtes; cuisses courtes, en massue un peu comprimée; jambes fortement comprimées. Corps assez allongé, presque linéaire, pubescent. DE LA SOCIETE. ENTOMOLOGIQUE. 93 ■Espèce. I. "^Piezocera hivittata. — Callidium bivittatum, Dej. Collect. (Long. 7 à 8 lignes. ) Corps d'un rougeâtre foncé. Disque du corselet inégal. Elytres pointillées, ayant chacune un sillon longitudinal vers leur bord extérieur; elles sont d'un testacé luisant, et offrent chacune, dans leur milieu, une large bande longitudinale d'un vert bronzé brillant. An- tennes et pattes de la couleur du corps. Du Brésil. Genre LXXXH. Obrion, Obriunij Mégerle. (Dej. Catal.) Corselet étroit, allongé, cylindrique, un peu plus long que la lêle et plus étroit qu'elle à sa partie antérieure , muni d'un petit tubercule latéral obtus ; il a deux sillons transversaux, l'un près du bord postérieur, l'autre près de l'antérieur. Antennes sétacées ^ puhescentes ^ plus longues que le corps dans les mâles, à-peu-près de sa longueur dans les fe- melles, de onze articles cylindriques. Yeux entiers. Palpes filiformes; les maxillaires plus longs que les labiaux; article terminal des quatre, long, cylindrique, tronqué au bout. Ecusson très petit, triangulaire. Mandibules courtes. ' . Tête plus large que le corselet. Elytres assez longues , arrondies et mutiques à leur ex- trémité. 94- ANNALES - Pattes de longueur moyenne; cuisses courtes, brusque- sraent en massue; ïambes peu comprimées. Corps assez court, presque linéaire, pubesceht. L'O. cantharinlim a été trouvé cette année (i83a) en grand nombre par M. Latreille , dans un grenier de sa maison de campagne, à Annay- sur-Serein près de Tonnerre. Moi- même j'en ai pris quelquefois un ou deux individus dans l'intérieur des maisons, à la campagne et même à Paris , jnais toujours sous des remises et près de greniers à foin. Espèces. 1. Obrium cantharinum,. — Obrium ferrugineum , Dej. Catal. — Saperda Jerruginea ^ Fab. Syst. Eleut. tom. 2, pag. 33o, n° 70. — Oli. Entom. tom. 4- Saperd. pag. 35, n** 45' Pl« II, fig. 17. — Panz. Faun. germ. fas. 34j fig. i4« —r Stenochorus cantharinus^^cno^. Syn. ins. tom. 3, pag. 409» n° 49« France. Rare aux environs de Paris. 2. Obrium brunneum, Dej. Gâtai. — Saperda brunnea, Fab. id. pag. 33i, n" 72. — Panz. id. fig. i5. t)u nord de l'Europe. Genre LXXXIII. Cartalle, Cartallum. Certallum, Mé- GERLE (Dej. Calai.) Corselet étroit, allongé, presque cylindrique, guère plus long que la tête, plus étroit qu'elle à sa partie antérieure, muni d'un petit tubercule latéral obtus ; il a deux sillons transversaux, l'un près du bord postérieur, l'autre près de l'antérieur. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. pS Antennes presque glabres , sétacées, à peine de la longueur du corps dans les mâles , un peu plus courtes dans les femelles , de onze articles cylindriques. Yeux, entiers. Palpes maxillaires plus longs que les labiaux ; article ter- minal des quatre, comprimé, triangulaire, tronqué obli- quement à son extrémité. Ecusson semi-circulaire. Mandibules courtes. Elytres assez longues, linéaires, presque tronquées à leur extrémité , qui est mutique. Pattes assez courtes; cuisses en massue; jambes compri- mées. Corps assez allongé, linéaire, un peu pubescent. Espèce. I. Cartallum ruficolle. — Certallum ruficolle, Dej. Catal. — Callidium ruficolle, Fab. Syst. Eleut. tom. 2, pag. 334? n° 4' — Oli. Entom. tom. 4- Callid. pag. 19, n° aa. PI. II, fig. 2y. Midi de la France. • Genre LXXXIV. *Sténygre , Stenjgra. (aTEvu-ypoç, étroit.) Corselet étroit, allongé, cylindracé, mutique, guère plus long que la tête, plus étroit qu'elle à sa partie antérieure, globuleux dans sa partie moyenne, ayant deux sillons transversaux, l'un près du bord postérieur, l'autre près de l'antérieur; ce dernier quelquefois très étroit. g6 , ANNALES Antennes glabres, sétacées, plus courtes que le corps, de onze articles un peu comprimés , quelquefois faiblement dentés en scie, à partir du quatrième. Palpes courts; les maxillaires ayant leur dernier article un peu comprime , un peu élargi vers son extrémité, qui est tronquée. Mandibules courtes. Tète assez grande, plus large que la partie antérieure du corselet. Elytres linéaires , longues, mutiques et très faiblement tronquées à leur extrémité. Pattes fortes; cuisses un peu en massue. Corps étroit, allongé, linéaire. La S. tricolor se trouve pendant toute la saison pluTÏeuse et vit sur les feuilles ; elle vole pendant la plus grande cha- leur du jour, et ne produit aucun bruit avec le corselet. ( Lacordaire , loc. cit. ) Preuière Division. Préinier et troisième articles des antennes plus longs qu'aucun des autres , cambrés , ce qui les fait paraître échancrés extérieurement. Première Subdivision. Cuisses intermédiaires et postérieures terminées par deux épines emboîtant la jambe. Espèces. I. Stenygra coarctata. — Clytus coarctatus ^ Y k^. Syst. Eleut. tom. 2, pag. 349, n' i3. — Callidium angustatum ^ DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 97 On. Entom. tom. 4* Callid. pag. Sa, n° 4^. PI. VI, fig. ni. Amérique méridionale. 2. *Stenfgra tricolor. — Stenocorus tricolory Dej. Catal. (Long. 10 à 12 lignes.) Tête, antennes, corselet et pattes d'un rouge foncé luisant ; la première ayant un court sillon entre les antennes. Disque du corselet un peu inégal. Ely- tres chargées de poils épars, hérissés, roussâtres; elles sont d'un brun noirâtre lui§ant, avec deux larges bandes trans- verses d'un blanc sale, interrompues à la suture; l'une placée près de la base, l'autre un peu au-delà du milieu. Poitrine rougeâtre, couverte d'un duvet argenté fort brillant. Ab- domen d'un brun noir luisant, ses deux premiers segmens ayant latéralement une grande plaque formée par un duvet argenté très brillant. Assez commune au Brésil. Dkvxième ScBDivisioir. Toutes les cuisses mutiques. 3. '''Stenygra histrio, (Long. 12 à i4 lignes.) Antennes, tête, corselet et pattes d'un rouge très foncé et luisant. Tête pointillée, ayant un sillon entre les antennes. Disque du corselet inégal. Elytres chargées de poils épars, hérissés, roussâtres, ayant à leur base une bande transverse d'un rouge foncé, luisant; leur quart inférieur est aussi de cette couleur; le reste d'un brun noir, luisant. Cette partie brune porte, sur chaque élytre, deux taches d'un blanc sale , un peu en relief; la première échancrée en arrière, la seconde oblique, presque en crois- sant, dont la convexité regarde Textrémité de l'élytre. Poitrine luisante, noirâtre, couverte d'un duvet argenté III. n ^8 ANPJALES brillant. Abdomen noirâtre , luisant; ses segmens garnis latéralement d'une plaque triangulaire formée par un duvet argenté brillant. Du Mexique. De la collection de M. Dupont et de la mienne. Deuxième Division. Premier article des antennes le plus grand de tous, renflé , mais point cambré; le iroisième court , un peu moins grand que le suivant , point cambré. 4" *Stenjgra ibidionoides. (^Long. 9 lignes.) Tête, corselet et élytres d'un noir luisant, recouverts d'un duvet cendré; celles-ci ayant cha- cune, avant le milieu, deux petits tubercules arrondis placés l'un au-dessous de l'autre; leur quart postérieur entièrement garni de duvet; dans le reste de leur étendue le duvet forme quelques ondes et quelques lignes chan- geantes. Poitrine ferrugineuse. Abdomen luisant; son pre- mier segment et l'anus ferrugineux. Pattes noirâtres, base des cuisses ferrugineuse. Antennes brunâtres. Du Brésil. De ma collection. Genre LXXXV. *Ozode, Ozodes. (oÇwJ'ioç, noueux.) Corselet étroit, allongé, presque cylindrique, guère plus long que la tête, mutique latéralement; son disque muni de quatre tubercules presque en forme d^ épines ^placés car- rément; au bord postérieur, il y a un sillon transversal \ DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 99 très prononcé, et on en voit un autre vers le bord an- térieur. Antennes sétacées, frangées en dessous, au moins de la longueur du corps, de onze articles; le premier gros, en cône renversé; le second court , cylindrique; le troisième le plus long de tous, cylindrique ainsi que les suivans. Palpes presque égaux; leur dernier article un peu élargi à son extrémité, un peu comprimé. Mandibules courtes. Tête forte , plus large que le corselet. Elytres déprimées, leurs angles huméraux relevés^ très prononcés ; elles sont un peu béantes à l'extrémité; celle-ci arrondie , mutique. Ecusson coupé presque carrément à sa partie posté- rieure. Pattes fortes, de longueur moyenne; cuisses en massue; jambes comprimées. or ps déprimé en dessus et velouté. Espèces. I. *Ozodes nodicollis. — Ohrium nodicoUis^ Dej. Collect. (Long. I pouce.) D'un brun velouté en dessus, d'un ferrugineux foncé et luisant en dessous. Frange des an- tennes cendrée. Elytres ayant un court duvet cendré chan- geant et soyeux formant des taches et des lignes obliques, transversales et longitudinales; le quart postérieur des elytres est entièrement garni d'un semblable duvet. An- tennes et pattes d'un ferrugineux fonte. Du Brésil. De la collection de M. le comte Dejean et de la mienne. Etc. 7- loo ANNALES Genre LXXXVI. *Rhopaeophore, Rhopalophora. (poTraXov, massue, «pepco, je porte.) Corselet étroit, cylindraeé, mutique, trois fois plus long que la tête, aminci à sa partie antérieure, ayant deux sillons transversaux , l'un près du bord postérieur, l'autre moins profond , vers le bord antérieur. Antennes séxacées y /rangées en dessous, à-peu-piès de^la longueur du corps dans les femelles, plus longues que lui dans les mâles, de onze articles; le premier long y presque cylindrique^ le second très court, les autres cy- lindriques; le troisième très long; le quatrième à peine moitié aussi grand que le précédent ; le cinquième et suivans presque aussi longs que le troisième; le terminal pas plus gros que le dixième. Palpes presque égaux , leur article terminal presque cylin- drique, tronqué au bout. Mandibules courtes. Tête plus large que la partie antérieure du corselet. Elylres linéaires, très déprimées, tronquées à l'extré- mité; chaque angle de cette troncature saillant ou uniépi* neux. Ecusson transi^ersal , arrondi postérieurement. Pattes grêles, longues, hérissées de grands poils; cuisseis brusquement en massue à leur extrémité; jambes un peu comprimées. Corps étroit, allongé. Xa R^ sanguinicollis s& tient sur les feuilles, les troncs d'arbres contre lesquels elle grimpe avec facilité; elle vole DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. loi pendant le jour dans les Bois, et produit un son aigu avec le corselet. ( Lacordaire , loc. citât. ) Espèces. t: *Rkopaiophora sanguinicollis , Dej. Collect. (Long. 8 lignes.) Antennes, tête et pattes noires. Cor- selet d'un rouge sanguin. Elytres noirâtres , couvertes d'un duvet court,cendré,ai«si que la poitrine et l'abdomen. JVIâle. Du Brésil, Collections de MM. le comte Dejean et Dupont ainsi que de la mienne. 2. ^RhopalophoraP rubida— Culîidium ruhidum^ Dej. Collect. (Long. 6 lignes.) Corps lisse, entièrement d'un rouge foncé. Suture des élytres brunâtre. Antennes de cette cou- leur. Pattes noires avec les cuisses d'un rouge foncé. Mâle. Amérique méridionale. De, la collection de M. le comte Dejean et de la mienne, . Nota. Cette espèce n'a pas tout-à-fait le faciès de la pré- cédente; ses antennes et ses patles sont moins grêles, le corselet moins aminci en devant, les cuisses plus grosses , plus courtes, moins subitement en massue. Si par la suite on lui trouvait quelques autres caractères plus essentiels, elle pourrait être le type d'un nouveau genre, Elaphopsis, Elaphopsis (sXayoç, Cerf, w\j>, extérieur.) Genre LXXXVIL *Cycnodère , Cycnoderus> (kuxvoç, Cygae , <Σpïi , cou,) Corselet étroit, allongé, cylindrique, mutique, au moins quatre fois plus long que la tête; sa partie antérieure I02 ANNALES plus étroite que cette dernière 5 il a deux sillons trans- versaux , l'un près du bord postérieurj l'autre près de l'antérieur. Antennes velues, de la longueur du corps dans les femelles, plus longues que lui dans les mâles , de onze articles; les trois premiers entièrement velus; les suivans munis en dessous de quelques poils; les trois derniers glabres : pre- mier article court , conique; le second très court, tous les autres cylindriques; le troisième le plus long de tous; les suivans, jusqu'au dixième, environ d'un tiers pïus court que le troisième ; le terminal plus gros que le dixième. Palpes presque égaux, terminés par un article presque cylindrique. Mandibules courtes. Tête plus large que la partie antérieure du corselet, un peu avancée. . Elytres linéaires, très déprimées ; leur angle suturai uni- épineux. Ecusson presque aussi long que large, arrondi postérieu- rement. Pattes grêles, longues, munies de quelques poils; cui&ses subitement en massue globuleuse; jambes un peu compri- mées. Corps étroit, allongé. ^ Espèce. I. * Cycnoderus tenuatus. (Long. 7 à 10 lignes.) Tête et corselet pointillés, d'un rouge brun; élytres pointillées ; leur suture largement de cette couleur, le reste d'un bronzé obscur. Ecusson cou- vert d un duvet cendré. Poitrine et abdomen d'un brunrou- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. io3 geâtre luisant. Pattes noirâtres, cuisses luisantes; antennes brunâtres, leurs poils noirs. Mâle. Du Brésil. De ma collection. Genre LXXXVIII. *Ibidion , Ihidian. (îêtç. Ibis, dimin.) Corselet étroit, allongé, cylindrique, mutique, au moins deux fois plus long que la tête, plus étroit qu'elle à sa. - partie antérieure, ayant deux sillons transversaux, l'un près du bord postérieur, l'autre près de l'antérieur. Antennes &ét2icée&j frangées en dessous^ de la base au milieu} plus longues que le corps dans les mâles, à-peu-près de sa longueur dans les femelles, de .onze articles; le pre- mier en massue, le second très petit, le troisième le plus grand de tous, cylindrique, quelquefois renflé et fusiforme; les suivans cylindriques; le terminal plus long dans les mâles que dans les femelles. Palpes presque égaux ; leur article terminal dilaté, com- primé, dolahriforme. Mandibules courtes. Tête plus large que le corselet. Ely très linéaires, longues, étroites. Pattes de longueur moyenne; cuisses un peu en massue allongée ; jambes comprimées. Corps presque linéaire, un peu pubescent. Les Ibidions se trouvent sur les feuilles et se blotissent dans celles arrondies en gouttière, en tenant leurs pattes- écartées du corps, les antennes ramenées le long du dos, le corselet et la tête relevés et formant un angle droit avec io4 ANNALES le corps, comme certaines chenilles arpenteuses. Ils restent ainsi irtimobiles pendant un espace de temps considérable; quand on touche à leur retraite, ils s'en échappent avec rapidité, mais ils courent mal et plutôt par sauts et par bonds qu'en ligne droite; on les voit voler quelquefois pendant le jour dans les Bois; ils produisent un son aigu avec le corselet. (Lacordaire , loc. citât.) Ce genre paraît propre à l'Amérique méridionale» Première Divisio M. Antennes mutiques. Première Subdivisioe. Elytres arrondies et mutiques à leur extrémité. — Troisième article des antennes; cylindrique. 1. '^Ibidion comatum. — < Stenocorus comatus, Dej. CataL (Long. 12 à i4 lignes.) Corps lisse, d'un brun noirâtre plus luisant en dessous qu'en dessus. Tête, corselet et élytres ayant des poils épars, hérissés, jaunâtres. Antennes de la couleur du corps. Pattes d'un brun ferrugineux. Fe- melle. Du Brésil. Deuxième Sdedivisiok. £Iytres tronquées à leur extrémité ; angle externe de la troncature uniépineux. a. Troisième article des antennes cylindrique, •f Extrémité des cuisses mutique. 2. "Ibidion signatum. — . Obrium signatum, Dêj. Catal. DE LA SOCIÉTÉ EINTOMOLOGIQUE. io5 (Long. 8 lignes.) D'un brun luisant. Tête et corselet couverts d'un duvet court, cendre. Disque du corselet un peu inégal. Elytres ayant des points , de chacun desquels sort un poil jaunâtre assez long. Elles ont chacune deux taches jaunâtres un peu obliques , Tune près de la base , l'autre au-delà du milieu, celle-ci presque en croissant, dont la convexité regarde l'extrémité de l'élytre. Antennes et pattes brunes, cuisses ferrugineuses ainsi que la poitrine. Mâle. Du Brésil, 3. '^Ibidion biluberculatum. (Long, 'j lignes.) Corps ferrugineux, luisant en dessus. Corselet muni au milieu de deux petits tubercules rappro- chés. Elylres ayant chacune à la base, au-dessous de l'angle humerai, une grande tache jaune partant du bord extérieur et n'atteignant pas tout-à-fait la suture; en outre, l'élytre est terminée par une autre tache de cette même couleur. Dessous du corps îestacé, luisant. Antennes et pattes d'un jaune pâle. Mâle. Du Brésil. De ma collection. 4. ^Ibidion sexguttatum. — Obriuni sexgutlatum , Dej. CoTlect. (Long. ^ lignes.) Tête et corselet d'un rougeâtre foncé luisant. Elytres d'un rouge brun foncé , ayant chacune trois taches jaunâtres; l'une assez grande, ovale, placée au-des- sous de l'angle humerai; la seconde un peu oblique, au- delà du milieu; et la troisième plus petite occupant l'extré- mité de l'élytre. Dessous du corps ferrugineux luisant. Antennes et pattes d'un jaune pâle. Femelle. Du Brésil. Etc. tt Cuisses postérieures armées à leur extrémité de deux épines emboîtant la jambe. io6 ANNALES. 5. *lbidion pictum. — Ohrium pictum, Dej. CoUect. (Long. lo, II lignes.) Tête, corselet et élytres ayant des poils épars, hérissés, jaunâtres. Tête et corselet d'un brun foncé luisant. Elytres ayant leurs deux premiers tiers ferrugineux et luisans. Un peu au-dessous de la base on voit, sur chacune vers le bord extérieur, une tache jau- nâtre, allongée, ovale, bordée du côté de la suture par une ligne noire plus longue que la tache. La partie ferru- gineuse de l'élytre est terminée par une petite bande trans- verse jaunâtre, un peu arquée, partant de la suture et n'atteignant pas tout-à-fait le bord extérieur. Tiers posté- rieur de l'élytre d'un noir brillant. Poitrine et abdomen de cette dernière couleur. Ecusson couvert d'un duvet court, brillant. Pattes d'un ferrugineux foncé et luisant. Antennes ferrugineuses avec le premier article brun. Mâle. Du Brésil. Etc. b. Troisième article des antennes renflé. 6. ^Ihidion fusiferum. (Long. 6 lignes.) Entièrement ferrugineux et luisant. Corselet un peu inégal. Elytres ayant chacune deux taches pâles, l'une au-dessous de la base, l'autre passé le milieu j extrémité de l'élytre d'un brun noir. Antennes et pattes de la couleur du corps; le troisième article des premières distinctement renflé en fuseau. Mâle. Du Brésil. De ma collection. Etc. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 107 Deuxième Division. Troisième , quatrième et cinquième articles des antennes cylindriques , armés d'une épine à leur extrémité. 7. *IbidionP armatum. (Long. 10 lignes.) Tête et corselet d'un rouge de brique et luisans. Disque de celui-ci inégal. Elytres testacées, ayant des points de chacun desquels part un poil assez long et jaunâtre. Epine de l'angle externe de leur troncature assez forte et trè^ pointue. Antennes jaunâtres. Dessous du corps d'un ferrugineux luisant ainsi que les pattes; cuisses noi- râtres à leur extrémité, les postérieures terminées par deux épines noires emboîtant la jambe. Mâle. Du Brésil. De ma collection. Nota. Cette espèce n'a pas le faciès des autres Ibidions. Son corselet moins étroit, un peu aplati sur son disque, ses élytres plus déprimées, et les épines des antennes, suf- firaient peut-être pour en faire le type d'un genre parti- culier, sous le nom de Stizocèue, Stlzocera, (artCw, je pique^ xïpaîa , corne). Genre LXXXIX. Ancylocère, Ancjlocera^ (a-ynuXYi, crochet, >cspata, corne. ) Corselet étroit, très allongé^ cylindrique^ mutique, trois fois plus long que la tête et plus étroit qu'elle à sa partie antérieure, sans sillons transversaux. Antennes assez grêles, sétacées, de onze articles, plus io8 ANNALES longues que le Qorps dans les mâles j plus courtes dans les femelles que dans l'autre sexe. Premier article (des mâles ) bombé en dedans , échancré extérieurement ; le se- cond dilaté intérieurement en forme de dent obtuse; les troisième et quatrième dilatés en biseau à leur partie intérieure ; les autres cylindro-coniques : le terminal trois J'ois plus court que le précédent et formant un petit cro- chet. Second article ( dans les femelles ) peu prononcé en dent de scie; le terminal court, mais point crochu. Elytres étroites, linéaires, un peu déprimées, tronquées carrément à leur extrémité. ! Palpes filiformes, presque égaux; leur artijcle terminal cylindrique, tronqué au bout. Mandibules courtes. Tête plus large que le corselet. . ] Ecusson petit, étroit, arrondi postérieurement. Pattes assez courtes; cuisses subitement renflées en mas- sue; jambes cylindriques. Corps linéaire, à peine pubescent. JJu4. cardinalis se tient sur les feuilles et vole pendant le jour dans les Bois; elle produit un son aigu avec le cor- selet. (Lacordaire , loc. citât.) Espèce. I . Ancylocera cardinalis. — Cerambyx ? cardinalis, Dalm, Analect. Entomol. pag. 67, n" 54. Mâle. — Gnoma sangui- nea, Dej. Catal. Du Brésil. Nota, La Gnoma rugicollis, Fab. Syst. Eleut. tom. a , pag. 317, n° 4' ~ Saperda bicolor, Oli. Entom. tom. 4* Saperd. pag. Sa, n° 4i. PI. III, fig. aS , appartient peut- être au genre Ancylocera. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 109 Genre LXL. Leptocère, Leptocera, Dej. Catal. Corselet assez étroit, médiocrement allongé, un peu ré- tréci en devant, mutique, convexe, sans sillons trans- versaux. Antennes glabres^, très grêles, sétacées, beaucoup plus longues que le corps dans les mâles, plus courtes que lui dans les femelles , de onze articles ; le premier gros , en massue; le second court, globuleux; les autres cy- lindriques, très allongés dans les mâles. Elytres allant en se rétrécissant des angles huméraux a V ex- trémité; celle-ci tronquée, chaque angle de cette tron- cature uniépineux. Palpes presque égaux; l«ur article terminal ovale, al-« longé, tronqué au bout. Mandibules courtes. Tête plus large que la partie antérieure du corselet, un peu rabattue antérieurement, Ecusson petit, arrondi au bout. Pattes assez courtes; cuisses en massue; jambes cylin- driques. Corps en partie pubescent. Espèce. I. Leptocera scripta, Dej. Gâtai. — Cerambyx scriptu^, Fab. Syst. Eleut. tom. 1, pag. 280, n° 6g. — Cerambyx cœlatiis, Oli. Entom. tom. 4- Capric. pag. 99, n° iSa. no ANNALES PI. XI, fig. 79. a. b. Femelle. PI. XIÏ, fig. 79. b. Mâle. — Lamiainterrupta^Oi,!. Encycl. méthod., n° SS.—Saperda scripta , Schon. Srn, Ins. tam. 3, pag. 420, n° 17. Ile-de- France. ^IN DE LA THIBU DES CERAMBYCINS, » ,. DE L/V SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. m DEUX RUTELA NOUVELLES, PAR M. GORY. ( Séance du a juillet i833. ) Cetonia Fabr. Rutela , Latreillk. Rutela Gracilis , Gory, Brésil. Long. 6 à 7 lignes j larg. 3 lignes. Pallida , corpore oblongo , capite duobus punctis nigris , elytris plurimis macuUsque subviridibus. Chaperon échancré , très finement ponctué. Corselet ponctué , un peu échancré antérieurement ; sa base un peu prolongée vis-à-vis de 1 ecusson ; ses angles antérieurs et postérieurs aigus. Ecusson lisse , petit , triangulaire. Elytres parallèles , arrondies à leur extrémité; sur chaque, huit rangées longitudinales de petits points. Les tibia antérieurs tridentés ; les tarses très robustes , terminés par deux crochets très longs. 112 ANNALES Cet insecte est d'une couleur jaune-pâle , avec des reflets verdâtresjbrillans, principalement sur la tête et le corselet; sur la tête deux points noirs ; sur les élytres plusieurs taches verdâtres. Cetonia Fah. Rutela, Latreille. Rutela Granulata , Gory, Gayenne. Long. 8 lign. , larg. 4 hgn. Viiidi-pratensîs , capite thoraceque rugosis. Elytris lineatis gramdatis , antennis tarsisquefulgidis. Chaperon légèrement refendu. Tête et corselet rugueux. Le corselet ayant ses angles an- térieurs très aigus et avancés , ses bords arrondis et un peu relevés , sa base un peu prolongée et une ligne lon- gitudinale dans son milieu. Ecusson triangulaire. Elytres parallèles , très arrondies à l'extrémité, avec quel- ques lignes longitudinales , ponctuées du côté des bords externes , et granulées dans les intervalles de ces lignes. Entièrement vert-pré ; antennes et tarses rouge brillant. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. ii3 OUVRAGE POSTHUME DÉ M. LATREILLE. DISTRIBUTION MÉTHODIQUE ET NATURELLE DES GENRES DE DIVERSES TRIBUS d'iNSECTES COLÉOPTÈRES, DE LA FAMILLE OES ScrricorneS , PAR M. LA- TREILLE , MEMBRE DE l'aCADÉMIE DES SCIENCES , PRESIDENT HONORAIRE DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE j PROFESSEUR-ADMINISTRATEUR AU MUSEUM d'hISTOIRE \A- TURELLE. Les zoologistes et les botanistes ont senti que des mo- nographies pouvaient seules aplanir les difficultés qui entravent l'étude des corps vivans, et l'une des branches des sciences naturelles qui réclamait le plus ardemment ce secours, l'entomologie, peut aujourd'hui se glorifier de plusieurs illustrations de cette sorte. Parmi les familles de * Nous n'avons pu insérer plus tôt ce mémoire que M. Latreille avait des- tiné à la 2^ livraison du i^"" vol. des Annales de la Société, comme on le voit par la lettre ci-après qu'il nous a adressée , et dont nous nous plaisons à joindre une autographie à ce numéro. M. Valade-Gabel , son neveu , a récemment dé- couvert ce manuscrit qui se trouvait mêlé aux nombreux matériaux , tant pu- bliés qu'inédits que laissait son oncle, et empressé de suivre ses dernières vo- lontés , il vient de nous le transmettre à la séance du 2 avril de cette année. III. 8 ii4 ANNALES l'ordre des insectes Coléoptères, l'une ou plutôt une sec- tion , celle des Serricornes {Règne animal de M. le baron Cuvier) , n'étant pour ainsi dire, qu'ébauchée, mérite de fixer plus particulièrement l'attention des amis de la science. Qu'il nous soit permis de lui en adresser de nouveau ici , au nom de la So" ciété, nos sincères remercîmens. A. Lefebvre , secrétaire. LETTRE DE M. I.ATREII.i.E. Annay-sur-Serein , près Tonnère ( Yonne ), le 28 mai iSSa. « Mon CHER COHFRÈRE ET AMI, « J'allais vous écrire , lorsque j'ai reçu ( hier au soir ) de vos nouvelles. Vous « ayant laissé sur un triste champ de bataille (i), ignorant ce qui s'y était « passé depuis ou n'ayant eu connaissance que des pertes déplorables qu'avait « faites la science (2) , j'étais véritablement inquiet sur votre compte. Votre « épître m'a tranquillisé; je me réjouis aussi de ce que M. de Serville, dont « j'ai toujours apprécié le sincère attachement pour moi , a résisté au terrible « fléau. « Votre carton , rempli de tous les diplômes signés, de la présente , et « d'un Mémoire de moi , pour le second numéro , sera remis demain au bu- « reau des Diligences. J'avais réservé ce Mémoire , qui a pour objet la distri- « bution des genres de la tribu des Élatérides et de quelques autres s'enchaî- « nant avec eux, pour nos nouvelles Annales , mais je ne puis refuser à la « Société , ce témoignage d'intérêt. Veillez à la conservation du manuscrit , " c'est mon brouillon , et à l'exception de quelques notes , il me faudrait re- « commencer s'il s'égarait. Ma tête est trop fatiguée pour reprendre un sem- « blab'.e travail, « Dsunez-moi des nouvelles de nos confrères, sont-ils tous sains et saufs. « Notre commune, quoique entourée de pays cholérisés, reste intacte. « Adieu, mon cher ami; tout à vous, « Latreille. >' A monsieur Alexandre Lefebvre, secrétaire de la Société En lomologiqiie de France. (i) Le choléra ravageait alors la capitale. (2) La mo'rt de M. Cuvier. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. ii5 La beauté ou la singularité des insectes dont elle se com- pose, tels que ceux des genres Buprestis , Elater et Lam- pyris de Linné , frapperait même les regards de l'homme étranger à ces études et pourrait éveiller en lui le désir de s'y livrer. Nous devons regretter que le chevalier Schrei- ber, directeur du cabinet d'histoire naturelle de Vienne, n'ait point publié le résultat de ses nombreuses recherches sur le premier de ces genres , ou sur la tribu des Bupres^ tides: peut-être a-t-il été arrêté dans son entreprise par les fonctions de sa place et la nécessité de visiter encore les collections de l'Europe , prodigieusement augmentées de- puis qu'il avait commencé son travail. Nous savons que MM. Percheron et Gory se proposent de traiter le même sujet, et»nous ne doutons point, d'après la manière dont ils ont exécuté leur monographie des MéHtophiles , que nos vœux à cet égard ne soient remplis. L'un de mes correspondans , dont je ne puis trop me louer, M. Solier capitaine du génie , à Marseille, m'a envoyé le prodrome d'une classification générale des insectes de la même tribu, et encouragé par mes éloges et mes exhortations, il re- voit et perfectionne son essai qui, vu l'éloignement de ce naturaliste du centre des grandes collections, offrira né- cessairement des lacunes, mais n'en sera pas moins utile (i), parce qu'il a l'habitude de l'observation et de l'analyse. Feu Dalman a partagé (iSy-nore. insect. de M. Schœnherr), mais sur des considérations trop bornées, \e genre Bup/^esti's de Fabricius , dont plusieurs espèces, quoi qu'il en dise, doi- vent constituer des genres propres. Bien long-temps avant lui [Gen. Crust. et Lis.) , j'avais ébauché une nouvelle classification du même genre, et qui a servi de base aux précédentes. Nous sommes plus avancés relativement à (i) Ce travail a paru dans les Annales, t. 2, p. 261. ii6 ANNALES celui âiElater ou la tribu des Elatérides. Déjà (182!^ i, le genre Eucnemis d'Arhens, détaché du précédent, avait été avec d'autres insectes qui l'avoisinentj l'objet d'une mo- nographie publiée par M. le baron de Mannerheim. J'avais aussi moi-même, dans mon ouvrage sur les familles naturelles du Règne animal , créé quelques nouvelles coupes généti- ques , mais trop générales et insuffisantes , attendu qu'elles n'isolaient qu'un petit nombre d'espèces. Un naturaliste de Vienne en Autriche , M. Mégerle s'est encore occupé de la tribu des Elatérides. Quelques-uns de ses genres sont cités, nous ignorons toutefois s'il en a publié les carac- tères (i) ; l'on desirait un travail plus général et plus complet, et tel est celui qu'un célèbre naturaliste , com- pagnon du capitaine Kotzebue dans son voyafge mari- time , M. Eschscholtz , qu'une mort prématurée vient de ravir aux sciences naturelles, a inséré , en 1829, dans le premier fascicule des Archives cC Entomologie , de M. Théodore Thon. La tribu des Elatérides, ou celle des Elatérites, suivant sa dénomination, y est partagée en trente-sept genres, dont les principaux caractères sont tirés de la présence ou de l'absence des palettes membra- neuses du dessous des tarses, de la forme des deux cro- chets (simples ou dentelés) de leur dernier article , de la direction du front, de l'écart ou du l'approchement des antennes, enfin , et suivant à cet égard l'exemple de M. le comte de Mannerheim , de la figure et de l'étendue des deux hanches postérieures , qu'il appelle laminœ tectrices , parce qu'elles se présentent sous la forme d'une lame aplatie , transverse, recevant et recouvrant plus ou moins la cuisse dans un profond canal, pratiqué inférieurement le long de (i) M. Guériu en a iatroduit deux nouveaux dans son Iconographie du Rèjne animal. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 117 sa face extérieure , immédiatement après l'articulation de cette dernière pièce et du trochanter. La portion interne et plus épaisse de la hanche, continue avec celle, pareille- ment plus élevée de la face, située au-dessus de la cavité, a l'apparence d'une lame plus ou moins grande , selon qu'elle est plus ou moins dilatée inférieurement à son extrémité interne, rétrécie ensuite et servant d'opercule à la cuisse, lorsque, dans la contraction, elle se retire dans la cavité. Son étendue est surtout très remarquable dans les Eucnemis. M. Eschscholtz n'ayant cependant donné que les caractères essentiels des genres de cette tribu et la simple nomenclature des espèces qu'il y comprend , son travail n'est encore qu'un prodrome. Exploitant dans un voyage qu'il avait fait récemment à Paris , la magnifique collection de M. le comte Dejean et quelques autres de cette ville , il a revu , modifié et étendu cet essai ; mais sans avoir eu le temps de le mettre au jour; on m'a com- muniqué un extrait de son nouveau travail , qui se ré- duit à une liste , sans aucun signalement , des genres et des espèces. Le nombre de ces genres, et dont le type de plusieurs m'est, inconnu , est maintenant de cinquante- huit , et sur la totalité des espèces , M. le comte Dejean en possédait , à cette époque, cinq cent quatre. Voulant rec- tifiér et perfectionner notre ordonnance méthodique des insectes , exposée dans l'ouvrage sur le Règne animal de feu M. Cuvier, nous avons fait une étude spéciale des genres de M. Eschscholtz , exposés , avec leurs carac- tères essentiels , dans son premier prodrome , et de quel- ques-uns de ceux de son tableau manuscrit. Nous regrettons de n'avoir pu dans cet examen , profiter de la collection de M. le comte Dejean et de quelques autres, d'après les- quelles il a revu et augmenté sa distribution méthodique, La notre eût été bien plus complète et nous aurions évité n8 ANNALES à l'égard de quelques genres que nous établissons, et com- muns aussi à ce savant , l'emploi de nouvelles dénomina- tions. Nous espérons cependant que par un signalement plus clair et plus rigoureux des coupes génériques, et par leur coordination à un ordre naturel, elle sera de quelque utilité. Nous remarquerons d'ailleurs que les types de beau- coup de ces nouveaux genres ne sont propres qu'à quel- ques riches collections, et que dès-lors leur connaissance n'intéresse point ou peu le plus grand nombre des en- tomologistes. Nous pourrions ajouter que le travail de M. Eschscholtz laisse beaucoup à désirer et que nous ne le considérons que comme provisoire. De la tribu des Buprestides on passe par des nuances presque insensibles à celle des Elatérides , de manière qu'il est difficile de pré- ciser nettement leurs limites , et que quelques-uns de ces genres sont ambigus. Je n'ai pu tracer cette ligne de démar- cation et dissiper ces obscurités, qu'en établissant deux nou- velles tribus , celle des Eucnémides, qui tient plus des Bu- prestides que des Elatérides , et celle des Gérophytides quia, au contraire, plus d'affinités avec la seconde qu'avec la pre- mière. Aussi M. Lacordaire fait-il observer dans son inté- ressant Mémoire sur les habitudes des insectes Coléoptères de l'Amérique méridionale, que plusieurs genres, tels que ceux de Pterotarsus , Galba, Eucnemis , Lissomus , Chelo' narium , Cryptostoma ^ rangés dans la tribu des Elatérides, n'ont pas la faculté de sauter; et qu'il serait peut être con- venable d'en former une troisième tribu , qui viendrait près des Térédyles, avec qui ces insectes ont Its plus grands rapports d'habitudes. Sans admettre avec lui , ces rappro- chemens, toujours est-il certain quelesgenresprécitésdoivent sortir de la tribu où je les avais placés. Mais comme il en est parmi eux, les trois derniers par exemple, dont l'orga- nisation a plus de ressemblance avec celle des Elatérides, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 119 que celle des trois premiers; comme encore les Cérophytes, voisins des Gryptostomes sautillent un peu d'après les obser- vations de M. Chevrolat, que cette faculté est commune (voyez Gjllenhallj Insect.Siiec.) aux Throsques,si rappro- chés desEucnémis et des Lissomes , la réunion de tous ces genres dans une même tribu, jetterait de la confusion dans celte partie de la méthode. Ainsi donc auprès des Cérophy- tes viendront se grouper ces genres de Sternoxes qui ne diffèrent presque des Elatérides que par une forme plusova- laice, leur inaptitude ou leur peu de disposition à sauter, et par quelques caractères moins remarquables. Telle est la tribu des Cérophytides. (i) J'ai partagé la famille "des Serricorn es en deux parties, les Sternoxes et les Malacodermes. Mais la transition de l'u- ne à l'autre présente, et pour des raisons analogues, les mêmes difficultés, que le passage de la tribu des Buprestides à celle des Elatérides. Il est en effet des genres dont le corps est de consistance ferme et solide, comme celui des Sternoxes, et où cependant !e présternum ne se termine point en arrière par une saillie ou une pointe reçue dans une cavité antérieure du mésosternum. Je citerai les Rhipi- cères, les Gallirhipis , les Sandalus et les Dascilles. Comment rectifierons-nous encore ici la méthode '} En établissant une nouvelle section , intermédiaire entre les deux précédentes , celle des Rhipicérides. D'autre part les Cébrions touchent de si près aux Elaters ou Taupins d'Olivier , que ce célèbre naturaliste les avait d'abord réunis avec eux dans les plan- ches qu'il avait fait graver d'avance pour son Entomologie des Coléoptères. Mais cependant ils ne sautent point ; leur (i) Plusieurs espèces d'Eucnémides, manquant dans la plupart des collec- tions , m'ont été amicalement communiquées par M. le comte Dejean. Qu'il veuille bien agréer l'expression de ma f econnaissanice. 120 ANNALES présternum ne s'avance point en devant, de sorte que les deux faces de la tête sont entièrement à découvert , et leur corps n'est point dirigé dans une ligne droite , mais arqué en dessus. Ils n'appartiennent donc ni aux Elatérides pro- prement dits, ni aux Malacodermes , puisque leur corps n'est point mou , et que leur présternum est presque con- struit sur le modèle de celui des premiers^ Je ne pouvais dès-lors laisser ces insectes et leurs analogues, ou la tribu des Cébrionites , avec les Malacordermes. Il fallait les reporter dans la section des Sternoxes. On arrive naturel- lement par les Dascilles ou Atopa de Fabricius, aux Elodes, dont le corps est mou , et qui conduisent aux Scyrtes , aux Nyctées et aux Eub ries. Ces quatre derniers genres con- stitueront la première tribu des Malacodermes , celle des Elodites. COLEOPTERES PENTAMERES. FAMILLE DES SERRi CORNES, Serricomes. PREMIERE SECTIQN. Sternoxes, Sternoxi. Corps d'un grand nombre ayant une conformation tho- racique le rendant propre à sauter, de consistance ferme et solide dans tous; une cavité au mésosternum (i) suscep- tible de recevoir un prolongement plus ou moins conique (i) Son extrémité antérieure souvent^prolongée, canaliculée, et terminée par une échancrure ou une bifurcation. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. lai où triangulaire de l'extrémité postérieure du présternum. Ce présternum plus large (et ordinairement avancé sur le dessous de la tête) en devant, séparant ainsi, par un écart sensible, les deux hanches antérieures, allant ensuite en se rétrécissant et se terminant par la saillie mentionnée ci- dessus. Première Division. Corps droit. Tête engagée dans le corselet jusqu'aux yeux. Présternum s avançant par devant jusqu'à la base du menton ou au'delà. Pattes en tout ou en partie contrac- tiles. Antennes de la longueur au plus de la moitié du corps. Mandibules triangulaires, peu avancées. Palpes courts. Yeux rarement très saillans. PREMIERE TRIBD. BupRESTiDES, Buprestides. Point d'aptitude à sauter (i). Tête comprimée antérieu- rement, verticale (ou s'étendant plus dans le sens de la hauteur du corps que dans celui de sa direction horizontale). Palpes toujours filiformes ou légèrement plus gros à leur extrémité. Labre découvert, presque carré ou presque demi- circulaire. Mandibules épaisses, voûtées au côté interne, (i) Dans lesSternoxes sauteurs la saillie postérieure du présternum est com- primée et souvent striée latéralement, un peu anguleuse ou en partie carénée à sa face inférieure. Son extrémité est tantôt brusquement déprimée , et comme unidentée avant sa cavité, tantôt se terminant par un talus obli- que ou par une sorte de troncature. I.e bord postérieur du corselet a , ordi- nairement, de chaque côté de l'écusson, une saillie angulaire. 122 ANNALES terminées en une pointe simple ou sans échancrure (i). Troisième et quatrième articles des tarses au moins, trian- gulaires ou en cœur, garnis en dessous de pelotes. Premier article des antennes peu allongé, obconique. Yeux ovales, occupant une bonne partie des côtés de la tête. Toutes les divisions ou genres que l'on peut former dans cette tribu sont subordonnés à deux coupes principales dont on n'a point parlé. Dans les uns, en comprenant la majeure partie des es- pèces de Buprestes de Fabricius, les antennes sont écartées à leur base. Dans les autres, tels que son B. de la Chicorée-, ses espèces à forme linéaire, son genre Trachys^ et celui que nous avons nommé Aphanisticus , ces organes sont très rapprochés à leur naissance. Ces Buprestides conduisent ainsi aux Eucnémides , qui par la forme arrondie de leurs yeux se distinguent très bien des précédens. Il ne faudra pas négliger l'étude des organes de la manducation. Ceux du B. equestris ^ par exemple, présentent des caractères particuliers. SECONDE TRIBU. Eucnémides, Eucnémides. Point d'aptitude à sauter. Tête comprimée antérieure- ment, verticale. Palpes terminés par un article plus grand, soit ovoïde, soit sécuriforme. Labre' très court, transver- sal. Mandibules point sensiblement voûtées au côté in- terne, terminées en une pointe simple, ou éloignée d'une dent du bord interne, dans ceux où elle existe. Tarses (i) Le bord ialerue offre im angle ou une dent formée par un avancement de la parois supérieure de la concavité interne. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMO LOGIQUE. i23 composés d'articles étroits, ou point élargis en manière de cœur ou de triangle renversé. Premier article des antennes grand, allongé, presque cylindrique. Yeux ronds, de gran- deur moyenne. Corps cylindrique, chaperon s'élargissant inférieurement en manière de triangle, dont le bord anté- rieur de la tête forme la base. Point de faux article à l'extrémité du onzième et der- nier article des antennes, dans la plupart; le premier in- séré dans une cavité profonde, rétrécie intérieurement en pointe. L Point de pelotes ou de palettes membraneuses sous les tarses. Antennes toujours libres ou a découvert , ne se lo- geant point dans des rainures (i) ou cavités inférieures du corselet. Eperons des jambes nuls ou très courts. Tarses filiformes, QU un peu plus grêles vers le bout ; le dernier article ob- conique; les autres cylindriques, et dont le premier plus long et le quatrième plus court. Elytres toujours striées. I, Antennes simples ou tout au plus légèrement en scie. Hanches postérieures peu élargies à leur extrémité in- terne. (r) Ces rainures peuvent être de deux sortes ; les unes , telles que celles des Euenémis proprement dits , sont particulières , et pratiquées sous les bords la- téraux du corselet. Les autres se confondent avec celles qui séparent longilu- dinalement de chaque côté, le présternum , des faces inférieures et latérales du corselet. Si elles sont plus profondes et plus évasées , elles forment aussi un sillon où se loge entièrement l'antenne. Les Elatérides, composant le genre Agrjpnus de M. Eschscholtz , en fournissent un exemple très sensible. Mais quand bien même ces rainures présternales seraient plus prononcées, si elles ne peuvent emboîter l'antenne , ce n'est pas un motif pour placer les espèces offrant ce caractère avec les précédentes. Ainsi, c'est à tort que M. Manuer- heim range avec elles ( Tlwrace subtiis pro receptione antennanim canalicii- lato) , les £. Sahlbcrgi , pjgmaeus , procerulus. 124 ANNALES A. Antennes très rapprochées à leur naissance ; second et troisième articles, celui-ci surtout, notablement plus courts que le quatrième. Genre I. Xylobie, Xylohius, Lat. — Xylophilus ,MMVix. ,. Eschs. — £'/a?e/', Fab. La dénomination de Xylophilus , imposée à ce genre par M. le baron de Mannerheim, ayant déjà été consacrée à un autre genre de Coléoptères, un sentiment de justice me commandait de lui en substituer une autre. Antennes un peu plus longues que le corselet, épaisses j le premier article de la longueur environ des trois suivans réunis; le second et le troisième évidemment plus courts que tous les autres; celui-là obconique, celui-ci plus court et transversal; le quatrième et suivans , jusqu'au dixième inclusivement, égaux, presque lenticulaires; le onzième et dernier plus long, cylindrique, terminé en pointe. Cor- selet convexe, presque de la forme de celui des Mélasis; bords latéraux (i) un peu au-dessous du niveau du plan dorsal; côtés intérieurs unis; rainures du présternura un peu plus prononcées que dans les précédens. Pattes courtes, à jambes cylindrico-obconiques , point comprimées, sans éperons; tarses courts, rétrécis vers le bout, comprimés. I. Xylobie de l'aulne. Xylohius Alni{p). Noir, avec les antennes, les pattes, le bord postérieur des (i) Dans les descriptions des espèces on n'a point donné une attention suf- fisante à la forme de ces bords et des côtés inférieurs. (2) La tribu des Eucnémides et la suivante présentant plus de difficultés, je les ai traitées avec un peu plus d'étendue , et j'en ai signalé diverses espèces. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. i25 anneaux de l'abdomen et l'anus , d'un fauve sanguin ; élytres fauves, avec une tache postérieure, noirâtre et allongée, sur cha- que. Eucnemis Alni , Mannerh. Eucn. tat». i , fig. 5 , 6. Elater Alni , Fab. [Foy. GylL Insect. Suec. , pars, i , pag. 434 , n. 63.) Eucnemis Alni., ejus. ihïà.pars. 4, -^PP- pag- 36i. Long. 1 lig. f-, larg. i lig. Suivant M. de Mannerheim on trouve des individus une fois plus petits. Voyez pour la description la monographie des Eucnémides de ce savant. En Suède , sur l'Aulne et le Bouleau. Collection de M. le comte Dejean. B. Antennes écartées à leur naissance ; second article seul plus court que les autres; le troisième plus long que les suiuans. Les deux hanches postérieures fortement prolongées inférieurementjà leur articulation avec la cuisse ou au côté interne de leur cavité transversale. a. Corps long et très étroit; dernier article dea antennes long; cylindrique , terminé en pointe. Genre II. Nématode, Nematodes , La.tr.— Hfpocœlus Eschs. C'est sur \ Elater Jilum deFabricius que j'ai établi (Fam. natur. du Règne anim.) ce genre, dont la dénomination rappelle évidemment celle de l'espèce servant de type. Ce- pendant, si le tableau de la nouvelle distribution des Ela- térites de M. Eschscholtz qu'on m'a communiqué est exact, cette espèce est rapportée par lui au genre Hjpocœlus , tandis que ï Eucnemis procerulns de M. de Mannerheim 126 ANNALES compose, avec une autre espèce, le genre Nématode. Pourquoi embrouiller ainsi la nomenclature? N'aurait -il pas été plus simple de désigner autrement cette dernière coupe? Ne pouvant me -prêter à une telle confusion, mon genre Nématode sera rétabli dans son acception primitive , et la dénomination à' Hflochares remplacera celle à'Hypo- cœlus. Je n'ai point vu \ Eucnemis Sahlhei'gi de M. de Manner- iieim, que M. Eschscholtz place avec \ Elater filum dans ce dernier genre. A en juger en effet par les descriptions et les figures, ces deux espèces sont véritablement congé- nères. Le second article des antennes de la seconde espèce, type du genre, est petit et obconique; les suivans, jus- qu'au dixième inclusivement, sont en forme de triangle renversé ou de dents de scie; le onzième et dernier est allongé, cylindrique et terminé en pointe. Le corps est linéaire. La courbure des côtés du corselet est arrondie, et les rainures présternales sont plus larges et plus rap- prochées de ces côtés que dans les Xylobies. Les jambes n'ont point d'épines. Les tarses sont longs et grêles j le premier article dès deux postérieurs est presque aussi al- longé que les suivans réunis. NÉMATODE FIL, Nematodes filuiTi. Noir , avec les antennes et les pattes fauves. Dos du corselet déprimé, avec un sillon court el large; élytres striées. Nematodes filum, Guér. Icon. du Règ. Anim. Cah. 4. pi- 1 2, fig. 1 1 . Elater filum , Fab. System. Eleut, tom. 2,pag. 240» "• 97' Eucnem. filum , Manner. Eu.cn. tah. 2, fig. 10, 11. Long. 1 lig. 3^ Larg. f lig. Autriche , Portugal. • Callèction de M. le comte Dejean. Le NÉMATODE de Sahlberg, Nematodes Sahlbergiy est d'après M. Ae Maxnaerheim [Eucnemis Sahlbergi , tab. 2, fig. 2, 3), fauve, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 127 avec les yeux noirs, le corselet très élevé en devant, et les ély- tres rugueuses, ponctuées et un peu striées; les antennes sont en scie dans les deux sexes. Sa longueur est de 3 lig. |, et sa lar- geur d'une ligne -5. Dans les troncs pourris de la Finlande et d'autres parties du nord de la Russie d'Europe. Très rare. Voyez aussi Gyllenh. 1ns. Suce, tom. l^, Append., pag. 363. b. Corps cylindrique i dernier article des antennes ovoïde. Genre III. Hylochare , Hylochares , Lat. — Hypocœlus , EscH. Pénultième article des tarses beaucoup plus court que le précédent, presque coniforme, recevant dans un sillon supérieur et médian le dernier. Antennes sensiblement plus longues que la tête et le corselet; la plupart des ar- ticles presque obconiques ou cylindriques et rétrécis à leur base; le dernier se terminant graduellement en pointe, sans faux article brusque et distinct. \. Quatrième article des antennes et suivans jusqu'au dixième inclusivcment,de la même grandeur; le premier de la longueur des deux suivans réunis. 1, Corselet manifestement plus long que large. (Corps pareille- ment plus étroit et plus allongé' que dans les suivans. 1. Hylochare élancé, Hylochares procerulus. Allongé, noir, avec des poils gris; antennes perfoliées vers leur extrémité; élytres striées; jambes et tarses roussâtres. Eucnemis procerulus , Mannerh. Eucn. tah. % , lig. 7, 8. Eucnemis procerulus, Gyllenh. Insect. Suec, tom. 4> App, pag. 36 1. Longueur 2 lignes, largeur |- de lig. Collection de M. le comte Dejean. 2. Corselet s ub isométrique ou point sensiblement plus long que larse. ra8 ANNALES 2. Hylochare ensanglanté , Hylochares cruentatus. D'un brun noirâtre mat, avec les antennes, les pattes, les bords ducorselet, ceux des élytres, une tache humérale, le bord pos- térieur des anneaux de l'abdomen , des lignes sur les côtés et l'a- nus , d'un rouge sanguin. Eucnemis cruentatus^ Manner"h. Eucn., tab. i , fig. 3, 4- Eucnemis cruentatus, Gyll. Insect. Suec. tom. 4, ^/?/?. pag. 36 1. Longueur des individus les plus grands 3 lignes -i-; larg. i lig. j. Suède et Russie. Je n'ai point vu cette espèce. 3. Hylochare unicolor, Hylochares unicolor, Latr. D'un brun foncé, un peu luisant, très ponctué, presque fine- ment chagriné; corselet déprimé dorsalement; yeux noirs. Long. 3 lignes \, larg. i lig. t- Espèce découverte dans le département des Landes et commu- niquée par mon ami et mon confrère à l'Académie des sciences, M. Léon Dufour. IL Les cinq derniers articles des antennes sensiblement plus grands que les précédens ; le premier aussi long au moins que les trois suivans réunis. 4. Hylochare MÉLASiNE, Hylochares melasinus. Noir, un peu luisant, très pointillé, avec les antennes et les pattes brunes ; corselet subisométrique , avec le dos déprimé et ayant au milieu un sillon. Long, a lig. ^ > larg. près d'une ligne. Cette espèce exotique m'a été envoyée sous le nom à' Eucne- mis melasinus par mon excellent et vieil ami, le docteur Klûg, directeur du cabinet d'histoire naturelle de Berlin. Genre IV. Silène, Silenus (i) , Latr. Les quatre premiers articles des tarses obconiquesj le quatrième légèrement plus petit que le précédent, sans (i) Silenus ou Simus , camard. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 129 sillon supérieur; le dernier (presque cylindrique), inséré à son extrémité ; antennes à peine aussi longues que la tête et le corselet, à articles inférieurs obconiques; les autres, jusqu'au dixième inclusivement, turbines ou presque gre- nus; le dernier en ovoïde court, brusquement rétréci en pointe. 1. Silène bruw, Silenus brunneus ^ Lat. Faciès des Taupins composant le genre Agriotes [srgetis, varia- bilis, etc.) de M. Eschschoitz. Corselet convexe, un peu dilaté vers le milieu de ses côtés; ses bords aigus, peu saillans, une impression linéaire et transverse à l'extrémité antérieure du pré- sternum; les rainures peu tranchées et offrant un sillon court à la suite d'une échaucrure antérieure. Les quatre jambes postérieu- res terminées par deux petites épines (i).Les quatre premiers ar- ticles des deux tarses antérieurs proportionnellement plus courts et plus larges; corps d'un brun foncé mat, pubescent, très fine- ment pointillé, avec les antennes et les pattes un peu plus claires. Long. 5 lig. , larg. près de deux lignes. Savanah, en Amérique. 2. Antennes des mâles au moins pectinées ou rameuses au côté interne. Genre V. Mélasis , Melasis , Oliv.,Fab. , Lat. , Ilug. ,^ etc. Antennes écartées à leur base; côté interne du troisième article et suivans prolongé, dans toute sa longueur, en une dent triangulaire, comprimée; leur longueur augmen- tant graduellement en allant vers l'extrémité. Corps cylin- drique. ( Olivier avait rapporté comme synonyme de l'espèce servant de type généfique, V Etaler buprestoides de Linné. Divers naturalistes» (j) Je n'en ai point observé dans le genre précédent. III. Q i3o ANNALES. étrangers, considérant cette dernière comme différente ;, ont sub- stitué au nom de huprestoides donné à la première, celui à'elate- roides. Mais d'après les dernières observations de M. Gyllenhal {Faun. Suec. tom. l\y Append. pag. 366), je soupçonne qu'on a été induit en erreur par des différences sexuelles et quelques autres peu importantes , et 'ne constituant que de simples variétés. Il sera facile de résoudre cette difficulté en se procurant le Melasis clateroides du nord, et en le comparant avec le huprestoides d'O- li\ier ou \eJlcibellicornis de Fabricius. Un entomologiste du département des Vosges, dont le nom est sorti de ma mémoire, y a découvert une espèce nouvelle et telle- ment caractérisée qu'elle pourrait former un genre propre. Son corps est plus allongé et ses antennes sont moins flabellées; mais ce qui la distingue plus particulièrement, c'est i", que les jambes sont longues, étroites et non comprimées et lamelliformes, comme dans l'espèce précédente; 2° que le corselet ne se rétrécit point sensiblement, ainsi que dans celle-ci, de devant en arrière. J'ai obtenu cette seconde espèce de M. €hevroîat, qui, proba- blement la fera connaître et figurer avec tous ses détails. M. Gué- rin a donné , dans son quatrième fascicule , pi. 11, fig. 7 , une nou- velle et bonne figure du mei-asis bupbfstoïde (M(?/««,y buprestoi- des) d'Olivier. Le Melasis inystacinus de Fabricius est , à ce que je présume, ime espèce de Phyllocère. Genre VI. Dirhagus, Dirhogus ,V^scn.—Euctjiemis^ Mannh. Antennes très rapprochées à leur naissance^ troisième article et suivans, jusqu'au dixième inclusivement de celles des mules, jetant près de Vèur extrémité interne, vin ra- meau velu, rétréci et linéaire inférieurement, élargi ensuite et arrondi au bout; celles des femelles simplement en scie. Corps allongé, étroit et déprimé. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. i3i Pattes menues, à jambes presque cylindriques, à tarses allongés. ' M. Eschscholtz y rapporte deux espèces, l'une Minutus, qui m'est inconnue, et l'autre Pyginceus ou pygmée, figurée par M. de Mannerheim, Eucn. tab. i , fig. 4 j 5, 6. Elle est noire, profondé- ment ponctuée et rugueuse, avec les jambes et les tarses pâles. Les élytres sont faiblement striées. Longueur du mâle, 2 lig. Sa largeur \ lig. La femelle est un peu plus grande. Dans les forêts de la Finlande et de la Bothnie , en Suède. De la collection de M. le comte Dejean, et sous l'épithète gé- nérique de Miùrorhagus , au lieu de celle de DirJiagus , appliquée à cette espèce dans le tableau de M. Eschscholtz. Le Dirhagus longulus de la même collection ressemble beaucoup à ta précé- dente, surtout par les antennes; mais il m'a paru que les pre- miers articles au moins , se logeaient sous les bords du corselet; ce genre devrait alors venir près de celui A'Eucnemis, dont il se rapproche en outre par la forme du corselet. Cet insecte est fort petit et se trouve dans l'Amérique septentrionale. IL Des pelotes membraneuses sous les tarses ààns plusieurs. Antennes pouvant se loger ^ soit dans les rainures préster- nales^ soit dans un sillon longitudinal , situé immédiatement au-dessous des bords latéraux du corselet. Antennes des mâles, au moins, soit en scie ou semi-pec- tinées, soit flabellées. Pattes du plus grand nombre entiè- rement contractiles. I . Antennes se logeant dans les minutées présternales , flabellées. Pattes entièrem.ent contractiles {tarses repliés le long des jambes) y à jambes très comprimées , lamelliformes -^ des pelotes membraneuses sous les tarses,- les deu:r hanches postérieures étroites ^ ou peu dilatées a leur extrémité interne. Corps cylindrico-ovoïde. i32 ANNALES Genre VII. Ftérotarse, Pterotarsus , Lat, , Eschs, Je citerai deux espèces, l'une et l'autre du Brésil, ainsi que toutes celles qu'on a jusqu'ici découvertes. L'une est le ptéro- tarse TUBERCt3LEux , Pterotarsus tuberculatus , décrit par Dal- nian ÇAnalect. entom. pag. 55) sous le nom de Melasis tiiberculosa, et qui est peut-être aussi \e Pterotarsus inœqualis de M. Eschscholtz. Son corps est noir, avec la base des antennes et les pattes fauves; le corselet très inégal, calleux; et les élytres d'un brun roussâtre, hérissées de tubercules noirs et très pointues au bout. L'autre espèce est le ptérotarse arlequin, Pterotarsus histrio , figuré par M. Guérin dans son Iconographie du Règne animal , quatrième fascicule, planche \i, fig. 2; celle-ci est unie, luisante, presque entièrement d'un fauve orangé , avec les côtés de l'arrière poitrine , deux taches au-dessus des yeux , le dessus du corselet , à l'exception des côtés, la base des élytres et une bande transverse un peu en deçà de leur milieu, noirs. Ces deux espèces sont longues de cinq à six lignes. Je suis redevable de la dernière à M. Delâtre, membre de la société entomologique. 2. Antennes se logeant, de chaque côté, dans unejente longitudinale située sous le hord latéral du corselet, dentées || en scie. Pattes imparfaitement contractiles [tarses point couchés dans la contraction , sur l'un des côtés desjambes)^ à jambes presque cylindriques , un peu plus épaisses seule- ment vers le bout. Point de pelotes membraneuses sous les tarses. Les deux hanches postérieures très élargies vers leur extrémité interne, en forme de lame presque carrée. Corselet un peu sinueux, rebordé postérieurement. Genre VIII. Galba , (9«/^«, Lat. Dernier article des palpes maxillaires ovoïde. Le second el le troisième des antennes presque égaux, cylindracés; DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. i33 !e dernier, notablement plus grand que les précédens , épais, presque en carré transversal, avec rextréinité ar- rondie. Établi sur une espèce du Brésil, bisillonné, bisidcatus, de la grandeur des Plérotarses précédens. Toute noire, et bien remar- quable par un sillon longitudinal que l'on observe, de chaque côté , sur l'arrière pqitrine et le ventre. Genre IX. Eucnémis, Eucnemis^ Arh., Dej. , Manne., EscHS. , etc. Dernier article des palpes maxillaires en massue sécun- forme. Le second des antennes très court, le suivant ob- conjque; le dernier guère plus grand que les précédens, ovoïde. Ce genre comprend la première subdivision delà seconde sec- tion des Eucnémides de M. de Mannefheiin. Il mentionne trois espèces, dont deux sericatus et momiicoi'nis, d'Amérique et que je n'ai point vues, et dont la troisième d'Europe. Celle-ci est I'eu- cNEMis CAPOCIN, Eucncmis capucinus , ti^ixvé par ce savant tnb. i, fig. g, lo, ainsi que par M. Guérin Çlconog. du Regn. aniin., fasc. k'', pi. ii^fig. i), et quelques autres naturalistes antérieurs. M. De- jean et d'autres la désignent sous le nom de dcflexicoUis. Elle est presque cylindrique, d'un noir luisant, très pointillée, sans stries distinctes, avec les tarses d'uu brun ferrugineux; sa taille varie; les plus grands individus ont près de trois lignes de long sur près d'une ligne et demie de large. Ptare aux environs de Paris. Troisième tribu. Gérophytides, Cerophytides. Point d'aptitude à sauter dans la plupart, très laiWe dans les autres. Saillie postérieure du présteinum courte i34 ANNALES et aplatie. Dernier article des palpes maxillaires plus grand, sécuriforme. Mandibules ordinairement terminées en une pointe simple on sans échancrure. Pattes entièrement con- tractiles, à jambes très comprimées et élargies, et à tarses garnis en dessous de pelotes, dans ceux où leur extrémité est bidentée. Corps ovoïde ou presque orbiculaire, avec la tête plus ou moins triangulaire, déprimée, avancée ou simplement penchée, et le corselet semi-circulaire ou tra- pézoïdal, plus large que long, très peu rebordé latérale- ment. Antennes de la plupart logées, du moins en partie, dans des rainures présternales; leur troisième article, et même les suivans, dans les mâles des autres, jetant au côté in- terne, près de leur base, un rameau élargi et arrondi au bout, lorsque ces organes sont toujouis à découvert ou point susceptibles de se cacher. I. Antennes pouvant se loger en totalité, ou vers leur base au moins , dans des fossettes inférieures du thorax. Pattes très contractiles. I. Les trois derniers articles des antennes formant une massue ovale, comprimée, dentée en scie, reçue dans une cavité des côtés inférieurs du corselet, les autres se logeant dans les rainures pr-ésternales. Tarses sans pelotes membra- neuses en dessous. Genre X. Throsque, Throscus , Lat. , Dej. — Trixagus , KuG., Gyllenh. — Elater, Lin., Oliv. — Dermestes , Fab. Corps ovalaire. Antennes recourbées vers leur extrémité dans la contraction. Le second article presque aussi grand que le premier 5 les six suivans très petits. Corselet trapé- DE L/V SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. i33 aoïdal, incliné latéralement; milieu du bord postérieur uni- lobé j ses angles latéraux fortement prolongés et pointus. Pénultième article des tarses, triangulaire et dont le dessus sert d'insertion au suivant ou dernier. 1. Throsque permestoïde, Throscus dermestoides. Elater dennestoldcs , Lin. System, nat. 2, pag. 656, n. 38. Elater clavicornis , Oliv. Col. tom. 2 , ii , pog. 5/j , n. 78 , pi. 8 , fig. 85, a. b. Dermestes adstrœtor , Fab. System. Eleut. i, 3i6, 24- Panz. Faitn. Germ.., 75, fig. i5. D'un brun noir.àtre, avec un léger duvel cendre. Corselet fai- blement nnicaréné longitudinalement dans son milieu. Elytres à stries ponctuées. Antennes et pattes, les tarses surtout^ d'unbi'un plus clair. Dans les bois ombragés. Selon Hellwig la larve vit dans le bois du chêne. 2. Antennes Jil if ormes ., plus ou moins en scie, se logeant entièrement dans les rainures presternales , ou appliquées longitudinalement et parallèlement le long du milieu de la poitrine y ai^ec les quatre premiers articles reçus dans une fossette au-dessus du présternuni. Des pelotes menibrcmeuses et saillantes sous les tarses. Genre XI. Lissome, [j'ssomus, DM.M. — Lissodes ^IjAtt^. — Drauetes ^ Még., Dej. Corps ovoïde, oblong, un peu plus rétréci postérieu - rement, avec la tête découverte, le corselet trapézoïdal. Antennes reçues dans les rainures présternales; le second et le troisième articles très petits; les suivans, jusqu'au dixième inclusivement, triangulaires, avancés au coté in- lerne en manière de dents de scie, le dernier ovoïde. i36 ANNALES Dans son tableau des Elatérites, M. Eschschollz sépare le genre Drapète , dans lequel il place X Elater equestais de Panzer, de celui de Lissome, entièrement composé d'espèces exotiques. J'ignore sur quels caractères repose cette distinction. U Elater lœvigatus de Fabricius est, ainsi que je l'avais déjà remarqué (Règne anim. tom. 4, pag. 452), un Lissome. Suivant M. Lacordaire, l'espèce nommée ruhidus par M. le comte Dejean est la femelle de celle qu'il ap- pelle morio. \1 Elater ovalis de M. Germar forme probablement dans cette tribu un nouveau genre. Genre XII. CnÉiiONAiRE, Chelonarium , Fab. , Lat. , Dalm. Corps presque orbiculaire , avec le corselet semi-circu- laire, recevant la tête dans une cavité inférieure. Tête aplatie, ne paraissant pas en dessus. Antennes insérées près de son extrémité en avant des yeux, très rapprochées à leur base; les quatre premiers articles reçus dans une cavité, au-dessus du présternum; te premier petit, obco- nique; les deux suivans, le troisième surtout, les plus grands de tous, presque cylindriques, comprimés; le quatrième presque cylindrique encore, mais très petit; les six suivans obconiques, égaux; le dernier ovalaire. Voyez Fabricius; et Guérin Iconog. du Règ. animal. 4* fasc. pi. ï-x,fig. 8. II. Antennes toujours dégagées et découvertes ; pattes im- parfaitement contractiles {plus grêles et plus allongées que dans les précédens.) Genre XIII. Gryptostome, Crjptostoma, Dej., Lat^, Esch. Troisième article des antennes de l'un des sexes (fe- melles?) allongé, un peu courbe, unirameux à sa base DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. iSy interne; les suivans jusqu'il! dixième inclusivement un peu avancés en manière de dent à l'angle apical interne, presque obtrigones; le quatrième plus court que les sui- vans; le onzième et dernier long, linéaire, rétréci brus- quement vers son extrémité. Mandibules unidenlées au côté interne. Tous les articles des tarses allongés, simples; cro- chets du dernier sans dentelures. (Mâchoires membra- neuses, à un seul lobe.) Elater denticornis, Fab. Guér. Iconog. duRègncanim.fasc 4». pi. 12, fig. 9. Genre XIV. Cérophyte, Cerophjtum, Lat., Dej., Esch. Côté interne du troisième article des antennes des mâles et des suivans jusqu'au dixième inclusivement, jetant un rameau ou dent allongée, s'élargissant et s'arrondissant vers le bout : le onzième et dernier presque en forme de triangle renversé; antennes des femelles simplement en scie. Mandibules étroites, arquées, sans dent au côté interne. Second, troisième et quatrième articles des tarses courts, triangulaires; celui-ci creusé supérieurement en gouttière, pour recevoir le suivant. Crochets du bout dentelés. • Cérophïte élatéroïdk, Cerophytum elateroides , Latr. Guérin, Iconog. du Règ. anim.fasc. l\tpL 11, fig. 6. M. Solier m'a envoyé un individu mâle, pris en Suisse, dans le- quel l'une des antennes est conformée ainsi que ci-dessus, et l'autre a tout le côté interne du troisième article et des sept suivans' prolongé en une forte dent. i38 ANNALES ' Quatrième tribu. Elatérides, Elaterides. Corps très propre pour sauter , elliptique ou ovalaire et quelquefois presque linéaire, généralement déprimé. Tête avancée, horizontale, ou simplement penchée, trian- gulaire ou en carré transversal, avec les yeux ronds, les antennes généralement en scie ou pectinées dans les mâles au moins 5 insérées au devant des yeux ; le labre sail- lant, presque semi-circulaire ou en carré transversal; les mandibules bidentées ou échancrées à leur pointe (i); les palpes terminés par un article plus grand, obtrigone ou sé- curiforme (2). Corselet en trapèze allongé , très rebordé latéralement, fortement prolongé en manière de dent angu ieuse ou carénée et très pointue, aux angles postérieurs; plus déprimé ou incliné vers sa base, échancré ou lobé au milieu de son bord postérieur, qui a de chaque côté, une petite saillie angulaire; l'extrémité antérieure du préster- num avancée sur la bouche et arrondie ; l'autre bout tan- tôt prolongé inférieurement à la suite d'une chute brus- que de son côté supérieur, tantôt en forme de lame terminée en pointe, avec une/orte dent comprimée, presque trian- gulaire, en arrière de cette pointe; les pattes imparfai- tement contractiles; les jambes et les tarses étroits; presque linéaires, comprimés. (i) Elles sont trièdres, et leur côté extérieur offre à la base une facette assez élevée, surtout dans, les Agriotes et genres analogues. Elle ferment latérale- ment la. cavité antérieure du présteinum. "(2) Dernier article des palpes laiiiaux pareillement plus grand , obtrigone, ou en forme de tète. ; DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. cSg Première subdivision. Tête eufoiicéejusqu'aux yeux dans le corselel. Yeux ra- rement très salllans ; deux taches phosphorescentes sur le corselet dans les espèces faisant exception. I. Crochets des, tarses toujours simples. Antennes toujours dégagées ou libres, en scie, au moins dans les mâles ^ de douze articles {V appendice brusque, terminant le onzième, compté pour un article dans ceux où il est le plus court). Mésoster- num dune même venue ou sur le même plan horizontal que \e poststernum , confondu avec lui (sans ligne imprimée et transverse, indiquant la séparation, à^ws la plupartj ; bords latéraux de sa cavité formant une fourche droite , à branches presque parallèles, allongées, avec leur extrémité supérieure plus élevée, comprimée, terminée en manière d'angle plus ou moins aigu (i), ou de dent ; ces bords brusquement et profondément échancrés^ immédiatement au-dessus, renfer- mant un canal formé par V extrémité supérieure et resserrée de V ouverture (se terminant comme de coutume, à la saillie échancrée ou bidentée du. bout de ce mésosternumj. . Tranche antérieure ou dorsale de la pointe du préstei- num brusquement inclinée ou taillée en biseau à son extré- mité, sans dépression brusque, précédée d'une élévation ou d'une dent. I. Dessous des tarses sans palettes membraneuses ; douziè- me et dernier article des antennes des mâles long et grêle (plus ou moins filiforme) , composant avec un appendice ou rameau du côté interne des huit précédens , un faisceau flabelliforme. {^Appendice du troisième article beaucoup plus (i) Formé par la réunion de la portion horizontale de la tranche des bords, et sa portion déclive , ou échancrée. i4o ANNALES court j simplement en forme de dent allongée; le second petit^ ainsi que dans toute cette division). Corselet proportionnellement plus épais ou plus con- v.exe que dans les autres genres de cette division. An- tennes un peu plus courtes. Genre XV. HÉMinuiPE, Hemirhipus , Lat. , Eschs, Etatcr lineatus ,¥a\i. — ejusd. E.fascicularis. M. Delâtre a eu la générosité de nie donner le seul individu mâle de cette dernière espèce qu'il possédait. 2. Dessous des tarses àe plusieurs ^ garni àe palettes mem- braneuses. Antennes des mâles les plus composées, à rameaux médiocrement allongés ^ ou simplement semi-pectinées ; leur douzième et dernier article court, ovoïde ou en cône déprimé, tronqué ou ohtus. A. Les trois a quatre premiers articles des tarses ayant chacun en dessous une palette membraneuse saillante (^i). Chaperon soit creusé dans son milieu , soit terminé par une ou deux dents avancées. Bout des élytres allant en pointe aiguë ou dentée. (i) Une espèce inédile du Mexique ( dorsalis ) , beaucoup plus large el se rapprochant à cet égard du genre suivant , à quatre palettes, au lieu de trois, le quatrième article en étant pourvu, ainsi que les ti-ois précédens. Or, comme ces deux genres ne peuvent , dans une série naturelle, être écartés l'un de l'au- tie, il est évident que la même division peut offrir des espèces à tarses garnis de palettes, ou sans palettes; et qu'on rompt les rapports eu rapprochant , comme l'a fait M. Eschscholtz , tous les genres dont les tarses ont nu ou plusieurs articles munis de tels appendices. Je pourrais citer plusieurs autres exemples, et notamment les ïroncatipennes de la famille d^s Carnas- siers. Ici tous les articles des tarses sont entiers , là le pcnullièmo est élargi , en forme de cœur ou bilohé. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 141 Genre XVI. Pericalle, Pe?icallus, Serv. et Lbvei,. — Se- miotus y Eschs. — Elater , Lin. , Fab. Les Elater de Fabricius , ligneus, bicornis , furcatus , suturalis. — hier mis , Kirb , — ejusd. E. cornu tus. B. Dessous des tarses sans palettes membraneuses saillantes. Extrémité postérieure des élytres très obtuse et arrondie. Genre XVIL Chalcolépidie , Chalcolepidms , Eschs. — Elater^ Lin., Fab. • Ecusson en forme de cœur renversé, plus large posté- rieurement, tronqué ou très obtus et un peu échancré en devant. Corselet sans ligne élevée et oblique aux angles postérieurs, en trapèze allongé. Présternum droit et uni. Les Elater de Tah., porcatus , sulcatus , striatus, virens, etc. Genre XVIIL Gampsosterne, Campsosternus, Lat. — Elater, Fab. — LudiuSj Eschs. Ecusson en forme de cœur renversé, plus large postérieu- rement , tronqué et échancré en devant. Corselet sans ligne élevée et oblique aux angles postérieurs, en trapèze, aussi large au moins que long. Extrémité antérieure du préster- num plus inclinée, avec une impression transverse. Elater fulgéns , Fab. Genre XIX. Alaus , Jlaus, Eschs. — Elater, Lin. , Fab. Ecusson en carré presque isométrique, avec les angles arrondis, ou suborbiculaire. Corselet ayant une ligne élevée i42 ANNALES et oblique à chaque angle postérieur, en carré long. Une impression transverse sur le présternum , près de son ex- trémité antérieure. 'Les Elater de Fab. oculatus , iiiyops. Corps proportionnellement plus étroit et plus long que dans les genres précédens. . 1^ IL Crochets des tarses dentelés et antennes se logeant dans les rainures présternales àsiV\s plusieurs. Mésosternum toujours distinct du poststernum par une ligne imprimée transverse : bords latéraux de sa cavité^ inclinés et formant un angle avec le plan du poststernum. Extrémité dorsale ou antérieure, de la pointe du préster- num brusquement déprimée, et paraissant comme unidentée ou gibbeuse à l'origine de la dépression. I. Antennes (en scié) se logeant dans les rainures pré ster- nales. Second article petit ; le faux article ou le douzième très court ou peu distinct. Crochets des tarses simples. A. Dessous du corselet n offrant que deux fossettes transverses ^ plus ou moins ovales et plus ou moins profondes , situées , une de chaque côté, près du bord postérieur. Genre XX. Dilobitarse, Dilobitarsus, Latr. Corps long et étroit, presque cylindrique. Corselet beau- coup plus long que large. Troisième et quatrième articles des tarses, celui-ci surtout, terminés en dessous par un prolongement membraneux, demi-transparent. Les deux hanches postérieures fortement dilatées et presque demi- circulaires, rétrécies seulement à leur extrémité externe. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. i43 Ecusson élevé, arrondi. Tarses courts ; le premier ar- ticle aussi long que les trois suivans pris ensemble. J'établis ce genre sur une espèce du Brésil {tub'erculata) , ayant de grands rapports avec \' Etaler bidens de Fab. Elle est longue d'environ six lignes. Noire, parsemée de poils gris, très ponc- tuée, avec deux élévations sur le chaperon ; le corselet fortement échancré et déprimé à son extrémité antérieure , portant au mi- lieu du dos, derrière cette dépression arquée, deux tubercules rap- prochés et poilus; ses angles postérieurs courts; points enfoncés des élytres disposés en stries longitudinales. Pattes d'un brun foncé. Genre XXI. Agrypne, Âgrypnus, Esciis, — Elater^ Lin., Fab. Corps ovalaire, avec le corselet sinaplement un peu plus long que large. Tous les articles des tarses sans prolon- gement membianeux en dessous. Les deux hanches pos- térieures légèrement dilatées à leur extrémité interne, et rétrécies ensuite dans une grande partie de leur largeur. I. Corselet ayant près du milieu du bord postérieur une éléva- tion tuherculiforme. Elater fuscipes , Fab. — E. seiiegalensis , Dej. II. Point d'élévation tuherculiforme sur le corselet , près du mi- lieu de son bord postérieur. Les Elater de Fab., atomarius , varius , fasciatus, murinus , qua- drimaculatus- B. Vne fente linéaire et oblique de chaque côté sur le dessous du corselet^ au-dessus de \ik. fossette trans- uerse^ située près du bord postérieur. i44 ANNALES Genre XXII. Adélocère, Adelocera^ Latr. li a pour types une espèce de Java qui me paraît être VElater fiiscus de Fabricius, et une autre de Savanah, très rapprochée de son E. mnrmoratus , si ce n'est pas lui. Je n'ai point vu une troisième espèce, figurée par M. Guérin, sous le nom de Cha- hannii, dans son Iconng. du Règ. anim. Fasc. 4 j pi- 12 , fig. l\. Je ne vois point indiqué dans le tableau des Elatérites de M. Eschscholtz ce nouveau genre, quoique publié antérieure- ment même à son prodrome. a. Antennes toujours à découvert. A. Deux vésicules phosphorescentes , sous V apparence de taches jaunâtres ou roussâtres ^ sur le dessus du. corselet, une de chaque côté, près des angles posté- rieurs. Dessous des tarses' sans palettes j crochets du bout sim- ples. Hanches postérieures peu dilatées à leur bout interne. Genre XXIII. Pyrophore, Pyrophorus, Illîg., Eschs. — Elaterj Lin. , Fab. La plupart des articles des antennes obtrigones, com- primés et avancés au côté interne, en manière de dents de scie; le troisième plus court que le suivant; le onzième, soit conforme aux précédens, soit long et linéaire; faux article très distinct. Tête, avec les yeux, plus étroite que l'extrémité antérieure du corselet. Yeux de grandeur moyenne, peu saillans. Les divisions A. B. C de M. Eschscholtz. Les Elaterùe Fab.