ANNALES r r SOCIETE ENTOMOLOGIQUE DE FRANCK ANNALES r r_ SOCIETE ENTOMOLOaiOUE DE FRANCE FONDÉE LE 29 FÉVRIER 1832 RECONNUE COMME INSTITUTION d'uTILITÉ PUBLIQUE par décret du 23 août 1878 Natiira maxime miraada in minimi:> /û fio SÉRIE. — TOME DIXIEME PARIS AU BUREAU UU TRÉSOREER DE LA SOCIÉTÉ M. le D"^ A. FuMOUZE rue du Faubourg-Saint-Denis, 78 1890 Articlk 52 DES Statuts et du Règlement. Les opinions émises dans les Annules sont entihement propres à leurs anteiirs; la Société n'entend aucunement en assumer la responsabilité. V A ms. — Typographie EDOUAHI) DUtIUV iiir Dussoubs, 2-^. ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE DESCRIPTIONS DE Microlépidoptères nouveaux ou peu connus Par A. CONSTANT. Séance du 26 juin li>89. I. Lita cistifïorella Gst. — PI. 1, ûg. 1. Enverg. 12— !'t mill. — Sa description n'est pas compliquée : les ailes supérieures sont entières, d'un brun noirâtre plus ou moins foncé, ordinairement un peu plus clair à l'angle anal, et parsemées d'écaillés plus pâles, quelquefois assez nombreuses pour abaisser le ton de l'aile jusqu'au gris. Quelques individus, les mieux caractérisés, portent les rudiments d'une ligne subterminale d'un brun clair, peu apparente, dé- crivant un angle dont le sommet, dirigé vers le bord externe, est situé à égale distance de la côte et du bord intérieur. Mais cette ligne est le plus souvent al3sente. La frange est d'une teinte un peu plus claire qu»? le fond de l'aile. Ailes inférieures d'un gris plombé ; franges longues, surtout au bord al)dominal, d'un gris faiblement lavé de jaunâtre. Dessous des quatre ailes entièrement gris ; les supérieures un peu plus foncées. Thorax noirâtre; tête, abdomen et pattes d'un gris bnm. l"" et 2'-' articles des palpes hérissés, en dessous, de poils bruns et jaunes ; dernier article nu, très nettement annelé de jaune et de noir. Les deux sexes semblables. Alpes-Maritimes, en septembre; 10 exemplaires. Chenille d'un roux clair, devenant rougeâtre à l'âge adulte, avec les Ann. Son. ont. Fr. — Mai 1890. 6 A. Constant. incisions plus pâles. Quelques taches irrégulières et vagues, plus fon- cées, sur les régions dorsale et latérales. Tête d'un brun clair, colorée de trois teintes qui se fondent entre elles à leurs points de contact : gris jaunâtre antérieurement, roux au milieu et noirâtre à la partie pos- térieure. Elle vit, en avril, dans les bourgeons floraux des Cisius, principale- ment Yalbidus. Elle se chrysalide dans la terre. 2. Lita delphinatella Gst. — PI. 1, fig. 2. Enverg. 13 niill. — Ailes supérieures à fond varié de brun et de blanc, cette dernière couleur formant une tache costale allongée, à con- tours vagues et irréguliers ; une autre tache triangulaire plus nette, dont l'un des côtés repose sur le milieu du bord interne, et une ligne subterminale fine, légèrement dentée et assez bien dessinée. Espace ba- silaire blanchâtre, ombré de gris, plus foncé vers l'insertion de l'aile. Frange d'un blanc saie, avec quelques rares poils gris, ne dépassant pas la moitié de sa largeur. Ailes inférieures d'un gris hyalin très pâle, bordées par un liséré plus foncé contigu à la frange. Dessous des supérieures d'un gris nuancé de jaunâtre. Inférieures plus pâles, ainsi que les franges des quatre ailes. Tète, thorax et palpes d'un blanc pur. Abdomen gris, annolé de blan- châtre. Antennes brunes, très finement serrulées. Pattes blanches, lui- santes, avec les tibias et les tarses anuelés de brun. Voisine des L. lencomelanella et tischeriellu, mais un peu plus grande. Elle s'en distingue, en outre, par ses couleurs beaucoup moins foncées, où le blanc a plus d'étendue ; par ses taches plus larges, à contours moins nets et plus fondus ; par ses ailes inférieures plus pâles et plus luisantes, et enfin par la blancheur immaculée de la tète et du thorax. Alpes du Dauphiné, en juillet ; un seul exemplaire, $. 3. Lita behenella Cst. — PI. 1, fig. 3. Enverg, 12—13 mill. — Ailes supérieures d'un brun foncé, avec quelques espaces un peu plus clairs, répandus çà et ià sur le disque, mais très vagues et à peine distincts. Pas d'autres dessins qu'une ligne subterminale confuse, diluée, étranglée à son milieu, et qui se détache faiblement du fond obscur par une teinte d'un brun jaunâtre. Franges grises. Ailes inférieures d'un gris luisant ; franges grises. Dessous des supé- Mtcrolepidoptères nouveaux ou peu connus. 7 ricures d'un gris roussàtre, avec la frange un peu plus pâle. Dessous des inférieures semblable au dessus. Thorax et abdomen bruns ; houppe anale blanchâtre chez le d*. Vertex noir ; front d'un blanc sale ; antennes brunes; palpes gris. Pattes d'un gris métallique, avec les tarses de la première paire articulés de brun. Les deux sexes sont semblables, avec cette seule différence que la $ paraît un peu plus foncée que le (5*. En somme, c'est une espèce difficile à caractériser nettement, à cause de l'absence presque complète de dessins. Je ne saurais mieux la com- parer, pour l'aspect, qu'à la Gelechia velocella, dont elle possède à peu près la teinte et l'uniformité. Alpes du Dauphiné, en août ; 6 exemplaires. Chenille d'un gris verdâtre livide; sur chaque anneau, un sillon transversal au milieu et une dépression latérale. Trapézoïdaux noirs, très fins. Tète et écusson d'un noir intense ; celui-ci traversé à son mi- lieu par un trait longitudinal de teinte plus claire, peu distinct. Pattes antérieures noirâtres. Elle vit, en juillet, cachée dans les pousses terminales du Silène in- flata D. C. [Cuaibalus behen L.), dont elle assemble les feuilles, et se nourrit des organes floraux qu'elle dévore avant leur développement. 4. Tachyptilia trifoliella Cst. - PI. 1, tîg. 4. Enverg. 12 mill. — Très voisine de la Tuch. temeî'ella; mais elle pré- sente des différences qui, dans un genre où les types ont tant d'analogie entre eux, sont assez importantes pour justifier une distinction spéci- fique. La trifoliella est d'une teinte noire plus uniforme que la temerella, avec la bande foncée à peu près invisible ; ses ailes supérieures sont moins aiguës, et l'on n'y remarque pas les écailles grises ou blanchâtres assez nombreuses à la côte chez la temerella, et qui, disséminées sur le fond noir, donnent à l'aile cette teinte obscurément blanchâtre ou cen- drée qu'on observe chez la temerella, et qui a même été un peu exa- gérée dans le dessin qu