^ noctilucus, phosphortus ,igmtus. Les espè- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. i45 ces à forme plus étroite et plus longue ont aussi les antennes plus longues. Genre XXlV. Hypsiophthalme, Hypsiophihalmus , La-çr. — Pyro/?AorM5 , Illig. , EscHs. La plupart des articles des antennes obconiques, point sensi- blement dilatés au côté interne; ïe troisième article aussi grand que le suivant; le onzième ovalaire; le faux article très petit, se confondant presque avec lui. Tête, avecles yeux, plus large que le bord antérieur du corselet ; ces organes grands et très saillans. La division D, du genre Pyrophore de M. Eschscholtz, composée des espèces suivantes : buphthalmus , luciferus, B. Point de -vésicules phosphorescentes au corselet. a. Un ftibercule dans Ventre-deux des secondes pattes , au-dessous de la cavité mésosternale. Lahre échancré., presque cordiforme. Genre XXV. Cardiorhine, Cardiorhinus , Esghs. Corps étroit, allongé, rétréci postérieurement. Tête avan- cée, avec le front incliné insensiblement, sans élévation transverse, jusqu'au labre. Antennes légèrement en scie; second article fort court; faux article du onzième peu dis- tinct. Palpes moins renflés à leur extrémité , et mâchoires plus allongées que dans les autres Elatérides. Corselet bom- bé. Elytres dilatées extérieurement à leur base. Cloison extérieure de la cavité des deux hanches postérieures fai- blement dilatée à son extrémité interne, presque transverso- îinéaire. Tarses à articles entiers, sans palettes. Elater plagiatus ^ Germ. b. Point d^élévation tuherculiforine dans V entre-deux III. lo i46 ANNALES des secondes pattes. Labre entier^ en carré transversal ou en segment de cercle. * Tête (^très petite^ comme coupée verticalement en devant j avec le vertex plan {^portant à son extré- mité^ ou au sommet au plan vertical, des antennes épaisses , en scie. Corselet en triangle tronqué, in- sensiblement élargi de devant en arrière, sans rétré- cissement brusque , peu élevé , presque isométrique' Ely très formant réunies un triangle étroit et long. Tarses courts , à articles entiers. Cloison extéiieure de la cavité des deux hanches postérieures , faiblement élargies à son extrémité interne, presque lancéolée. Genre XXVI. Tomicéphale, Tomicephalus^^jXi. — Me- gacnemius P Eschs. Tomicephalus sanguinicoUis , Lat. Du Brésil. Donhé par M. Delâtre, de la Société entomologique de France. ** Dessus de la tête plan ou incliné insensiblement et offrant au plus ^ et prés de la base du labre, une tranche soit transverse., soit arrondie et formée par r extrémité antérieure àa front réuni avec Vépistorrie. § Corps ovale, peu convexe, avec le corselet., mesuré au bord postérieur^ plus large que long., V abdomen allongé ., obtus; les crochets des tarses sans dentelures, les uns a/ant des antennes flabellées (mâles) et des palettes membraneuses sous les quatre premiers articles des tarses; les autres ayant des antennes simplement en scie , tous les articles des tarses en- tiers et S2cas palette ., et V extrémité postérieure de la cavité niésosternale en carré un peu rétréci inférieurement avec un DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. ^147 rebord tout autour^ prolongé q\. pareillement en saillie laté- ralemenl. Genre XXVII. Tétralobe , Tetralobus , Serv. et Lepel. , EscHS. — Elater, Fab. Antennes en éventail dans les mâles, en scie dans les femelles. Une palette membraneuse ou sole, sous chaque article des tarses, le cinquième ou dernier excepté. Extré- mité antérieure du. front élevée, arrondie. Rebords de la cavité mésosternale simplement longitudinaux, rapprochés inférieurement, divergens ensuite, et formant une fourche ou un angle ouvert. Cloison extérieure de la cavité des deux hanches posté- l'ieures élargie et arrondie aux deux extrémités. Milieu du bord postérieur du corselet avancé, tronqué. Les Elater flabellicornis , gigas. de Fab. Genre XXVIII. Béliophore, Beliophorus , Esgh. — Elater, Oliv. Antennes en scie. Point de palettes sous les tarses. Front s'inclinant insensiblement, et de niveau inférieurement avec le labre. Ouverture de la cavité mésosternale presque carrée inférieurement, rebordée latéralement et transversalement; ces rebords se prolongeant et faisant pareillement saillie sur les côtés de la poitrine médiane. Cloison extérieure de la cavité des deux hanches posté- rieures dilatée triangulairement à son extrémité intérieure, et très rélrécie ensuite et linéaire. Bord postérieur du cor- selet presque droit. r48 ANNALES Elater mucronatus , 0\iv. {Journ. d'histoire natur. n. 7 , pi. 14 , ilg. i). De Java, et une autre espèce, plus petite, du Cap de Bonne- Espérance, qui m'a été envoyée de Berlin par M. le docteur KHig. 5§ Corselet ordinairement^ soit isométrique^ soit longi- tudinal. F^ehords de la poitrine inférieure de la cavité mé- sosternale /(orniant simplement \^ fourche ou un angle ouvert. Mâles n ayant point des antennes en éventail et deux palettes au plus sous les tarses. H. Un appendice crustacé on forme d'oreillon semi-ovoidey comprimé et arrondi au bout, courbé de chaque côté dii bord postérieur du corselet, près des angles latéraux. Genre XXIX. LoBCffii>ÈRE, Lobœderus, Gtiér. Corps allongé. Extrémité antérieure du front élevée, en forme de chaperon arrondi. Antennes comprimées, la plupart des articles presque carrés, un peu plus étroits inférieurement , avec le côté interne un peu dilaté en ma- nière de dent de scie; le second fort court; point de faux article distinct au bout du dernier. Extrémité des mandi- bules prolongée fortement en pointe. Angles postérieurs du corselet fort courts. Articles des tarses entiers, sans pa- lettes; crochets du dernier sans dentelures. Lobœderus monilicornis, Guér. leon. du Règ. anim., fasc. 4> pl* 12, fig. 10. De Java. H. H. Bord postérieur du corselet, sans appendice parti- culier, près de ses angles latéraux. O. Corps point simultanément en forme de parallélipi^ péde , étroit et allongé ou linéaire, déprimé, avec \e& an- tennes ordinairement longues, grêles , simples ou légèrement DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 149 en scie ; \eJront terminé antérieurement en chaperon arrondi^ plus élevé que le labre; le corselet en carré long ^ point o\x faiblement dilaté; les tarses allongés , ayant le pénul- tième article soit prolongé en dessous en une palette mem- braneuse^ arrondie au bout en forme de sole, soit très petite et reçu ea grande partie dans un sillon du précédent . éi^asé triangulairement , et les crochets du dernier simples. Q. Antennes semi-pectinées dans quelques-uns. Tête ^e/z- cAee, non verticale , avec le front plan^ terminé antérieure- ment^ soit par une tranche ou bord élevé, transverse ou ?om? au plus s^abaissaîit en manière de to/M5 dans .yort milieu, soit en manière de chaperon arrondi. Cloison extérieure de la cavité des deux hanches postérieures brusquement dilatée vers son extrémité intei'np, avec un angle saillant, en forme de dent; et extérieur, au ^oa'^/ inférieur, de cette partie dilatée, dans les espèces où ce chaperon est presque ité des deux hanches/jo^/e- neuresy brusquement dilatée ou élargie; bord inférieur de la partie dilatée^ arrondi ou formant un angle plus ou moins prononcé ( d^ abord transversal et droit , puis remontant obliquement j et formant ainsi par\e concours AedèuxligneSy un angle ayant V apparence d'une dent), Dessus de la tête terminé immédiatement avant le labre, en manière de chaperon plan , arrondi et souvent un peu rebordé. = Chaperon notablement plus élevé que le labre. La plii- part des articles des antennes obconiques ou turbines, et point ou très peu avancés à l'angle interne du sommet^ ou point en forme de dent de scie. Faux article des antennes peu distinct, ou presque con- fondu avec le dernier article. Genre XXXV. Cardiophore, Cardiophorus, Kscks. — Ela- ter, Fab. Le second article des antennes le plus petit de tous. Le troisième de la grandeur et de la forme des suivans. Corps généralement plus oblong que dans les quatre genres suivans, avec le corselet plus élevé et plus sensible- ment rétréci proportionellement. La forme en cœur de l'écusson et la grandeur des pattes postérieures que M. Eschs- I DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. i53 choltz donne pour caractères distinctifs, sont, suivant moi, très équivoques. Les Elater de Fabricius, thoracicus , biguttatus , rufipes , ruficot- îiSf etc. Genre XXXVI. Cryptohypne, Cryptohypnus, Eschs. (puis Hypolithus ejusd.) — Elater , Fab. Le second et le troisième articles des antennes presque identiques avec les suivans, seulement un peu plus petits qu'eux, presque égaux. 'Lg?, Elater de Fab. riparius, quadripustulatus , pulchellus^ etc. Le genre Drasterius de M. Escbscholtz me paraît peu différer du précédent : suivant lui, les palpes sont pointus^ et les jambes sont munies extérieurement de longs cils 5 mais le premier caractère dépend uniquement de la direction du dernier article qui présente alors l'angle antérieur de son sommet: le second caractère estalorsinsuffisant.il cite ï Elater bimaculatus de Fab. (n. 121). = = Chaperon point ou très peu élevé au dessus du labre. Quatrième article des antennes et suiçans obtrigones , pro- longés au côté interne eu forme de dents de scie (les second et troisième -f^Aus petits que les autres; faux appendice du dernier., soui^ent distinct). ( Genre XXXVII. Taupin, £'/«;?e/', Eschs., Lin., Fab. etc.. Dernier article des antennes confondu insensiblement avec son faux article, et formant avec lui un corps ovoïde ou ovalaire , sans séparation brusque. •i54 ANNALES Chaperoa généralement un peu plus élevé que dans le genre suivant. Antennes moins fortement en scie. Carène oblique des angles postérieurs du corselet, moins forte. Angle ou dent de la cloison extérieure de la cavité des deux hanches postérieures, moins prononcé. Mais ces dif- férences sont si légères que les deux genres pourraient être réunis. * Les Elater àe Y a\i. sanguineus , prœustus , ephippium, tristis, etd Genre XXXVIIL Ludie, Ludius, Lat. — Steatoderus , Eschs. — Elater, Lin., Fab. Faux article terminant les antennes brusque, ou parais- sent distinct du onzième article et en composer un de plus, et le dernier. Elater ferrugineus, Fab. Espèce que j'avais citée pour type du- genre Ludius , dénomination appliquée mal-à-propos par M, Es^ chscholtz à uu autre. >NN. L'un des articles au moins des tarses, prolongé infé- rieurement en manière àe palette membraneuse ou de sole. $ Une seule palette , située sous le pénultième article des tarses. Front terminé en un chaperon plus élevé que le labre ; cloison extérieure de la cavité des deux hanches postérieu- res, brusquement rétrécie. = Corps très bombé en dessus. Corselet resserré près des angles postérieurs; ces angles très courts et point prolongés sur les épaules. $$ Antennes presque grenues 5 la plupart des articles ob- Goniques, le second et le troisième à peine plus courts que les suivans. Faux article point distinct. DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE. i55 Genre XXXIX, Dima, Dirna, Dej. , Gharp. , Eschs. Dima elateroides, Gharp., Hor. entom. tab. 6. fig. 8. Je possède un Elatéride du Gap de Bonne -Espérance, ayant tous les caractères essentiels de ce genre; mais dont le pénultième article des tarses n'est point dilaté. = =; Dessus du corps plan ovipeii élevé. Angles posté- rieurs du corselet très forts ^ appliqués à leur extrémité sur les épaules. ^. Gorps ovale. Corselet presque plan et presque aussi lorig que V abdomen , aussi large au moins que long. Antennes point en scie; le second article très court; le troisième et le quatrième nn peu plus grands c^q les suivans; faux appen- dice point ou peu distinct. ' Genre XL. Hétérodère, Heteroderes. Lat. H. fuscus. esp. du Sénégal. Genre se rapprochant de celui de Pachydere ^ mais à an- tennes simples. '[.'[. Gorps ovalaire-oblong. Gorselet convexe, plus court que l'abdomen, plus long que large. Antennes en scie; le se- cond et le troisième articles plus courts que les suivans ; faux appendice distinct. Genre XLI. Monocrépidie , Monocrepidius , Eschs. Etabli sur trois espèces envoyées par M. Klûg sous les noms de cribratus^ abbreviatiis , sulphuripes. Il diffère du i56 ANNALES précédent par les antennes moins en scie, et dont le troi- sième article est un peu plus petit seulement que les suiyans, d'ailleurs de même forme, (i) $$ Deux ou trois palettes sous les tarses. GenreXLII. Hypodésie, Z(f/>o^e5w, Lat. Une palette sous le troisième et le quatrième articles des tarses et le rudiment d'une autre sous le second. Front allant en pente et presque de niveau avec le labre. Antennes en scie, de la longueur au plus de la tête et du corselet; le der- nier article ovalaire; faux appendice point distinct. Corselet sensiblement rétréci près des angles postérieurs. Cloison extérieure de la cavité des deux hanclies postérieures, très rétrécie, légèrement dilatée vers son extrémité interne, sans rétrécissement brusque. Hjpodesis sericea^ Lat. Du Mexique. Ce genre ne diffère des Ludies de M. Eschscholtz que par les tarses. Genre XLIII. Dicrépidie, Dicrepidius ^ Eschs. Une palette sous le second et troisième articles des tar- ses \ le quatrième très petit. Front terminé en devant par un chaperon beaucoup plus élevé que le labre , arrondi, à bords tranchans. Antennes simples, plus longues que la tête et le corselet, à articles allongés: le dernier presque linéaire , avec le faux article distinct. Corselet s'élargissant de devant en arrière, sans rétrécissement marqué. Cloison extérieure de la cavité des deux hanches postérieures, notablement dilatée (i) Par sa forme liaéaire, le genre Pomachilius doit venir près de ceux à^Athous et Conoderus. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. iSj vers l'extréniite interne, et brusquement rétrécie en dehors. Dicrepidius rufipes^ Lat. De Gayenne. Brun, à pattes fauves. EE. Corps étroit^ allongé , convexe en dessus^ presque cylindrique , aç^ec les antennes comprimées ^ et dontXe second et trois'ème articles plus petits que les suiuans^ la tête guère , plus étroite que le corselet, très inclinée; le front terminé j en manière de chaperon arrondi'^ le corselet en carré long, à côtés presque parallèles , et presque de la même largeur ' partout; V abdomen allongé, et le dessous des quatre prem.iers articles des tarses garni d'un duvet court et soyeux. Genre XLIV, Aphanobie, Âphanobius , Eschs. Extrémité du chaperon frontal très pe.u élevée au-dessus du labre, presque au même niveau. Antennes manifestement en scie (articles obtrigones), plus longues que la tête et le corselet. Abdomen en forme de triangle étroit , allongé et pointu. Nota. Corps plus allongé, plus étroit et moins élevé que dans le genre précédent, et plus rétréci postérieure- ment. Yeux paraissant plus saillans. Cloison des deux han- ches postérieures, un peu plus dilatée aussi à son extré- mité interne, mais d'ailleurs sans rétrécissement brusque et sans dent, quoi qu'en dise M. Eschscholtz. Je n'ai vu que deux espèces, dont la plus saillante est Yinfuscatus. Genre XLV. ^midie, Mmidius, Lat. Extrémité du chaperon manifestement plus élevée que le labre. Antennes simples (articles presque carrés , un peu i58 ANNALES plus larges supérieurement), de la longueur au plus de la tête et du corselet. Abdomen presque de la même largeur dans toute sa longueur,, arrondi et obtus au bout. Port des Agriotes. Genre ayant pour type \ Eucnemis gigas de M. de Mannerheim, mais qui paraissait devoir consti- tuer avec quelques autres espèces, le genre Xjlophilm, adopté depuis par M. Eschscholtz. Cet Eucnemis n'est plus cité dans son nouveau tableau des Elatérites; serait-ce son Cardiotarsus capensis ? Je possède une seconde espèce, mais plus petite, re- cueillie à Savanah. S. S. Crochet des tarses (sans lobes) dentelés en peigne. Genre XLVI. Mélanotus, Melanotus, Még., Eschs. Corps elliptique, à chaperon très sensiblement plus élevé que le labre, à antennes en scie, et dont les second et troisième articles très petits. Elater niger, Fab., et une espèce de Savanah. Genre XL VII. Adraste, Adrastus^ ILscns. — Elater, Fab. Corps presque linéaire. Corselet cylindrique. Chaperon frontal presque de niveau avec le labre. Antennes simples, à articles obconiques, allongés. Le second plus petit; le troisième de la forme et presque de la grandeur des sui- vans. Elater limbatus , Fab. (Crochets des tarses dentelés). Je ne connais point les genres Aptopus et Esthesopus de M. Eschscholtz. ÇiÇl. Antennes tout au plus en scie. Corps presque cjlin- DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE. 109 driaue, avec la tête très inclinée ^ presque verticale, coni>exe et arrondie au sommet. Chaperon frontal de niveau avec le lahre ow guère plus élevé ^ terminé en manière de triangle tronqué. Corselet presque cylindrique, un peu dilaté e\. plus convexe en devant , avec les angles postérieurs courts. S. Troisième article des tarses muni en dessous d'une /?«- /6;//e ; crochets du dernier, dentelés. Genre XLYIII. Synaptus , Sjnaptus, Eschs. S. filiformis, Eschs. — Elater unguUserris , Gyl. Je n'ai point vu le genre Esthesopus ^ semblable au pré- cédent quant aux dentelures des crochets des tarses, mais où le quatrième article est garni de palette au lieu du troisième. SS. Point de palette sous les tarses. Crochets du bout simples. Ici viennent les genres Jgriotes, Èctinus, Sericus et Dolopius, de M. Eschscholtz, mais dont les caractères s'effacent tellement, qu'il est presque impossible de fixer les limites de chacun d'eux. Il est d'abord faux que les Agriotes n'aient point le milieu des côtés du corselet rebordé et que leurs antennes soient presque moniliformes. Si on examine ces côtés en dessous , on voit que le rebord s'étend dans toute leur longueur, ainsi que dans les au- tres genres. Les articles des antennes, du moins à commencer au quatrième, sont obconiques et ne diffèrent de ceux des antennes des autres genres, qu'en ce qu'ils sont un peu plus longs et moins saillans à l'angle apical interne , surtout si on les compare avec ceux des Ectines où ils sont plus distinctement en scie. Il faut d'ailleurs avoir égard aux différences sexuelles, puisque les ar- ticles des antennes des mâles sont généralement plus longs que ceux des femelles. Dans tous ces genres, les cloisons des hanches postérieures sont dilatées et arrondies à leur extrémité interne et i€o ' ANNALES se rétrécissent ensuite presque insensiblement. Je réduirai ces quatre Genres à deux. Genre XLIX. EcTiNiL, Eclinus^ "Escnst. — ejusd.Dolopius, Sert eus. Second et troisième articles des antennes sensiblement plus petits que les suivans; ceux-ci plus ou moins en scie. Corps étroit et allongé, souvent presque linéaire, avec le •corselet plus long. que large, presque parallélipipède et très peu dilaté à son extrémité antérieure. Les Elater de Gyllenhai , aterrimus , marginatus , sputator , brunneus, fugax. Genre L. Agriote , Agrioies:, Eschs. Quatrième article des antennes et suivans point ou guère plus épais que les précédons, point manifestement en scie; le second cylindrique, plus long que les suivans. Corps cylindrico-ovalaire, et corselet aussi large ou presque aussi large que long, avec les côtés assez sensiblement arqués ou dilatés. Les Elater de Gyllenhai , segetis , obscurus. 00. Corps en forme de parallépipède étroit et allongé , ou linéaire , déprimé^ auec les antennes ordinairement lon- gues, grêles., simples ou légèrement en sciej \e front terminé antérieurement par un chaperon arrondi, plus élevé que le labre; le corselet long, point ou faiblement dilaté latéralement. Les tarses allongés ; pénultième article, soit prolongé en une palette membraneuse , arrondie au bout ^ soit très petit e,X reçu DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. i6t dans un sillon supérieur du précédent ou du troisième; ce- lui-ci triangulaire; crochets du dernier toujours simples. Genre LI. Gonodère. Conoderus, Eschs. Pénultième article des tarses muni en dessous d'une pa- lette membraneuse, allongée et arrondie au bout; le suivant découvert. Nota. Suivant M. Eschscholtz , les élytres sont épineuses à leur extrémité; l'espèce nommée malleatus par M. Ger- mar est de ce nombre. Mais il en est plusieurs autres toutes américaines , qui n'offrent point ce caractère. J'ignore où il les place. GenreLïI. Athous, ^MoM^5 EscHs. Troisième article des tarses dilaté triangulairement, rece- vant presque en entier dans un sillon supérieur, le suivant: celui-ci très petit; tarses ne paraissant alors n'avoir que quatre articles. Les Elater de Fab. longicolUs , hœmorrhoidalis , vitta- tus , etc. Le genre Poniachilius de M. Eschscholtz paraît être intermédiaire entre les deux pvécédens, le troisième article des tarses est pourvu d'une palette. Deuxième subdivision. Dessus de la tête entièrement à découvert ; yeux distans du bord antérieur du corselet, très saillans. Corps linéaire. Corselet presque carré, sans taches phos- i62 ANNALES phorescentes, fort court relativement à la longueur de l'abdomen, avec une ligne imprimée, transverse, de chaque côté, avant les angles postérieurs. Front terminé anté- rieurement par un chaperon élevé et arrondi. Antennes en scie dans les mâles, longues; second article le plus court de tous. Pattes allongées ; cloison externe des hanches posté- rieures rétrécie insensiblement, ou en triangle très étroit et allongé; tous les articles des tarses simples. Le pénultième surtout; crochets du dernier sans dentelures. Présternum moins avancé sur la bouche que dans les genres précédens. Genre LIIL Gampyle, Campjlus^ Fisch., Eschs. — Exoph- thalmus^ Latr. Les Elater de Fab. denticollis, linearis, mesomelas. Voyez les figures de M. Fischer (Entom. de la Russie), et deM. Gué- rin (Iconog. du Règne animal). Seconde division. Corps généralement arqué en dessus, point propre pour sauter; tête entièrement dégagée, sa base point recouverte en dessous par un avancement du présternum. Mandibules avancées , étroites, arquées, terminées en une pointe simple. Palpes, ou du moins les maxillaires, allongés» filiformes ou peu épaissis à leur extrémité. Yeux très sail- lans. Corps point propre à sauter, incliné en devant ou arqué en dessus, avec la tête entièrement à nu en dessous, ou point recouverte à sa base inférieure par une saillie du présternum. Yeux toujours saillans. Mandibules avancées, étroites. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. i63 arquées , croisées, terminées en une pointe simple ou sans division. Palpes filiformes ou légèrement plus ^ros à leur extrémité. Antennes de la plupart des mâles, soit simples ou en scie et souvent longues; soit très pectinées. Corselet carré ou trapézoïde. Pattes généralement non contractiles (les Oxysternes peut-être exceptés). CINQUIÈME TRIBD. CÉBRioNiTES, Cèbrionites, I. Antennes des mâles plus ou moins en scie ou perfoliées. Nota. Présternum toujours terminé postérieurement en une pointe saillante. I. Tarses (ceux des mâles au moins) allongés, sans brosse serrée ni palettes membraneuses en dessous. Antennes dans le même sexe, légèrement en scie , et communément longues. A. Corps long, étroit, de la même largeur partout , ou presque linéaire , et droit avec le corselet carré. Genre LIV. Cylindrodère, Cjlindroderus , Eschs. Antennes des mâles presque de la longueur du corps , la plupart des articles, les derniers surtout, peu allongés. Le troisième un peu plus court seulement que le suivant. Pal- pes maxillaires peu avancés au-delà des mandibules, avec le dernier article ovalaire. Corselet très sensiblement plus long que large. Cebrio femoratus, Germ. Genre LV. Sélonodon, Selonodon,\,x'î. Antennes des mâles beaucoup plus courtes que le corps, la plupart des articles courts : le second et le troisième II. . t64 ANNALES très petits, noduliformes. Palpes maxillaires s'avançant notablement -au-delà des mandibules , avec le dernier arti- cle obconique. Corselet presque isométrique. Cehrio bicolor , Fab. B. Corps ovalaire, avec le corselet en trapèze^ notablement plus large que long. Antennes des mâles longues^ filiformes ^ celles àes femelles très courtes, terminées en massue. Point d'ailes et tarses courts , dans ces mêmes individus. Genre LVI. Cébrion, Cebrio, Ouv., Fab., Lat. Cebinones gigas^ riificollis^ Fab. , et quelques autres es- pèces d'Espagne. — C, fiiscus, Guér. , Icon. du Règ. anim. las. 6. pi. i3. fig. 2. 2. Tarses courts; les quatre premiers articles des uns , garnis en dessous d^wne brosse épaisse de poils ; les trois premiers des autres, ayant une palette. Antennes des mâles formant une scie, et presque perfoliées. Genre LVII. Oxysterne , Oxysternus. Lat. Corps allongé, cylindrique. Antennes aussi longues au moins que la tête et le corselet, simplement en scie (point perfoliées); point de chaperon frontal. Pattes de grosseur ordinaire, à jambes grêles et allongées; dessous des quatre premiers articles des tarses garnis de poils serrés formant une brosse. O. rufiis, Lat. — O. nigripennis , ejusd. ; — Elater crassus , Gyllenh. {Sjnon. insect. de Schon. tom. impars. 3. App. pag. i35.) DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. i65 Genre LVIII. Physodactyle, Physodactylus^ Fisch., Guér. Corps ovalaire, antennes plus courtes que la tête et lé corselet, perfoliées, insérées sur les côtés d'un ■ cHaperon frontal, élevé et arrondi. Pattes très robustes, les posté- rieures surtout, à cuisses grosses, à jambes courtes, trian- gulaires, très évasées en forme d'entonnoir à leur extré- mité. Dessous des trois premiers articles des tai'ses offViint chacun une palette membraneuse. Phjsodactylus Henningii., Fisch., Guér. Iconog.duRèg. animal, isi&c. 6. pi. i3. fig. i. II. An tennes des mâles, au moins, fortement pectinées au coté interne, ou moniliformes avec le dernier article lunule. Présternum, point ou très peu prolongé postérieurement. 1. Antennes simples, moniliformes, avec le dernier article lunule. Genre LIX. Anélaste, Anelastes, Rirb., Lat., Eschs. Anelastes Drurii , Kirb. , Lin. soc. trans. tom. 12. tab. 21. fig. 2. Je n'ai pu me procurer la communication de cet insecte, ou de quelque autre espèce congénère. 2. Antennes des mâles très pectinées au côté interne. A. Tarses composés distinctement de cinq articles , tous étroits et allongés-. Corps subelliptique. Genre LX. Phyllocère , Phyllocerus, Dej. , Lat. , Eschs. Présternum prolongé distinctement et pointu à son extrémité postérieure; cinquième article des antennes et i66 ANNALES suivans des mâles jusqu'au onzième ou dernier inclusive- ment, jetant chacun, près de leur base, un rameau; ceux des quatrième et cinquième plus courts , les autres linéai- res et paraissant unis à l'article correspondant au moyen d'un très petit article. Phjllocerus fuhipennis^ Dej. — Guér. Icon. du Règ. aiiim. fasc. 4- pi» 12- fig- 16. Genre LXI. Céphalodendrê , Cephalodendron , Lat. Extrémité postérieure du présternum point saillante. Troisième article des antennes des mâles et suivans jus- qu'au onzième ou dernier inclusivement, jetant chacun, près de leur base, un rameau linéaire, velu, et uniarticulé inférieurement j ses branches égales. Êucnemis ramicornis^ Klug. Du Gap de B. Esp. B. Tarses ne paraissant composés que de quatre articles , dont le troisième {confondu probablement avec le quatrième) évasé triangulairement (i). Corps ovoïde. Antennes des mâles longues, très pectinées. Présternum terminé postérieurement en pointe. Genre LXII. Ptilodactyle, Ptilodactyla, Illig., Dej., Lat. Ptilodactyla elaterina^ ^ig* — Guér. Icon. du Règ. anim. fasc. 6, pi. i3. fig. 9. (i) La base du dernier article forme un petit nœud, implanté sur l'ar- ticle précédent , qui est en forme de cœur , et dont la surface inférieure m'a paru divisée transversalement en deux. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 16- SECONDE SECTION. Rhipicérides, Rhipicerides. Point d'aptitude à sauter. Présternum point avancé sur le dessous de la tête, ni prolongé postérieurement en pointe. Point de cavité mésothoracique. Mandibules saillantes, étroites, très arquées, croisées, terminées en une pointe simple, soyeuses au côté extérieur, près de leurb:ise, unidentées au côté opposé , et à la base. Palpes presque filiformes, le dernier article un peu plus grand , ovoïde. Corps ovale-oblong, incliné en devant, avec les yeux globu- leux , saillans ; les antennes soit flabellées ou pectinées, soit en scie, de la longueur au plus de la moitié du corps, insérées au devant des yeux, un peu en dedans ; le corselet trapézoïde, plus large que long; l'abdomen allongé, les tar- ses filiformes, dont les quatre premiers articles ordinaire- rement courts, et le dernier fort long, terminé par deux forts crochets simples, avec un petit appendice linéaire et soyeux, dans l'intervalle. I. Antennes des mâles Jlahellées ou en scie; tous les arti- cles des tarses entiers , le dernier fort long , terminé par deux forts crochets , avec un appendice saillant dans l' entre- deux. Dernier article des palpes ovoïde, rétréci en pointe au bout. Corps oblong. 1. Antennes de l'un des sexes terminées en massue {les quatre derniers articles plus grands) , guère plus longues que la tête , en scie. Deux palettes sous chacun des quatre premiers articles des tarses. i68 ANNALES Genre LXIII. Sandalus, Sandalus^ Knoch., Lat. Sandalus petrophya y Knoch. 2. Antennes des deux sexes fdif ormes on plus grêles vers leur extrémité^ de la longueur au moins de la moitié du corps ^ Jlahellées dans les mâles ^ pectinées dans Xqs femelles. A. \}ne paire de petites palettes membraneuses ou de soles^ sous chacun des quatre premiers articles des tarses. Mandi- bules très avancées dans le repos , au-delà du labre; un ^'^V/e remarquable entre elles et JO^^ Ziorf/ antérieur. a. Yeux de grandeur ordinaire , n'occupant qu une petite portion des co^e.y de la ïe^e. Bord postérieur du corselet sinué. Côté interne du troisième article et suivans des antennes^ je- tant un rameau long et étroit, formant par /di^r ensemble un éventail; rameaux inférieurs beaucoup plus courts. Genre LXIV. Rhipicère, R/upicera, Lat., Kirb. — Po/)^- tomus, Dalm. — Ptfocerui, Hoffm. Antennes composées de pl^s de onze articles, nombre indéterminé et moins nombreux dans les femelles. Rameaux, à l'exception des inférieurs, longs, linéaires, simplement un peu élargis au bout. R. marginata, Lat., Kirb. — R. cjanea, Guér., Icon. du Règn. anim., fasc. 6, pi. i3, fig. y. — Polytomus femo- ratiis, Daim. — Hispa m,jstacina , Fab. Genre LXV. Ptyocère, Ptyocerus ^ Thunb. Antennes composées de onze articles j troisième article et suivans jetant, au côté interne, un rameau d'abord li- néaire, s'élargissant ensuite insensiblement. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 169 Je tire ces caractères d'une espèce du Gap de Bonne- Espe'rance, qui m'a été envoyée par M. Klûg, sous le nom générique, mais, avec doute, de Rhipicère. Celui de Ptyo- cerus^ de Thunberg, a été établi sur une espèce analogue, à laquelle il rapporte le Melasis mystacina de Fabiicius. Mais celle-ci pourrait aussi être une espèce de Cephaloden- dron. b. Yeux très grands et très saillans^ occupant la majeure partie des côtés de la tête. Bord postérieur du corselet {^guere plus large que long) droit. Troisième article et suivans des antennes des mâles dilatés au coté interne en un feuillet ou lame linéaire, des feuillets de la même longueur et réunis en voi faisceau. (Lobules de dessous des tarses plus petits que dans les précédens et moins apparens; corps moins incliné. ) Genre LXVL Chamoerrhipe , Chamœrrhipes^ Lat. C. ophthalmicus ^ Lat. Du Sénégal. B. Point Ae palettes sous les tarses; leur dessous simple- ment garni de duvet. Mandibules moyennes , débordant à peine le labre. Palpes proportionnellement plus petits que dans les précédens. Troisième article et suivans des antennes des mâles dilatés au coté interne en un rameau linéaire, plus ou moins long, formant réunis, un éventail souvent très grand. Genre LXVIL Callirhipis, CallirhipiSjhA.TH., Gvéh. C. Dejeaniij Latr. — Guér. Icon. du Règn. anim., fasc. 6, pi. i3, fig. 6. — C. Goryi, ejusd. ibid.ya.yc. id. tab. ead. y lyo ANNALES fig. 5. Cette figure a des rapports avec le Çhamœrrhipe oph* thalmique. II. Antennes simples {^grêles ^ de la longueur du corps; articles allongées ; les trois supérieurs linéaires; les autres obconiques ou un peu plus épais au hout^ et dont le troisième plus lon^ que les suivans^ ; pénultième article prof ondément divisé en deux lohes (les deux précédens en cœur'); le der- nier de longueur moyenne, sans appendice saillant entre les crochets^ qui sont de grandeur ordinaire. Dernier article des palpes maxillaires presque cylindrique^ comprimé^ très obtus. Corps ovalaire. Mandibules plus larges que dans les précédens et trian- gulaires; palpes labiaux plus petits, terminés par un article conique. Yeux plus petits. Tarses courts, sans pa- lettes. Genre LXVIII. Dascille, Dascillus, Latr.— ^^o/»a, Fas. Atopa cervina^ Fab. — Ejusd. A. cinerea, Var. Nota. Ce genre paraît devoir appartenir plus naturelle- ment à la Tribu suivante. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 171 NOTICE SUR QUELQUES MONSTRUOSITES ENTOMOLOGIQUES OBSERVEES PAR M. DOUMERC. (Séance du 3 juillet i833.) Les trois figui-es.que nous avons réunies dans la pi. repre'sentcMt de nouveaux exemples d'anomalies de struc- ture dans le développement de certains organes chez les insectes. Depuis long-temps les monstruosités ont captivé l'at- tention des anatomistes et des naturalistes, et ont donné lieu, par leur examen, à une foule de mémoires sur ce sujet. On trouve, en effet, dans le trente-quatrème volume du Dictionn. des Sciences médicales le catalogue d'environ deux cents dissertations de médecins et savans français ou étrangers, sur des faits authentiques de monstres dont plu- sieurs sujets ont été conservés dans les collections pu- bliques ou particulières. Mais la plupart de ces examens et de ces écrits, fournis par nos devanciers, presque tous gens de l'art, portent sur des anomalies ou superfétations de l'espèce humaine ou des animaux vertébrés. Ce n'est que de nos jours que ces faits épars ont été examinés de non- 172 ^ ^ ANNALES veau et réunis avec des observations récentes sur d'autres classes du règne animal et même végétal, en des corps d'ouvrages spéciaux par MM. Geoffroy, Gœtthe, etc. Après les animaux d'un ordre plus ou moins élevé, les insectes onf eu leur tour; plusieurs entomologistes se sont plu à rassembler, dans leurs collections, ces bizarreries de la nature, et M. Seringe, membre de la Société Linnéaire de Lyon, tout en parlant de la figure n° 4o donnée par M. Guérin , dans son Magasin entomologique , sur un Scarites Pjracmon anomale de M. Lefebvre, publie à son tour, dans sa notice sur les monstruosités, une figure nouvelle de vice de conformation chez YHelops Cœruleus de Fabricius, avec quelques considérations intéressantes sur ce sujet (i). Dans une des séances de notre Société, il ?. été fait mention, par l'un de nos membres, d'un Lépi- doptère nocturne hermaphrodite; mais je ne sais s'il en a été publié une figure et une description, indépendamment du Lépidoptère de M. Prévost Du val, dont parle aussi M. Se* ringe. Enfin , M. Audouin m'a fait part qu'un cadre venait d'être consacré spécialement, au Muséum, à renfermer les ij!isecte& qui offriraient des anomalies de tous genres. Je pense qu'avec le temps, lorsqu'on aura plusieurs individus du même genre offrant des monstruosités semblables , on po4irra se résigner à en sacrifier un au scalpel anatomique pour étudier les parties internes de ces anomalies, et par là reconnaître la position respective des muscles et des rami- fications vasculaires , nerveuses , etc. , comme on l'a fait (x) Dans cette notice que j'ai sous les yeux, M. Seringe joint à ses pror près observations celles de différens auteurs , pour démontrer , i° que l'espèce de nourriture et sa plus ou moins grande quantité influent notablement chez les larves, sur le développement des organes des insectes; 2° que les mon- truosités s'opèrent, non dans la fécondation de l'œuf, mais de la première à la seconde métamorphose, c'est-à-dire de l'état de larve à celui de nymphe. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 173 pour les vertébrés 5 ce sera un complément à l'histoire anatomique des insectes, dont MM. Strauss et Léon Dufour ont jeté les premières bases dans leurs admirables travaux. Passons maintenant à l'examen de nos figures. ïjaijîg. I représente la première patte antérieure droite id'un Hanneton commun, Melolontha Vulgaris^ Latr., que j'ai pris cette année, au mois de juin , sur un peuplier au bord de la Seine, près de Neuilly. ) Au premier aspect, cette patte ressemble à une main tridigitée ou à une souche garnie de rameaux sans feuilles. La cuisse /flj représente un cône en forme de spatule trian- gulaire, dont l'extrémité trochantérienne mince et assez allongée s'insère à la hanche, et dont l'autre, évasée, un peu arrondie à son bord antérieur renflé, reçoit les trois ; jambes isolées (B). Si l'on examine à la loupe cette cuisse, on verra que sa surface est lisse , rougeâtre , garnie de quelques poils fauves, creusée un peu en gouttière vers le , milieu du côté interne, et que son extrémité évasée offre, à sa face externe, trois petites bosselures ou tubérosilés ' assez analogues aux condyles d'un os long, et correspon- dant aux trois cavités d'insertion des jambes, dont une au centre et les deux autres situées chacune à l'un des angles de son bord antérieur. La jambe antérieure est la plus longue, ■ cambrée au côté i'nterne , munie de quatre épines apicales, dont l'externe la plus longue et crochue ; le tarse est com- posé, comme à l'ordinaire, de ses cinq articles terminés par leurs crochets. La seconde jambe, médiane, est presque droite et de même épaisseur que la première , mais moins longue, avec trois épines terminales à-peu-près égales entre elles, et son tarse de cinq articles égaux, avec leurs cro- chets. La troisième jambe est à-peu-près de la longueur de la seconde, mais d'une forme toute particulière; elle est mince à sa base articulaire, épaisse et renflée dans son 174 ANNALES milieu, où se trouvent deux épines superposées au côté interne, et un petit tubercule échancré au côté externe ; enfin elle se termine en pointe épaisse taillée en biseau, comme celle de la lame d'un sabre, sur le tranchant de laquelle est inséré le tarse, à quelque distance des deux épines; son tarse est composé de trois articles courts, noueux, et terminé par deux grands crochets. Les trois jambes et tarses, d'inégale longueur, sont de couleur plus foncée et plus velus que la cuisse; elles jouis- sent d'une moindre mobilité que les autres pattes, pendant la vie de l'insecte, qui s'en sert comme d'un râteau à cause de' leur insertion à angle droit avec la cuisse, et verticale- ment sous son bord antérieur. On voit, par cette description, c^ue l'anomalie de cet insecte est moins complète que celle du Scarites Pyracmon cité plus haut, puisque ce dernier possédait, outre les trois jambes et leurs tarses, encore trois cuisses bien dis- tinctes. J'ai montré ceMelolontha monstrueux à la Société Entomologique, dans sa séance du 3 juillet dernier, et l'ai offert à M. le professeur Audouin , pour la collection du Muséum. La fig. 1 est celle de l'anomalie qui existe à l'antenne droite d'un Carabus uéuratus iemeWe, Lat.,dela collection de M. Chaudouet, qui a bien voulu me le confier pour en publier le dessin et la description. Cette antenne (a) , com- posée de quinze articles, est, comme on le voit, bifurquée vers la moitié de sa longueur, à partir du cinquième article. Les quatre premiers articles sont à l'état normal, lisses et d'un rougeâtre clair; le cinquième (^) est plus gros et plus élargi que les précédens pour recevoir l'insertion des deux racines de la bifurcation à l'extrémité de chacun de ses angles latéraux. La branche sîîpérieure [e) est plus longue que l'inférieure et composée de six articles; l'infé- I DE LA. SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. lyS rieure seulement de quatre. Ces articles sont presque égaux entre eux, allant en diminuant de grosseur vers le bout de l'antenne; on remarque seulement que la seconde bran- che est brusquement rétrécie à son extrémité {d) à cause de la diminution notable de ses deux derniers articles, et surtout du troisième, qui est beaucoup plus petit et plus mince que tous les autres. Tous les articles de cette bi- furcation, y compris le cinquième article (^cj de l'antenne qui leur sert de base, sont noirâtres et velus comme les sept derniers articles de l'autre ^intenne (^B) qui est à l'état normal. Du reste, ce Carabe n'offre rien de particulier ; je ferai remarquer, à ce suj^t, que XHelops figuré par M. Seringe, .et dont j'ai parlé ci-dessus, a l'antenne droite trifurquée et composée de vingt deux articles, ce qui est une mons- truosité plus considérable que celle de notre individu, qui n'est que bifurquée , et de quinze articles. Mon ami Chaudouet a pris cet insecte dans une chasse entomologique, aux environs de Paris, il y a deux ans. hajig. 3 offre un vice notable dans la conformation des antennes d'un Bombiis Agrorum (Latr.). On voit, en effet {^ftg' 4)> que le troisième article, ou lige (i), qui est ordi- nairement filiforme et distinctement composé, chez les fe- (i) Les auteurs ont considéré les antennes des Bombus comme étant de douze articles dans les femelles, et de treize dans les mâles. Je ne partage pas entière- ment cette manière de voir, car les dix derniers ne me semblent pas devoir mériter le nom Ôl articles, puisqu'ils sont en forme d'anneaux superposés et fixes, et non pas séparés et mobiles, ou jouant l'un dans l'autre; je réduis donc le nombre d'articles proprement dits à trois seulement, dont les deux premiers constituent ce que Latreille appelle pédoncule dans les crustacés (Règn. anim. 2* édit. tom. i pag. 17) et le troisième ou dernier, la ft'^e suivant le même auteur, loc. cit., ce troisième article est très long, séparé en dix à onze articulations ou segmens, suivant le sexe. .aj'ô ANNALES. melles , de dix articulations égales entre elles el de onze ar- ticulations chez les mâles, est, au contraire ici (fig. 3), en forme de faucille, renflé à son extrémité et terminé par une articulation crochue. En examinant à laloupe cette troisième pièce antennaire, je n'ai pu y compter que sept articulations, dont les deux premières (a. ô.), les plus longues , mais iné- gales entre elles j droites et presque cylindriques, forment, pour ainsi dire, le manche de l'instrument; les quatre sui- vantes (c) plus grosses, courtes, fort aplaties et contour- nées, sont presque confondues entre elles; enfin la dernière (d) est de forme conique, à pointe dirigée en dedans. Les deux premiers articles ou pédoncule des antennes n'ont rien de particulier. ' Dans leur position naturelle, ces deux antennes forment, • au-devant de la tête, un /grec dont l'extrémité antérieure des deux branches est recourbée en dedans; dans les Bombus, à l'état normal, les antennes (comme laj^^. 4) sont coudées, ont leur troisième article composé [E) plus long que celui («, b, c, d) de notre individu et divergent en ligne droite au-devant de la tête dans le repos. J'ai pris ce Bombus monstrueux l'année dernière sur les fleurs de YEchium Vulgare (Linn. ), près de mon parc de Madrid, au bois de Boulogne. Il faut convenir que si l'on n'avait pas d'autres caractères que la forme et le nombre d'articulations pour distinguer les sexes de ce genre, on se- rait fort embarrassé de déterminer auquel des deux appar- tient notre individu. Je terminerai par rappeler que les auteurs admettent trois genres de monstruosités (i), l'un ou il j a excès, (i) M. Seriage divise les monstruosités en deux classes, i° par soudure ; 2" par avortement; la première produite par la réunion de deux individus rapprochés accidenteilemenî pendant leur transformation de larve en nymphe; DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 177 l'autre où il y a absence de parties, enûule troisième mixte, tenant de l'un ou l'autre des deux premiers genres, at^ec production d'un corps amorphe. Les trois figures que nous venons d'exposer rentrent dans la catégorie des deux pre- miers genres, c'est-à-dire qu'il y a anomalie par excès et défaut dans les organes en question. la seconde où la nymphe par une pression accidentelle éprouve une oblité- jation de ses organes. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 199 RECTIFICATION D'une erreur commise a l'égard des Chenilles , des CuculUa Umbratica et Lucifuga , par M. Rameur. On a dû voir avec étonnement, d'après plusieurs espèces inédites de Lépidoptères, du genre CuculUa^ que j'ai pu- bliées dans les annales de la Société, combien se trouvaien, peu de caractères spécifiques pour les séparer,- de telle manière, qu'il fallait avoir recours à la chenille pour être certain de l'authenticité de l'espèce. On ne sera donc point surpris que les auteurs, qui ont traité de ces Lépidoptères ^ aient pu commettre des erreurs; c'est ce qui est arrivé non-seulement pour les chenilles des CuculUa Umbratica et Lucifuga qui ont été prises l'une pour l'autre, et récipro- quement, moins encore pour ces deux insectes à l'état par- fait, et pour la Lactucœ leur congénère. (1) (i) Le genre C;/c«//ia est , parmi les Noctuelites, celui où les nombreuses espèces ont le moins bien connues, à cause de l'extrême ressemblance qu'elles ou entre elles , et du peu de caractères spécifiques qu'elles présentent ; il ne sera po-sible d'arriver à leur parfaite détermination, que par la connaissance 12. i8o A.NNALES Il importe d'autant plus de relever cette grave méprise, à l'épard des chenilles que la Lucifuga est tellement proche de la Lactucœ qu'il est indispensable de voir ces Lépidop- tères , sous leur différens états , pour pouvoir les séparer. Dans l'histoire des Lépidoptères de France, M. Dupon- chel, à l'occasion de la Lactucœ^ présente en note, une observation de M. Marchand de Chartres, dans laquelle cet entomologiste prétend , que la chenille figurée dans les auteurs comme produisant cette espèce, et que décrit aussi M. Duponcheî , produirait une autre espèce que la Lactucœ: je nuis assurer que cet observateur s'est trompé ; cette che- nille n'étant d'ailleurs pas très rare, et surtout vivant à découvert est trop facile à rencontrer, pour que Terreur eût pu se continuer long-temps. Il en est différemment pour l'une des deux autres , XUmhratica^ qui, à l'état de larve, se dérobe à l'éclat du jour en se cachant sous les feuilles, ou sous les débris de végétaux, et qui alors devient beaucoup plus difficile à trouver; je soupçonne même, que c'est à cette espèce, alors méconnue, «t à cause de ses mœurs, qu'on aura appliqué le nom de Lucijaga. Si d'un côté les auteurs se sont trompés sur les chenil- les, ils ne sont pas mieux d'accord sur les mœurs de ces Lépidoptères. Linné, Fabricius, et les autres auteurs, paraissent avoir • bien connu X JJ mbratica ^ mais presque tous donnent pour sa chenille, celle de la Lucifuga qui est toute (Tun noir foîicé , avec trois rangées de points rouge-orangé ^ à l'excep- •' tion d'une variété de chenille dîUmbratica^ figurée comme exacte de leurs chenilles. On peut consulter, pour s'en convaincre , la partie du catalogue des Lépidoptères de l'île de Corse , où je traite du groupe des Cucul- Jies vivans sur les Verbascum et les Scrophulaires. DE LA SOCIÉTÉ EN TOMOLOGLQUE. 18 1 telle, par Hûbner et citée par Treitschke,etqui nous sem- ble appartenir à cette espèce. La Lactucœ a souvent été méconnue: on a même souvent dû confondre avec elle la Lucijuga , qui n'en diffère pas sensiblement. Ochseinheimer cite pour la Lactucœ la Luci- fuga d'Hùbner,qui n'est peut-êtrequ'une Umbratica : quant à l'e. pèce que cet auteur figure pour la Lactucœ c'est évi- demment une Umbratica. M. Treitschke commet la même erreur et décrit aussi pour elle une U mbratica [i) , puis- qu'il lui donne pour caractère, d'avoir une tache ferrugi- neuse sur le milieu des ailes supérieures , ce qui n'a jamais lieu chez la Lactucœ ; ceW ne l'empêche pas de citer les figu- res de chenilles de la véritable Lactucœ. Pour la Lucifuga^ il est véritablement impossible de sa- voir si c'est bien d'elle, que les différens auteurs ont voulu parler. Hûbner donne pour sa chenille, celle de V Umbratica; Treitschke la cite aussi, tandis qu'il paraît décrire pour cette espèce, un individu de Lactucœ. Il n'y a donc réelle- ment que les figures de Reesel, représentant la véritable Lucijuga à l'état de chenille et d'insecte parfait, qui puis- sent passer pour authentiques j quoique que dans son texte, qui est d'ailleurs incomplet ou insignifiant, il considère cette espèce et \ Umbratica comme des variété%. Nous établissons ainsi la synonymie de ces espèces (2). (1) Il ne serait pourtant pas impossible qu'il se trouvât compris deux espèces très semblables, sous le nom A' Umbratica, quoique rien ne semble le prouver. (2) Je n'ai point eu pour but de refaire entièrement la synonymie de ces Cucullies, ce qui est peut-être d'ailleurs impossible, vu l'extrême confusion qui règne à leur égard dans la plupart des auleuisj mais d'en rendre la déter- mination plus facile, en désignant clairenjenl les chenilles qui les produisent; daus les auteurs qui les ont le mieux figurées. ANNALES Rsesel, t. i, 2 part., pi. aS, fig. 3. 6. Engramelle, pap. d'Europe, t. 6, pi. 248> %. c,d, e. Umbratica. / Hûbner, noct., pi 54, %. ^53, sS^^ — Larva lep. 4i P'- 222, 20 et 220, a, b. Duponchel, hist. des Lépid. de France, pt. 126, fig. I, t. 7, pag. 421, (il décrit la che- nille de Lucifuga). îlaesel, t. i, pi. 42, fig. i — 5. Hûbner, larv. Lep. 4> pi- 222, i a. Lactncae. - ^ Engramelle, t. 6, pi. 248, fig. 368, a, b, c, d, e. Duponchel, hist. des Lépid. de France, pi. 126, fig. 2, t. ji pag. 424. Raesel t. i, 2 part., pi. 25, fig. i, 2, 4j 5. — t. 3. pi. 71, fig. 10 (représentée avant sa Lucifuga / dernière mue). Hùbner, Larv. Lep. 4? pi- 223, i. a, b. Engramelle, t. 6, pi. 248, fig. 369, a. rPour cette espèce M. Duponchel a figuré la Chrfsanthemi). DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. i83 NOTICE SUR -hOrgya Trigotephras ^ le Phlogophora Adulatrix ^ LE Satyrus Epistygne^ et le Bombyx Pytiocampa , par m^ le comte de Sa.porta (d'Aix. Bouches-du-RhÔne). Orgya Trigotephras. L'étude de la science de l'entomologie, qui jusqu'à nos jours n'avait servi que de délassement à des savans occupés de recherches plus sérieuses, cette science, dis-je, a pris un tel accroissement, qu'il n'est plus de province, plus de ville qiii ne comptent plusieurs personnes qui cultivent avec ardeur cette branche brillante de l'histoire naturelle. De là ces recherches si minutieuses, si journalières d'une part, et de l'autre, ces classifications savantes des Latreille, des Godard, des Duponchel, des Boisduval, qui ont si bien éclairci la synonymie des Lépidoptères fort embrouillée jusque-là, et dénommé d'une manière si certaine jusqu'aux moindres espèces connues de leur temps; de sorte qu'il ne reste que peu à glaner dans le champ qu'ils ont moissonné avec tant de soin. La nature cependan); de loin en loin, et Gonmie pour nous apprendre qu'elle est inépuisable, laisse i84 ANNALES découvrir encore quelques espèces nouvelles par rexplo- râleur assidu. Ce sont de véritables conquêtes pour la science, et la nouvelle en est portée au loin parmi ceux qu'elle intéresse vivement. L'ef.pèce qui fait le sujet de ce mémoire, outre le mérite de la nouveauté, est remar- quable sous d'autres rapports, et surtout singulièrement curieuse par ses mœurs, qui diffèrent entièrement de celles de ces congénères et même de toute la famille des Lépi- doptères. Ayant été à même de les observer plusieurs fois, j'ai pensé que mes collègues de la Société Entomologique de France ne liraient pas sans intérêt les observations que je fais insérer dans leurs Annales. • On rencontre au mois de juin , sur le chêne kermès (Quercus Gocciferus), mais rarement, la chenille de \ Orgya Tt'igotephras ; elle a seize pattes, elle est fort velue ; ses poils sont jaunâtres, mêlés de noir, qui s'élèvent plus que les jaunes j elle a quatre brosses sur le dos et trois jolies ai- grettes , savoir : une de chaque côté de la tête , l'autre à l'extrémité de la queue; l'extrémité des poils qui forment ces aigrettes est plumeuse. Elle a dix lignes de long. Après un mois, elle file une coque d'un tissu clair, peu serré, jaunâtre, dont le tissu est entremêlé du poil des aigrettes. La Chrysalide éclôt au bout de vingt jours. Le papillon mâle est noirâtre, mêlé de teintes plus claires, avec un triangle blanc à l'angle extérieur interne des ailes supé- rieures. Il sort de sa coque comme tous les autres Lépi- doptères. Il n'en est point ainsi de la femelle, qui est re- couverte d'un duvet blanc et entièrement dépourvue d'ailes; ses antennes très courtes ne sont point visibles, et ses pattes même sont si courtes qu'elles ne peuvent lui être d'autre utilité que de se cramponner dans sa coque, dans l'intérieur de laquelle elle éclôt, et' qu'elle ne peut quitter. Sa première opération , après son éclosement , est de pra- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. i85 tiquer un petit trou au bout de sa coque, et vis-à-vis la partie inférieure de son abdomen, qu'elle agite vivement et fait même sortir en partie à l'approche du mâle. Celui-ci, pourvu d'un odorat très fin, accourt de très loin, et, huche sur la coque, consomme l'accouplement, qui s'opère, comme on le voit, par le trou pratiqué à la coque. Ce fait (i) est particulier à cette espèce, et entièrement nouveau dans l'histoire des Lépidoptères (2), mais il est forcé dans ce Bombyx, par l'organisation tout-à-fait inerte de la femelle. L'accouplement dure quelques minutes, après quoi le mâle se retire; mais de vif et agile qu'il était, il devient pesant et engourdi. J'essayai de lui donner une nouvelle femelle, il ne put, comme le fait le Bombyx Mori^ se joindre de nouveau à elle; il ne fait plus que languir et meurt après deux jours. Quant à la femelle, son premier soin, après l'accouplement, est de boucherie trou de la coque, et elle commence immédiatement à pondre ses œufs, qu'elle ar- range par couche, entremêlés des poils blancs de son abdomen. La ponte dure plusieurs jours , pendant lesquels, à la lettre, si je puis me servir de cette expression, elle se fond en œufs, car après la ponte finie, elle-même a dispa- ru ou du moins se trouve réduite à rien. La coque est transformée en un sac plein d'œufs, dans lequel on ne trouverait pas sans peine les fragmens de sa petite tête, seule partie qui reste d'elle. Qu'il me soit permis de revenir sur mes pas pour, ad- mirer encore l'instinct unique et la finesse de l'odorat du mâle du Trigotephras , qui doit et peut seul aller à la re- (x) Ce Mémoire était fait avant que M. Rambur eût découvert une espèce analogue en Corse, ii a décrit ses mœurs dans les Annales delà Société. (2) On sait que dans les Coléoptères la femelle du Cebrio Gigas s'accouple oi;aleme!it sans sortir de terre , ne laissant paraître au-dessus que sa longue •arrière, seule partie de son corps que puisse apercevoir le mâle. A. L. i86 •■ AISNALES cherche de l'autre sexe, que la nature a rendu immobfle et a fixé aux lieux où il a filé sa coque. On ne peut nier que cette espèce ne soit d'une grande rareté, puisqu'elle avait échappé jusqu'ici aux recherches des entomologistes. Mon beau-père, M. de Fonscolombe, n'a trouvé que très rarement sa chenille, dans les quarante ans qu'embrassent ses laborieuses recherches. Moi-même ne l'ai rencontrée que deux fois, et jamais Fin secte parfait dans mes chasses. Cependant, toutes les fois que j'ai exposé une des femelles vierges, écloses dans mes boîtes, sur ma fenêtre ou dans les champs, il ne s'est jamais écoulé plus de deux ou trois minutes avant qu'elle ne fût jointe par un mâle et même plusieurs qui se disputaient sa conquête. Ce fait, au reste, quelque curieux qu'il soit, n'est point nouveau. Il n'est aucun entomologiste qui ne l'ait remar- qué, surtout à propos du Bombyx Quercus, En laissant une femelle vierge dans une chambre, les fenêtres ouvertes , on a vu plusieurs centaines de mâles se précipiter dans l'appartement. De ce fait et du précédent, nous pouvons conclure que, chez les Lépidoptères, l'ardeur du mâle et la finesse de son odorat sont en raison inverse de l'inertie de la femelle, (i) (i) Dans les mémoires de la Société Linnéenne de Paris, t. v, 1826, p. 487 , j'ai parlé du mâle de cette Orgya dont j'avais, en août 1823, pris deux indi- vidus voltigeant en plein jour sur la sommité des arbustes du bois des Mour- rières près Solliés-les-Toucas, entre Hyères et Toulon, et que depuis je ren- contrai en Sicile, en 1824-1825. A celte époque, Y Orgya Ericœ qui était nouvellement connue, n'existant dans aucune collection de Paris, je fus induit en erreur par une figure de cette espèce assez vaguement faite dans Germar fasc. viir, tab. 17, et par la descrip^ lion laliue qui, à la rigueur, pouvait convenir également à \0. Trigotepliras, el d'après le conseil de M. Latreille, qui me communiqua ce fascicule publié tout récemment, je crus, malgré mon opinion contraire, devoir reconnaître DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 187 Phlogophora Adulatrix. C'est dans l'ouvrage d'Hûbner, sur les papillons d'Eu- Irope, que fut figurée, pour la première fois, ce rare et avec lui mon Orgya dans l'O. Ericœ de Heyer, et m'empressai alors de substi- I* tuer à la description que j'en allais donner une note dans laquelle je men- tionnais l'erreur que je pensais commettre, en faisant du Trigotepliras , une espèce nouvelle. Depuis long-temps j'ai été à même de reconnaître que, cependant, j'avais raison, et je profite de l'occasion que me présente l'exellente observation de ; M. le comte de Saporta, pour donner ici une description plus complète et la : figure de cette espèce à l'état parfait , sur laquelle ce savant entomologiste ne dit que quelques mots. Orgya Trigotepkras [A. Leîehwe, iSaS). (De Tpi-^Mvoç, triangle, et de xecppaç, couleur cendrée). Mémoires de la Société Linnéenne de Paris, t. v, 1826, pi. ix, f. iv J, p. 487, 0/gjrt Ericœ , Lefebvre. Europœorum Lepidopterorum index (methodicus , p. 46. Boisduval, Orgya Tricotephras . Catalogue des Lépidoptères du département du Var, p. i4. Canlener. Orgya Tricotephras. (i) Maris amplitudoalarum. Lin. 12 circà (mill. 3o). Fœminse longitudo. Lin 3-4 (mill. 10). Mas. Omuinô nigro-fuscus ; alae anticEe suprà, fasciâ latissimâ nigro-fuscâ undatâ transversali nonnunquàm incertâ; maculis tribus , quarum duje griseae margiui antico annexse, circuitû variabili at plerumque sic posteâ dictum est. Prima, ad médium ,trigonaéquilateralis; secundaad angulum externum , sub- rotunda; tertia, ad angulum internum, alba, curva extrinsecùs arcuata. Alaî posticœ, utrinque, anticœ que siiblùs, penitus immaculatse, his et illis fimbria immaculata. Fœmina, minuta, alba, birta, aplera. A. Lefedvre. (i) 11 y a sans doute erreur de typographie, et M. Cntiteuer aura voulu titre Trigolephras. 1.88 ANNALES jjiéoieux Lépidoptère, il y a à peu-près trente ans , d'après xui exemplaire que le hasard avait fait rencontrer, et qu'on lui avait transmis. Mais depuis lors, cet individu unique ayant été détruit, aucune collection ne possédait cette jolie espèce, lorsque le hasard me fit découvrir sa chenille sur des térébinthes (Pistacia Terebinthus) qu'elle avait dévorés. Elle présente deux variétés bien distinctes. Dans la première, qui est la plus commune dans les mois de juin, juillet et août, la couleur de la larve est d'un beau vert, avec une ligne jaune de chaque côté du dos; après la quatrième mue, le vert devient un peu blanchâtre et pré cisément du ton de la chenille du Bombyjc Palpina. La seconde variété, que l'on rencontre plus particulière- ment dans les mois de septembre et d'octobre, cette se- conde variété, dis-je, est d'un rouge carmin fort vif, avec une ligne plus pâle de chaque côté du dos; après la qua- trième mue le rouge devient sale. Ces deux variétés donnent également les deux sexes, et je dois attribuer la différence de leurs couleurs à celle de leur nourriture, ces chenilles vivant sur le térébinthe, dont les jeunes pousses ont fréquemment, et surtout en automne, l'extrémité rouge. Quoi qu'il en soit, je dois faire remarquer cependant que j'ai donné pour nourriture des pousses rouges à la variété verte, et 'vice versa, sans que leur couleur primitive en ait été altérée. Cette chenille, dans sa jeunesse, a la tête singulièrement large et l'autre extrémité fort atténuée, ce qui lui donne, si je puis m'exprimer ainsi, la figure d'un triangle allongé, mais elle la perd graduellement à chaque mue. A cette époque, qui est très critique pour elle, elle tapisse le des- sous d'une feuille avec de la soie blanche, pour s'en servir de point d'appui. Elle s'y cramponne si fortement que, lorsqu'on donne une secousse violente aux arbrisseaux. I DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 189 sur lesquels elle vit, ou elle résiste à ce choc, ou, si elle tombe; elle conserve entre ses pattes cette soie qui s'est détachée avec elle des parois de la feuille 5 si on l'en prive, elle ne parvient à muer que difficilement. Elle est, au reste, d'une délicatesse extrême, et, quoique j'en aie trouvé un nombre considérable, je n'ai obtenu que peu d'insectes parfaits et dans la proportion d'un à dix-huit. Elle est sujette à renfermer dans son corps la larve d'un Diptère fort ressemblant à la mouche commune et qui sort de la chrysalide de ce nocturne. Quelques heures avant de subir i cette dernière métamorphose , elle se purge d'une liqueur i Temarquabie par son extrême noirceur. La chenille de l'Adulalrix se trouve, comme je l'ai déjà ! dit, dans le mois de juin, et se succède sans interruption jusqu'en octobre, et, pendant ce laps de temps, on en rencontre de toutes les tailles. Elle reste de vingt à vingt- I deux jours en chrysalide; il n'en éclôt plus passé le 10 : septembre, de manière que celles qui se sont métamor- phosées après le 10 août passent 1 hiver sous terre, pour ne donner l'insecte parfait que le printemps suivant. Je dois peut-être faire remarquer ici que les deux autres noc- tuelles, Tyrrhœa et Algira^ dont les chenilles vivent aussi sur le térébinthe, partagent avec \ Adulatrix cette succes- sibilité non interrompue, si commode pour l'explorateur. La Tyrrhœa jouit encore davantage de cette propriété que ces deux voisines; car, paraissant dès la fin de mai, j'avais déjà des chenilles prêtes à se métamorphoser, alors qu'il restait encore des chrysalides à éclore. Depuis cette époque, j'en ai obtenu, sans interruption, jusqu'au 6 novembre, époque à laquelle j'écris, et j'ai tout lieu de croire qu'il m'en surviendra encore, car plusieurs des chrysalides contenues dans mes boîtes changent de couleur, signe d'un prochain éclosement. Il est bon cependant de noter qu'en automne 190 ANNALES elles restent beaucoup plus de temps en coque, et que les individus qui voient le jour en été sont jaunâtres, tandis que ceux du printemps et de l'automne sont d'un beau vert. J'ai fait une expérience assez curieuse pour l'hygiène des chenilles. Alarmé de la mortalité qui régnait parmi celles de VAdulatrix^ j'essayai, pour assainir leur atmo- sphère, de les faire cohabiter avec celles de la Tyrrhœa^ qui, au contraire, sont douées d'une forte constitution, d'un appétit rare et d'une santé à toute épreuve. La contagion des premières ne cessa pas entièrement, mais je puis affir- mer que, dès cette époque, elle diminua d'une manière très sensible. La Noctiia Adulatidx^ dans l'état de repos, a les ailes supérieures comme plissées, ce qui les fait paraître très étroites. Elle a , en petit, précisément le port du Smerinthe du tilleul^ et, de plus, l'abdomen fourchu et relevé presque en angle droit sur le corselet, attitude qui lui est tout- à-fait particulière. Pendant le jour, elle reste comme en- gourdie contre les arbres ou dans les vieilles murailles; mais le soir son vol est l'apide et fort vif. Comme le Sphinx Stellatarum, elle butine sur les fleurs sans jamais s'arrêter, en se servant de sa trompe, son vol ne perdant rien de sa rapidité. Satyrus Epistjgne. Ce Satyre, très remarquable sous tous les rapports, était tout-à-fait inconnu il y a encore quelques années. M. de Fonscolombe en enrichit le premier les collections de la capitale. C'est le Lépidoptère diurne, le plus rare de ceux que l'on rencontre dans les environs d'Aix. Il paraît à la fin DE LA. SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 191 de mars, et même plus tôt, si les chaleurs sont précoces. \ On le trouve sur les collines arides et pierreuses du nord- est de cette ville. De tous les diurnes que je connais, c'est celui dont le vol est le plus lourd. Il craint fort le vent et ne l'affronte jamais ; on le chercherait vainement quand le ciel est couvert, et même quand il est serein le moindre I nuage le fait rentrer dans l'immobilité. Ce Lépidoptère, d'un noir roussâtre, a de trois à cinq yeux aux ailes inférieures j quant aux supérieures, leur nombre varie aussi, mais il y en a toujours au moins deux et jamais plus de cinq. La femelle de ce Lépidoptère a par- fois pondu des œufs dans mes boîtes 5 ils sont blancs et à côte. Ils donnent naissance, après dix jours, à une chenille brune rayée longitudinalement de noir ; mais je n'ai jamais pu les élever. Je soupçonne cependant, sans pouvoir l'af- firmer, qu'elle se nourrit de la Festuca Cœspitosa , Desfont, fl. atl.; c'est, au reste, à-peu-près la seule plante graminée qui croisse dans les lieux arides que fréquente ce Lépidop- tère. Il ne dure que quinze jours, et ne paraît qu'une fois par an. Bombyx Pjrtiocampa. J'ai lu, dans un numéro des Annales des Sciences natu- relles, celui de septembre i832, et Annales de la Société Entomologique de France, tom. I, pag. 201, une notice par M. de Villiers sur' le Bombyx Pytiocampa. M. de Vil- liers a observé une particularité remarquable dans la bouche de ce Lépidoptère; cette bouche lui a paru et est , en effet, munie de deux pièces écailleuses dentelées à leur côté in- terne. Il serait porté à penser que ces pièces pourraient servir à la femelle pour entailler l'écorce des arbres et y 192 ANNALES déposer ses œufs en sûreté , si le même caractère ne s'ob- servait pas clans les deux sexes. Cet observateur n'a donc point connu la manière dont ce Bombyx pond ses œufs; Réaumur lui-même n'en fait aucune mention dans ses sa- vans mémoires. J'ai lieu de croire, par conséquent, que cette manière est encore ou peu connue ou même entiè- rement ignorée. J'ai été à portée de l'observer fréquem- ment, ce Bombyx n'étant trop commun dans nos bois de pins, que sa chenille dévaste continuellement. On voit souvent autour d'une feuille, quelquefois d'un rameau très mince, un nid cylindrique assez allongé, arrondi à ses deux extrémités, composé d'écaillés d'un gris jaunâtre, ap- pliquées en recouvrement les unes sur les autres, comme les tuiles d'un toit , l'insertion de chaque écaille étant en haut et sa pointe dirigée en bas, pour que l'eau pluviale glisse sur le cylindre, sans pouvoir y pénétrer: la feuille forme l'axe du cylindre. Les œufs sont attachés sous ces écailles et sont protégés par elles ; ils sont placés à-peu- près en spirale, ce qui se voit quelquefois très clairement lorsqu on rencontre de ces nids dont les œufs sont éclos en totalité, par les petits trous fort apparens que les jeunes chenilles y laissent, pour quitter le nid. Conmie chacun le sait, extrémité du ventre de la femelle Pythiocawpa est recouvert d'un épais paquet d'écaillés lustrées, comme plu- sieurs de ses congénères, et surtout comme le B. Proces- sionea. Ce sont ces écailles qui foui^nissent la matière des cylindr-es que je viens de décrire. Le B. Processionea se sert aussi de ses écailles anales pour recouvrir et abriter ses œufs, mais i-1 les dépose en paquets recouverts irrégulière- ment, et avec moins d'industrie que n'en déploie le Bom- byx Processionnaire du Pin. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 19:^ MEMOIRE Sur quelques Chenilles de nos environs dechateaudun, NOUVELLES OU PEU CONNUES PAR M. GuÉnÉE ( de CCtte ville). (Séance du 4 septembre i833,) L'histoire naturelle des chenilles a été singulièrement négligée. On n'en a figuré qu'un petit nombre, et les des- criptions qu'en donnent les iconographes sont souvent peu exactes et trop co'hcises. C'est cependant sans contredit l'état le plus intéressant des Lépidoptères et d'ailleurs la manière la plus sûre et somvent la seule de distinguer les espèces. Cette connaissance devient plus indispensable encore aujourd'hui pour arrêter ce débordement de créa- tions nouvelles dont on noie la science, maniecontre laquelle tous les auteurs s'élèvent et par laquelle cependant les plus modérés se laissent entraîner; enfin les simples collecteurs eux-mêmes ne saurait nier l'avantage de la connaissance m. i3 194 ANNALES des Larves, puisque beaucoup d'espèces ne s'obtiennent que par éducation et que c'est d'ailleurs le moyen de les avoir toutes dans cet état de fraîcheur qui flatte tant les yeux , et qui seul permet de bien distinguer certains noc- turnes de leur congénères. Je crois donc faire plaisir aux entomologistes en faisant connaître quelques espèces des plus apparentes, parmi celles qui n'ont point été figurées ni décrites avec soin. Si la So- ciété accueille avec indulgence cet essai, je décrirai successi- veinent toutes celles des Chenilles qui sont dans le même cas et qui parviendront à ma connaissance. Macroglos^a Bomhiliformis. Fab. God. Hub. Fuciformis Och. B. d. Cette chenille , la seule des Sphingides de nos environs qui n'ait été ni décrite ni figurée est d'un beau vert pista- che , avec une ligne plus foncée sur le vaisseau dorsal. Elle est chagrinée , comme toutes celles du genre Macroglossa ; chaque anneau est marqué sur le dos, de deux taches trian- gulaires d'un rose obscur qui, en s'approchant, laissent entre elles un autre triangle de la couleur du fond. Chacun des mêmes anneaux depuis le 4* jusqu'au ii*, est en outre marqué latéralement d'un large espace irrégulier du même rose; sur ces dernières taches sont placés les stig- mates qui sont blancs, légèrement cerclés de noir et teintés de rose dans leur milieu, la corne est rose ainsi que la couronne des pattes membraneuses , et tout le dessous du ventre. La tête est verte avec les palpes roses. On trouve cette belle chenille parvenue à toute sa taille à la DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. ufj fin de juin dans les endroits incultes et les clairières des bois' sur la Scabieuse des charmpsf Scabiosa Arçensisj^ mais, quoique son papillon ne soit point rare , elle n'est pas com- munç; à l'époque précitée, ses couleurs se ternissent et elle file dans la mousse ou entre des feuilles une coque très légère. La soie qu'elle emploie à cette opération a cela de particulier qu'elle est d'un beau violet purpurin, en sorte que si la coque était plus épaisse et tissue en entier, elle répondrait à la beauté de la chenille. Elle s'y métamorphose en une chrysalide chagrinée d'un brun foncé avec les côtés du dos et les jointures des anneaux plus clairs, et le papil- lon en sort dans les premiers jours d'août. Il y a, comme on sait, une nouvelle ponte à l'automne qui donne le papillon dans le courant de mai de l'année suivante. Une particularité qui n'a point été observée sur cet in- secte, sans doute parce qu'on n'a pas eu l'occasion de l'a- voir frais, c'est que les ailes sont entièrement recouvertes d'une poussière cendrée chatoyant en bleu clair, de sorte que c'est improprement que Linnée, et après lui tous les auteurs, ont dit qu'il avait les ailes vitrées; au reste cette poussière est si peu adhérente qu'elle disparaît pour peu que l'insecte ait volé. Bryophila Perla, Hub. Tr. Dup. Bien que cette espèce soit très commune la Chenille n'a- vait pas encore été observée. Le fond de sa couleur est d'un gris ardoisé parsemé de points d'un noir presque métallique desquels partent des poils courts et rares ; son dos est longé par une large bande i3. 196 ANNALES ardoisée sur laquelle ces points , qui y sont au nombre de trois par anneau, sont disposés en quinconce. De chaque côté de cette bande on en voit une autre de couleur oran- gée, qui est elle-même bordée d'une ligne noire, qui s'a- vance en la crénelant à chaque jointure ; la tête est ardoi- sée avec des atomes noires , et le premier anneau est mar- qué de quatre points oblongs de cette couleur. Cette chenille s'agite vivement quand on la touche et dégorge alors parla bouche une liqueur d'un vert clair, qui fait craindre de l'avoir blessée. Elle se nourrit de divers lichens du genre Imbricaria. On la trouve sur les pierres qui en sont couvertes dans le courant de maij mais, si l'on veut se la procurer facilement, il faut s'y prendre par un temps clair et de bon matin ; car, sitôt que la chaleur se fait sentir, elle rentre dans les crevasses des pierres et des murs, où il est presque impossible de la trouver. Du reste, quoi- qu'elle ne soit point rare, on l'élève très difficilement, puis* que sur une trentaine d'individus que j'avais recueillis un seul est arrivé à l'état parfait. Vers la fin de mai elle se construit , sur la pierre même , avec de la terre et des débris de lichen, une petite coque ronde où elle subit sa seconde métamorphose. La chrysalide est d'un jaune rougeâtre luisant et assez foncé, et sa partie postérieure est terminée par quelques petites pointes. Elle. y reste jusqu'à la fin de juillet. A cette époque on trouve fréquemment le papillon dans les endroits où elle habitait, il pénètre souvent jusque dans les maisons. DE LA SOCIÉTÉ EjXTOxMOLOGIQUE. 197 Biyophila Lupula. Dup. Raptricula, H? Bd. Elle ressemble absolument pour la taille et le fond de la couleur à l'espèce précédente, mais elle en diffère par la disposition des dessins. Elle est aussi parsemée de points d'un noir métallique et de poils très fins, mais elle n'a qu'une seule bande orangée, qui est placée sur le vaisseau dorsal. Cette bande se rétré- cit dans les jointures , et est marquée à chaque anneau d'un point noirj on en remarque deux autres le long de la bmde précitée, la tête est noire et luisante. La chrysalide est d'un jaune pâle, mat et comme poudré; parmi les pointes qui terminent son anus, deux sont beau- coup plus longues que les autres. M. Duponchel a connu cette chenille, sans être certain qu'elle produisait cette espèce; mais les individus que j'ai trouvés diffèrent de celui qu'il décrit en ce qu'ils n'ont point de Hgne blanche latérale. Le reste de la description de" ce savant entomologiste est très exact et s'accorde par- faitement avec mes observations. Elle se trouve en même temps et dans les mêmes endroits que celle de la Br. Perla, sa nourriture et ses mœurs sont les mêmes : elle est tout aussi difficile à élever et éclôt à-; peu-près aux mêmes époques. Polia ? Albimacula, Tr. Bd. Concinna H. Dur. La chenille et la chrysalide de cette espèce ressemblent tellement à celle de \' Hadena Capsincola^ qu'il faut des yeux igS ANNALES bien exerces pour les distinguer, quand elles sont réunis sur la même plante. Aussi me semblent-elles liées trop étroite- ment pour se-ranger dans des genres différensjil ex ste d'ailleurs trop de rapports entre les Haclena Capsincola , Cucubaliy Carpophaga, etc. et les Polia Albimacula^ Compta etc. , pour qu'on puisse séparer ces espèces dont les chenilles ont absolument la même forme , les mêmes mœurs, souvent la même nourriture, et paraissent aux mêmes époques. Quoi qu il en soit, voici la description de celle qui nous occupe : Elle est d'un jaune d'ocre pâle avec les côtés longés par une ligne un peu plus clairj tout son corps est aspergé de ^ brun , mais principalem nt sur le dos où l'on voit une ligne large, incertaine d'où partent sur chaque anneau des che- vrons presque insensibles ; en outre chaque anneau est mar- qué de quatre points disposés en trapèze régulier et dont les supérieurs plus gros et d'autant plus apparens qu'ils sont placés sur la partie claire. La tête et les pattes sont d'une couleur un peu moins foncée que le corps ainsi que le ventre. On la trouve à la fin dejuin , sur le Silène Nutans et quel- quefois, mais bien plus rarement sur le Silène Inflaia, en captivité elle s'accommode fort bien de ces deux plantes ainsi que àuLychnis Dioica.YWexïe mange que les graines, et quand elle est jeune, elle se retire dans une capsule qu'elle a vidée: c'est là qu'il faut la chercher, ou le long de la tige le soir ou le matin. Vers la fin de juillet elle s'enfonce en terre peu profon- dément, et s'y transforme en une chrysalide brune avec la trompe saillante, et les anneaux de l'abdomen chagrinés. Le papillon en sort à la fin de mai ou dans le courant de juin de l'année suivante. Cette chenille n'est point rare partout où croît le Silène DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 199 JVuians, c'est-à-dire clans les endroits arides et montueux de certains bois. Les seules différences qui la séparent de celle de XHadena Capsincola sont celles-ci : 1° elle ne se trouve pas sur la même plante (le Ljchnis Dioica)\ 2° elle paraît environ un mois avant elle ; 3» elle est toujours plus jaunâtre et les chevrons ne sont jamais aussi nettement exprimés. Quant aux chrysalides il est impossible de les distinguer même à la loupe. « DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 201 V^« %.-%,>, %,'%^,%.-»/*VC<Ç w-w *^^-^ »^^/^»i DESCRIPTION DES KERMÈS QU'oN TROUVE AUX ENVIRONS d'AiX , PAR E, L. J. H. BoYER DE FoNscoLOMBE (de Cette ville). (Séance du a octobre i833,) Genre Kermès. Coccus , Latr. Chermes , Coccus , Geoff. Eue. méth. Coccus^ Fabr. GalUnsecte^ Progallinsecte ^ RÉAUM. DE GÉER. Espèces. I. Kermès dont les femelles, lors de la ponte, peuvent se mouvoir^ les anneaux du corps , les antennes et les pattes restant toujours distincts 5 corps cotonneux. I. Coccus Vicridis, Nob. Longueur 0,007 mill., largeur o,oo5. C. corpore ovato ^ cooperto tomento albo Jloccoso ^ setâ cau~ dalt deciduà.,1!^ oh. lab. 3, A., fîg. i. Celte espèce se rapproche extrêmement du génie Dor- ffiesia, Lalr. L'aspect est presque le même. Elle m'a paru 202 ANNALES • en différer, en ce que la partie postérieure de l'abdomen n'est pas sensiblement ouverte, et que le coton qui couvre l'insecte n'est pas partagé en fascicules lamelleux. Il s'é- loigne des autres Kermès par la faculté qu'il conserve de marcher et de se mouvoir jusqu'au moment même de la ponte; pour l'opérer, il quitte la plg^nte dont il se nour- rissait, et va se fixer dans les fentes des écorces d'arbres voisins, où on le trouve quelquefois en assez grand nombre et serrés les uns contre les autres. Le coton qui environne et dépasse alors leur corps, et qui est légèrement visqueux, est rempli de petits d'un beau rouge, qui y passent l'hiver, enfoncés et engourdis, pour ne se réveiller qu'au commen- cement du printemps, où ils vont chercher les plantes qui leur servent de nourriture. Ce sont le Picris Hieracioides , le SeiTatula Arvensis ^ et quelques autres syngénésiques voisines de ces genres. Ces plantes en sont quelquefois couvertes. Dès qu'ils commencent à s'y attacher, ils se couvrent d'un léger pollen grisâtre; peu-à-peu, et en gros- sissant, ce pollen se change en coton qui couvre tout le corps de l'insecte et qui devient alors d'un blanc éclatant et fort épais; il laisse distinguer les anneaux du corps; il est disposé par flocons l'approchés, plus sensibles sur les côtés du corps , et l'anus est terminé par une soie blanche, un peu tordue, presque de la longueur du corps, qui tient très peu et tombe facilement. La peau sous le du- vet est rouge; les antennes et les jambes, visibles jusqu'à la fin, sont noires. Le moment de la ponte est à la fin de lété. Cet insecte diffère du Coccus Serratula, Fab. , Chermes Serratulœ , Enc. méth. d'après la description d'Olivier. DE LA SOCIÉTÉ JNTOMOLOGIQUE. '^o?> a. Coccus Hirticornis , Nob. Long. O5O025. ]C. alis griseis ^ antennis longis^ ciliatls (Mas.), Nob. fig. 2. j Les yeux sont médiocrement saillansj les antennes en- viron deux fois plus longues que le corps; le premier ar- ticle épais, presque cylindrique, les suivans filiformes, î nombreux, noueux par intervalle, sans doute à la sépa- ration des articles, ciliés de poils longs, assez rares. Il a deux ailes ovales, arrondies à leur extrémité, d'un gris nébuleux; on y aperçoit deux nervures principales : l'une assez rapprochée de la côte ou bord extérieur, et venant la rejoindre obliquement, un peu avant l'extrémité, ac- compagnée elle-même, de chaque côté, d'une autre ner- vure moins marquée, presque parallèle avec elle; la seconde nervure principale part de la même origine et se dirige un peu obliquement vers le bord interne de l'aile pour aboutir également assez près de son extrémité; le disque de l'aile est sans nervure. Les ailes sont accompagnées de deux balanciers épais, relevés, qui m'ont paru terminés par un poil. Le corselet est à-peu-près carré, un peu cotonneux et blanc. Les pattes sont grêles, hérissées de longs poils , noires; les deux dernières paires sont éloignées, à leur in- sertion , de la première ; les cuisses sont à peine plus grosses que les jambes; les tarses terminés par un seul onglet, à ce qu'il m'a paru. L'abdomen est en carré long , couvert d'un épais coton blanc, terminé par un mucron ou pointe assez longue, peu pointu, et des deux côtés de ao4 ANNULES ce nuicron part deux appendices ou queues de la longueur du corps, filiformes, très cotonneuses, plus épaisses de- puis la base jusqu'au milieu que vers l'extrémité. La cou- leur du corps est noire aux endroits que le coton laisse à découvert. Je n'ai trouvé ce mâle de Kermès qu'une seule lois, je ne me ressouviens plus auprès de quels végétaux,- mais j'ai quelque motif de croire que Si^ femelle est celle décrite sous le n" i , Coccus Picridis. 3. Coccus CrispuSj Nob. Long. o,oo4, larg. o,oo3. C.corporc sul/cordato, conperto tomento albo ^ crispa; seiâ caudal/', Nob. fig. 3. Son corps est en forme de cœur, tout couvert dun coton ou duvet formé par de petits poils blancs très frisés; et de sa partie postérieure, qui est la plus étroite, part un long filet semblable aux poils du corps. Il m'a été envoyé de Marseille par M. Casimir Rostan , qui l'a trouvé sur les nopals ou figuiers d'Inde cultivés dans les jardins de cette ville. Il ne parait avoir aucun rapport avec la cocbenille du commerce. Je l'ai reçu dessécbé, et il ne m'a pas été possible d'examiner si les anneaux et les membi'es étaient restés distincts; quelques rapports qui in'ont paru exister entre ce Kermès et le précédent, n° i, mont porté à le mettre à sa suite et dans la même divi- sion : il serait possible qu'il appartînt au genre Dorthesia. II. Kermès dont lea femelles, lors de hi poule, deviennent JIJ DE LA SOGIÉÏÉ ENTOMOLOGIQUE. 2o5 immobiles, mais dont les anneaux du corps et les membres restent plus ou moins distincts. , 4. Coccus Caricce y F. Long. o,oo3, larg. 0,002. C. cinereits^ dorso circula radiato fusco (^addo ^ novem tuber- culato ), Enc. méth. fîg. 4. Coccus Ficus Caricœ, Enc. méth. Bernard, mémoire sur le figuier. Académie de Mar- seille, 1773 , pag. 89, pi. I^ fig. i4 — 21. Corps ovale, le disque séparé des bords par un sillon profond, elliptique, qui suit le contour du corps 5 le centre du dos est occupé par un grand tubercule ovale fort élevé et bombé. Les côtés du corps, séparés par le sillon, sont ' divisés en huit trapèzes par autant d'autres sillons trans- versaux: l'un est vers la tête, un autre à l'extrémité du corps, et trois de chaque côtéj leur côté étroit est vers le dos. Le milieu de chacun de ces trapèzes est occupé par un tubercule semblable à celui du dos, mais plus petit, arrondi et surmonté par une touffe d'un duvet blanc, épais, ramassé, très court. La couleur de Tinsecte est d'un gris jaunâtre , un peu teinté de violâtre. Il m'a été envoyé des environs de Saint-Tropez, dépar- tement du Var. Il est extrêmement nuisible aux figuiers. Les détails qu'Olivier, Enc. méth., donne sur cet insecte, d'après le mémoire de M. Bernard, sont exacts et intéres- sans. Je n'ai aperçu, sur ce Kermès, aucune trace d'an- neau ni de membres 5 l'autorité seule d'Olivier, qui le range 2o6 ANNALB6 ainsi que le suivant parmi les cochenilles, m'a engagé à le placer dans cette division. La description du Coccus Rusci, Lin., Fab., Enc. méth,, convient parfaitement à mon insecte ; il serait très possible que ce fut la même espèce. 5. Coccus Oleœ, Enc. méth. ' Long. o,oo4, larg. o,oo35. C. cor pore sub-hemisphœrico, brurtneo , lineis duabus trans- ver sis elevatis , Nob. fîg. 5. Bernard, mém. sur l'olivier, Acad. de Marseille, 1782, pag. 108, pi. II, fig. 25. Cet insecte est très renflé, à-peu-près hémisphérique; son corps est marqué de très petits points qu'on n'aperçoit • qu'à la loupe, et de deux plis ou lignes relevées transverses ttès marquées. Sa couleur est d'un brun cannelle. A peine si l'on peut découvrir quelques indices d'anneaux; cepen- dant Olivier le place parmi les cochenilles. Les détails qu'il donne sur cet insecte, ainsi que le mémoire de M. Bernard, sont intéressans. Il nuit beaucoup à l'olivier dans le dé- partement du Yar; c'est des environs de Saint-Tropez que je I ai reçu vivant ; je le tins quelque temps à portée de plusieurs vases de laurier-rose; il se propagea, se répandit sur ces arbustes et les infesta tellement, que, pendant plusieurs années, j'eus de la peine à les extirper. La figure de M. Bernard ne représente pas bien ce Kei'- mès; il est impossible cependant de douter qu'il ne parle du même insecte; il l'aura dessiné avant la dernière époque d« sa vie. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 207 III. Kermès dont les femelles, lors de la ponie, ne laissent plus apercevoir^aiicune trace de membres ni d'anneaux. A. Corps nu. §. Dessous du corps peu ou point cotonneux. 6. Coccus Persicœ, Fab. Long, o 007. long. o,oo35. C. Oblongiis , fuscus, ano emarginato , major ^ Nob. Ohermes Persius oblongus, Enc. méth. Geoff. 4» PI- 10. fig. 4. RÉAUM. tom. 4- insectes, p. 6. pi. i. fig, i — 9. pi. 2. fig. 1—5. Son corps est ovale, convexe, l'anus est un peu échancré, cette échancrure se prolonge en une fente ; sa couleur est d'un brun feuille -morte, avec quelques taches brunes peu marquées sur le dos, et quelques lignes ou bandes peu dis- tinctes aussi, formant des rayons qui divergent un peu vers le bord; il est marqué de quelques points peu foncés très peu distincts, et de deux lignes longitudinales de points de la même espèce, mais plus gros et plus marqués. Je l'ai pas trouvé sur le pêcher, mais sur les rameaux du mûrier qui en étaient tout couverts , sur ceux de VElœgnus Angustifolius ; on me l'a envoyé comme trouvé sur la vigne où Réaumur l'indique aussi. PI. i. fig. 9. Il n'est pas possi- ble de douter que ce ne soit le C. Persicœ de Fabr. et des divers auteurs cités ci-dessus. ao8 ANNALES ■7. Coccus Hesperidum, Fab., Linn. , Enc. méth,, Geoff., Chermès , 2. Long. o,oo35. Larg. 0,001 5. C. Oblongus , fusco-lutescens , lateribus suhhjaUnis , ano emarginafo, minora Nob. Réaum. mém. insectes, tom. ^. p. 28 et 29. mém. acad. des sciences de Paris, 1692. tom. X. p. 10, avec une planche. Il ressemble extrêmement au précédent. Il est beaucoup plus petit, ponctué à-peu-près de même , l'anus également échancré ; sa couleur est ordinaitement beaucoup plus jau- nâtre, mais tirant un peu sur le brun. Les bords du corps sont presque transparens avec des veines plus foncées. On trouve en mai sous l'insecte, des petits, vivans, d'un rouge rosé , avec deux antennes avancées et 6 pattes , d'une couleur pâle ,• ils marchent assez vite. Il vit sur l'oranger. Olivier le place parmi les chenilles : on aperçoit en effet sur l'insecte desséché quelques traces d'anneaux; mais sa grande ressemblance avec le C. Persicœ m'a porté à le placer (i) Il me paraît très difficile de distinguer les Chermès et les Cochenilles, (Geoffr., Enc. méth.) autrement les Gallinsecles et Progallinsectes (lléaumur). Ces auteurs varient eux-mêmes entre eux sur les limites de cette division , mettant le même insecte, tantôt dans un de ces genres, tantôt dans l'autre. Réauraur et Geoffroy placent le Kermès de l'oranger Hesperidum dans les gal- linsectes , Olivier le met parmi les Cochenilles quoique très ressemblaut au C. Persicse qu'il a laissé dans le genre Kermès. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 209 8. Coccus Fimbriatus , Nob. Long. o,oo3b, Larg. o,oo25. C. Obovatus, antice lalior, Jlcwues y fasciâ fuscâ transversâ ad marginem anticum cirrhoso-ciliatum, Nob. fig. 7. Il est ovale, plus large du côté de la tête, diminuant in- sensiblement de diamètre vers la partie postérieure qui n'est point échancrée, mais cependant obtuse; le bord antérieur du corps et les côtés sont garnis de poils frisés. Sa couleur est d'un jaune pâle avec une bande assez large brune trans- verse contre le même bord antérieur. Il m'a été donné par M. Casimir Rostan alors secrétaire perpétuel del'Académie de Marseille, qui cultivait avec un grand succès l'histoire naturelle et presque toutes les bran- ches des sciences. Il l'avait trouvé , je crois, sur un mûrier. Ce Kermès tel que j'ai décrit ne paraissait pas encore par- venu à son dernier âge, puisque l'abdomen avait encore quelque épaisseur; mais on ne distinguait aucun membre, ni la forme des anneaux. (ï) (i) Je me suis assuré depuis, que le Fimbriatus vit sur le Coronilla Glauca , attaché aux petits rameaux, et surtout au pédicule des graines qui se gonflent par la piqûre de l'insecte , et qui persiste alors pendant l'automne ei même l'hivef. ^ III. i4 ^^ïo ANNALES 9. Coccus V^ariegatus, Enc. méth. , Nob. Ctiermès. Long. 0,012.. Lax'g. 0,12. ; Coccus' quercûs rotundus , ex alho Jlavescente nigroque variegatus , Geoff. sub cJierme, 12. Réaum. mém. insectes, tom. 4- p- 61. pi. 5. t. 3, 4* Il est entièfement globuleux et ne tient à l'arbre que par une très petite partie de sa circonférence, qui en cet endroit est revêtue d'une poussière cotonneuse blanche en très petite quantité, comme les espèces précédentes. Sa couleur est jaunâtre, quelquefois un peu brune, avec trois lignes transverses , et entre ces lignes quelques taches noires. Il ^ croît sur le chêne. 10. Coccus llicis y Fab. Long. 0,007. Larg. 0,007. C. Glohosus^ lucidus , niger, polline raro aspersus^ Nob; • ' Coccus Ilicis ,ljin^. Chermes llicis^ Enc. méth. Garidel , plantes des environs d'Aix, p. aSo. pi. 35. Réaum. mém. insectes tom. 4- P-jÉÉ- p'- 5- fig- ^• Il est à-peu-près sphérique, avec quelques inégalités, et quelquefois des enfoncemens irréguliers \ sa couleur est d'un noir brillant, ou un peu couleur de poix , il est légèrement parsemé en dessus d'une poussière grisâtre; le côté par I DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE.* 211 lequel il s'attache à l'arbuste, est garni d'un peu de duvet blanc qui ne dépasse pas ce point d'attache. Si on Tëcrase, il en sort une liqueur couleur de sang pâle; mais, après la ponte terminée, on n'y trouve plus qu'une poussière ou des débris blanchâtres. Cet insecte, qui vit sur le Quercus Coccifera, en mai, est recueilli avec soin dans nos pays, surtout aux environs de Pélissanne, Lambesc, Ventabr^n (B. du Rhône). Trempé dans le vinaigre et mis dans le commerce sous le nom de Kermès, il donne une belle teinture rouge , et sert aussi dans la pharmacie. L'insecte, dans son premier âge, a des antennes et des 1 pattes «aillantes, il marche assez vite; il est rouge , avec un reflet doré; son corps en-dessus, sur les côtés et en des- sous est couvert de petits points cotonneux. L'ouvrage cité de Garide! , et les mémoires de Réaumur donnent beaucoup de détails sur cet insecte et ses usages. , On n'a pas connu jusqu'ici le mâle. Garidel est tombé dans ! quelques erreurs sur la manière de vivre des jeunes Ker- mès; les insectes ailés qu'il figure et qu'il décrit, sont des Cinips qui vivent dans le corps des Kermès. J'en ai trouvé une variété sur le chêne vert Quercus Ilex; il n'en diffère que par l'habitation , sa taille plus grande, et parce qu'il est plus lisse sans aucune poussière; c'est en septembre, et dans les fentes de l'écorce d'arbre que je l'ai observé. 1 1 . Coccus Prunastri , Nob. C. Globosus^ piceus j polline griseo conspersuSj minora Nob. il est d'une forme arrondie, noirâtre, couvert d'une || poussière ou pollen grisâtre, plus serrée que celle qu'on 14. -2iâ ■ . ANNALES remarque sur le Chermès précédent. Il habite les rameaux du prunelier, sur lesquels on trouve ces insectes assez rap- prochés, ou serrés les uns contre les autres. Ecrasé, on le trouve plein d'une liqueur roussâtre et d'un grand nombre d'oeuFs, à Saint-Zacharie (D. du Var) en mars. 11. Coccus JLadicum-graminis , Nob- Long. o,oo55. Larg. 0,002. C. Ovatus oblongus , corn^exus ^ carneus , ani mucrone carnoso fuscescente^ Nob. . .jftg. 8. Coccus Phalaridis? Linn. Fabr, _ Non C. Phalaridis, Enc. meth.nec Geqfjr.ob fiabitationem in cidmis et fig. Geoffroy i. Son corps oblong, ovale, un peu convexe en-dessus, est très aplati en-dessous, rebordé de tous les côtés, arrondi aux deux extrémités ; la postérieure est surmonté d'une pointe conique charnue brunâtre, tandis que la couleur de tout le corps est d'un incarnat tendre; on aperçoit quel- quefois un point noir du côté de la tête. Il est mou, charnu, rempli de liqueur, légèrement cotonneux du côté qui tient à la racine du gramen ou chiendent auquel il s'attache; ce coton est rempli d'œufs oblongs d'un rose pâle. On le trouve en avril sous les pierres et contre les racines du Festuca Cœspitosa^ Desfont; sur les collines très arides de Saint-Canadet, où croît cette plante. Au temps même de la ponte on distingue les pattes et les antennes qui m'ont paru filiformes ou même presque moniliforraes. Cette par- ticularité devrait peut-être le faire placer dans la 2® division, quoique je n'aie aperçu aucune trace d'anneaux. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 2i3 i3. Coccus Gapreœ, Fab. Long. 0,009. ^^^S' 0,007. C. Suhglobosus, postice attenuatus, rugosus ^ fusco-brunneus, Chermès GaprecBy Une, métk.. C. Capreœ^ Lm^a. syst.nat. éd. 12, />. 74,1 • C. Rotundus Salicis, Deg. mém. insectes, tom. 6. p. 44^' pi. 28. fig. i3. 14. Corps très relevé et gibbeux, rugueux et un peu réticulé, sensiblement et peu-à-peu rétréci vers la queue, qui est profondément fendue et échancrée. Sa couleur est d'un brun cannelle assez luisant; on voit sur son corps deux ou trois séries longitudinales de points enfoncés et quelques rides irrégulières ; le dos est quelquefois d'une couleur plus foncée. Sur le Salix Viminalis et Hélix, au bord du Verdon à Gréoux, en mai, j'en ai trouvé d'absolument semblable sur le Cityse des Alpes et sur V Arhouzier. Je ne doute pas que ce ne soit la même espèce , malgré la différence de V habitation. Les gallinsectes du noisetier et du tilleul, Réaum., s'en rap- prochent beaucoup, et peut-être ne sont que des variétés de cette espèce. Réaum. tom. 4> pi- 3. fig. i. et 5. §; §. Corps nu , reposant sur un nid très cotonneux. ai4 .. ANNALES i4' Coccus vitis y F A F. Long. 0^008. larg. 0,006. C. Subdepressus , subrodundus , tugoso-reticulutus Jus- cus , Nob. Chermes Vitis, Enc. méth, Geoffr. 6. Réaum. mém. insectes, tom. 4? p- 62. pi. 6. fig. i — 7. Il est à-peu-près rond, d'une forme assez irrëgiiUère , et qui varie, échancré fortement à sa partie postérieure, rabo- teux, comme réticulé, avec quelques points enfoncés; d'une couleur brune ; tout le dessous du corps et surtout le der- rière repose sur un nid très épais d'un coton très blanc, un peu visqueux, qui le déborde de tous les côtés. Ce coton était rempli quand je l'observai, de petites larves rougeâtres. Il se trouve sur la vigne; je l'ai vu aussi sur le marron- nier, et en assez grand nombre sur un figuier, logé dans les fentes du tronc; il est très possible qu'il fût venu s'y loger au moment de la ponte, ayant quitté quelque vigne voisine. Mai. i5. Coccus Cratœgif Fab. Long. o,oo5, larg. o,oo4- C. suhovatus^ fuscus ^punctis elevmis in sérias digestis, Nob* Chermes Mespili, ^nc. méth., Chermes Crategi^ ibid. Geoff., i5. Reaum. mém. ins., tom. 4j pag« 62 et 69, pi. VI, fig. II, 12. DE LA SOCIÉTÉ EINTOMOLOGIQUE. 21 5. A peine diffère-t-il du Kermès de la vigne par son habi- tation et une moindre grandeur. Il est presque aussi aplati, entouré d'un coton semblable^ échancré de même posté- rieurement et de la même couleur; il est plus ovale et moins élargi par derrière. On remarque trois ou quatre lignes longitudinales de points élevés assez irrégulières et plus, ou moins distinctes. Le nid de coton est rempli, les der- niers jours d'avril, d'œufs oblongs d'un rouge pà'e. Je l'ai trouvé sur l'amélanchier et l'amandier. 16, Coccus Ulmi, Enc. raéth. ,C. oi^atus, coriaceus ^Juscus ; tomento albo striato nidulam^ Nob. Coccus, Geoff., 3. • Réaum., mém. insectes, tom. 4? P^g. 82, planch. VII, fig. i-io. Il est presque rond, couvert en dessus d'une poussière grisâtre et de quelques points élevés qui le font paraître comme chagriné; sa couleur est d'un brun grisâtre; le dessous du corps et les côtés sont garnis d'une espèce de coton blanc, cannelé sur ses bords. Il se trouve sur l'orme, principalement aux bifurcations des rameaux. Variété. Elle n'en diffère absolument que par son habi- tation. C'est sur le chêne Kermès, Q. Coccifero^ que je l'ai trouvé, à la division des branches et aux aisselles des feuilles. J'ai remarqué autour des Kermès, parvenus à leur dernier état, d'autres plus jeunes. Ceux-ci sont d'un joli rouge, hérissés de petits tubercules, avec une espèce de duvet 2i6 ANNALES blanchâtre ; leurs antennes et leurs pattes n'étaient pas très visibles. La grande ressemblance de cet insecte avec les précé- dens, m'a engagé à le placer dans la même division, quoi- que Réaumur, Olivier et Geoffroy le placent dans les co- chenilles. B. Corps couvert d'un duvet cotonneux. 17. Coccus Festucœ, Nob. Long. 0,01, larg. 0,006. C. oblongus ^ /olliculo tomentoso^ albo, hirto, opertus, setâ eaudali^ Nob. , fig. 9. An Coccus Phalaridis .^' Enc. méth. Coccus , Geoffr. 2 ? * Son corps est ovale , allongé , entièrement couvert d'un fourreau blanc, cotonneux, dont les poils sont hé- rissés en dehors ; l'extrémité piostérieure est marquée d'un point noir d'où part un filet blanc. Le corps de l'insecte, sous la pellicule cotonneuse dont on peut le dépouiller, est brun, rempli d'une liqueur violette ou cramoisie; l'in- tervalle entre le corps et le coton est ordinairement rempli de quantité de petites larves d'un rouge foncé qui courent assez vite, quand on met à découvert le corps de la mère, en mai; on le trouve aussi l'été, et toujours le long des feuilles et des tiges du Festuca Phœnicoides et du Festuca Cœspitosa^ Desf. Cet insecte, véritable Kermès, est bien différent et par sa nature et par la place où il s'attache, de certaines galles • DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 217 filamenteuses qu'on aperçoit aux nœuds des tiges de quel- ques graminées. 18. Coccus Rorismarinis 3 Nob. - °' ^ o,oo3. Larg. C Subrotundus , tomento albo^ lœvi, opertus^ Nob. fig. 10, II et 12. Il est ovale ou presque rond , semblable à un petit grain , couvert entièrement d'une pellicule cotonneuse, blanche, dont la surface est unie. Le Corps, sous cette enveloppe, est jaunâtre, et on n'y distingue aucun membre. On le trouve en grand nombre, et fort rapprochés les uns autres, aux aisselles des feuilles du romarin, à Saint- Zacharie, en juin. J'ai gardé ces insectes jusqu'à l'hiver, en tenant dans l'eau des branches de romarin. Les jeunes larves écloses des œufs pondus par la mère y vécurent jusqu'en avril. A cette époque, j'aperçus parmi elles quelques mâles. Je ne puis les décrire que de mémoire, ainsi que les larves, telles qu'elles étaient à cette époque; mais la figure ci-jointe est parfaitement exacte. Les mâles ont deux antennes hérissées de poils de la longueur du corps , moniliformes ; le corselet ovale, l'abdomen sessile et oblong, hérissé de quelques poils, terminé par deux longs filets parallèles, assez épais à proportion de l'insecte et plus longs que le corps; il n'a que deux ailes ovales, amples, beaucoup plus grandes que le corps, transparentes; on y voit une nervure parallèle au bord extérieur, qui en est très rapproché et qui lac- 2i8 ANNALES compagne jusqu'à L'extrémité, et deux autres parallèles entre elles, et qui, partant de la base de l'aile comme la première, vont joindre un peu obliquement le bord interne au-delà du milieu. La couleur du corps était, je crois, jaune grisâtre. Les larves étaient de la même couleur, légèrement cotonneuses, de forme ovale, l'abdomen terminé par une espèce de pointe charnue,- les yeux très distincts, quoique petits, noirs; les antennes comme celles des mâles, mais pas plus longues que le quart du corps. La figure représente les uns et les autres à l'époque de l'accouplement. 19. Coccus Buxi, Nob. Long. 0,0025, larg. 0,001 5. Coccus ovatus, subdepressus , tomento albo adpresso ^ operlus\ Nob. fig. i3. Il est ovale, assez aplati, couvert d'une pellicule blanche, cotonneuse, très lisse. Il se trouve en quantité sur les feuilles du buis, à l'ombre; c'est dans le jardin de l'archevêché d'Aix que je l'ai trouvé en plus grand nombre, en Mai. DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE. NOTICE SUR LES GENRES d'Hyménoptères Lithurgus et Phylloxéra. PAR M. BoYER DE FoNscoLOMBE (d'Aix, Bouchès-du- Rhône). ( séance du 2 octobre r 833. ) Genre Lithurgus, Latreille. règne animal, tom. 2. p. 35o. 9. Gentris , Fabr. Caractères générique^. Palpes maxillaires de quatre arti*cles assez longs, dis- tincts, palpes labiaux, art. i^' court, le 2^ très long, tous les deux coriaces , le 3^ ajouté au second dans le même sens, et non . divariqué ou écarté latéralement, comme dans les genres voisin s j le 4^ nul ou presque oblitéré. Ces caractères sont les mêmes dans les mâles et les femelles. L'abdomen est plus aplati en dessus que dans les Osraies, l'anus plus obtus que dans les Mégachiles femelles; les anneaux sont assez saillantes et relevés; son extrémité toujours garnie dans les femelles, en dessus comme en 220 ' ANNALîfs dessous, d'une grande quantité de poils assez soyeux, très serrés, les mêmes qui couvrent les dessous du ventre. Les mâles diffèrgnt extrêmement des femelles et semble- raientêtre d'un autre genre, à la vue. Leur abdomen aplati , terminé par une pointe raucronée, les pattes de la dernière paire allongées , les distinguent sensiblement de tous les genres voisins. Espèces. T. Lithurgus Cornutus,- Lithurgus (centris) niger, abdominis segmentorum mar- ginibus albidis, subtuspilosis {addo , ano tomentoso fusco); Fab. syst. piez. Andrœna Gornuta, Oliv. Enc. méth. Longitudo 0,02. Cette espèce est connue et bien décrite dans l'Encyclo- pédie méthodique Le mâle que je crois n'avoir été observé et décrit encore par personne, est entièrement semblable à celui de l'espèce suivante , si ce n'est qu'il est plus grand. On trouve cette Apiaire en Provence , mais plus rarement que la suivante, sur les fleurs des grandes espèces de la famille des Chardons, tels que Carduus Lanceolatus, Onpper- dwn yicanthium, et surtout Enicus Ferox, en Septembre. 2. Lithurgus Chrysurus , Foudras. Lithurgus niger, abdominis segmentorum marginibus albidis, subtus pilosis, ano tomentoso luteo, ^oh.fœmtna. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. '^ii Lithurgus niger, abdominis segmentoruni marginibus albi- dis, ano mucronato, nudo, Nob. mas. Long. 0,0 1 4. Femelle. Le corps est noir. La tête et le corselet sont légèrement pubescens, et les poils grisâtres; ceux du front plus serrés, plus soyeux et plus blanchâtres. On voit au des- sous de la base des antennes, une éniinêUce moins grande que celle de l'espèce précédente, transversale, un peu aplatie en-dessus et surtout en-dessus. Les mandibules ont trois dents un peu obtuses, dont l'intermédiaire un peu plus grande; les tégules des ailes sont brunes; les ailes rembru- nies surtout à leur extrémité; les cellules ou aréoles sont de même que dans les Oxégacliiles. L'abdomen est très luisant, les anneaux un peu saillans , leur bord postérieur est garni d'une frange de poils blanchâtres qui manquent quelquefois .dans le milieu : l'anus assez obtus est entouré et couvert en dessus comme en dessous d'un épais duvet d'un jaune roussâtre qui en dessus occupe tout le dernier anneau. Le ventre est tout hérissé de poils de la même couleur fort serrés, mais rangés par bandes transverses qui suivent et laissent voir la distinction des anneaux. Les pat- tes sont garnies depoils roux 5 surtout les deux postérieures. Long. 0,01 5. Le mâle diffère par la forme de l'abdomen beaucoup plus aplati que celui de la femelle, et terminé par une pointe ou mucron assez court, épais à sa base, un peu raboteux. Le corps, surtout la base de l'abdomen et les pieds, est plus hérissé de poils que celui de la femelle , mais le ventre ne l'est presque pas : ces poils sont gris ou roussâtres ; les 222 ANNALES bandes blanchâtres de l'abdomen sont un peu échancrées postérieurement ou légèrement arquées. Les pattes de la dernière paire sont plus grandes à proportion que dans les Osmies et les Mégachiles, et les jambes de la même paire plus grosses et un peu arquées. Les ailes n'ont que l'extré" ^ mité obscure; les tégules sont roussâtres , et brunes au i milieu. J'ai obtenu les mâles et les femelles de la même pièce i de bois de peuplier ï)lanc, séparée du tronc , percée de plu- sieurs trous que la mère avait creusés , et dans lesquels je l'avais vue entrer l'été précédent. Je l'ai rencontré très fré- quemment tant mâles que femelles, en Provence, sur les fleurs syngénésiques , surtout de la Centaurée Chaussetrape Centaurea Calcitrapa^ aux mois de Juillet et Août. J'ai lieu de croire que cette espèce n'a encore été décrite par personne. M. Fondras, entomologiste de Lyon, à qui je l'ai envoyée a été du même avis; et lui a donné le nom spé- cifique que je lui ai conservé. Genre Philloxera,Ae yuXXov, feuillet Çvjpaivw, dessécher. Nob. Caractères génériques. Antenne^ très courtes, presque cylindriques, trois arti- cles distincts, au moins ; trompe courte, large à sa base, pre- nant sa naissance au même point que les premières paires de pattes; point d'appences distinctes à l'anus: ailes incum- bentes, croisées couchées l'une sur l'autre , et sur le même plan. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 333 Espèce. I. "Phylloxéra Quercûs, Nob. j Phylloxéra fusca , abdomine rubro , pedibus nigris, alis griseis, Nob. Long. I lign. La larue est d'un rouge écarlate. Les yeux, la trompe, les lantennes, les pattes sont noirs; le corps parsemé en-dessas de poils courts, raides, et noirâtres, qui à la loupe parais- sent se terminer un peu en bouton. L'extrémité de l'abdo- Imen est pointu ; elles la relèvent quelquefois en haut. 1 La nymphe est semblable à la larve, et ne s'en distin- jguant que par les moignons des ailes qui sont noirâtres. [ U insecte parfait^ a quatre petites épines noires, placées Ihorizontalement au-devant de la tête. Le corselet est épi- neux comme celui de la larve; il est rouge, ainsi que la tête, dans les individus récemment métamorphosés, avec quelques points noirs à sa partie antérieure et à la tête; les côtés, le métatorax et la poitrine sont également noirs, les ailes dans les mêmes individus sont d'un blanc jaunâtre ; peu-à-peu le corselet devient brun, et les ailes grises; leur côté extérieur, et le point marginal semblable à celui deis Pucerons sont noirs. Les antennes et les pattes sont noires. L'abdomen lisse et sans épines, est rouge avec les stigma- ^tes noirs. Cet insecte vit en famille dans ses trois états sur le revers des feuilles du grand chêne, Quercus Robur ei du chêne 224 ANNALES Kermès Quercus Coccifera; c'est au mois d'août qu'on l'y trouve, «n Provence; il rend ces feuilles toutes tachées de rouille, les dessèche et les fait tomber. Il a pour ennemi une petite espèce de Cochenille ou de Scymnus qui m'a paru être la Coccinella Pygmœa d'Olivier; Enc. méth. Sa larve , recouverte d'un duvet blanc, vit au milieu de ses victimes et les dévore l'une après l'autre. J'ai trouvé sur les feuilles de YElœa Jngustifoliiis un au- tre insecte évidemment du même genre , plus brun, qui pro- bablement est la même espèce ou une simple variété. Je crois ce genre nouveau et bien caractérisé ; il avoisine les Pucerons^ les Aleyrodes et les Cochenilles ^ mais il est bien distinct des premiers par ses ailes en recouvrement et planes, des derniers par ses métamorphoses et la forme des femelles. Je ne «ache pas qu'aucun entomologiste l'ait re- marqué, et encore moins décrit; il n'en est pas question dans le dernier ouvrage de notre savant Latreille que nous regrettons toujours (Règne animal, tom. 2.),il n'est pas éton- nant que son extrême petitesse et sa ressemblance avec les Pucerons l'ait dérobé aux observateurs. Msmbve& bu bureau. PRESIDEIfT. M. Audouin , >/u Muséum d'histoire naturelle. SECRÉTAIRE M. A. Lefebvre , Rue de Provence, n. 19. TRÉSORIER. M. Aube , Rue de Ponthieu , n. i4- VICK-FRESIDEKT. se. Duponchel , Rue d'Jsios , R. 3 bis. SEORÉTAIRB-ADJOmT. M. Radiot ( Rue Cléry , n. 36. ARCHIVISTE. M. AudînefServiDe , Rue de Bu/fault, n. ai bis. Séances de la Société pendant Vannée 1834» 3« de sa fondation. Janv. Févr. Mars. AvrU. Mai. Juin. Juin. Août. Sept. Oct Nov. Dec. g 5 5 a 7 4 a 6 3 I 5 3 22 19 ï9 i6 19 17 ZXB SBAKCES OMT UBV A SEPT HEURES DV SOIR Rue d' AnjoU'Dauphine , n. 6, à Paris, ^^^^ TABLE DES MATIERES Contenues dans cette livraison. Page Suite de la classification de la famille des Longicornes (Cerambycins), par M. Audinet-Servu-le, . 5 Deux Rutela nouvelles par M. Gory m Distribution de la famille des Serricornes Ouvrage posthume de M. Latreille. ii3 Notice sur quelques monstruosités par M. Doumerc 171 Rectification d'une erreur sur les chenilles des Cucullia Umbratica et Lticifuga par M. Rameur 179 Notice sur VOrgya Trigotephras, le Phlogophora Adulatnx,\e Satyrus Eyistygne, et le Bombyx Pjtiocampa par M. le C'^ deSAPORTA. . i83 Notice sur les genres d'Hyménoptères Lithurgus et Phylloxéra par M. QoïER de FoNscoLOMBE 219 Mémoire sur quelques chenilles des environs de Chàleaudun nou- velles OU peu connues, par M. Guénée 198 Description des Kermès qu'on trouve aux environs d'Aix par M. Boyer de FoHScoLOMBE 201 Notice sur les genres d'Hyménoptères Lithurgus et Phylloxéra par M. BOTER DE FOISSCOLOMBE SIQ Bulletin Entomologique i Nota. La Planche II sera jointe à la prochaine Livraison , ainsi que le Mémoire de M. Bâssi sur le Cardiomera Genei, qui fait partie de la planche III. IMPRIMÉ CHEZ PAUL RENOUARD , RUE GARAWCIÈRE, K. 5. •vv^ *^J^ f^lf ANNALES SOG^EtÉ DE FRANCE. TOME TROISIEME. Nntura maxime mbanda in minimis. 0frûnîr trimestre. 1834. PARIS, MÉQUIGNON-MARVIS» PÈRE ET FIJ^S , I.IBRAIRES-EDITEURS, RUK T>V JARDINKT , H. 1 3. M Dccc xxxrv. 6' -•■-■-* Extrait du Règlement et des Délibérations de la Société Entomologique de France. Année i834. Le montant de la cotisation pour les membres de la Société est, par an, de 24 fr. pour les membres résidans. 26 — régnicoles, 28 — étrangers. Les membres m w'flr/.ï paient leur cotisation d'avance et par trimestre. (JB.égl. art. Sa , et séance du 3 oct. i832.) Les membres non- résidans doivent faire parvenir la leur au Secrétaire delà Société, sans aucun frais , immé diatement après l'annonce de leur nomination, et pour les années suivantes, dans le courant du mois de janvier (Régi. art. 52, et séance du 6 mars i833.) Tout membre qui n'aura pas envoyé le montant de sa cotisation annuelle pendant le délai dwi an pour les régnicoles , et de deux ans pour les étrangers , sera considéré comrne ne faisaht plus partie de la Société. (Séance du 6 mars i833.) Tout membre reçu doit la cotisation entière de l'année dans laquelle sa réception a eu lieu , et il a droit aux quatre numéros des Annales que la Société publie dans cette année. // ne les reçoit que par elle , et sHl se les procure ailleurs^ il ne peut, par cette raison^ se dispenser de verser sa cotisation a la Société. (Régi. an. 5 , et séance du 6 mars i833). Les numéros des Annales, auxquels ont droit les mem- bres de la Société, sont envoyés franc de port jusqiià résidence , Aux membres résidans^ après léceptiondu trimestre correspondant à celui du numéro paraissant. Aux membres régnicoles , après réception de leur co- tisation de l'année courante. Et franc de ^ort Jusqu à la frontière, aux membres étrangers, également après réception de leur cotisation de l'année courante. (Régi. art. 5, et séance du 6 mars i833.) La Société ne correspond que par l'entremise de son Secrétaire M. A. Lefebvre, rue de Provence, n. 19, à Paris. Les lettres et paquets doivent lui être adressés franc de port. (Régi. an. 55.) Nota. Pour ne pas occasioner de relard dans l'envoi de leurs Annalei^j, il est essentiel que MM. les membres régnicoles et étrangers adressent le i" janvier de chaque année le montant de leur cotisation au Secrétaire de la Société, les régnicoles par /waWa< jw la poste aux lettres, les étrangers ;iar la vole au commerce. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 2^5 MONOGEAPHÎB Dtr GROUPE DES RHiPicÉ RITES (Co/eo/jfère^ Pentamères)^ par M. F. L. DE Laporte. (Séance du 6 novembre i833.) Au point où est arrivée 1 Entomologie , c'est surtout par des monographies, soit de genres isoles, soit de groupes particuliers, que l'on peut espérer rendre quelques services à cette belle science ; ces travaux seuls peuvent embrasser toutes les espèces, les décrire avec soin, les comparer les unes aux autres, étudier leur synonymie, et faire un exa- men attentif de tous les ouvrages qui ont rapport à l'objet dont elles traitent. Persuadés de cette vérité, nous avons fait une étude aussi approfondie que possible du genre Rhipicère des au- teurs, en y joignant quelques coupes très voisines qui ont été établies dans ces derniers temps. Dans la tribu des Cébrionites, les Rhipicérites forment un groupe naturel et qui, par les caractères suivans, nous semble s'éloigner de tous les autres insectes de cette divi- sion. in. i6 226 ANNALES Antennes (Tau moins onze articles^ munis , du moins en grande partie^ de rameaux souvent très longs ; présternum non prolongé en pointe^ tarses à dernier article muni entre les crochets d'un petit appendice velu; yeux généralement groSj ronds ; insectes ailés , déforme ovalaire. Pour mieux faire ressortir ces caractères, jetons un coup- d'œil rapide sur les genres qui rentrent dans la tribu des Cébriônites telle qu'elle est établie par notre célèbre pro- fesseur Latreille. Ils nous semblent se partager de la ma- nière suivante : Première famille , Cébriônites. Corps oblong ; présternum terminé en pointe. A. Pas d'appendices entre les crochets des tarses. Genres Ceèr/o , Oliv. ; Physodactylus ^l^i&c&. [Drepanius^ Perty); Analestesa, Kirbt ; BosciaP Leach. Tibesia? Leach. B. Un appendice entre les crochets des tarses. Hemiops, Eschscholtz. Deuxième famille, Rhipicérites. Corps oblong 5 présternum non avancé en pointe; an- tennes à articles munis de rameaux, au moins dans l'un des sexes; un appendice garni de poils entre les crochets des tarses. / DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 227 Genres Rhipicera, Latr.; Callirhipis^ Latr.; Ptiocerus, Thvtsiberg; Eurki'pis y Laporte," tS'«7iîter impressa. Callirhipis Vestita. CoUect. Dupont. Long. 5 lignes, larg. i-f lignes. Corps allongé, très étroit, presque cylindrique; tête carrée, entièrement couverte de poils soyeux et très serrés, de couleur jaune; mandibules noires; palpes et antennes d'un châtain clair, le premier article de celles-ci un peu plus obscur; corselet aussi long que large, plus étroit que la tête en avant , un peu élargi en arrière, à angles posté- rieurs assez marqués, le même bord très légèrement bi- sinué; il est couvert en dessus de poils jaunes, courts, très serrés, soyeux, et il offre au milieu un léger enfonce- ment longitudinal assez large et très peu marqué; écusson assez petit, un peu arrondi; élytres longues, parallèles, faiblement rebordées, à angles huméraux assez saillans , d'un châtain clair, couvertes de poils irréguliers, parsemées de poils jaunes, et offrant trois côtes longitudinales, dont les deux extérieures se réunissant près de l'extrémité, la troisième faible et raccourcie; dessous du corps châtain, ponctué, pubescent; pattes de même couleur. Mexique. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. ^53 lo. Calljrhipis Goryi. Fusco nigricans] thorace lineâ média longitudinali et puncto utrinque postico impressis; elytris costis longitudinalibus ■validis ; ore antennisque , excepta art. i°, fusco ruhidis. Callirhipis Goryi. Guérin, Iconographie, insectes, pi. i3, fig. 5. Long. 9 lignes, larg. 2 j- lignes. D'un brun obscur, non pubescent en dessus; tête large, ponctuée, noire; palpes et antennes rougeâtres, le premier article de celles-ci plus obscur; mandibules noires ; corselet arrondi en avant, élargi- et bisinué en arrière, à angles postérieurs très marqués , offrant au milieu une ligne lon- gitudinale enfoncée qui s'élargit postérieurement en for- mant une sorte d'impression assez large; de chaque côté de cette ligne, en arrière, on en voit une autre plus forte qui s'étend obliquemen^t à l'angle postérieur; la surface est couverte de points enfoncés assez serrés; la couleur est presque noire; écusson arrondi, ponctué et brun; élytres longues, rebordées, couvertes de points ir réguliers et très marqués, qui les font paraître presque rugueuses, et offrant quatre lignes longitudinales élevées, la première partant du bord latéral derrière l'angle humerai, suit un peu obli- quement ce bord, et se réunit à la suture p:ès de l'extré- mité; elle reçoit les deux côtes suivantes; la quatrième rapprochée de la suture et raccourcie en arrière; la cou- leur des élytres est d'un brun obscur; dessous du corps obscur, pubescent, ponctué; abdomen rougeâtre, chaque segment de celui-ci offre, de chaque côté, une légère a 54 ANNALES impression transversale ; pattes un peu pubescentes et brunes. Brésil. De la collection de M. Gory. Nota. La figure de l'Iconographie me paraît défectueuse : elle est trop petite, le corselet est proportionnellement trop long, les côtes des élytres beaucoup trop fortes, leur gra- nulation trop marquée, et enfin je ne sais pourquoi l'on a représenté tout l'insecte avec des reflets métalliques, tandis qu'il est entièrement d'un brun obscur. II. Gallirhipis Ghildreni. Fusca^fLavido hirta j pedïbus nigricantibus ; elrtris punctatis satleviter striatis. Callirhipis Childreni, Gray, Animal Kingdom tom, i^. p. 365, pi. 39, fig. i. Long. 12 lignes, Larg. 4 lignes. Brun, recouvert d'un duvet jaune; pattes noirâtres; ély- tres assez légèrement striées et ponctuées. Brésil. Nota. Je n'ai pas vu cet insecte en nature et n'en parle ici que d'après l'ouvrage anglais que j'ai cité. La description de BI. Gray esf tellement courte qu'il est impossible d'assu* rer que cet insecte est différent du précédent, cependant les mots «recouverts d'un duvet jaune», ne pouvant pas s'ap« pliquer au Callirhipis Goryi, je n'ai pas pu les réunir. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. a55 12. CaLLIRHIPIS BiCOLOR. Valdèpunctala^aurantiaca^elytriSj antennis, tarsisquenignsy corpore subtus fusco inaculato ; elytris longiludinaliter costatis. Callirhipis Bicolor. Collection Dupont. Long. 7 -^ lignes , Larg. a \ lignes. D'une belle couleur orange, couverte de points serrés; tête presque carrée, offrant en arrière une petite ligne longitu- dinale au milieu ; mandibules d'un noir luisant ; antennes pu - bescentes, noires à l'exception du i**" article qui est de la couleur générale; corselet étroit en avant, arrondi sur les côtés, élargi en arrière, à angles postérieurs très aigus , le même bord faiblement bisinué. Il offre de chaque côté un point assez ^ros et enfoncé et une très petite impression transversale en arrière; écusson presque rond , ponctué ; ély très allongées, presque parallèles, rebordées, à angles huméraux assez saillans, couvertes de points granuleux et présentant quatre côtes longitudinales ; elles sont d'un noir mat et offrent seulement un petit trait orangé derrière l'é- cusson sur la suture; dessous du corps ponctué, un peu pubescent , luisant, d'un orangé foncé avec plusieurs taches brunes; pattes oranges, jambes fortement ponctuées, pres- que dentelées , leur extrémité et les tarses noirs. Brésil. Nota. Cette espèciî ainsi que la suivante présente un caractère fort remarquable qui consiste en deux petites pointes que ces insectes ont sur le bord antérieur du des- sous du corselet, ce caractère pourrait bien être sexuel 256 ANNALES . chez ces insectes. Ces deux espèces ont une forme un peu différente de celle des autres Gallirhipis. Elles sont plus allon- gées , la tête est moins inclinée, le corselet est beaucoup xnoins convexe; quoique leurs couleurs soient différentes elles pourraient bien être des variétés l'une de l'autre étant parfaitement semblables pour la forme. i3. Gallirhipis Scapularis. Valdè punctata, aurantiaca; thorace macula quadrata, nigra; elytris nigris , macula magna haseos , aurantiaca ad sutu- rum dilatata ; antennis tarsisque nigris. Callirliipis Scapularis. Collection Dupont. Long. 7 \ lignes , Larg. i \ lignes. D'un orangé un peu obscur, couverte de points très ser- rés; tête presque carrée, offrant en arrière une petite ligne longitudinale au milieu; mandibules d'un noir luisant ; antennes noires et un peu pubescentes à l'exception de l'article de la base; corselet étroit en avant avec une faible impression transversale en cette partie ; il va en s'élargis- sant jusque en aurière, les angles postérieurs sont très ai- gus , le bord postérieur est très légèrement bisinué ; il pré- sente une ligne longitudinale au milieu et une faible im- pression de chaque côté, sa couleur est d'un orangé un peu obscur avec une tache noire et carrée placée en arrière ; écusson arrondi, ponctué, noir; élytres allongées, pres- que parallèles, rebordées, à angles huméraux assez saillans, couvertes de points granuleux et présentant quatre côtes longitudinales; leur couleur est d'un noir mat offrant à la base une tache jaune très grande, couvrant le bord extérieur depuis l'angle humerai jusque vers le tiers de l'élytre et DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 267 s'étendant obliquement vers la suture où elle se termine en pointe aiguë ; le dessous du corps et les pattes sont ponc- tuées, un peu pubescentes et d'un orangé un peu luisant; l'anus est noirj jambes couvertes de points très serrés; tarses noirs, Brésil. 14. Callirhipis Chilensis. Citiereo flavescens, capite thoraceque hirsutissimis ; elytris aplce acutisy ad apicem attenuatis^ obscure fuscis, albo- dense uariegatis ; corpus subtus hirsuto ; pedibus obscure ivfescentibus. Long. 6 lignes, Larg. i\. Corps d'un cendré jaunâtre, tête et corselet couverts de poils, très serrés et longs; ce dernier est court, trans- versal, étroit en avant, élargi en arrière, son bord posté- rieur est avancé au milieu ; écusson petit brun avec quel- ques poils blanchâtres; élytres larges à la base, allant en se rétrécissant vers l'extrémité où elles forment une pointe; elles sont couvertes de points serrés, mais peu visibles, d'un brun obscur, parsemées de petites taches blanchâtres, très nombreuses et très rapprochées; dessous de la poitrine très velu, abdomen couvert de poils cendrés courts et cou- chés. Les bords des segmens paraissent un peu jaunâtres; pattes d'un brun rouge, velues, tarses plus obscurs; man- dibules d'un brun obscur, palpes velus. Cet insecte habite le Chili et a été rapporté par M. Gay qui l'a donné au Musée d'histoire naturelle. Nota. Le seul individu de cette espèce que nous ayons vu était privé de ses antennes. m. i8 258 ANNALES Genre EURHIPIS. Caractères. Antennœ tuberculïs 2. ante oculos insertœ y ir — articulât ce j art.° 1° sat valido^ secundo cyathiformi ^ sequentlbus ramulum elongatutn emittentlbus qui clavam fungant perfoliatam. — Mandibulœ armatœ , porrectœ. — Palporum articulus ultimus ovatus. — Tarsi graciles , articulis ^ procuis subtus membrana vix perspicua instruc- tis , art" ultimo sat elongato. Antennes de onze articles insérés entre les yeux, chacune sur un tubercule arrondi, le i^r article grand, un peu co- nique, le 2® très court, cupulaire, les neuf suivans prolon- gés en de longs rameaux larges et aplatis et formant par leur réunion une sorte de massue. Palpes maxillaires à i*^'" article court, le 2^ plus long que le 3 , le dernier assez grand , presque ovalaire; arrondi à l'extrémité; les labiaux allongés, le i" article court le 2^ plus long, le dernier allongé et arrondi à l'extrémité. Mandibules avancées, fortes, arquées , pointues à l'ex- trémité, sans dents au coté interne. Chaperon transversal, presque triangulaire, légèrement bidenté en avant. Tarses de cinq articles assez grêles, filiformes, les quatre premiers courts, munis chacun en dessous de deux pelot- tes membraneuses à peine visibles, le dernier aussi long; q^uë. tous les précédens , terminé par deux crochets arqués ^t pointus, entre lesquels l'on voit à la base un petit appen- dice garni de poils. Description. Tête arrondie, yeux très gros, globuleux; mandibules prolongées en avant; corselet presque carré, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. ^Sg pas plus large que la tête en avant; un peu rétréci au milieu et légèrement élargi en arrière; écusson petit, arrondi; élytres sensiblement plus larges que le corselet, un peu allongées, à angles huméraux saillans, un peu rétrécies au milieu, terminées presque en pointe, peu convexes; pattes assez grêles et longues, cuisses droites, jambes à peine ar- quées et terminées par deux épines courtes , assez fortes et droites placées en dessous de l'insertion des tarses. Sexes. N'ayant eu que très peu d'individus de ce genre nous n'avons pu en déterminer les sexes. Habitation. La seule espèce que nous connaissons se trouve au Sénégal, elle est fort rare. EuRHiPis Senegalensis. Cinérea, pubescens ; elytris acuminatis , costis longitudina- îibus valdè elevatis ^ antennis, exceptis articuUs iprimis^ fusco rubidis. Long. ^ lignes j Larg. 2 f lignes. D'un gris de fer légèrement pubescent; tête arrondie, couverte de poils très serrés et très courts; yeux très gros , globuleux ; mandibules à extrémité noire et lisse; antennes à deux premiers articles un peu obscurs, les autres d'un brun rouge. Corselet presque carré, plus étroit que la tête; aiTondi au bord antérieur, celui-ci un peu relevé au milieu et sur les côtés, élargi en arrière, à angles postérieurs ai- gus, présentant en dessus une ligne longitudinale raccour- cie en avant; écusson petit, arrondi, rebordé; élytres assez longues, un peu élargies vers les deux tiers postérieurs, d'où elles vont en se rétrécissant obliquement jusqu'à l'extrémité où elles se terminent en pointe ; elles sont un peu convexes 18. 26o ANNALES à angles huméraux assez marqués, rebordées latéralement, couvertes de points serrés, irréguliers , presque rugueux, elles présentent chacune (i) quatre côtes longitudinales très marquées se réunissant deux à deux, les extérieures n'attei- gnant pas l'extrémité ; dessous du corps finement ponctué, très pubescentj soyeux; pattes de même couleur avec les épines de l'extrémité des jambes brunes et le dessous des tarses jaunâtres. Sénégal. ; Collections de MM. Latreille, Dupont et Buquet. Genre PTIOGERUS. Thumberg. Microrhipis. Guérin. — Melasis. Fab. Histoiredugenre. Thumberg établit ce genre, en 1 8o6jdans leaj* volume des mémoires de l'Académie de Stockholm, sur un insecte que Fabricius avait appelé Melasis Mjsta- ^?ma; depuis ce temps, il fut pour ainsi dire, oublié des au- teurs. Enfin , dernièrement M, Guérin , dans son magasin d'entomologie , forma son genre Microrhipis sur un insecte qui nous paraît être le Melasis Mystacina. La dénomina- tion générique de Thumberg ayant l'antériorité nous avons dû l'adopter. Nous avons ajouté à l'espèce qui sert de type à ce genre quatre autres qui sont nouvelles et qui nous ont offert le même ensemble de caractères; nous devons cepen- dant avQuer que le faciès diffère un. peu entre elles, et que celle qui porte le nom de Brasiliensis nous avait d'abord paru devoir former un genre particulier, mais n'en connais- sant qu'un seul individu nous avons depuis préféré la 1 réunir au moins provisoirement aux Ptiocerus. (ï)OutreJa siit-ure qui, étant toujours un peu élevée, n'est jamais comptée. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. a6i Caractères. Antennœ ii articulata^art. i° subinflato , i°hre* vissimo^cyathiformi y sequentibiis g ramulum emittentibus. — Mandibulœ validœ^ exsertœ^ arcuatœ^ apice acuminatœ — Palporum articulas ultimus ovatus. — Tarsorum arti- culi ^primi lati brèves y membranis 2, subtus instructis. Antennes insérées sur deux tubercules situés entre les yeux, de onze articles, le i^"" un peu renflé, court, le 2"* cupulaire, transversal , les neuf suivans émettant chacun un rameau comprimé. Mandibules fortes, avancées, découvertes, arquées, lar- ges, pointues à l'extrémité, souvent dentelées au côté interne. Mâchoires terminées par un seul lobe aigu, membra- neux et très velu intérieurement. Labre très étroit, échancré en avant. Chaperon très court, transversal. Palpes un peu velus, allongés, les maxillaires de quatre articles, le i"' court, le 2" plus ou moins long, le 3* très court, légèrement conique, le dernier grand ovalaire pointu. Les labiaux de trois articles, le i^" court, le 2« allongé , le 3* assez grand, ovalaire. Tarses de cinq articles, les quatre premiers courts, cor- diformes , transversaux , munis chacun en dessous de deux pelotes membraneuses, le 5e presque aussi long que tous les autres réunis, et terminé par deux crociiets forts, arqués et aigus entre lesquels, à la base , l'on voit un petit appen- dice garni de poils. Description. Tête ovalaire, formant devant les yeux deux légers tubercules sur lesquels sont insérés les antennes; yeux moyens, ronds; mandibules larges et arquées; corselet arrondi en avant, un peu élargi en arrière, bisinué aubor^ 262 , . ANNALES postérieur; éciisson petit, rond; élytres allongées, rebor- dées latéralement , à suture un peu élevée ; pattes moyen- nes, cuisses droites, jambes un peu grêles, légèrement élargies à leur extrémité et offrant deux épines assez for- tes et droites au-dessus de l'insertion des tarses. Habitat ion. \jes trois espèces de ce genre qui seules nous semblent devoir y rentrer sont du cap de Bonne-Espérance, la 4^ qui en diffère par son faciès , mais à laquelle nous n'avons pu trouver de caractère assez important pour l'en séparer vient du Brésil. Sexes. N'ayant eu sons les yeux qu'un seul individu de chacune des quatre espèces de ce genre nous n'avons pu déterminer leurs différences sexuelles. Première Division. Lèvre formant au milieu une sorte (ï avance sur laquelle sont insérés les palpes labiaux. Insectes d'Afrique. h.. Mandibules non dentelées au côté externe ; palpes maxillaires à dernier article aussi grand que les autres réunis. X. Ptiocerus mystacinus. Oblongus., totus nigro-cœrulescens ; thoracesuhquadrato mé- dia lineâ impressâ longitudifiali ; efytris punctatis^ singulo lineis tribus elevatis ; pedihus villosis. (i) Ptiocerus Mystacinus Thumb. mém. de l'Acad. <îê' Stockholm, t. 27, p. 4- (i)La phrase et la description que M. Guério donne de cet insççte étant Iras exactes nous les avons reproduites ici. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. aôS — — — Seîîsen.syn. ins. t. 1,2. part. p. ii3. Melasis Mystacifia. Fab. syst. el. t. i, p. 33 1. Microrhipis Dumerilii. Guéri», iïiàgas. d'entomo- logie, pi I. Long. 7 lign. Larg. 2 ^ lign. Cet insecte est d'un noir un peu bleuâtre, surtout en dessous; la tête est de grandeur moyenne, lisse avec les yeux arrondis et proéminens ; les antennes sont deux fois plus longues que la tête; le corselet est un peu plus large que long, un peu plus étroit en avant. Il a une impression lt)ngitudinale au milieu, et toute sa surface est très fine- ment ponctuée; l'écusson est rond et lisse; les élytres sont allongées , criblées de gros points enfoncés ; elles ont cha- cune trois lignes principales élevées et lisses , les jambes et les tarses sont couverts de très petits poils grisâtres. Cet insecte se trouve au cap de Bonne-Espérance; l'indi- vidu de là collection du Muséum d'histoire naturelle a été rapporté par M. Delalande. B. Mandibules dentelés intérieurement. Palpes maxillai- res a 2* article beaucoup plus grand que les autres, 2. Ptiocerus attenuatus. Elohgàtd , pubescens ; thora^e subcyUndricô , albido-cinereo^ ■vittis duabuS latisfuscescentibus ; elyîrié postice alienua- tis, tenuiter costatis cinei^is , vittis Z punctorum fuscorûrn ornatis ; corpore subtus alhido cinereo ; ore antehnisque fusco rubidis; pedihus albidis. Long. 5 lignes , Larg. i \ hgnes. Gorjïà allongé, assez étroit, velu, d'un brun châtain a64 ' ANNALES clair; tête un peu blanchâtre au milieu; antennes et par- ties de la bouche rougeâtres;' corselet presque cylindrique, un peu élargi en arrière, très faiblement bisinué au bord postérieur avec une ligne longitudinale un peu enfoncée au milieu; il est d'un blanc grisâtre avec deux bandes lon- gitudinales de couleur brune; écusson arrondi, un peu allongé, blanchâtre ; élytres allongées , rétrécies en arrière, se terminant presque en pointe, leur couleur est d'un blanc grisâtre, parsemée de très nombreuses taches lisses ovales, et brunes , elles présentent aussi chacune trois cotes longi- tudinales très peu visibles , dont l'extérieure se divise en deux vers la moitié; dessous du corps pubescent et d'un gris blanc; pattes d'un châtain très clair. Cap de Bonne-Espérance. Collection de M. Gory. 3. Ptiocerus Goryi. Ovaius , valde puhescens ^Jlavidus^ thorace lato lineâ média longiiudinali impresso , obscure maculato ; elytris (Dvatis, "valde punctatis , costis longitudinalibus et maculorum fuscorum seriebus 3 ornatis. Long. 6 lignes , larg. 2 lignes. Velu, d'un jaune grisâtre; tête presque carrée, extré- mité des mandibules noire; antennes d'un brun noirâtre; corselet un peu transversal, légèrement élargi postérieu- rement, arrondi latéralement , fortement bisinué en arrière, offrant une ligne longitudinale au milieu; il est parsemé de quelques petites taches brunes; écusson assez petit, brunâtre; élytres ovalaires, à angles huméraux saillans, très fortement ponctuées, rebordées; elles offrent des ta- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. a65 ches nombreuses assez grandes , arrondies , dépourvues de poils; chaque élytre présente aussi trois côtes très peu mar- quées, les deux les plus rapprochées de la suture réunies vers les deux tiers postérieurs; dessous du corps et pattes de la couleur générale. Cap de Bonne-Espérance. Collect. de M. Gory. Nota. Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente^ mais elle s'en distingue par les caractères suivans : 1° Dans le Ptiocerus attenuatus , les mandibules sont très plates, très élargies, unidentées au côté interne; dans le Gorjij leur forme est plus arrondie, et elles offrent au même côté deux dents très fortes; 2° Dans \ Attenuatus , le corselet est plus long que large, presque droit sur les côtés; dans le Goryi^ il est élargi en arrière et très arrondi latéralement; Z° Dans X Attenuatus^ les élytres se rétrécissent en ar- rière ; dans le Gorji, elles sont élargies et arrondies à l'ex- trémité. Deuxième Division. Lèure arrondie en avant. Insectes d* Amérique. 4. Ptiocerus? Brunneus. (i) Fuscus pubeseens ; thorace subobscuriori , sulco longitudinali medio haud profundo ; elytris lineis longitudinalibus den- , sissimis. Nouveau genre Brunnea. Collect. Dupont. Long. 9 lignes, larg. 3^ lignes. D'un brun noir, couvert d'une pubescence très serrée (i) La seule espèce de cette division ayant un faciès tout différent de celui des autres Ptiocerus , nous avons pensé qu'il serait peut-être nécessaire d'en ^66 ANNALES. et d'un gris jaunâtre; corps large j tête couverte de points très rapproches, presque rugueux; corselet transversal, j former, par la suite, un genre particulier, et nous donnons ici les carac- tères qui lui sont applicables. L'on pourrait, dans ce cas , lui donner le nom de Megarhipis. Antennes insérées sur deux tubercules arrondis, placés devant les yeux, de onze articles; le premier grand, le deuxième très court, cupulaire, les neuf suivans émettant chacun un rameau long, comprimé, et formant par leur réu- nion une grande massue feuilletée. Mandibules fortes, avancées , déitouvertes , arquées , pointues à l'extrémit» «t simples au côté interne. Chaperon étroit; Labre peu visible. Lèvre arrondie en avant. Palpes forts, très velus, les maxillaires à premier article très court, le ■deuxième très long, le troisième court , le dernier grand , ovalaire. Les labiaux. très courts, les deux premiers articles très courts, presque coniques, le dernier i;rand, ovalaire. Tarses très velus, de cinq articles, le premier triangulaire, portant ilifè- rieurement deux petites pelotes, les deuxième, troisième et quatrième trê» élargis, transversaux, garnis chacun en dessous de deux grandes pelotes membraneuses et pubescentes; le cinquième arlicle aussi long que tous les au- tres réunis, presque cylindrique, et terminé par deux crochets grands, forts, arqués et aigus, entre lesquels , à la base , l'on voit un appendice allongé et terminé par un faisceau de poils raides. Description. Tête forte, yeux gros, globuleux ; entre eux l'on voit deux tubercules sur lesquels sont insérées les antennes ; corselet transversal , arrondi en avant, oblique sur les côtés, large en arrière, à angles postérieurs tron- qués obliquement , fortement bislnué au bord postérieur , très convexe anté- rieurement , et offrant au milieu un sillon longitudinal ; écusson assez grand , arrondi; élytres grandes, fortement rebordées, assez peu convexes, à angles huméraux saillans ; segmens de l'abdomen offrant chacun des deux côtés une légère impression arrondie ; pattes fortes, jambes élargies à l'extrémité, et of- frant chacune au-dessus de l'insertion des tarses trois épines courtes , mais assez fortes et presque droites. Sexes. Nous ne connaissons qu'un seul individu de cette espèce, et n'avons pu , par conséquent , comparer les différences sexuelles. Habitation. La seule espèce connue se trouve au Brésil. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 2^7 très convexe et arrondi en avant, très élargi en arrière, à angles postérieurs coupés obliquement; bord postérieur l)isinué, un léger sillon longitudinal au milieu, et une impression transversale assez forte près du bord antérieur; il est fortement ponctué, surtout sur les bords latéraux, ceux-ci rebordés; écusson assez petit, arrondi , ponctué; élytres grandes, rebordées latéralement, à angles humé- raux assez saillans, couvertes de points disposés en lignes longitudinales très serrées, au milieu desquelles l'on voit trois lignes un peu élevées ; elles sont d'un brun rougeâtre et pubescentes; dessous du corps obscur, pubescent, avec une impression arrondie des deux côtés de tous les segmens de l'abdomen ; pattes de même couleur. Brésil. SUPPLÉMENT. Sandalus Petrophya^ Knoch. Neuee Beytrage, pag. i3ï. Long, thorac. i-.^Hgn., lat. 2 lign., long. Coleopt^ 6, lat. 2-i-. Corpus oblongum, pilis molissimis brevibus erectis un- dique tectum fuliginosum. Caputvertice rotundatum, suprà basin antennarum pro- tuberatum, scabrum, nigrum, prominulum. Frons plano-convexa. Oculi semi-globosi , leeves cinerascentes. Clypeus brevis, angustus, crenatus. Mentum medio hirtum. Labrum mpmbranaceum , brève apice rotundum , crena- tum. Labium membranaceum ad basea mento intersertum. :-a68 ANNALES Mandibula cornea, porrecta, falcata, exterior valida , in- térim acuminata. Maxilla cornea, basi parva, stipite lato repando, dente exteriori tenui lato obtuso, setis armato, interioread api- cem stipitis interni acuto , setaceo. Palpi anteriores clavati, longiores, quadriartieulati , ar- ticulo primo minuto, secundo obconico, longiori tertio ultimo ovali et eadem lorigitudine, apice fisso; piiosi, sti- piti, maxillarum summo adhérentes. Palpi posteriores triarticulati , filiformes, primo et se- cundo obeonicis apice obliquis, tertio ovali oblongo, lon- gissimo; piiosi , adnaxi labio medio summo. Antennae foliacese , articulis undecim , superficie holo- sericeis , tribus prioribus fere obeonicis basi oblique truncatis, secundo minimo, tertio longiori secundo, se- quentibus septem foliaceis, latitudine et crassitici ferè aequalibus, longitudine crescente (nominibus longitudinis et crassitici nunc permutatia) ultimo parùm crassiore et praecedente breviore. Thorax mobilis, piano convexus scabriusculus antice angustior, transversus dilatatus, basi média parùm ex- tensa. Jugulum brève, médium reliquae parti membranis ad- nexum. Scutellum ovatura brève. Partis pectoris membranis cohaerentes. Abdomen conoideum segmentis sex membranaceis, suprà tenuioribus, anoretracto, tegmine subrotundo parvo. Coleoptera rigida abdomine longiora latioraque, ad ba- sées angula deorsum flexa, apicem versus angustata; elytra suprà trinerva foveolato-cicatricosa , marginata. Alce membranaceae. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 269 Femora subcylindrica, parùm compressa, inerrais , œqua longe. Tihiœ quadrilaterae, repandse, apicem versus latiores; adlalus exteinum denticulatae, dentibus minutis, apice bispinoso. Tarsus solealus, solea densa pube tecta^ articulis qua- tuor longitudine aequali infundibuliforraibus, ultime bi- lobo. Ungulœ singulae inarticulatio articulis non nominatus apertas,hirsutus. Femora anteriorum pedum per synneurosin cum cor- pore convexa, capite parùm compresso, ad finem angus- talo ; capitulo cum processu capitato peranthrodiam inunto et America. Sandalus niger, Knoch. N. Beytr., pag. i4o. Long. thor. i-r !•? ^a** 2-|-l. — Long. Cokopt. 8, lat. ad basin 3 y- 1. infrà médium. Totus niger, elytris trlnerviis foveolalo-cicatrisatis , tar- sorum subtus diluto-ferrugineis. Colore taniura et magnitudine a praecedenti hœc species differre videtur, attamen alia species, nam thorax magis conoideus, basi média bifoveolata , et elytra ad basin parùm elevataj apices palperum. Habitat in America. Explication de la planche. Fig. I. Callirhipis Lerminieri. a. Tarse. b. Palpe maxillaire. Fig. 2. Eurhipis Senegalensis. a. Tête et antennes. 3^0 ANNALES b. Lèvre et palpes labiaux. c. Palpe maxillaire. d. Tarse vu en dessous. e. Tarse vu de côté. Fig. 3. Ptiocerus Mjstacinus, (tête) d'après M. Guérin.. a. Lèvre et palpes labiaux. b. Mâchoire et palpe maxillaire. c. Tarse. Fig. 4' Ptiocerus Attenuatus (mandibules). a. Palpe labial. b. Palpe maxillaire. Fig. 5. Ptiocerus Gory (mandibules). a. Antenne. b. Deux articles de l'antenne très grossis. Fig. 6. Ptiocerus? Brasiliensis. a. Tête. b. Antenne. c. Lèvre et palpes labiaux. d. Palpes maxillaires. e. Tarse vu en dessous. f. Tarse vu de côté. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 271 CATALOGUE Dm Lépidoptères trouvés dans le département de la ' Lozère, précédé d'un aperçu sur la nature du sol et DE LA végétation DE CE DÉPARTEMENT, PAR M. DuPON- CHEL. (Séance du 6 novembre i833. ) Si l'on jette les yeux sur une carte physique de la France on verra que sa région la plus montagneuse et la plus éle- vée , abstraction faite des parties de son territoire qui dépendent des Alpes et des Pyrénées , est située sur la rive droite duRhône,^où elle occupe un espace de soixante lieues de long, du nord au midi, sur trente de large de l'est à l'ouest ; qui comprend à-la-fois les montagnes du Forez^ celles de l'Auvergne et celles des Gévennes. Ces trois chaînes y dont les principaux sommets donnent leurs noms à trois dépar- temens (le Puy de Dôme, le Cantal et la Lozère)^ se lient entre elles, et s'élèvent dans certains endroits jusqu'à deux mille mètres au dessus du niveau de la mer ; tandis que la plus haute montagne des Vosges n'excède pas quinze cents mètres. Ce qui prouve d'ailleurs la grande élévation de cette région, c'est que les principales rivières qui arrosent le cen- .272 ANNALES tre de la France y prennent leur source, telles que la Loire, l'Allier, le Lot, le Tarn et la Dordogne , indépendamment de beaucoup d'autres moins considérables dont les unes sont leurs tributaires , et les autres se jettent dans le Rhône ou la Méditerranée. Ce qui caractérise en outre cette partie de la France, c'est le gi^and nombre de volcans éteints qu'elle renferme et qui en font en quelque sorte la terre classique des géologues; aussi est-elle souvent visitée par cette classe de naturalistes. Elle ne l'est pas moins par les botanistes , qui sont sûrs d'y trouver la plupart des plantes des Alpes et des Pyrénées avec beaucoup d'autres qui lui sont propres : mais je ne sais pour- quoi elle est à peine connue des entomologistes qui semblent l'éviter lorsqu'ils se rendent dans le midi de la France. Ce- pendant j'ai eu occasion de traverser cette contrée dans sa plus grande longueur, et je me suis assuré qu'elle n'est pas moins fertile en insec es qu'en plantes. Mais c'est surtout dans sa partie méridionale, c'est-à-dire dans le département de la Lozère, qu'elle m'a paru mériter d'être explorée sous le rapport de l'entomologie ; je ne puis mieux le prouver qu'en mettant sous les yeux de la Société, le catalogue des insectes que j'y ai recueillis pendant les deux séjours que j'y ai faits , l'un en 1817, et l'autre en i833. Mais aupara- vant je crois devoir donner un aperçu du sol et de la végé- tation de ce département , car c'est le seul moyen d'expliquer pourquoi certaines espèces s'y trouvent plutôt que d'au- tres qu'on y chercherait inutilement ; je suis d'ailleurs en cela l'exemple qui m'a été donné par notre collègue, M. Ram- bur, dans son excellent mémoire sur les Lépidoptères de la Corse, où il démontre d'une manière évidente, que la Faune entomologique d'un pays se lie nécessairement à sa Flore, et que toutes deux dépendent non -seulement de sa latitude, mais encore de deux circonstances qui en modifient singu- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 273 îièrement l'influence , à savoir : la nature et la configura- tion du terrain. Ce que je vais dire du département de la Lozère fournira une nouvelle preuve de la vérité de cette observation. Formé de l'ancien Gévaudan , le département de la Lo- zère tire son nom de l'une de ses principales montagnes dont la cime s'élève à seize cents mètres au dessus du niveau de la lîier. Quoique situé entre le quarante-quatrième et le quarante-cinquième degré de latitude nord, son climat est généralement froid, ce qui s'explique par la hauteur des montagnes qui couvrent sa surface et dont plusieurs con- servent de la neige six mois de l'année j cependant quelques vallées bien abritées et surtout celles qui s'inclinent vers le midi ont à-peu-près la même température que le Languedoc. La forme de ce département est celle d'un ellipse dont lès contours sont déterminés par cinq chaînes de monta- gnes, à savoir : la Margeride au nord, la Lozère à l'est, les Cévennes et l'Aigoual au sud , et l'Aubrac à l'ouest. Son centre est occupé par plusieurs plateaux moins élevés que ces montagnes et séparés les uns des autres par des val- lées tellement étroites, que lorsqu'on domine la contrée d'un point culminant, elle ne paraît plus former qu'une immense plaine onduleuse, sillonnée par de profondes crevasses. Ces plateaux, nommés causses (i) dans certains cantons, et camps dans d'autres, sont entièrement dépoui^vus d'ar- bres et d'eau. En été on n'y voit d'autie verdure que celle de quelques maigres céréales , qui croissent à regret sur un sol pierreux et presque privé de terre végétale. En hiver (i) Ce mot qui dérive évidemment de calx chaux , sert à désigner dans le pays les plaines calcaires. Ce calcaire est de transition, et ne renferme d'autres débris de corps organisés que des Bélemnites et des Ammonites. III. 19 2^4 ANNALES une épaisse couche dé neige couvre leur surface, et le froid qu'on y ressent alors est si vif, que le voyageur qui est obligé de les traverser peut se croire transporté en Sibérie. Mais, si cette partie delà Lozère paraît condamnée par l a nature à une éternelle stérilité , il n'en est pas de même de ses vallées dont la culture soignée récompense en géné- rai les peines du laboureur. Là une végétation aussi fraî- che que variée, tapissé les pentes des montagnes jusqu'au tiers de leur hauteur, et de leurs flancs descendent en cas- »^ade mille petits ruisseaux dont les eaux détournées de leur cours, par de nombreuses dérivations, vont fertiliser les terrains les plus ingrats, avant de se perdre dans les rivières ou les torrens qui coulent au fond des vallées. Le sol de la Lozère peut se diviser en trois régions qui sont : au nord et à l'est la région granitique, au centre et à l'ouest la région calcaire à base schisteuse , et au sud la région purement schisteuse. La région granitique est la plus élevée. Ce qui la carac- térise principalement, ce sont de vastes pâturages sur les- quels les bergers du Languedoc viennent tous les étés faire paître leurs troupeaux. On y compte dans la saison près de deux cent mille bêtes à laines défendues, comme dans les Pyrénées par d'énormes chiens contre la voracité des loups, qui sont très communs, ainsi que les vautours dans celte partie de la Lozère. C'est dans cette contrée que se trouvent les mines de plomb argentifère de Villefort et d'Ailenc, et les eaux minérales de Bagnoîsis renommées dans tout le Languedoc pour la guérison des affections rhuma- tismales, ainsi que la belle cascade de la Rune qui tombe de quatre-vingts pieds de hauteur. La région calcaire à base schisteuse renferme encore quelques restes de forêts de sapins et de hêtres, et quelques bouquets de bois de chêne, qui, grâce à leur pente trop rapi- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 276 de pour être défriché , ont échappé à la hache du bûche- ron. Cette contrée est cultivée en blé et en arbres fruitiers de toute espèce dans le fond des vallons, en vignes, noyers et châtaigniers sur le flanc des montagnes, et en seigle, oro-e et avoine sur les plateaux ou causses dont nous avons parlé plus haut. Mais les récoltes qu'on fait sur ces plateaux pres- que entièrement privés de terre végéta le et couverts de neio-e six mois de l'année, rendent à peine quatre ou cinq pour un de la semence, et sont souvent hachées par la grêle avant d'arriver à maturité. C'est dans cette région que les amateurs de sites romantiques, vont admirer les fameuses gorges du Tarn, d'un aspect encore plus sauvage que celles d'Oliou- les,- ce sont deux murs de rochers presque verticaux et même surplombés, d'une élévation prodigieuse, entre les- quels le Tarn loule ses eaux rapides pendant l'esoace d'une lieue, à travers les éboulemens de ces mêmes rochers qui obstruent tellement son cours, qu'il disparaît entièrement sous leurs débris pour reparaître ensuite plus fougueux qu'auparavant. La même contrée renferme aussi plusieurs grottes dont celle de Moline, à deux lieues de Florac, est la plus curieuse par son étendue et parles stalactites et stalag- mites d'albâtre gypseux qu'elle contient. La région purement schisteuse est la plus chaude des troisj mais c'est aussi la plus rebelle à la culture par son aridité: on n'y voit guère que des châtaigniers , des mûriers et quelques vignes. Cependant c'est la moins pauvre : les ha- bitans s'y livrent avec succès à l'éducation des vers à soie et cette industrie, qui commence à gagner les autres can- tons, suffit pour entretenir chez eux une certaine aisance. On voit, par cette description succincte, que le dépar- tement de la Lozère, comme tous les pays de montagnes , ï renferme plus de parties incultes que de terrains cultivés ou susceptibles de l'être; or, c'est ce qui le rend d'autant ï9- 276 ANNALES plus intéressant pour l'Entomologiste, dont les recherches ne sont réellement fructueuses que dans les contrées aban- données à leur végétation naturelle. Ce n'est pas cependant que celle qui nous occupe ne soit cultivée autant qu'elle peut l'être 5 peut-être même n'est-il pas de pays en France où l'habitant se donne autant de mal pour forcer la terre à produire; mais tous ses efforts ne peuvent faire, qu'un sol destiné par la nature à ne produire que de l'herbe et des broussailles, lui donne d'abondantes récoltes en cé- réales. C'est pourtant ce qu'il tente tous les jours d'obte- nir en défrichant des terrains dont l'inclinaison excède 45 degrés, pour les convertir en champs de seigle ou de pommes de terre, bien que l'expérience ait démontré que ces terrains cessent d'être productifs au bout de trois ans , parce que la terre végétale n'y étant plus retenue par rien, ne tarde pas à être entraînée par les pluies. Aussi la vue est-elle continuellement attristée par la nudité des mon- tagnes que ces défrichemens ont dépouillées de leur parure naturelle. Au reste, je ne puis donner une idée plus complète du département de la Lozère qu'en le comparant à certaines parties des Pyrénées : ce sont les mêmes sites et les mêmes points de vue, mais sur une plus petite échelle; c'est aussi à-peu-près la même végétation , sinon plus variée, du moins plus contrastée, en ce que les plantes du littoral de la Méditerranée croissent à côté de celles des régions alpines. C'est ainsi, par exemple, que, dans la vallée qui porte le nom de Val-Francesque , la plus méridionale du départe- ment, les montagnes purement schisteuses qui la bordent sont couvertes, jusqu'au tiers de leur hauteur, de chênes verts, de philaria et d'arbousiers, parmi lesquels croissent des cistes , des xeranthèmes et autres plantes du midi , tandis qu'à une lieue et demie de là , sur le revers du pla- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 277 teau , cette végétation australe est remplacée par le chêne blanc, le hêtre, le sapin, le bouleau, le buis, le myrtille, les saxifrages et les gentianes. Or, on sent que deux con- trées si différentes de végétation, quoique si voisines, ne peuvent produire les mêmes insectes. Aussi cetlx, qu'on trouve dans la vallée que je viens de citer sont-ils les mêmes qu'en Languedoc ou en Provence, tandis que ceux qui habitent le versant opposé appartiennent aux régions alpines ou au nord de la France. Cependant il est vrai de dire que, dans le vallon de Florac, quoiqu'au nord de celui du Val-Francesque, on trouve aussi beaucoup d'es- pèces méridionales. Pour distinguer, dans le catalogue qui accompagne cette notice, les espèces alpines des espèces méridionales, j'ai marqué les unes de deux étoiles et les autres d'une seule. Or, on remarquera que les premières sont moins nom- breuses que les secondes; mais il est plus que probable que le contraire serait arrivé, si j'avais chassé sur le som- met de la Lozère et dans la forêt de l'Aigoual, comme j'en avais eu d'abord le projet; mais il fallait, pour cela, s'éloi- gner de cinq ou six lieues de Florac où je résidais, et n'ayant personne pour m'accompagner dans mes excur- sions , j'avoue que je ne me suis pas senti le courage d'en faire d'aussi longues, surtout dans un pays où l'on ne trouve pas^ comme aux environs de Paris, des auberges pour se restaurer et s'abriter en cas de mauvais temps. Cependant, à mon premier voyage en 18 17, je suis allé deux fois sur la Lozère; mais indépendamment de ce que j'avais alors seize ans de moins, je fus accompagné, dans ma première excursion, par des chasseurs, et dans la se- conde par un botaniste très instruit, M. Bayle, qui pos- sède, en outre, des connaissances générales dans toutes les branches de l'histoire naturelle, qu'il cultiverait avec le 278 ANNALES plus grand succès, si ses fonctions très assujétissantes , de greffier du tribunal de Florac , n'absorbaient tout son temps. Ainsi, dans mon second voyage, je me suis borné à chasser dans les environs de Florac, sans m'en éloigner de plus de deux à trois lieues dans mes plus longues ex- cursions, et néanmoins je ne laisse pas que d'avoir trouvé beaucoup d'espèces alpines, surtout en Lépidoptères diur- nes. Je vais citer les principales, avec l'indication du lieu et de l'époque où je les ai trouvées , Savoir: Parndssius Jpollo. Vole du aS juin au i5 juillet sur les plateaux couverts de Sedum. La femelle descend quelque- fois dans le fond des vallons et vient se reposer sur les luzernes. J'ai pris communément celte espèce, lors de mon premier voyage, sur un plateau au-dessus de Gocurès, à une lieue et demie de Florac. Parnassius Mnemosjné. Vole à la même époque sur les pentes de TAigoual. N'y ayant pas été, je ne l'ai pas pris moi-même, mais j'ai la certitude qu'il s'y trouve. Argymiis Dapïme. Vole du aS juin au aS juillet. Assez commun dans le vallon ou plutôt le ravin du château de Montvaillant. Il se repose sur les ronces qui bordent le torrent. Argynnis Niobe. Vole en juillet dans le vallon de la Rune, près du château de Mirai. Son vol est très rapide, et il se repose peu, ce qui le rend difficile à prendre. Je n'ai pu en saisir que trois sur cinquante que j'ai vu passer devant mes yeux. Satjrus Stfgne.Yole à la fin de juin sur les pentes extrê- mement rapides qui bordent le chemin qui conduit sur le causse Mejean , où je n'ai pu en prendre un seulj mais je DE L/i SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 279 l'avais pris en quantité, lors de mon premier voyage, dans les environs du pont de Montverl. Satyrns Neoridas. Vole depuis la fin de juin jusqu'au milieu d'août sur les pentes rapides des montagnes et les plateaux élevés. Assez rare sur l'Empezou près de Florac, mais très commun dans les environs de Barre et de Mende. Satyrus Blandina. Vole en août. Très commun sur les pentes du causse Sauveterre, en le descendant, du côté de Menàe. Polyomm. Dorylas. Vole en juillet. Oa le trouve un peu partout, mais jamais qu'un individu à-la-fois. Le ravin de Fontbrune est l'endroit où j'en ai pris le plus j mais, chose singulière, je n'ai pas rencontré une seule femelle. Polyomm. Dolus. Vole en juillet. Très commun dans un endroit qu'on appelle Hierne, à un quart de lieue de Flo- rac, dans la vallée d'Arrigès , sur les bords du Tarn, der- rière le château de M. de La Farre. Se repose souvent sur le sain -foin. Polyomm, Damon.Y oie en juillet. A mon premier voyage ., j'avais trouvé communément ce Polyomm. dans une prairie qui borde le Tarn, à l'entrée de la vallée d'Arrigès. Je n'ai pu en découvrir un seul cette année. J'ai trouvé à la place le Dolus , mais en petite quantité. Polyomjn. Rippertii. J'ai trouvé un seul individu de cette espèce dans la même localité que le Damon^ lors de mon premier voyage; je ne l'ai pas revu cette année. Polyomm. Chryseis. Vole à la fin de juin sur les prairies élevées de la Lozère, dans les environs du pont de Mont- vert. J'en ai pris plusieurs à mon premier voyage. Il est à remarquer que cette espèce, quoique alpine, se trouve aussi dans les marais de la Somme, près d'Amiens, ce qui provient Ans doute de ce que sa chenille vit sur une plante qui croît aussi bien dans les prairies basses que dans les 28o ANNALES prairies élevées. Au reste , il est bon de dire qu'il existe , sur la cime de la Lozère, des marais tourbeux analogues à ceux de la Picardie. Polfomm. Virgaureœ. Vole en juillet et août. Je ne l'ai pas pris moi-même j mais un amateur, que j'ai vu à mon passage à Mende, l'a trouvé en quantité dans les environs de cette ville. Pofyomm. Gordius. Vole depuis la fin de juin jusqu'au milieu d'août. C'est le papillon le plus commun des envi- rons de Florac. On le trouve dans tous les endroits un peu élevés. Ses habitudes sont les mêmes que celles du Phlœas. La femelle est plus facile à prendre que le mâle. Polyomm. Meleager.Je n'avais trouvé que trois ou quatre individus mâles de cette beHe espèce à mon premier voyage. Ce voyage-ci, je suis allé dans une localité qui m'a été indiquée par M. Bayle, et où j'aurais pu en prendre trois cents en un jour, si je. m'en étais donné la peine. La fe- melle, ordinairement très rare, était aussi commune que le mâle. Cette localité était remplie d'Orobe noir, ce qui me fait présumer que la chenille vit sur cette légumineuse. L'endroit dont il s'agit est situé sur la droite de Tarnon , en face d'une propriété qu'on appelle Lagrange, au midi et à une demi-lieue de Florac. On trouve aussi ce Polyom- mate dans le vallon de Montvaillant, mais en plus petite quantité. Il paraît pendant les quinze derniers jours de juillet. Zjgœna ExulaïisNoXe à la fin de juin sur les prairies éle- vées de la Lozère. Je l'ai prise dans les environs du pont de Montvert , à mon premier voyage. Zjgœna Scabiosœ.Jenen ai trouvé que deux dans un petit bois situé au-dessus du ravin de FontbruiM. Vole en juillet. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 281 Zygœna Sarpedon. Vole dans le même bois et à la même époque. N'est pas rare. Sphinx Fespei^tilioSai trouvé la chenille de ce Sphinx sur l'epilobium angustifolium du 20 au 3o juillet , d'abord à Hierne sur les bords du Tarn, et ensuite près du pont de la Vaissèdesur les bords duTarnon. Elle est facileà décou- vrir par ses crottes qu'on distingue facilement sur le sable, au pied de la plante dont elle se nourrit. Elle est assez commune; on en trouve en même temps de différens âges. Sphinx Mnotherœ. Sa chenille se trouve sur la même plante et dans la même localité que la précédente. Elle était très commune à mon premier voyage; je n'en ai trouvé qu'une seule cette fois-ci. Triphœna Lino-grisea. Je n'en ai pris qu'une dans un petit bois de chêne au-dessus du ravin deFontbrune, au commencement d'août. Cucullia Ljchnitis. La chenille est très commune sur le verbascum lychnitis ; on la trouve pendant tout le mois de juillet. Eubolia Mœniaria.yole en août dans les bois de pin des environs de Barre et sur les pentes de l'Empezou. Elle est très difficile à prendre. Larentia Cœsiata. Vole en même temps et dans les mêmes endroits. Larentia Sericata. Vole en juillet sur un petit plateau , derrière le château de Mirai, ainsi que sur les pentes du causse Mejean. Très commune dans la première localité , où elle se cache dans les genêts. Dosfthea Moniliaria. Vole en juillet dans le ravin de Fontbrune;à travers les ronces, difficile à prendre fraîche; Gnophos Glaucinale. Vole en juillet, se réfugie dans les trous de murs en pierres sèches qui bordent les chemins et soutiennent les terres. Très difficile à prendre. 282 ANNALES Tanagra Chœrophyllata. Vole à la fin de juin. Très com- mune sur les bords des champs de seigle, dans les endroits élevés. Asopia jEthnealis. Vole en juillet dans les bruyères. Cette espèce est la même que celle que M. Lefebvre a trouvée en Sicile, au pied de l'Etna. Je terminerai ici la liste des principales espèces alpines que j'ai trouvées dans les environs de Florac. Je vais main- tenant passer en revue celles de la Provence ou du Lan- guedoc que j'y ai également trouvées. Savoir : Thais Medesicaste. Je suis arrivé trop tard dans la Lo» zère pour y trouver cette espèce dans son état de papillon j j'en ai cependant encore rencontré deux du 1 5 au 20 juin; mais du i5 juillet au 10 août, j'ai trouvé communément sa chenille sur \ aristolochia pistolochîa qui croît en abon- dance sur les pentes incultes de l'Empezou, nom de la montagne au pied de laquelle Florac est bâtie. J'ai rapporté une trentaine de chrysalides de cette espèce. Pieris Euphœno. Cette espèce était également passée lors- que je suis arrivé à Florac; elle se montre rarement dans les environs de cette ville, mais elle est commune dans la vallée française. Pieris Bellezina ou J'a^w. J'avais pris cette espèce le i5 mai, dans la campagne de M. Boyer de Fons-Colombe, à trois lieues d'Aix; je n'ai pas été peu surpris de la retrouver un mois après dans les environs de Florac, près de la source qui alimente les fontaines de cette ville. Pieris Lathyri. C'est à tort, selon nîoi, que l'on regarde cette Piéride comme une simple variété de la Sinapis: elle en diffère par une foule de caractères dont voici les prin- cipaux : DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 283 1° Ses premières ailes sont plus allongées, moins arron- dies à leur sommet. 2° La tache noire de ce sommet est moins circonscrite et se répand en s éteignant le long du bord antérieur. 3" La base des quatre ailes est lavée de jaune citron. 4° Enfin le dessous des ailes inférieures est entièrement saupoudré de verdâtre, avec deux taches ou éclaircies blanches, au lieu d'avoir deux raies grises parallèles cou- pées par les nervures, comme chez la Sinapis, Colias Cleopatra. Elle se montre rarement dans les en- virons de Florac, mais elle est commune dans la vallée Française, près de la Boissonnade, maison de campagne de M, Flandiny, président du tribunal de Florac. Poljomm. Escheri. Vole du i5 juin au i5 juillet. On le trouve un peu partout comme le Gordius, La femelle est beaucoup plus rare que le mâle, et j'ai remarqué que cette espèce est beaucoup moins grande dans la Lozère qu'en Languedoc et en Provence, où elle paraît d'ailleurs quinze jour6 plus tôt. Polyomm. Acaciœ et Msculi. Ces deux Polyommates vo- lent ensemble et se reposent sur les buissons de ronces et d'hyeble, dans des endroits assez élevés. Ils se montrent pendant tout juillet, mais il est difficile de les prendre frais. \] Msculi est moins commun que X Acaciœ. Polyomm. Evippus et Spini. Volent ensemble dans les endroits très chauds, sur les buissons de ronces et de pru- riiier sauvage. Le premier a toutes les habitudes du Poljom. Quercûs, c'est-à-dire qu'il se tient de préférence à la som- mité des branches les plus élevées, où il est très difficile de l'atteindre. On les trouve tous deux pendant le mois de juillet. Il est rare de les prendre frais. Melitea Didyma^ PJtœbe, Parthenie. Ces trois Mélitées paraissent en juillet et aoiit. Les deux premières volent 284 ANNALES- ensemble sur les collines arides; la troisième ne se ren- contre que sur les pentes des montagnes, à une certaine élévation. Satyr. Ciree.^fA^ en juillet et août avec XHermione^ qui paraît un peu plus tard. Il est très commun dans les en- droits escarpés qui bordent les torrens. Satyr. Actœa. Vole en août sur les rochers schisteux qui bordent la rive droite du Tarnon , au confluent de cette rivière, avec le Mimente, près de Florac. Il est assez^ commun dans cette localité; mais je l'ai vu voler en bien plus grande quantité en descendant le Causse deSauveterre pour arriver à Mende. Il se repose sur la bruyère et les: fleurs de scabieuse. Satyr. Eudora. Vole en juillet et août. Très commun sur les flancs arides des montagnes, où il s'élève à une grande hauteur. Satyr. Dorus. Vole en juillet dans les mêmes localités que le précédent et n'est pas moins commun. Satyr. Ida. Je ne l'ai pas trouvé dans les environ» de Florac, mais il est commun à quatre lieues de là, dans la vallée Française. Hesperia Lavaterœ. Vole en juillet dans les bois de chêne de l'Empezou, où elle est assez rarel Hesperia Actœon, Vole à la même époque, à l'entrée de tous les ravins qui débouchent dans le Tarnon. Elle se re- pose sur les fleurs de la menthe frisée. Hesperia Lineola. Vole avec l'Actaeon, et paraît un peu - plus tard. Zygœna Hilaris.Vvïse dans les quinze premiers jours de juillet, à Hierne, dans la vallée d'Ariège Elle y est assez commune. Chelonia Fasciata. A été trouvée par M. Bayle, sur le chemin de Florac à Mende. - DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 285 Emydia Candida. Trouvée en juillet au-dessus du ravin de Fontbrune et sur les bords du Tarnon. Je \A obtenue d'une chenille qui diffère de celle de Y Emydia Crihrum^ en ce que sa raie dorsale est blanche au lieu d'être fauve. Amphipyra Spectrum. Trouvé la chenille sur le genêt, vallée Française. Juin. Miselia Bimaculosa. Trouvé la chenille sur le chêne vert, Vallée française. Juin. Ophiusa Algira. Trouvée en juillet le long du Tarnon et du Mimente,' Se cache dans les buissons. Catocala Pellex et Conversa. Sur le ckêne vert. Vallée Française, en juillet et août. Dosjthœa Decoraria. Dans les genêts.; vallée de Mont- vaillant, en juillet?. Cahera Permutaria. Dans les prairies qui bordent le Tar- non, en battant les saules. Juin. Telles sont les principales espèces du Midi et des régions alpines que j'ai trouvées dans les environs de Florao» Quant aux autres, qui habitent également le nord de la France, il était inutile de les mentionner ici, mais elles figureront dans le catalogue. En parcourant ce catalogue, on sera sans doute étonné d'y voir si peu de nocturnes. Cela provient d'abord de ce que l'époque de leur éclosion était passée depuis long- temps lorsque je suis arrivé dans la Lozère; ensuite de ce que, pour s'en procurer dans un pays de montagnes où il est très difficile (i) de les découvrir, il faut se donner la peine d'en élever les chenilles; mais, pour cela, il faut résider dans le pays. Quant à secouer les jeunes arbres (i) J'attribue cette difficulté à la grande quantité de murs en pierres sèches qui séparent les propriétés, et dans les interstices desquels les Noctuelles et les Phalènes se réfugient pendant le jour. 286 ANNALES pour les en faire tomber lorsqu'ils sont engourdis par le sommeil, comme on en use aux environs de Paris, c'est un genre de chasse impraticable dans la Lozère , où l'on ne rencontre que des buissons ou de vieux troncs qu'il est impossible d'ëbranler. Au reste, j'ai employé ce moyen toutes les fois que j'en ai trouvé l'occasion, non-seulement dans la Lozère, mais dans les environs de Marseille, d'Aix, de Toulon , de Montpellier, et je déclare qu'il ne m'a jamais réussi. Je n'ai parlé jusqu'ici que de Lépidoptères, cependant j'ai recueilli aussi beaucoup d'insectes des autres ordres; mais comme je n'ai pas eu le temps de les déterminer, et que je ne m'en occupe d'ailleurs en ce moment que d'une manière secondaire, je ne citerai que quelques es- pèces remarquables parmi les Coléoptères seulement, Savoir : Cymindis Meridionalis , Lebia Fulvicollis. Ces deux espèces se trouvent en mai sous les pierres schisteuses, au bas des ravins , dans les endroits exposés au midi. Carahus Eispanus. Ainsi que l'indique son nom, on croyait ce beau Carabe propre seulement aux Pyrénées espagnoles, lorsque je l'ai découvert le premier, en 1817, dans le dé- partement de la Lozère. C'est de cette époque seulement qu'il est devenu commun dans les collections de Paris. Il se tient sous les pierres schisteuses, au pied des châtai- gniers, dans le voisinage des torrens et dans les endroits exposés au nord. On ne le trouve que dans le mois de mai. J'en ai pris beaucoup dans les environs de Saliège, à un quart de lieue de Florac, lors de mon premier voyage. Carahus Lotharingus. Très commun dans les jardins ou il remplace YAuratus dont il n'est peuS-êlre qu'une variété • locale. Il disparaît après le mois de mai. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 287 Calosoma Indagator. Se trouve dans les mêmes endroits que le Carahus Hispanus^ mais il est très rare. Nebria Picicornis. Très commune en mai sous les galets, sur les bords du Tarn. Chlœnius Chrjsocephalus. Sous les pierres, dans les en- droits chauds. ! Pternstichus Rufipes. Très commun sous les pierres, dans les ravins. Pterosiichus parum punctatus , idem. j Peryphus Eques et Tncoioj\Très communs sur les bords ! du Tarn, sous les galets, en juillet. Buprestis Berolinensis. A Hierne, vallée d'Ariège, le i5 juillet. Buprestis ^-maculata^ idem. Buprestis Conspersa^ Tenebricosa^ Tenebrionis, etc. Vallée ( Française, en juillet. - Buprestis Paihi. Très commun sur tous les buissons de j ronces, en juin. I Buprestis Inculta , Sinuata , Nitida , Salicis , Cichorii , et autres petites espèces. A Hierne, en fauchant sur les plantes et les buissons, en juillet. Elater Atomarius. Sous les écorces du chêne, en juin. Elater Pectinicornis. En fauchant sur les prairies de la Lozère, à la fin de juin. Melasis Plabellicornis. Vallée Française. Cebrio Gigas, idem. Dasjtes Villosus et Ater. Très communs sur toutes les graminées , en juin. Trichodes ^-punctatus. Vallée Française. Ateuchus Semi-punctatus. Vallée Française. Ateuchus LaticoUis^ idem. 288 ANNALES ' Onitis Bison f idem. Anthophagus Hjhneri, et autres espèces que je n'ai pas encore déterminées, idem. Geotrupes Hypocrita. Vallon de Montvaillant, en août. Scarabeus Punctatus. Vallée Française. Melolontha Pini. Dans les bois de pins. Melolontha Atra. Dans les bois de hêtres. Melolontha Fullo. Dans les environs de Barre. Hoplia Farinosa. Extrêmement commune sur toutes les prairies pendant totit le mois de juin. Cetonia A/finis^ Metallica^ Morio^ Angustata^ Lucidula. Se trouvent un peu partout. Un grand nombre d'Hétéromères , tribu des Mélasomes, non déterminés. Un Heliophilus que je crois nouveau. Helops Cœruleus. Dans les jardins. Cistela Lepturoides. Très commune sur tous les buissons. Ripiphorus Flahellatus. Hierne; rare. Cerocoma Schœfferi. Hierne. Commune; cinq ou six es- pèces de Mylahris, Z onitis Prœusta. ïlierne^ rare. Mdemera Notata^ Ruficollis. Hierne; en fauchant sur les luzernes. Mycterus Curculioides. Vallée Française, Anthribus Latirostris. Dans tes bois de hêtres. Un grand nombre de Curculionites dont le Liparus Gla- hratus est le plus remarquable pour la taille. Sa larve vit dans l'intérieur d'une grande ombellifère qui croît dans les rochers et que je crois être un Laserpitium. Spondylis Buprestoides. A été trouvé par M. Bayle dans les bois de pin. Callichroma Aipina. Dans les bois de sapin et de hêtres , en juillet, sur la montagne du Bougés. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 289 Hamaticherus Miles. Très commun dans les environs de ! Florac, où on le nomme mange-poires, je ne sais trop pourquoi. Hamaticherus Velutinus; plus rare. Vallée Française. Lamia Lugubris et Funesta. Se trouvent assez fréquem- ment aux environs de Florac, sous les pierres et les troncs ^'arbres coupés. Dorcadion Fulvum. A élé trouva un« seule fois par M. Bayle. Saperda Scalaris , Smaragdina, Ooulata. Se trouvent sur 1-es saules, au bord des rivières et des torrens. Clytus Ornatus. Très commun à Hierne, en juillet. Cërtallum Ruficolle. N'est pas rare dans la Vallée Franr- caise. Pachyta CoLlaris. Pré du Seigneur, à deux portées de fusil de Florac. Leptura Bi-piinctata. Très commune sur la jolie fleur du Catanance Cœrulea pendant tout le mois de juillet. Chrysomela Speciosa, Gloriosa et Cerealis^ A la fin de juin , sur les prairies élevées de la Lozère. Une grande quantité de Cljtra et de Cryptocephalus étrangers aux environs de Paris, qu'il serait trop long d'énumérer ici. !« ne m'étendrai pas davantage sur les richesses ento- mologiques que recèle le département de la Lozère. Je crois en avoir dit assez pour engager les amateurs Pari- siens qui veulent augmenter leur collection à le visiter. Je dois les prévenir cependant que, de tous les pays de montagnes que j'ai parcourus, c'est celui où la chasse aux insectes , et surtout aux Lépidoptères, m'a présenté le plus de peines et de difficultés, car les moindres plateaux et toutes les pentes au-dessous de 45 degrés sont défrichés, de s(^rte qu'il ne reste à l'Entomologiste, pour chasser, III. 20 290 ANNALES. que le bord des ravins et les terrains les plus escarpés. Il n'y a pas moyen là de courir après un papillon qui vous a échappé , comme en plaine; il faut l'attendre de pied ferme et tâcher de le saisir au moment où il passe devant vous. Quant aux causses dont nous avons parlé au commence- ment de cette notice, ils sont ou d'une nudité extrême, ou cultivés en seigle et en avoine, et, par conséquent, peu abondans en insectes. D'ailleurs, j'ai remarqué qu'on n'y trouve guère que les espèces les plus communes des en- virons de Paris, et la raison en est qu'ils sont trop peu élevés, eu égard à la latitude, pour produire des insectes ou des végétaux alpins, tandis qu'ils le sont assez pour que leur température s'abaisse au niveau de celle des plaines du nord de la France. Au reste, je suis loin d'avoir exploré le département de la Lozère, dans ses parties les plus intéressantes, sous le rapport de l'Entomologie. J'engage ceux qui le visiteront à faire de préférence des excursions dans la forêt de l'Ai- goual, que je n'ai vue que de loin. C'est une forêt vierge, et où ils trouveront indubitablement de nouvelles espèces. Ils ferontbien aussi d'explorer les bois qui tapissent les flancs des montagnes d'Aubrac, et qui ne sont pas plus connus. Enfin je les engage à chercher avec soin, sur les différentes espèces de saules qui croissent sur le bord des rivières, la chenille de la Dicranura Kerbasci , qui doit nécessairement s'y trouver aussi bien que dans les environs de Montpel- lier, principalement sur le Salix Incana, le plus commim de tous dans ces cantons. Qu'il me soit permis, en terminant cette notice, d'y consigner les témoignages de ma gratitude envers tous les Entomologistes que j'ai visités sur ma route avant d'arriver dans la Lozère, principal but de igon voyage, mais où je ne me suis rendu qu'après avoir parcouru une partie de la DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 291 Provence et du Languedoc. Tous m'ont accueilli avec une cordialité dont mon cœur reconnaissant conservera tin éternel souvenir. Ces Entomologistes sont MM. Donzel, Chardiny, Merck et Mulsant (i), à Lyon; de Fons-Co- lombe, comte de Saporta et Boyer, à Aix; Solier et Leau- tier, à Marseille; Banon et Émond d'Esclevin , à Toulon; Meissonnier, à Hyères; et enfin MM. Adrien de Villiers, Daube et Germain , à Montpellier. CATAliOGITi: DES LEPIDOPTERES , TROUVÉS DANS LE DÉPARTEMENT DE LA LOZÈRE , PRINCIPALEMENT DANS LES ENVIRONS DE FLORAG DU 1" MAI AU 10 AOUT 1817, ET DU 15 JUIN AU 15 AOUT 1833 , saTQJlT : ( Nota. Deux ** indiquent les espècfes âljiinès et une * les espèces méridionàTes. ^ DIURNES. Papilio. Thaïs. Parnassius. PlERlS. Podalirius. Machaon. * Medesicaste. ** Apollo. ** Mnemosyne. * Lathyri. Daplidice. * Bellezina (Tagis.) Mai, Juillet. Id. id. Fin de mai et juin. Fin de juin, juillet. Juillet. Juin. Août. Juin. (i) M. Mulsant, auteur des Lettres à Julie sur V Entomologie , faisait alors avec beaucoup de succès un cours sur cette science. 20. 292 ANNALES > * Euphaeno. Mai. COLIAS. * Cleopatra. Avril, août. Rhamni. Id., id. Edusa. Août. Hyale. Id. POLTOMMATCS. * Acaciae. Juin, juillet. * ^sculi. Id., id. * Spini. Id, id. * Evippus. Juillet. ■' ** Gordius. Juillet, aoiU. ** Virgaureae. Août. Xanthe. Août. ** Chryseis. Juin. Phiaeas. Juillet, août. ■" JEgon, Juillet. • Argus. Juin. Alexis. Juillet. * Escheri. Juillet. Adonis. Août. ** Dorylas. Juillet. Corydon. Août. ** Meleager. Juillet. ** Damon. ' Juillet. ** Dolus. Juillet. ** Rippertii. Juillet. Argiolus. Mai, juillet. Arion. Juillet. Lynceus. Juin. LiMENITlS. Camilla. Juin, juillet et août A>MNIS. Paphia. Juillet. •• Niobe. Juillet. ** Daphne. Juin. Aglaia. Juillet. A-dippe. Juillet. Lathonia. Août. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. Dia. Mai^ juillet. Selene. Juillet. * Didyraa. Juillet y août. Phœbe. Juillet. Athalia. Juillet. * Deione. Juillet. Cardui. Août. Atalanta. Août. Antiopa. Août. Polychloros. Juin , Juillet. L. Album. Juillet. * Circe. Juillet y août. Hermione. Id., id. Briseis. Joût. Fauna. Id. * Cordula. Juillet. * Aclaea. Joût. Semele. Juillet, août. Tithonus. Août. * Ida. Juillet. * Eudora. Juillet, août. Hyperanthus, Juillet. Megœra. Juin. Mœra- Juillet. ** Adraste. Juillet. * ^geria (Meone.) Juillet, août. * Galalea(Var.Procida .) Juillet. ** Stygne. Juin. ** Neoridas. Juillet, août. "** Blandina. Joût. Arcanius. Juin. * Dorus. Juillet, août. Pamphilus. Juillet, août.. Tages. Mai, juillet. ** La^aterae. Juin. Tessellum. Mai , août. 393 2^4 AJ?fNALES Fritillum. Août. Sao. Juillet. Gomma. Août. Sylvanus. Juillet. Actœon. Juillet. Linea. Juin, Lineola. Juillet. CREPUSCULAIRES. Sesia. Chrysidiformis. Espèces non déterminées Juin. Juin. Macroglossa. Stellatarum. Bombyliformis. Juillet., Juin. août. Pterogow. »■* OEnotherae (Chenilles.) Juillet. ** Vespertilio (id.) Euphorbiae (id.) Juillet. Juillet. *♦ Galii (id.) Juillet. Brachyglossa. Atropos (id.) Août. Smeriwthus Tiliae. Populi. Juin. Mai. Zyg^na. Filipendulse. Peucedani. Août. Juillet. * Fausta. Juillet , août * Hilaris. Juillet. ** Scabiosae. Juillet. *» Exulans. Juin. ** Sarpedon. Mines. NOCTURNES. Juillet. Juin . Emydia. * Candlda. Juillet, août Cribrum. Id., id. DE LA. SOCIETE ENTOMOLOGIQUE. apS EUCHELIA. Jacobese. Août. * Piilchelia. Juillet. LiTHOSIA. Mundana. Août. Callimorpha. Haera. Août. Chelonu. Villica. Juin. Caja. Juin. * Gratiosa (Fasciata.) Juin. Plantaginis. Juin. Menthastri. Juin. Psyché. Graminella (Chenilles. ) Juillet. DiCRANURA. Erminea (id.) Id. Vinula (id.) Id. Cymathophora. Juin. Triphaena. * Lino-Grisea. Juillet. Pronuba. Juin. Fimbria. Juin. Ahphipyra. * Spectrum (Chenilles.) Juin. Heliophobus. Saponarise. Juillet. MiSELIA, * Bimaculosa. Août. Mamestra. Brassicae. Juillet. Caradrina. * Exigua. Juillet. Xylina. Exoleta. Août. * Opalina. Mai. CUCULLIA. * Lichnytis (Chenilks.) Juillet, août. Plusia. Gamma. • Juillet, août. * Ni. Juin. ACONTIA. LuctuQsa. Mai, août. Catocala. * Elocata. Août. * Pellex. Juillet. * Conversa. Juillet. Ophiusa. * lUunaris. Juillet. * Algira. Juillet. EUCLIDIA. Glyphica. Mai, août. * Monogramma. Mai. Erastria. * Paula. Fin de mai. Anthophila. * Purpurina. Juin. 296 ANNALES Hemithea,, Genistaria. Juillet. BOARMIA. Rhomboidaria. Juin. Halia. Wavaria. Juillet. FiDONIA. Ononaria. Juillet. Cabera. Pusaria. Juin. » Permutaria. Juillet.. DoSITHiEA. » Decoraria. Juillet. Rusticaria. Juillet. Incanaria. Joût. Pusillarîa. Juillet. > * Contiguaria. Juillet. >••* Moniliaria. Juillet. ACIDALIA. Aversaria. Juin. ** Rufaria. Juillet. * Rubricaria (Var. grise .) Juillet. Ossearia. Juillet. Strigaria. Juillet. ASPILATES. Gilvaria. Juillet. Citraria. Juillet. Pellonia. Calabraria. Juillet. Vibicaria. Juillet. Phasiana. * Artesiaria. Juin. * Scutularia. Juin. EUBOLIA. Peribolaria. Juin. Bipunctarîa. Juillet. ** Mœniaria. Joût. Gnophos. »* Glaucinata.. Juillet. Zerene. * Pantata. Juin. Cioaria. Prunata. Août. Rubidata. Juin. Akaitis. ** Coarctata. Juin. Larewtia. * Aquata. Juin. * Riguata. Juin. ** Csesiata. Août. »* Sericata. Juillet. Venosata. Mai. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQTJE. 297 Centaureata. Juillet. Rectangulata. Juin. Takxgka. ** Chœrophillata. Juin. SlOWA. * Niveata. Mai. Heuminea. Tarsîplumalis. Juin. Cleodobia. Angustalis. Juillet. SCOPCLA. Prunalis. Juin. * Frumentalis. Mai. BOTYS.. Silacealis. Juillet. Flavalis. Juillet. * Lutealis. Juillet. * Polygonalis. Juillet. Nymphuea. * Numeralis. Mai. ASOPIA. riainmeâlis. Juillet. ** iEthnaealis. Juillet. Ptrausta. Sanguinalis. Juillet. Porphyralis? Juillet. * Floialis. Juin. Cespitalis. Juillet. ** Mœstalis. Juin. Plusieurs Tinéites Tordeuses et Ptérophores non déterminés. FI» DO CATALOGUE. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 299 OBSERVATIONS SUR LA TRIBU DES HYDROPHILIENS , ET PRINCIPALEMENT SUR LE GENRE HydrophUus DE Fabricius, par m. Solier (de Marseille ). (Séance du 6 novembre i833. ) J'avais divisé depuis long-temps les Hydrophiles de ma collection en plusieurs coupes génériques, lorsque j'ap- pris, par les familles naturelles de Latreille, que M. Léach avait déjà travaillé cette tribu, et j'adoptai le nom des genres que je reconnus d'une manière positive, dans l'ou- vrage précité. Je n'étais cependant pas bien certain que le célèbre auteur de la méthode naturelle eût adopté en çac^-r tier le travail du savant anglais, et j'attendis que quelques circonstances me le fît connaître d'une manière plus cer- taine. J'ai eu depuis occasion de voir le catalogue des ip- sectes d'Angleterre de M. Curtis, et j'ai présumé qu'il avait adopté les divisions de son compatriote, ayant trouvé celles de son catalogue conformes à celles indiquées par Latreille. J'ai cependant encore attendu la deuxième édition du catalogue de M. le comte Dejean, à cause des exotiques, avant de donner suite à mon travail. Je l'ai revu de nouveau , et j'y ai fait quelques change- mens , amenés par de nouvelles espèces obtenues depuis. 3oo ANNALES J'avais d'ailleurs confondu le genre Limnebius de M. Léach avec les Hydrobius , et il était convenable de tâcher de l'en séparer. Après un examen bien attentif, j'ai reconnu que les Hydrobius Bipunctatus, Globulus, M,neus^ Dej. , Trun- catellus et Affinis^ Paykull., n'ont que sept articles aux an- tennes, et celte dernière espèce n'en offre même que six bien apparensj mais j'en ai aperçu un septième très court précédant les trois velus de la massue. La forme des an~ tennes de ces diverses espèces n'est pas tout-à-fait la même. Dans les Globulus ^ Bipunctatus et JEjieus^ les sept articles sont bien distincts. Les trois premiers allongés, le qua- trième court, subglobuleux; les trois de la massue bien détachés les uns des autres, les deux premiers un peu plus courts que le troisième, qui est ovoïde. Dans le Trunca- telliis, les quatre premiers articles sont à-peu-près comme dans les précédens, le quatrième n'est cependant pas glo- buleux, mais subtriangulaire. Les deux premiers articles de la massue sont petits, et elle ne paraît composée que d'un seul article. Les troisième et quatrième articles sont peu distincts et semblent n'en former qu'un seul en cune, dont le sommet serait à la base de cet article. En exami- nant avec beaucoup d'attention et avec une très forte loupe cet article conique, on en aperçoit deux bien distincts, et peut-être même est-ce une suite de quatre petits articles transverses et allant en grossissant insensiblement. Les ar- ticles de la massue sont bien distincts. D'après ces observations, il semblerait que Ton pour- rait établir trois genres, dont le premier aurait pour type le Bipunctatus ^ dont le dernier article des palpes est sub- ovoïde. Le second serait basé sur \ Affinis de Paykull, dont le dernier article des palpes est gros et plus renflé que dans le Bipunctatus ; et enfin, le troisième aurait pour type le Truncatellus ^ dont le dernier article des palpes maxillaires DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 3ot est étroit et cylindrique. Cependant ces petites espèces ayant le même faciès, le nombre n'en étant pas très grand^ et deux des genres n'étant basés que sur une seule espèce, du moins à ma connaissance, j'ai pensé qu'il valait mieux les réunir, et j'ai conservé à ce genre le nom de Limnehiusj quoiqu'un peu différent de celui de M. Léach, qui place le Bipunctatus et le Glohulus (à en juger du moins par le catalogue de M. Curtis) dans le genre Hjdrobius. J'ai crum'apercevoir que les mandibules de ces petites espèces n'étaient pas terminées par deux dents, mais qu'elles étaient simples à l'extrémité. Je n'oserai cependant pas l'assurer, et j'ai laissé le genre Limnehius dans la première division, ainsi que l'a fait Lalreille, la forme ovoïde et convexe du corps et celle du prothorax l'y plaçant d'une manière plus naturelle. Voici comment je divise cette tribu : Première Division. ( Hydrophilides. ) Mandibules bidentéès à l'extrémité ou dentées au côté interne, au moins dans la plupart; corps convexe, ovoïde ou hémisphérique. Prothorax fortement transverse; il est convexe et se rétrécit vers la tête, en s'arrondissant sur les côtés. Seconde division. (Hélophorides.) Mandibules entières à l'extrémité et sans dents au côté interne. Prothorax déprimé, peu ou point transverse , et rétréci vers la base. Corps oblong, déprimé ou peu con- vexe. 3o2 ANNALES O en t— 4 > I— I wûAïaaisaHj Ô «5 ■= « i, c u u -« 2 j5 g .2 2 1=^ o 0) 9 Ts «^ la S| " ^- S S S i S es 0) V u ,S a, 6C 'S 3 3 2 3 -SJ S 15 •M • nota- blement entre les hanches antérieures. Les tarses postérieurs sont moins comprimés et plus grêles que dans la subdivision précédente, a. Antennes de neuf articles bien distincts. Genre VIL Hydrobius,Leach.,La^tr., Dejean., Cat. i833* Hjdrophilus , Fab., Oliv. Dernier article des palpes maxillaires subovalaire, arqué extérieurement, presque aussi long que le second, qui est conique; le troisième également conique, plus court que le précédent et le suivant; le premier très court, subno- duleux. Palpes labiaux de trois articles; le premier petit, glo- buleux; le deuxième assez long, obconique; le dernier guère plus court que le précédent, subcylindrique. Menton grand, presque aussi long que large au milieu, tronqué carrément à la base, aiTondi presque en demi- cercle antérieurement. Labre court, transverse. Epistome tronqué. Mandibules courtes, larges à la base, gibbeuses exté- rieurement, notablement bifides à l'extrémité, sinueuses au côté interne et ciliées vers la base. Antennes de neuf articles; le premier plus long que cha- cun des suivans, conique; le deuxième un peu plus court, subcylindrique, un peu rétréci à l'extrémité; les 3i4 ANNALES troisième, quatrième et cinquième obconiques, diminuant successivement de longueur et augmentant de même en grosseur j le sixième court, presque en calotte sphériquej les deux suivans globuleux, velus, et le dernier ovoïde, aigu à l'extrémité, également velu. Tête petite, arrondie antérieurement; yeux peu saillans. Prothorax trapézoïde , légèrement échancré antérieure-: ment, subtronqué à la base ou à peine sinué. Ecusson moyen, triangulaire. Mésosternum relevé en carène, le présternum peu ou point relevé. Métasternum comprimé antérieurement, mais séparé de la carène du mésosternum par un sinus notable j il se rétrécit postérieurement en une pointe courte, son milieu est arrondi sans partie lisse relevée. Les pattes et les tarses sont à-peu-près comme dans les Hjdrophilus ^ dont les Hydrohius diffèrent par la carène pectorale , par les palpes maxillaires notablement plus courts et plus épais, et enfin par la massue des antennes. Le corps est ovoïde, court et très obtus aux deux ex- trémités. Les élytres sont ponctuées dans toutes les espèces que je connais, qui sont les suivantes : Picipes , Convexus ^ Scarahœoides y Orbicularis , et une cinquième que je crois être X Hydrohius JEneus, Dejean. Cat. i833. Il est à-peu-près de la taille du Scarabœoides. Cuivreux en dessus et testacé en dessous. Chaque élytre a dix stries enfoncées, peu dis- tinctes et légèrement ponctuées. Outre la ponctuation gé- nérale, on voit, dans les intervalles, quelques points plus gros et épars. Le présternum n'a pas de carène. Je l'ai pris une seule fois dans les environs de Marseille. DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE. 3i5 Genre VIII. Philydrus, mihi. Hj-dro&iusPljiE.xcH.j Curtis., Dejean. , Gat. i833. Hydrophilus^ Fabricius., Oliv. , Limnebius ^ Latreille, Fam. nat. Palpes maxillaires très longs, le deuxième article en massue légèrement arquée ou obconique ; le troisième aussi long OV1 à peine plus court que lui, obconique; le dernier subfiliforme ou peu ovalaire, notablement plus court que le précédent. Dernier article des palpes labiaux filiforme, aussi long que le pénultième. Menton subcarré, avancé en arc antérieurement. Epis- tome échancré en arc de cercle. Labre transverse, moins large que lui et échancré dans son milieu. Yeux peu saillans; tête toujours plus étroite que le pro^ thorax. Antennes des Hydrobius. Mésosternum relevé antérieurement en carène dans quel- ques-uns, mais le plus souvent arrondi, non relevé. Jambes et tarses grêles, non comprimés ; le dernier article de tous les tarses en massue, plus long que les deux pre- miers réunis; les crochets de tous sont longs et écartés» L'écusson est petit , triangulaire. Ce genre me paraît répondre à celui de Limnebius de Lati-eille, Familles naturelles; est-ce, en effet, celui de M. Leach? D'après le catalogue de M. Curtis, les espèces qui composent mon genre Philjdrus font partie de ses Hy- drobius. Les tarses postérieurs non natatoires et îa forme des palpes maxillaires distinguent fort bien ce genre des Hy- drobius. 3i6 ANNALES Voici les espèces qui me sont connues : Melanocephalus , F.; Lwidus^ F.- GriseuSjF.^Nigrila^ Dej. ; une espèce du Sénégal et une du Brésil, que je crois inédites, sans en être bien certain. b. Antennes de six à sept articles distincts. Genre IX. Limnebiûs, Leach., Latreille, Fam. nat. Lùrt' nebius et Hydrophilus^ Curtis; Hjdrobius ^ Dejean, Gat. 1 833» ; Hydrophilus , F abr . , Olivier . Ce genre, dont j'ai déjà parlé assez longuement au com- mencement de ces observations, se distingue principale- ment des Hjdrohius par le nombre des articles des antennes qui n'est que de sept distincts. On ne peut le confondre avec les Philydrus dont il dif- fère, 1° par les antennes de sept articles; 2° par les palpes maxillaires, dont les trois derniers articles sont peu allon- gés, à-peu-près égaux (le troisième est dans quelques-uns un peu plus court que le deuxième et le dernier) j^ 3" enfin par les tarses; le dernier article des quatre postérieurs n'é- tant pas aussi, long que les deux premiers réunis. Espèces de ce genre qui me sont connues : Truncatellus, Afjinis Payk. , Bipunctatus , Globulus et yEneus , Dej. Genre X. Berosus , Leach. , Dejean., Cat. i833; Hydro- hius, Latr., Fam. nat.; Hydrophilus^ Fabr., Oliv. Palpes maxillaires terminés par un article subovalaire, plus long que le pénultième et presque aussi long que le deuxième. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 317 Palpes labiaux à dernier article subfiliforme, plus court , mais à-peu-près aussi épais que le deuxième, qui est légè- rement en massue. Menton subcarré, légèrement arrondi antérieurement; labre court, transverse, aussi large que l'épistome, qui est tronqué. Tête subrectangulaire; yeux très saillans, arrondis. Antennes de sept articles; le premier renflé au bout, ré- tréci a la base, arqué; le deuxième allongé, étroit, cylin- drique; le troisième plus court que le premier, étroit, obconique; le quatrième court, transverse, en forme de calotte •sphérique; les deux suivans suborbiculaires, et le dernier plus grand, ovalaire, aigu au bout, ces trois der- niers forment une massue allongée et velue. Prothorax subrectangulaire, pas sensiblement rétréci antérieurement, légèrement convexe. Ecusson étroit, allongé, triangulaire. Les pattes et les tarses soi^t à-peu-près comme dans le genre précédent. Les yeux très saillans, la forme de la tête et du protho- rax distinguent le genre Berosus du précédent. Espèces qui me sont connues : Signaticolhs, Punctatissimus^ Luridus^ Spinosus^ Sticticus^ et quatre espèces que je crois inédites. Genre XL Spercheus, Fabricius. Le labre caché par l'épistome, qui est échancré, les an- tennes de six articles, la tête rétrécie brusquement der- rière les yeux, les élytres plus longues que l'abdomen, dis- 3i8 ANNALES tinguent très bien ce genre connu depuis long-temps, el je ne m'étendrai pas davantage à son sujet. Je ne dirai rien aussi de la deuxième division ( les Hélo- phorides ) , qui n'est composée que de genres déjà connus et décrits, ce mémoire étant plus spécialement consacré à l'ancien genre Hjdrophilus des auteurs. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. NOTICE SUR LE GENRE Cardïomera , nouveau genre de Coléoptères DE LA FAMILLE DES Carahiques ^ par m. C. BAssi(de Milan). ( Séance du 4 décembre i833. ) « // est facile d' observer la nature : il est difficile dans un « temps ou les sciences sont si généralement cultivées de sui- « vre les travaux des observateurs. » Ce sont ces expressions qu'un lies plus célèbres zoologistes de nos jours plaçait, il y a près de \ingt ans, à la tête d'un ouvrage auquel la science est redevable des plus grands progrès (i).Si l'on réfléchit aux pas gigantesques qu'à fait l'entomologie depuis cette époque , et particulièrement dans ces dernières an- nées; si l'on pense à la quantité de mémoires isolés, de monographies, d'articles insérés dans les journaux scien- tifiques et les actes de Sociétés savantes de tous pays, d'ouvrages de toute sorte enfin , qui chaque jour ne ces- sent de paraître, et qu'il est souvent presque impossible de se procurer, lors même qu'on est parvenu à en connaître (x) Vojez Sa VIGNY, Mémoires sur les animaux sans vertèbres, i'^ partie, a^-e i5. 320 ANNALES l'existence, on conviendra qu'il est aujourd'hui encore bien plus à craindre d'avoir été devancé par d'autres , cha- que fois que l'on veut présenter au public le résultat de quelque nouvelle observation. Eloigné des grandes biblio- thèques scientifiques, et presque au début de mes études > entoinoîogiques, il est bien naturel que j'éprouve plus que t personne cette crainte, au moment où j'offre aux Entomo- logistes un nouveau genre dans la famille peut-être la plus étudiée de toutes les classes d'insectes , celle des Garabi- -ques. Néanmoins, M, Latreille,en rédigeant la partie ento- mologique de la deuxième édition du règne animal de M. Guvier, nous a pour ainsi dire, mis au niveau delà science 3 en y ayant tenu compte de tout ce qui avait paru de nouveau et de remarquable depuis la publica- tion de la premiè e édition, de sorte qu'à un petit nombre près , les nouveaux genres y ont été décrits , ou du moins <;ités. De plus, quant aux Carabiques, le Spéciès, l'Icono- eraphie, et le nouveau Catalogue des Coléoptères de M. lé comte Dejean , ne laissent presque aucun vide à remplir dans cette branche, de manière que je crois pouvoir affir- mer avec cerlitude, que si le nouveau génie que je me propose de faire connaître a déjà été décrit, sa publication est d'une date postérieure à celle desdits ouvrages. Genus Cardiomera (i) Bassi. Antennœ filiformes, médiocres, articulis subcylindricis , tertio praîcedenti fere triplo majori. Labrum transversum, sub-emarginatum :ilf<2«r//èM/«? fastigiatse, prominuîae: Palpi, articulo ultimo elongato ovato : Mentum emarginatum , dente bifido in medio incisurae. (i) x.ap^ia cœur, et [Ji.£po; division. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 32 1 Caput validum , exserliim , thoracis magnitudirve. Tho- rax subquadratus, haud transversus. Coleoptra parum elon- gata , ova'ta. Tibiœ anticae emarginaiœ: tarsi omnes articu- lis secundo tertioque cordatis, quarto bifido. Ce genre, qui appartient à la tribu des Fëroniens de M. !e comte Dejeaii, offre des mandibules allonge'es , assez aiguës, un peu arquées, et très légèrement dentelées du côté intérieur. Les mâchoires sont fortes et ciliées en de- dans. La lèvre supérieure est courte, transversale, un peu échancrée. Il y a une dent bifide au milieu de 1 echancrure du menton, la languette est ovale, coriacée et membra- neuse sur les côtés. Les articles des palpes sont presque cylindriques, un peu renflés à l'extrémité : les maxillaires sont plus longs que les labiaux. Les antennes surpassent un peu la longueur de la moitié du corps : leur premier article est renflé et de forme conique, le second est très court et cylindrique, le troisième presque trois fois plus long que le précédent , mais moins cependant que les deux suivans réunis; il est, ainsi que ceux qui suivent , presque cylindrique , un peu renflé à l'extrémité. Les autres (4 — ii) sont graduellement plus courts et plus minces. La tête est avancée et fort grande, les yeux médiocres et peu saillans ; le corselet est plus court que la tête, de forme carrée , un peu arrondi sur les côtés , et légèrement rétréci à la base. Il n'y a pas d'ailes sous les élytres ; celles-ci sont ovales, un peu convexes. Les pieds sont allongés, les cuisses assez renflées; les jambes droites, et les deux anté- rieures fortement échancrées. Les tarses ont leur premier article allongé ; le second et le troisième cordiformes : le quatrième est profondément bifide, et le dernier, plus long que les précédens, porte des crochets sans dentelures. N'ayant pas eu de mâles, je n'ai pas pu m'assurer si, dans ce sexe, les tarses antérieurs sont dilatés ou non. III. 22 322 ANNALES Le genre avec lequel on pourrait peut-être confondre le G, Cardiomera est le G. Sphodrus. En effet un des caractè- res les plus saillans qui le distinguent de ceux qui l'avoisi- nent est la longueur relative du troisième article des an- tennes, qui, selon la disposition qu'en donne M. Dejean, est au. moins aussi long que les deux suivans réunis. Dans le genre Cardiomera,, cette disproportion n'est pas aussi g ande; mais le troisième article, quoique plus court que les deux suivans réunis, est toujours presque trois fois plus long que le précédent, ce qui fait que je ne crois ab- solument pas que l'on puisse le àéiAcher àes Sphodrus )^o\xï cette légère différence, d'autant plus qu'on rencontre aussi une parfaite ressemblance de caractère dans les parties de la bouche de ces deux genres. Mais ce qui distingue tout- à-fait les Cardiomera des Sphodrus est en particulier la forme des articles des tarses bien différente de celle qu'on observe chez ces derniers. Ajoutez-y une disproportion fort sensible entre la tête et le corselet, la forme de celui- ci presque carrée, \ejacies général de l'insecte, etc. A ce propos il faut que je fasse remarquer ici une con- tradiction que je crois observer entre les caractères at- tribués au genre Sphodrus par M. Dejean, el ceux que M. Latreille lui assigne dans l'ouvrage cité de M. Guvier. M. Dejean dit que dans les Sphodrus les articles des tarses sont allongés,, très légèrement triangulaires, et bifides à V extrémité. M. Latreille, au contraire, partage ses Simplici- manes dont le troisième article des antennes est trois fois plus long que le précédent, en ceux dont les quatre pre- miers articles des tarses antérieurs des mâles sont larges, et le pénultième est bilohé , et ceux dont tous les articles des tarses sont entiers. Il range les Colpodes parmi les premiers et les Mormolyces et les Sphodrus parmi les seconds. Car je crois pouvoir faire observer que dans le Sphodrus Pla- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 323 nus qui sert de type au genre, les articles des tarses sont fortement triangulaires ou tout au plus légèrement échancrés, mais non pas bifides. S'il n'y a donc pas ici une contradiction décidée entre les caractères assignés par ces deux auteurs, puisque l'un se sert du mot bifide^ et l'au- tre du mot hilohé ^ il me paraît cependant entrevoir quel- que inexactitude dans la description de M. Dejean. (i) Quant aux autres genres voisins, les différences sont encore plus fortes. Il est bien vrai qu'en suivant le tableau synoptique du Spéciès de M. Dejean , comme les Cardio- «ora, se trouvent parmi les Féroniens dont le troisième ar- ticle des antennes n'est pas aussi long que les deux sui- vans réunis, on ne peut par conséquent pas être conduit au genre Sphodrus ^ et on serait forcé à le ranger dans les Féroniens, dont les organes de la bouche présentent à-peu- près les mêmes caractères. Mais tout ce que je viens de dire jusqu'ici à ce sujet, démontre bien évidemment que ce genre est tout-à-fait distinct, car sans parler de son faciès qui lui est particulier, on ne rencontre jamais, que je sache , chez les Féroniens une antenne ni un tarse comme ceux qui sont propres aux Cardiomera, Dans les autres genres les différences sont plus remar- quables , et je crois tout-à-fait inutile de les signaler en détail. J'observerai seulement en passant, que les Pristony- chus (si l'on peut rigoureusement conserver ce genre) s'en éloignent encore plus que les Sphodrus par les crochets dentelés de leurs tarses : disons la même chose des autres genres où l'on observe ce caractère. Quant dnxyLPlatynus , Ânchoînenus , Agonum , etc., outre une foule d'autres traits distinctifs , on observe au premier coup-d'œil que l'organisation de la bouche est différente, particulièrement il) Voyez la planche figure 2 , qui représente un tarse de Sphodrus. 22. 324 ANNALES eu égard à la dent de rechancrure du menton qui est sim- ple dans ces derniers genres. Les Cardiomera doivent se placer dans une méthode naturelle à côté des Sphodrus. C. Genei. Bassi. Nigro picea, thorace subcor^dato, postice utrinquefoveolatOy elyiris ohlongo ovatis striatis , punctisque duohiis obsole- ti's impressis ; antennis , palpis , pedibusque nijîs. Long. m. 0,012. Elle est à-peu-près de la taille et de la grandeur du Plaijnus Scrobiculatus , et comme lui d'un brun foncé presque noirâtre. La tête est très grosse et proéminente, un peu relevée derrière les yeux qui sont de grandeur moyenne et peu saillans. Elle est lisse, avec deux enfonce- ment longitudinaux peu marqués entre les antennes, et quelques gros points enfoncés entre les yeux. Les antennes et les palpes sont d'un jaune ferrugineux un peu roussàtre. Le corselet est étroit, plus court que la tête, et surpasse fort peu sa largeur j il est un peu plus long que large, lé- gèrement échancré antérieurement. Les bords antérieurs sont un peu déprimés et relevés, arrondis sur le devant, et légèrement rétrécis vers les angles postérieurs, qui sont coupés carrément. Il a , comme la plupart des Carabiques, une ligne longitudinale enfoncée et assez marquée , DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE. SaS une impression transversale près du boid antérieur qui forme un angle sur la ligne du milieu, et une autre pi es de la base; il y a d'ailleurs de chaque côté de celle-ci une impression, avec quelques points enfoncés dans son milieu. Du reste il est lisse et presque plane , et ce n'est qu'à la loupe que l'on y aperçoit une faible rugo- sité transversale. Les élytres sont en ovale un peu allongé, presque le double plus larges que le corselet, et plus con- vexes que celles du Platynus Scrobiculatus. Elles ont des stries assez bien marquées, et très légèrement ponctuées. Les intervalles sont lisses , et l'on remarque deux très petits points enfoncés sur le troisième, et quelques autres le long du bord antérieur qui est un peu sinuéprès de l'extrémité. Les pattes sont de la couleur des antennes. J'ai rapporté cette espèce de Palerme en juin i832. Elle se trouve dans les environs de cette ville où elle avait été prise par M. Grohman , qui me l'a cédée avec quelques autres espèces de Sicile. J'ai dédié cet insecte à mon excellent ami M. Gêné pro- fesseur de zoologie à Turin, auquel je dois entièrement tous les agréraens que me procure Fétude de l'Entomologie. Explication de la planche. Fig. I. Cardiomera Genei. a. Tête vue en dessous. b. Tête et corselet en dessus. c. Menton et palpes labiaux. d. Mâchoire. e. Lèvre supérieure. L 3^6 ANNALES f. Mandibules. g. Antenne. h. Patte antérieure, i. Patte postérieure. , j. Tarse antérieur. Fig. a. Tarse antérieur du Sphodrus Planas. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 327 OBSERVATIONS SUR DIVERS PARASITES, PAR M. BouDiER ((le Moîitmorency). (Séance du 4 décembre i833.) Parasite Pupivore ou Parasite attaquant les larves, [i) En accordant à chaque animal les moyens de défense et de conservation, c'est les supposer attaquables et devant servir de nourriture à d'autres plus ou moins adultes. Parmi ces derniers, les Ichneumonides ^ :forment une famille des plus redoutables à tous les insectes, quelque bien armés et caparaçonnés qu'ils soient , ils en deviennent la pâture et le berceau. Tous les jours l'observation accumule des preuves que chaque insecte a son parasite, les Kertéhrés même n'en sont point exempts. Les Ichneumonides dont nous parlons dans ce mémoire (i) Jusqu'à présent les Parasites n'ont point été classés, je propose donc de les diviser en deux sections, les Piipivores et les Adultivores. De même que Latreille qui a fait dériver ce nom de Pupivore du mot latin Pupa. Je pren- drai , par opposition , le mien de celui A'Adultus, Je m'appuie pour établir cette nouvelle classification sur les faits de ce mémoire qui me paraissent ir- récusables. 328 ■ ■ ANNALES viennent appuyer cette vérité, et sont tout aussi terribles pour leurs victimes que ce quadrupède Ichneumon adoré des Egyptiens, et dont le récit fabuleux fait un ennemi ex- trêmement redouté des Crocodiles. Les Vallisnieri, les Réaumur, les Latreilie ont si bien fait connaître toutes les phases de la vie du Fourmilion , qu'il deviendrait inutile d'en parler, si pour décrire son parasite je n'avais besoin de rappeler les principaux faits des habi- tudes de sa larve. Le Mjrmeleon Formicarium de Linneus fait partie des Névruptères de Latreilie, il le range dans ses Planipennes et en fait une deuxième division sous le nom de Mjrmé- léonides. La larve est Carnivore, sa conformité l'oblige, pour se nourrir, à tendre des pièges aux insectes qui doivent lui servir de pâture. On sait qu'elle se creuse un trou en forme de cône renversé et dont elle occupe le fond, ne montrant que ses mandibules prêtes à saisir le voyageur imprudent. On sait que souvent elle est obligée de quitter ce piège , tantôt c'est une pierre dont elle ne peut se débarrasser, une autre fois son volume trop considérable pour son cône, ou bien l'emplacement n'est pas favorable, ou bien encore les combats qu'il faut soutenir ont tout détruit force est d'en occuper un autre. Enfin arrive l'heure de la métamorphose, alors elle file une coque ronde, soyeuse en dedans, recouverte dessus des molécules du terrain qu'elle s'est choisi; dans cet état quinze, vingt jours, i hiver même doivent se passer avant qu'elle puisse donner un insecte dont la forme légère est tout-àfait contradictoire avec celle de la larve. Maintenant je passe à mon parasite. Sur la fin de l'été de 1882 j'ai trouvé, à Montmorency, des larves de cet insecte dans un endroit sablonneux, par- faitement abrité par un pan de mur d'une carrière à plâtre? DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 829 pour savoir s'il y en avait déjà de transformées en nym- phes, j'ai remué le sable, et j'en ai trouvé plusieurs, je les ai ouvertes de suite, et deux piquèrent ma curiosité; en effet, une autre nymphe avait pris la place de celle que je. croyais trouver, et, malgré l'ouverture de la coque, j'eus le plaisir de voir éclore, au printemps, un insecte de l'ordre des Hyménoptères , famille des Pupwores et de la tribu des Ichneumonides. Cependant, en considérant cet insecte à oviducte court , je me demandai comment une larve aussi terrible, et pas- sant presque toute sa vie enterrée dans le sable, avait pu être atteinte?... N'ayant trouvé qu'une chrysalide, j'avais pensé d'abord que l'Iclineumoa avait déposé son œuf sur le bord du cône, qu'il était roulé jusqu'au bas, et que la larve une fois éclose, elle se serait terrée, puis aurait atta- qué librement celle du Fourmilion ; mais n'étant point con- tent de cette idée, j'ai préféré observer et déduire d'un fait connu un inconnu. Aussi j'élevai des larves, et j'ai été convaincu que les mutations de mes captives ne devaient pas se faire sans dangers pour elles, car elles mettent à décou- vert, dans leur marche, tête, corselet et même une portion de l'abdomen; ainsi qui peut alors empêcher l'Ichneumon, si prompt à saisir le seul moment d'assurer sa reproduc- tion.*' rien Donc la tarière dépose l'œuf destructeur dans la peau de la victime qui doit servir de nourriture à la larve qu'il produit. Cette larve est solitaire, semblable sans doute à celles de tous les Ichneumonides; elle ravage les parties grais- seuses et celles non nécessaires soécialement à la conser- vation de sa malheureuse nourrice; mais, différente des autres, elle ne lui donne la mort que lorsque celle du Fourmilion a terminé sa chrysalide : alors la nôtre file une seconde coque interne, en soie, d'un tissu très fin et 33o ANNALES empreint d'une gomme qui le colore en brun. Cette coque emplit les deux tiers de la première; elle est appliquée exactement dans la moitié de celle du Fourmilion, puis elle va en se rétrécissant un peu pour s'aplatir au sommet; les restes de celle qui lui a servi de berceau sont dans la cavité restante, et le tout s'est fait sans altérer la forme de la première ; elle y passe ainsi tranquillement l'hiver, et au printemps l'insecte parfait en sort en faisant un trou rond aux deux coques. Cryptus MynneJeonidum. Boudier. Description. antennes placées en avant de la tête entre les yeux. Le premier article court, ovoïde ayant sa partie supérieure coupée en bec de flûte; le deuxième plus petit, à peu-près cylindrique, comme enfoncé dans le premier; le troisième plus long que les premiers réunis, enfin le quatrième et les suivans, jusqu'au onzième de plus en plus cous ts, alors ils deviennent égaux entre eux. Les sept premiers articles sont noirs , les quatre suivans blancs en-dessus et les vingt-deux autres bruns. Palpes maxillaires. Les articles sont cylindriques , mais le premier est court, ovoïde, les autres allongés presque égaux entre eux; brunâtres, le premier article plus foncé que les autres. Palpes labiaux. Le premier article court, conique, tronqué à son sommet; le deuxième un tiers plus long, cy- lindrique à la base, puis s'étendant en manière d'oreille sur le troisièmequi est lui-même engainant dans le deuxième à-peu-près de même forme, mais moitié plus petit, le qua- DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE. 33 1 trième cylindrique, aussi long que le troisième et deuxième réunis. Tous les palpes sont ciliés, brunâtres. Tête finement et extrêmement ponctuée, glabre, ayant sur le sommet trois boutons ou tubercules ronds et dis- posés en triangles; noire, brillante , le# trois boutons rou- geâtres. Yeux elliptiques; bruns ^ blanchissans par vétusté. Proto-thorax très aplati, ovale, noir, brillant. Thorax coupé postérieurement presque perpendiculai- rement, comprimé latéralement et ponctué sur toutes ses faces. Ailes membraneuses, transparentes; les parties mem- braneuses également jaunâtres et les nervures brunes. Ecusson; il doit être ponctué. Noir. Abdomen convexe en-dessus, concave en-dessous, le pédicule ou premier anneau ayant deux cannelures ou stries en-dessous et près de son insertion ; à l'abdomen tout cet organe est très finement ponctué. Pédicule de couleur noiie, brillante à la base, jaune à l'extrémité ainsi que tous les autres annneaux. Tarière plus petite que l'abdomen , aiguillon très aigu. La dessiccation a fait séparer et recourber les palpes. Stylets ou palpes bruns , aiguillon fauve foncé. Pattes antérieures longues, déliées, armées de deux épines à l'extrémité interne du tibia ou jambe; les tarses ont cinq articles cylindriques, dont le premier aussi long que les deux suivans, le quatrième court et. le cin- quième un peu plus long, supporte les deux crochets, entre lesquels on remarque une petite pelote membra- neuse. 332 . ANNALES ,^' Les pattes postérieures de même forme, mais beaucoup plus longues et ayant leurs fémurs renflées. Tous les tarses eiliés. Base des fémurs et rotules noires, le reste brun clair. Taille quatre lignes f de longueur non compris les an- tennes et la tarière. Localités. Endroits sablonneux de Montmorency. Epoque d'apparition. Printemps. Parasites Adultivores ou Parasites attaquaiit des insectes parfaits. Degéer fut le premier naturaliste, qui observa qu'il exis- tait des Ichneumons attaquant des insectes parfaits, pour y déposer l'espoir de leur reproduction 5 il cite un Araignée, sur le ventre de laquelle il vit une petite larve , qui la su- çait et qui lui donna un Ichneumon ; ceux que je vais dé- crire ont les mêmes habitudes. Je placerai ici, une observation qui m'est propre et qui vient encore à l'appui de celle de Degéer. « En 1824, habi- « tant alors Versailles , j'observai contre le piédestal d'une « statue du parc, un petit Ichneumon cramponné sur le « dos du Gharanson appelé Trachyphlœus Scabriculus , il « avait introduit sa tarière entre les élytres et l'abdomen «par l'anus. » Ainsi plus de surprise quand on voit les Barynotus Elevatus et les Oliorhynchus Lignaiius ^ devenir les victimes de leur parasite , malgré leur enveloppe dure et si bien jointe. Mais ce qui étonnera davantage, c'est que, ces deux Coléoptères , quoique piqués d'une épingle, aient pu me fournir deux Pupivores. Ces Ichneumonides font partie du genre Bracon de La- treille, et leurs larves sont petites , molles , rases, sans pat- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 333 tes, vivant de même que leurs congénères ; l'instant de la métamorphose arrivé , elles sortent de l'abdomen de l'in- secte, cherchent un point d'appui, filent une coque cylin- drique arrondie aux extrémités, de couleur blanche, un peu jaunâtre , passent l'hiver, et au printemps l'insecte découpe une calotte sphérique, par laquelle il s'échappe en laissant les restes de sa larve dans l'autre extrémité. Il est à présumer qu'aussitôt la sortie de la larve, l'insecte qui lui a servi de nourriture doit être peu de temps saus périr. Tarière plus courte que l'abdomen et de trois pièces. Bracon Barjnoti. Description du mâle. Antennes^ placées sur le devant de la tête, entre les yeux. Le premier anneau pyriforme , allongé , le deuxième cy- lindrique , court, arrondi au sommet, les suivans cy- lindriques , filiformes, presque égaux jusqu'au onzième; alors ils deviennent égaux entre eux. Les deux prerniers articles bruns-jaunâtres, les autres noirs. Palpes maxillaires , et labiaux cylindriques, égaux; ex- cepté le premier article qui est très court, tous les palpes sont velus, fauves clairs. Tête lisse, glabre, on voit sur le sommet trois petits tubercules disposés en triangle, fauve clair et d'un brun foncé par derrière. Bouche velue, fauve clair. Cl allongé. . Yeux gros, orbiculaires , bruns. 334 ANNALES Proto-thorax non avancé en pointe, fauve. Thorax glabre, ponctué, tronqué à la partie postérieure. Poitrine fauve, clos brun et méta-thorax entièrement noir. Ailes transparentes , membraneuses , carpe large. Ner- vures bist ées, membraneuses, légèrement enfumées. Abdomen convexe, cylindrique, courbé, glabre, lisse; les armeaux peu apparens à l'extrémité. Pédicule peu ponc- tué en-dessus; noir en dessus, fauve en-dessous ainsi que le reste de l'abdomen. Pattes longues, grêles, armées de deux épines à l'extré- mité inte ne du tibia. Tarses à cinq articles, cylindriques , le premier plus long que les autres qui sont presque égaux; tous les tarses sont velus et possèdent une petite pelotte entre les crochets. Elles sont d'un fauve clair et la pelotte est brune. Taille trois lignes ~ non compris les antennes. Localité. Montmorency, mai 1829. Brac. Otiorhynchi. La couleur dans les Ichneumonides ne pouvant servir de caractères pour créer une espèce et n'ayant aperçu dans celui-ci , aucune autre différence de formes que la pér- sence de la tarière, je ne le regarde! ai donc que comme la femelle du précédent et je n'indiquerai que les organes qui auraient varié en couleur. Antennes. Les deux premiers articles jaunes , tous les autres sont de couleur jaune un peu brunâtre. Thorax. Poitrine jaune, dos brun ainsi que le méta- thorax. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 335 Tarière, Aiguillon légèrement renflé à l'extrémité, brun jaunâtre et noir à la base. Palpes noirs. Explication de la planche. Tous les objets figurés ont été grossis. Fig. I. Cryptus Myrmeleonidum. A. Tête. B. Antenne. C. Palpe maxillaire. D. M labial. E. Aile. F. Proto-thorax. G. Abdomen et tarière. H. Patte postérieure. I. Grandeur naturelle de l'insecte. J. Coque du Fourmilion , percée par le Cryptus, K. Même coque ouverte laissant voir celle du parasite. L. Mêmes coques coupées montrant la nymphe. Fig. 2. Bracon Barynoii. (f 3. Id. Ç A. Tête. B. Antenne. b. Portion d'antenne. C. Palpe maxillaire. D. id. labial. E. Aile. F. Grandeur naturelle de l'insecte. 336 ANNALES G. Abdomen et tarière. H. Patte postérieure. I,J. Coques des deux parasites. K. Barynotus Elevatus victime du Bracon n» 2. L, Otiorhjnchus Lignarius victime de la figure n° 3. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 33; NOTE SUR LE Satyre Styx (Escher) par M. C. Bugnion (de Lau- sanne. Suisse). I (Séance du 6 novembre xS33.) L'histoire naturelle des Sityres nègres présente de si nombreuses lacunes qu'il est du devoir de tout entomologiste de chercher à les diminuer: c'est ce qui m'engage à attirer quelques instans l'attention de la Société Entomologique sur le Satyre Styx^ espèce qui me paraît n'avoir pas été jusqu'ici suffisamment observée. Je regrette de ne pouvoir fournir à son sujet des renseignemens plus complets que ceux qui vont suivre. Description du mâle. o Alis integris, supra nigro fuscis fasciâ ferrugineâ, « anticis ocellis 4 > inferioribus ocellis 3 , subtus antici « ferrugineis, inferioribus atris.» m. a3 33'8, ANNALES Envergure 22 lignes environ, En dessus. Ailes d\in brun noirâtre avec une bande ferrugineuse bien marquée, offrant aux ailes supérieures quatre yeux dont deux assez gros, réunis en face du som- met, les deux autres solitaires et beaucoup plus petits; aux ailes inférieures trois yeux également éloignés, celui du milieu un peu plus petit que les deux autres. Ces yeux sont noirs et pupilles de blanc. Dessous des ailes supérieures ayant le milieu ferrugineux foncé entouré de brun, des quatre yeux que l'on remar- que en dessus , trois seulement sont distinctement visibles en dessous. Dessous des inférieurs d'un brun noirâtre avec une bande ondulée plus foncée, les trois yeux appa- rens comme en dessus. Les antennes sont d'un brun obscur endessus et en dessous , l'extrémité de la massue est légèrement blan- châtre. Les palpes, la tête, le corps et les jambes sont bruns. Cette description est faite d'après un seul individu (f- que j'ai pris à un quart de lieue de Lugano, canton du Tessin (Suisse), le 22 juillet i833, jour de la réunion de la Société helvétique des sciences naturelles dans cette ville. Si on compare l'individu décrit avec les autres espèces du même groupe on remarquera : 1° Que le S. Ligea est le seul des Satyres nègres qui soit plus grand que le Styx. 2 Qu'en dessus c'est avec le S. Goante qyxïX a le plus de rapports, en différant essentiellement par la frange qui DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 339 dans le Goante a du blanc, tandis que dans le Stjx elle est toute brune. 3° Que le S. Nerine Fr. que M. Boisduval regarde comme synonyme du iS". Stjjc (Escher) en diffère à quel- ques égards. Le Stjx est plus grand, la forme de ses ailes est plus arrondie, en dessus la bande ferrugineuse est plus large, d'une couleur plus vive et beaucoup mi^ux tranchée que dans le Nerine; le Nerine n'a que deux yeux aux ailes su- périeures (j'ignore si ce caractère est constant) le Styx e,n a quatre; les yeux du Styx sont plus grands que ceux du Nerine. En dessous, le brun qui entoure le centre des ai- les supérieures qui dans les deux espèces est ferrugineux est un peu plus foncé et un peu plus large dans le Styx que dans le Nerine^ le dessous des inférieures est aussi d'un brun noirâtre plus foncé dans le Styx, les lignes on- dulées que l'on y remarque me semblent moins distinctes dans le Styx et présentent quelques légères différences. Le S, Nerine a les antennes blanchâtres en dessous, le Sljx les a brunes , le Nerine a d'ailleurs la massue des an- tennes moins grosse et plus recourbée à l'extrémité que le Styx. Le Styx habite la Suisse et se trouve en plaine (j'ai pris le mien à une très petite distance du lac de Lugano), le Nerine habite les Alpes de la Carinthie (Boisd. Gat. p. 23). Les différences que j'ai signalées suffisent-elles pour autoriser à considérer les S. Styx et Nerine comme consti- tuant deux espèces distinctes l'une de l'autre .^^ telle est la question que j'aurai à discuter maintenant et que je préfère laisser indécise ^nsqvx h. ce que de nouvelles observations, faites sur un plus grand nombre d' individus des deux esveces^ rae permettent de la traiter avec plus de certitude. Toute- 23. 34q annales fois je dois dire que si j'avais à me prononcer maintenant, je préférerais l'opinion de M. Escher,de Zurich, qui regar- de le Stjyx comme constituant une espèce distincte, (i) (i) Je n'avais à ma disposition , pour faire ma description comparative , que les deux S. Nerines mâle, que renferme ma collection , mais j"ai lieu de croire qu'ils sont authentiques, l'un que j'ai communiqué à M. Duponchel en i832, a été reconnu par lui être le véritable Nerine de Treitschke; l'autre , que je me guis procuré dès-lors, provient de M. Parreys de Vienne, et est absolu- ment semblable au premier. DE LA SOCIETE ENTOxYlOLOGIQUE. 34 1 DESCRIPTION ET FIGURES DE TROIS Hémiptères Européens nouveaux ou mal connus;. BAR M. Léon Dufour, membre honoraire. (Séance du ao novembre i833. ) PI. 5. Le domaine de l'entomologie > si heureusement exploité- surtout depuis un quart de siècle , promet encore et pour long-temps une ample moisson de découvertes à l'avidité des scrutateurs de cette science attrayante. Non-seulement les contrées exotiques défieront pe/idant des siècles les explorations empressées de nos voyageurs; mais notre vieille Europe est loin d'être épuisée en richesses de ce genre, depuis surtout que Tesprit d'observation est deve- nu si sévère, si exigeant. Les Coléoptères ont pris relati- vement aux autres ordres d'insectes un accroissement considérable dans nos collections et nos catalogues , mais les Hémiptères , malgré les efforts de quelques entomolo- gistes, sont demeurés, il faut le dire, en disgrâce. Toute- fois des travaux récens semblent vouloir les relever de cet oubli , et j'ai cherché moi-même, dans un ouvrage spécial •34a ANNALES dont je prie la Société d'agréer j'hommage , à faire con- naître leur structure générale et leur organisation viscérale. Genre Céphaloctée. CephaLocteus. (i) C. Fig. 137. Les innombrables Hémiptères, tant indigènes qu'exoti- ques, qui se rapportent à l'ancien genre Cimex de Lin- naeus ont été tout récemment (iSSa) l'objet d'une étude spéciale sous le rapport delà classification par notre savant collègue M. de Laporte(2). Dès que ce travail me fut par- venu , je m'empressai de mettre en harmonie avec cette nouvelle classification, les espècesde mamodeste collection, où j'ai rencontré un Cimex curieux des environs de Cadix , appartenant à la famille des Pentatomites de cet auteur, mais bien distinct, comme genre, des Cydnus à côté desquels il doit se ranger. Voici son signalement générique : Antennœ 5 articulatœ yjractœ , brèves , ijiferœ, seu suh capitis margine insertœ , articulis tribus ultimis crassioribus , tur- binatis ultimo obtusissimo;rostrum quadriarticulatum usque ad pedes posticos productum ; caput ovato-rotondatum , oh- tusum fisso-emarginatum, margine spinulis pectinato; ocelU nulli; oculi inconspicui\ hem,efytrorum membrana brevis- sima^fera nuUa, omnino avenia ; alœ nullœ ; tibiœ extus spinosissimœ j tarsi gracillimi ^ ungues simplices. Corpus orbiculaturriy convexiusculwn^ coriaceum. Pedes crassi, brèves. La structure du Céphaloctée est trop remarquable pour ■ (i) De deux mots grecs qui signifient tête et peigne. (a) Essai d'une classification systématique de l'ordre des Hémiptères , par F. L. de Laporte, etc. ( Magasin de zoologie, 2* section, i83a.) DE LA SOCIÉTÉ ENTGMOLOGIQUE. 34:^ qu'elle ne devienne point l'objet d'une analyse un peu de'- taillée. La tête, dont on ne peut constater !a forme générale qu'après l'avoir séparée du corselet, présente une foule de traits dignes de toute notre attention. Sa portion extra- thoracique ou celle qui est habituellement apparente en dehors est en chaperon arrondi, échancré au milieu avec deux petites lignes enfoncées, qui de l'échancrure se prB- longent sur le vertex, ainsi qu'on l'observe dans un très grand nombre de Pentatomites. Elle est garnie dans tout le pourtour de sa face supérieure, non sur le bord lui-même mais sur une légère rainure parallèle à celui-ci, d'une rangée régulière de piquans redressés qui constituent un peigne ou plutôt un râteau dont j'indiquerai bientôt les attributions présumées. Les antennes beaucoup plus cour- tes que dans les Cjcbiusy sont insérées tout-à-fait en des- sous de la tête, et dans leur plus grande extension , il n-y a guère que trois articles qui puissent déborder la tête. Un peu coudées après le premier article elles se composent de cinq pièces principales, dont les trois dernières sont grosses, turbinées, et paraissent d'une texture plus pul- peuse, plus favorable au toucher que dans la plupart des Hémiptères. On voit entre la troisième et la quatrième de ces pièces un petit article supplémentaire, une espèce de tbtule , dont j'ai signalé, dans mon ouvragé SUi" J'anato- mie des Hémiptères, l'existence dans plusieurs Réduves, dans les Gerris et que l'on retrouve aussi dans les Cydnés. La portion intra-thoracique de la tête, ou celle qui' est enchâssée dans le corselet a une longueur égale à celle de la portion extra-thoracique, en sorte que l'ensemble de sa forme est ovale-oblongue. Cette portion enchâssée n'est point rétrécie, étranglée en col comme dans la plupart des Réduves. Elle est parfaitement lisse, c'est-à-dire dépourvue 344 ANNALES d'épines et de poils. Mais le plus remarquable des traits du Céphaloctée, celui qui forme une exception singulière, une bien rare anomalie : c'est l'absence absolue, non seulement des ocelles, mais même des yeux. La priva- tion des ocelles s'observe dans plusieurs genres soit ter- restres , soit aquatiques de l'ordre des He'miptères j mais l'absence des yeux est un fait ilouveau , et j'avoue que j'ai long-temps balancé à l'admettre me défiant de mes instru- mens amplifians. Cependant après avoir très heureusement désarticulé la tête du seul individu que je possédais, après l'avoir soumise sous toutes les faces imaginables soit au microscope soit à, la plus forte lentille de celui-ci dont je me sers comme d'une loupe; après , dis-je, toutes ces ex- plorations scrupuleuses il m'est resté la conviction que le Céphaloctée est entièrement privé de l'organe de la vue. Dans le léger sinus qui forme la démarcation des portions extra et intra-thoraciques de la tête, et qui est la place or- dinaire des yeux, je n'ai su découvrir qu'un petit tubercule opaque à peine saillant surmonté d'un piquant. Ce trait négatif a d'autant plus de valeur pour moi , pour la créa- tion de ce nouveau genre, que dans les Cjdnus les yeux très visibles, même dans les plus petites espèces, ont une réticulation prononcée , presque granuleuse et que les ocelles tout aussi apparens,sont placés tout près d'eux. Le corselet bien plus large que la tête qui s'enchâsse dans l'échancrure médiane de son bord antérieur, est transversal à-peu-près comme celui des Coccinelles avec ses angles antérieurs arrondis. Il est de la largeur de l'abdomen et son bord postérieur est à-peu-près droit. L'écusson est grand , triangulaire et terminé en pointe mousse. Les hémélytres plus courtes que l'abdomen, comme dans les Hister, ont leur partie coriacée très analogue par l'uni- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 345 formité de sa texture aux élytres des Coléoptères. On n'y découvre aucune trace, ni de nervure , ni de cette espèce de panneau longitudinal et flexible qui règne le long du bord scutellaire dans presque tous les Hémiptères. Elles se ter- minent par une portion membraneuse fort courte, purement vestigiaire et dépourvue de toute organisation vasculaire. Les ailes sont nulles ou simplement rudimenlaires. Les pattes sont courtes, robustes et velues. Les cuisses sont renflées. Les jambes intermédiaires postérieures ont toute leur surface externe armée d'un grand nombre de piquans, qui couronnent aussi et débordent l'extrémité tarsienne. Le bord extérieur seul et le bout antérieur des jambes de devant, sont garnis d'une seule rangée de piquans bien distincts les uns des autres. Les tarses fort grêles et d'un pâle jaunâtre se composent de trois articles allongés et se terminent par deux ongles simples qui m'ont paru dépourvus de membranes. Je n'ai point observé vivant le Céphaloctée, et j'ignore entièrement ses habitudes. Le seul individu de ma collec- tion m'a été envoyé sans désignation par mes amis les doc- teurs Monard , médecins militaires, qui l'ont découvert aux environs de Cadix. Mais si de la connaissance du genre de vie des animaux, on en peut déduire leur structure exté- rieure générale on peut aussi, en renversant la propo- sition, parvenir à connaître leurs actes extérieurs par l'étude comparative de leur anatomie. C'est ce qiie je vais essayer de faire pour le Céphaloctée. Son corps arrondi , trapu et coriace , assez semblable à celui des Hister^ le râteau qui couronne sa tête, la profonde implantation de celle-ci dans le corselet, ce qui la rend un levier puissant, ses pattes courtes et robustes à tibias armés d'étrillés et de râteaux , la privation d'ailes et d'yeux, tout annonce que c'est un insecte fouisseur, destiné 34:6 ANNALES par conséquent à s'enfoncer dans les profondeurs du sol. Les longs poils qui garnissent soit le pourtour, soit le dessous du corps , et l'absence d'un duvet serré témoi- gnent assez qu'il n'habite point les terrains humides, gras ou cohérens. Il est donc présumable qu'il vit dans le sable amoncelé et sec des bords de la mer, peut-être même au milieu des racines, comme les petits Coléoptères du genre Trac/iyscelis avec lesquels il a plusieurs traits de res- semblance. Avant de passer à la description succincte de l'espèce , je terminerai ces généralités par une réflexion qui me semble devoir vous présenter quelque intérêt. La pri- vation complète de l'organe de la vue est un fait inso- lite dans l'ordre des Hémiptères, mais c'est un fait et il faut l'admettre. Nous savons déjà que des êtres nombreux soit parmi ceux qui occupent les derniers degrés de l'échelle animale, soit parmi les Annélides, qui dans le cadre zoologique sont considérés comme ayant une préé- minence d'organisation sur les insectes, manquent abso- lument d'yeux. La nature , qui semble parfois se com- plaire à mettre en défaut nos systèmes et les lois que nous voulons lui imposerj nous présente de loin en loin des organisations exceptionnelles au milieu du vaste réseau des groupes ou races dont les divers genres sont unis par une admirable conformité de structure. C'est ainsi que parmi les Arachnides, si favorablement dotées pour le nombre et l'éclat de leurs yeux, j'ai découvert un genre voisin des Phalangium j qui n'offre aucune trace d'or- gane visuel, et que pour cela j'ai désigné sous le nom de Cceculus dans les Annales des se. nat. (iSSa). Mais en déshéritant le Céphaloctée du sens si essen- tiel de la vue, la nature ne s'est pas montrée injuste marâtre, et dans le plus chétif des animaux comme dans DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 347 la plus noble de ses créations, elle est conséquente au but final de l'organisme qui est le maintien de l'exis- tence pendant un temps donné. Ainsi que l'homme né aveugle supplée à la privation de la vue par un surcroît de perfection dans les facultés tactiles, l'absence des yeux dans le Céphaloctée est compensée par un déve- loppement remarquable , et une texture spéciale dans le sens du toucher. Remarquez en effet que la brièveté, le mode d'insertion des antennes de notre Hémiptère ^ mais surtout la grosseur et la texture de leurs trois derniers articles semblent réunir toutes les attributions physiologiques de véritables palpes. Ajoutez à cela que les tarses malgré leur gracilité, leur petitesse, ont cepen- dant une organisation délicate , favorable à la fonction du toucher, et, ce n'est pas sans un but particulier de conservation , que la nature a abrité la délicatesse de& tarses, ou les doigts de cet insecte, sous les épines diver- gentes qui terminent le tibia. Espèce. Céphaloctée Histéroïde, Cephalocteus Histeroides pL 5. fig. 1—7. Fusco-castaneus nitidus , margine omni lange ciliato-setoso i corpore subtus pedibusque ^illosis; thorace impunctato ; hemeljtris abdomine brevioribus ^ scutelloque vage rari- terque impresso punctatis. Hab. in arenosis Hispaniœ australioris (Cadix). Long. I ""/^ lin. Les bords externes du corselet et des hémélytres sont garnis de longs poils roussâtres qui ont jpresque la rai- deur des soiss, et leur insertion n'a pas lieu au bord seul, 348 ANNALES elle empiète un peu sur le disque même de ces parties. La légion dorsale de l'abdomen qui n'est point recou- verte par les hémélytres offre de semblables poils. La villosité des pattes et du dessous du corps est plus fine , plus molle. Observations sur le genre Prostemma de m. de La- porte, ET DESCRIPTION AVEC FIGURE d'uNE NOUVELLE ESPÈCE DE CE GROUPE GÉNÉRIQUE. Dans son Essai d'une classification systématique des Hémiptères ( iSSa), M. de Laporte a créé le genre Pros- temma pour deux ou trois Hémiptères européens de la fa- mille des Réduvites , et cette dénomination est fondée sur ce que, d'api^ès cet auteur, les ocelles (^stemmata) seraient placés au-devant des yeux à la base du bec. Le Nabis Gut- tula, de Latreille, paraît avoir été d'abord le type de ce genre. Mais dans un supplément qui termine l'essai précité;, et qui est accompagné d'un nouveau tableau des genres de la famille des Réduvites, M. de Laporte assigne au Pros- temma pour caractère distinctif , des hémélytres courts. Ce ne serait donc plus dans ce nouveau tableau le Nabis Gut- tula que cet entomologiste aurait eu en vue, puisque les hémélytres de ce dernier Hémiptère atteignent ou même dépassent un peu l'extrémité de l'abdomen. Il avait peut- être alors sous les yeux l'espèce que je vais décrire, et, par inadvertance , il a laissé sans place le Nabis Guttida. Je ne connais ce dernier insecte que par les descrip- tions des auteurs et par la figure exacte de Panzer ( Faun. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 349 Germ.Fasc. lOi, Jig. 11 ), mais je puis assurer que dans l'Hé- miptère dont j'offre ici le dessin, les ocelles sont placés, ainsi que dans les genres voisins, derrière et non devant les yeux. La figure de Panzer les a marqués aussi à la même place dans le Nabis Guttula. M. de Laporte ne s'en serait-il pas laissé imposer par deux petites saillies arrondies et luisantes qui s'observent en effet à l'origine supérieure du bec? La méprise est d'autant plus facile, que les véritables ocelles sont d'une extrême petitesse et à peine saillans. Pour lever tous les doutes sur leur existence, brisez le crâne de cet insecte de manière à ménager la portion de la table supérieure qui est le siège des ocelles. Alors, avec le secours du microscope , vous constaterez que la cornée de ceux-ci, bien circonscrite, arrondie, et plus mince que le test, a une légère transparence avec une teinte rougeâtre , et que sa surface est lisse et unie. Il faudra donc changer la dénomination insidieuse de Prostemma, et j'en laisse le soin à M. de Lapone, car ce groupe générique me paraît devoir être conservé. J'ai adopté provisoirement celle de Postemma qui en diffère bien peu, et qui est, si l'on veut, ou insignifiante, comme tant d'autres, ou de racine la- tine. Notre espèce a les tarses composés non de deux mais de trois articles dont le premier, quoique peu sensible, n'en est pas moins existant, et s'unit au second par une articu- lation oblique. Ainsi il deviendra encore nécessaire de mo- difier, sur ce point, l'expression du signalement géné- rique. L'extrémité des tibias antérieurs et intermédiaires, mais surtout des premiers, présente un trait particulier d'or- ganisation qui, à cause de son importance physiologique, mérite de figurer au premier rang parmi les caractères gé- nériques. J'ai signalé ce mode tout spécial de texture dans 35o ANNALES mes Recherches anatomiques sur les Hémiptères^ à l'occa- sion du Reduvius Stridulus^ et M. Serville, dans sa mono- graphie du genre Peirates (i), auquel appartient ce dernier Hémiptère, n'a pas manqué de faire ressortir ce trait re- marquable. Le tibia antérieur n'est pas simplement dilaté à son extrémité, mais il présente en avant de celle-ci, dans l'espèce que je décrirai bientôt, un corps particulier tout- à-fait distinct, et par sa circonscription et par sa texture, de la substance cornée du tibia. Ce corps, placé au-dessus du tarse et d'une forme ovalaire, est charnu , pulpeux, et sa surface inférieure paraît au microscope couverte d'un duvet serré, excessivement court, semblable à celui du velours. C'est une véritable pelotte spongieuse, un organe éminemment fonctionnel, destiné à exercer l'acte du tou- cher et de la préhension , et adapté aux habitudes d'un in- secte«essentiellement chasseur. PoSTEMMA BRACHELYTRUM. PI. OO , fig. OO. jipteruni, atrum^ nitidum, pilosum, thoracis impressione transversa subohliterata ; hemelytris truncatis ahdomine tripla breuioribus pedibusque ruhris ^ femoribus anticis in,' crassatis subtus minutissime spinidoso - hiserratis , tibiis anticis intus ciliato-spinulosis. Hab. sub lapidibus in Gallia meridionali-occidentali ., et in Hispaniâ. Long. 4> lin. o. Tête à vertex uni, presque plane, hérissée de quelques poils redressés. Yeux ovales -arrondis, grands, mais mé- \\) annales des sciences naturelles. Juin i83i. DE LA. SOCIÉTÉ ENTOMOLOGïQUE. 35 1 diocrement saillans. Antennes de cinq articles à peine de la longueur de la moitié du corps, presque droites, d'un brun obscur, hérissées de poils, à l'exception du second article qui est parfaitement glabre, et du dernier qui, au lieu de poils, est revêtu d'un duvet court et velouté qui le rend propre à faire l'office de palpe. Remarquons que le second article qui est une pièce supplémentaire dans la composition générale des antennes de la famille des Rédu- vites est petit, conoïde, glabre, comme je viens de le dire, et ne doit être considéré que comme un condile un peu plus développé, destiné à favoriser les divers mouvemens de l'antenne. Ce condile existe aussi comme vestige dans le Peirates qui a avec notre Postemma la plus grande ana- logie, soit quant aux traits extérieurs, soit quant aux iia- bitudes et au genre de vie. Corselet noir, luisant, imponctué, médiocrement con- vexe, hérissé, surtout sur les côtés, de poils assez longs et redressés, marqué à son tiers postérieur d'une dépres- sion transverale presque effacée. Ecusson assez grand, noir-mat, hérissé, pointu à son extrémité qui est horizontale. Hémélytres rougeâtres, fort courts, tronqués, marqués de trois nervures à peine sensibles et finement pointillés. La portion membraneuse n'est que rudimentaire et ne pré- sente qu'une étroite lisière blanchâtre , parfois avec une moucheture noirâtre. Point d'ailes. Abdomen hérissé, surtout sur les côtés, et à son extré- mité de quelques poils. Sa région dorsale légèrement con- vexe, a une teinte d'un bronzé bleuâtre, et un guillochis de points et de petites lignes enfoncés. Pattes rouges, de moyenne longueur et assez robustes, hérissées de poils. Hanches et extrémité des tibias, noirs. Cuisses antérieures renflées, un peu cambrées, armées dans 352 ANNALES les deux tiers antérieurs de leur bord inférieur , d'une dou- ble rangée de très petits piqnans noirs, un peu crochus et dirigés en arrière dans la rangée antérieure, droits et cy- lindroïdes dans la postérieure. La rainure formée par ee& deux séries de piquans, reçoit dans la flexion du tibia sur" la cuisse , les poils raides qui garnissent le bord inférieur de celui-ci. Il résulte de celte disposition une sorte de te- naille capable de saisir et de retenir fortement une proie vi- vante. Les tibias des autres pattes offrent à leur bord in- terne quelques piquans indépendans des poils. Ceux des pattes intermédiaires présentent à leur extrémité tarsienne une pelotte spongieuse , mais beaucoup moins prononcée que celle des tibias antérieurs. J'ai long-temps pris le Posternma Brachelytrum pour un insecte qui n'avait pas subi sa dernière métamorphose , mais le scalpel a levé tous mes doutes à cet égard. Il se tient habituellement sous les pierres ou les tas de plantes sèches. Il n'est pas très rare aux environs de Saint-Sever ( Landes ), et je l'ai rencontré aussi en Espagne. J'ai éprouvé par moi-même que sa piqûre est des plus douloureuses. Note sur le genre Leptopus , et description avec fi- gure d'une nouvelle espèce. Au commencement de i833, je présentai à la Société Entomologique, sous le litre de Révision du genre Lepto- pus^ quelques considérations sur ces Hémiptères fort peu connus alors, et la description de deux espèces avec la fi- gure détaillée de l'une d'elles, le Leptope Littoral. Depuis cette époque , dans le mois de septembre dernier, notre DE LA SOCIÉTÉ EJNTOMOLOGIQUE. 353 collègue et mon ami, le professeur Audouin, m'ayant pro- curé le bonheur de le posséder pendant quelques jours à Saint-Sever, nous eûmes la satisfaction de rencontrer sur les bords caillouteux de l'Adour non-seulement le Leplope Littoral, que j'avais fort à cœur de lui faire trouver, mais, la nouvelle espèce que je publie aujourd'hui. Il vous dira quelle fut notre jouissance, lorsque, profitant d'un soleil couchant, et prosternés près des monceaux de cailloux, nous surprîmes nos Leptopes dans leurs retraites où nous les trouvâmes comme engourdis et d'une capture facile. Il vous dira que je lui en montrai un tenant une petite ti- pule entre les piquans de son bec, et justifiant ainsi les ha- bitudes carnassières que sa structure extérieure m'avait déjà fait présumer. La circonstance d'avoir pu étudier comparativement ces deux espèces vivantes, et sur des individus assez nombreux pour en sacrifier à l'analyse des parties délicates , m'a mis à même de rectifier quelques erreurs qui s'étaient glissées dans mon opuscule précité, et que je m'empresse de vous déclarer dans l'intérêt de la science. Ainsi, i° le bec se compose non de deux articles seulement, ainsi que je l'ai avancé, mais de trois dont le dernier est le plus court; 2° le corselet, danà l'espèce nouvelle que je décrirai bien- tôt, n'est point divisé en deux portions presque égales, par une empreinte transversale, comme dans le Lept. Littoral ; ainsi ce trait n'est point générique, il n'appartient qu'à l'espèce; 3° les tarses des Leptopes sont de trois articles, et non de deux seulement; mais le premier article est fort court, étroitement uni au second, ce qui le rend très difficile à mettre en évidence. Je modifierai de la manière suivante le signalement spé- cifique du Lept. Littoral. 24 354 ANNALES Leptopus Littoralis, JTi^ti pallifiotjue l'arte^aùts supra brevîter hùpidiilas; ros- tri articuloj i° longe: 7? bret'ius utrùiqite bùpinosù : tho~ racetransversimcoarctato, ittrinque ad pediim. anterionun inserîionem tuberculo pectorali breiissime imïspinaso : heifielrtris nigro varie macidatù . casta cih'ato- hïspididt: . pedîbus paîîidisy femoribtis ant§ apicem. aiinido Tiigres- cente. Leptopus Lano$its..I^i^TO¥:E LAi:vErx. PI. 00. fiof. 11 — 1 5. Cin^reo-griseus . supra albido zuiloso-Ianosus : rostrz arfi- cido, i^ longe bùpfnoso; 2" simpliciter ciliato ; thorace haud coeirciato , antiçe série transveisali punctoruni im- pressomm notato: hemehtrorum costa nnda , macullulis aliquot discoidalibiis . pedibusque pallidis. Hab. ripas lapidosas Galliœ meridionaU - occidental i ^ ■' Sainl-SeTer. Landes \ Long. 2 4~ ^"• Espèce un peu plus grande que la précédente, remara quable par le duvet blanchâtre assez long et comme h neux, qui s observe surtout au corselet et sous la tête. Duvet semblable, mais plus court, recouvrant lécusson et les ëlvtres à l'exception du bord externe de celles-ci qui est tout-à-fait glabre. Yeux et ocelles glabres; antennes d unpàle roussâtre. Hémélvtres crible'es, à la loupe, de très petits points blancs, marquées chacune ordinairement de DE LA SOCIÉTÉ E>T0M0LO&IQUE. 355 5€pt taches blanchâtreâ dont quatre discoidales bien sépa- rées et distinctes, et trois au bout de la partie coiiacée, presque confondues, séparées simplement par des nerru- res. Membrane de lliémélytte avec cinq Tierrures simples , presque parallèles; ailes diaphanes; dessous du thorar grisâtre, vêla; abdomen glabre, noir, luisant; til»âs des pattes antérieures moins hérissés qve dans le L. Littoral. Explication des ligures. I. Cephaloctqis Histeroides. Grossi. j.. Mesure de sa longueur naturelle. 3. Tête considérablement grossie et séparée du cor- selet pour mettre en évidence le ratean qui entoure sa portion extra thoracique. ainsi que Fabsence des veux et des oceEes. a. a. Petit tubercule termine par une épine placée au point que devrait occuper TcEil. 4. Antenne \ 5. Bec ^ considérablement 6. Tibia et tarse antérieurs [ grossis. -. Tibia et tarse postérieurs \ 8. Postemnia Brocftelytrum grossi. 9. Mesure de la lonsfueur naturelle. 10. Fragment très grossi de la tête pour mettre en évidence l'antenne , TcEil , l'ocelle , le bec. 11. Une patte antérieure fort grossie. 12. Un tarse fort srrossi. i3. Cuisse antérieure encore plus grossie et vue pau"- dessous pour mettre en évidence la double rangée de piquans dont elle est armée. 24. \ % 356 ATONALES 14. Leptopus Laiiosus fort grossi. i5. Mesure de sa longueur naturelle. 16. Bec considérablement grossi pour mettre en évi- dence s:i composition et les piquans de sort premier article. 17. Tarse considérablement grossi. i8. Hémélytre détachée fort grossie. Au moment où nous mettons sous presse ce mémoire nous recevons de M. Léon Dufour la lettre ci-jointe que nous nous empressons de publier. * A. L. « Saint-Sever ( Landes ) , 3o juin i834. « A Monsieur A. Lefeevre , secrétaire de la Société entomologique de France. « Monsieur et savant confrère, « Quand on songe à l'immensité du domaine de l'entomologie, on est peu surpris que, malgré l'ardeur prodigieuse qui pousse notre génération vers son étude , on soit encore pour long-temps exposé à ne pas saisir toute la vérité du premier coup. Mais la franchise et la bonne intelligence qui régnent entre ceux qui se livrent à la recherche de celle-ci forment un des principaux charmes de notre aimable science et concourent puissamment à la solidité de ses progrès. C'est parce que je suis cordialement dans cette conviction que j'adresse à la Société quelques lignes en réponse à un article de M. De La- porte inséré dans le dernier numéro des Annales Eiitomologiques et relatif au genre Prostemma établi par ce savant confrère dans la famille des Rédu- vites. « 1° Je reconnais que l'insecte dont j'ai envoyé à la Société la description et la figure sous le nom de Postemma Bracheljtrum n'est point une espèce nouvelle; c'est un individu aptère du Beduvius Guttula de Fabricius bien représenté par Panzer (fasc. loi , fig. 2t). Depuis que j'ai envoyé ma notice DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE. 357 à la Société, uu de ces réduvites ailé m'est tombé sous la main. L'existence des ailes et de la membrane des hémélytres n'est point l'attribut d'un sexe , car je trouve des mâles et des femelles bien adultes dans les individus aptères et à hémélytres tronqués. C'est absolument comme dans le Ljgœus Apterns Fabri,i (PjT/Aocom de Rodhe, Mz^<2«orMi de M. de Laporte), qui acquiert parfois des ailes et des hémélytres complets. Mais dans le Postemma comme dans le Pyrrhocoris ce n'est qu'exceptionnellement et de loin en loin que l'on rencontre un individu ailé. Leur état habituel et normal est d'être aptères. Si celte der- nière considération déterminait la Société à admettre dans ses Annales la figure du Postemma Guttula, aptère, on supprimerait dans le texte tout ce qui con- cerne l'établissement de l'espèce nouvelle en conservant la description. « 2° L'étude du Poit. Guttula ailé me confirme pleinement dans tout ce que j'ai dit relativement à la position des ocelles et à la composition des tarses de cet insecte. L'intérêt de la science me commande donc d'y persister. J'en ap- pelle à la loupe bien éclairée de M. de Laporte. « J'ai l'honneur d'être, monsieur le secrétaire ,^avecles sentimens de la con» sidération la plus distinguée , « Votre dévoué confrère , "Liow DcFouR. »> DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 3^9 MEMOIRE Sur un nouveau genre d Aranéide de l'ordre des Pulmonaires j par M. Lucas. (Séance du 4 décembre i833.) Les Aranëides qui font !e sujet de cette notice, sont peut-être pav leur forme les plus remarquables de la tribu des Théraphoses de M. Walckenaer ou des Territèles de M. Latreille. Plusieurs circonstances m'avaient fait suppo- ser qu'elles appartenaient au genre Missulène, ou bien que l'une des deux était la Missulena occatoria elle-même (i), car au premier aspect cette aranéide en a tout-à-fait \q faciès ; mais je fus bientôt dissuadé de cette erreur par l'étude com- parative que je fis de ces deux aranéides; voici les différences qu'elles me présentèrent après un examen attentif: dans les Missulènes ou les Ériodons, car ces deux noms sont synonymes, je vis d'abord que les yeux sont presque égaux entre eux, disséminés sur le devant du corselet, n'ayant aucun rapprochement, et étant même assez éloignés les uns des autres; la première pièce de leurs mandibules est (i) Surtout celle qui est sous la déuominalion de Pacliiloscelis fitifipcs. 36o. ANNALES pourvue de trois rangs de pointes qui forment une espèce de herse, et que ces mêmes mandibules sont arrondies à leur extrémité; la languette est conique et tronquée à sa partie antérieure; les mâchoires sont dilatées à leur base, et se terminent en pointe à leur extrémité ; les palpes sont grêles, peu allongés, ne dépassant pas en longueur la pre- mière paire de pattes qui sont toutes presque égales en grosseur, et à premiers articles assez renflés. Tandis que dans l'autre aranéide, les veux sont bien placés sur le de- vant du corselet, mais au lieu d"y être disséminés, comme chez les Missulènes, les deux premières paires d'yeux sont seulement séparées sur le devant du céphalothorax, tan- dis que ceux qui sont placés sur les côtés sont si rappro- chés qu'ils se touchent presque; les mandibules, au lieu d'être arrondies à leur extrémité ou tronquées brusque- ment , sont terminées par un prolongement qui a l'aspect d'une espèce de crochet dont la base serait courbe inté- rieurement, couverte d'une assez grande quantité de poin- tes plus ou moins aiguës les unes que les autres ; mais ce qui empêchera de confondre ces deux genres , c'est que le nôtre s'en distinguera facilement par deux caractères qui lui sont propres. Le premier consiste dans la forme des pal- pes qui sont pédiformes, grêles, très allongés, et dépas- sant en longueur les première et seconde paires de pattes. Le second caractère est tiré de la forme des pattes de der- rière dont la quatrième paire de pattes dépasse en longueur la troisième paire qui a ses premiers articles courts, très renflés surtout dans la troisième paire, ce qui les fait pa- raître deux fois plus grosses que les deux premières paires de pattes antérieures. DE LA SOCJÉTÉ ENTOMOLOGIQLE. 36 1 Genus Pachiloscelis. (i) [ T.oy.'Jt.'.^ , épais ; T/CEAi; , jambe. ) Paipi elongatissinii , extremitati ferè maxillarum inserti , 5 aiticulati; articulo \° hrevissimo ; 2° longiori ; 3° pau- lulum breviori; 4" elongatissimo; 5° hrevissimo, unguiculo solo extremitati suce terminato, Pecles ultimi crassi longio- res multp cœteris ^ 5 articulati; aHiculo i^ crasse , elon- gatissimo ; 2.° breviori basi suce spinis ternunato ; Z" bre- vissimo ; ^° Jîliformi, elongato; 5° breviori cœteris ex- tremitati unguiculis tribus terminato. Thorace cordifomii^ quàm. lato longiori. Céphalothorax épais, cordiforrae , formant à sa partie antérieure une espèce de protubérance. \eux n'étant pas tous disséminés sur le devant du corselet, formant un carré plus long que large, étant au nombre de huit et presque égaux entre eux. 3Iandibules très grosses, ter- minées antérieurement par un crochet non mobile, peu allongé, courbé à sa partie interne; pourvues de chaque côté d'une rangée de pointes plus ou moins nombreuses; crochets des mandibules acérés à leur extrémité , percés d'un trou pour le passage de la Hqueur vénéneuse. Mâchoi- res carrées, un peu plus dilatées à leur base, tronquées et un peu arrondies à leur extrémité; lèvre allongée, tron- quée à sa base et terminée en pointe antérieurement. Pal- pes pédiformes, très allongés, insérés sur les côtés des mâchoires , et presque à l'extrémité de leurs dilatations , ,1) La pi. 7 élait giavée lorsque l'auteur changea le nom générique Cra- tosccUs c[m V est indiqué en celui de Pachiloscelis. Cc&X. donc ce dernier qui doit V êlre substitué. A, L. 362 ANNALES ayant le dernier article terminé à son extrémité par un on- glet simple et très acéré. Première paire de pattes grêle, peu allongée, plus courte que la seconde paire dont les premiers articles sont peu allongés, les suivans courts et terminés sur les côtés par une rangée de pointes assez nombreuses. Troisième paire de pattes plus longue que les premières paires , ayant le premier article allongé, très renflé et sans épines ,- le second court , renflé et épineux à sa base, le troisième très court , le quatrième allongé, di- minuant de grosseur à son extrémité, et couvert d'épines sur les côtés avec le cinquième article très court et épi- neux; quatrième paire de pattes plus longue que les trois premières paires, ayant le premier article assez long, moins renflé que le premier article de la troisième paire de pattes, second article plus long que le troisième, quatrième dé- passant en longueur le cinquième article qui est sembla- ble à tous les autres, c'est-à-dire, qu'il est couvert d'épines, et terminé à son extrémité comme tous les autres articles par trois crochets dont deux sont réunis ensemble et le troisième isolé. Abdomen de forme ovalaire, tenant au cé- phalothorax par un pédicule. Pachiloscelis Rufipes. Lucas. FuscuSj cephalothorace crasso , basi suœ truncato. Maxillis latis , extremitati anteriori paululîim rotundatis , pilis ru/is lateri interno indutis. Ahdomitie ovato^ pilis falvis hirsuto. , Cette aranéide, par son céphalothorax gros et épais, par ses yeux rapprochés, par ses pattes grosses et robustes, doit DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 363 prendre place , selon la nouvelle classification de M, Wal- kenaer, entre les Atypes et les Missulèiies de la tribu des Théraphoses à mandibules articulées horizontalement et à mouvement vertical. Céphalothorax de couleur fauve, épais à sa partie anté- rieure, plus large dans son milieu, arrondi sur les côtés et tronqué postérieurement. Dessous du céphalothorax sem- blable au dessus mais un peu plus rouge. Yeux disséminés sur le devant du corselet dont deux en avant très petits, très rapprochés mais ne se touchant pas ; deux autres sur les côtés un peu plus gros que les premiers, très éloignés l'uii de l'autre , et porté chacun sur une espèce de pédicule, enfin quatre autres un peu plus en arrière , très rapprochés les uns des autres et se touchant presque. Mandibules épaisses, dilatées à leur base, terminées en une pointe an- térieurement, et hérissées de poils rouges à leur partie in- terne. Mâchoires plus longues que larges, un peu arrondies à leur partie antérieure, dilatées à leur base, couvertes de poils rougeâtres; palpes très allongés, ayant le premier article fauve, le second rougeâtre, le troisième et le quatrième d'un rouge plus foncé et couverts de poils de même couleur à leur extrémité. Première et seconde paires de pattes grêles , couvertes de poils fauves , troi- sième et quatrième paires robustes , de même couleur que les palpes. Abdomen globuleux , de forme ovalaire , couvert de poils fauves. Dessous de l'abdomen semblable au dessus. Cette aranéide, avec les pattes allongées, peut avoir un pouce de longueur; elle est originaire du Brésil , et fait partie des collections du Muséum d'histoire natu- relle de Paris qui l'a reçue de M. Sylveira il y a peu d'an- nées. 364 ANNALES PACHiLOSCEiiis Nigripes. Lucas. Ater,palpis tenuibus^ elongatis ; cephalothorace crasso^ cor diformi j hasi suce truncato. Maxillis elongatis , extrenii- tati anteriori aculeatis. Ahdomine ovato , parte superiori fulvo, inferiori îiigro. Cette aranéide, à la première vue, paraît appartenir à un tout autre genre, car ses dernières pattes, au lieu d'être grosses et robustes comme dans la première espèce, sont grêles et allonge'es ; mais si l'on étudie avec attention les caractères génériques de cette aranéide, l'on verra que ses palpes, comme dans la première, sont grêles et allongés, que ses deux paires de pattes postérieures ont leurs pre- miers articles un peu plus renflés que les premiers articles, des premières paires de pattes antérieures, et les personnes qui s'occupent avec soin de l'étude de la classe des arach- nides , savent très bien que tous les mâles sont toujours plus grêles et plus allongés que les femelles. Le céphalothorax de cette aranéide est épais et tronqué à sa partie antérieure, cordiforme et tronqué à sa base; les yeux sont placés sur le devant du céphalothorax, peu éloignés les uns des autres mais ne se touchant pas. Les mandibules sont allongées, robustes et arrondies, et ne se terminent pas en pointe antérieurement; les crochets des mandibules sont allongés et très acérés à leur extrémité. Les mâchoires sont plus hautes que larges, terminée^ anté- rieurement en une pointe arrondie. La languette est allon- gée et pointue à sa partie antérieure. Les palpes sont grêles, très allongés, plus longs que les pattes antérieures, à pre- miers articles courts, second très long, troisième grêle à DE L/^ SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 365 sa base et gros à son extrémité, quatrième allongé , un peu courbe et très épais à son extrémité , cinquième court , assez large et terminé à sa base par un tubercule armé d'un crochet, et qui est regardé comme étant l'organe ex- citateur mâle. Première paire de pattes noire, plus longue que la seconde, troisième paire* de pattes de même lon- gueur que les pattes antérieures à premiers articles robus- tes, les seconds moins gros, et les suivans grêles allongés. Quatrième paire de pattes plus longue que les trois pre- mières paires, ayant les premiers articles gros et les sui- vans grêles. Seconde paire de pattes plus courte que toutes les autres. Cette jolie aranéide, qui habite le Brésil, est due à la générosité de M. Gaudichaut , qui en fit don il y a peu de temps au Muséum de Paris avec une nombreuse collection d'insectes. Explication de la planche. 1. Pachiloscelis Rufipes. A. La mâchoire vue de face. B. Les yeux. C. La mandibule vue de côté. D. Crochet de la mandibule. E. Troisième paire de pattes vue de côté pour montrer les épines. F. Extrémités de la troisième paire de pattes. G. G, Extrémités de la troisième paire de pattes vues de face et de profil. 2. Pachiloscelis Nigripes. A. La mâchoire vue de face. B. Les yeux. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 367 DESCRIPTION DU GENRE Psnmnïœchns , par M. Bocdier (de Montmo- rency). (Séance du 19 février i834. ) DIVISION DES TETRAMERES. Famille des Eupodes^ Latr. Latreille, dans la dernière édition de l'ouvrage du baron Cuvier, intitulé Règne animal ^ adopte, tome cinq, page i35,le genre Psammœchiis que j ai cru devoir former aux dépens des Latridies d'Herbst. et de M. le comte Dejean (i). Les caractères qu'offre VAnthicus Bipunctatus de Fabri- cius, espèce qui me sert de type, m'autorisent suffisam- ment, et ce que j'ai pu recueillir de ses habitudes vitales, vient encore me convaincre de la nécessité de le séparer du genre dans lequel il avait été confondu. Ce mémoire qui devait paraître , au commencement de 1827, dans les Annales de la Société Linnéenne de Paris, n'a point encore été publié à cause de la dissolution de cette Société, et la citation du patriarche entomologiste ne contenant point (i) Catalogue, page 102. 368. ANNALES toutes mes observations , je me suis décidé à publier ce mé- moire qui la rendra complète. Latreille a rangé avec doute les Psammœchus dans ses Eupodes^iamiWe qui contient la tribu des Sagrides, a.\aiÇixi de laquelle il les place. Ce genre semble faire le chaînon qui lie cette tribu avec celle des Ciiocérides\'A ne s'est sans doute déterminé à cela , que d'après les observations que je lui ai communiquées dans le temps où nous habitions Versailles; caries Psammœchus sovAAes insectes très vifs et très agiles, vivant en société sur les feuilles du Carex Acuta, dans les racines duquel vit la larve , qui est blanche , ayant une tête écailleuse , armée de deux mâchoires (i), d'autant plus que le port de cette espèce la rapproche beaucoup des Orsodocnes et des Crioceres. Cependant on ne peut disconvenir de son extrême affinité avec les Anthicus^ surtout avec celui dé- crit dans Gyllenhal , tom. i , partie II , page 499 i trouvé aussi près des racines du Carex Arenarius ^ et dans le même mois : enfin la forme de ses palpes et de ses tarses le distingue et des Lathridies et des Xylophages. Ca-ractères génériques. PI. 7. c. Genre Psammoechus. (2) Nobis. Antennes. Moitié plus courtes que le corps, ayant onze (i) ce que j'avance là , n'est qu'une forte présomption , car ce n'est qu'à une époque plus reculée que j'ai retrouvé cet insecte, et que j'ai vu ces petites larves dans le collet de la racine oîi des nymphes mêmes étaient déjà formées. Je n'ai jamais pu , malgré mes soins , en obtenir d'insectes parfaits , il faut que des Taisons de localités s'y soient opposées. (2) J'ai formé ce nom des mots grecs i}'«[Ap.Q?, sable et habitation. DE LÀ SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 369 articles qui vont en grossissant, et dont le premier est al- longé, cylindrique. Palpes Maxillaires. Plus grands que les labiaux, sail- lans de quatre articles; le dernier est beaucoup plus grand et en massue triangulaire. Palpes Labiaux. De trois articles, terminés brusque- ment tel que les maxillaires. Mandibules. Côte externe arqué dont la pointe est sim- ple. Mâchoires. Bilobées, lobes membraneux, le terminal ou l'externe plus grand, obtus et cilié à l'extrémité j l'interne allant en pointe. Labre. Membraneux , transversal , arrondi sur les côtés , et légèrement échancré au milieu du bord antérieur. Menton. Corné et transversal. Languette. Presque cornée , membraneuse, un peu plus large en haut. ( N'ayant pu en sacrifier qu'un seul indi- vidu , il m'a été impossible de m'assurer de son bord su- périeur. ) Tête. Triangulaire. Yeux. Saillans. Corselet. Etroit , presque cylindrique, rétréci postérieu- rement. Ecusson. Petit, triangulaire. Elytres. Légèrement bombées , recouvrant l'abdomen. Abdomen. Allongé. Pattes. Courtes, fortes, et dont le fémur est renflé à l'extrémité. Tarses. Au nombre de quatre, dont les trois premiers sont garnis en dessous de pelotes, et le pénultième est for- tement bilobé. III. l'd 3^0 ANNALES Caractères spécifiques. PsAM. — Bipunctatus. Fab. Antennes. Ciliées, presque moniliformes , grossissant insensiblement vers le bout. Le premier article est cylin- drique, allongé; le deuxième aussi gros que le troisième mais un peu plus long ; les cinq à six suivans presque égaux. Jaunes, excepté les deux avant derniers articles qui sont noirs. Palpes Maxillaires. Articles inégaux, le premier cylin- di>ique, allongé. Le deuxième et le troisième égaux et co- niques. Le quatrième beaucoup plus grand, et en massue triangulaire. Jaunes. Palpes Labiaux. Le premier article est court, cylindri- que. Le deuxième plus grand et conique. Le troisième est grand, sécuriforme. Jaunes. Tête. Triangulaire, très ponctuée , aplatie, aussi large que le corselet, et rétrécie postérieurement. Noire. Yeux. Gros, saillans. Bruns foncés. Corselet. Légèrement pubescent, presque cylindrique, rétréci postérieurement, ponctué. Jaune; on y remarque quelques taches obscures. Écusson. Ponctué. Noir. Eljytres. Allongées, étroites, un peu bombées, marquées DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 371 chacune de huit stries longitudinales , formées par des points enfonces, et du milieu desquels il sort un poil qui fait paraître les ëlytres pubescentes. On y voit de plus sur chacune deux taches irrégulières, l'une au côté externe, l'autre le long de la suture, et toutes deux situées vers la partie postérieure des élytres. Fauves, et les taches noires. Abdomen. Ponctué. Noir. Pattes. Courtes , fortes. Jaunes. Tarses. Premier article plus long que le deuxième, qui est ainsi que le premier légèrement sinué. Le troisième est égal au deuxième , mais profondément bilobé. Ces trois cré- miers articles sont garnis de poils formant brosse. Le qua- trième presque cylindrique , et muni de deux crochets. Jaunes et les brosses noirâtres. Taille. Cet insecte est de forme allongée et déprimée, il a trois millimèlres de longueur et un de largeur. Localité. Versailles , mare du Pont-Colbert. Epoque. Juin. J'ai trouvé deux individus de cette espèce accouplés, ce qui m'a donné l'occasion de reconnaître la différence des sexes. Elle est presque nulle, car elle ne consiste chez les femelles , que dans les taches qui sont plus petites, surtout celles situées vers la suture , et dans la couleur qui est plus claire que chez les mâles. Explication de la planche. Fig. I. Psammœchiis Bipunctatus. Fab. a. Pattes et tarses. b. Tarses munies de pelotes vues de profil. 25. 372 ANNALES c. Tarses montrant les pelotes vues de face. d. Antennes. e. Mâchoire et son palpe. f. Lèvres et ses palpes. g. Labre. h. Grandeur naturelle, i. Mandibule. i DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 373 NOTICE Sur une monstruosité du Rhizotrogus Castaneus ; par M. Bassi ( de Milan ). (Séance du 5 mars i834. ) PL 7. A. Un exemplaire de cette espèce, trouvé aux environs de Palerme, par M. Grohman qui me l'a cédé, présente une particularité fort remarquable en ce qu'il a deux pattes surnuméraires insérées sur la hanche antérieure droite, phé- nomène à-peu-près identique à celui qui a été observé par M. Lefebvre sur un Scarites, également trouvé en Si- cile (i). L'individu est fort bien conformé dans toutes ses parties , et est même d'une assez grande taille ; il ne m'a été possible de saisir aucune autre anomalie dans le reste de ses organes, qui se trouvent tous dans leur état normal. Autant que la pubescence dont les pattes sont couvertes à leur base m'a permis de l'observer, j'ai jugé qu'il n'y a qu'une simple rotule sur laquelle est articulée la hanche , dont se détachent trois trocanters distincts , qui à leur tour donnent naissance à trois pattes entièrement semblables àla patte antérieui-e gauche. Les deux premiers trocanters sont (i) Voyez Guérin. Magasin d'entomologie ^ pi. l^o. 374 ANNALES même plus développés que ne l'est le trocanter 'gauche. On voit aussi fort bien la division qui existe entre le tro- canter moyen et le postérieur; mais j'ai pourtant quelque doute que ces deux pièces puissent être, du moins en par- tie , soudées ensemble. Ainsi la postérieure des trois cuis- ses est un peu moins développée que les deux antérieures. Quant aux trois jambes, elles sont parfaitement articulées sur leurs cuisses , et leur conformation est semblable en tout à celle de la jambe gauche. Disons-en autant de cha- cun des tarses, formé de cinq articles parfaitement pro- portionnés , et avec tous leurs crochets munis de la dent qui est propre à ce genre. La seule différence qu'il m'a paru observer entre la patte gauche et les trois qui partent du corselet à droite, est que celles-ci sont en général un peu plus grêles et moins développées. N'ayant pas vu l'insecte vivant, je n'ai pas pu observer ses mouvemens : cependant en jugeant d'après l'état par- fait de ses articulations, je pense que chacune des pattes est munie d'un système musculaire qui lui est propre , et subordonné à celui de la hanche qui serait commun aux trois pattes. Je n'ai aussi aucune difficulté à croire que le nerf crural antérieur, en partant simple du ganglion pro- thoracique (i), se partage à sa sortie de la hanche en trois parties dont chacune se distribue aux différens organes de chacune des trois pattes, ce qui aurait dû leur permet- tre un mouvement indépendant, qui n'aurait pu être gêné que par la disposition mécanique des parties. C'est pour cela que dans cette supposition, je crois que le mouve- ment des deux cuisses antérieures doit avoir été assez li- bre, tandis que celui de la cuisse postérieure devait être (i) Le ganglion rachidien de la seconde paire de M. Slrauss, ( 4nalomie comparée des animaux articulés, pi. 9, fig. i C. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 375 fort gêné, non pas par défaut du système musculaire ou nerveux, mais par vice de conformation, c'est-à-dire, par sa position relative à celle de la cuisse intermédiaire qui devait opposer un empêchement tout-à-fait mécanique à la liberté de ses mouvemens. A ce propos, je parlerai aussi de deux autres faits semblables, qu'on pourra ajouter à ceux qui sont déjà connus. L'un est d'un TelephoTUS Fuscus ayant la patte intermédiaire gauche double. Il avait été trouvé depuis plusieurs années aux environs de Pavie, par un de mes amis, mais la pièce n'existant plus, je n'ai pu m'assurer avec précision quelles étaient les parties qui étaient doubles. L'autre est d'un Elater Hirtus que j'ai pris moi-même, en i83i, aux Alpes de la Lombardie,.qui a une antenne bifide à cause de deux articles surnuméraires qui se trouvent insérés sur le neuvième article. Je conserve cette pièce dans ma collection. J'avoue que je n'ai pas bien saisi ce que M. Séringe entend par monstruosité, par avortement , et monstruosité par soudure dans un Mémoire qu'il a publié à ce sujet. Celle dont je viens déparier serait une monstruosité par soudure qui, selon lui, est causée par le rapprochement de deux individus au moment de leur transformation de l'état de larve à celui de nymphe. J'ai la plus grande difficulté à croire à la possibilité de ce fait dans le Rhizotrogus que je viens de décrire, qui serait alors formé de parties propres à trois individus différens; car comment supposer qu'au moment de la métamorphose deux autres Rhizotrogus se soient trouvés rappochés de celui qui est parvenu à son troisième état, et ne lui aient prêté aucune autre partie de leur corps que leur patte an- térieure droite? 11 faudra peut-être encore long-temps avant qu'on puisse expliquer d'une manière certaine la cause de ces déviations de la marche ordinaire de la nature, et ce ne sera qu'après 376 ANNALES avoir observé un grand nombre de faits qu'on pourra en obtenir quelque résultat 5 de sorte qu'il est de la plus grande importance de tenir compte de tout ce qui peut y avoir quelque rapport, La théorie des Monstruosités qui a déjà reçu un si grand développement, par les intéressans tra- vaux de MM. Geoffroy Saint-Hilaire , père et fils, devra probablement attendre de leur continuation la solution complète du problème. Cependant, en attendant des ré- sultats plus certains , je tâcherai de faire connaître ici de quelle manière je crois pouvoir expliquer le phénomène, explication à laquelle j'ai été conduit par une observation que me fit il y a peu de jours M. Isid. Geoffroy lui-même. Il me dit que dans le cas de monstruosités analogues à ce- lui dont j'ai parlé, il croyait qu'on ne devait considérer les pièces surnuméraires que comme des démembremens de l'organe dans son état normal, produits par une espèce de scission occasionée par une cause quelconque à l'époque du développement. N'ayant reçu de lui aucune explication à ce sujet, la proposition me parut étrange au premier abord, mais en y réfléchissant plus mûrement, j'ai trouvé pouvoir m'en faire raison de la manière suivante. On sait que les muscles sont formés de faisceaux de fibres rapprochés les uns des autres, mais formant toutefois des parties séparées, ce qui permet de considérer les muscles comme des organes non simples, mais composés. Il en existe même dans leur état normal qui, n'ayant qu'un seul point d'insertion d'un côté, en présentent plusieurs du côté opposé, tel que le Biceps Brachial, etc., sans que pour cela leur organisation soit différente de celle des au- tres, si ce n'est qu'à un certain point les faisceaux, au lieu de continuer à être rapprochés, s'écartent les uns des autres pour pi-endre la direction qui leur est propre. C'est ainsi que je suppose quela partie musculaire de la patte antérieure DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 877 droite de mon Rhizotrogus Castaneus se soit subdivisée en trois parties distinctes, aux dépens l'une de l'autre, et que les filets fibreux, en s'écartant simplement, sans s'être multipliés pour cela^ aient formé nois systèmes partiels de muscles , jouissant de toutes les propriétés du système musculaire correspondant à gauche, à l'exception près d'un plus petit degré de force dynamique en chacun d'eux, et dont les trois réunis seulement répondront à la force mus- culaire du côté opposé, ce qui serait simplement causé par le plus petit nombre de fibres musculaires dont chaque partie serait formée. Cette supposition me paraît d'autant plus probable que M. Strauss (i) observe que chez les in- sectes, les filets fibreux constituant les muscles, sont tou- jours parfaitement* droits, ordinairement libres , et ne s'en- trelacent que fort rarement entre eux, circonstance qui devrait faciliter leur division. Je fais la même supposition à l'égard du système ner- veux. Les nerfs étant tous constitués du rapprochement de plusieurs filets nerveux, enveloppé chacun dans son propre nervileme^ qui embrasse aussi la totalité des fils réunis, je puis fort bien. supposer que les parties consti- tuant le nerf Crural antérieur se soient simplement écar- tées d'entre elles à leur sortie de la hanche, et se soient distribuées dans les organes de chacune des trois pattes, en suivant les mêmes fibres musculaires auxquelles chaque fil nerveux aurait été destiné dans l'état normal, de la même manière qu'ils se trouvent distribués dans la patte gauche, à la seule exception près d'un degré de force animale plus petit, et proportionnel au plus petit nombre de fils ner- veux qui se trouve distribué dans chaque organe. Une ob- (1) Considérations générales si:r l'analomie comparée des animaux ar lieu- lés, page 143. ,•378 ANNALES «ervation qui viendrait à l'appui de mon opinion est celle que chacune des trois pattes à droite quoique bien con- formée, est un peu moins développée que ne l'est la patte simple à gauche, ce qui pourrait être occasioné par le plus petit nombre de parties élémentaires qui concourent à la former. Quant aux parties solides, comme elles sont simplement tégumentaires , et tout-à-fait secondaires, il n'y a pas à s'é- tonner qu'une parfaite disposition des organes internes ait amené leur parfaite constitution extérieure , et c'est pour cela que je crois inutile d'entrer en aucun détail à leur égard. Je finirai cette notice par une observation, étrangère au sujet à la vérité, mais que je crois utile de faire ici puis- qu'elle regarde la même espèce. Je doute que le Rhizotrogus Autumnalis du catalogue de M. Dejean , ne soit que le mâle Rhizotrogus Castaneus, quoiqu'on observe des dif- férences entre eux pour la forme du corps, et particuliè- rement pour la longueur des tarses qui est presque double dans le Rhizotrogus Autumnalis ; il y a pourtant dans l'en- semble des caractères une telle analogie que je crois avec assurance qu'ils appartiennent à la même espèce. Il y a long- temps que j'en avais douté, et j'ai eu la satisfaction de trouver que des entomologistes fort distingués parta- geaient cette opinion avec moi. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 879 DESCRIPTION De plusieurs espèces inédites de Lépidoptères nocturnes DU CENTRE ET DU MIDI DE LA FRANCE J PAR M. RaMBUR. (Séance du 5 mars i834.) PI. 8. Malgré la défaveur avec laquelle on accueille souvent la publication des espèces nouvelles d'insectes , nous croyons avoir des motifs suffisans pour faire connaître celles-ci aux entomologistes. Une des principales raisons, est que la plupart de ces insectes, ayant été découverts par d'autres que par nous, leur publication peut seule nous acquitter envers ceux qui nous les ont fait connaître; c'est pour eux une récompense bien modeste, mais bien légitimement due à leurs peines et à leurs recherches. Cinq des espèces que nous décrivons sont dues, en effet, aux heureuses investigations de l'un de nos entomologistes les plus instruits et les plus estimables du midi de la France, à M. Solier, qui a eu la générosité de nous en faire le sacrifice il y a déjà plus de deux ans Une autre raison qui nous a engagé à publier ces espè ces, c'est que non seulement elles forment un petit groupe mais encore que plusieurs d'entre elles sont assez remarqua 38o ANNALES' blés. Je placerai en première ligne une nouvelle Cucullie que nous avons de'couverte en Corse, et qui depuis a été re- trouvée dans le Midi aux environs de Montpellier. Nous avions d'abord pensé que c'était la G. Chamomillœ , espèce que nous ne possédons point ; mais nous avons cru recon- naître qu'elle devait en être séparée j la figure de la chenille que nous ajoutons à côté de celle de l'insecte parfait servira à établir l'authenticité de celle de l'espèce. La plupart de celles qui composent ce genre ayant été méconnues et con- fondues par les différens auteurs, de manière à former un véritable chaos, et presque toutes les figures qui les re- présentent étant tellement mauvaises qu'elles empêchent plutôt qu'elles n'aident leur détermination, on conçoit, pour la rendre possible , de quelle importance il est de donner non-seulement de bonnes descriptions , mais en- core la figure de l'insecte sous ses divers états : car nous nous sommes assurés que toutes les fois qu'un lépidoptère ne présentait pas de caractères spécifiques suffisans pour les distinguer de ses congénères, on était toujours sûr d'en trouver dans la larve et la chrysaKde. J'appellerai aussi l'attention sur une Caradrina à côté de XExigua^ mais beaucoup plus petite, et que nous appe- lons Pj-gmœa. Nous noterons aussi le genre Chesias qui semble nous offrir quelques considérations assez curieuses. La plupart des espèces qui le composent ont un aspect assez particulier, je veux parler surtout de celles qui vivent sur les Conifères (i), et dont ïious recevons une belle es- {i) La Spat-tiata et l'Ohllquata qui semblent former le type du genre, et auxquelles même on voudrait le restreindre, paraissent vivre toutes les deux sur les genêts; VHippocastannta qm, malgré son nom , mange la bruyère (^(Ca/- luna Eiica) s'en écarte déjà; celle que nous donnons sous le nom ^'î7/«cff^« vit cependant sur l'iHex /^/-oc/waW/i , quoiqu'elle ne puisse être éloignée des DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 38 1 pèce de Suisse sous le nom de Sahinata ; en effet presque tous les Lépidoptères nocturnes qui vivent sur les conifères présentent presque toujours une teinte sombre et uniforme, sur laquelle se détachent nettement des lignes noires, sou- vent vives et tranchées; c'est ce qu'on peut voir sur la L. Lineosa^ et un grand nombre de Phalènes dont la plupart sont des £renres Chesias et Larentia ; ce fait tient tellement à l'influence des arbres résineux que la chenille de \Enno- mos Dentaria^ qui peut vivre sur tous les arbres , et que nous avons trouvée excessivement commune dans les Al- pes, presque toujours présentant un dessin à peine sen- sible, était constamment marquée de lignes noires, très vives, lorsque nous la rencontrions sur les sapins. L'in- fluence et la nature de ces arbres font aussi que presque toutes les espèces qu'ils nourrissent leur sont particulières, et l'on sait ce qu'ont produit les cyprès et surtout les ge- névriers du midi de la France, lorsque, dans ces derniers temps, on s'est mis à les explorer; nous «oyons que leur richesse est loin encore d'être épuisée. Les espèces que nous publions sont au nombre de sept dont voici les noms. I. Polia Luteocincta. o ^ I • C Prsmœa. 2.-3. Cai^adnna) ,^ ( Aspersa. 4- Cucullia Santolinœ. 5. Boarmia Solieraria. (i) 6. Larentia Phœnicœata. y. Chesias Ulicata. C. Variaia et Juniperata. Ces dernières espèces sont un démembrement des Larentia, et plusieurs Cidaria paraissent ne pas devoir en être séparées. (i) Nous avons dédié ce joli Lépidoptère à M. Solier , de qui nous tenons la plupart de ces espèces. 382 ANNALES WOCTUELITES, POLIA LUTEOCINCTA. Fig. I. P. Alis anticis albido-griseis Jiisco variis , strigis quatuor iransversis sinualodentatis ^ externa^ maculis ordinariis basique flai>o notatis. Ce lépidoptère est de la même grandeur que la P. Dy- sodea et lui ressemble beaucoup , mais il forme une espèce bien distincte; il en diffère surtout par ses ailes supérieu- res plus étroites, par la teinte du milieu de ces ailes qui est pâle, tandis qu'elle est traversée cbez l'autre par ur^e large bande brune; il se rapproche aussi beaucoup de la P. Filigrama^ non-seulement par le dessin, mais encore parce que la femelle a le ventre court, muni d'un oviducte saillant. La couleur des ailes supérieures est d'un gris blanchâ- tre, variée de nuances brunes et de traits jaunes. Elles sont traversées par trois lignes principales noirâ- tres; on en aperçoit une quatrième à la base qui n^atteint pas le bord postérieur, et qui est entourée de quelques marques jaunes. La plus interne des trois lignes est si- nueuse, dentée, placée obliquement, bordée intérieure- ment d'un liseré blanchâtre; celle du milieu est sinueuse, dentée en scie, avec les dents très aiguës, et prolongées extérieurement. Cette ligne est ici moins sinueuse, et se rapproche moins de la précédente, postérieurement, que chez la Djsodea; elle est bordée extérieurement d'un li- seré blanchâtre, qui est traversé par l'extrémité des dents; l'espace entre ces deux lignes est d'un gris blanchâtre, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 383 nuancé de brun , surtout autour de la tache réniforme, au-dessous de laquelle on aperçoit les rudimens d'une ligne brune en zigzag. Cette tache est limitée par une ligne brune dont les côtés externe et interne sont intérieure- ment bordés de jaune; il en est de même pour la tache or- biculaire, qui est presque carrée, et dont les côtés anté- rieurs et postérieurs ne sont pas sensibles; après elle, il existe un petit trait jaune qui s'unit presque à son côté interne. La ligne externe on fulgurale est sinueuse, dentée, et présente dans son milieu, d'une manière un peu plus obs- cure, la forme de la lettre M; cette ligne est un plus distincte que chez la Dysodea^ et est ombrée de brun ; elle est moins bordée de jaune et intérieurement, tandis que dans l'au- tre elle est bordée par cette couleur extérieurement. Le bord externe de l'aile est marqué d'une série de pe- tits triangles noirâtres, souvent réunis entre eux par un liseré fin de cette couleur. Le bord antérieur est marqué de traits noirs et de points blanchâtres comme dans les au- tres espèces. Les franges sont divisées en deux par une li- gne brune, sinueuse; la portion interne est d'un jaune roussâtre, l'externe blanchâtre; elles sonl entrecoupées de brun. Les ailes inférieures sont d'un brun foncé à la marge postérieure, brunâtres vers la base; elles offrent dans leur milieu les rudimens d'une ligne transverse, et postérieure- ment une ligne blanchâtre longitudinale, interrompue, peu apparente; la frange est divisée par une ligne brune, la portion interne est d'un jaune roux, l'externe blan- châtre. Les ailes supérieures sont brunâtres en desssus, plus foncées vers le bord externe, où l'on aperçoit les traces des lignes de dessus, avec un croissant brun; les inférieures 384 ANNALES sont d'un blanc grisâtre dans leurs deux tiers internes, avec un cioissant brun dans leur milieu; le tiers externe est brun. Les franges sont presque comme en dessus. Le corps est en dessus de la couleur des ailes, avec le ventre d'un gris roussâtre ou jaunâtre; derrière la tête il y a deux petites marques jaunes; les antennes du mâle sont un peu plus ciliées que chez la Djsodeaj les palpes sont blanchâtres, noirs à la base ; le dessous du corps est d'un gris blanchâtre, les pattes ont les tarses annelés de blan- châtre et de brun. Le ventre porte un oviducte saillant. J'ai pris un individu de cette espèce en i832 , aux envi- rons de Lyon, dans les premiers jours de juillet; mais je suppose que c'est surtout dans le mois de juin qu'on doit la rencontrer. Depuis j'en ai reçu deux exemplaires de M. Germain, de Montpellier, qui les avait pris aux environs de cette ville. Elle doit se placer entre les Polia Filigrama et Dysodea. Caradrina Pygm^a. Fig .2. Alis fasco- grisais macula suhcentrali rufa. Cette espèce est plus petite que la C. Exigua à laquelle elle ressemble un peu. Ses ailes supérieures assez étroites , sont coupées carré- ment à leur bord externe. Elles sont d'un gris roussâtre, variées de nuances en lignes effacées, brunes; quoique ce- pendant la trace des quatre lignes, qui traversent ordinai- rement l'aile, soient indiquées par des nuances brunes, surtout les deux plus externes qui, antérieurement, sem- blent former un angle aigu. Le bord antérieur, marqué de points bruns, est en DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 385 grande partie roussâtre, surtout en approchant du som- met. Mais ce qui distingue surtout cette espèce, c'est une ta- che rousse, assez large, occupant la place des taches, ordi- naires, dont la réniforme se dessine un peu sur sa moitié externe; sur l'autre portion il y a un point brun qui semble remplacer l'orbiculaire. Les franges sont de la couleur de l'aile, traversées par plusieurs lignes brunes , dont une phis foncée. Les ailes inférieures sont très larges , blanches , bordées près de la frange d'une ligne d'un brun roussâtre, dont la teinte s'étend un peu sur l'aile. Les nervures sont de la même couleur. Les franges sont blanches, avec une ligne brunâtre à leur côté interne. En dessous, les supérieures et la marge antérieure des inférieures sont d'un cendré roussâtre; les franges sont presque comme en dessus. Tout le corps est de la couleur des ailes supérieures , un peu plus pâle en dessous. Les antennes sont un peu ci- liées. Elle a été découverte par M. Solier, aux environs de Marseille. Caradrina aspersa. Fig. 3. Alis anticis griseo-rufescentihus , strigis quatuor obsoletis siniiato-dentatis , macula renijormi lunnta nigrescente orbiculari nulla -vel subnulla. Elle est de la grandeur de la C. Respersa,et lui ressemble beaucoup. Les ailes supérieures sont d'un gris roussâtre, ti- rant un peu sur lejaune, plus foncé à mesure qu'on approche de la marge externe; elles sont très finement sablées d'une III. 26 386 ANNALES infinité d'atomes noirâtres. Leur surface est traversée par quatre lignes noirâtres, peu sensibles, comme effacées, surtout les deux plus internes, dont on n'aperçoit que les rudimens, mais qui commencent par un point noir bien marqué sur le bord antérieur; ce bord, qui est d'un roux jaunâtre, offre un troisième point vis-à-vis la tache réni- forcse. La tache orbiculaire manque ou bien est réduite à un point presque insensible, la réniforme est très étroite, en forme de lunule étranglée dans son milieu , où l'on aper- çoit extérieurement une marque fauve; elle est noirâtre. La troisième ligne transverse est également peu mar- quée ; elle est dentelée; quelques dentelures sont seule- ment rendues sensibles par un petit po-int noir; l'espace entre cette ligne et la quatrième devient plus obscur, et s'obscurcit d'autant plus qu'on approche de cette dernière; celle-ci est sinueuse, brune, rendue plus sensible par une éclaircie d'un roux jaunâtre , qui la borde extérieurement. L'espace entre elle et le bord externe de l'aile présente une nuance transverse obscure; ce bord est marqué d'une sé- rie de petits points noirs. Les franges, qui sont à-peu-près de la couleur des ailes, sont bordées intérieurement d'un liséré d'un roux jaunâtre. Les ailes inférieures sont d'un brun roussâtre vers la frange; celle-ci est blanchâtre. En dessous, les quatre ailes sont pâles; les premières sont brunâtres à leur centre, avec un croissant et une ligne brune; elles sont blanchâtres à la marge postérieure, jau- nes à l'antérieure; les autres sont un peu brunâtres vers la frange, roussâtres à la marge antérieure, avec un petit point brun à leur centre. Les franges sont comme en dessus. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 387 Le corps, le. ventre, les pattes et la tête sont d'un gris roussâtre , plus ou moins sablé d'atomes noirâtres. Les palpes dépassent un peu la tête; ils sont de la même couleur, avec une large tache noire à la face externe, qui atteint presque le troisième article sans couvrir plus des deux tiers du second. La spiritrompe est jaune. Trouvée par M. Solier aux environs de Marseille. CucuLLiA Santolinœ. Fig. 4 et 4 3- Alis anticis fusais griseo alhidoque variis^ nervis nigrescen- tihus j duahits lineolis ad rnarginem nigris, macula suh- cintrali albida. Cette espèce est de la même grandeur que la {^. Chrjsan- themi et la Chamomillœ; elle ressemble surtout Beaucoup à cette dernière (i). La teinte des ailes supérieures est d'un cendré plus ou moins nuancé de brun et de blanchâtre. La plupart des nervures sont noires ou noirâtres, la nervure médiane est surtout bien marquée, ainsi que celle qui est près de la marge postérieure; on voit aussi une ligne basi- laire noire, comme dans la plupart des ses congénères, mais moins longue que chez \ Uinbratica. L'extrémité des nervures, en arrivant à la frange, se dilate un peu en mas- sue, et elle se termine vers le milieu de la largeur de cette frange- Ci) Nous ne connaissons la C. Chamomillœ que d'après un indivioii éti- queté sous ce nom, dans la collection de M. Boisdiival , ressemblant à la Lac- tucœ, d'après lequel a été figurée la Chamomillœ danS l'Histoire des Lépidop- tères de France continuée par M. Duponohel. La figure que donne Hubuer de' ce Lépidoptère est tellement mauvaise qu'on ne peut la rapporta' à rien. ; - < 388 ANNALES La p^pipière ligne transverse de l'aile, en approchant de la base, est souvent apparente dans presque toute sa lon- gueur, elle est doublée intérieurement par une autre ligne bien moins foncée, qui quelquefois disparaît. Cette ligne est. noirâtre , elle imite un zigzag et produit trois angles aigus , fort allongés , placés entre les trois principales ner- vures; celui du milieu reçoit la ligne basilaire, et son ex- trémité est appuyée sur une tache blanchâtre ou d'un cen- dré blanchâtre 5 qui est ordinairement plus apparente que chez Xa. Chamomillœ . Cette tache est en partie limitée exté- rieurement par un trait noir, courbe et oblique; on en voit un autre un peu plus court , entre les deux premières divisions de !a nervure médiane, et un peu après celle-ci; ces deux traits sont les rudimens d'une ligne transverse médiane. Les nervures, dans le tiers externe de l'aile, sont bor- dées de lignes brunâtres, plus ou moins sensibles, entre lesquelles l'on voit des lignes blanchâtres qui n'attei- gnent pas tout-à-fait la frenge; plusieurs de ces lignes bru- nes sont plus foncées, un peu au-dessous du sommet, mais deux surtout sont plus marquées et plus larges que toutes les autres lignes et nervures, et sont caractéristi- ques : la première est placée immédiatement au-dessus, et avant l'extrémité de la nervure médiane; une petite ligne blanche naît de son extrémité externe, qui est comme bi- fide. La seconde est placée après l'extrémité du premier rameau de la nervure médiane; elle touche à la frange. Ces deux lignes sont plus marquées quechez la Chamomillae«ù la première est à peine ou pas sensible, tandis que la nervure qui est avant est plus marquée. Outre ces lignes, le bord antérieur est plus ou moins brun, et marqué par plusieurs nuances brunâtres et obliques , qui vont se confondre avec d'autres nuances brunâtres du disque de l'aile; une des DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 389 principales part un peu au-dessous du sommet , et va obliquement jusqu'au bord postérieur 5 ce bord est égale- ment plus ou moins brunâtre. Les franges sont denticu- lées, cendrées-, entrecoupées de blanchâtre, traversées dans leur longueur par un liséré un peu plus foncé. Les ailes inférieures sont d'un brun roussâtre, plus fôhcé vers la frange et l'angle externe; les nervures sont brunes. La frange est moitié brune, moitié blanchâtre; elle est beau- coup plus sinueuse et denticulée, ainsi que celle des pre- mières ailes, que chez la Chamo milice. Le dessous des ailes est luisant, brunâtre sur le disque aux supérieures, et blanchâtre entre les nervures près de la frange; d'un blanc grisâtre aux inférieures, plus obscur vers la frange et au bord antérieur. Les franges sont blanches. Le corps est en dessus de la même couleur que les ailes supérieures. Le capuchon est noirâtre à son bord posté- rieur; il est traversé par deux lignes brunes, et une noire près de la tête. Le ventre est brunâtre, un peu roussâtre en dessus; il offre plusieurs petites touffes de poils noirs. Le dessous du corps est d'un gris rougeâtre ; les deux premières paires de pattes ont la face antérieure du tibia d'un gris blan- châtre, avec une ligne noire. La chenille varie beaucoup pour la teinte générale qui tantôt est rousse , tantôt verte , ou intermédiaire entre ces deux couleurs. C'est d'après un individu de cette teinte que nous avons fait la description. Il y a sur le dos une bande rose, blanchâtre aux incisions des anneaux, sinueuses sur ses bords, qui sont limités par une ligne noire, plus foncée sur le milieu de chaque anneau. Plus bas, la teinte est d'un ^-ert obscur, en forme de bande, bordée par une ligne noire inégalement foncée, très sinueuse, après la- 390 ANNALES quelle vient une bande d'un blanc bleuâtre, obscurcie sur le milieu de chaque anneau, où elle est marquée de deux points blancs : depuis celte bandejusque un peu au-deià des stigmates, la couleur est d'un vertobscur,et sur cette teinte, un peu au-dessus des stigmates, on voit une série longitudi- nale de croissans d'un blanc roussâtre, bordés inférieure- ment d'une ligne noire. Les stigmates sont ovoïdes, noirs y au-dessous règne une bande sinuée, d'un blanc roussâtre, marquée d'uji petit trait rose sous cliaque stigmate. Après cette bande la teinte est d'un vert roussâtre, et l'on y voit une série de points blancs; le ventre est pâle; la tête est roussâtre, avec une ligne noire en forme de A antérieure- ment, et un petit trait latéralement; elle est sablée de noir dans le reste; les pattes sont d'un roussâtre tirant un peu sur le vert. Nous avons trouvé cette espèce dans l'île de Corse, au mois de juin, sur X Artemisia Arhorea; elle a de- puis été retrouvée dans le midi de la France. Ses mœurs et ses métamorphoses sont semblables à celles de la chenille de la Chrfsa?ithemiy^\ec laquelle elle a de grands rapports. L'insecte parfois éclôt en avril et mai. PHALENITES. BOARMIA SOLIERARIA. Fig. 5 &• A lis albido griseis , lineis fuscis transversis , striga nigra, sinuata, in anticis ad apicern inlerrupta. Collari supra fusco. Cette Boarmie ressemble à la P etrificaria ^ surtout pour le dessin des ailes supérieures, mais elle est plus petite, ses antennes sont moins longues et plus pectinées. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 891 Elle est toute d'un gris blanchâtre, avec des lignes trans- verses noires et brunes. Les ailes supérieures ont un point noir sur leur disque; parmi les lignes qui les traversent, trois sont surtout bien marquées; toutes partent du bord pos- térieur de l'aile, et vont, en se dirigeant vers le sommet , presque parallèlement avec le bord antérieur. La première, en partant de la base, ne se prolonge pas au-delà de la moi- tié delà longueur de l'aile, elle est un peu ombrée de brun à son côté interne; celle qui vient après est moins foncée, elle borde le point discoïdal et vient mourir vers le tiers externe de la marge antérieure, ou un peu après; la troi- sième, qui est la plus marquée, partage l'aile en deux par- ties presque égales; elle part du milieu du bord postérieur, et se prolonge en faisant plusieurs sinuosités un peu au-des- sous de l'extrême sommet; elle est un peu interrompue à l'union de son quart externe avec ses trois autres quarts ; cette ligne est bordée, extérieurement, par une raie d'un brim roux qui, elle-même, borde une autre ligne brune, peu marquée, sinuée, dentée, qui s'en écarte postérieure- ment. La nervure qui longe la côte est un peu brune; il en part un peu avant le sommet une nuance transverse, de la même couleur, qui va joindre les lignes précédentes ; la marge externe est légèrement teinte de brun , et bordée extérieurement par un liséré noir, un peu sinueux et en- trecoupé de gris. Les ailes inférieures sont traversées par cinq lignes bru- nes, sinueuses, inégalement foncées, dont la seconde en partant de la base est noire : ou bien il n'y a que trois li- gnes, dont les deux postérieures sont bordées par un liséré blanchâtre et fin , qui est ombré de brun extérieurement. L'aile est circonscrite de ce côté par un liséré noir qui offre une inflexion presque dans son milieu; les franges sont à- peu-près entières, un peu flexueusesaux inférieures; elles 392 ANNALES sont d'un gris pâle cendré, traversées dans le milieu de leur longueur, par une ligne un peu plus foncée. Le dessous des ailes diffère peu du dessus pour la teinte et le dessin; on y voit un point noir sur chaque aile, deux lignes noirâtres et deux nuances brunes aux premières, et trois lignes aux secondes. Ces dernières ailes ont la teinte plus claire que les autres. La tête est grosse, courte , brune au front, grise au som- met. Les yeux sont bruns; les palpes sont courts, et la spiritronipe semble être presque nulle. Les antennes sont courtes, largement pectinées avec leur extrémité filiforme; le prothorax forme , en dessus , un collier noirâtre ; le corps est blanchâtre en dessus, gris en dessous; les pattes sont grises, avec la face antérieure des cuisses brunâtres, sur- tout à la première paire. Le ventre est d'un gris blanchâtre, annelé de noir en dessus. Nous ne connaissons point les autres états de ce joli lé- pidoptère qui nous a été donné par M. Solier, qui l'a ob- tenu d'une chenille vivant sur les genévriers. Larentia phoeniceata. Fig. 6, Alis ritfescentihus ^ lineis iransversis angulatis y lineolisque riifo-nigrescentihus. Cette espèce est de la taille de la L. Rectangidata , mais ses ailes sont plus allongées. Elle est toute d'un roux pâle, avec des lignes transverses plus foncées. La première de ces lignes, en commençant vers la base, est courbe et peu marquée; vient ensuite un espace assez, grand et sur lequel on aperçoit les rudimens d'une ou deux DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. dgi lignes; cet espace est circonscrit par utie ligne oblique, d'un brun roux assez foncé, formant au tiers de sa lon- gueur un ansle aigu très saillant, dont le sommet se con- fond avec un point noirâtre du disque de l'aile; cette ligne s'unit, à partir de ce point, avec un autre qui commence bien plus extérieurement, et qui par conséquent est bien moins fléchie; ces deux lignes se séparent postérieurement; après celles-ci on en voit plusieurs autres peu marquées, puis une autre un peu plus sensible, qui semble limiter une espèce de bande formée par ces lignes et par une nuance plus obscure; assez foncée dans son tiers postérieur, elle forme à l'union de son angle antérieur un ou deux an- gles produits par deux traits longitudinaux, d'un brun roux, à la suite (lesquels vient une espèce d'éclaircie; en- tre le sommet de l'aile et ceux-ci, on en voit quatre autres moins marqués. L'espace compris entre la précédente ligne et le bord externe de l'aile est marqué par plusieurs lignes sinueuses, peu prononcées, dont deux sont plus sensibles, surtout postérieurement; on voit aussi quelques petits traits longitudinaux, peu sensibles, qui viennent aboutir à. la frange au-dessous du sommet de l'aile. Le bord ex- terne est bordé iiar un liséré très fin, noirâtre, alternati- vement entrecoupé de roussâtre. Les ailes inférieures sont atîssi marquées de plusieurs li- gnes qui comr.iencent sur le bord interne, et disparaissent presque vers le milieu de l'aile; il y en a deux plus marquées, la première du côté de la base, et une au milieu. La marge postérieure est bordée d'un liséré noir entrecoupé. Les franges sont de la couleur des ailes, un peu entre- coupées de plus foncé et bordées intérieurement par un liséré fin et jaunâtre. La teinte du dessous est beaucoup plus pâle; on y voit un point central, deux lignes noirâtres, et quelques autres 394 ANNALES peu prononcées. Tout le corps est de la teinte des ailes j le thorax, en dessus, est traversé antérieurement par une bande d'un brun roux, et plus loin par une ligne peu sen- sible; l'abdomen est aussi traversé en dessus, près du thorax, par une bande semblable, et après viennent quatre séries de points noirâtres, plus marqués sur les côtés, où ils se touchent presque : quelquefois ils sont peu appa- reils. Les palpes sont en forme de bec, et les antennes pa- raissent un peu ciliées à la loupe. Elle a été découverte par M. Solier, aux environs de Marseille, vivant à l'état de larve sur les genévriers. M. Du- ponchel l'a aussi rapportée de la Provence l'année der- nière. Ghesias ulicata. Fig. ^. Alis anticLs cinereo-violaceis duabus lineis nigris sinuatis , Jascia média J'erruginea. Elle est de la taille de la C. Variata^ et lui ressemble un peu, ainsi qu'à la Juniperata, Elle est d'un gris cendré pâle, un peu violâtre; les ailes supérieures sont traversées par plusieurs lignes brunes ou noirâtres, disposées comme chez la J^ariata. La première, près de la base, est en zigzag, et forme extérieurement trois angles, dont l'antérieur est le plus avancé et le plus aigu. L'espace basilaire, circonscrit par cette ligne, est un peu teint de rouxj la ligne qui suit se trouve un peu avant le milieu de l'aile; elle est sinuée et anguleuse ; sa moitié antérieure forme un angle très sail- lant, qui présente un peu avant son extrémité l'apparence d'un autre petit angle. Cette ligne est plus large et plus DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. SgS foncée à son extrémité antérieure, et aussi un peu à l'autre extrémité^ l'espace entre elle et la précédente est pâle; elle borde le côté interne d'une large bande d'un roux un peu briqueté. qui n'atteint pas le bord antérieur de l'aile; cette bande se rétrécit postérieurement; son côté externe est fortement et inégalement denté dans ses deux tiers posté- rieurs; il est limité par une ligne presque insensible, un peu brune à ses deux extrémités; une partie des nervures qui se trouvent sur cette bande sont aussi un peu brunes; elle est en outre traversée dans sa longueur par une nuance plus foncée, sinueuse. Un peu après cette bande, il existe une bande transverse, brune, plus ou moins apparente, sinuée, dentée à son côté externe; ces dentelures corres- pondent à des sinuosités semblables d'une bande brune, marginale dont elle n'est séparée que par un liséré blan- châtre. On voit partir un peu au-dessous du sommet de l'aile, une ligne oblique^ brunâtre, qui ne dépasse pas la bande marginale. Les ailes inférieures, plus pâles que les supérieures, sont d'une teinte uniforme; les franges sont de la couleur des ailes. Le dessous est à-peu-près de la même teinte que le des- sus : on y voit un point brun sur chaque aile, et deux nuan- ces ou lignes brunes, plus foncées. La tête est assez petite, grise; les palpes qui ont le dou- ble de sa longueur, s'avancent en une sorte de bec; les yeux sont noirâtres; les antennes sont lilif rmes dans les deux sezes, cendrées; le thorax, le ventre, et les pattes sont delîi couleur du corps. C'est encore à M. Solier qu'on doit la découverte de cette Phalène, dont il a trouvé la chenille sur VJJlex Pro- (Jincia/is , aux environs de Marseille. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 897 EXTRAIT D'une lettre de M. Gachet, relative ait Tetranychus Lintearius et a CNK Mygale DES environs de Bordeaux, adressée a M. Audouin. Bordeaux, lo mars i834- Depuis l'époque où j'ai publié quelques observations sur diverses espèces ^ Acarides dans les Actes de la Soc. Linn. de Bordeaux , j'ai continué mes re- cherches sur ces petits animaux , et j'ai recueilli quelques faits peut-être nou- veaux pour leur histoire. Vers le milieu du mois de septembre dernier , je me rendis dans une lande peu éloignée de la ville pour rechercher l'espèce que M. Léon Dufour a dé- crite dans les Annales des Sciences naturelles (tome 2 5 page 276), sous le nom de Tetranychus Lintearius , que je présumais devoir exister dans ces lo- calités. Je remarquai en effet sur les premières touffes d'ajonc que je rencon- trai , un grand nombre de toiles appartenant évidemment à diverses espèces d'Aranéides, mais j'en vis aussi plusieurs qui ne pouvaient être que l'ouvrage d'une mitte. Tout était encore mouillé de rosée, et ces toiles en portaient elles- mêmes d'innombrables gouttelettes. J'examinai avec attention plusieurs bran- ches ainsi enveloppées ; à mon grand déplaisir je ne trouvai aucun des petits animaux qui avaient fabriqué la toile. Je pensai dès-lors que la saison était trop avancée , et qu'ils avaient tous péri. Cependant une remarque que je fis me porta à continuer mes recherches. Il me paraissait assez singulier de ne ren- contrer sur ces toiles , si fines et si étendues , aucun de leurs cadavres. Je Nota. Nous iusérons ici cette lettre de M. Gachet, que le défaut de place nous avait empêché de joindre au Bulletin de la séance du 19 mars dernier. Voyez page x. A. L. 398 , . ■ ANNALES cherchai donc de nouveau, et j'eus lieu de m'applaudir de ma persévérance, car en touinant et retournant en tous sens une branche d'ajonc, je découvris entre les épines et à leur base, des milliers de petites mittes rouges, touîes rassemblées en tas , sur le mêuie point, et parfaitement à l'abri ; dès-lors il nie fut facile de découvrir sur chaque pied d'ajonc l'habitant de ces toile^ fines et délicates. J'emportai cliez moi plusieurs branches portant un ou plusieurs troupeaux de ces petits animaux avec leurs toiles. Je les plaçai dans un lieu exposé à l'air et à la lumière, et je vis dans le courant de la journée, au fur et à mesure que la rosée qui humectait la toile s'évaporait , ces petites mittes se répandre de tous côtés, et continuer leur travail avec une activité telle, que le lendemain les branches étaient totalement enveloppées d'une toile plus blanche et plus serrée que la première. Pendant plusieurs jours qu'elles vécu- rent, ces branches demeurèrent sèches, et leurs habitans ne se réunirent plus en tas, d'où j'en conclus que c'était pour se préserver de l'humidité qu'elles s'étaient toutes réfugiées en famille, sous le même abri, et peut-être aussi pour résister plus facilement à la fraîcheur des nuits. Je reconnus à cette espèce tous les caractères assignés par M. Léon Dufour à son Teiranychus Lintearius , et la comparaison que j'en fis avec des individus vivansdel'^c. Telarius, m'a de nouveau convaincu qu'ils appartiennent tous les deux au même genre, ainsi que je l'avais avancé. J'ai retrouvé aussi, d'une manière bien apparente , sur plusieurs individus du Tetranychus Lintearius , ce! organe saillant et conique, situé à l'extrémité de l'abdomen , et que j'ai signalé chez YAcarus Telarius , espèce que nous devrions nommer maintenant Tetranychus Telarius. J'ai aperçu dans ces petits troupeaux une foule de jeunes individus; ils étaient d'un rouge clair et ne portaient que trois paires de pattes; iî paraît cependant que la quatrième paire se développe de très bonne heure, car des mittes encore excessivement petites en étaient déjà pourvues. Un très grand nombre d'œufs se trouvaient attachés aux fils iutéi-ieurs de la toile, et presque toujours au-dessus de quelque petit rameau , et du côté le plus abrité. Ces'œnfs sont exactement sphériques, d'un rouge brun, et au moins d'un tiers plus gros que ceux de VAc. Telarius. Leur enveloppe est , ainsi que celle des œufs de la dernière espèce, tellement fine que le moindre contact la divise ausssitôt et l'œuf disparaît; ce qui m'a toujours mis dans l'impossibilité de les déplacer. Je n'ai pu observer d'une manière exacte jusqu'au moment de son éclosion qu'un seul de ces œufs. Il fut pondu le 17 septembre , et la petite mitte en sortit le 5 octobre suivant , par conséquent au bout de dix-huit jou^s. Un pareil espace de temps est bien long comparativement à celui qui a été nécessaire aux œufs des autres mittes que j'ai observées. Peut-être cette différence dépend-elle de la empéralure moins élevée qui régnait au moment de l'observation; c'est ce que DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE. 899 je vérifierai cette année. La jeune mitte a laissé la pellicule de l'œuf presque totalement divisée en deux portions. Cette pellicule est transparente, avec quelques lignes obscures paraissant formées par un tissu plus dense et plus épais. ■ Outre les faits que je viens de rapporter, j'en ai recueilli plusieurs sur di- verses autres espèces à'^àcarus ; \e vous les ferai connaître lorsqu'ils seront plus nombreux , et ce sera je pense cette année. Cette année aussi, je continuerai mes observations sur les petits Hyménoptères dont la larve vit dans le corps des pucerons. Je possède l'histoire à-peu-près complète de plusieurs de ces es- pèces, mais je ne puis les déterminer : je vous en adresserai des individus, avec prière de m'en faire connaître le nom. J'ai fait, au commencement du mois de février dernier, une découverte intéressante pour notre pays. Eu recueillant des petits Jungermannes dans un lieu très humide et recouvert de broussailles , j'ai trouvé deux nids de Mygale. Je les ai reconnus facilement au couvercle qui en ferme si exactement l'ouver- ture, et que je n'aperçus qu'après l'avoir soulevé par hasard. N'ayant pas vu l'animal , il m'est impossible de savoir si c'est la Mygale Maçonne ou une es- pèce particulière à notre pays. La partie supérieure de la galerie paraît être plus étroite que dans Va Myg, Maçonne, car la plus large de celles que j'ai ob- servées n'avait que cinq lignes de diamètre : ces différences sont peut-être individuelles. J'aurai le soin de ne pas laisser passer la belle saison sans me procurer l'animal. Si ces nids n'eussent pas été brisés, je vous les aurais en-. voyés; plus tard j'espère pouvoir vous en offrir en bon état et avec l'habitant. 4oo ANNALES EXTRAIT D'une lettre de M. Solier (de Marseille) sur les tarses des ' Longicornes, ADRESSÉE A M. A. LeFEBVRE. Marseille, 2 juin i834. J'ai vu dans le quatrième trimestre de nos Annales que vous aviez vérifié avec M. Serviîle le 5" article des tarses des Longicornes, et votre observation sur le développement plus ou moins grand suivant la-forme du précédent est en général très juste.Cependant dans quelques Longicornes à 3"= art. fortement dilaté et bilobé le 4e est assez saillant , surtout en dessous!: tel est par exem- ple le genre Vesperus : là il est manifestement articulé avec le dernier , et avec un peu de patience on vient à bout de les séparer. Ce ne sont pas les seuls tétramères qui m'aient paru avoir un cinquième article situé à la base du der- nier; j'ai cru le reconnaitre encore dans plusieurs Curculionites et dans quelques Chrysomelines, et de plus, je crois qu'il en existe un semblable dans les trimères. Les coléoptères seraient-ils tous pentamères et la diversité que nous apercevons tiendrait-elle à l'état rudimenlaire de quelques.articles ?Je crois que les tarses des insectes n'ont jamais plus de cinq articulations, du moins le fait est vrai pour les coléoptères, et il pourrait très bien se faire que quelques-uns devenant très petits ne fussent plus visibles à nos yeux. En général, les articles diminuent près des tibias ou à la base de celui ter- minal portant les crochets. Si donc le premier article est très petit, comme il est inséré dans une fossette de la jambe, il peut très bien disparaître en apparence , mais exister en réalité ; de même que lorsque le pénultième a peu de développement et que le précédent est écliancré ou fortement cilié . l'article rudimentaire échappe à notre vue : et si ce fait a lieu en même temps au premier et au quatrième voiià un trimère, tandis que s'il ne se présente que dans un de ces points et à tous les tarses, voilà bien un tétramère ; et enfin si le raccourcissement d'un seul article n'a lieu qu'aux tarses postérieurs, voilà un héiéromère. Comme vous l'avez vu dans mon essai sur les Hétéromères , je pense comme vous que le système tarsal a besoin de modifications et que c'est une nécessité que de recourir à une anatomie comparative de toutes les parties. . . . etc Memhve& M bureau. PRESIDENT. M. Audouin , Au Muséum d'histoire naturelle. SECRÉTAIRE M, A. Iiefebvre, Aue de Propence, n. 19. TRÉSORIER. M. Aube f Rue de Ponthieu , n. 14. VICK-PRKSIDENT. M. Duponchel , Rue d'Jssas , n, 3 bis. SECRETAIRE-ADJÙINT. M. Radioti Rue Cléry , n. 36. ARCHIVISTE. M. AudinetrServîlIe , Rue de Buffault, n. 21 bis. Séances de la Société pendant Vannée i834- 3® de sa fondation. Janv. Févr. Mars. Avril. Mai. Juin. Juill. Août. Sept. Oct. Nov. Dec. 8 5 5 2 7 4 2 6 m I 5 22 19 19 16 19 17 LES SÉANCES ONT LlElT A SEPT HEURES DU SOIR Rue d'Anjou-Dauphine , n. 6, à Paris. TABLE DES MATIERES Contenues dans cette livraison. Page Monographie du genre des Rhlpicérites par M. De Laporte. , . 226 Catalogue. des Lépidoptères àe la Lozère par M. Ddpoiîchel. . . 219 Observations sui' la tribu des Z(j'^ 42.2 ANKALES Il me restait l'espoir d'obtenir d'autres papillons , et bien que mes trois autres chenilles n'eussent pas filé de coque le 8 juin, c'est-à-dire le lendemain du jour où la première jivait commencé la sienne , je n'avais pas lieu d'en être sur- pris, et je dus croire qu'elles étaient seulement retarda- taires. Toutefois, je fus bien détrompé le g juin matin, en observant auprès de l'une d'elles un très petit ver qui était occupé à la dévorer. Il tenait sa tête enfoncée dans l'inté- rieur du corps de la chenille, et la suçait ainsi à loisir. Je venais d'être éclairé sur le motif qui avait empêché la chenille d'achever son développement, dévorée qu'elle était par un hôte ennemi qui, après avoir grassement vécu dans son corps, devait lui percer le flanc pour en sortir, et continuer encore après de se nourrir à ses dépens. Le lendemain je trouvai mes autres chenilles dans le même état : toutes deux avaient auprès d'elle une petite larve qui était très activement occupée à les dévorer. L'inspection à la loupe de cette petite larve parasite me fit juger qu'elle devait appartenir à quelque insecte hy- ménoptère, et probablement à ce genre Ichneumon, le plus puissant auxiliaire que la nature nous ait donné si- non pour arriver à l'anéantissement complet, au moins à la diminution bien marquée d'une foule de chenilles dévas- tatrices. J'eus donc soin de la conserver pour vérifier cette pré- somption. Un petit ver blanc et mou comme celui que j'avais sous les yeux ne pouvait rester long-temps à découvert, et ex- posé, comme il l'était, à tant de chances de destruction. pl. 2IO , fig. 4). Il observe que la B. Bisetaria ne se trouve que dans les bois, et la D. Scutularia que dans les prairies. Nous avons déjà dit que nous avions renconiré la rbenille de cette dernière dans la forêt de Saint-Germain. DE LA SOCIÉTÉ EN TOMOLOGIQUE. 42^ Je m'attendais donc à le voir se construire un abri. C'est en effet ce qu'il fit bientôt; mais les faits dont je fus té- moin pendant cinq heures que je ne cessai de l'observer, me parurent des plus curieux, et la Société me permet- tra peut-être de la faire participer, en les lui racontant, à l'intérêt que j'éprouvai moi-mènie. D'abord je ne fus pas peu surpris de remarquer que tan- dis que notre ver était occupé à dévorer sa chenille, de !a manière que je l'ai dit, celle ci continuait de vivre, et ne paraissait pas en proie à de bien grandes souffrances; elle restait immobile, et se contentait seulement, à des inter- valles assez éloignés, de tourner brusquement la partie antérieure de s jn corps à droite et à gauche, comme si elle eût voulu simplement chasser quelque chose qui lui aurait été incommode; ujais la malheureuse chenille ne paraissait pas capable de faire beaucoup d'autres raouve- mens; car, bien qu'elle ait continué à prendre de la nour- riture, à la digérer, et môme à grandir pendant qu'elle était rongée intérieurement par son hôte parasite, on con- çoit qu'elle devait se trouver très affaiblie par cette sorte de gestation, et plus encore par l'ouverture qu'en dernier lieu le ver lui avait pratiquée au flanc pour sortir de son corps. Mais, comme si tant de souffrances n'eussent par< encore suffi pour lui oter ses forces, et pour 1 empêcher de lui échapper, le petit ver aussitôt sa sortie, et même avant de sortir complètement de son corps, avait eu soin d'allonger son cou, et de fixer au sol quelques brins de soie qui, se prolongeant par leur autre bout, sur l'extrémité du corps de sa victime, devenaient autant de liens très so- lides dont il lui était impossible de se débarrasser. Ainsi cette malheureuse chenille , comme un autre Prométhée, était condamnée à se voir dévorer toute vive , sans possé- der aucun moyen d'échapper au supplice. 424 ANNALES On conçoit dans quel but le petit ver avait pris cette précaution : devant continuer à manger la chenille après être sorti de son corps , il n'aurait pu y réussir si de son côté celle-ci avait eu sur lui l'avantage de pouvoir marcher; car c'est ici le cas de faire observer que notre petite lar\"e pa- rasite est apode, c'est-à-dire entièrement privée de patte, et incapable de se déplacer. Ce procédé ingénieux qu'elle avait mis en usage sous mes yeux, trouvait donc facile- ment une explication ; mais j'étais loin de croire qu'c n dé- vorant ainsi, surplace, la chenille , ce petit ver avait encore un autre but que celui de se nourrir grassement avant de subir ses métamorphoses. En effet , jusqu'ici je ne l'avais jugé que très vorace; mais il va maintenant se montrer prévoyant, industrieux. J'avais été surpris de voir comment il parvenait à ronger toutes les parties charnues de la chenille, sans entamer sa peau. Il semblait mettre beaucoup de soin à la ménager,et arriva enfin à la vider bien plus adroitement que nous ne le hiisons, lorsque voulant conserver ces animaux par le pro- cédé de l'insufflation nous i-etirons tous les viscères de leur corps. Je ne his pas long-temps à comprendre le but de cette nouvelle manœuvre, car dès que l'opération fut achevée, et avant que cette peau ait pu se dessécher, le petit ver s'empressa de fixer sur elle quelques fils, au moyen des- quels il la tint parfaitement distendue; puis sans perdre de temps il se mit en devoir de se filer une petite coque, et fit entrer très adroitement dans sa confection cette peau desséchée. Elle en occupait exactement toute la longueur, et se trouvait appliquée sur elle, qu'on me passe la com- paraison, comme le galon d'une livrée qu'on aurait cousu sur la couture dorsale et médiane d'un habit, seulement on devrait supposer ce galon presque aussi large que l'habit ui-même; mais comme la peiiu de la chenille qui avait été DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 42 5 employée par le petit ver était de beaucoup plus longue que sa petite coque, il s'était contenté d'en laisser débor- der en avant et arrière les deux extrémités. Celles-ci sont en effet reconnaissables sur les objets en nature que je mets sous les yeux de la Société, et dans mes dessins. Le petit ver a donc su mettre à profit la dépouille de sa vic- time, et il s'en est servi non-seulement pour renforcer sa coque, mais encore pour la masquer aux yeux de ses enne- mis; car la peau de la chenille est d'une couleur plus fon- cée que la soie dont est construite sa coque, et comme cette coque est collée sur de petites tiges de bois morts, elle se confond alors aussi bien avec ces brins de bois que la chenille elle-même, pendant qu'elle était encore vivante. Quatorze jours après qu'il eut filé cette coque, notre pe- tit ver se métamorphosa en un insecte qui, ainsi que je l'avais présumé, se trouva être un ichneumonide, apparte- nant au sous-genre Ophion. L'espèce m'a paru nouvelle, et je lui donne le nom à! Ophion de la Dosithée. . i Ophion Dositheœ. En voici la description. — Long de trois lignes. — Lar- geur des ailes étendues 4 hg- t {femelle). Tête, antennes , thorax, d'un noir mat; ailes hyalines, le sommet très légèrement enfumé; première paire de pat- tes entièrement d'un jaune tirant sur le brun clair ; les tarses brunâtres; deuxième paire de même couleur, un peu plus foncée; troisième paire couleur semblable, avec la rotule et le trochanter noirs. Abdomen noir à sa base , brun châtain dans le reste de son étendue, s'élargissant et s'aplatissant chez la femelle vers son extrémité, et laissant sortir une tarière courte 426 - ANNALES Les pattes ont une longueur moyenne; les tarses sont longs , et la jambe qui les précède est armée aux deux pai- res postérieures d'une double épine , et à la paire antérieure d'une épine simple, un peu fluxueuse , et se repliant sur une échancrure du premier article du tarse. Explication de la planche. Fig. I. De grandeur naturelle, a Chenille fixée, et dans la position raide qu'elle affecte pendant ses longues heures de repos, b Rameau de boia^ qui la supporte. 2. Celte chenille «rossie. o 3-4. La même de grandeur naturelle dans l'acte de la progression. 5. Le papillon yDosithea Scutularia) qui en pro- vient, un peu grossi, a Ses ailes à leur face supérieure, b Les mêmes vues en dessous. 6. Coque de grandeur natuielle, formée par l'I- chneumon qui vit aux dépens de la chenille du Dosithea Scutiilaîia. j. La même grossie, pour en montrer la singulière composition, a La peau desséchée de la che- nille qu'on reconnaît à ses espèces de che- vrons et à la tête , b qui se voit en avant et à l'extrémité postérieure, c qui dépasse la co- que en arrière, d Cette coque qui déborde la peau de la chenille sur les côtés, et qui, au moment de sa formation , était d'un beau jaune, e Ouverture que s'est pratiqué l'Ichneu- mon pour sortir; cette ouverture correspond DE LA SOCIÉTÉ ENÏOMOLOGIQUE. 427 à la partie postérieure de la peau de la che- nille. 8. a Rameau sur les côtés duquel une des coques a été appliquée j il ligure une sorte d'excrois- sance ou de bourgeon. l-> L'extrémité anté- rieure et desséchée de la chenille, c Son ex- trémité postérieure. t). Grandeur naturelle de VOphion Dositheœ. 10. Cet Ophiou grossi. ' 11. Jambe et tarse antérieur grossi. 12. Portion du thorax, «portion des pattes posté- rieures et abdomen , b dans une femelle, c La tarière. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 429 OBSERVATIONS Sur le genre Plochiomis. Dej.; par M. Barthélémy ( de Marseille ). (Séance du 2 avril iSS^. ) Le genre Plochionus de M. Dejean se compose, d'après son catalogue, de trois espèces. Le P. Bonfilsii, le Binota- tus et \ JEnœipennis. Les deux derniers sont exotiques; le premier appartient, y est-il dit, à la France méridionale. Le Plochionus Bonfilsii a pu être trouvé sous les écorces du pio , dans les environs de Bordeaux, par l'entomologiste à qui il à été dédié ; mais s'ensuit-il de là que la France mé- ridionale soit bien la patrie de cet insecte ? Pour avoir trouvé deux fois vivante aux alentours de Marseille, et pi- qué dans mes boîtes la Gallichroma Globosa, serais-je fondé à dire que cet insecte appartient à notre localité? Je ne le crois pas. On sait très bien que les insectes de la famille des Téré- dites,des Xilophages, que les Sternoxes, que les Longi- cornes dont le développement, depuis la sortie de l'œuf jusqu'à la formation de l'insecte parfait, a lieu dans l'inté- rieur du bois , peuvent être transportés ainsi sur nos pla- 4-^o ANNALES ges , des points les plus éloignés de l'autre liéniisphère. Mais comment admettre la même facilité pour un insecte de la famille des Garabiques, dont les habitudes sont tou- tes différentes, qui ne vivent que de détritus végétaux ou animaux ou de certains insectes auxquels ils font une chasse obstinée? C'est sans doute cette difficulté de transport qui a con- firmé M. Bonfils dans l'opinion que son Plochionus est un insecte de la France méiidionale; c'est la même raison qui a déterminé M. le comte Dejean à maintenir cette assertion , malgré les doutes qu'il a conçus à ce sujet, d'après le faciès de l'insecte, et qui sont exprimés à la suite de son analyse du Plochionus Bonfilsii , pag. aSi du i®"^ vol. du Species général des Coléoptères. Voici ce que l'observation m'a démontré. D'autres que moi pourront se livrer aux mêmes expériences. Ils arrive- ront sans doute aux mêmes résultats. L'île de la Martinique fournit en abondance à la pharma- cie européenne ia gousse appelée Casse ou Canefîce, dont la pulpe de consistance résineuse a des propriétés essen- tiellement purgatives. C'est dans l'intérieur de ces gousses que le Plochionus Bonjllsii nous est importé. Il y est con- duit par son instinct de carabique, c'est-à-dire pour dévo- rer un petit insecte de la famille des Xilophages qui s'y rencontre en abondance. Mais voici les conditions exigées pour que les recherches soient fructueuses. Les gousses bien fraîches et bien entières n'en contien- nent jamais ni des uns ni des autres. Mais si l'on rencontre des gousses piquées, écrasées, c'est alors qu'il faut recher- cher avec soin ; on est assuré d'y rencontrer le Plo- chionus. Assistant un jour au débarquement àc quelques futailles qui contenaient de la casse, je vis, au nîoment où leur DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 43 1 contenu fut renversé sur le quai du port pour la vérifica- tion , je vis, dis-je,des centaines de Plochionus s'en échap- per au milieu d'un bien plus grand nombre de Blattes. J'en fis une bonne provision ; je l'eusse faite bien plus con- sidérable si, connaissant mieux cet insecte, j'avais su cal- culer de quel avantage il serait par la suite pour mes échanges. J'eus le plaisir d'en offrir plusieurs exemplaires à M. le comte Dejean qui, peu de temps après ma trou- vaille, visita nos provinces méridionales. J'en ai fourni à bien des collections, et n'en ai pourtant conservé pour la mienne qu'un exemplaire. Depuis cette époque déjà éloignée, il ne m'a réussi I qu'une seule fois d'en obtenir un individu unique, re- cueilli par un ami ta bord d'un navire en quarantaine comme : provenant de la Martinique à droiture, dans le transbor- j dément qui se faisait de ces gousses pour en opérer le dé- I barquement. 11 demeure donc démontré d'après ce qui précède, que le ! Plochionus Bonfilsii n'a pu être rencontré sous les écor- : ces aux environs de Bordeaux que d'une manière fortuite; ; et que la Martinique est sa véritable patrie. Ainsi se trouve justifié le doute de. M. le comte Dejean, doute fondé sur son habitude profonde de l'habitude extérieure des insec- j tes, et sur les vastes connaissances qui distinguent ce sa- ' vaut entomologiste. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 433 BÏVÏSÎOH De la tkibu des Platyomides (i) ( Platyomidœ) en vingt- trois GENRES, d'après DES CARACTERES TIRES PRINCIPA- LEMENT DE LA FORME DES PALPES ET DE CELLE DES AILES; PAR M. DuPONCHEL. ( Séance du 2 avril 1834. ) Cette tribu correspond au genre Tortrix de Linné j elle comprend tous ces petits Lépidoptères nocturnes, dont le caractère le plus saillant est d'avoir la côte des premières ailes plus ou moins arquée à sa base, ce qui leur donne une physionomie particulière, qui les a fait appeler pa- pillons aux larges épaules par Réaumur, et phalènes^cba- pes par Geoffroy. La plupart de ces petits Lépidoptères se font i^emarquer en outre par leurs couleurs vives et variées et quelquefois métalliques. Linné leur avait donné le nom de Tortrices ( tordeuses ou rouleuses de feuilles ), à cause de la manière de vivre de leurs chenilles : mais Fabricius (i) Le nom de Tordeuses donné à cette tribu par M. Laheiile, ne conve- nant qu'à un quart des espèces qu'elle renferme , nous l'avons remplacé par celui de Platyomides qui veut dire larges épaules, ce qui esl leur caractère principal à toutes dans l'étal parfait. m. 3o 434 ANNALES sans respect pour la nomenclature de son maître, remplaça ce nom par celui de Pyrales ^ qui donne une très fausse idée de ces petits papillons, en ce qu'il fait supposer qu'ils sont du nombre de ceux qui viennent se briiler le soir aux lumières de nos appartémens, tandis qu'ils ne quittent jamais les arbres ou les plantes qui les ont vus naître. D'ail- leurs, ce nom de Pyrale avait été donné par le naturaliste suédois à un autre genre, que l'entomologiste de Kiell ju- gea, il est vrai, à propos de supprimer. Quoi qu'il en soit , le nom de Pyrale a prévalu en France, parce que tous les entomologistes de ce pays et notre il- lustre Latieille à leur tête, l'introduisirent dans leurs ou- vrages, à une époque où Fabricius , qui tenait alors le sceptre de l'entomologie, leur avait en quelque sorte im- posé son système. Cependant le nom de Zb/T^/v^ n'a jamais été abandonné par les entomologistes anglais et allemands, et M. La treille lui-même y est revenu dans ses derniers ouvrages , où il a converti en tribu le genre auquel Linné l'avait appliqué. Nous avons dit que ce nom avait été donné aux Lépidoptères qui nous occupent, à cause des habitu- des de leurs chenilles : en effet, elles roulent les feuilles des arbres ou des plantes dont elles se nourrissent, de ma- ïjière qu'elles en forment des cornets dont elles rongent l'intérieur, et dans lesquels elles se tiennent cachées depuis leur naissance jusqu'à leur dernière métamorphose. Ce- pendant , toutes ne se conduisent pas ainsi: quelques-unes vivent dans l'intérieur des fruits, d'autres réunissent les bouts de plusieurs feuilles en paquet au lieu de les rouler; d'autres enfin, et c'est le plus petit nombre, se tiennent à découvert sur la surface des feuilles, comme la plupart des chenilles des autres genres. Mais, malgré ces différen- ces de mœurs, leurs papillons n'en ressemblent pas moins à ceux des véritables tordeuses; de sorte qu'il faut, dans ce DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 435- cas, ne considérer ces espèces que dans leur état parfait pour les rapporter au genre Torlrix, et c'est ce qu'a fait Linné, qui comprend dans ce genre la Prasinana, dont la chenille est du nombre de celles qui vivent à découvert sur les feuilles et font des coques en bateau, (i) Par suite de cette manière de voir, le nombre des Tor- deuses s'est singulièrement accru , et il s'élève aujourd'hui à trois cents et plus. C'est ce qui a déterminé M. Latreille à convertir en tribu le genre qui les renferme- mais la mort est venue l'enlever à ses travaux, avant qu'il ait eu le temps d'établir dans cette tribu les nombreuses coupes généri- ques dont elle est susceptible. En conséquence nous avons cherché à remplir la lacune qu'offre sous ce rapport la mé- thode de notre illustre maître; nous avons consulté à cet effet les ouvrages des entomologistes étrangers qui se sont occupés plus spécialement de Lépidoptères, et c'est après avoir fait l'essai de leur classification sur les espèces de no- tre collection , que nous nous sommes décidés à en établir une de notre côté, dans hquelle nous divisons la tribu (i) Plus on étudie les chenilles, plus on se convainc qu'elles n'offrent pas moins d'anomalies dans leur forme et leur manière de vivre que les papillons qui en proviennent; c'est donc s'abuser que d'espérer de trouver dans leur organisation des bases plus certaines de classification que celles dont on s'est servi jusqu'à présent. C'est d'ailleurs se créer une difficulté de plus, qu'on ne parviendra jamais à surmonter , attendu qu'il existe une foule d'espèces dont les premiers états échapperont toujours à nos investigations. Mais, en admet- tant le contraire, est-il bien rationnel d'attacher plus d'importance à des ca- ractères tirés d'un animal dans l'enfance, qu'à ceux qu'il offre dans l'âge adulte? Or, tel est le cas respectif de la chenille et du papillon. Nous ne prétendons pas dire pour cela qu'il faut négliger l'élude des chenilles ; nous la recom- mandons au contraire comme indispensable pour compléter l'histoire des Lé- pidoptères, et surtout pour distinguer les espèces des variétés : mais encore une fois nous pensons qu'il faut renoncer à y trouver des élémens d'une clas- sification meilleure que celle qui existe. 3o. 436 ANNALES des Tordeuses en vingt-trois genres. Mais, avant d'en ex- poser ies caractères , disons un mot de celles dont nous nous sommes aidés, en les citant dans leur ordre chronologique. Les auteurs du catalogue systématique des Lépidoptères des environs de Vienne, sont les premiers, à notre con- naissance, qui aient établi des divisions dans le genre Tor- trix de Linné : ils y rapportent 96 espèces qu'ils partagent,- en six familles ainsi qu'il suit, savoir : A. Tortrices -virides. B metallicœ. C fiavœ. D feiTugineœ. E ..... . cinereœ. F ..... . ohsciirœ. Il suffit de remarquer que la couleur fait seule la base de , cette classification pour en sentir le vice. Ce n'est pas que la livrée des insectes, surtout des Lépidoptères, ne soit, dans beaucoup de cas, lin moyen de les grouper naturel- lement; mais cette livrée consiste moins dans les couleurs que dans la manière dont elles sont disposées sur les ailes, c'est-à-dire dans le dessin. S'en tenir seulement au fond de la couleur, comme l'ont fait les auteurs dont il s'agit, c'est s'exposer à réunir les espèces les plus disparates et à sépa- • rer celles qui ont le plus de ressemblance. Aussi ont ils été obliffés de mettre dans la même famille la Firidana et la Prasinana , -par la seule raison qu'elles ont toutes deux les ailes supérieures vertes , bien qu'elles, diffèrent totalement pour le reste de leur organisation , ainsi que pour la ma- nière de vivre de leurs chenilles dont l'une est une vérita- ble Tordeuse, et l'autre vit à découvert sur les feuilles. Hubner, qui a figuré avec plus ou moins de vérité trois cent cinquante Tordeuses , les partage en huit sections ou familles, sous les dénominations de DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. Oy Verœ. Lascwœ. Genuinœ. * Noctuoides. P yralidoides . Pse udo - tortrices . Pseudo-hombjces. Tinéioides. Quoique la couleur n'entre pour rien dans cette classi- fication , elle n'est pas plus satisfaisante que la précédente, en ce qu'au lieu d'être fondée sur des caractères positifs , «lie repose sur des ressemblances avec d'autres familles qu'on est censé connaître, ce qui peut fort bien ne pas être. D'ailleurs, ces prétendues ressemblances sont souvent équivoques et ne frappent pas également tous les yeux. M. Frolich a publié, en 1828, un petit volume en latin sur les Tordeuses du i-oyaume de Wurtemberg. 11 en décrit deux cent quarante-neuf espèces qu'il répartit en vingt-six groupes, auxquels il n'a pas donné de noms , ne les consi- dérant que comme des sous-genres. Pour avoir une juste idée de sa méthode, nous l'avons réduite en un tableau sy- noptique que nous donnons ci-après. Nous avions eu d'abord l'intention de rédiger ce tableau en français ; mais nous y avons renoncé en considérant que beaucoup de mots composés créés par l'auteur, n'auraient pu être rendus dans notre langue que par de longues péri- phrases 5 dont l'emploi est incompatible avec la forme con- cise qu'exige nécessairement ce genre de travail. Au reste , pour faire apprécier d'autant mietix Ui méthode dont il s'agit, nous avons cité à chacun des sous-genres de M. Frolich, l'une des espèces (|uil y rapporte, en choisis- sant de pi'éférence la plus connue. 438 ANNALES Cc!^ c g t. _5 c a J S ;u c <; g jj 5 ■ ■~ ,o 3 § .î^ ~ s I: 1= o S s - hJ -s ap 8 S ra a '3 '3 E =■ M a M s t ^ g s 3 C3 â 3 ^ j i-J fe gc« a â o p -3 S^ S;r! a . ;- ,fig. 4 , etc., etc.), et l'échan- crure dans laquelle il est logé, échancrure progéniale. Le (i)Tome II, page i4o. On peut voir aussi que ce grand entomologiste étnellait encore ceUc opinion dans h nouvelle édition du Règne animal de Cuvier , tome v, page i , note(i). 490 ANNALES plus souvent au milieu de cette échancrure est une saillie sur laquelle s'articule le menton; je la nommerai pédoncule du menton. Dans la famille des Eugénides, ce pédoncule aurait été à-peu-près nul, comme on peut le voir dans les figures précitées. Cette famille aurait donc pu se caracté- riser ainsi : « Menton mitréforme , remplissant en entier Vé~ « chancrure progéniale et articulé sur un pédoncule apeu- * prés nul. » Elle aurait été composée de six tribus (i) : Efodites , Tentyrites , Macropodites , Asidites, Adélostomi- tes et Epitragites. Les cinq premières ont les élytres sou- dées, et par conséquent sont aptères; la dernière les a libres, recouvrant des ailes propres au vol. Les Macropodites ont beaucoup de rapports avec les Pimélites et ne peuvent être éloignées d'elles, et les Adélostomites se lient aux Akisites et aux Tagénites , et en auraient été cependant séparées. Il en était de même des autres familles que je pouvais établir par la forme du menton. On aurait pu, il est vrai, joindre à la première division ( les Brachyglosses ) de ma famille des Collaptèrides , les Epitragites (2), et commencer cette famille par cette (i) Latreilie ( Gênera ) avait nommé d'abord tribu, les grands groupes qu'il a nommés familles dans ses derniers ouvrages ; et familles ce qu'il a depuis nommé tribus. M. Frullé a adopté les premières idées de I-a- Ireille en se basant sur la distribution sociale de l'homme, mais la comparaison ne me paraît pas exacte. Nos divisions en natious, tribus , familles, etc., ne sont pas basées, comme en histoire naturelle , sur des l'apports d'organisa- tion auatomique, mais simplement fur des considérations de gouvernemeul ; de localité ou de parenté, et on ne peut comparer des objets aussi différons. Il eût mieux valu, sans aucun doute, établir des noms nouveaux; mais puisque ceux de familles et de tribus sont adoptés, même en botanique, je les emploierai, suivant le conseil de M. Serville, dans le même sens que Latreilie dans ses derniers ouvrages. [■>) Cette tribu se distingue des autres Corysoptèrides par son menton mi- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 4(ji tribu. Mais outre qu'elle était fort éloignée des Hélopites et des Ténébrionites, avec lesquels elle a bien plus de rapports qu'avec les Erodites , etc. , restait les autres genres de ce groupe qu'il était bien difficile de diviser. J'ai donc pensé que la division la plus naturelle était celle-ci : •j« Famille (i). Les Collaptèrides.Elytres soudées entre elles et au tergum du mésothorax, et ne recouvrant jamais d'ailes. 3« Famille. Les Corysoptèrides, Elytres libres, rarement légèrement réunies par la suture, et recouvrant toujours des ailes le plus souvent bien développées et propres au vol, rarement courtes et avortées. Ces deux familles auraient été bien tranchées, mais dans la première seraient entrés les Sphœrotus et quelques autres Hélopiens à élytres soudées. Il est vrai que le genre Acan- thomera (2), établi par le célèbre auteur des familles natu- relles du Règne Animal^ et placé par lui dans les Blapbides, a beaucoup de rapports avec les Hélopiens à élytres soudées , et que dès-lors les Sphœrotus ne seraient pas très déplacés à côté de ces insectes. Cependant je me suis décidé à laisser dans les Hélopites ce genre et quelques autres voisins, que Latreille plaçait probablement dans le genre Helops. J ai donc cherché à combiner le caractère des élytres soudées avec celui pris des mâchoires, et j'ai réuni à la première famille les Opatrum Sabulosiim , Verrucosum ^ etc. (3), dont tiét'orme remplissant en enlier l'échancrure prcgéuiale et couvrant la l)ase des mâchoires. (i) On ne doit pas oublier que la première tsmilié est celle des Phrépa- lides. ( Vojez page 488. ) (a) Ce nom élaut déjà employé en entomologie, M. Dejean l'a changé en celui de Psorodes , d'après ce qu'il m'a marqué dans une de ses lettres. (3) Et autres analogues, qui seaibieut faire le passage des élytres soudées aui élylres libres. 492 ANNALES les élytres sont légèrement soudées quoiqu'elles recouvrent des ailes courtes et avortées, et j'y ai aussi réuni les Opa- trinus, à cause de leurmenton trilobé antérieurement, ou si l'on veut, unidenté de chaque côté, selon l'expression de Fabricius. Ces deux familles seront donc modifiées ainsi qu'il suit ; Deuxième famille. Les Collaptèrides. Le lobe interne des mâchoires est terminé par un crochet corné distinct, ou garni de cils nombreux à son côté in- terne, dont plusieurs plus épais, subépineux. Dans pres- que tous les élytres sont soudées entre elles et réunies au tergum (2) du mésothorax, rarement libres, mais alors le menton est trilobé antérieurement et le métasternum est très court et très resserré entre les hanches intermédiaires et postérieures , et fortement trilobé en arrière. Elle comprend à peu de chose près les Piméliaires et les Blapsides de Latreille. Troisième famille. Les Corysoptèndes. Le lobe interne des mâchoires est, dans plusieurs, ter- miné par un crochet corné, distinct des cils, et dans d'au- tres inerme et cillé simplement à son extrémité. Les élytres sont presque toujours libres, et recouvrent le plus souvent des ailes bien développées et propres au vol. Elles sont rarement soudées comme dans la famille précédente, mais dans ce cas le lobe interne des mâchoires est inerme, et n'a que quelques cils à son extrémité. Elle comprend presque tous les Ténébrionites de La- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 49^ treille, ses Hélopiens moins le genre AcanthbpuSy et les Taxicornes moins les genres : Anisotnma ^Hallomenus ^ Eu- strophus et Orchesia^ appartenant à la troisième division, cinquième famille, les Clynocéphalides. DEUXIEME DIVISION et quatrième famille. Les Cistélides. Dans tous, les crochets des tarses sont dentelés, les an- tennes filiformes, ou allant en grossissant insensiblement vers leur extrémité; la tête n'est point rétrécie brusquement en manière de col mince. Les uns ont les hanches antérieu- res orbiculaires et point saillantes, comme dans la pre- mière division , et les autres ont ces hanches oblongues et saillantes, comme dans la troisième. Cette famille semble faire le passage des Scléroptèrides aux Euschionides. Les élytres sont moins consistantes que dans les précédens. Ils vivent sur les fleurs, du moins tous ceux que j'ai été dans le cas d'observer. Elle correspond à la tribu des Cistélides de Latreille , ( nouv. édit. du Règne Animal àe Cuvier. ) TROISIÈME DIVISION. Les Euschionides. Crochets des tarses généralement simples, ou profondé- ment divisés en deux et comme doubles, rarement den- telés , mais dans ce dernier cas la tête est verticale ou brusquement rétrécie postérieurement, en manière de col mince. Les hanches antérieures sont longues, saillantes et appli- quées l'une contre l'autre, au moins dans presque tous; 494 ANNALES dans quelques-uns elîes sont oblongues, transverses , cou- chées et non relevées, mais alors les antennes sont insérées à découvert, et la tête très penchée est logée dans une échancrure située au-dessous du tergwn (i) du prothorax. Dans tous, les hanches postérieures sont rapprochées, nresque contiguës, et le métasternum est plus ou moins relevé au-dessus de l'abdomen. Les élytres sont en général molles ou peu consistantes, et toujours libres. Ils vivent sur les plantes, principalement sur les fleurs, quelques-uns sont parasites. Cette division m'a présenté trois coupes principales ou familles. Cinquième famille. Les Clynocéphalides. Le tergwn (2) du prothorax est trapézoïde, transverse ou subcarré , généralement aussi large que la base des élytres. La tête du plus grand nombre est penchée, et in- sérée dans une échancrure du prothorax, située en dessous. Elle est entièrement verticale dans les autres, et dans tous elle est plus étroite que la plus grande largeur du protho- rax, et jamais rétrécie antérieurement, en forme de rostre. Elle comprendra les genres Enstrophus y Orckesia , Hal- lo menus , Dircœa , Serropalpus ^ Conopalpus , JVothus, Scrap- tia , Melandrja , Anaspis , Anisotoma et NilioÇài) formant la (i) La partie supérieure ou le dos. Elles sont soudées au scittellum, suivant M. Audouin. ( Voyez V Encyclopédie méthodique , article Thorax. ) (2) Je rappellerai encore que le tergum est le dos du thorax, et que celui du prothorax est ce que généralement on nomme corselet. ( Voyes Encyclopédie méthodique, article Thorax.) (3) Ce geure s'éloigne de tous les autres par la forme générale du corp; qui le rapproche des Coccinelles. DE LA SOCIETE EÎSTOMOLOGIQUE. 495 première tribu, les Serropalpites et les genres Pelecotoma, Myodites , Rhipiphorus et Mordella^ la deuxième tribu j U's Mordellites. Sixième famille. Les Trachélîdes. La tête, en forme de cœur ou de triangle, est prolon- gée et élargie derrière les yeux, et ensuite brusquement rétrécie, en forme de col étroit , seule partie entrant dans le prothorax dont le tergum (i) est généralement rectan- gulaire et presque toujours de la largeur, au plus, de la tête, et dont la poitrine est beaucoup moins développée que le tergum, dans un grand nombre. Elle comprend les genres : Horia et Cissites formant la première tribu, lesHorialites, et les Cerocoma, Tetraonyx^ Dices^ Decatoma , Mylabris , Lydus^ OEnas , Ljtla^ Meloe, Zonitis , Neinognatha j Apalus et Sitaris , formant la tribu des Cantharidites (2)5 et les genres Anthicu3 et Steropes composant celle des Anthicites,- enfin les genres Pyrochroa et Dendroides ^\iaX, Pogonocerus , Fischer (3), ou la tribu des Pyrochroïtes. Septième"et dernière Famille. Les Leptodérides. La tête est sans rétrécissement brusque à sa partie pos- térieure , et le prothorax est généralement étroit et rétréci (i) Partie supérieure ou dos. ( Voyez l'article Thorax àe V Encyclopédie méthodique.') (2) C'est dans cette tribu et la précédente ( les Horialites ) oij la poitrine du prcthorax est beaucoup moins développée que son tergum. (3) Ce genre n'a pas la tète élargie derrière les yeux , avant son rétrécisse^ ment en forme de cou ; il semble se rapprocher de la famille suivante. 49^ ANNALES postérieurement ; quelquefois suborbiculaire , rarement trapézoïde, et dans ce dernier cas, la tête est rétrécie an- térieurement, en forme de rostre. Elle comprend les genres : Lagria^ Sparedrus et Calopus, pouvant former la tribu des Lagriites (i); le genre Pjtho^ et un autre du Sénégal, queje crois inédit, formeraient la tribu des Pythites (2). Enfin les genres : Stenostoma ^ Myc- ierus , Salpingus et Rhinosimus, forment la tribu des Rhi- nosimites. (3) Telle est la division générale et succincte qu'une pre- mière étude m'a fait apercevoir dans les Hétéromères; je ne m'occuperai ici que de la deuxième famille, les Col- laptèrides. ESSAI d'une monographie DE LA FAMILLE DES collaptèrides. Les Collaptèrides. Ils sont Hétéromères : le lobe interne des mâchoires est terminé à son extrémité par un crochet corné, distinct,* ou garni de cils nombreux à son côté interne dont plu^ sieurs plus épais, subépineux. Les pièces cornées, formant la base de ces mâchoires , sont très courtes et leurs deux lobes sont également très peu allongés, larges et générale- ment épais. L'extérieur est garni à son extrémité de cils assez nombreux, longs et robustes; la languette est large, (r) A cause des yeux nullement sailiaus et échancrés antérieurement. (2) Les yeux sont saillans, nullement échancrés comme dans les OEdémé- lites, mais le péiuiltième arlicle des larses est tronqué. Au reste ou pourrait le5 joindre à cette tribu. (3) Distincte par la partie antérieure de la tèie en forme de rostre. DE LA SOCiÉTE EN TOMOLOGIQUE. 4gy cunéiforme (i) , bilobée , échancrée ou tronquée et ciliée antérieurement. Dans presque tous, les élytres sont soudées entre elles, et au tergum du mésothorax; elles sont rareipent libres, et alors le menton est trilobé antérieurement à son ex- trémité (2). Dans presque tous, les métasternum est très court, notablement transverse; et très rétréci entre les hanches intermédiaires et les postérieures, et trilobé pos- térieurement comme antérieurement. Quelquefois cette partie du thorax prend un plus grand développement et est moins transverse, mais alors l'épislernum métathoracique est soudé avec le métasternum, et sa suture, marquée par une légère strie, est courbe, de manière à être enveloppé en partie par ce dernier; les hanches postérieures sont en ■ même temps fortement obliques : les antérieures sont, dans tous, orbiculaires , pas plus saillantes que le pré- sternum, et séparées d'une manière assez notable par lui. Les yeux sont peu saillans (3), généralement étroits, transverses et latéraux, de manièie à être partie en dessus et partie en dessous du bord latéral. Les antennes sont insérées sous le bord dilaté delà tête; filiformes ou un peu plus grosses vers leur extrémité, mais jamais terminées par une massue notable et comprimée. (4) (i) En trapèze renversé, c'est-à-dire dont le plus petit côté est vers l'épis- tome. , (2) Et le métasternum esl en même temps très court et fortement resserre entre les hanches. (3) Quelquefois même enfoncés dans le bord latéral de la tête. (4) Ce caractère exclura de cette famille un insecte de Madagascar fort sin- gulier. La femelle a les élylres libres et devrait être placée avec les Ténébrio- nites de Latreille, et le mâie les a soudées et prolongées en forme de queue, et devrait être placé dans les Blapsides du même. J'ai nomoié cet insecte D'tUacerus Duponti. Le protiiorax est très long , trapézoïde dans ia f'.'iv.ellc , III. 34 498 ANNALES Les jambes sont le plus souvent armées de piquans, hîs- pides ou tuberculeuses; le pénultième article des tarses est presque toujours tronqué, et le dernier est prolongé en dessous en un lobe arrondi; leurs crochets sont entiers. Leur couleur est noire ou obscure, rarement légèrement métallique. Ils vivent à terre et se nourrissent de débris de végétaux ou d'animaux, et quelques-uns même attaquent ces der- niers vivans lorsqu'ils ont peu de consistance, tels que les chenilles et autres larves. Cette famille se lie avec la suivante : ( les Corysoptè- rides) (i), d'un côté par les genres Opairum et Opatrinus avec les Gonocéphalites (petite tribu dont le genre Gono- cephalum^ établi sur les Opatrum Fiiscum, Pjgmœum, etc., est le type), et d'un autre côté elle se lie avec les Hélopi- tes par les genres Macro gaster (2) et Psorodes ( Acan- thomera, Latr. ); plusieurs genres de cette tribu ayant les élytres soudées comme les Collaptèrides , et d'autres les ayant libres , mais ne recouvrant que des ailes avortées, ce qui rend peu tranchée la séparation des deux familles, Cela paraît, au reste, avoir lieu dans la plupart des fa- milles. Je suis bien convaincu que la disposition en ligne droite continue, telle qu'elle est établie jusqu'à présent, n'est pas entièrement conforme à la nature dont les divers groupes établis d'après leur o ganisation semblent se croiser dans divers sens. Je ne suis pas assez avancé dans subcylindrique dans le mâle. Les antennes des deux sexes sont terminées par une massue de quatre articles, larges et comprimés à-peu-près comme celle des Erotylus. (i) Voyez page 492- (2) Sepiditim BicoIorcX autres espèces voisines. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 499 l'étude des insectes pour décider si celle proposée par M. Mac-Leay , dans les Horœ Entomologlcœ^ est exactement conforme à la marche de la nature, mais je doute cepen-r dant qu'elle soit aussi uniforme, et je penserai plutôt que les différentes races se croisent à-peu-près comme M. Gra- venhorst l'établit dans ses Mirroptères. Au reste, voici comment je diviserai la famille des Gol- laptèrides. PREMIÈRE DIVISION. Les Brachyglosses. Menton presque toujours très grand et très large, et remplissant en entier l'échancrure progéniale (i), ou lais- sant entre ses côtés et ceux de cette échancrure, un inter- valle peu considérable. La base des mâchoires est couverte par le menton, ou très enfoncée dans i intérieur et peu saillante, au moins dans presque tous (2). Le menton est le plus souvent peu rétréci à sa base (^3), et porté sur un pédoncule nul ou peu considérable, soit bilobé, soit bi- denté ou échancré. La partie antérieure du menton est, (i) Celle du bord inrérieiir de l'ouverture buccale. ( Voyez page 489. ] (2) Je ne connais que la Pimell'^ SuttiraUs de Fiicher qui fasse exceplioii. Son menton est petit , suborbiculaire ; mais le pédoncule , quoique plus pro- noncé que dans les insectes de cette division , est fortement échancré , et comme unidenté de chaque côté. La partie de l'écusson saillante entre les élyti-es, est élargie en arrière et transverse, caractère que je n'ai vu que dans les Piaiélites. (3) Je ne connais que les genres Scoùnus et Heteroscdlsoù il soit fortement rétréci à sa base et très élargi à l'extrémité, fortemoit échancré et notable- ment cordiforme. Mais , comme dans tous les insectes de cette division , le pé- doncule est court, bilobé ou échaucré et point rétréci à sa base. Malgré la l'orme de leur menton ces deux genres m'ont paru avoir beaucoup de rapports avec les Asidites , ce qui m'a engagé à les placer dans la première division. 34. 5oo ANNALES dans presque tous, échancrée, et le plus souvent par un sinus étroit et profond , le divisant en deux lobes très lars ges à leur sommet. La languette est dans tous ou entièrement cachée ou très peu saillante; on aperçoit au plus son extrémité et les deux derniers articles de ses palpes. PREMIÈRE SECTION. Dans tous le menton remplit en entier l'ouverture progéniale, et le dernier article des palpes maxillaires est allongé , plus épais que le pénultième , mais pas notablement triangulaire. Le plus souvent les anten- nes ont onze articles apparens; rarement elles n'en ont que dix , mais dans ce cas les tibias antérieurs sont forte- ment bidentés extérieurement. Dans tous, les hanches in- termédiaires sont orbiculaires , comme les antérieures, et enveloppées par le mésosternum et le métasternum. Les postérieures sont ovales et s'approchent beaucoup du bord des élytres. A. Cuisses postérieures plus courtes que l'abdomen dans les deux sexes. a. Lobe interne des mâchoires sans crochet corné , distinct des cils , à son extrémité. Yeux généralement ovoïdes , et situés en entier au-dessus du bord latéral de la tête, rare- ment transverses, partie en des- sus et partie en dessous , et dans ce cas les tibias anté- rieurs sont bidentés en de- hors, i'^^ trib. Erodites. b. Lobe interne des mâchoires armé DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE. 5oi à son extrémité d'un crochet corné distinct des cils. Yeux toujours latéraux, partie en dessus et partie en dessous du bord latéral de la tête, et tibias jamais bidentés extérieu- rement. 2e trib. Tentyrites. B. Cuisses postérieures aussi longues ou plus longues que l'abdomen , sur- tout dans les mâles. 3^ trib. Macropodites. BEUXIÈME SECTIOJS. Dans quelques-uns encore, le menton remplit en entier î'échancrure progéniale j mais alors, ou le dernier article des palpes maxillaires est court et notablement triangu- laire, ou les antennes n'ont que dix articles apparens, et les tibias antérieurs ne sont pas en même temps biden- tés. Dans les autres, le menton laisse un intervalle plus ou moins grand entre ses côtés et ceux de I'échancrure progéniale. Dans le plus grand nombre , le mésosternum et le méta- sternum n'enveloppent pas entièrement en dessus les han- ches intermédiaires qui sont presque toujours ovales. Elles sont quelquefois orbiculaires, mais alors les postérieures ont la même forme, ou s'approchent moins du bord des élytres que dans la section précédente. A. Antennes ayant toujours onze articles apparens. a. Tête peu dilatée antérieurement, sur les côtés , laissant à découvert la majeure partie des mandibules. I. Dernier article des palpes maxil- 5o2 ANNALES laires allongé, pas notablement triangulaire. * Labre canéiforme (i) et tron- qué antérieurement ,• saillie postérieure de i'écusson élar- gie et transverse. 4^ trib. Pimélites. ** Labre échancré ainsi que lé- pistome; saillie de I'écusson non apparente ou rétrécie en pointe. 5* trih, Nyctélites, 2. Dernier article des palpes maxil- laires court et notablement triangulaire. 6*^ trib. Asidites. b. Tête notablement élargie sur les côtés antérieurement, et couvrant la ma- jeure partie des mandibules. y« trib. Akisites. 13. Antennes n'ayant que dix articles ap- parens. S'' trib. Adélostomites. DEUXIÈME DIVISION. Les Phanéroglosses. Le menton ne couvre plus la base des mâchoires (2) et laisse toujours un intervalle notable entre ses côtés et ceux de l'échancrure progéniale ^ il est presque toujours nota- blement rétréci à sa base, et articulé sur un pédoncule assez notable, rétréci et tronqué antéxieurement dans (i) En trapèze renversé ou dont le plus petit côté est vers l'épistome. (2) Dans le genre Homaloderes si la base des mâchoires est cachée , ce n'est ])as par le menton qui est très petit , mais par son pédoncule qui a pris un développement considérable. Dans les autres genres de cette division les pièces cornées qui font la base des mâchoires, sont toujours très saillantes, et at- teignent au moins la face inférieure du menton. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 5o3 presque tous. Rarement ce pédoncule est rectangulaire, mais alors i! a un grand développement (i). Dans quelques- uns , le menton est échancré , mais Téchancrure est large et généralement peu profonde; la languette est dans le plus grand nombre découveite, au moins à son extrémité, et l'on aperçoit les trois articles de ses palpes. (2) PREMIÈRE SECTION. Tête oblongue ou rectangulaire, prolongée d'une ma- nière notable derrière les yeux, s'enfonçant peu dans le prothorax, et ayant un léger étranglement à sa partie postérieure. A. Lobe interne des mâchoires terminé par un crochet corné, distinct des cils; dernier article des antennes tout au plus égal au pénultième qui est court , transverse ou globuleux. 9"^ trih. Tagénites. B. Lobe interne des mâchoires sans cro- chet corné distinct des cils; dernier article des antennes plus long que le pénultième qui est allongé (cylindrique dans la plupart ). 10^ trib. Scauriles. DEUXIÈME SECTION. Tête subtriangulaire ou suborbiculaire, peu prolon- gée en arrière, et pouvant s'enfoncer dans le prothorax jusque près des yeux. (i) Voyez la note 2 de la page précédente. (2) Dans quelques Pédinites, la languette est presque entièrement cachée, mais alors le menton est oblong ou tridenté antérieurement, ce qui distinguera les insectes de celle tribii de ceux de la première division. 5o4 ANNALES A. Menton court , transverse , de forme trapézoïde, sub- cordiforme on semi-circulaire , mais non oblong , ni trilobé antérieurement; tête triangulaire, peu dilatée sur les côtés antérieurement, et laissant à découvert la majeure partie des mandibules, a. Dernier article des palpes maxillaires le plus souvent ovoïde ou sécuriforme-allongé , rarement court et notablement triangulaire dans un des sexes ( le mâle?) Mais alors ou le labre est notablement écban- cré, ouïes yeux sont très saillans(i),et situés au- dessus du bord latéral de la tête. 1. Protliorax large , notablement transverse , se rétrécissant vers la tête , au moins aussi large à sa base que les élytres , dont les angles huméraux ne sont pas ar- rondis. Le labre est ordinaire- ment fortement échancré ou à sont défaut c'est l'épistome qui est dans ce cas. (Les antennes sont courtes , le plus souvent grenues à leur extrémité.) 1 1^ trib. Praocites. 2. Prothorax point ordinairement transverse; il est presque tou- jours rétréci postérieurement; sa plus grande largeur est dans le milieu ou à son extrémité an- térieure. Il est quelquefois sub- rectangulaire , mais alors plus étroit que les élytres, dont les angles huméraux sont plus ou (i) Comparés surtout à ceux des autres insectes de cette famille. DE LA ^OCIETÉ ENTOMOLOG[QUE. 5o5 moins arrondis; le labre et l'é- pistome sont tronques ou peu ëchancrés. * Antennes très courtes, termi- nées par une massue courte et peu sensible, composée des deux ou trois derniers articles. Le dernier est noia- blement plus petit que le pénultième. 12*' trib. Zophérites. ** x\ntennes filiformes , jamais , très courtes , ni terminées en petite massue; le dernier article est toujours aussi grand que le pénultième. i3^ trib. Molurites. b. Dernier article des palpes maxillaires court et notablement sécuriforme dans les deux sexes. Yeux jamais très saillans; labre tronqué ou peu échancré. 14" trib. Blapsites. B. Menton oblong ou pas sensiblement transverse , en ovale tronqué aux deux sommets , ou élargi antérieure- ment et trilobé (i). La tête est géné- ralement courte, transverse ou orbi- culaire; elle est dans le plus grand nombre, notablement dilatée sur les côtés antérieurement, et recouvre la (i)En d'autres termes le menton paraît ovale, tronqué aux deux bouts, comme dans les précédens ; mais il est unidenté de chaque côté, près de l'ex- Irémilé. 5o6 ANNALES majeure partie des mandibules ; le labre est petitet situé dans uneéchan- crure de l'épistome. 1 5^ trib. Védimtes. Tel est le résultat de l'étude que j'ai faite de cette fa- mille. La plupart de ses tribus m'ont paru naturelles, quel- ques-unes cependant m'ont offert moins d'homogénéité. A mesure que j'arriverai à chacune d'elles j'aurai soin d'indi- quer les différences que j'ai cru y remarquer. PREMIÈRE DIVISION. Brachjglosses. (i) F" TRDiU. Erodites. ( Correspondant au genre Erodius de Fabricius et d'Olivier. ) (PI. 1-4.) Dans tous, le menton est mitréforme (2), et remplit en entier l'échancrure progéniale. Le sinus antérieur est tou- jours très notable. La languette est petite, entièrement cachée, profondé- ment bilobée et ciliée antérieurement. Les mâchoires entièrement cachées ( les palpes excep- tés) sont courtes, terminées par deux lobes peu allongés, assez larges, épais, garnis à leur extrémité de poils longs et robustes. L'interne est cilié en dedans de poils sembla- bles dont quelques-uns un peu plus cornés, subépineux; son extrémité n'est pas armée d'un crochet distinct des cils. Les palpes maxillaires sont toujours de quatre articles et les labiaux de trois. (i) Voyez jjour les détails de cette divisioa page 499. (2) Voyez pi. r, fig. 4; pi. 2 , fig. 2 et 9; pi. 3 , fig. 4; et pi. 4, %• 2. DE LA SOCIÉTÉ EN TOMOLOGIQTJE. ^07 Les yeux sont généi^aleinent petits, ovales, et situés en dessus du bord latéral; rarement étroits, transverses et latéraux de manière à se prolonger en dessous. Les hanches intermédiaires sont orbiculaires, comme les antérieures, et entourées par le mésosternum et le méta- slernum. Les jambes sont garnies de petits piquans logés dans des fossettes en forme de crénelures. On retrouve aux quatre cuisses postérieures, au moins, des piquans sem- blables. Dans quelques-uns ils sont remplacés aux anté- rieures par des cils, longs, peu serrés et faibles. Les tarses sont garnis en dessous et sur leurs bords de petits cils épineux. L'écusson ne fait point de saillie entre les élylres, et est entièrement caché. La tête a en dessus une partie plane , un peu relevée postérieurement. Le prothorax est fortement échançré et cilié antérieure- ment. L'échancrure forme de chaque côté une saillie no- table, triangulaire , enveloppant la tête jusqu'au delà des yeux. Les élylres sont généralement convexes et ont vers leur extrémité un sillon court et transverse, en forme d'étran- glement , rapproché du bord marginal. Leur couleur est presque toujours noire , rarement légèrement métallique. Ils vivent à terre , préfèrent les terrains sablonneux et courent à l'ardeur du soleil : ils sont très agiles et s'enfon- cent avec rapidité dans le sable, lorsqu'on veut les saisir; ils se nourrissent de débris de végétaux et d'animaux. Ces renseignemens sur leurs mœurs m'ont été fournis par MM. Bayard et Varvas. ■.5o8 ANNALES Voici le tableau sypnotique des genres qui composent cette tribu : ''ayant en-des- n'ayant que/ sus une dent 1 "*^ .-irticles î très long , ovalaire. . i. Leptonychus. saillante La- ) apparens. / court , pas sensible- bre subtrian- '^"'' dernier \ ment ovalaire .... 2. Arthrodeis gulaire ou\ «''^i'^^*- ' . caché I ^y^°* onze articles apparens , le der- Antennes ' ^^^^ ^^^^ petit et le dixième tronqué V carrément 3. Diodonter H a \ sans dent sen- / . . .-^ 1 m « I .,1 1 /comprimées : yeux petits, ovales ou o t^ I siDie en-cies- 3 i 1 ■ i ■ • . . . ^ g atuSj subangustatus, gibbus. Epistomo crasse et angulatim marginato. Capite prothoj'aceque dorso in- œquale , paruin coiwexo , punctatis rugosis. Eljtris costis quatuor, dorsale abbreviata , parum elevatis , interstitiis punctatis , et série fossulatis. Antennis obscuris ; pedibus rufescentibus. li a beaucoup de rapport avec le précédent; mais il m'en paraît bien distinct. La ponctuation de la tête est moins rugueuse dans le centre. La partie antérieure de l'épistome est moins inclinée , et son bourrelet est angu- leux. Le dessus du prothorax moins convexe . nullement relevé dans son milieu. La partie du corps en arrière du prothorax est gibbeuse, mais elle n'a pas cette forme ren- flée de l'espèce précédente : elle est plus étroite et à bords plus parallèles. Les côtes des élytres sont peu saillantes ,• leurs intervalles plans et couverts de points enfoncés^ écartés ; le bord antérieur relevé et tuberculeux. Ces points se confondent avec des fossettes peu profondes , irrégu- lières , à-peuprès disposées en ligne droite et occupant presque toute la largeur de l'intervalle. Dessous du corps ponctué comme dansle Porcatus ;-^?iXH^s, et antennes à-peu- près de la même couleur. 5^2 ANNALES De la collection du Muséum de Paris , rapporté du Sé- négal par M. Leprieur. DJEUXIÈME SECTION. Les mandibules n'offrent point de dent notable à leur partie supérieure. Le labre, ordinairement moyen ou grand, est plus ou moins saillant dans l'inaction. Il est transverse, subrectangulaire ou peu rétréci en avant : son extrémité est tronquée ou légèrement échancrée. Les antennes ont toujours dix articles apparens. ?t,DiodontesSulcatas. JErodius Sulcatus,Go^Y.Co\\ect. Long. 8 mill. 1/2, larg. 5 mill. 1/2. Niger; ovalis , curtus inflatusque. Epistomo vix marginato. Capite et prothorace , dorso inœquale parîtin corn'exo , dense punctis magnis impressis. Elytris granulatis , costis quatuor^ dorsale ahhreviatâ^leviter prominulis ^ interstitiis irregulariter fossulatis et transversîm costatis, Antennis pedibusque obscurioribus. Il ressemble beaucoup au Porcatus; mais il est plus large , plus obtus et plus noir. Les bords latéraux et anté- rieur de la tête sont plus droits, sans sinus sensible^ L'épistome n'a pas de bourrelet notable. La ponctuation de la tête est un peu plus serrée et les points un peu moins gros. Le dessus du prothorax est moins convexe dans le milieu , où il a une fossette large et longitudinale, plus longue et plus marquée que dans le Porcatus. Les inter- valles entre les points sont plus sensiblement tuberculeux sur les côtés. Les côtes des élytres sont moins saillantes, un peu plus longues et plus étroites. Les fossettes des inter- valles sont plus grandes, irrégulièrement placées, et l'on y DE LA SOCIÉTÉ EINTOMOLOGIQUE. 59.3 voit de petites lignes élevées , transverses, inégalement es- pacées et joignant les côtes, ce qui fait paraître les élytres en partie réticulées. Pattes et antennes très obscures, à-peu- près noires. Plus grand , plus large et plus renflé que le Fossulatus j côtes des élytres plus relevées et les intervalles moins plans. Gap de Bonne-Espérance. Collection de M. Gory. Genre IV. Erodius , Fabricius , Latreille. Erodii Species , Olivier. Encyclop. me'?A.,ScHÔNHERR. (PI. 3, fig. de I à i6. ) Menton des précédens, mais le sillon longitudinal est peu marqué et même bien souvent entièrement effacé. Palpes ayant tous quatre , leur dernier article sécuri- forme allongé, tantôt grêle, tantôt" un peu épais aux maxillaires (^^. 3-6). Mandibules bidentées à l'extrémité , sans dent sensible à la partie supérieure (^^. i). Labre moyen , transverse , subrectangulaire ou légère- ment rétréci en avant, cilié, tronqué ou légèrement échancré antérieurement (y?^'. i). Epistome trapézoïde , un peu arqué postérieurement et I tronqué , ou très légèrement écliancré antérieurement \ {fig- O- Yeux petits , ovales ou suborbiculaires , légèrement saillans et situés entièrement au-dessus du bord latéral de la tête. Tête prolongée en dessus dans le prothorax en un lobe long , rectangulaire et bifide à son extrémité [fig. i). Antennes minces ou un peu épaisses, tantôt plus longues, < tantôt à peine de la longueur de la tête , de onze articles \ apparens ; le troisième toujours plus long que les autres; 524 ANNALES les suivans , jusqu'au neuvième compris , coniques , soit allongés, soit courts, à-peu-près égaux en longueur ou diminuant d'une manière très peu sensible ; le dixième et le onzième formant quelquefois par leur réunion une mas- sue ovale plus ou moins allongée, dont le premier article {^fig- 1,2 et 17) est fortement anguleux antérieurement; d'au- tres fois le dixième article est épais , tronqué carrément à son extrémité, et le onzième très petit, peu saillant (/%"• 10 et II ), Tibias antérieurs tantôt filiformes avec leurs deux den- telures brusques et comme implantées sur chacun d'eux {^fig' 8), tantôt épais et paraissant triangulaires, avec une large échancrure en dehors , près de l'extrémité , formant les deux dentelures {fig- i4 6t i5). Tarses grêles et longs , surtout aux quatre pattes posté- rieures. Le dernier article filiforme , plus long que les deux premiers réunis {^fig- 8 et 9). Les crochets des tarses et les épines de l'extrémité des tibias, très minces et très longs. Le flanc des élytres est large et va en diminuant insen- siblement de la base vers l'extrémité. Voici un tableau synoptique des espèces de ce genre. PREMIÈRE DIVISION, (i) Antennes grêles ; le dixième article notablement anguleux, et le onzième très saillant , aussi grand que le précédent. 3 g J Oblongue. .5 -o 1 Longs et arqués i. OUvieri. i-i si (fe- I et 2.) ê o j Plus courts et droits 7.. Lievigatus. " VCourte , en ovale subglobuleux [Jtg. 7.) • • 5.Granidosus. (x) Les antennes de ces trois espèces et surtout des deux premières sont si remarquables que j'en avais fait un genre sous le nom de Dimerisels ; mais il m'a paru que le Bilineatus formait avec le Granûlosiis un passage , sinon in- sensible, du moins assez marqué , et j'y ai renoncé. ^ DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQUE. 5^5 DEUXIÈME DIVISION. ( Fig. lo el Ils ) Dixième article des antennes tronqué carrément à son extrémité ou pas sensiblement anguleux 5 le dernier plus court que lui , est peu saillant et presque toujours très court. PREMIÈRE SUBDIVISION. Antennes peu épaisses , à articles compris entre le troi- sième et le neuvième, étroits, minces, subconiques, n!)ta- blement plus longs que larges 5 le neuvième conique, al- longé, jamais transverse {^fig. 10). I Granuleuses sur toute leur surface , excepté les côtes. • • • • 4- Biliiieatus Non -g / Assez épais : tubercules de j . 1 ■" 1 "" -^" Granuleu- re j l'extrémité des élytres , ^, ^ ', S 1 oblitérée.^ i ses sur ^ / écartés •• 5. Bicostatus. \ Y "« / 1 toute leur^ i Grêles : tubercules serrés f . "« \ \ surface. H ( à l'extrémité des élytres. 6. Latieillei. (a) Prothorax fortement ponctué en dessus. 7. Barbarus. Bien l , Côte dorsale des élytres pronon- I j prolongée jusqu'à leur cée. I Dessus du S base; la latérale oblité- prothorax | rée assez loin de cette lisse sur la 1 base 8. Costatus.i^') majeure î partie de | Côtes dor- f Sensible- sa surface. < sale et la- | ment tri- térale des î lobée an- élytres , | térieure- oblitérées,^ / ment. • • • 9. Scivillei. l'une et^ \ Point sen- l'autre,un | sLblement peu avant I trilobée la base. I antérieu- \_ rement. • 10. 5caèer.(4) Côtes dorsale et latérale des élytres sul '■ ' " " ...,_. •' g^ vexe»«« •• ix.Dejeatiu.(p) O I Très convexe •••••«•• 12. Glaùratus, saillan-^ te. T, nulles ou oblitérées. (i) Je nommerai côle marginale celle formant la carène ; côte dorsale Celle la plus voisine de la suture , et côle latérale celle entre les deux. (2 , 3, 4 et 5) Les antennes de ces quaire espèces sont Ironquées, et c'est, 526 ANNALES DEUXIEME SUBDIVISION. Antennes épaisses, à articles compris entre le troisième, et le dixième, courts, pas sensiblement plus longs, et même le plus souvent moins longs que larges ; le neuvième presque toujours transverse, ou au moins aussi large à son extrémité que la longueur moyenne (/z^. ii). Premier Groupe. (Pi. 3, fig. 12 et r3.) Tibias antérieurs subfiliformes , avec les deux dents comme implantées sur eux , ou étroits et fortement échan- crés intérieurement. A. G jte dorsale des élytres très prononcée. Côte latérale nulle 6. Latreillei. ! Côte dorsale atteignant la base des élytres où elle s'é- Côte I largit fortement . 8. Costatus. latérale i i' /Quatrième article des 1 [ Sillon latéral du I desantenneSjgrèle, élytres ) \ protliorax bien I notablement plus très jcôte dorsale 0-1 marqué : point / long que large . . 10. Scaher. P'"^; j blitéréeunpeu ! ^^ '^"'^ entreX Quatrième article noncée. f a„„j,4. i™ l^se\ la suture et la | des antennes épais, 1 des élytres. 1 côte dorsale. I à peine plus long * I V que large au bout. iJ. MaïUei. I Sillon latéral du prothorax peu mar- I que : une petite côte suboblitérée , ^^ entre la dorsale et la suture i4' Gibbus. B. Côte dorsale des élytres effacée ou peu prononcée. guidé par les premiers articles, que je les ai placé dans cette division. Je les ferai donc figurer aussi dans la deuxième subdivision du tableau synoptique. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUH 527 C;[^ b^ ■u bc ^ e û; ■^ Oa^ a.^ ^i. a _^ -w t- •= ai ■" K JU D t< (P n o s t. X'g « <" 3 .3 ^ -4) a s^ d 9 -S ;S ^ fe §r§ s — . — . ™ g H S.S * 01-02 — ° s ^ 1/3 cft s, s '2 '»^ o a-5 ; -o _g j ■" o 2 ^-3 « . OJ Q i^ P^- 3 c -^ a a I «u §-73 -« « .2 a *î< iic 3 2 S -r, ^ t3 -S S w -■" « 'S rS 3 ■sjnatJrajnB seiqij^ c -^ 3 a ^ 2 3 fÏ! O 17 •3 a a 3 ïï -nSneij} •3J1BJ sap 8[f{ii;3sng -9 Ph. •aiitnajjxa nos Dp saad 31J9SS0J 9p intod ; aianeqo -9 nad no anbuojj atnojsidg 60S ■S3jX[3 sap gseq b| 3p sajdsnionine 'aao uoaojdu9iq -ju^ 3193 •aaaorsjnauaj -ne asnatiSiu ajax •ajEAG sdjoo îaonoj saj} no 'jion aaqe'j •aaocj -ja no aaaonojd nad ajBJaiB^ 8403 •xn8|nnBjS suioin no snid uaoïopqBj ap snossaQ •a^aj v\ ap ajnaijajuE aiiasd bj b asjaASUBJi apAaja anSq ap Iuto^j 528 ANNALES Deuxième Groupe. (Pi. ^,fig- i4et i5. ) Tibias antérieurs courts , épais, sensiblement triangu- laires et comme échancrés au côté extérieur. L'intérieur est droit ou peu échancré. A. Côte dorsale entièrement effacée, a. Côte latérale peu saillante. 1. Tibias antérieurs assez écbancrés au côté in- > terne {fig- i5). t Peu marquées. Corps allongé» 26. Orîentalis. Fossettes de l'épistome ^Très marquées. Corps large j 36. iW.m/m. 2. Tibias antérieurs droits , ou pas sensiblement échancrés au côté interne (Jig. i4)" Côte marginale entièrement nulle ' 28. Lusitaniens. I Les quatre tibias postérieurs courbes 29. Curvipes. , S £ [ Dessus du prothorax pas sensiblement ponc- / " re j ^^^ *"'' 1^* bords 3o. Chauveneti. I g'^\ Dessus du prothorax sensiblement ponctué " 'ï J sur les bords 3 1 . Audouini. Deux fossettes oblongues bien mar- j quées, à la partie antérieure de i'é- pistome : labre d'un rouge-brun assez clair 4o- Tangerianus. i Un large sillon de chaque côté de la partie antérieure du j présternum. 38. Subnitidus. S 'S S I o ■" o 5 s. î Dos très gibbeux. 37. Africains. Dos un peu dé- primé • • 39. Sjjbcostatus. \ ° a M^ Une fossette orbiculaire à la jonction du préster- num et du mésosternum. l^\. ficinus. lieu du dos des élytrcs granuleux.... ii. Sicuhts. DK LA. SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. b. Côte latérale saillante. 5'2q Angles antérieurs du prothorax peu arrondis, assez aigus ; élytres obtuses • 35. Proximiis. j Côtés du protborax sinueux; dessous Angles antérieurs du I dç l'abdomen brillant. ........ • H. Latus. prothorax arrondis. \ ^ôtes du prothorax drcnts, abdomen mat en dessous. 33. Neapolilaiius var. B. Côte dorsale plus ou moins marquée. Elytres couvertes de tubercules serrés sur toute leur surface, excepté sur les côtes • 42. NitidicolUs. {■.% , Côte latérale saillante, mieux prononcée que la dorsale 33. NeapoUtanus. ] Côtes latérale et dorsale également peu pronon- cées. / Corps en ovale al- longé, as- sez rétré-( ci posté- ] rieure- ment. Corps convexe en des- sus 37. AJvicanus. Corps légèrement dé- primé en dessus 39. Suhcostatus. Corps en ovale court, très obtus pos- \ térieurement li"]. Lœvis. Intervalles entre les côtes dor- sales et la- térales , à tubercules bien pro nonces. Jlntervalles entre les côtes dor- sale et latérale , lisses ou peu tu- bercu- leux. j Hytres | Côte dor- non pul- sale bien vérulen- saillante ; tes ; tu- bercules peu dis- tincts du fond. corps no- tablement I en ovale. Prothorax très tête.» •• III. Abdomen granuleux; corps al- longé ... Abdomen presque lisse;corp£ court. ... Côte dorsale peu pro- noncée ; corps subjia- rallèle e». Elytres pulvérulentes , comme ve- loutées ; tubercules brillans, bien distincts du fond Sillon la- I Côte dorsale large, très téral du î arrondie et peu saiU protho- s lante « rax peu | Côte dorsale étroite, très .marqué. ' saillante Tibias antérieurs très courts et épais. Sillon latéral bien prononcé. Tibias antérieurs assez longs et médiocrement épais. Sillon latéral moins prononcé court, à peine de la longueur de la Sillon la- | téra i du protho - I rax as- sez mar- qué. 44- Einondi. 45. Ambiguus. 43. Suhparallehis. 46. MarginicolUs. 47. Lœvis. 48. Af finis. 49. Peiroleri. 50. Miltrei. 5t. Sjriacus. 36 53o ANNALES ^ PREMIÈRE DIVISION {Dimeriseis.) Dixième article des antennes notablement anguleux à son extrémité , et formant avec le onzième , toujours très saillant et aussi grand que ce pénultième, une massue sensiblement ovoïde qui, au premier aspect, ne paraît formée que d'un article. Tibias antérieurs toujours très minces. (Pî. ^,/fg- i, 2, 7 et 8. ) 1. Erodius Olwieri. Long. 739 millim. Larg. 4 'i 5 millim. \. Niger, ovalis , postice angustatus et subacutus, gibbus. Ca- pite granulato retrorsum lœvigato. Thorace dorso meclio lœve, lateribus punctatis. Eljtris subtriangularibas, costis duabus subobliteratis abbreviatisque a costd marginale reniotis; laterihus et apice granulatis^ dorso lœvigatis, Antennis longioribus pedibusque plceis vel rufo-piceis. Clavâ antennarum oblongo-ovaîe. Tibiis poster ioribiis longis , arcuatis. An mas. P Var. A. Major (Long, n millim. Laj'g. 6-6 ^ millim. ) Elftris apice obtusiusculis. An fœmina P Il varie beaucoup pour la grandeur, probablement selon les sexes. Gibbeux, ovale , rétréci et légèrement obtus à son extré- mité postérieure. Dun noir mat ou peu brillant. Tête fortement granuleuse antérieurement ; les tubercules s'écar- tent ensuite et s'oblitèrent presque vers la partie posté- rieure: elle a un sillon transverse peu prononcé près du DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 33 1 bord antérieur. Prothorax lisse en dessus dans son milieu, et légèrement ponctué sur les côtés, avec une ligne de points plus gros et mieux marqués près du sillon marginal. Présternum rugueux; ses flancs marqués de petits sillons courbes et irréguliers, totalement effacés près des hanches. Elytres courtes, triangulaires par leur réunion: elles ont trois côtes; une marginale formant la carène, toujours assez marquée, et les deux autres un peu éloionées de la première, tantôt bien marquées et tantôt un peu obli- térées , jamais tressaillantes : toutes trois courtes et s'effa- çant un peu au-delà du milieu. Leur dos, ou mieux leur partie gibbeuse , est lisse; les côtés sont couverts de petits tubercules écartés , plus rapprochés à l'extrémité. Sternum de l'arrière-poitrine et dessous de l'abdomen , couverts de petites granulosités serrées et diffuses. Les flancs de la première sont lisses. Antennes plus longues que la têfe et le prothorax réunis: elles sont, ainsi que les pattes, d'un rouge-brun , un peu obscur, plus clair aux tarses et à l'extrémité des tibias , dont les postérieurs sont lont^s et arqués en dedans. La variété A est plus grande, un peu moins obscure et un peu plus obtuse à son extrémité. Je présume que c'est la femelle sans aucune certitude à cet égard. Du Sénégal. Il est possible que cette espèce ait été con- fondue avec la suivante par Olivier. 2. Erodius Lœi>igatus , Olivier, Ent. tom. m, 63, pa». 5 ^ PI. I , fig. 4; Encycl. méth.Aom. vu, n° 5 ; Schonherk , Sjn. insect^ tom. i, pag. laS. Long. Il mill. Larg.6 mill. i/a. Niger, valdègibbus, opaHs, apice obtusus, Capite granu- lato, retrorsîim sublœmgato. Thomce dorso Icevissimo 36= 532 ANNALES iaterlbusvix punctaLo. Elytris in rnedio lœpigatis, late- ribus et apice granulatis ,• costis duahus [dorsale et la- térale) obliteratis^ niarginaleque^suhnullâ. Antennis longiuscuUs pedihusque rufo-piceis. Tibiis posterio- ribus parùm elongatls , redis. Clavâ antenriarum oblongo-opale , parùm breviore. Il se rapproche beaucoup du précédeni; mais il m'en paraît bien distinct: il est plus obtus postérieurement. Les antennes sont plus courtes et n'atteignent pas la base du protborax.La massue des antennes est un peu moins allon- gée, mais cependant obiongue. La côte marginale des élytres est nulle. Le présternum est moins rugueux ; l'arrière- poitrine et le dessous de l'abdomen , le dernier segment excepté , sont couverts de tubercules plus écartés et moins saillans ; enfin les tibias postérieurs sont plus courts et droits. Du Sénégal. 3. Erodius Granulosus. Long. 1 1 mill. Larg. 6 mill. ijn. JSiger, gibbiiSf ovalis-obtusus. Capite granulato retror- sùinsublœve. Thorace dorsolcepissimo lateribus vix punctato, Elytris ubique granulatis, costâ dorsali uiiicâ abbrei^iatâ. Antennis mediocribus j clavâ curtâ ovale suborbiculatâ pedibusque nigris. Tibiis poste- rioribus rectis , anterioribus angustioribus. Il ressemble beaucoup au Bilineatus et a été probable- ment confondu avec lui : il est plus étroit et s'en distingue par la massue de ses antennes et par ses tibias antérieurs DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 533 beaucoup plus étroits et plus longs. Il diffère des deux pré- cédens par ses ély très, n'ayant que la côte dorsale courte et bien prononcée. La latérale et la marginale sont presque entièrement effacées: elles sont couvertes, sur toute leur surface, de tubercules assez serrés. Les antennes atteignent à peine la base du prothorax, et sont terminées par une massue ovale, courte, presque orbiculaire, dont le der- nier article est presque aussi grand que le pénultième, qui est très anguleux. Le dessous du corps est à-peu-près comme dans YOlwieri: seulement les trois premiers seg- mens de l'abdomen sont moins rugueux , et les deuxième et troisième n'ont que des tubercules presque effacés. Les stries de l'extrémité du premier segment sont bien dis- tinctes. Rapporté du Sénégal par M. Varvas , lieutenant de vaisseau à Toulon , qui a bien voulu me le donner : il figure également dans la collection de M. Gory, comme venant de Tripoli. Il réunit cette division à la deuxième par XEj^odius Bili- neatus. DEUXIÈME DIVISION. {Eroduveri.) Dixième article des antennes tronqué carrément à son extrémité ou à peine anguleux. Le onzième toujours plus petit que lui, le plus souvent très court et très peu saillant ; leur ensembleformant une massue pas sensiblement ovoïde. Tibias antérieurs moins étroits, moins allongés que dans les précédens, et bien souvent épais et triangulaires. PREMIÈRE SUBDIVISION. Antennes peu épaisses', à articles compris entre le troi- sième et le neuvième , étroits , peu élargis à leur extrémité 534 ANNALES et sensiblement plus longs que larges. Le neuvième conique allongé, jamais transverse (y?^-. lo). Tibiijs antérieurs subfiliforraes, à-peu-près droits, avec les deux dentelures comme implantées sur eux. 4 Erodius Bilineatus, Olivier, Eut. y tom. m, 63, p. 4j PI. ijfig. 2 , è et c; Encycl. Méth. , vi, n° 3 ; Schonherr , Syn. Ins. , tom. i, p. 124. ^igei'j valdè gibhus, ovalis ohtusus. Capite antè rugoso. ProLhorace dorso lœçigato , lateribus angulisque poste- rlorihiifi obsolète , granulato. Elytris dense granula- iis. Costa dorsale protninente latâque , latérale obso- leta^ marginale nullâ, Clavâ antennaruni haud ovali ^ articulo decirno vix angulato ; ultinio cxserto. Tlbiis anterioribus pa riun elongatls , su bfUlfonnibus. Var. A. Angastior) minus obtusus. An mas? Très gibbeux et ordinairement large , très obtus. Tête e sur le devant et lisse postérieurement. Protho- rax lisse en dessus avec quelques points granuleux presque effacés sur les côtés et près des angles postérieurs , qui sont notablement prolongés en arrière et arrondis à leur extré- mité. Présternum rugueux avec des stries transverses , ir- régulières. Les flancs ont vers le haut, des stries semblables. La partie plane du mésosternum est striée en long , et les stries irrégulières sont interrompues dans le milieu. Mé- tasternum plissé vers sa partie antérieure. Elytres cou- vertes de tubercules serrés , surtout vers leur extrémité. La côte dorsale est grosse , courte , très saillante et lisse. La latérale est plus prolongée , point saillante et ne se distingue que parce qu'elle est plus lisse que le reste des DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 535 ëlytres. La marginale esl entièrement effacée. Dessous de l'abdomen légèrement granuleux • l'extrémité antérieure du premier segment a des sillons longitudinaux courts et bien prononcés ; le dernier segment est fortement ponctué, sur- tout à l'extrémité. Tibias antérieurs assez épais, légèrement échancrés en arc intérieurement, subfiliformes, avec deux fortes épines, comme brusquement implantées sur eux. Les quatre postérieurs droits, fortement ponctués et garnis de petits piquans assez nombreux. Dixième article des antennes tronqué à son extrémité; le onzième est assez saillant et beaucoup plus petit que le dixième. Leur ensemble forme une massue un peu comprimée et pas sensiblement ova- laire. Le caractère pris des antennes , les tibias plus épais et moins longs, ainsi que sa forme, le distinguent suffi- samment du Granulosus , dont il se rapproche beaucoup. La variété A, qui fait partie de la collection de M. Du- pont , est moins large , ce qui la fait paraître plus allongée; mais cependant un peu moins que le Granulosus. Le dixième article des antennes est légèrement anguleux à son extrémité. Je présume que cette différence* n'est que sexuelle. Dn Sénégal. Il serait bien difficile de décider si c'est cette espèce ou la précédente qui se rapporte à YErodius Bilineatus d'Oli- vier; cependant la figure qu'en donne cet auteur convient mieux à l'espèce que je viens de décrire. 536 . ANNALES • ' 5. Erodiiis Bicosiatus jDejbxis! , inédit. Long. i3 mill. Larg. y mill. 1/2. Niger nitidus ^ valdè glbbus , o^alis ohlasas. Capite anlè lev'iter ,granuloso hifoveolalo.Prothorace dorso lœpîgato. Elftrls lœpigatls apice laieribusque leviter granidatis : Costa domale prorninente , latérale marginaleque nul- Us. Anlennisnigris^ articulo decimo truncato. Pedibus nigris. Tibiis anterioribus subfiUformibus. Il a la même forme que la variété A du précédent. D'un noir brillant tant en dessus qu'en dessous. Partie anté- rieure de la tête couverte de petits tubercules assez écar- tés les uns des autres, avec deux fossettes un peu trans- verses et latérales près de l'extrémité de l'épistome. Prolbo- rax lisse en dessus, même à la base et sur les cotés, où l'on voit cependant quelques poiiîts oblitérés ettrès rares. Elytres lisses, avec des tubercules écartés à leur extrémité et sur les côtés ; leur, côte dorsale courte, très saillante dans son milieu et presque tranchante; les deux autres entièrement effacées. La carène (i) est plus élevée postérieurement que dans les espèces précédentes, et prend à-peu-près la place de la côte marginale. Dessous du corps à-peu-près sillonné de la même manière que dans le Bilineatus , mais les sillons sont moins marqués, presque oblitérés. Dernier segment de l'abdomen légèrement granuleux, non ponctué ;les trois premiers sans tubercules. Delà collection de M. Dupont; rapporté de Barbarie par feu son frère. ^ (i) Je nommerai carène la ligne supérieure de la pariie embrassante que j'ai appelée flanc de l'élytre. (PI. r , fig. 2 /. ) DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 5^7 6. Erodius Latreillei. Long. 10 mill. i/2,larg. 6 mill. Ater^ mediocriter gibbus y subovalis.Capite graiiulato retror- siim granulis suhohliteratis. Prothorace breuiore , dorso lœvissimo nitido j lateribus impressione longitudinale ab- hreviata ; angulis anteriordjiis multo porrectis. Elytris parîim gibbosis , dorso planatis , costa dorscde promi- nulente , latérale , margiiialeque nidlis ; granulis apice approximatis , lateribus, distantibus , dorsoque oblitéra- tis. Tibiis anterioribus angustis,filiformibus ; posterioribus longis , arcuatis. Cette espèce est bien distincte de toutes celles qui me sont connues. Tête granuleuse , ses tubercules peu serrés , bien prononcés antérieurement , oblitérés dans la partie postérieure 5 les deux fossettes du bord antérieur de l'épis- toine sont bien marquées et suborbiculaires. Prothorax très court, très brillant, très lisse en dessus; ses angles antérieurs très saillans: il a quelques granulosités près des bords latéraux, mais peu sensibles; et de chaque côté, près du sillon marginal, une petite impression oblongue, longitudinale. Elytres ayant à leur extrémité des tubercules assez gros, très serrés: ils sont moins prononcés et très écartés sur les côtés et oblitérés entre les deux côtes dor- sales, qui sont assez élevées, très larges , courtes et bien marquées à la base des élytres; les deux autres côtes sont effacées ; l'intervalle entre les deux dorsales est plan. Pré- sternum couveit de tubercules liés par des lignes élevées, sans aucun ordre, ce qui le rend très rugueux. Les flancs du prothorax sont finement striés en long dans leur milieu. 538 ANNALES Mesosternum, métasternum et abdomen ^ ayant dans leur milieu des tubercules écartés. Extrémité de ce dernier ponctuée 5 jambes et cuisses l'étant fortement. Tibias posté- rieurs longs et arqués; les antérieurs grêles, leurs deux dents très écartées et aiguës. Les antennes manquent en partie; mais, les premiers articles étant minces , je présume que cette espèce appar- tient à cette subdivision. Barbarie. Collection du Muséum de Paris. 7. Erodius Barbarus, Dejean , inédit. Long. 7 mill. i/a.Larg. 4 mill. Ji/s, Parvus ^niger, gibbus , subovalis. Capite rugoso lineâ trans- versal eleçatâ. Prothorace dorso punctatissimo angulis quatuor acutis, pleur ib us valde striatis. Elytris granulatis, costis tribus acutis , dorsale lateraleque approximatis. Abdomine suhtus granulato. Antennis pedibusque nigris, Tibiis anterioribus filiformibus . Cette espèce , une des plus petites de ce genre, est très distincte. Tête entièrement granuleuse en dessus , avec une ligne élevée , transverse , entre les antennes ; partie antérieure de l'épistome bordée d'un petit bourrelet , mais peu sensible; ses deux fossettes peu marquées. Prothorax fortement ponctué en dessus, sa ponctuation très serrée, ses bords courbés en arc , ses quatre angles très aigus. Ses flancs sont striés longitudinalement, et les intervalles entre les stries sont relevés en forme de petites côtes. Elytres entièrement couvertes de tubercules médiocrement écartés et plus rapprochés à leur extrémité. Les côtes dorsale et latérale très saillantes , bien marquées près de la base et DE LA SOCJÉTE ENTOMOLOGIQUE. SSp assez, rapprochées l'une de l'autre j la marginale moins sail- lante, mais bien marquée. Dessous de l'abdomen granu- leux, excepté sur les côtés; extrémité antérieure du pre- mier segment, finement striée en long. La partie du corps en arrière du prothorax est subtriangulaire. Tibias anté- rieurs grêles , avec deux épines assez longues , aiguës et écartées. Collection de M. Dupont. Rapporté de Barbarie par son frère aîné. 8, Erodius Costatus , Klug. Long, g mill. 1/2 , larg. 5 mill. 1/2. Niger, gibbus^ oi>alis. Capite antè ntgoso uihtrïlohato re- trorsiis lœvigato ; epistomo truncato. Prothorace dorso lœK>igato, angulis posterioribus dense^ marginibusque laxe punctato. Pleuribus via; striatis. Eljtris , tuberculis distaii- tihus apice approximatis , tectis. Costis tribus; dorsale prominentb basi crassiore ; latérale prominula à basi dis- tante, marginale longiore propè basim crassâ. Tibiis anti- çisjiliformibus ; posterioribus longis , leviier arcuatis, ' Il se rapproche du précédent ; mais il est plus rétréci à la base des élytres et moins ponctué en dessus. L'épistome et le bord dilaté de la tête forment à leur suture une in- flexion en forme de sinus, ce qui fait paraître la dernière comme trilobée Le lobe intermédiaire ou l'épistome est beaucoup plus grand , plus avancé et tronqué cai'rémentà son extrémité. Les deux latéraux recouvrant la base des antennes sont arrondis. La partie antérieure de la tête est assez fortement granuleuse ; les tubercules forment en arrière une saillie anguleuse , et ils sont totalement effacés 54o ANNALES à la partie postérieure. Dessus du prothorax presque en- tièrement lisse ; l'on voit cependant quelques points écar- tés sur les côtés , et d'autres plus serrés près des angles postérieurs. Elytres couvertes de tubercules très écartés sur la majeure partie de leur surface, et rapprochés à l'extrémité. La côte dorsale est très saillante, atteint la base des élytres et s'y élargit subitement : elle est courte et dépasse peu la moitié de la longueur; la latérale se pro- longe un peu plus en arrière que la première , mais s'obli- tère totalement avant la base: elle est également bien sail- lante. La marginale est bien prononcée, plus longue que les deux autres, et s'épaissit insensiblement, en se rappro- chant de la base. Les flancs du prothorax ont des stries longitudinales , oblitérées. Présternum légèrement granu- leux. Mésosternum et métasternum avec une large impres- sion dans leur milieu. Abdomen légèrement granuleux en dessous , excepté sur les côtés. Tibias antérieurs filiformes , avec deux dents courtes , mais aiguës et assez écartées; les postérieurs longs, grêles et légèrement arqués. Egypte. Collection de M. Dupont , où il était indiqué comme venant du Muséum de Berlin et comme étant VEro- dius' Costatus de Klûg. 9. Erodius Servillei. Long. 12 mill. Larg. 5 mill. 7. Niger, mediocriter gibbus , suhparallelus. Capite anû rugoso subtrilohato ,loho intermedio{epistomd) truncato, hifoveo- lato.Lahro rufo.Prothorace dorso piano in medio parîim elevato , laterihus basique punctato ^pleuribus leviter stria- tis. Elytïis , costis tribus prominentibus , vagè tubercuîa- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 541 tis ; tuberculis m medio ohlileratis apiceque approximatis. Tibiis anteriorïbus angustatls^ intîis valdè sinuatis ; poste- rioribus valdè arcuatis flexuosisque. Il se rapproche un peu du Gibbus et peut-être a-t-il été confondu avec lui par Olivier. Il est plus allongé; antennes plus grêles, ainsi que les tibias antérieurs dont les deux dents sont plus écartées; tibias postérieurs fortement ar- qués. Cet Erodius se distingue de tous les précédens par sa forme parallèle; labre rougeâtre; tête trilobée antérieu- rement, comme dans le Costatus , mais le lobe intermé- diaire où )'épistome est moins avancé; tubercules de la tête bien distincts les uns des autres, se prolongeant plus sur les côtés, effacés postérieurement dans le milieu; des- sus du prothorax grand, transverse, mais assez long; il est presque plan, cependant le milieu est un peu relevé. Le sillon marginal est bien marqué sur les côtés, qui sont cou- verts de gros points enfoncés; la base a une rangée de points semblables : outre ces points on en aperçoit à la loupe , quelques-uns épars et très oblitérés. Côtes des ély- tres saillantes, tuberculeuses, parallèles, également espa- cées. Elles se prolongent assez postérieurement, mais elles ne sont bien maj?quées qu'un peu au-delà de la moitié des élytres : tubercules de ces dernières très écartés , excepté à l'extrémité, et presque effacés entre les côtes dorsales. Présternum rugueux, avec une touffe de poils (i) très ser- rés, en forme de pinceau, placée au milieu de la partie an- térieure. Arrière poitrine et abdomen granuleux. Rapporté d'Egypte par Olivier ; il fait partie de la collection du Muséum de Paris. ( i) Je crois que ce caractère est propre au mâle, et qu'il manque dans l'autre 'sexe. 5/12 ANNALES «■ lo. Erodius Scaher. Long. i5 millim. Larg. 8. millim. Niger, mediocriter gibbus , vix ovaîis. Capite ante bifoveô' lato granidatoque retrorsus lœvigato. Prothorace dorso vix vagè punctato ; lateribus punctatis , sulco intus marginato. Efytris tricostatis ^ granulatis^ tuberculis distantibus, postice approximatis et prope basim ohliteiatis. Tibiis anterioribus filiformibus , inths arcuatis; posterioribus Jle- xuosis. m Il se rapproche un peu du précédent, mais sa forme est moins parallèle, les élytres s'élargissant un peu dans leur milieu; la tête n'est pas trilobée antérieurement; ses tubercules sont peu nombreux et réunis entre eux : les deux fossettes près de l'extrémité de l'épistome sont bien marquées, et le labre est d'une couleur très obscure. Des- sus du protborax presque lisse dans la majeure partie de sa surface. On aperçoit avec la loupe quelques points écar- tés, plus marqués à la base et antérieurement, surtout près des quatre angles ; le sillon latéral est bordé en dedans d'une élévation, en forme de bourrelet,et fortement ponc- tuée. Angles postérieurs aigus, mais très peu prolongés en arrière. Les flancs du prothorax sont striés en long, et ont à la partie supérieure quelques plis transversaux, irrégu- liers. Présternum très rugueux, couverts de poils écartés, assez longs. Elytres couvertes d'assez gros tubercules éloi- gnés les uns des autres , et se rapi|)rochant vers l'extrémité; les côtes dorsales et latérales très saillantes , et s'oblitérant près de la base et un peu au-delà de la moitié de !a longueur des élytres; la marginale est assez marquée et s'étend de la DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 543 base jusque près de l'extrémité. Dessous de l'abdomen couvert, les côtés exceptés, de tubercules bien prononcés et un peu écartés; ceux des deux derniers segmens sont plus petits et plus serrés. Tibias antérieurs filiformes, assez fortement échancrés intérieurement ; les postérieurs fle- xueux , en les regardant en dessus , mais non arqués au côté inférieur. Du Muséum de Paris, sans indication de patrie. 1 1 . Erodius DejeaniL Long. 12 millim. Larg. 6 millim. ~. Niger, obscur us ,pariim gibbus, obJongus , subtriangula- ris. Capite cmlè granulosoreti'orsùs lœvigato ; labroru^ bro. Epistomo antè emarginato, bifoveolato. ProUiorace dorso lœviga to, lateribus punçtulaio. Presterno antè vix rugoso. Elytris lateribus apiceque tuberculatis. Costa dorsale nuUâ; latérale et marginale approxiniatis sub- obliteratisque. Tibiis anterioribus subjîliformibusy in- tùs arcuatis ,• posterioribus subrectis. Il ressemble un peu au Curvipes par sa couleur d'un noir très mat sur les élytres; sa forme est plus étroite; il se rétrécit légèrement depuis les angles antérieurs du pro- thorax jusque au-delà du milieu des élytres, et dimmue ensuite un peu plus rapidement de largeur vers l'extré- mité, en s'arrondissant un peu sur les côtés. Labre d'un rouge brun, assez clair. Epistome légèrement échancré en arc antérieurement ; il a deux fossettes assez marquées , un peu en arrière de son extrémité, et près des bords la- téraux. Tête assez granuleuse, excepté postérieurement. 544 ANNALES Prothorax, mesuré en dessus et dans son milieu, un peu plus long que la tête ; lisse, avec les côtés légèrement ponc- tués; les points sont plus marqués près des angles et près du sillon marginal. Elytres lisses dans leur milieu, depuis la base jusqu'à la moitié de leur longueur; légèrement granuleuses sur le reste de leur surface , mais un peu plus vers leur extrémité. Dessous de l'abdomen couvert de petits tubercules. Tibias antérieurs filiformes, assez fortement échancrés au côté intérieur; les postérieurs légèrement flexueux, mais non arqués au côlé intérieur. De la Mésopotamie. Collection du Muséum de Paris , où il était confondu avec le Fahricii. 12. Erodius Glahratus , Klug. Long. i3 raill. Larg. 8 miîL Niger nitidus, ovalîs, valdègihhus^ suhglohosus. Epistomo lateribus ciim sinu parvo anguJaio. Capite antè valdè inordinate riigoso. Prothorace brève dorso lœvigato , nitido^ lateribus punctaio ; niarginibus sinuatis, siilco laterali subnullo ; pleur ibus sulcatis. Elylris ^ costis nullis , sublœvibus , nitidis^ lateribus vix tuberculatis, apice granulatis. Tihiis anterioribus suhjiliformibus ; posterioribus quatuor valdè arcuatis. Par sa couleur d'un noir brillant, par ses élytres privées de côtes, et lisses sur une partie de leur surface et par sa forme renflée et presque globuleuse dans son milieu, cette espèce se distingue facilement de toutes celles qui me sont connues. Partie antérieure de la tête couverte de lignes élevées , DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 545 transverses, qui rendent les tubercules non apparens. Les deux fossettes de l'épistome sont bien marquées. Les cotés antérieurs de la tête ont un petit sinus anguleux qui la divise antérieurement en trois lobes peu prononcés. Pro- thorax sinueux sur les bords latéraux , très lisse et très brillant en dessus, au moins dans la plus grande partie de sa surface j ses côtés et ses quatre angles ponctués j le sillon marginal est presque entièrement effacé latéralement, mais assez marqué antérieurement. Présternum ayant de petits sillons irréguliers, les uns transverses, les autres longitu- dinaux ; les flancs du prothorax fortement sillonnés en long, excepté dans leur partie supérieure qui est lisse^ avec quatre ou cinq petits sillons, très courts postérieure- ment. Elytres paraissant au premier coup-d'œiî entièrement lisses ; elles sont cependant légèrement granuleuses sur les cotés et assez fortement à l'extrémité. Les côtes sont tota- lement effacées. Dessous de l'abdomen légèrement ern- nuîeux. Tibias antérieurs un peu épais dans le haut, moins étroits que dans la plupart des espèces de cette division ; les deux dents sont rapprochées, et le côté intérieur est assez notablement échancré. Les quatre tibias postérieurs fortement arqués. Habite l'Arabie. Collection de M. Dupont où il est indi- qué comme étant YErodius Glahratus ^ ^^"§- ^' figure aussi comme d'Egypte dans la collection de M. Gory. Deuxième Subuivîsion. Antennes épaisses, à articles, compris entre le troisième et le dixième, pas sensiblement plus longs ou même moins longs que larges; le neuvième le plus souvent transverse, ou au moins aussi large à s.^n extrémité que sa longueur moyenne (y%-. ii). m. 3^ 546 ANNALES i^' Groupe. Tibias antérieurs étroits, subfiliformes. Tantôt la dent supérieure est brusque et comme implantée sur la jambe {fig. la ); et tantôt elle paraît formée par une échancrure de l'extrémité du tibia , et le côté intérieur est assez sensiblement échancré. {Jig. iS). i3. Erodius Maillei. Long. x6 millim. Larg. 8 millim. I^lger^ glhhus ,oblongas, suhparallelus. Capite anlè ru- goso, subtrilobato ; lobo intermedio {^epistomo forma- to) emarginato , bifoveolato. ProtJiorace dorso ^ vagè punctato ; prupè niargineni punctis approxlmatis impresso ; suico murgbiale laleribus benè nolato. ELy- tris tricostatis , vix tnbercnlaii^; tuberculis aplcalibus niagnis parùm approxlmatis. Tibiis anterioribus Jîli- fonnibus , valdè bidenlatis ; intiis redis : posterioribus sinuatis. Il se rapproche un peu, par sa forme parallèle, de Fes- pèce suivante : il est plus grand et proportionnellement plus étroit. Tête rugueuse antérieurement, ses tubercules réunis par des lignes élevées, transverses, irrégulières, avec lesquelles ils se confondent : elle a, en avant et sur ses côtés , deux sinus anguleux assez notables qui la divi- sent en trois lobes, dont l'intermédiaire, formé par Tépis- tome, plus gx-and et plus avancé, est échancré en arc de cercle à son extrémité, avec deux fossettes oblongues bien prononcées. Dessus du prothorax légèrement ponctué, avec quelques espaces lisses sur les côtés. Les points sont DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 54; plus sensibles, à la base, vers les angles antérieurs, et vers un petit bourrelet longeant intérieurement le sillon latéral, qui est très prononcé. Angles postérieurs aigus, les anté- rieurs très arrondis. Elytres peu granuleuses, excepté vers leur extrémité où les tubercules sont plus marqués et un peu plus rapprochés, mais cependant assez écartés. Pré- sternum très rugueux dans son milieu et vers son bord antérieur; presque lisse sur les côtés, près des hanches. Il est couvert de poils roux, longs et écartés (i). Les flancs du prothorax ont des sillons assez prononcés dans leur milieu. Arrière-poitrine et abdomen, fortement rugueux ou tuberculeux , excepté sur les côtés. Tibias antérieurs épais, filiformes, fortement bidentés, et droits au côté intérieur. Les postérieurs assez longs, épais et sinueux. De Smyrne. Je dois cette espèce à mon ami M. Arsène Maille, de Rouen. i/\. Erodius Gibbus,Oijrvi-E^. Ent.^ t. m , 63. PI. i , fig. 3 , Encycl. Méthod. Fabr. Syst. Eleuth. vol. i, pa<ï, 121? ScHONHERR, Syji. Iiisect. I, pag. Ï24? Long. 1 1 millim. Larg. 6 millim ip. Niger , gibhus , curtus , paralleîus. Capite riigoso , lineâ laîâ^ transversâ , elevatâ , antè subtrîlobaio. Epistomo opice emarginalo bifoveolatoque. Lahro riifo-ohscuro. ProtJiorace dorso punclulalo ^ sulco latérale ohliieralo. Elytris laterihufi parùm , apiceque magis granulosis i coslis prominentihus tribus', cum quartâ ^ propè suta^ (i) Je crois qoe des poils semblables , plus ou moins nombreux, sereîrouveKt daiis la plupart des espèces qui n'ont pas été mises dans de ralcool ou dans rfc la sciure de b ils. 37. 548 ANNALES ram ohliteralâ , ahhreviatâque. Tibiis anticis sulifUi" fonnibus , intùs pix sinuatis; posterioribus redis. Il se rapproche, par sa forme et par les lignes' élevées de ses élytres, des ErocUus ServUlei et Maillet^ mais ri est très distinct de ces deux espèces; de la première par sa forme plus courte et plus large ,' par ses antennes plus épaisses; par ses tibias antérieurs moins grêles et mcdns sinués au côté intérieur, et par ses tibias postérieurs droits. Il dif- fère de la seconde , par sa taille plus petite , par sa forme plus courte et plus large , par le sillon marginal du protho- rax, presque nul sur les côtés; par ses tibias postérieurs plus courts et droits; par la quatrième côte oblitérée, si- tuée près de la suture, et enfin par sa poitrine moins ru- gueuse. Le présternum a une touffe de poils en forme de petit pinceau à sa partie antérieure (i). Les tubercules de l'abdomen sont aussi moins gros et plus serrés. Cette espèce me paraît être le Gibhus d Olivier, qui in- dique dans sa figure une quatrième côte près de la suture, quoiqu'il n'en parle pas dans sa description , parce que peut-être il ne compte pas la marginale , et qu'alors les élytres ont bien chacune trois côtes, dont une presque oblitérée. Je suis bien moins certain de ia synonymie de Fabricius. La phrase de son Sjstema Eleutheratorum peut convenir à un grand nombre d'espèces s'il a compris dans les trois côtes des élytres, la côte marginale. La localité qu'il indique pourrait faire croire qu'il a eu en vue mon Erodius Seivillei; mais il me semble qu'il aurait parlé de la courbure des (r) Cette touffe de poils se retrouve dans diverses espèces et doit être un caractère sexuel , peut-être celui du mâle. Je l'ai aperçue à plusieurs individus du Neapolitanits , lan^lis que d'autres de la même espèce en sont dépourvus. DE LA SOCIÉTÉ ENÏOMOLOGIQUE. 549 tibias postérieurs , si prononcée dans celle espèce. Il pour- rait se faire encore qu'il ait voulu parler du Syriacus. : Egypte. Je dois cette espèce à M. Emond d Esclevin , capitaine d'artillerie de la marine, à Toulon. i5. Erodius Carinatus. Long. i3 millim. i;?.. Larg. 8 millira. i/3. Niger f ovalis , paràm gihhus. Capile curte granuloso ^ subtrilobaLo } lobo iniennedio jproducto, truncalo. Pro- thorace dorso lœvigato; marginihus sinuatift. ElyLrls laterihus , apiceque granulatis ; medlo lœvigatis. Costa dorsale nuïlâ °, marginale et latérale prominen- tibus , subapproximatis. Tibiis anterioribus augnstis, inlits emar^iaatusi posterloribus Jlexuosis . Var. A. Epistomo transversè sulcaloj labro rufo. D'un noir moins brillant en dessus qu'en dessous. Il est ovale, peu gibbeux en dessus, et même plan sur les ély- Ires entre les côtes latérales. Tête rugueuse sur le devant, ces rugosités formées par des lignes élevées, transverses, mêlées, surtout sur les côtés, de tubercules peu distincts. Sa partie antérieure est subtrilobée, et le lobe intermé- diaire ou l'épistome est avancé ou tronqué presque carré- ment au-dessus du labre. Ce dernier d'un roux obscur, quelquefois un peu plus clair. Dessus du prothorax lisse, avec quelques points enfoncés et rugueux près de son bord , sur ses angles antérieurs et sur les côtés. Le marginal rebordé et sinueux. Elytres assez granuleuses; leurs tubercules gros et bien marqués à leur extrémité ; elles le sont moins sur les côtés entre les deux côtes, et sont lisses dans le , 55o ANNALES milieu, entre les côles latérales. Ces dernières très saillan- tes-, atteignant la base des élytres, et se prolongeant jus- qu'aux deux tiers de leur longueur; cote marginale bien marquée , mais moins saillante, et se prolongeant un peu plus que la latérale; la dorsale entièrement effacée. Pré- sternum peu rugueux, couvert de petits sillons irréguliers et écartés, entremêlés de quelques gros points, surtout entre les hanches, et dé longs poils roux. Arrière-poitrine légèrement ridée dans son milieu. Premier segment de l'ab- domen ayant antérieurement de petits sillons longitudinaux, occupant la moitié de la longueur; les deux segmens sui- vans ont des sillons semblables, mais plus courts et moins distincts. Tout le reste des segmens est couvert de petits tubercules assez serrés. Tibias antérieurs assez étroits, légè- rement triangulaires; leurs deux dentelures paraissant être formées par une échancrure de l'extrémité; la supérieure est très petite et peu avancée; le côté intérieur de ces tibias est assez fortement échaucré [voyez V\. Z^Jig. i3 ) : les postérieurs sont sinueux, en les regardant en dessus, et droits en les examinant de côté. fl La variété A se distingue par son labre plus rouge, et par un sillon transverse joignant les deux fossettes de l'é- pistome , qui sont bien prononcées. La tête est un peu moins granuleuse antérieurement. Serait-ce une espèce .''(i) Rapporté de Tanger par M. Salzmann, duquel je la tiens. (i) où doit-elle se rapporter à Y Enropcvus P (Voyez la note relative à celle espèce, page 56 1). DE LA SOCIETE EISTOMOLOGIQUE. 55 1 16. Erodius BrevirostaLus. Long. 12 milîim. 1/2. Larg. 6 millim. iji. Niger, ovalis , mediocriter gibhus. Capite rugoso rclror- sLim in medio lœvigalo , haud trilohaio. Epistomo emarginato. Prothorace dorso IcevigaLo , laterihus vix punctatis -/marginibus suhrectis. Elyttis niedio lce~ vigatis j Laterihus vixj apiceque magis , granulalis ', costâ dorsale nullâ, latérale, marginaleque ahbreviatis. Tibiis anterioribus filifonnibus , Intàs eniarglaatis '. posteriorihus vix flexuosis. Il ressemble beaucoup au précédent, mais il est plus «troit et je l'en crois très distinct. La tête est plus rugueuse, point trilobée antérieurement j la partie au-delà des anten- nes est trapézoïde. Les bords latéraux du prothorax sont presque droits, ou mieux, légèrement arqués, mais pas si- nueux. La côte latérale des élytres est assez saillante , mais beaucoup plus courte et n'atteint pas la moitié de leur lon- gueur; la marginale est moins prononcée, et aussi courte que la précédente. Le dessus des élytres est moins plan entre les côtes latérales. Le dessous du corps est granuleux et strié à-peu-près de la même manière , mais plus faible- ment. Enlîn les tibias antérieurs sont plus grêles, et les postérieurs moins sinueux. De Morée. Cette espèce m'a été envoyée par mon ami M. Arisèjne Maille. J'en ai vu deux individus semblables dans la collection de M. Gory, dont un de Syrie, (i) (i) Un des deux était sous le nom à' Orientalb , Dej.; et le second sous ce- lui de Bicostatus, Dej.; dans le doute j'ai conservé le nom que je lui avais donné avant d'avoir eu communication de la collection de M. Gory. 552 ANNALES ij. Erodius Fabricii. Long. 12 millim. Larg. 6 millim. 1^2. Niger, opcilis-oblongus , mediocriter gibhus. Capite antè rugosulo , propè apicem Iransverse aulcato. Protho- race dorsolœvigato^ laterlbus propè marglnern bisul- cato. ELytris lateribus et apice vix granulatls. Costa dorsale nullâ; latérale abbrepiaîâ , marginaleque longiore subproininulis . Tiblis anterioribus Jilifor- mibus, dentibus remotis , Intîis emarginatis; posierio- ribus redis. Il se rapproche du précédent^ mais il se rétrécit plus brusquement; il est plus obtus postérieurement. Il en diffère par les caractères suivans : les deux fossettes de la partie antérieure de l'épistome sont réunies par un sillon assez large et bien marqué ; les granulosités de la tête sont moins saillantes. Le prothorax a en dessus, près de ses bords, ou- tre le sillon marginal qui est peu marqué , un second sillon un peu plus large, partant de l'angle antérieur, allant pa- rallèlement au premier, et puis se coudant tout-à-coup près de l'angle postérieur, et s'oblitérant à l'origine du lobe intermédiaire delà base. La côte latérale est moins pronon- cée, mais aussi prolongée que dans le Carmatus. Les tibias antérieurs sont moins étroits; les rugosités du présternum plus fortes ; l'on voit à sa partie antérieure une touffe de poils serrés, en forme de pinceau; mais on ne peut tenir note de cette différence qui n'est probablement que sexuelle (i). Les sillons de l'extrémité antérieure du pre- (f) Voir la note de Y Erodius Gibbus, n° 14. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 553 mier segment de l'abdomen sont courts, mais beaucoup plus fortement marqués. Mésopotamie. Collection du Muséum de Paris. i8. Erodlus Boyeri. Long. II à 12 millim. Larg. 6 à 7 millim. Suhlrlangularis y niger, mediocriter gihhus. Capite rugoso retrorsiis lœvigato ,• dntè irapezifonne , vix bifuveo- lalo. Proihorace marginihus propè basim subsinuato, dorso lœvigaio. Elytrls Iccpis, apice granulatis ; costâ dorsale nullâ; latérale abbreiflalâ , marginaleque oblUeratis. Tibiis antsrioribus jîliforniibus , intàs emarginatis , arcuatis ; posleriorihus flexuosis. • 11 se rapproche beaucoup du Brevicostaius , par sa taille et par sa forme. Il m'a paru ce-pendant en différer assez pour constituer une espèce. Il est un peu plus élargi an- térieurement. Les bords du prolhorax sont moins droits et légèrement sinueux près de la base. La côte latérale des élytres est presque aussi effacée que la dorsale; les tuber- cules de leur extrémité sont plus petits et un peu plus ser- rés; les tibias postérieurs plus flexueux; le dessous du corps est à-peu-près de même, mais les stries et les tuber- cules sont un peu plus marqués. Alger. D'où il m'a été rapporté par M. A. Montfort, capitaine du génie. 19. Erodlus Longus. Long. 16 millim. Larg. 8 millim. 1/2. Niger, mediocriter gibbus , subovalis, oblongus. Capite valdè rugoso , retrorsiis loco Icepigato , in média Jxx^eo- 554 ANNALES lato. EpisLuini foçeolis vix perspicuis. Prothorace longiore^ marginihus antè sinuato, dorso lœvigalo, la- terihus punctato; basi in medio , foveolis duabus punctiformibus. Elytris iœvigalis , lateribus laxe , apiceque dense granulatis; cosLis obliteratis. Tibiis anteriorihus jilifonnibus , intiis emarginatis ; poste- rioribus vcddè in lalere arcuatis. Il ressemble à XErodius Boyeri, mais il est plus grand et proportionnellement plus allongé. Tête fortement gra- nuleuse, avec un espace lisse à sa partie postérieure, au miliA duquel est une petite fossette un peu lunulée. Bords latéraux du prolhorax sinueux près des angles antérieurs, et il est ponctué en dessus près de ses bords; très lisse et très brillant dans son milieu; il a deux gros points en- foncés , un peu écartés l'un * de l'autre , près de sa base. Elytres très allongées, allant en se rétrécissant de leur base à l'extrémité. Les granulosités sont, comme dans le Boyeri, nulles dans le milieu, écartées sur les côtés,, et serrées vers l'extrémité. Les côtes dorsale et latérale sont effacées; la marginale est un peuplas marquée, et l'on voit, de chaque côté , au-dessous d'elle et près de la base, une fossette oblongue bien marquée. Présternum peu ru- gueux. Métasternum très ridé et enfoncé dans son milieu. Les tubercules de l'abdomen sont petits, et peu serrés aux deux premiers segmens. Tibias antérieurs étroits et échan- crés au côté intérieur; les postérieurs fortement arqués latéralement, de manière que la convexité est au côté ex- térieur. Alger, Je dois également cette espèce à M. le capitaine du génie A. Montfort. J'en ai vu un individu dans la col- lection de M. Gory, sous le nom i^ Orientalis Dej. , et comme venant de Grèce. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 555 20. Erodius Oblongiis. Long. i4 millim. Larg. j millim. 1/2. Niger, oblongus , subovalls , inediocrlter gihbns. Capile lateribus aniè sinuato ^ rugoso. Eplstonio vix bifoueO'^ lato. Protliorace, dorso vix sparsini piuictnto,pleuribus slriatis. Elylris Laleiibas laxe ^ apiceque dense tiiber- culaLis^ costis subnallis. Abdoniine valdè tuberculato. Tibiis anterioribus aii^itstioribus, intiis emarginatis, dente siiperiore parvo; poaterioribus intùs paràrn ar- ciialis et in latere leviter sinualis. Sa forme est oblonguej et le corps est un peu renflé avant le milieu des élytres. Tête fortement i-ligueuse, ex- cepté cli>ns un espace presque lisse, au milieu de la partie postérieure. Bords latéraux et antérieur de la tête écban- crés 5 épistome ayant deux fossettes, près de son extrémité antérieure; petites, orbiculaires, peu apparentes. Dos du prothorax légèrement ponctué , avec des espaces totalement lisses; les points sont plus serrés et plus apparens sur les côtés et aux quatre angles, dont les antérieurs sont peu avancés. Sillon marginal peu marqué latéralement. Ses fla|ps légèrement sillonnés; les sillons nuls près des han- ches, mais s'étendant jusqu'au bord latéral. Présternum médiocrement rugueux (i). Elytres ayant trois côtes pres- que entièrement effacées, surtout la dorsale; la marginale peu sensible; ces élytres sont légèrement arrondies sur (i) Dans l'individu de la collection du Muséum et dans le mien , le pré- sternum a, dans son milieu antérieur , la petite touffe de poils que je regarde comme caractère sexuel. Je n'ai vu que ces deux individus. 556 ANNALES les côtés, et pas sensiblement carénées ; les granulosités sont assez grosses, très écartées sur les côtés, très serrées vers l'extrémité, et à-peu-près nulles près de la suture, dans la moitié antérieure de la longuexir. Abdomen fortement gra- nuleux; les petits sillons du premier segment bien marqués. Tibias antérieurs très étroits, assez écliancrés intérieure- ment; la dent supérieure du côté extérieur, très petite; les postérieurs assez épais , légèrement arqués en dedans, et sinueux latéralement. Il a'été pris par Olivier dans l'île de Chio, et m'a été donné par le Muséum de Paris. 2 1 . Erodius Puncticollis. Long. lamill. Larg. 6 mill. 1/2, JSiger, obloHgus , subovalis , mediocriter gibhus. Capite antè riigoso, vix bifoveoLato ; medio punciato ; retrorsùs lœvigato. Prothorace dorso punctato ; sulco latérale subrugoso. Presterno valdè rugoso ,* pleuribus in medio sulcatis^ Elytris , coslls obliteratis granulatis. ylbdo- mine siihtàs rugoso. Tibiis anterioribus.angustis ^ denlïbus duobus acutia ^ inlùs emarginatis ; posterio- bus sinuatis. Il ressemble beaucoup au précédent par la forme géné- rale du corps ; mais il s'en distingue facilement par difers caractères. Les rugosités de la partie antérieure de la tête, se prolongent moins en arrière, et sont remplacées dans le milieu par des points enfoncés. Le labre est d'un rouge brun assez clair. Le dos du prothorax est plus fortement ponctué , et le sillon marginal bien marqué sur les côtés et couvert , dans le fond et sur son bord intérieur, de points plus gros, subrugueux. Les angles antérieurs sont DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 557 beaucoup plus prolongés. Les élytres granuleuses, à peu- près comme dans cette espèce (^Oblongiis) 1, mais les tuber- cules sont plus gros et s'étendent davantage vers la base et la suture. Le présternum est plus rugueux et les sillons des flancs du prothorax plus marqués dans le, milieu. Les granulosités de l'abdomen sont moins serrées et s'étendent moins latéralement. La dent supérieure des tibias antérieurs est plus forte , plus aiguë , et les tibias postérieurs un peu plus sinueux latéralement , sont droits au côté intérieur. Egypte. Collection du Muséum de Paris. 22. Erodius Parions. Long. lomill. Larg. 5 mill. j/2. I\igei\ obloiu^us ^parîun gibhus. Capite. Lœvigato ^ antè punctato , subrugoso , Laterihus sinuato. Prothorace dorso lœvigato, laterihus leviter punclato. Eljtris sub- lœuigaiis, super carinam , apiceque tubercidis magnis mediocriter approxirnatis. Abdomine vix punctulato. Pectore sidcis obliteratis vix impresso. Tibiis anterio- ribus angustis , valdè bidentatis ; posterioribus redis , in Jatere vix sinuatis. Cet Erodiusesl un des plus petits du genreril a la forme du Breçicostatus et surtout du Boyeri^et se rapproche plus de ce dernier que de tous les autres. • Tête à peine granuleuse antérieurement : on y aperçoit très distinctement des points enfoncés bien marqués ; elle est subtrilobée à son bord antérieur, l'épistome formant le lobe du milieu, est avancé et échancré. Prothorax lisse en dessus : on voit cependant quelques petits points peu marqués sur les côtés et une rangée de points plus gros 558 ANNALES près du bord latéral. Présternum ; ses flancs marqués de petits sillons presque effacés ; la touffe de poils du pre- mier est assez forte. Elytres ayant trois côtes peu marquées , surtout la dorsale et ensuite la latérale. Ces élytres sont lisses ou couvertes de tubercules presque oblitérés dans la plus grande partie de leur suiface: ils sont plus gros et bien marqués sur la côte marginale et à l'extrémité des élytres. Mésosternum n'ayant que quelques petites stries longitu- dinales oblitérées, surtout dans leur milieu. Métasternum lisse avec de petits sillons très courts et peu sensibles an- térieurement et postérieui'ement. Dessous de l'abdomen lisse, avec des points écartés à peine sensibles, même vus à la loupe; mais les sillons de l'extrémité antérieure du premier segment sont bien marqués. Tibias antérieurs étroits, as- sez fortement bidentés ; les postérieurs droits au côté in- térieur et à peine sinueux^ vus en dessus. Des environs de Carthagène d Espagne , d'où il m'a été rapporté par M. Widmann. 23. Erodius LaticolHs. Long. lo mill. Larg. 6 mill. Niger ^ subni'idus , suhtriangiilaris , parùmque gihbus. Capite antè tuherculato linedelei'afâ^ abbreviatâ^trans- versâ. Prothorace supra œvigato , niticlo ^ propè ba- sim inœgualiter foi^eolato. Elytris lateribus apiceque , lepiter granulatis , in niedio lœvigatis. Costis tribus obliteraLis. Abdomine vix granidato. Tibiis anteriori- bus angusiis ; posterioribus Jlexuosis , Cette espèce est à-peu-près de la grandeur du Pcuvus , mais sensiblement plus large : elle est en dessus d'un noir moins terne que dans la plupart des espèces et assez bril- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. GSp lant sur le prothorax. Tète tuberculeuse dans sa moitié antérieure, ensuite ponctuée avec un espace lisse posté- rieurement: elle a une ligne élevée, transverse, un peu en avant des antennes et à-peu-près de la largeur de la tron- cature de l'épistome. Prothor.^.x lisse en dessus, légèrement ponctué sur les côtés , avec cinq enfoncemens inégaux, près de la base : un très petit au milieu , deux transverses, subrectangulaires, près des angles, et les deux autres presque orbiculaires, un peu oblongs, entre les derniers et le pre- mier, mais notablement plus longs que lui. A l'extrémité antérieure de ces deux impressions , on aperçoit un point enfoncé bien marqué. Ces deux points, quoique symétri- quement placés, sont peut être accidentels, ce que je ne puis décider, ne connaissant qu'un seul individu. Les flancs sont finement sillonnés en long depuis les hanches jusqu'à la ligne joignant l'origine des angles antérieurs tt posté- iiears,le reste est très lisse et très brillant. Présterniuii légèrement rugueux antérieurement , un peu plus forte- ment entre les hanches , et les lignes élevées sont entre- mêlées , dans cette dernière partie, de points enfoncés gros et très écartés. La partie plane du mésosternum est légèrement et irrégulièrement sillonnée en long, avec quel- ques points enfoncés, semblables à ceux du présternum. Métasternum lisse, avec quelques stries aux deux extrémi- tés , entre les hanches ; son bord antérieur assez notable- ment sinueux. Elytres ayant des tubercules éloignés sur les côtés , plus serrés à l'extrémité , et effacés dans le milieu , et près de la base. Les trois côtes sont oblitérées, surtout la dorsale et la latérale. Premier segment de l'abdomen granuleux: les suivans le sont moins, le dernier assez for- tement ponctué. Tibias antérieurs étroits, assez fortement bidentés ; les postérieurs assez sensiblement sinueux, vus en dessus. 56o ANNALES Il a été pris à Alger par M. A. Monfort, capitaine du ienie. 24* Erodius Europœus, Dejean, inédit. Long. II mill. 1/2 à i3 mill. Larg, 7 à 8 mill. 1/2. Niger, liaud nitidus , suhpulverulentus , opalis pariim gihbus. Capite antè granuloso transversim hifopeolato. Prothorace dorso lœvîgato , pleuribus inedio sulcis paucis ohliteratis. Elytris dorso Iwvigatis ; lateribits page apiceque magis tuherculatis ; costis dorsale et latérale nullis: marginale ohliteratâ. Ah domine granu- lato. Tibiis anterioribus angustatis, intics paldè ernar- ginatis ,• posterioribus flexiiosis. Var. K. Prothorace suprà nitido. Costa latérale abbrepiatâ, subobliteratâ tibiisgue posterioribus magis ftexuosis. Var. B. Latior. Protliorace suprà nitido. Costa latérale abbrepiatâ subobliteratâ. Elytris apice granulis niajo- ribus. Tibiis posterioribus flexuosis. Cet Erodius a beaucoup de rapports avec les Carinatus elBrepicostatus. Il se distingue du premier, i''par les deux enfoncemens transverses derépistome,plus marqués, même que dans la variété A, et point réunis entre eux j 1° par !a côte latérale des élytres nulle ou peu marquée 5 S** par les tubercules de l'extrémité plus petits et plus serrés. Le type de l'espèce diffère en outre du Carinatus par sa couleur plus pulvérulente. Il se distingue du Brevicostaius , 1° par les fossettes de l'épistome^ 2" par les angles antérieurs du prothorax moins DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 56 1 aigus et par ses côtés moins ponctués près du sillon mar- ginal; 3° par la côte latérale moins marquée; 4" enfin par les granulosités de l'extrémité des élytres plus fines et plus serrées. La variété A est d'un noir moins mat et point pulvéru- lent. La côte latérale, quoique pas saillante, est légèrement marquée et assez distincte. Les tibias postérieurs sont no- tablement plus flexueux. Je l'avais d'abord considérée comme une espèce, sous le nom de Distinctus ^ et peut-être en est-ce une en effet? La variété B est plus large et les granulosités de l'extré- milé des élytres sont plus grosses et moins serrées: elle ne se distingue de la variété A du Carinatus que par la côte latérale oblitérée et par le dos moins déprirhé; elle diffère assez du type de YEuropœus et devrait peut-être bien faire une espèce distincte. Le type de l'espèce m'a été envoyé , comme venant d'Es- pagne (Cadix) , par M. le Major du génie , Carré. La variété A m'a été apportée d'Alger par M. A. Monfort. J'en ai vu une semblable dans la collection du Muséum, mais dont les tibias postérieurs sont presque droits : elle y était marquée comme venant d'Algésiras. La variété B est de Portugal et fait partie de la collection de M. Dupont (i). J'en ai vu un individu dans celle de M. Gory, beaucoup plus petit: il n'a que huit millimètres de longueur. D'après cette collection, il paraîtrait que cette variété serait le véritable Eiiropœus Dej. (i) Ea comparant les deux types des Erodius Carinatus et Europœus , il ne paraît pas douteux que ce sont deux espèces, puisque la première, outre qu'elle est plus large , a la côte latérale bien prononcée et point de fossettes sensibles à l'extrémité de l'épistome; les granulosités de l'extrémité des ély- tres beaucoup plus grosses et moins serrées. Mais la différence entre le Cari- - natus \ar. A , et YEuropœus var. B , semble se réduire à la côte dorsale très— III. 38 562 ANNALES aS. Erodius Duponti. Erodius Orientalis i Dupont, collect. Dej.? Long. i3 à i4niill. Larg. 7 mill. 1/2 à 8 miil. 1/2. neiger, oualis , gibbus. Capite granuloso antè laterihus sinu parvo ; epistomo apice emarginato ,foveolis nullis. Proihorace dorso tuberculis ohliteratis tecto. JËbytris rnedio lœvigatis , apice dense , lateribusque vagè gra- nulatis^ tuberculis satis magnis. Costa dorsale nullâ, latérale paràm elepatâ^a marginale propinquâ. Tibiis anterioribus leviter triangularibus , intùs valdè ar^ cuatis;posterioribus sinuatis. Cette espèce ressemble beaucoup aux variétés de XEuro- pœuSj et surtout à la variété B; mais elle m'en paraît bien distincte. La tête est plus granuleuse et les deux fossettes de l'extrémité de l'épistome, qui est assez sensiblement échancré , ne sont nullement distinctes. Le dos du pro- thorax paraît lisse à la première vue ; mais, examiné à la loupe, on voit qu'il est légèrement granuleux , ce qui distingue cette espèce de ses congénères. Les tubercules des élytres sont assez gros , serrés à leur extrémité : ils re- montent, en s'écartant successivement , jusque près de la moi- tié de la longueur des élytres , et s'étendent ensuite sur les saillante dans le premier, et oblitérée dans le second , et au plus ou moins de convexité. Il faudrait voir un plus grand nombre d'individus de chacune pour décider s'il y a plusieurs espèces à faire ou s'il y a lien de réunir les deux dont il s'agit. En attendant je crois qu'il sera facile, d'après ce qui précède, de distinguer, 1° le Carinatus et sa var. A; 1" YEuropœus et ses var, A et B. I DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 563 côtés, où ils sont plus petits et plus écartés : elles sont lisses dans le milieu de leur moitié antérieure. La côte dor- sale est entièrement nulle f la marginale est assez mar- quée, mais médiocrement saillante: elle est assez longue et rapprochée de Ja marginale , qui est également assez prononcée. Dessous du corps légèrement rugueux et quel- quefois un peu moins sous l'abdomen. Tibias antérieurs un peu plus épais que dans l'espèce précédente, presque triangulaires, mais assez fortement écbancrés au côté inté- rieur, ce qui rapproche cette espèce du deuxième Groupe. Grèce. Collection de M» Dupont , où elle était sous îe nom d' Orientalis y nom appliqué à la suivante par M. Brullé. 2^ Groupe. Tibias antérieurs épais et larges, sensiblement triangulaires et comme échancrés à l'extré- mité, ce qui les fait paraître bidentés. La dent supérieure n'est jamais aussi brusque que dans le premier Groupe, ni comme im- plantée sur le tibia. [Foyez PI. Z^Jig. i4 et i5.) 26. Erodius Orientalis , BRVLijé. Expéd. scient. Marée j IfisecteSfpag. 192. ^n Erodius Orientalis^ Dej. , collect. ? Long. i4 mill. 1/2. Larg. 8 mill. x/2. Niger ^ ovalis johlongus^ mediocrlier gibhus. Capite valdè rugoso ', fopeoiis anterioribus ohLiteratis. Prothorace longlore, marginibus laleralibus sinuato ; dorso lœvi- gato , Laterlbus angulisque posierioribus punctato. Ely- tris dimidio posteriore valdè granidatis. Costis dorsale lateraleque nullis; marginale subobliieralâ. Abdo- 38. 564 ANNALES mine.sublœvigato. Tiblis anlerioribus triangularibus, intus lepiter arcuaiis } posterioribus subreclis. 11 ressemble beaucoup au Longus; mais il s'en distingue suffisamment. Il est moins grand que lui, proportionnelle- ment plus large, et surtout moins rétréci postérieurement. Les tibias antérieurs sont plus épais , plus courts et moins fortement échancrés au côté interne ; les postérieurs sont presque droits , à peine sinueux , mais non fortement ar- qués latéralement comme dans le Longus. Le dessous de l'abdomen est un peu plus lisse ; le reste est à-peu-près comme dans ce dernier. De Morée. Je dois cette espèce à l'obligeance de M. Brullé ; j'ignore si c'est à elle ou à la précédente que se rapporte Y Orientais de la collection de M. Dejean. 27. Erodius Goryi. Long. i3 mill, 1/2. Larg. 9 mill. Niger 3 nitiduliiSfOçalis, gihbus. Capite sublœvigato^ la- terihus anteriorihus redis. JËpistomo paldè bifoveolato. Proihorace dorso lœuigato, nitido, lateribus punctula- tis , margine latérale recta sulcoque obliterato. Elytris dorso lœvigatis , retrorsùni granulatis. Costa dorsale nidlâ, latérale brevissimâ obliteratâ marginaleque pa- rîim prominulâ. Tibiis anteriorihus crassis ^ triangu- larihus , intùs arcuatis ; posterioribus redis. Il ressemble à V Orientalis ^ mdcis il est plus court et plus brillant en dessus. Tête presque entièrement lisse , les points et les tubercules de la partie -antérieure étant très DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 565 effacés. Epistome légèrement échancré antérieurement: ses deux fossettes bien marquées ; les bords latéraux et anté- rieurs de la tête droits. Dessus du prôthorax lisse , avec les côtés légèrement chargés de points écartés. Son bord laté- ral presque droit, et le sillon qui le longe est presque effacé- Elytreslissessurle dos, couvertes postérieurement de tuber- cules assez gros et assez serrés : elles en ont aussi quelque- uns sur les côtés , mais plus écartés et moins prononcés. La côte dorsale est entièrement effacée j la latérale est très courte et très peu marquée; la marginale l'est un peu plus et occupe presque toute la longueur des élytres. Ru- gosités et sillons de la poitrine, ainsi que ceux du premier segment de l'abdomen , assez bien marqués ; dernier seg- ment lisse , assez brillant , avec quelques points écartés et très oblitérés, à son extrémité. Tibias antérieurs courts, triangulaires et arqués au côté interne ; les postérieurs droits. Il ressemble beaucoup au Nitidiventris , mais il est plus grand , proportionnellement plus large et moins gibbeux. Les bords antérieur et latéraux de la tête sont droits, et cette dernière est beaucoup moins granuleuse antérieu- rement. De Barbarie. Collection de M. Gory, où il était noté comme étant \ Européens de M. Dejean. 28. Erodius Lusitanicus , Dupont, collect. Long. i4mill.Larg. 8 raill. 1/2. Niger, ovalis j ohlongus , suhparallelus , gibbus. Capite antè ruguloso , bifoveolato. Prothorace marginibus lateralibus sinuatisj dorso sublœuîgato ; lateribus an- 566 ANNALES gulisquepunctalis, Elytris valdè granulatis, costis nul- Us, Pectore parùm rugoso.Abdomine punctato. Tibiis anterioribus crassis _, intics emarginatis ; posterioribus ciirtis, in latere flexuosis. Il ressemble un peu à \ Orientalis, mais il est moins sen- siblement ovale, presque parallèle et plus obtus à son extrémité. Partie antérieure de la tête couverte de sillons ondulés , transverses , s'entrecroisant sans ordre et formant des lignes élevées qui la rendent rugueuse ; les deux fos- settes de l'extrémité de l'épistome assez marquées et orbi- culaires. Bords latéraux du prothorax assez sinueux près des angles : le dos est lisse ou à peine ponctué ; mais les points sont plus serrés et assez marqués près des bords latéraux et des quatre angles. Elytres couvertes de tuber- cules serrés sur presque toute leur surface, même sur les flancs (i), mais cependant un peu plus écartés dans le milieu antérieurement. Les côtes , même la marginale , sont entiè- rement effacées , et les élytres sont très arrondies sur les cotés. Présternum peu rugueux : il a une impression en forme de cœur un peu en avant des hanches. Les flancs du prothorax ont des sillons longitudinaux irréguliers et mé- diocrement marqués. Abdomen ponctué, mais point gra- nuleux. Tibias antérieurs épais comme ceux de ce deuxième Groupe de la deuxième subdivision ; mais leur côté intérieur est assez sensiblement courbe'. Tibias postérieurs courts , assez épais , à-peu-près droits au côté interne , mais assez fortement sinueux vus en dessus. L'individu que j'ai sous mes yeux est un peu plissé , et comme chiffonné sur les élytres et sur toute sa surface in- (i) C'est-à-dire le rebord marginal marqué i aux PI, i , fig. i et 2 , et Pi. 4 » fig. I. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 567 fërieure. Je présume que c'est accidentel , et qu'au moment de la transformation l'insecte a éprouvé cette crispation, en séchant trop rapidement. De Portugal. Collection de M. Dupont, où il était sous le nom que j'ai conservé. 29. Erodius Car pipes. Long. i3 millim. 1/2. Larg. 7 millim. 1/2. Niger ^ nullo modo nitidus , suhpulverulentus ^ ovalis , pa- rùm gibbus. Oapite antè rugoso lepiter bijhueolato. Prothorace dorso lœvigalo ^ propè marglnem lineâ punctorum. Eiytris suhlœvigatîs ; apice, costâque marginale subobliteratâ . granulatis. Costis. dorsale et latérale nullis, Pectore rugoso ; abdomine granulato. Tibiis anterioribus subtriangularibus , intùs emargi— natis, intermediis posterioribusque flexuosis , intùs arcuatis. Il ressemble beaucoup au type de X Erodius Europœus , par sa couleur d'un noir très mat en dessus, et comme pulvérulent; mais il s'en distingue suffisamment par la forme de ses tibias, et par les fossettes de l'épistome plus orbiculaires et moins prononcées. Les granulosités de la tête sont, comme dans V Europœus^ formées par des lignes élevées, courtes et transverses, qui sont la réunion de plusieurs tubercules. Dos du prothorax presque entièrement lisse; ce n'est qu'avec la loupe que l'on aperçoit, vers les angles antérieurs et sur les côtés, quelques points oblitérés , et une rangée de points un peu plus marqués près du sillon latéral; les côtes dorsale et latérale sont totalement effacées; la marginale est assez marquée, et couverte de tubercules 568 ANNALES ' assez gros, assez serrés; l'extrémité des élytres est aussi très granuleuse, mais le reste est, ou absolument lisse, ou cou- vert de tubercules peu sensibles et très écartés. Les sillons formant les rugosités delà poitrine (i) sont mieux marqués que dans \ Europœus , mais l'abdomen est granuleux comme dans cette espèce. Tibias antérieurs plus épais et moins échancrés intérieurement; les intermédiaires courbés en dedans, à leur extrémité; les postérieurs fortement arqués de la même manière , et de plus très sinueux vus en dessus. J'ai reçu cette espèce de M. Varvas , Lieutenant de vais- seau, à Toulon , qui l'a prise sur la côte de Barbarie. 3o. E radius Chauveneti. Long. i3 millim. ip. Larg. 9 millim. 1/2. Niger, lalus , ovalis ^ gibbus . Capite antè rugosq, lepiter bifoveolato. Elylris dorso lœvis , laleribus apiceque granulatis ; costâ dorsale nullâ , latérale obliteratâ , marginaleque dislinctâ valdè granulatâ. y^bdomine lœpîssimo y segmento ultimo tantùmmodo punctato. Tibiis anlerioribus crassis , intiis emarginatis j pos- terioribus Il ressemble assez à la variété B de \ Europœus, mais il est beaucoup plus large. Les fossettes antérieures de l'épi- stome sont orbiculaires et moins enfoncées. Tête granu- leuse, avec la partie postérieure très lisse. Bords latéraux du prothorax sinueux; le dos est lisse, et à peine légère- ment ponctué sur les côtés , où l'on voit un gros point en- (i) Il ne faut pas oublier qu'à l'exemple Je M. Audouin , je nomme poitrine Je dessous de l'ensemble du thorax. - . DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 5% foncé en forme de fossette. Ces points ou enfoncemens sont placés symétriquement, mais probablement variables ou accidentels, car j'en ai remarqué de semblables dans diver- ses espèces de GoUaptèrides , qui en sont habituellement dépourvus. Elytres lisses sur le dos , assez fortement gra- nuleuses sur les côtés, et surtout à l'extrémité. La côte dorsale est totalement effacée, la latérale légèrement mar- quée; la marginale l'est un peu plus et fortement granu- leuse. Abdomen très lisse, excepté sur le dernier segment qui est fortement ponctué; les petits sillons du premier segment sont bien marqués. Tibias antérieurs épais , trian- gulaires; la dent de l'extrémité est très longue, très aiguë; leur côté intérieur est assez échancré; les intermédiaires sont droits, et les postérieurs manquent au seul individu que j'ai vu. Barbarie. Collection de M. de Chauvenet, Capitaine du génie, à Arras, qui a bien voulu me le communiquer. 3i. Erodius Audouini. Long. i4millim. 1^2. Larg. 10 millim. Niger, ovalis-obtusus , latus , gibbus. Capite. granuLoso punctulatoque , rçtrorsùs medio lœvigato, lateribus anterioribus sinuatis. Prothorace dorso in medio sub- lœvigato , Lateribus subrecLis, et antè ualdè punctato. JElytris valdè granulatis ; costâ dorsale nullâ , latérale marginaleque obliteratis, Tibiis anterioribus crassïs^ triangularibus , intiis haud arcuatis : posterioribus rec- tis. Abdomine lœvissimo ^ apice puncLulato. Cette espèce ressemble beaucoup à la précédente , mais elle est plus obtuse, un peu moins convexe, et paraît plus larofe. 570 ANNALES Tête rugueuse antérieurement, ponctuée postérieure- ment, avec lin très petit espace lisse dans son milieu. Les côtés antérieurs, au-delà des antennes, sont légère- ment échancrés sur la suture de l'épistome , dont les deux fossettes sont peu marquées. Dessus du prothorax légère- ment ponctué dans le milieu, mais plus fortement et d'une manière plus serrée , sur les côtés et surtout près du bord latéral , et près des angles. Elytres couvertes presque en- tièrement de tubercules très serrés; il faut en excepter l'emplacement des côtes dorsale et latérale. La première est effacée; la deuxième et la marginale sont très légère- ment élevées, presque oblitérées. Présternum marqué de sillons sinueux et sans ordre , entremêlés de gros points enfoncés. Mésosternum légèrement réticulé; métasternum presque lisse. Abdomen brillant, lisse, avec l'extrémité postérieure ponctuée ; l'antérieure légèrement marquée de sillons écartés et assez longs ; mais peu enfoncés. Tibias antérieurs épais, triangulaires, à côté intérieur droit; les deux dents extérieures sont très fortes; tibias postérieurs assez courts et droits. Donné par M. Famin, qui n'est pas sûr de sa patrie, mais qui le. croit de Smyrne. 5 À. Erodlus Siculus. Long. 1 2 mill. 1/2 , à 1 3 mill. 1/2. Larg. 8 , à 8 mill, iji. JSiger, ovalis.pariLm gibbus. Capite antè rugoso, foveo- lis duahus orbicularibus , subobLiteratis . Prothorace marginibus lateralibus sinuatis ; dorso IcevigatOylate- ribus punctatis. Pleuribus sublcepibus , vix striatis; sulco latérale magno. Elylris granulosis , costis dor- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. Syi sale lateraleqite nuUis vel subnullis. Ahdomine gra- nuloso. Tibiis anterioribus crassis , intùs haud arciia- tis i poslerioribus redis, Var. A. Granulis elytrorum magnis , lateribus , magis distinctis ; dorso rarioribas. Sulco latérale protJioracis subnullo. Il ressemble beaucoup à la variété B. de \ Europœus , et je l'avais confondu avec elle; mais il s'en distingue par ses tibias antérieurs, plus larges et droits au coté interne; par les fossettes de l'épistome , plus orbiculaires et moins mar- quées; par les granulosités des élytres qui, quoique très petites, sont très marquées, et assez serrées sur tout le dos; et enfin par les tibias postérieurs, à-peu-près droits. Il a aussi quelques rapports avec XAudouini^ mais il est moins grand , moins large, et plus rétréci postérieurement. Les bords latéraux du prothorax sont plus sinueux; et son dos moins ponctué; enfin le dessous de l'abdomen est plus ou moins granuleux. ta variété A. a les tubercules des élytres beaucoup plus gros , et aussi saillans entre les côtes latérale et marginale qu'à l'extrémité; ils sont un peu moins serrés sur le dos. Le sillon latéral du prothorax est presque effacé. Elle semble unir cette espèce à la suivante. Sicile. Je le dois à M. Fa min. 53. E radius I\eapolitaniis. An, Sic u lus P^ar.? Long. lâmillim. Larg. 8 millim. Niger ^ opales^ gibbus. Capite antè rugoso, retrorsùs punciato , foçeolis anterioribus oblongis, transi-'ersis > 572 ANNALES vixdlstinctis. Proihorace ^ marginibus lateralihus sub- rectis , dorso vix punctato , laleribus punctis niajori- bus impresso, Klytris granulosis ,• granulis , dorso , distantibus aut parîun approximatis : costis dorsale marginaleque subohLiteratis , latérale valdè promi- nente. Tibiis anterioribus crassis , triar/gularibus; posterioribus redis aul flexuosis. Abdomine leuiter granulato vel punctato. Var. A. Elytris in niedio subdepresso, costâ dorsale niillâ, dorso granulis parvis valdè distantibus. Il varie beaucoup dans ses granulosités, et le plus ou moins d'apparence de la côte dorsale. Il est très voisin du Siculus et pourrait bien n'en être qu'une simple variété (i). Il en diffère cependant par la côte latérale des élytres , que j'ai toujours vu très saillante dans le grand nombre d'in- dividus qui ont été en ma possession. Sa forme est comme dans cette espèce, en ovale assez rétréci à la partie posté- rieure. Tête couverte antérieurement de lignes élev^, transverses , très prononcées , et entremêlées quelquefois de tubercules peu apparensj elle est ponctuée en arrière de ces rugosités; elle a, ordinairement, deux gros points plus prononcés que les autres; ensuite elle est lisse, près du protliorax; les côtés de ce dernier sont ordinairement assez ponctués en dessus, et il est presque lisse au centre. Ses bords latéraux sont droits, nullement sinués près de la base. Elytres étant le plus souvent couvertes de tuber- (i) Il m'est difficile de me prononcer , à cet égard , n'ayant vu que deux in- dividus du Siculus, qui diffèrent entre eux comme on peut le voir à l'article de cette espèce; mais tous les deux ont la côte latérale des élytres oblitérée; elle ne serait même pas apparente si elle n'était granuleuse. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 578 cules assez gros , très serrés vers l'extrémité , et allant ensuite en s'éloignant les uns des autres j ils restent cepen- dant plus rapprochés sur les côtés que dans le milieu. La côte dorsale est légèrement marquée et souvent oblitérée; mais la latérale est toujours bien saillante depuis la base jusqu'au-delà de la moitié des élytres. Dessous de l'abdo- men quelquefois ponctué, quelquefois légèrement granu- leux; mais dans tous, le dernier segment est couvert de points enfoncés, assez gros, assez rapprochés. Les sillons de la poitrine sont peu distincts et peu écartés. Tibias postérieurs tantôt droits, tantôt sinueux. La variété A. diffère des autres par la côte dorsale des élytres entièrement effacée, et par les tubercules plus pe- tits et plus écartés, surtout au milieu et près de la base. La partie des élytres entre les deux côtes latérales est aussi plus déprimée, et sa couleur est plus obscure et un peu pulvérulente. Ces deux variétés se trouvent pêle-mêle , ce qui m'a en- gagé à les laisser réunies. Des individus ont la touffe de poils au présternum, et d'autres, absolument semblables, en sont dépourvus ; c'est ce qui m'a fait penser que ce n'é- tait qu'un caractère sexuel. J'avais cru, avant d'avoir vu la collection de M. Dupont, que cette espèce était \ Europœus de M. Dejean , et je l'ai envoyée sous ce nom à mes con^espondans. De Naples; d'où mon ami, M. Bayard, m'en a envoyé un très grand nombre. J'en ai vu un individu de Sicile, dans la collection de M. Gory. 574 ANNALES 34. Erodiiis Lntus. Long. 14 millim. Larg. 9 millim. 1^2. Niger, ovalis-ohtusus , parùm gihbus ^ in medio suhde- pressus. Capite antè rugoso ^retrorsus lœvigato-, late- ribiis, propè suturani epistomi , sinu parvo emargina- tis^ Prothorace dorso lœpigato , marginihus sinuatis. Elytris lateribus , medioque laxe , apice valdè granu- latisi costd dorsale nullâ , latérale valdè prominente , marginale suhobliteratâ. Tibiis anterioribus crassis , triangiilaribus , intiis vix arcuaiis ,• posterioribus bre- pibusvixfiexuosis. Corpore subtùs nilido; abdornine vix granidati* - Il ressemble beaucoup au Carinatus , et je l'avais con- fondu avec lui : il est plus large , et ses tibias antérieurs sont beaucoup plus épais , notablement triangulaires et à peine légèrement arqués au côté intérieur; les tibias postérieurs sont plus courts et plus épais. Abdomen plus brillant et notablement moins granuleux; mais ce caractère est moins essentiel , puisqu'il paraît varier dans certaines espèces. Il n'en est pas de même des tibias antérieurs , qui m'ont paru constans. Il diffère du Neapolitanus ^ var. A (auquel il ressemble aussi par sa largeur), par sa forme moins rétrécie postérieu- rement, ce qui le fait paraître un peu plus parallèle dans son milieu. Le petit sinus latéral sur la suture de l'épistome est beaucoup plus marqué. On aperçoit un petit sillon lon- gitudinal en dessus et près de la base du prothorax, dont 1<3S bords latéraux sont assez sinueux. L'anus est cilié de DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 575 poils beaucoup plus longs. Le dessoUs du corps est plus brillant, et les sillons longitudinaux de Varrière-poitrine et du premier segment de l'abdomen , plus distincts et plus écartés. Rapporté de Tanger par M. Salzmann , qui a bien voulu me l'envoyer. 35. Erodius Proximus. Long. II mill. 1/2. Larg. 7 mill. lya. Niger, ovalis , apice valdè obùusus, gihhus. Capite me- diocriter rugoso tuberculatoque , retrorsùs in medio suhlœvigato. Epistomo hifoçeoïato. Prothorace dorso lœmgatn, lateribus obsolète punctaio subrugoso, margi- nibus lateralibus subrectis. Elytris in medio lœvissi- mis , apice lateribusque granulatis. Costa dorsale niillâ , latérale marginaleque prominentibus. Corpore subtùs nitido. Tibiis anterioribus crassis , triangula- ribus ; posierioribus redis. 11 se distingue des espèces précédentes par sa forme peu rétrécie et obtuse postérieurement, et plutôt elliptique qu'ovale (i). Tête médiocrement rugueuse , sa partie la plus antérieure couverte de lignes élevées, irrégulières et trans- verses , et la partie postérieure de petits tubercules , qui s'oblitèrent à mesure que l'on approche du prothorax. Les deux fossettes de l'épistome sont orbiculaires et bien mar- quées, et l'on ne voit pas de sinus sensible sur les côtés près de la suture. Dessus du prothorax lisse dans son milieu , ponctué sur les côtés. Les points un peu lunules et légère- (i) C'est-à-dire en forme d'œuf. 6y6 ' ANNALES ment tuberculeux antérieurement ; les bords latéraux très peu sinueux , presque droits. Ely très très lisses près de la suture, dans la moitié antérieure, et les tubercules qui couvrent l'espace compris entre les côtes latérales sont petits, très écartés et presque oblitérés: ils sont plus gros et plus serrés sur les côtés et surtout à l'extrémité. La côle dorsale est effacée, et l'on ne distingue que sa place, qui est un peu plus brillante que le fond des élytres. La latérale est bien prononcée, mais moins saillante que dans le La- ius. Dessus du corps d'un noir mat, le dessous plus bril- lant. Sillons du présternum et de la partie plane du méso- sternum , bien marqués dans toute la longueur et très serrés; ceux du métasternum courts et situés à la partie antérieure; ceux du premier segment de l'abdomen, qui est très légèrement granuleux, sont assez prononcés : son dernier segment ponctué. Tibias antérieurs épais , triangu- laires ; les postérieurs courts et très droits. De Barbarie. Il m'a été envoyé par M. Emond d'Es- clevin. 36. Erodius Nitidwentrls. Long. 1 1 mill. 1/2. Larg. y mill. 1/2. Niger suhnitidus, oi^alls , gihhus , postice ohtusus. Ca- plte antè , laleribus , sinuato et mediocriter rugoso , retrorsiis lœvigato. Epistomo valdè transverse bifo- veolato. Prothorace suhtùs lœvigato j laleribus pix punctulato. Elytris dorso suhlœvigatis. Tuberculis ohllteratis ,• retrorsùm valdè laterïbusque mediocri- ter tuberculatis. Costa dorsale nullâ , latérale subobli- teratâ. Tihiis anterioribus paritm crassis, intùs valdè DE LA SOCIÉTÉ EINTOMOLOGIQTJE. 577 arciiatifi , denlibus meà'i.ocrïhus^ ohtusis ; posterloribus rectis. Ahdomine nitidiore sublœvigato. De même taille que le précédent et à-peii-près de même forme; mais il est cependant un peu plus rétréci posté- rieurement. Par ses tibias antérieurs , il devrait être placé à côté de XOrientalis; mais, comme il se rapproche plus par sa forme des Proximus et Africanus, je l'ai placé entre ces deux espèces. Tête rugueuse antérieurement, sinuée sur les côtés au- delà des antennes , lisse postérieurement. Bord antérieur de l'épistome assez échancré en arc; les deux fossettes bien marquées , transverses et un peu courbées. Dessus du prothorax lisse, très légèrement ponctué sur les côtés. Ses bords latéraux droits avec les angles postérieurs cou- dés brusquement en dehors. Elytres lisses près de la su- ture, dans leur moitié antérieure, et les tubercules, situés entre les deux côtes latérales, sont petits et presque obli- térés; ceux de la partie postérieure plus gros, bien pro- noncés, assez serrés; ceux des côtés sont semblables , mais plus écartés. La côte dorsale est nulle et sa place peu dis- tincte ; la latérale est presque oblitérée ; la marginale peu prononcée. Corps légèrement brillant en dessus ; mais beau- coup phis en dessous. Les sillons du premier segment de l'abdomen sont assez rapprochés , étroits, assez longs ; les trois segmens intermédiaires et la partie postérieure du premier, sont lisses ; le dernier est à peine granuleux. Tibias antérieurs assez épais , mais bien sensiblement échancrés en arc au côté intéi^ieur; lés postérieurs droits. De Barbarie fil m'a été donné par M. A. Monfort. m. 39 578- ANNALES Z']. Erodius Âf ricanas. Long. i3 à i5 mill. Larg. 7 mill. 1/2 à 8 miU. i/2. Niger subnitidus , opalis , gibbus. Capite anlè rugoso , retrorsùs lœvigaio ; lateribus antèl anteiinis sinuatis. ProUiorace dorso , lœuigato , nil'ido. Elytris sublœui- bus , apice valdè granuLalis, Costa dorsale subnullâ, latérale et marginale subobliteratis, Tibiis anteriori- bus crassis, paldè triangularibus , intùs rectis ; poste- rioribus vix sinuatis. Presterno vix sulcato. ^bdo- mine granuloso. Vai. A. ylbdom^ine sublœvigato. Presterno magis rugoso. Var. B. ikfmor, ovjlis-oblongus ^ subparalielus. Ccipite antè antennas , lateribus rectis. Protliorace dorso , lateribus punctato. yibdomine sublœuigato. jén\species distinctâ? Il a la forme et à-peu-près la taille des Erodius Siculus et Neapolitanus , et se rapproche assez de ce dernier. Il paraît, au premier aspect , intermédiaire entre cette espèce et sa variété A. Il en est distinct par la côte latérale des élytres, presque oblitérée comme dans le Siculus. Il est un peu plus convexe que ce dernier. Les fossettes de l'épistome sont entièrement effacées ; les bords du prothorax moins sinueux , et ses angles postérieurs plus aigus et plus pro- longés en arrière. Elytres moins granuleuses sur le dos et sur les côtés , et même entièrement lisses sur la suture 5 la côte dorsale, quoique oblitérée, est un peu plus marquée. Dans la variété A , les sillons du présternum sont plus DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 579 marqués , ce qui le rend plus rugueux. Les tuberciiles de l'abdomen sont presque effacés, et les fossettes de l'épis- tome un peu plus marquées. La variété B a une forme toute différente : elle est moins élargie dans le milieu , subparallèle. Les angles postérieurs du prothorax moins aigus et moins prolongés en arrière, et ses côtés sont sensiblement ponctués. La côte dorsale des élytres est aussi marquée que la latérale; mais elles sont toutes deux peu prononcées , presque oblitérées. Le des- sous est à-peu-près comme dans la variété A. Il se pourrait que cette variété dût constituer une es- pèce, (i) De TuniS; ainsi que la variété B. L'un et l'autre m'ont été donnés par M. Bartbélemy, conservateur du musée de Mar- seille. La variété A. vient de Tanger et m'a été donnée par M. Salzmann. 38. Erodius Subnitidus, Long. 1 1 mill. Larg, 7 mill. Niger, subnitidus, ovalis , gihbus. Capite granulato ru- gosoque, retrorsùs lœvigato; antè lateribus sinuparvo emargifuiLoj^Proiliorace dorso nilido , lœuigato, lateri- buspunctato.P rester no injlexo, sulco Iransverso^ semi- annulario , impresso. Elytris dorso lœvigatis , lateri- bus vagè apiceque dense granulatis, Costa dorsale (i) J'avais d'abord pensé de ne donner le nom SAjricanus qu'à la variété B , et de rapporter les deux autres au Siculus, quoique les élytres soient plus lisses sur le dos. Je penche encore beaucoup pour celte distribution, et je crois que j'y reviendrai lorsque je connaîtrai plus d'individus de chacune de ces espèces elJe leurs varié tés. 39 I 58o ANNALES nullâ ; latérale obliteratâ suhnullâ , marginale dis- iinctâ. Ahdomine niiido vix punctato. Tihiis anterio- ribus crassis ; posteriorihus redis. Il ressemble beaucoup à X Africanus; mais il est plus petit. Les bords dii prothorax sont plus sinueux, et il se distingue de cette espèce et de toutes celles qui me sont connues parla forme de son présternum : il aune inflexion bien prononcée en avant des hanches , avec une impression bien marquée en forme de sillon semi-annulaire. La partie comprise entre cette impression et le bord antérieur est plus ru «tueuse que celle entre les hanches. Les sillons anté- rieurs des deux premiers segmens de l'abdomen sont bien marqués, surtout ceux du premier. Les deux suivans sont légèrement ponctués ; le dernier l'est un peu plus forte- ment. Dessus du prothorax assez ponctué sur les côtés, mais très lisse dans le milieu. Les granulosités et les côtés des élytres sont à-peu-prés comme dans \ Africanus ,• seule- ment la côte latérale est un peu plus effacée. Il m'a été rapporté d'Alger par M. A. Monfort. 39. Erodius Subcostatus. Long. i3 mill. Larg. 7 mill. Niger s ovalis - oblongus , paràrn gibbus. Capite antè rugoso y retrorsùs lœvigato , labro rafescente. Protho- race nltidulo , marginibus retrorsùs redis , dorso lœfigato, lateribus vixpundalato. Eljtris rnedio lœvi- gatis apice granidatis. Custis tribus subaqualibiis pro- minulentibus, Tibiis anterioribus iriangularibus mé- diocrité r crassis , posteriorihus longis redis. Il ressemble à \ Africanus par sa forme j mais il est un DE LA SOCIÉTÉ EJNTOMOLOGIQUE. 58 1 peu plus allongé et notablement moins gibbeux. La couleur des ély très est plus obscure, elles tubercules de l'extrémité s'étendent moins antérieurement. Les côtes dorsale et latérale sont plus longues, à-peu-près égales, légèrement prominulentes. Les tibias antérieurs sont un peu plus étroits et à dents moins aiguës j les postérieurs sont plus longs et plus grêles; les sillons de la poitrine et de l'abdo- men , qui est assez fortement granuleux , sont bien marqués. ' De Barbarie. 4o. Erodius Tangerianus. Long. i3 mill. Larg. 7 mill. Niger j ovalis-oblongus , gibbus. Capite rugoso relrorsùs lœvigato. Eplstomo foveolis , duabus oblongis vaidè impre.sso : labro rufescenle. P rothorace marginibus slnuatis dorso lœvigato : lateribiis obsolète granulatis. Ely tris dorso leviter^ apiceque dense granulatis. 1^1- biis anteriorïbus triangularibus mediocriter crassis ; posterioribus redis. Il serapproche beaucoup de XAfricanusel n'en est peut- être qu'une variété : il est plus étroit. Le labre est d'un brun rouge assez clair, et les deux fossettes de l'épistome sont étroites, transverses et beaucoup plus marquées. Les bords latéraux du prothorax sont plus sinueux , et ses côtés légèremcBt granuleux en dessus , vus à la loupe. La saillie postérieure et intermédiaire du présternum a une impression qui lui donne un aspect cordiforme. L'abdomen est lisse; mais son premier segment a des sillons antérieurs assez marqués , et le dernier est granuleux. Les granulosités 582 ANNALES des élytres et les côtes sont à-peu-près comme dans \ Afri- canus. De Tanger, d'où il a été apporté par M. Salzmann , auquel je dois cette espèce. 4i. Erodius Vicinus. Erodius Lœvigatus ^ Stur»i, non Ouviek. Long. 12 mill, Larg. 8 mil!. Niger, gibbus, ot^alis, brei>is. Capite vagè rugoso reirons as lœplgato niarginibus subrectis. Elytrls vagè granula- tis; tuberculis apice approximatis. Costa dorsale nulld, lateraleque oblileratd. Tïbiis anterioribus crassis ; posteriorïbus redis. Il se rapproche beaucoup par sa forme, à-peu-près el- liptique , des Nitidiventris et Proximus; mais il est plus large qu'eux. Il se distingue du premier par ses tibias antérieurs , plus épais et plus droits au côté intérieur; et du second par les granulosités de sa tête et par la côte latérale des élytres, moins marquée. Tète fortement granuleuse anté- rieurement, les tubercules sont réunis et forment des li- gnes transverses, élevées, très saillantes, et bien séparées les unes des autres ; les tubercules sont peu distincts sur tes côtés , surtout au-dessus de l'insertion des antennes et dans le milieu de la tête; la partie postérieure est lisse entre les yeux; les deux fossettes antérieures sont peu marquées ; les tubercules des élytres sont assez distincts, et très écartés sur la presque totalité de leur surface, mais plus apparens et un peu plus gros sur les côtés, et tout près de l'extrémité où ils sont serrés. Dessus du corps DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 583 obscur; le dessous plus brillant. Abdomen couvert de tu- bercules écartés, même sur le dernier segment; ces tuber- cules s'étendent sur l'arrière-poitrine , et sont remplacés par des points au présternum ; les sillons sont peu marqués et peu nombreux, et ce qui distingue cette espèce, c'est une fossette orbiculaire bien prononcée, située au milieu de la suture, entre le présternum et le mésosternum. Il se trouve en Calabre, et m'a été envoyé comme étant \Erodiits Lœvigatus iSturm,par M. de Cristofori. \i. Erodius Nààlicollis. Erodius Gibbus , Var. Dej. in litt. Long. i4 mill. Larg. 9 mill. Niger j o^>aUs ^ parùtn gihbus. Capite antè rugoso reLror^ sus levlter punctuLalo ^ lœvlgatoque. ProLlwrace super ■ nilidiore punctulato,in rnedio punctls ohlUeratls; niar- ginibus latéral ibus crassis sinuatisque. ELytris obscu- ris y granulis parvis dense tectis^tricostatis. Costa dor- sale sœpiùs obliteratâ^ lateraleque semper proniinii- lente, Presterno reticuldio , punclatoque. Abdoniine granulato. Tibiis anteriorlbus angusto triangulari- biis i posterioribus Jlexuosis. Var. A. Magis convexus. Capite minus rugoso. Tibiis anterioribus triangularibus ; posterioribus redis. Ab- domine lœvigato. An sp. disl. ? Tête couverte antérieurement de petites lignes élevées, ivansverses, très rapprochées, sans aucun ordre et entre- mêlées, surtout au-dessus des antennes, de petits tuber- 584 ANNALES cules; la partie postérieure ponctuée, avec un espace lisse dans son milieu ; les fossettes de l'épistome ordinairement peu apparentes, et même presque entièrement nulles; côtés du prothorax assez fortement sinueux et rebordés, ce qui fait paraître le sillon marginal très profond près de ces bords; le dessus est très brillant, légèrement ponctué dans le milieu, mais assez fortement sur les côtés. Elytres ordinai- rement obscures, et couvertes de petits tubercules très serrés sur toute leursurface, excepté toutefois dans l'emplacement des côtes ; la dorsale est le plus souvent courte et peu mar- quée; mais la latérale est toujours assez saillante et plus ou moins longue. Présternum réticulé, au moins dans le mi- lieu, et les petits sillons sont ponctués; ses angles sont presque lisses. Mésosternum ayant de petites stries longi- tudinales, ondulées et peu sensibles; mais un peu plus marquées postérieurement, et quelquefois il est légère- ment tuberculeux. Métasternum et abdomen granuleux. Tibias antérieurs triangulaires, mais assez étroits; les pos- térieurs longs et très flexueux. La variété A. est un peu plus convexe ; la tête moins granuleuse. La côte dorsale des élytres est plus marquée , l'abdomen lisse et très brillant. Les tibias antérieurs sont un peu plus larges et les postérieurs plus droits. Serait-ce une espèce? De Barbarie. 43. Erodiu.'i Siibparallelus. Long. i3 millim. i]i. Larg. 8 millim. Niger, subparaUelus , mediocriter gibhus. Capite medio- criter niguloso ^ punclatoque ^ retrorsùin in medio lœ- vigato. Prothorace dorso nitido punclulato , inargini- DE L4 SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQIJE. 585 hua leuiter sinuatis. Blytris . tuberculis disLantihu^ tantùnnnodo apice approximatis. Costis tribus parum prominulis. J'ibils anterioribus angustls, vix triangu- laribus ; posterioribus longis ^ vix sinuatis. Il se rapproche beaucoup du Nitidicollis par ses tibias antérieurs assez étroits, très légèrement triangulaires, et dont la dent supérieure est très petite j sa i'orme est plus étroite ; moins ovale et plus parallèle : les tubercules des élytres sont beaucoup moins serrés latéralement, et ils sont très petits , presque oblitérés antérieurement entre les côtes dorsales. De Tunis. Collection de M. Duponî»où il figurait comme une variété du Gibbus. 44. Erodius Emondi. Long. i3 à i4 millim. Larg. 8 milîim. iji. Niger, ovalis, gibbus. Capite antè rugoso, lateribus valdè emarginato. Epistomu foveoUs duabus orbicularibus impresso. Prothorace marginibus cr assis , si uatis, dorso punctato in. medio sublcevigato. Elytris lateri- bus , apiceque dense tuberculis majoribus , dorso par- vis dislantibus : costis dorsale et latérale prominenti- bus. Tibiis anterioribus angusto-triangularibus ; pos- terioribus longis , leviter Jlexuosis. Abdomine obscuro maxime grarailato. Il ressemble aussi par sa forme au Nitidicollis , et ses tibias antérieurs sont à-peu-près semblables; il s'en distin- gue cependant par les caractères suivans : les fossettes de 586 ANNALES lepistome sont arrondies et bien marquées^ les côtes dor- sale et latérale des élytres très saillantes , et plus prolon- gées postérieurement j leurs tubercules ne sont serrés que tout-à-fait à l'extréraité, et très écartés dans le reste; un peu moins cependant sur les cotés , entre la côte latérale et la marginale. De Barbarie. Cette espèce m'a été envoyée par M. Emond d'Esclevin , et m'a été donnée depuis par mon ami , M. Boyér, pharmacien , à Aix. 45. E rodais Ambigaus, Long. 12 à- 14 millim. Larg. 8 millim. y- Niger^ ot^alis , curtus., gîbbus. Capile rttgoso retroraiis lœvigato aritè lateribus sinuato; epistomo levlter bifo- veulato. ELytris tuberculis tantiitnmodo retrorsùè ap- proximatis, dorso rarioribus subobtiteratis, Costis dorsale et latérale prominentibus. Abdotnine nitido vix punctatoet vix graniilato/Tibils anterioribus sub- crassis , triangularibus : posterioribus ruriis , redis , raro flexuosis. Var. A. Major, minus convexus; capite antè subtrilo- bato. Prothorace lateribus magis punctaio. Tuber- culis elytrorum niajoribus precipue lateribus. Tibiis anterioribus dente apicale longiore. Il se rapproche beaucoup de XEmoridi et n'en est peut- être qu'une variété. Il est ordinairement plus court, plus obtus, un peu plus convexe, et plus renflé dans le milieu. L'abdomen est plus brillant, à peine ponctué, ou très peu granuleux; les fossettes de l'épistome sont moins pronon- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. S87 cees;les tibias antérieurs larges, et les postérieurs plus courts et un peu plus épais; ils sont ordinairement droits, rarement sinueux. La variété A. est plus grande, un peu moins convexe; les côtés du prothorax sont plus ponctués en dessus ; les tubercules des élytres un peu plus gros et plus marqués sur les côtés. La dent terminale des tibias antérieurs est beaucoup plus longue. Il pourrait se faire que ce fût une espèce distincte. De Barbarie. 46. Erodius Marginicollis, Long. II millim. \. Larg. 7 niillim. Niger, pidverulentus , ovalis, parum gibbus. Capite anû sub- Irilobato rugoso j retrorsîis punctulato in medio vix lœvi- gato.Prolhorace dorso lœvigato laieribus punctato ; mar- ginibus lateralibus le.viter arcùatis haud smuatis. Elytris tuberculis nitidis , prœter apicem , dlstantibus ; costis tribus prominulis. Abdomine et pectore obscuris, granulatis. Tibiis anterioribus parum crassis , oblongo- Lriangulari- bus , denlihus parvis ; posterioribus flexuosis. Il ressemble un peu à la variété A. de \ Ambiguus j mais il est plus petit et moins convexe. Sa couleur est plus pul- vérulente, comme enfumée, surtout dans les intervalles entre les côtes ; ce qui fait paraître les tubercules des ély- tres , plus brillans. Ils sofit plus petits sur les côtés des ély- tres, dont les côtes sont bien marquées, sans être très sail- lantes ; la partie antérieure de la tête est subtrilobée, comme dans cette variété; mais les fossettes de l'épistome sont 588 AiVNALES moins marquées et pas sensibles : les bords latéraux du |)rothorax sont légèrement arrondis en arc de cercle; mais pomt sinueux; le sillon latéral est plus marqué; les tibias antérieurs plus étroits, et les deux dentelures beaucoup moins longues. L'arrière-poitrine et l'abdomen moins bril- lans et plus tuberculeux. De Barbarie. Collection du Muséum de Paris. 4y- Erodius Lœi^is. Long, n ip à 12 millim. Larg. 7 i^3 à 7 iji millim. Niger j ovalis, curttiSy ohtusus , gibbus. Capite atitè granulato, lateribus Dix sinuato ; epistomo JoveoUs inconspicuis. Prothorace dorso lœvigato, marginihus lateralihus sub- rectis , sulco obliterato. Efytris lœvigatis, apice laxc gra- nulatis; costis latis pariun prominuUs. Abdomine obôxm^o , rugoso. Tibiis anterloribus triangiilaribus ^ dentibiis diiobus validis\ posterioribus subrectis. Il est court, assez convexe, peu rétréci postérieurement, et assez obtus. Tête peu sinueuse sur les côtés , antérieure- ment; elle est assez rugueuse en avant, ponctuée légère- meut dans le milieu, et lisse postérieurement. Le dessus à\i prolhorax est lisse, avec quelques points, à peine visibles à la loupe , sur les côtés. Ses bords latéraux sont presque droits ou peu arqués. Le sillon marginal est presque nul près de ces bords. Elytres très lisses dans leur milieu, à peine granuleuses sur les côtés; les tubercules sont bien prononcés vers l'extrémité, mais peu serrés; les côtes sont assez marquées , largement arrondies et peu saillantes ; la dorsale surtout. Présternum médiocrement rugueux ; ab- domen d'un noir mat, assez rugueux. Tibias antérieur assez DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 5Sg courts et assez larges, leurs deux dents notablement trian- gulaires et assez fortes 5 tibias postérieurs presque droits. De Barbarie. 48. E radias A f finis. Long. II millim. 1/3. Larg. 8 njilliin. Niger, nitidus , oçalis, brei^ior, subglobosus , maxime gibbus Capite antè parkm granulato.ProÛiorace nitidiore lœvis- simo; marginibus lateralihus redis ^ sulco obliterato. Ely- tris medio Ui, lœi>igatis ; lateribus leviiei-, apiceque dense granulatis. Costis dorsale et marginale curtis, angustis . satis. prominulentibus. Ahdomine nitido, vix granulato. Tibiis posterioribus rectis. A-peu-près de la mênre forme que le précédent j mais il est encore plus court, plus convexe, plus globuleux. Tête peu granuleuse antérieurement, très lisse postérieurement; dessus du prothorax très brillant et très lisse, à bords la- téraux très droits , et légèrement courbés vers les angles antérieurs. Elytres très lisses antérieurement , entre les côtes dorsales, légèrement granuleuses sur les côtés, et les tubercules sont mieux prononcés et assez serrés à l'extré- mité; les côtes dorsale et latérale sont assez courtes, étroites et assez saillantes. Abdomen très peu granuleux. Tibias antérieurs épais, leurs deux dentelures très fortes, surtout celle de l'extrémité. Tibias postérieurs droits. De Barbarie. Je l'ai reçu de M. Mittre. 5go ANNALES 4g. Erodius Peiroleri. Erodius Gibhus? La.treille, Gen. Criist. et Jnsect., tom. ir, pag. 145. Erodius Bilineatus y Peiroi.eki. Long. i3 à i3 millim. 1/2. Larg. 8 i/3 à 8 1/2 millim. Niger ^ latuSj ovalis^ gibbus. Capite antè i^goso, mento vix punctato. Prothorace dorso lœvigato ^ lateribus leviter punctato , marginibusque lateralibus sinuatis , sulco ma' jore, Efytris dorso lœvigatiSj lateribus vagèy apiceque dense granulatis. Costis tribus angustis , longiusculis j prominentibus. Abdomine granulato. Tibiis anterioribus curtis^ iriatigularibus, dentibus duobiis validis ; posterio- ribus redis. Var. A. Marginibus lateralibus minus sinuatis. Elytris ma- gis obtusis; costis magis prominentibus j abdomine niti- diorey vix granulato. 11 ressemble beaucoup au Lœvis, mais il est plus grand et plus large. Les côtés du prothorax sont plus sinueux, et le silloTi marginal est beaucoup plus marqué sur les côtés. Les côtes dorsale et latérale des élytres sont plus marquées , et les dents des tibias antérieurs plus obtuses et plus écar- tées entre elles. La variété A. a une forme plus obtuse, les bords laté- raux du prothorax moins sinueux : et les côtes dorsale et latérale un peu plus saillantes. De Sardaigne. Il m'a été envoyé par M. Peiroleri; sous le nom de Bilineatus. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 591 5o. E radius Mittrei. Long. i4 à i5 millim. 1/2 , Làrg. 8 i/3 à 8 millim. 1/2. Niger y nitidus ^ ovalis-ohlongus ^ gibbus. Capite antè suhtri- lobato, granulatoque^ retrorsîts punctato^ lineâ longitudi- nale nitidâ sublei^atâ, Prothor ace supra nitido, lœvigato ^ lateribus punctato] propè basim sulco longitudinale obso- leto; marginibus lateralibus subrectiSj sulco majore. Ely- trîs dorso lœvigatis, lateribus leviter, apiceque dense granu- latis; costis dorsale et latérale longiusculis,prominentibus. Tibiis anterioribus oblongotriangularibus , dentibus duo- bus validis ; posterioribus sinuatis. Abdomine granuloso. Var. A. Subparallelus , magis obtusus. Costis elytrorum pro- mînentibus f abdomine nitidiore, haud granulato. Il est plus étroit et un peu plus grand que le Peiroleii ; il est moins dilaté dans son milieu, un peu plus triangu- laire , et sa couleur est plus brillante. Tête assez fortement granuleuse antérieurement, ponctuée postérieurement, avec une petite ligne longitudinale lisse, paraissant ordi- nairement un peu élevée, et manquant quelquefois; ses bords latéraux et antérieur sont assez échancrés, ce qui fait paraître la tête comme trilobée antérieurement; bords latéraux du prothorax peu sinueux; leur sillon bien mar- qué; le dessus est lisse dans le milieu, ponctué sur les cô- tés. Il a ordinairement un sillon longitudinal très peu mar- qué, partant du milieu de la base et s'effaçant entièrement avant le bord antérieur. Les tubercules et les côtes des ély- tres sont à-peu-près comme dans le Peiroleri. Abdomen ordinairement très granuleux.Tibias antérieurs assez larges, leurs deux dentelures assez fortes; ils sont cependant plus longs et plus étroits que dans le précédent. 592 ANNALES La variété A. est plus obtuse et un peu plus parallèle; les côtes des éiytres plus saillantes, et l'abdomen plus bril- lant, à peine ponctué sur les quatre premiers segmens, mais plus fortement sur le dernier. De Barbarie. Il m'a été envoyé par M. Mittre. 5i. Erodius Syriaciis, Dupont. Gollect. Long. 8 1/2 à II millim. Larg. 5 ip à 7 millim. Niger j oi^alis , gibbus. Capite granulis parvis tecto , retror* sîis loco lœvîgalo. Prothorace hreviore^ dorso 'lœvigato; lateribusplanato, vix marginato sulcatoque. Elytris parùm qranulatis , dorso lœvigato ,• costis tribus maxime promi- nentibus. Abdomine plus minusve granuloso. Tibiis ante- rioribus oblongo-triangidaribus , intîis 'vix emarginatis -^ posterioribus Jlexuosis. Var, A. Abdomine vix granulato. Var. ^. Latior, miniis gibbus. Granulis capitis magisdistan- tibus. Abdomine vix granulato. '■ I - . Cette espèce se distingue bien de toutes les précédentes à côtes des éiytres bien prononcées et à dos lisse. Tête couverte de petits tubercules bien distincts etassez "ros antérieurement, et allant ensuite en diminuant de 1 Grosseur vers la partie postérieure, où ils s'oblitèrent tota- lement. Pro thorax très court, à peine de la longueur de la tête, mesuré dans son milieu; le dos est lisse avec les côtés et les angles légèrement ponctués. Le rebord latéral et le sillon qui le longe, sont très peu marqués. Eiytres peu gra- nuleuses , et leurs tubercules ne sont un peu serrés que lout-à-fait à l'extrémité: ils sont nuls près de la suture, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 693 clans la moitié antérieure de la longueur, et très peu nom- breux sur les côtés ; les côtes très saillantes et très étroites , ce qui lui donne un peu l'aspect du Barbarus. Présternum peu rugueux et même quelquefois simplement ponctué; les sillons de l'arrière- poitrine sont plus ou moins mar- qués. Abdomen couvert de petits tubercules asse'A ser- rés, surtout au dernier segment. Tibias antérieurs en triangle allongé et peu épais ; les deux dentelures assez prononcées; les postérieurs légèrement sinueux. La variété A , qui était placée dans la collection de M. Dupont comme une variété du Gibbus , se distingue par son abdomen moins granuleux , mais semblable pour tout le reste au précédent. La variété B. est un peu plus large, moins gibbeuse; les tubercules de la têteplus éloignés et l'abdomen presque lisse. De Syrie. Collection de M. Dupont. La variété A. est de Barbarie. Même collection. La variété B. a été rapportée d'Egypte par Olivier et fait partie de la collection du Muséum. Serait-ce cette variété que Fabricius a décrite sous le nom de Gibbus ? Nota. Les espèces de ce genre sont très difficiles à bien circonscrire, et je ne me flatte pas de les avoir parfaitement débrouillées. Sans aucun doute, j'aurai réuni quelquefois des espèces distinctes , tandis que j'en aurai séparé qui doivent être réunies. Je crois cependant avoir indiqué les points douteux avec assez de «oin pour faciliter de relever mes erreurs. On peut voir par ce qui précède que, lorsque des différences dans ces insectes correspondaient à des localités bien diverses , je les admettais comme espèces ; mais que , lorsque les insectes qui m'offraient ces diffé- rences habitaient les mêmes localités et à-peu-près aux m. 40 594 ANNALES mêmes époques , j'ai été plus réservé , et alors j'ai réuni quelquefois ce que j'aurais séparé , s'il en eût été au- trement. Au reste , ce n'est pas seulement dans le genre Erodius^ où il est difficile de fixer la limite des espèces. Ce cas arrive dans tous les genres naturels où les couleurs et les formes varient peu. Si les espèces sont très variables de leur na- ture et que l'on ne possède pas les intermédiaires , com- ment savoir que ce sont de simples variétés ? Voilà donc encore une circonstance où l'étude des larves serait bien précieuse. On me dira peut-être que les larves elles-mêmes peuvent varier ! Je ne dis pas non ; mais , si elles varient et qu'elles appartiennent à la même espèce , ces variétés donneront souvent naissance à des insectes parfaitement identiques. Si au contraire les variétés remarquées dans les larves correspondent constamment à des variétés analogues dans l'insecte parfait, on aura quelque certitude que ce sont bien des espèces. C'est ainsi qu'en Botanique on cherche à s'assurer de leur validité par le semis. Genre V. Anodesis. Erodius, Dej. (PI. ln,Jig. 17, 18 el 19.) Ce genre ayant à-peu-près la même organisation que celui A' Erodius , je me bornerai à indiquer les caractères qui l'en distinguent, et je renvoie au précédent pour tout le reste. Menton convexe en dehors, comme gibbeux, et sans strie ni sillon longitudinal. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. SpS Yeux très courts, très larges et fortement transverses, filiformes et point saillans. Ils se prolongent d'une manière très notable en dessous du bord latéral de la tête [Jig. 17). Cuisses minces , cylindriques à leur base , fortement ren- flées en massue à leur extrémité , et non comprimées et subfîliformes comme dans les Erodius. Les cils des anté- rieures sont plus courts et plus épineux. Dessus du tergum du prothorax presque tronqué à sa base 5 les angles postérieurs non prolongés en arrière. Corps peu convexe en dessus, moins ovalaire, presque filiforme, brusquement arrondi à l'extrémité postérieure. I. Anodesis Cleryï. Erodius Clerji, Dejean , coUect. Erodius Cotossus ^ Dupont, collect. Long. i8 mill. i/a.Larg. 10 mil!. Niger-obscurus , lateribus pectoris nitiduSj ohlongus ^ parum gihbus , apice abrupte retusus. Capite rugoso puncta- toque. Prothorace dorso ^ dense punctato. Eljtris costis nullis y antè dense punctatis , retrorsiis granulatis. Abdo- mine rugoso , irregulariter longitrorsum sulcato. Oblong , à peine dilaté dans le milieu, siibparallèle et brusquement arrondi à son extrémité , comme tronqué. Labre d'un rouge brun assez clair. Tête couverte antérieu- rement de lignes transverses , élevées , qui la rendent ru- gueuse. La partie postérieure est ponctuée entre les yeux. Dessus du prothorax très peu convexe, fortement ponctué sur toute sa surface, avec une ligne longitudinale, lisse,int.er- Ao, 5^6 ANNALES rompue et peu apparente dans son milieu. Le bord latéral a un bourrelet assez fort. La base est à peine sinueuse, les angles postérieurs nullement prolongés en arrière, et les antérieurs très aigus. Elytres ponctuées d'une manière très serrée, et, vers la partie postérieure , les intervalles entre les points se relèvent en tubercules , ce qui les fait dispa- raître. Ce changement se fait par une graduation presque insensible. On ne voit aucune trace de côtes élevées. Le côté supérieur des flancs des éîytres est dilaté en crête, près de la base , d'une manière assez notable. Dessous du coros comme le dessus d'une couleur noire obscure ; mais les flancs des élytres et ceux de la poitrine sont assez bril- lans. Les flancs du prothorax ont de petits sillons courbes qui semblent se prolonger sur la partie antérieure du présternum. Ces sillons deviennent longitudinaux entre les hanches antérieures ; les trois premiers segmens de l'abdo- men sont couverts de sillons longitudinaux assez serrés dans presque tout^ U 6o2 ANNALES b. Point de fossette au mésosteinum. Très aiguë ; en forme d'épine assez lon- • • •• •• 21. Aculu. Courte et obtuse 22. Testudlnaria. Lisses sur le dos. Fortement ponctuées Déprimé A ponctuation forte et serrée 23. Djdscoides. 24. Goryi. 25. Oblonga. 26. Complanata. DEUXIEME SUBDIVISION. Elytres ayant chacune une côte dorsale très saillante. Leur dos est déprime, presque plan entre les deux côtes. Le côté supérieur des flancs des élytres forme la carène, de manière que la côte marginale , toujours très saillante , paraît latérale. [ ''^ .3 i; 3 i Presque lisses entre la côte l •" m ^ "^ o I dorsale et la marginale» 27. Plana. Point de seconde \ -S "^«1 5 ', R"g"euses sur les côtés . côte dorsale surJ^^S"! -"i e^Te la côte dorsale et la les ély res. \ -3 "s a = o [ marginale i^.Quadncostata. V mais bien distincts ^Q.Schonherri. I fl -2 / A suture postérieure peu ' ^ « I distincte ; une fossette ^ M I oblongue- ovale près de S § alis-suborbiciilaris , suprà lœvigala, Epistonio levlter protninulo^ retrorsùm bilo- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 617 bato. Elytris , costis vlx consplculs , lateribus pix tu— berculalis. Metaslerno vagè punclato ^ incisurâ curtâ in sulco prolo7igatâ. Abdomine lœvigato. Pedibiis nigris. Elle ressemble beaucoup à la Minuta , et je l'avais prise d'abord pour une simple variété de cette espèce : elle s'en distingue suffisamment, 1° parl'épistome plus relevé, sen- siblement bilobé postérieurement et plus fortement ponc- tué; 2° par ses élyti-es plus lisses et offrant quelque appa- rence de côtes à peine sensibles. D'Espagne et de Portugal. Collections de MM. Dupont et Gory. l'j. Zophosis Bicannata , Latueille. Long. 6 mil!. i/3. Larg. 3 mi!î. 2/3. Super nigra, sublîts virescens ^ ovalis , gibba , lœvissimct. Capite stria longitudinale. Prothorace brève. Elytris retrorsùm planatis , costâ unicâ abbreviatâ oblite- ratâque. IMetasterno profundè emargtnato haud sul- cato. Elle ressemble beaucoup à la Minuta; mais elle est un peu plus étroite et plus régulièrement ovale. La suture de i'épistome est peu sensible, et Von voit sur le milieu de la tête une strie longitudinale peu prononcée. Les angles pos- térieurs du prothorax sont très aigus, mais moins prolon- I gés que dans la Minuta. Elytres très lisses, sensiblement déprimées dans leur milieu postérieur. Elles ont chacune II une petite côte très peu marquée sur le dos , et la marginale est légèrement apparente. Dessous du corps très lisse, avec j un reflet verdàtre bien prononcé. L'échancrure postérieure 6i8 ANIMALES du métasternum est profonde, et l'on ne voit point de sillon dans son prolongement. De Ténériffe, Collection de M. Dupont, 1^. Zophosis LinnœL Long. 9 mill. iji. Larg. 6 mil!, i/a. Nigra^ ouaUs y lata ^ paràm gihba. Caplte satls dense punctulato. P rothorace dorsu laxe puncLulato. Angu- lis posteriorlhus acutis . satis productis. Elylris puno- tis granulisque tectis. Incisurâ metasterni in sulc.o triangulare longiore productâ. Mesosterno anlè sulca- to. jihdoniine vix punciulato ^ segineiitls duobus prl- mariis leviler striatis. Elle ressemble un peu à Y Acuta ^r\° '3.i'^n\iâ?> elle est plus large et plus obtuse postérieurement. Tête et dessus du prothorax ponctués à peu-près de la même manière. Angles postérieurs de ce dernier aigus, mais moins prolongés en arrière. Elytres avec des points enfoncés, relevés en tu- bercules antérieurement. Les points s'effacent sur les côtés, et les tubercules y sont plus grands et plus pronon- cés : ils sont plus courts et plus épais que dans XAcicta. Les flancs des élytres ont un reflet verdâtre et sont couverts de tubercules ovales-oblongs très déprimés. Mésosternum ayant un sillon bien prononcé à sa partie antérieure. L'échancrure du métasternum est peu profonde; mais elle le paraît davantage à cause du sillon triangulaire et assez long , situé dans le prolongement de cette écbancrure. Abdomen à peine ponctué; ses deux premiers segraens ont de petites^stries longitudinales .assez sensibles. Tibias anté- rieurs tronqués très obliquement. Du Cap de Bonne-Espérance. Collection de M. Gory. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 619 19, Zophosis Nitidula. Long. 7 niill. ï]1. Larg. 4 mil'- 3/4- Super nigra niLida , suhtàs vireucens , lata , ovalis-curta ) parùm corwexa. Capite punctulato. Protliorace hreuC) dorso lévite r punclulaio , in medio auhlœvigaio, Ely~ tris rugatis , siiprà margineni parùm granulails , re- trorsàm vix planatis. Pleutre loivifisimo. Fedibus ru~ fesceniibus. Elle ressemble un peu à la Minuta et à la Bicarinata , à la première par sa forme, et à la Bicarinata par la couleur de sa partie inférieure, qui a un reflet verclâtre bien pro- noncé, et qui est très lisse sur le ventre: elle est moins convexe que ces deux espèces. Tête fintiment ponctuée; mais les points sont assez serrés. La ponctuation du dos du prothorax est presque effacée dans le milieu , mais asbcz sensible sur les côtés. Ses angles postérieurs sont peu prolongés en arrière et moins aigus que dans les deux es- pèces citées. Elytres légèrement ridées , même en-dessous, et l'on voit en-dessus, près du bord latéral, quelques pelits tubercules peu distincts et confondus postérieureiuent avec les rides, beaucoup plus fortes dans cette partie que dans le reste. La partie postérieure est moins déprimée et moins plane que dans la Bicarinata , et Ton voit tout près de l'extrémité im enfoncement longitudinal en forme de large sillon placé sur la suture. Pattes rougeâtres. J'ignore sa patrie. Collection du Muséum de Paris. 620 ■ « ANNALES 20. Zophosis Muricata. Erodius Muricatus^ Fabricius, Sjst. Eleuth. ^ ^îP^g- ï2i. Erodius Testiidinarius , Oliv. , Entom. , toni. 3 , 63 , pag. 4j PI. rjig. a, b. An Erodius Muricatus ^ Schon. ? Syn. insect.^x , pag. laS. Long. i4 mill. 1/2. Larg. lomill. 1/2. Nigraygihhosissima, Latior, ovata , suhrotiindata. Capite densèpunctulato. ProUiorace hreviore^ page punctula- tOy lateribus tenuissiino. Elytris tuhercuUs triangula- ribus retrorsîun acutis , scabratis. Pectore punctuLato. Abdoniine longitrursùm lei>iter sulcato , aplce punc- iaiOs Fedibus n/gris. Elle est plus grande et plus large que toutes celles qui me sont connues, et très bossue. Sa couleur tant en dessus qu'en dessous , est d'un noir peu brillant. La ponctuation de la tête est fine, mais bien serrée et bien apparente. Pro- thorax très court, très profondément échancré antérieu- rement. Ses bords latéraux sont très obliques , en arc de cercle: il est très aminci sur les côtés ; et a en dessus, de petits points très écartés : ses angles postérieurs sont à peine prolongés en arrière. Elylres couvertes de tubercules triangulaires, relevés postérieurement en pointe aiguë, ou, en d'autres termes, elles ont des piquans couchés en arrière, ces tubercules plus étroits et plus oblongs près de la carène : ils sont moins prononcés sur les flancs (ou re- bords inférieurs) et presque effacés en arrière. Elles ont près de la suture et à leur extrémité, une impression oblongue DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 621 sur chacune d'elles. Poitrine légèrement ponctuée. Abdo- men strié en long sur les trois premiers segmens , ayant quelques points rares et confondus avec les stries; ses deux derniers segmens finement ponctués. Du Cap de Bonne-Espérance. Collection de M. Dupont. Cette espèce me paraît être Y'Erodius TestucUnaiiua d'Olivier. Sa description et sa figure lui conviennent bien ; mais je ne crois pas que ce soit l'espèce de Fabricius, et je pense que c'est bien VErodius Muricatus de cet auteur, J'ai eu un moment de doute, parce que M. Schonherr rap- porte, dans sa Synonymie ^ XErodius Testudinarlus de Fa- bricius à celui d'Olivier ; mais , en examinant bien les deux phrases du Sjstema Eleut/ieratorum , j'ai été convaincu qu'il y avait probablement erreur dans la Synonymie de M. Schonherr. Ce n'est certainement _pas la Zophosis Testudinaria de Latreille, que je rapporte au n° 22 suivant, quoique la mauvaise figure qu'il en donne indique un insecte plus allongé que celui que j'ai sous les yeux. ■ " Long. 7 mill. àgmill. i/2.Larg. 3 mill. 3/4 à 5 mill. 3/4- Nigra , ohlongo-ovalis , satis lata , suhdepressa, Ca~ pite dense punctulato. Prothorace hreve , dorso laxe punctulato , angulis posterioribus longls acutissimis. Elytris punctatis, fiuhi^ugosis^laierihus llneis elevatis, ahhrei^iatis. T^entre punctulato. M.esosterno antè liaud sulcato. Abdoniine antè valdè acuminato. Var. A. Ahdomine antè glbhoso. D'un noir mat , un peu plus brillant en dessous, sur la tête et sur le prothorax. La ponctuation de la tête est fine 622 ANNALES et assez serrée. Les points du dessus du prothoràx sont plus écartés et également très petits , ceux des élytres sont peu rapprochés , lunules et forment de petits tubercules triangulaires , mieux marqués sur les côtés et changés près de la carène en petites lignes élevées , qui se retrouvent en-dessous sur les flancs des élytres , mais un peu oblité- rées. Tout le ventre est très légèrement ponctué ; les points sont un peu plus marqués sur le métasternum , dont l'échancrure postérieure est profonde, très étroite et accompagnée d'un sillon assez long. Par cette disposition, le premier segment de l'abdomen est fortement acuminé antérieurement dans son milieu. La partie relevée du mé- sosternum est sans fossette ni sillon. La variété A, qui est peut-être un des sexes, se distingue par son abdomen relevé et gibbeux , près du méta- sternum. Du Cap de Bonne-Espérance. Je l'ai reçu de M. Von Winthem , de Hambourg. L'individu de la collection de M. Gory est moins ponctué sur les élytres. 11. Zophosls Testudinâria , Latreille, Gen. Crust. et 1ns.., II , pag. 146; excl. sjii. , Olivier. Erodius Testudinarius P Fabr , Syst. Eleuth. , i , pag. lai ; ScHONHERR , Sfu. iusecl. ? Excl. syti. y Olivier. Long. 10 mill. Larg. 6 mill. ISigra , suhnitida , o^^alifi , lata , parùm gihha , dorso suhplanato. Capite prothoraceque dense punctulatis. Elytris taxe punctatis granulatisque. Mesosterno antè haud sulcato. Abdominis segmenta primario haud DE LA SOCIETE ENTOMOLOGIQOE. ôaS acuminato. Metasteriio retrorsàm sulco hrevissimo aiitè incisuram. D'un noir légèrementbrillant. Corps ovale, élargi vers la partie postérieure, peu convexe et comme aplati sur le clos des élytres; ce qui lui donne la forme des espèces de la deuxième division ; mais les côtes dorsales n'existent pas. La ponctuation de la tête et du dessus du prothorax est assez serrée et bien marquée: La trace de la suture de l'épistorae est lisse, assez marquée et bilobée postérieure- ment. Elytres couvertes de points écartés, lunules et ac- compagnés de petits tubercules plus prononcés sur les eôtés. On en retrouve de semblables, mais plus distans, sur les flancs des élytres. Abdomen et métasternum couverts de points enfoncés, écartés, mais assez bien prononcés. Le lobe intermédiaire du premier segment de l'abdomen est presque obtus et non acuminé comme dans ïjicuta. La partie relevée du mésosternum est déprimée antérieu- rement et sans fossette ni sillon , pour recevoir la saillie postérieure du présternum. Jambes noires ; les cuisses ont quelques petits points écartés et peu marqués. Sa patrie m'est inconnue. Collection du Muséum de Paris. 23. Zophosis Djtiscoides. Zophosis Angusîus. Wiedemann. Erodius Drtiscoides ^Sciio-a. ,Sfn. Insect. i, pag. lao, n° lo (Herbst. Col., VIII, pag. 178.) Long. 6 millim. ip. Larg. 3 millim. ip. Nigra, ovalis-ohlonga ^ parùm conpexa , punctulata. Mesosterno haud sulcato, Abdomine lœvigato , antè 624 ANNALES haud acaminato. Metasterno retrorsiim sulco longiore antè incisuram. Var. A. Mlnor angiisiiorque. Comme dans les deux espèces précédentes, la partie re- levée du mésosternum n'a point de fossette ni de sillon pour recevoir la pointe postérieure du présternum. Elle est plus petite qu'elles, plus étroite, et sa ponctuation est trèsi peu sensible et presque oblitérée, tant en dessus qu'eni dessous. Le premier segment de l'abdomen n'est pas acu- miné, et le métasternum a, postérieurement et en avant dei l'échancrure, un sillon plus prononcé et plus long quei dans la Testudinaria. La suture de l'épistome est presquei entièrement oblitérée, elle n'est un peu sensible que suri les côtés antérieurement. La variété A. est beaucoup plus petite et un peu plus étroite. ( Collection de M. Gory. ) Cap de Bonne-Espérance. Collection de M. Dupont, où elle est désignée comme étant XErodius Djtiscoides de Herbst, dont je ne possède pas l'ouvrage. Elle figure aussi dans la collection du Muséum et dans celle de M. Gory, où un exemplaire porte le nom de Z. Angustùs^ Wiedemann.' 24. Zophosis Gorji. Long. 5 millim. 1^2. Larg. 3 millim. Nigra, oblo/iga , oualis , retrorsùni angustata, parum , convexa,suprà dense punctata. JI\Iesoslerno haud sul- cato ; ventre punctulato. Incisurâ metasterni brève ^ in sulco longiore proiongatâ. Elle se rapproche beaucoup de la Dytiscoides ^ mais sa forme est plus large antérieurement, ce qui la fait paraî- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. ôaS ire plus rétrécie postérieurement et même un peu trian- gulaire; la ponctuation est plus serrée, et elle est beaucoup plus prononcée sur les élytres. Dessous du corps ou ven- tre, légèrement, mais sensiblement ponctué; les quatre hanches antérieures roupfeâtres. Du Gap de Bonne-Espérance. GoUection de M. Gory. aS. Zophosis Oblonga. Long. 9 millim. Larg. 4 millim. JSigrafOhlonga y vlx opalis , suhparallela et suhdepressa. Capite prollioraceqae suprà dense punctulatis. Elytris laxe punciatis ; punctis in medio obUteratis , dorsoque h planalo. Costa mar spinale satis notatâ^ inesosterno haud %• sulcato. Abdomine antè breviter acuminato rneta- ; sternoque punctatis. Sa forme est très étroite, et presque parallèle dans son milieu. Tête et dessus du prothorax très ponctués, et les points sont réunis en forme de petits sillons longitudinaux et courts. La suture de l'épistome est effacée en arrière. Elytres déprimées dans leur milieu et sur les côtés, ce qui forme une arrête arrondie et peu marquée dans l'emplace- ment de la côte dorsale; la partie plane du milieu est à peine ponctuée, mais les côtés îe sont assez fortement, et même un peu tuberculeux, surtout près de la base, la côte latérale est assez marquée. Métasternum couvert de gros points écartés. Abdomen lisse postérieurement, mais cou- vert de points semblables à ceux du métasternum antérieu- rement. Son premier segment est acuminé, mais la pointe est très courte. Du Désert de l'Arabie. GoUection du Muséum de Paris. III. 42 626 ANNALES. 26. Zophosis Complanata^ Dejean. Long. 12 miilim. iji. Larg. y millim. JSigro- suhœnea , oblonga , suhdepressa , suhparallela. Ccipite protlioraceque dense punctailst epistomo retror- sùni bilobato. Elytrls punctatis granulatisque. J^en— tre punctls niagnis iinpresso. IKesosterno haud sulcato ^ et mitasterno sulco longitudinale suhohliterato. Elle est noire en dessus, avec un reflet cuivreux assez sensible ; un peu plus brillante en dessous ; elle est assez déprimée, de forme oblongue, subparallèle et arron- die aux deux bouts. Tête assez fortement ponctuée; les points assez rapprochés. La suture de l'épistome est bien marquée et bilobée postérieurement, avec un point en- foncé au milieu de l'échancrure. Dessus du prothorax assez fortement ponctué , mais les points sont un peu plus écartés que sur la tête ; ses angles postérieurs sont assez prolongés en arrière et assez aigus. Elytres gra- nuleuses, ayant en outre quelques points enfoncés, sur le dos, joints aux tubercules, de manière que ces derniers paraissent être formés par les bords antérieurs des pre- miers; les flancs des élytres ont des tubercules comme sur le dos et les côtés, mais un peu plus oblongs. Dessous du corps assez fortement ponctué; les points sont plus gros sur l'abdomen et sur le méîasternum, dont l'échancrure est peu profonde, et le sillon longitudinal peu marqué. Du Cap de Bonne-Espérance. Collection du Muséum de Pai'is et de M. Gory, où elle était notée comme étant la Complanata de M. Dejean. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 627 DEUXIEME SUBDIVISION. Elytres ayant chacune une côte dorsale très saillante ; le dos est déprimé, et presque plan entre ces deux côtes. Le côté supérieur du rebord ou flanc des élytres forme la carène ou contour apparent, de manière que la côte mar- ginale, toujours très saillante, paraît latérale. 1']. Zophosis Plana. Erodius Planus , Fabr. Sjst. Eleiit.., i , p. 121. ScHON., Syji. Insect., i , p. laS, etc. Encycl. Méth. ,mi, p. 4^6 , n° 6. Long. 7 millim. 1^2. Larg. 4 millim. iji. Curia, subparallela , suprà nigra^ nitiduLa, subtùs niti- dus^siihvirescenSf suhlœvigata. Capite antè protJiorace- que dorsi laterihus\ punctulatis. Episloino prominu- lo retrorswm vix hilohaio in medlo puncto impresso. Elytris suhlœvissimis ,lateribiis \dx granulatis ', coslis diiahus acutis , ahhreviatis remotis. D'un noir un peu brillant en dessus, avec un reflet ver- dâtre en dessous. Elle est courte, à peine ovale et subpa- ralièle. Tête ponctuée antérieurement et sur les côtés, mais principalement au-dessus de l'épistome qui est un peu re- levé, assez bien tracé, et légèrement bilobé postérieure- ment, avec un gros point enfoncé au milieu de la suture. Tête lisse postérieurement dans le centre; prothorax très court, très rétréci antérieurement, ses bords courbes et très minces; les quatre angles assez aigus, et les pos- térieurs très prolongés en arrière. Le dessus est bsse dans 42. 628 ANNALES le centre, et finement ponctué sur les côtés. Elytres lisses entre les côtes dorsales, et légèrement granuleuses, mais d'une manière insensible, entre ces côtes et les marginales; les lignes élevées sont mieux marquées entre ces dernières et la carène, et à peine sfinsibles sur les flancs. Ventre lisse, pattes noires, un peu plus brillantes , et très légère- ment cuivreuses sur les cuisses, qui sont presque lisses, avec quelques points peu nombreux sur les intermédiaires. Egypte. Collection du Muséum de Paris. 28. Zophosis Quadricostata , Dejean, inédit. Long. 6 millim. 1^2. Larg. 4 millim. Nigro-viresce7is y ovalis , curta. Capite antè punctiilato ^ epistomo prominente ^ retrorsàm profunde hilohato. Prothorace hreve ^ supra lœpigato, laierïbus vix punc- tulato. Elytris dorso granulis ohsoletis sparsis , late- ribus rugosis ; coslis duahus acutls , ahbreviatis, re- motis. Elle ressemble un peu à la précédente, mais elle est plus petite, un peu plus ovale, et sa couleur est presque aussi verdâtre en dessus qu'en dessous. L'épistome est plus relevé, plus ponctué, et beaucoup plus profondément bi- lobé postérieurement, et sans gros points au milieu de sa suture. Dessus du prothorax plus lisse , et pas sensiblement ponctué sur les côtés. Les élytres, au contraire, sont moins lisses, très légèrement ridées entre les côtes dorsales, avec quelques petits tubercules très peu sensibles ; elles sont un peu plus ridées et assez rugueuses sur les côtés, entre la côte dorsale et la latérale ; leurs flancs sont légè- rement ridés, subréticulés. DE LA SOCIÉTÉ EINTOMOLOGIQUE. 629 Egypte. Collection du Muse'um de Paris et de celle de M. Gory, où elle était notée comme la Quadrlcostata , Dejean. 29. Zophosis Schonherri. Long. 9 raill. Larg. 6 millim. Subi>irido'œnea^ nuhtùs nitidior, vlx ovalis^suhparalLela» Capite proihoraceque leviter punctulatls. Elytrls taxe granulatisjcostis duahus acutisy abbreplatis, remolis. Elle ressemble aussi à la Plana, mais elle est plus verdâ- tre en dessus, plus métallique et plus brillante en dessous. Tête plus légèrement ponctuée; l'épistome point relevé, et sa suture n'est bien apparente que sur les côtés , et presque entièrement effacée en arrière. La ponctuation des côtés du dessus du prothorax est plus écartée et moins sensible. Il a de plus, de chaque côté, une impression ob- longue, en forme de sillon, partant de l'angle antérieur et atteignant le postérieur; ce sillon sépare très bien la partie amincie des côtés , du reste du prothorax. Ses angles pos- térieurs sont moins. aigus, et moins prolongés en arrière; élytres couvertes de petits tubercules écartés , et bien sen- sibles sur toute leur surface, mais notablement phis gros entre la côte marginale et la carène. Elles sont lisses tout- à-fait à l'extrémité. Egypte. Collection de M. Emond d'Esclevin. 63o ANNALES 3o. Zophosis Carinata. Long. lO millim. Larg. 6 millim. Ohscuro-œaea , suhtùs nitidior, suhparalleia. Capite puiictalato ; epistomi sutura vix distinctâ , retrorsiim recta. Prothorace brève, dorso vix punctulato. Elytris tuherculis minorihus, subohliteratis ^ teciis ; costis tri' bus ; duabus dorsalibus approximatis à latérale re- motis. Ventre lœvigato ; presterno tantiiimnodo punc- tulato. Metasterno ^puncto oblongo-opale magno^propè incisuram im pressa. Elle ressemble beaucoup à la précédente, mais elle est beaucoup moins granuleuse sur les élytres qui ont une se- conde côte dorsale moins saillante et plus courte, située très près de la première, mais entre elle et la suture. Le sillon des cotés supérieurs du prothorax est effacé, et ce- lui de l'extrémité postérieure du métasternum est plus long, avec une impression oblongue, en forme de gros point subovale , près de l'échancrure. De la Haute-Egypte. Je dois cette espèce à M. Varvas. 3i. Zophosis Reaumuri. Long. 1 1 millim. Larg. 6 millim. 2/3. Obsctiro-œnea e, subtùs nitidior, subparallela. Capile antè punctato^ epistomo prominulo retrorsian bilo- bato, Prothorace breve^ vix punctulato. Elytris granu- lia subnallisy costis tribus ; duabus dorsalibus approxi- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 63 1 TTiaiisj à marginale remotis. M.etasterno rcLromùm sulco longlore. Elle ressemble beaucoup à la précédente , et n'en est peut-être qu'une variété, ou bien le sexe opposé; elle n'en diffère que par l'épistome plus relevé, à suture plus prononcée, et bilobée postérieurement ; et par le sillon du raétasternum légèrement triangulaire, presque filiforme, et sans gros point enfoncé près de l'échancrure. «...Egypte. Collection du Muséum de Paris, où elle est * indiquée comme VErodius Planus de Fabricius. Mais la phrase de cet auteur « Ater, eljtris lineâ elevatâ unicâ » ne peut lui convenir. 3 a. Zophosis Germari. Long. 8 millim. Larg. 5 millim. Minor hrei^iorque , obscura -œnea , ovalis , sublceuigata. Capite vix punctulato; epistomi sutura relrorsùm ohliteratâ. Elytris costis tribus ; duabus dorsalibus approximatis à marginale remotis ', granulis parvis sed distinctis , intrà costas dorsales. Sulco melasterni hreviorcytriangulare. Elle ressemble aussi beaucoup à la Carinata^ mais elle est plus petite, plus ovale et point parallèle. Tête moins ponctuée; élytres ayant de petits tubercules bien visibles entre les deux côtes dorsales, et ils s'étendent un peu en s'oblitérant vers la suture, et près de la base, de manière à occuper sur chacune d'elles un espace subtriangulaire; le sillon du liiétasternum est plus court et triangulaire. Egypte. Collection de M. Emond d'Esclevin. 632 ANNALES Nota. Nous prévenons les lecteurs , que les numéros des Planches dans le courant de ce mémoire, ont été mal indiqués; au lieu de I, II, III, IJ^, il faut lire : XII, XIII, XIV et XV. Explication de la Planche XII. Fîg. I. Thorax, vu en dessous, de la première division des Erodites. Il est pris sur VEro- dius Neapolitaniis. 2. Le même vu de côté. a. Prësternum et flancs du pi'othorax con- fondus et soudés avec le tergum. b. Mésosternum. Il est teinté en gris, avec la partie plane du milieu plus claire. d. Episternum de même. e. Son épimère, marqué en noir. c. Métasternum teinté en rouge clair, avec la partie plane du milieu encore moins foncée. f. Son episternum. g. Son épimère marqué en noir. h. Premier segment de l'abdomen. i. Flancs des élytres: on dirait que leur bord est redoublé. C'est la partie embras- sante, ordinairement plus lisse que le reste des élytres, et dont le bord est plus ou moins saillant en carène, k.k. etc. Hanches ou emplacemens des hanches. Fig. 3. Tête du Leptonjchus Maillet, vue en des- sus et très grossie, i. Epistome dont la suture est presque in- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 633 sensible, à cause des rugosités, on a été obligé de la forcer dans la figure. F/g. 4- Menton et palpes du même, très grossis. 5. Extrémité de la languette, et ses palpes vus en dedans du menton. 6. Mâchoires du même, à un plus fort gros- sissement. y. Extrémité du palpe maxillaire, à un plus fort grossissement. 8. Extrémité de l'antenne à un plus fort gros- * sissement. 9. Tibia et tarse antérieurs du même. 10. Id. Id. postérieurs Id. r. Explication de la Planche XIII. Fig. I. Tête grossie àe Y Arthrodeis Rotundatus. (1), épistome dont la suture est mar- quée par une ligne élevée en forme de crête. 2. Menton et palpes du même ; (a) deux petits sillons transversaux. 3. Extrémité de l'antenne du même , plus fortement grossie. Fig. 4' S. et 6. Pattes du même. 7. Tête grossie du Dcodontes Porcatus. 1. Epistome, la sutune est effacée posté- rieurement, m. Labre , pouvant se retirer en entier sous l'épistome, lorsque les mandibules sont fermées. Fig. 8. Menton avorté du même. 634 ANNALES g. Menton et palpes du Diodontes Fossu- latus. IQ. Tarse postérieur Diodontes Porcatus. 11. Patte antérieure du même. 12. Extrémité de l'antenne du même, plus fortement grossie. Explication de la Planche XIV, JFig. I. Tête grossie de VErodius Olifieri{Vrê- mière division ). 1, Epistome, dont la suture est à peine vi- sible en arrière ; on a été forcé de la faire un peu forte afin de le rendre sensible. 2. Extrémité de l'antenneà un plus fort gros- sissement. 3. Mâchoires du même. 4. Menton du même. 5. Languette et ses palpes id. 6. Extrémité d'un palpe labial vu en dedans. y. Extrémité de l'antenne de VErodius Gra- nttZo5M.y, terminant la première division. 8. Tibia antérieur de YErodius OUvieri. 9. Tarse postérieur du même^ 10. Antenne de la variété A. de \ Erodius Bi~ lineatus. 11. Extrémité de l'antenne de YErodius JSea- poUtanus de la deuxième subdivision de la deuxième division, 12. Tibia antérieur de r^'/'o.'/iw^ /If«j7/e/, pre- mier groupe de la deuxième subdivi- sion , deuxième division. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 635 i3. Tibia antérieur de XErodius Carinatus du même groupe, même subdivision. i4. Tibia antérieur de XErodius Neapolitanus , deuxième groupe de la même subdi- vision. i5. Tibia antérieur de XErodius Orientalis du deuxième groupe de la même subdi- vision. i6. • Tête du genre Erodius, vue de côté , pour faire voirlaforme et la position des yeux. 17. Tête de X Anodesis Cleryi, vue de côté dans le même but. 18. Patte antérieure du même. 19. Patte postérieure à'id. Explication de la Planche XV. I . Dessous du corps de la Zophosis Trilineata pour servir à l'intelligence de la deuxième division des Erodites (les Zophosites). a. Présternum. b. Mésosternum, teinté en gris, avec la par- tie saillante portant la fossette ( d'une nuance plus pâle ) pour recevoir la saillie du présternum; cette fossette manque quelquefois. /Ils paraissent soudés en. d. Episternum Itre eux, et leur suture se du même. <; montre sous forme de e. Son épimère. I strie, quelquefois peu ' prononcée, c. Métasternum teinté en rose. 636 Fig, ANNALES f. Episternum. g- Emplacement de l'épimère qui n'est point apparent. h. Premier segment de l'abdomen. k.k.k. etc Hanches ou emplacement des hanches. i. , Flancs des élytres. 2. Menton de la même Zophosis. 3. Mâchoire diid. 4. 1. Tête d^id. Son épistome. Sa suture quoique faible est apparente, elle est légèrement échancrée postérieurement, et dans quelques espèces elle est bilobée. Eig. 5. OEil grossi. La prunelle est bien appa- rente , mais elle disparaît en regardant l'œil très obliquement. 6. Extrémité des antennes très grossie, de la Zophosis Carinata. 7. Patte antérieure de la Zophosis Trili- neata. 8. Id. intermédiaire ô^id. 9. Id. postérieure àid. lo. Languette de la Zophosis ^-lineata. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 637 MEMOIRE SUR LES GENRES Xjlocoris ^ HylopMla , Microphjsa, Lep- topus ^ Velia, Mlcrovella et Hebriis ; avec quelques OBSERVATIONS sur les Ampliihicorisœ deM^. Dufour et sur l'état IMPARFAIT, MAIS IDENTIQUE DE CERTAINES ESPECES ; PAR M. P. O. WeSTWOOD , MEMBRE DES SOCIETES LINNÉENNE ET ENTOMOLOGIQUE DE LONDRES, etC.,etC. ( Séance du 8 janvier i834. ) PI. VI. . Le genre Cimex de Linné , malgré la répugnance géné- rale que l'on éprouve pour les insectes qui le composent, présente , dans plusieurs de ses espèces , de fort belles cou- leurs j et les liens intéressans qui existent entre ses divers petits groupes , sont dignes de fixer l'attention de l'entomo- logistej car l'individu le plus beau, le plus rare, n'occupe pas un rang plus élevé que le plus petit de l'ordre. Cette ob- servation me tiendra lieu d'excuse , si j'appelle l'&ttention de la Société Entomologique de France , sur plusieurs es- pèces ayant à peine une ligne de long et ne possédant pour ornement , aucune richesse de couleur. 638 ANNALES Genre Xylocoris. Ce genre établi par Mo Dufour, dans les annales des Sciences naturelles ^ avril i83i , a été considéré par lui, comme devant appartenir aux Géocorises Membraneuses de Latreille, à cause du bec; il le caractérise comme ayant seulement trois articles, et les ocelles manquant; il con- sidère ce genre comme séparé des Tingis , Âradus et Syr- tis , par la structure de ses antennes ; par la queue, il se rapproche du Cimeoc Lectularius ; les tarses sont de trois articles distincts, celui de la base étant le plus court. Dans les Annales de la Société Entomologique de France , vol. ir , n° I , une seconde espèce est décrite par M. Du- four, dans laquelle le bec a été déterminé de trois articles, le premier très court, et le second plus long que le troi- sième. Quelques singularités que l'on remarque et qu'il faut ajouter aux observations de M. Delaporte , contenues dans le Magasin de Zoologie, sur le genre Nœogeus ^moxil fait conjecturer que le bec était composé de quatre articles, et non de trois , et que les ocelles existaient ; c'est pour- quoi j'ai examiné avec beaucoup de soin, plusieurs indi- vidus pris en Allemagne du Xyl. Riifipennis (du cabinet du savant F. W. Hope)^ et mes doutes ont été justifiés pleinement, par la découverte d'un article court a la base du bec , formant ainsi ce dernier de quatre articles {Fig. i. a.) ce qui est surtout visible, lorsque le bec est redressé et vu en "dessous; labre court et subovale, élargi seulement à l'extrémité de cet article basilajre ; plusieurs soies inter- nes sortent aisément hors du sillon du bec cl s'élè- vent au dessous de la base du labre. Deux ocelles ont été observés avec difficulté, près des angles postérieursdesyeux, DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 639 et un troisième petit, suï le front, au milieu d'une impres- sion transversale, derrière ces organes. Entre les deuxième, troisième et quatrième articles des antennes , on remar- que de petits articles supplémentaires, lisses, incomplets. Le mésosternum est considérablement plus long que le prosternum et le poststernum , et les pattes du milieu sont insérées plus près de la paire postérieure, que de l'anté- rieure; cette particularité est siirement d'un grand secours à l'insecte, pour favoriser son habitude de vivre sous les écorces. Ledessous de l'extrémité de l'abdomen, présente une structure particulière, indiquan t le sexe féminin {Fig. i , b.) J'ai moi-même pris le Xylocoris Ater Duf. sous l'écorce d'un arbre dans les bois de Sydenbani, près de Londres, le 3 mai i83o, dans lequel les ocelles sont très visibles. J'ai été conduit à faire un petit examen de ces insectes , par le désir de constater leurs rapports réels ; si les divers caractères donnés par M. Dufour, sont exacts , le Xylocoris doit être assurément très voisin du Cimex Lectularius ^ mais ses habitudes, et principalement, sa forme générale, me semblent lui donner une affinité beaucoup plus intime (ce qui a été confirmé par mes recherches subséquentes) avec quelques petits insectes aplatis , vivant aussi sous les écor- ces, tels que les Cimex Nemorum lÀnxi. j Salda Syhestris Fab. Panzer Faun. G. 92. 21, Salda Nemoralis Fab. Pra- tensis Fab. Serratulœ Fab., Campestris Fab. , etc. Ces espè- ces forment la troisième section des Lygœiis de Fallèn, dans sa Mono graphie des Cimex de Siiede^ iSojjensuiteM.Kirby, en forma un genre particulier , qui est encore inédit. Genre Hylophila, Ce genre a été adopté par MM, Stéphens et Curtis dans leurs catalogues des insectes d'Angleterre, et placé par ces 64o ANNALES' auteurs, entre les Lygétdes et les Capsides. Depuis, il a été publié par Hahn , dans sa Monographie des Cimex , troi- sième fasc. (Die Wanzenartigen . insecten, 3) sous le nom de Rhynarius , mais comme le substantif iïAiWa/ m est déjà employé par M. Kirby, dans les Transactions Linnéennes , pour un genre de Curculionites , le nom ^Hylophila de- vrait, pour rendre toute justice à cet auteur distingué, avoir la préférence. Dans ce genre, les ocelles sont très distincts. Les tarses de trois articles ( Fig. 2 , b ) et le bec de quatre ; les deux articles basilaires étant très courts, le troisième très long et le quatrième environ un tiers de la longueur du troisième {Fig- 2, a). La figure de cet organe donnée par M. Hahn, est très peu exacte. Les deux articles terminaux des antennes ; sont à peine plus minces que les articles précé- dens. Le corps est d'une forme ovale-oblongue, comme dans le Xylocoris Ater. Les hémélytres sont formées exactement comme dans l'espèce représentée par M. Dufour, PI. 6 , fig. 3, d. «-Margine pone médium secto suharticulato. » Le côté inférieur de l'extrémité de l'abdomen , dans la femelle, et le mésosternum, sont formés, de même que dans le Xyl. Rufipennis , comme ils ont été décrits ci- des- sus, et les principales différences qui existent entre VHylo- philaetXe Xylocoris , consistent dans la brièveté des deux premiers articles du bec et l'épaisseur des articles termi- naux des antennes , dans le premier genre: ces différences, si j'ai bien examiné , sont génériques et non de famille. Ayant établi ce rapport, si nous cherchons maintenant à assigner une vraie place à ces genres , nous trouvons que l'existence des ocelles , le bec de quatre articles et les tarses de trois , les éloignent des Membraneuses de La- treille, et de fait, le seul caractère qui reste pour éta- DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 641 blir leur affinité avec le Cimex Lectularius^ consiste dans la ténuité des articles terminaux des antennes , dans le Xjlo- coris. Ce caractère , cependant, présente un point d'affinité entre ces insectes et les Capsides, dans lesquels nous trou- vons de plus, l'appareil anal de la femelle, aussi bien que la structure particulière subarticulée des hémélytres, men- tionnés ci-dessus. Dans le genre ^ca/zï/i/a cependant, les articles terminaux des antennes ne sont pas capillaires, et le pénultième article du bec est très long , comme dans XHjlophlla; mais dans \ Acanthia le bec n'a que trois articles j et la faculté qu'a cet insecte de sauter etlliabitude de se tenir près des eaux, éta- blissent entre eux une grande différence; de même la forme aplatie, l'habitude de vivre sous les éoorces et le peu de grosseur de VHjlophila^ l'éloignent des Capsides et indiquent ses rapports avec les Aradus ; c'est pourquoi, je le considère comme genre intermédiaire des Capsides et du Cimex Lectularius ., au lieu de le joindre aux Géoco- rises Membraneuses, comme M. Dufour l'a fait, ou comme notre entomologiste anglais, de le placer parmi les Ly- géides. Il y a aussi, là, un autre petit groupe curieux, qui me semble allié de très près aux espèces précédentes, princi- palement aux Xylocons, et qui forme le genre i3j8, dans le catalogue des insectes anglais de M. Stéphens • genre qui comprend deux espèces , dont l'une est rap- portée, sans aucun doute, par cet auteur, au Salda Coleop- trata de Fallèn. Monographie des dm. Suce. 3i. Ensuite M. Stéphens a nommé ce genre dans ses manuscrits, Micro- cephalus ; mais ce nom ne peut être employé, parce qu'on s'en est déjà servi pour un genre de (?«/-«ôiV/e.y (Garabidœ), tan- dis que M. Curtis a, depuis, désigné ce même genre dans le deuxième numéro du Magasin Entomologique ^ sous le nom III. 43 642 ■ ANNALES de LoiLcnla, mais ce nom ayant été employé par Cuvier, pour un genre de Coralline Polype, doit être rejeté; je propose donc de lui substituer le nom de Microphjsa. Genre Microphysa. Ainsi noiumé, pour faire allusion à l'apparence foliacée de ces insectes. M. Curtis , dans !a description qu'il fait de ce genre , a omis plusieurs caractères très importans, que je vais faire connaître : les antennes sont décrites comme ayant quatre articles , l'article basilaire court et subovalaire , le deuxième, qui est le plus long, presque en massue, les autres d'une longueur presque égale; j'ai obseivé (^ oj. Fig. 3, d.) un petit article rudimen taire à la base du quatrième article, et un autre encore moins visible à la base du troisième. M. Curtis ne fait pas mention des ocelles, et je n'ai pu par- venir à m'assurer moi-même, de l'existence de ces organes; il y a cependant, de chaque côté, derrière les yeux, une petite dépression dans laquelle on peut voir un très petit tubercule presque imperceptible, que l'on peut, peut être, considérer comme le rudiment d'un ocelle. M. Curtis décrit simplement le bec comme long et atté- nué; il est composé de quatre articles {Foy- Fig. 3, c.) le premier très court , le deuxième le plus long , les troisième et quatrième d'une longueur pre'^que égale. Le labre est très court et comme dans le Xylocoris, avec les soies du suçoir, naissant sous sa base; les jambes sont d'une longueur et d'une grosseur médiocres , les posté- rieures étant les plus longues; les cuisses point en massue; les tarses (ce dont M. Curtis ne fait pas mention) ont seu- lement deux articles , celui de la base court et le deuxième DE LA SOCIÉ lÉ ENTOMOLOGIQUE. 643 long, plus incliné vers les crochets qui sont longs et sans pelottes. M. Curtis décrit les ailes supérieures ou hémélytres (ou- bliant cependant défaire remarquer que les ailes inférieures sont obsolètes) comme de forme ovale-trigone, très courtes, et ne couvrant pas plus de la moitié de l'abdomen , qui est presque orbiculaire, et un peu terminé en pointe à l'extré- mité. Tandis qu'il est évident, d'après la forme et la brièveté des hémélytres 5 la forme de la tête et des antennes, d'a- près le thorax élargi transversalement, et l'habitude de se tenir sous les écorces, que ce genre se rapproche des dexw précédens; il est également clair que le manque apparent d'ocelles et les tarses bianiculés, semblent en faire un genre qui se rapproche beaucoup plus des Géoco- rises Membraneuses, que de ces genres. Etablissant ainsi la chaîne d'affinité, M. Curtis place celui-ci dans la famille desCoréïdes, à laquelle il me semble qu'il ne doit nullement appartenir. M. Curtis a nommé , d'une manière très con venable , l'espèce formant type, Pselaphiformis ; celle dénomination est cependant prise d'un individu à l'état non parfait. Mon insecte, représenté Fig. 3 , a, b , se rap- porte en tous points à l'insecte décrit par M. Curtis , excepté que la couleur sombre de la tête et du bas du thorax , présente les signes évidens d'un état parfait. J'ai pris mes individus (dont plusieurs se rapportent complète- ment à la description de M. Curtis), sous l'écorce d'un ar- bre, dans le parc de Windsor, le 24 juillet i83o. Nous sommes aussi redevables à M. Dulour, de nos pre- mières connaissances du genre intéressant qui suit : 43. 6U ANNALES Genre Leptopus. Ce genre, que cet auteur considère comme allié étroite^ ment aux Acanthia ^ formerait, en y adjoignant le Pelo- gone (i), une nouvelle petite famille (2), que cependant, Latreiile a dabord établie sous le nom à' Oculatœ-, dans ses Familles Naturelles, page 423. Quoique le Leptopus , dans ses habitudes particulières et son apparence générale , res- semble beaucoup à XAcanthia , cependant, il me semble, qu'il nexiste aucune affinité réelle entre eux; dans le Lep- topus ^ le bec est très court, et courbé sous la tête comme dans les Rédui^ides. Cet organe est décrit par M. Dufour, comme composé de deux articles apparens , mais j'ai distin- gué clairement quatre articles , comme cela est représenté dans la Fig. 4- Le„ premier est très court et recouvert pat" le labre ; le deuxième et le troisième sont d'égale longueur, et le quatrième est environ moitié long comme le troisième. Dans ^^c<5!/^^/^^« , au contraire, le bec est très long et de trois articles , l'article basilaire est très court et (i) La niei!i«ure figure du Pélogone, publiée jusqu'à présent , se trouve dans la Faune allemande d'Ahrens. (2) M. Dufour, dans son Mémoire admirable sur l'anatomie des Hémip- tères ("Voy. les Mém. Inst, étrang. , vol. iv, page 192 ), considère que le Leptopus, Vacant/lia, le Pelogonus { et probablement aussi le Gal-^ulus) forment une famille distincte, dont la place esf à la fm de la tribu des Géocorises. Je suis tout-à-fait d'accord avec ce célèbre entomologiste, quant à la dernière; mais quaud il introduit ses Amphibicorisce eaXre ces genres et les Naucoris, il me semble qu'il renverse une des plus belles séries de transition entre les animaux terrestres et aquatiques. M. Delaporte, considère cette af- finité purement comme un chaînon latéral, qu'il est impossible de suivre, et f\a.ceVAcanthia, avec le Cimex,Xvki loin tous deux du Leptopus et du Pe/o- gonus ; en adoptant cependant la classification du Gênera Crustaceorum , etc., toute celle différence disparait. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 645 caché sous la marge qui est produite par la partie infé- rieure de la tête; le deuxième article est très long , et le troisième court et pointu; le bec, dans le Pelogonus ^ est formé exactement comme dans \ Acanthla ; outre cela , les observations de M. Dufour, sur les habitudes particulières du Leptopus , jointes à l'absence de duvet soyeux (^Annales de la Société Entomologùjue , vol. ii, page 109), démon- trent clairement le manque d'affinité , d'où je conclus que la classification de ce genre, indiquée par M. Delaporte, parmi ses Réduvides ^ est la plus convenable, quoique cet auteur ait rompu la connexion intime entre le Pelogonus et Vylcanthia, lorsqu'il a placé le premier parmi Xes Réduvides . et le dernier parmi les Cunicides. Le genre Macroph- thalmus de M. Delaporte, a tout-à-fait l'apparence d'un Leptopus. Nous sommes aussi redevables à M. Dufour de la des- cription d'une espèce petite, mais singulière, de Velia. (Voy. V. Pygmea de Dufour, Annales de la Société Enta- mologique^ t. ir, p. 1 1 5), décrite d'une manière très étendue, dans laquelle l'exiatence d'un petit article turbiné , rudi- mentaire, qui sépare les deuxième et troisième articles de l'antenne, est indiqué comme une découverte originale: les genres Velia ^ Hydrometra et Geriis ( qui isont tous mentionnés comme pourvus de ce petit article ) forment dans ce mémoire et dans les Recherches anatomiques sur les Hémiptères de cet auteur, une nouvelle famille intermeV diaire , appelée Aniphihicorisœ. Cette famille est placée entre les Geocorisœ et les Hjdrocorisœ dans un petit traité de beaucoup de mé- rite de Schumell, sur les Ploteres de Latreille ( qui cor- respond aux Aniphihicorisœ de Dufour) ; ce petit article , indiqué ci-dessus, a cependant déjà été décrit et figuré, mais cela ne peut être considéré comme un caractèie ap-; 646 ANNALES partenant aux Pioteres, puisqu'il existe dans plusieurs Ré- duvides, dans le Xjiocoris mentionné ci-dessus, et dans VHebrus^ dont nous parierons plus bas. Il ne me semble pas non plus que le passage de la terre à l'eau, Heteroptera, soit effectué au moyen des Ploteres ou des Amphihlcorisœ ; dans un écrit que j'ai publié sur ce sujet, dans (Magazine of natural history) le Magasin d' his- toire naturelle , je me suis efforcé de montrer qu'une tran- sition claire et admirable, a lieu entre les genres Acanthia, Pelogonus , Aphelocheirus , JSaucoris et Galgulus (Apbelo- cheirus) , nouveau genre que j'ai établi dans ce mémoire, pour l'admission du Naucoris œstwalis ^ Fabr.jqui possède le bec de \ Acanthia ^ les pattes antérieures et les antennes du Pélogone et les habitudes de vivre dans l'eau et d'y nager comme le ISaucoris. Je n'essaierai pas d'établir ici la situation des Ploteres , respectant ce queLatreille a observé, « cette tribu (dit-il), « semble former un rameau isolé , car les Pélogones se " lient manifestement avec les Galgules. » Le savant Lansdowrn Guilding, dont nous déplorons la perte récente, qui s'est occupé pendant plusieurs années, de faire avec beaucoup de soin et d'assiduité une collee- tion des insectes d'Amérique (et principalement de l'île Saint- Vin cent) , a découvert une petite espèce de f^elia , en grande quantité, et alliée si étroitement au f^elia Pfg- mea de Dufour, que l'on pourrait la regarder comme la même espèce par la grande ressemblance existant entre les insectes aquatiques indigènes et exotiques ; mais la diffé- rence dans leur situation géographique est suffisante pour nous autoriser à considérer celle-ci, comme distincte, cardes insectes terrestres, comme les Dermestes, les Anthrenus^ etc., peuvent aisément être transportés par les relations com- merciales, dans des climats lointains; mais il n'est pas vrai- DE LA SOCIÉTÉ FNTOMOLOGIQUE. 647 semblable qu'un petit insecte comme le Velia, vivant à la surface de l'eau fraîche et incapable de se procurer la nour- riture nécessaire pendant un long voyage, ait passe d'Eu- rope en Amérique, et s'y soit acclimaté : l'espèce exotique est évidemment nouvelle et doit être caractérisée ainsi. Vclia^Microi^elia) Pulchella. yVeslw., Fig. 5 , a-b. « Fusco-cinerea, thorace anticè rufescenti , femoribus « basi antennarumque articule 1° basifulvis, lineâ orbitali « interna maculisque duabus in singulo hemelytro ( i basali « elongata, i apicali ovatà ) albis, maculisque tribusalteris « in singulo hemelytro obscurioribus (i basali interna dua- "■ bus intermediis quarum interna multo major est) thorace « et pedibus ut in P\ Pjgmœa formatis,hemelytrisque fu- « mosis, abdominis longitudine, long. corp. lin. i -^. « Habitat in Insulâ Sancti-Vincenli Dom.L. Guilding. In a Mus. Hope, nostr. , etc. ■<■ V. Pjgmœa differt praecipuè antennis fuscis nisi basi « articuli i°fulvo, maculis hemelytrorum intermediis suf- « fusis, magnitudineque pauUo majori. « Je suis redevable au savant W. Hope de cet insecte. Le bec de la Vella Puhhella me semble avoir quatre arti- cles {Fig. 5, c.) comme le bec de la Felia Rmilorum^ quoi- que M. Dufour décrive ce bec dans sa V^eha Pygmœa^ comme ayant seulement deux articles j on peut voir d'après ma figure, que le labre couvre la base de l'article basi- laire, les tarses sont formés dans la Velia Pulchella^ ainsi que le décrit M. Dufour, dans sa Velia Pygmœa , le petit ar- ticle rudimentaire à la base des tarses antérieures, men- tionné par cet auteur, existe aussi dans mon espèce; j'ai également observé un rudiment semblable à la base des tarses intermédiaires et postérieurs ; la découverte d'une deuxième espèce de Velia^ qui se rapporte dans sa structure 648 • ANNALES générale avec la Velia Pjgmœa , rend nécessaire d'établir une section ou un sous-genre , pour leur réception qui doit être distingué ainsi : Velia ^ La.tr. Microvelia, Westw. Corpus médiocre. Corpus parvum. Antejinœ nvûc\i\o i° majori. Jntennœ art. ult. majori. Pedes niagnitudine et Ion- Pedes ferè aequales. gitudine dissimiles. Ziotm antici art. 3 distincti. Tarsi antici vix distinct! biarticulati. Abdomen elongatum gracile Abdomen brève ovale apici apici acuti emarginato. rotundato. ETAT NON PARFAIT. M. Dufour fait mention d'une circonstance curieuse re- lative au Velia P)'-g-?nœa, c'iTConstRTice qui renferme, comme cela doit être, la nature des distinctions spécifiques de cer- tains Hémiptères : « Sur des centaines d'individus, dit-il, je « ne pus en rencontrer que deux ou trois à l'état d'insectes « parfaits; c'est-à-dire, pourvus d'ailes et d'hémélytres; les « autres étaient des Largues, ou des individus aptères ^ qui , « pour la plupart , avaient une taille égale a la leur^ quoi- « qu'ils n'offrissent aucun vestige d'hémélytres qui put « les faire considérer comme des Nymphes. Ces larves « avaient, etc. " Il me paraît, cependant, que ces individus aptères, n'é- taient ni des larves, ni des nymphes, mais des insectes parfaits, c'est-à-dire à l'état adulte, malgré leur manque total d'ailes et d'hémélytres , et , qu'également , ils étaient spéci^ DE LA SOCIÉTÉ ENÏOMOLOGIQUE. 6/ig fiquement identiques avec les individus ailés. A l'appui de ces opinions, on peut présenter les observations suivantes: Le Cherche-Midi commun y ou Cimex (PyrrhocoriSjYaW. , non le Pfrrhoceiis de Daim.), Apterus ^ \hx\n. ^ est généra- îement dépourvu d'ailes, avec la membrane apicale del'hé- mélytre presque obsolète , l'hémélytre s'étendant environ de deux tiers sur l'abdomen ; quelquefois les ailes et la membrane apicale sont développées dans quelques indivi- dus de cette espèce, de la même grosseur que les autres; personne cependant ne met en doute que des individus ainsi développés soient spécifiquement distincts ou que les individus imparfaits soient des nymphes, et en consé- quence, incapables de reproduire leur espèce de la même manière. Le Lygœus ( Plinthisus , Westw. ) Brevipennis , Latr. Gen. Criisty etc., 3, laS, se rapporte généralement à la description donnée par cet auteur: « elytris abdomine « e quartâ parte brevioribus membranâ apicali nullâ ». Ce- pendant, j'ai trouvé quelques individus d'égale grosseur, dans lesquels la membrane apicale et les ailes se trouvent développées. Dans ces deux exemples, le volume considé- rable de la portion coriace de l'hémélytre, et le dévelop- pement des ocelles , joints à la grosseur égale de tous les individus, prouve clairement que les insectes non déve- loppés, n'étaient pas des nymphes j mais il y a des exem- ples dans lesquels le peu de développement de l'hémélytre rudimentaire, nous mène naturellement à cette idée, que les insectes qui se trouvaient dans cet état, étaient réelle- ment dans l'état de nymphe. C'est ainsi que le Coreus ( Rhopalus.^ Schill., Myrmus Hahn, Chorosoma Curt), Miriformis Fall., [Lygœus Microp- teriis Burrel) se rencontre généralement avec des hémély- tres qui ne s'étendent pas au-delà du tiers de la longueur de l'abdomen, cependant, dans cet état, les ocelles sont dé- «i'îo AiVNALES veloppës, et j'ai moi-même observe plusieurs fois ces in- sectes accouplés (i), quoique, à la même époque, j'aie pris des individus avec des ailes parfaites et des hémélytres: €st-il besoin d'autre preuve pour établir la perfection de ces individus dits imparfaits? Dans la Punaise des lits [Cimex Lectulanus)^\es hémély- tres sont toujours plus courtes, excédant à peine un sixième de Ja longueur de l'abdomen 5 dans cet état, cependant, l'insecte propage son espèce. «Il est probable que l'on dé- couvrira des individus ailés, ce quia été affirmé dans quel- ques anciens ouvrages d'histoire naturelle; et certes, je pourrais présumer que le Cimex Domestica (ailé) de Schil- ling {Vide Ann. Soc. Eiitom. de France^ v. 11, p. Ivij) est un individu de cette espèce, et non pas, comme il semble avoir été considéré, une espèce distincte. » MM. Kirby et Spence observent, cependant {Introduct. a UEntomolog. , v. xiv? page 670 ?) Inter pupas orthopte- rorum et heraipterorum coitus interdum locum habet quod maturiorem organisationem in his analogis , quam in aliis insectis probat. » Cependant , si dans les exemples présentés précédem- ment, les insectes ont été décrits comme n'étant pas des nymphes, quoique leurs formes ne soient pas entièrement développées, y a-t-il quelque fondement pour considérer ces insectes, simplement comme des nymphes et comme telles possédant un pouvoir anomal ? Il y a encore cependant d'autres insectes (chapitre des (i)Fallèn fait observer sur cette espèce que, <• In aliis observatur copula aateelytrorum explicationemex. gr. in Coreo Miriformi, quam preterea copula- tum inyenies post declaralionem pcrfectam vel alterius vel ulriusque sexus.» Cependant, l'éditeur du Magasin Entomologiquc suppose que c'étaient des espèces très distinctes. DE L4 SOCIÉTÉ EN TOMOLOGIQUE. 6f)ï imparfaits - parfaits) ^ qui confirment complètement mon opinion, ce sont ces espèces que l'on trouve sans le moin- dre rudiment soit d'ailes ou d'hémélylres : dans ce cas sont les Hfdrometra. Microvelia^Velia , etc. L Hy drometra est en général aptère; cependant, quelquefois , on en trouve avec des ailes complètes et des hémélytres , quoique les indi- vidus qui sont dans ce dernier cas ne soient pas plus grands que les aptères. Les deux individus s int représentés par M. Gurtis, Eri' tomol. B ritanji. ., i^age 3a, sous le nom de Hfdrometra Sta- gnorum , quoique cet auteur ait considéré comme impos- sible de décider si les individus aptères étaient nymphes ou espèces distinctes; cependant depuis peu, il a adopté la dernière opinion , et a donné l'individu ailé comme une espèce distincte, sous le nom à' Hfdrometra Alata^ ce en quoi, comme il me semble, il est en contradiction avec la nature. Dans le Microvelia ^ les individus aptères, égalent les individus ailés en grosseur; en outre, ils n'ont aucun ves- tige d'hémélylres , ce qui aurait été le cas où ils se trou- veraient s'ils avaient été des nymphes. Dans le Velia^ on trouve la même similitude de grosseur entre les individus aptères et les individus ailés, et ici, comme les derniers se rencontrent plus souvent, on les considère plus généralement comme des espèces spécifi- quement distinctes, le Velia Currens étant l'état aptère, et le^, Riuuloriim l'état ailé de la même espèce. D'autres au teurs, au contraire, les considèrent comme la même es- pèce, supposant que le Velia Currens est l'état aptère du Felia Rivulorum;\\ est prouvé que la dernière supposition n'est pas exacte , et cela, par la grosseur du Velia Currens , et l'absence du rudiment de l'hémélylre et des ailes , qui sont les signes distinctifs de l'état aptère et d'accouplé- 652 ~ ANNALES ment (i)*dans lequel on rencontre iiéquemment ces insec- tes supposés imparfaits ; d'un autre côté, il est prouvé que ces insectes n'appartiennent pas à des espèces différentes, et cela , par le fait de leur réunion constante en société et par la découverte de (2) l'accouplement du f^elia Cur- rens et du Velia Rivuloruin entre eux, aussi bien que parles argumens que j'ai déjà présentés. D'après les remarques précédentes, je crois avoir établi suffisamment l'identité spécifique des individus ailés et ap- tères, ou subaptères, aussi bien que le fait, que les der- niers ne sont pas des nymphes, mais des insectes parfaits, se présentant sous cette forme , appartenant à des espèces qui, dans certaines circonstances particulières , et jusqu'à pré- sent inconnues, se développent plus parfaitement, en aC" quérant des hémélytres et des ailes complètes. Genre Hebrus. , Ce genre est très voisin du Micro velia par ses habitudes,, sa,grosseur et son apparence générale ; le Ljgœus Pusillus de Fallèn est le type qui a été considéré par cet auteur , comme appartenant rigoureusement à un genre différent. M. Gurtis en fait également la description dans le Magasin Entoniologique \yo\. 1, p. 198), sous le nom de H ehr us Pu- sillus [Fig. nost. 6, a, b), en omettant, cependant, quel- ques caractères importans dans sa description. Il décrit les antennes {Fig.^6^ d) comme divisées en cinq articles, mais il n'a pas remarqué les deux petits articles rudiraen- (i) Le Gerris est aussi dans ce cas, mais l'examen d'une véritable larve ( Foyez Schumm. Ploteres , fig. 4 , tab. 3 ) ayant une forme aptère ( Schumna., pi. 4ï fig. 4 ), présente une organisation tout-à-fait différente. {i) De la même manière , dit Fallèn, Mas Capsi Amhulanti incopuià cum fœininâ apterâ semper reperi. Mon. Cim. Suce. , p. &. DE LA SOCIÉTÉ EINTOMOLOGIQTJE. 653 taires qui existent entre les- deuxième , troisième et qua- trième articles. Il décrit simplement le bec {Fig. 6, c.) comme étant aussi long que le thorax, atténué et aigu ; cet organe est composé de quatre articles ; les deux articles de la base très petits, le troisième très long, et le quatrième d'une longueur moyenne ; le labre atteint l'exti'émité de l'article de la base , qui est le plus large. M. Curtis ne re- marque pas une paire d'ocelles, caractère remarquable, cependant. Les nervures des hémélytres (i^/;^^ 6, e) sont très larges et singulières, les ailes ont des nervures très dé- licates {Fig. 6, f ) , les tarses sont composés de trois arti- cles , les deux de la base, très petits {Fig. 6 , g). J'ai remarqué distinctement deux crochets à l'extrémité de chaque tarse, quoique M. Curtis n'aii; fait mention que d'un seul ; ils sont très grêles , pointus , faibles , posés à plat l'un sur l'autre et dépourvus de peloltes; la surface inférieure du corps est soyeuse, l'insecte résidant à la sui^face de l'eau, sur la Lentille d'eau (Lemna) , etc. Les pattes, évidemment , n'ont point été formées pour nager. Les intermédiaires elles-mêmes n'étant pas ciliées, comme dans la F'ella Mi- crouelia {Fig. 5, g). Cet insecte curieux fut découvert en Angleterre, par M, le chevalier Walker, à qui je suis redevable de cet in- dividu. Les caractères singuliers de cet insecte , rendent très difficile de décider sur ses affinités réelles ; ses antennes de cinq articles, son bec remarquable et ses ailes, ses pattes de derrière courbées, etc., le séparent de la famille des Goréïdes, famille dans laquelle il a été placé par M. Cur- tis, tandis que sous ce rapport , du moins , son affinité avec X Hjdrometra ^ le Velia, etc., est au moins aussi éloignée. Membvfe î>u burrou. PRESIDENT. M. Audouin , ^u Muséum d'histoire naturelle. SECRÉTAIRE M. A. Ziefebvre, Rue de Provence, n. 19. TRÉSORIER. M. Aube y Rue de Ponthieu, n. i4- VICK-PRKSrDENT. M. Duponchel , Rue d'Jssas , n. 3 bis. SECRETAIRE- ADJOINT. M. Radiotf jRiie CUry , n, 36. ARCHIVISTE. M. Audmet*Serville , Rue de Buffault, n. 21 bis. Séances de la Société pendant l'année i834. 3° de sa fondation. Janv. Févr. Mars. Avril. Mai. Juin. JuiU. Aoiit. Sept. Oct. Nov. Dec. S 5 5 2 7 4 2 6 3 I 5 3 2a 19 19 16 19 17 LES SÉANCES ONT LIEV A SEPT HEURES DU SOIR Rue d'Anjou-Dauphine^ n. Q, a Paris. TABLE DES MATIERES Contenues dans cette livraison. Page ObservalioBS sur les métamorphoses de la Dosilhea Scutularia et sur l'Ichneumon qui vit à ses dépens, par M, Audouin 417 Observations sur le genre Plochionus, par M. Barthélémy. . . 429 Division de la tribu des Platjomides , par M. Duponchei-. . . . 433 Monographie du genre Notiophygus, par M. Gorï 453 Description de trois nouvelles espèces du genre Diastata et d'une nouvelle du genre 0/iomya a, par M. Robert 459 Description de quelques Coléoptères nouveaux d'Italie, par M. Bassi. 463 Description de deux Oot/e* nouveaux, par M. BuQUET 4? 3 Consultation sur un Crustacé Fluviatile , voisin du genre Pandalus , par M. LÉoif Ddfour . . . 477 Essai d'une division des Coléoptères Hétéromères , etc., par M. Solier. 479 Mémoire sur divers Hémiptères, par M. P. O. Westwood. . . . 637 Bulletin Entomologique. xxxvij Nota. La Pl. VJ jointe par erreur à la 2^ liv. se rapporte au Mémoire de M. Westwood inséré dans celle-ci, N. B. Les Membres de la Société qui auraient quelques rectifications à faire à leurs noms ou à leurs adresses dans la table des Membres de la Société , qui sera jointe au prochain numéro, sont priés d'en donner de suite avis au Secrétaire. IMPRIME CHEZ PAUL RENOtTARD , RUE GARAI^CIERE , N. 5. AlfBo t ifll? ANNA.LES SOCIETE ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE. TOME TROISIÈME. Natura maxime mlranda in minîmis. €lufltri^mc ^rimcôtrc 1834. PARIS , MÉQUIGNON-MARVIS PÈRE ET FILS > I.IBRAIRES-EDITEURS, RUK DU JARDINKT , N. 1 3. M DCCC XXXIV. •S Extrait du Réglernent et des Délibérations de la Société Entomologique de France . Année i834. Le montant de la cotisation pour les membres de la Société est , par an , de 24 fr. pour les membres résidaus. 26 — régnicoles- 28 — élraugers. Les membres reVdart V paient leur cotisation d'avance et tj?ir trimestre. (Régi. art. Sa , et séance du 3 oct. i832.) Les membres no«-re«'^ les yeux gris et saillans. Le corselet, de couleur testacée assez claire, est convexe, coupé carrément à sa base, et arrondi sur les côtés. Les élytres sont d'un jaune très pâle, tournant au blanc sale; elles ont une tache brune, triangulaire, dont une des pointes se trouve sur la suture, au tiers environ de leur longueur, et qui, en remontant, va rejoindre les angles supérieurs, pour se continuer ensuite snr la marge; une autre tache d'un brun plus clair est arrondie, et se trouve sur la suture, non loin de l'extrémité des élytres. Le dessous du corps et les pattes sont d'une couleur jaune livide. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 679 M. Leprieur m'a dit l'avoir trouvée sur des bois fraîch - ment exploités, non loin des sources du Jari. Lebia binotata. Baquet. Pallida;. elytris striatis^ macula magna humer ali pedibiis- que testaceis. Long. 2 lig. Larg. i lig. Elle est beaucoup plus petite que les précédentes ; les palpes, la tête et les antennes sont d'un rouge assez clair, le corselet est de même couleur, un peu plus large que long, légèrement sinué, la ligne du milieu peu distincte, une im- pression tiansversale bien marquée se trouve près de la base. L'écusson est rouge, petit et triangulaire. Lesélytres, d'un jaune pâle, sont ovales, un peu plus larges que le corselet, striées et fortement ponctuées; deux lignes noires, partant de l'angle supérieur de chacune d'elles, dé- crivent un demi cercle, qui, venant se réunir par le milieu sur la suture, figurent deux taches ovales qui ne dépassent pas toutefois les deux tiers de leur longueur. Le dessous du corps et les pattes sont d'un rouge tes- tacé. Elle a été prise dans la Guyane centrale. Lebia sexmaculata. Buquet. Thorace pectoreque testaceis ; élytris maculis sex nigris. Long. 2 lig. Larg. i lig. La tête, les palpes et les antennes sont d'un jaune testacé, les yeux noirs et très saillans; on remarque, entre ces derniers, deux impressions assez enfoncées. 68o ANNALES Le corselet, plus large que long, est de la couleur de la tête , et rétréci postérieurement; les bords latéraux sont un peu relevés, et la ligne du milieu bien marquée. L'écusson est petit, triangulaire et finement ponctué. Les élytres d'un jaune pâle, sont striées et ponctuées profondément, les intervalles relevés. Elles ont six taches noires arrondies, quelquefois ovales; les deux premières sont placées sur la suture, non loin l'une de l'autre; la troisième et la quatrième, sur les bords extérieurs, au tiers environ de leur longueur, et les cinquième et sixième vien- nent après ces dernières, près de l'extrémité des élytres. Le dessous du corps et les pattes sont d'un jaune pâle; on voit sur la poitrine deux larges taches noires. Elle a été prise dans la Guyane centrale. Lebia rdfula. Buquet. Ferruginea; elytris profunde striatis, abdomine pedibusque rufo-testaceis. Long. 2 1/4 lig. Larg. i 1/4- lig- - rJ La tête et les deux premiers articles des antennes sont d'un rouge ferrugineux, les autres bruns et pubescens; on voit entre les antennes deux impressions bien apparentes. Le corselet, d'un brun rougeâtre, est beaucoup plus large que long, convexe, légèrement rétréci postérieure- ment, et couvert de rides transversales; la ligne du milieu, creusée assez profondément, ne s'étend pas jusqu'aux extrémités. Les élytres, d'un brun également rougeâtre, sont plus larges que le corselet, allongées, fortement striées et ponctuées, les intervalles relevés et légèrement chagrinés. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 681 Le dessous du corps et les pattes sont d'un rouge testacé. Elle a été trouvée dans les environs de Gayenne. LeBIA C^RULEA. ^(^^«e/. Cœrulea, elytris suhtiUssime striatis. Long. I 3/4 lig- Larg. 1 lig. Plus petite que la précédente, cette jolie espèce est en- i tièrement d'un bleu métallique, sa tête est couverte dans toute sa longueur, de sillons profondément creusés, les trois premiers articles des antennes sont d'un rouge assez I clair. V Le corselet, un peu plus large que long, est convexe, légèrement sinué, la ligne du milieu très peu marquée. L'écusson est petit et finement ponctué. Les élytres, plus larges que le corselet, s'élargissent encore davantage vers l'extrémité; elles ont des stries peu marquées et sans ponctuation apparente, les intervalles 1 sont planes. Le dessous du corps et les pattes sont d'un bleu foncé. Elle vient des environs de Gayenne. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE, 683 MONOGRAPHIE DU GENRE Crabro , de la famille des Hyménoptères Fouis- seurs ; PAR MM.Le Peletier-de-Saint-Fargeau et Aug. Brullé. (Séance du a juillet i834.) ËTYMOLOGIE ET APPLICATIONS DU NOM DE CrobrO, Ce nom est tiré des écrivains latins. Virgile (Georg. chant 4*j vers 24^)) se sert de ce mot, pour désigner un ennemi des Abeilles qui s'introduit dans la ruche et leur livre des combats, en employant des forces supérieures. ■ Aut asper Crabro împaribus se immiscuit armis. >• Ce vers peut s'appliquer à deux espèces d'ennemis des Abeilles à qui leur force permet de s'emparer de l'Abeille domestique, de la tuer et de la porter pour nourriture à leurs petits : ce sont le Philantus Apivorus et le Vespa Crahro. Linné donna ce nom comme spécifique à la plus grosse de nos Guêpes sociales, qui est la dernière espèce ennemie des Abeilles que nous venons de citer. Fabricius , le premier, employa ce nom pour désigner I ,684 ANNALES ! quelques espèces de Sphex de Linné , qu'il sépara d'après un caractère particulier. Histoire du genre Crahro. Les premières espèces connues comme appartenant au G. Crahro^ furent décrites par Linné, Fauna Suecica et! ensuite Sjstema Natures, dans le G. Sphex, dont le caractère pouvait s'appliquer à toute la partie des Hyménoptères,! que nous appelons avec M. Latreille, Fouisseurs. Dans l'édition 12" du Sjst. nat. , ce sont les espèces j n°^ 20, 21 , 23, 24, 32, 36 et Sy. (i) Dans les mêmes ouvrages, Linné décrivit aussi une;es- pèce de Crahro sous le nom de Vespa ; c'est la i8^ Nous n'avons reconnu aucun Crahro parmi les Hymé- noptères décrits par Geoffroy. Fabricius, dans son Systema e/z?omst ie Cerceris albofas- ciata. Vander-Lind. ^** Le Grabro 5-fasciatus est le Cerceris quinque pas- ci ata. Vander-Lind. 8° Le Grabro sfinostjs est le Nyssoiî spinosus. Vander- Lind. Dans \ Appendix du Mantissa (1^94) > Rossi rapporte encore six espèces dont trois seulement appartiennent au G. Crabro, Il faut en retrancher les autres : 1° Le Grabro calceatus est une variété de l'Hopusus 5- ciNCTus. Le Pel. 2." Le Grabro annulatus est le Cerceris annulata. Vander-Lind. 3° Le Grabro cERAUNiusest le Dinetus pictus. Jur, Olivier, dans l'Encyclopédie méthodique (tom. 6, 1791), mentionne trente cinq espèces comme étant du G. Crabro :. mais les suivantes n'appartiennent pas à ce genre: 1° Le Grabro tridentatus est le Stiztjs tridentatus. Latr. 2° Le Grabro spinosus est le Nysson spinosus. Latr. 3" Le Grabro répandus est le Liris repanda. Fab. 4" Le Grabro flavipescsI le Palarus flavipes. Latr. 5° Le Grabro iNïERRUPTUsestle Liris iNTERRUPTA.i^^è. 6° Le Grabro 5-cinctus est la Cerceris arenaria. Van- der-Lind. 7° Le Grabro sabulosus est le Mellinus sabulosus. Vander-Lind. 8° Le Crabro bipunctatus est )e Mellinus arvensis- Vander-Lind. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 689 g° Le Crabro mystaceus est le ijorytes mystaceus. Le Pel. 10** Le Crabro arenarïus est le Cercehe.. arenaria* Vander-Lind. 1 1° Le Crabro rufipes est peut-être le Cerceris tuber- cuLATA. Vander-Lind. Z2» Le Crabro biadema est probablement le Philanihus DiADEMA. Fah. i3° Le Crabro ater est peut-être le Pemphredon lu- GCBRis. V ander-Lind. 14" Le Crabro uniglumis est I'Oxybelus uniclumis. Vander-Lind. i5° Le Crabro femoratus est leCnALcispuNCTATA. Fah. Les vingt espèces qui restent seront mentionnées dans celte Monographie 5 mais les descriptions ne portant jamais que sur des couleurs qui varient , et non sur des détails de formes, nous ne nous flattons pas de les rappor- ter toutes avec certitude à leurs espèces. Spinola , àdiW^Xt^ Insecioriim Liguriœ species (Fascic. I. 1806), mentionne sept espèces qui seront rapportée? dans cette Monographie. Le même auteur (Fascic. 3. 1808), ajoute aux précéden». tes, cinq espèces que nous mentionnerons également. Enfin , Vander-Linden décrit ou rappelle trente sept espèces du G. Crabro , dont deux seulement ne nous parais- sent pas devoir y être rapportées. Ce sont: 1° Crabro varicornis. 2° Crabro crassipes. 47- gpo ANNALES Caractères du genre Crahro d'après Latreille. Antennes insérées au dessous du milieu de la face près delà bouche, coudées (i),(le premier article alongé, cylin- dique) , filiformes , (le fouet dans quelques mâles s'élar- gissant vers le milieu et portant des dents). Lèvre alongée, dilatée à son extrémité, presque en cœur, portant de cha- que côté une petite lanière presque sétacée, à peine visible dans quelques uns 5 palpes courts, les maxillaires plus courts que les mâchoires, ayant la plupart de leurs articles presque égaux et courts : ailes supérieures ayant une seule cellule radiale en carré allongé. Observations. Second article des antennes plus court que le troisième, obconiquej le troisième plus long que les suivans, presque cylindrique. Labre point ou à peine appa- rent , transversal (portant quelquefois deux dents à soh milieu). Mandibules toujours alongées, étroites, leur bout re- fendu, bidenté. Palpes courts; les maxillaires un peu plus longs que les labiaux , plus courts que les mâchoires, ou à peine de leur longueur \ leurs articles à-peu-près de même longueur entre-eux, la plupart obconiques, les second troisième et quatrième plus épais que les autres en ce qu'ils sont un peu dilatés et arrondis vers le bout interne. Mâchoires ayant lenr extrémité de nature coriace et mem- braneuse , ciliée , leur lobe externe étroit, presque ovale , mais formant avec le lobe interne un tout presque trian- gulaire très voûté; le lobe interne plus grand, moins co- riace, moins épais, dilaté à son bord interne , arrondi, (i) Il faudrait mettre /jcm coudées, presque droites. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. G91 redressé, un peu acuminé, à peine plus court que le lobe externe. Lèvre échancrée ou presque entière à son extré- mité supérieure. Menton obconique , s' élargissant à son extrémité qui est transversale et droite, échancré de chaque côté au dessous de l'insertion des palpes. Têtegi'osse, presque carrée vue d'en haut; la plus grande partie de la face occupée par les yeux; chapeion transver- sal, en triangle beaucoup moins long que large, caréné, anguleux à sa partie antérieure, orné de couleur métalli- que ; yeux très grands , presque ovales, s'écartant un peu l'un de l'autre à leur partie supérieure, presque également espacés entre eux vers le haut ; trois ocelles rapprochés , égaux, insérés sur le vertex et placés en triangle (i). Cor- selet en ovale globuleux; métalhorax rabattu postérieure- ment, arrondi et à peine tronqué (2). Abdomen ovale ou elliptique (3). Pattes fortes, jambes épaisses, dentées ou épineuses, crochets des tarses forts. Ailes supérieures ayant leur cellule radiale grande , appendicée; une seule cubitale en carré long , la seconde cubitale point distincte; troi- sième cellule discoïdale n'existant pas. Cara-Ctères du groupe des Craerois^iteset des genres QUI le composent. L'article précédent, emprunté au Gênera de Latreille, renferme les caractères à l'aide desquels on reconnaîtra si un Hyménoptère appartient au groupe des Crabronites. Mais il serait fort difficile de les suivre pour chaque insecte que l'on aurait à déterminer, voici donc les particularités 'i) Ou en ligne courbe. (2) Il nous paraît le plus souvent tronqué, et, dans ce cas , il ne saurait être arrondi. (3) Son premier segment quelquefois pyriformo. 692 . ANNALES, qui distinguent de suite un Crabro en général de tous les genres voisins : Ailes supérieures ou antérieures présentant une radiale longue appendicée, une seule cellule cubitale fermée^ les autres confondues avec le limbe, deux cellules discoïdales ; la troisième confondue également avec le limbe. Le genre Oxyhelus aurait en apparence beaucoup de rapports avec les Crahro '^vaià?» outre que l'écusson dans ce genre est toujours armé d'épines, la cellule cubitale appa- rente est confondue avec la première discoïdale, et la troisième l'étant aussi avec le limbe, il n'existe de cellule cubitale fermée que la deuxième. Le genre Nitela Lat. ressemble plus encore aux Crabro que les Oxybelus ; cependant on peut l'en distir)guer par sa radiale qui n'est ni tronquée postérieurement ni ap- pendicée dans cette partie comme elle l'est dans les deux genres précédens. Pour ce qui est de la distinction des genres que nous avons établis aux dépens de celui de Crabro^ nous n'avons pas fait usage des parties de la bouche, toujours trop dif- ficiles à examiner lorque l'on veut déterminer des Hymé noptères et plus propres à distinguer des tribus que des coupes génériques. La présence ou l'absence de cils aux tarses antérieurs (ce qui indique que ces insectes travail- lent dans la terre ou dans le bois) ; la forme du segment anal, tantôt avancé en une pointe creusée en dessus, tautôt terminé à l'ordinaire ; la figure des articles des an- tennes qui sont cylindriques dans les uns, échancrés ou dentés dans les autres; tels sont les caractères qui nous ont servi à grouper les femelles. Mais les mâles n'étaient pas dans le même cas , et ne se soumettaient pas comme celles-ci aux divisions établies sur les pattes et sur l'anus. Les antennes sont venu nous présenter une ressource DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 693 ^Lie nous ne trouvions pas dans les autres parties du corps. Nous avons eu égard à la forme de leurs articles, tantôt cylindriques et tantôt dentés, et surîout, à leur nombre, qui n'est pas le même dans tous. Nons ferons remarquer à cette occasion que jusqu'ici, l'on croyait pou- . voirdonner pour caractère atout mâle d'Hyménoptère , soit Fouisseur, soit Diploptère, soit Mellifère (à l'exception des genres Ceramius et Masaris , qui en ont moins), d'avoir les antennes composées de ti^eize articles , tandis que , dans les femelles, elles ne le sont que de douze. Quelques espèces de Crahro nous ont présenté une exception bien remarquable à cette règle. Avec quelque soin que nous ayons cherché les treize articles de l'antenne dans les mâles, il nous a été impossible d'en compter plus de douze : seulement nous avons cru reconnaître que le douzième ou dernier en ap- parence, offre au côté interne un petit renflement qui doit être le représentant du treizième article. Or cette confor- mation très inattendue des antennes dans certains mâles a induit en erreur un des Entomologistes qui se sont occupés avecle plus de succès de l'étude des Hyménoptères, le savant Vander-Linden. Trompé par le nombre des articles des antennes, qui n'était que de douze dans l'espèce qu'il re- gardait comme le Crabro Philanthoides de Panzer, il n'hésite pas à regarder cette espèce, avec l'auteur allemand, comme la femelle du Crabro Vexillatus Panz. , parce qu'il les a pris plus d'une fois pèle-mèlesur des Ombellifères \ et il ajoute: « quoique la forme de la tête et du thorax soient différentes « dans le 0^. Philanthoides^ celle de l'abdomen est semblable, « et même,yt7ar une exception rare^ l'abdomen offre comme « dans les mâles septsegmens bien distincts,ce qui pourrait « faire croire que c'est aussi un mâle, si d'ailleurs ses an- « tenues n'étaient pas composées de douze articles seule- « ment. » 6g4 ANNALES L'opinion qu'émet ici Vander-Linden est fort remar- quable. En effet, nous voyons qu'il regarde comme in- variablele caractère qui, précisément, a le moins d'impor- tance, et auquel on connaissait déjà des exceptions, celui du nombre des articles aux antennes; ce qui le porte à prendre pour une femelle un Hyménoptère dont l'abdomen pré- sente sept segmens bien distincts. L'observation un peu attentive prouve clairement que les individus qui présen- tent sept segmens à l'abdomen sont du sexe mâle, bien qu'ils n'aient que douze articles aux antennes. La confor- mation des tarses antérieurs et celle du segment anal , l'exsertion fréquente des parties génitales et l'absence de l'aiguillon ne laissent aucun doute à cet e'gard. Le nombre des segmens abdominaux est donc désormais le seul carac- tère extérieur qui puisse , sans le secours de la dissection , servir à distinguer les sexes dans les mêmes familles d'Hymé- noptères , où l'on employait auparavant trop généralement le nombre des articles des antennes. La différence des caractères que nous avons observée entre les mâles et les femelles, nous a forcés de présenter un tableau analytique double; ainsi nous avons considéré dans !a première partie les caractères des seules femelles et dans la seconde, les caractères des mâles. Nous avons porté à onze le nombre des coupes génériques , mais en même temps nous ferons remarquer que celui des espèces décrites par Fabricius n'est que de vingt cinq, tandis que notre travail en comprend près de quatre-vingt. Les ma- tériaux que nous avons entre les mains sont, outre nos propres collections, celles du Muséum d'histoire naturelle et de MM. Audinet Serville, Blondel, de Laporte, Lefebvre, Mahieu, et de Villaret. Nous les prions derecevoir nos remercîmens pour la bienveillance avec laquelle ils nous ont communiqué tout ce qu'ils possédaient. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 696 TABLEAU SYNOPTIQUE DES GENRES, d'aPRÈS LES CARACTÈRES DES FEMELLKS. I pyriforme Dasyproctus. acuminé , creusé ' en gouttière ; pre- mier segment de I l'ahdomea f de forme ordinaire. Crabro. ' ciliés ; anus \ 1" plus long que le corse- let Thyreopus. ordinaire, ab-K^ j^ Ion- ( mutique. Blephariptjs. ■ domen ^ j \ 1 gueur du ) 1 corselet ; \ Tarses I » protliorax ' anguleux. Ceratocolcs. anté- rieurs acumine , creuse en pyriforme Corynopcs. gouttière ; pre- mier segment de I l'abdomen ( de for.ce ordinaire Solewius. frangés; / /pyriforme. Physoscelus. anus S 1 I en trian- lordinaire; premier 1 de forme I gle é- segment de l'ab- / ordinai- I quilaté- domen j re;ocel-j rai ••• Crossocerus. f les I en ligne l ' courbe Lindenius. lHota. Nous ne connaissons pas la i^ du genre Tkrreus. I 6gQ ANNALES TABLEAU SYNOPTIQUE BES GENEES , d'aPRÈS LES CARACTÈRES DES MALES. en triangle équila- { simples • Coryhopijs téral ; tarses anté- j rieurs l dilatés ••» Thyreus. tous leurs articles en- de douze; ( l tiers •••••• Ceratocolus. ocelles il- . ? len hene courbe;;, • .< ;. • •- , ,. , I ^ ^ < les cinquième et sixie- Arti- 1 I antennes ayant i \. , , , , j I f I me articles echan- cles des I f I - /■ .. i r ■ Il I cres (et quelqueiois anten -/ I i .i-?\^ / \ » aussi le quatrième) • • îjoi.ewius. nés au> ' * i j , ~ i /■ fortement élargies dans leur milieu Thyreopus. I point élar- f dentées Blepharipus. de treize; I gies dans! /plus long que le cor- * antennes \ leur mi-/muti-l selet •• Physoscelcs. lieu; cuis-^ ques; I de la . mutique •••• Crabro. ses anté-labdo-j Ion- j /■entri- rieures I mea / gueur l 1 angle du jangu - | éqiii - ^ corse-/ leux ;j latéral Crossocerds. let ; j ocel- \ en pro - I les I ligne tLo - f i cour- ras \ \be. . . LiNDENius. Nota. Nous ne connaissons pas le o du genre Dasyproctus. Genre GRABRO. Abdomen à-peu-près de la longueur du corselet dans les deux sexes ; son premier segment de forme ordinaire , court. Appendice de la radiale non fermé , dessiné par une nervure courte, parallèle à la côte. Ocelles en triangle obtus. Hanches des pattes postérieures beaucoup plus co urte que les cuisses, ces dernières et leurs jambes longues. DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE. 697 4 Ç. Tarses antérieurs ciliés, jambes postérieures garnies de fortes épines. Anus fortement acuminé; creusé en gouttière, ses côtés garnis de poils raides, spiniformes, Antennes allant un peu en grossissant vers l'extrémité. J^ Cuisses et jambes antérieures de forme ordinaire. Antennes filiformes, de treize articles apparensjles 3", 4% 5^ et 6^ articles longs, fortement échancrés à leur base, portant une dent à leur extrémité, PREMIÈRE DIVISION. Articles des tarses simples. I . Cr ABRO CEPHALOTES. • jS[i.ger,clypeo au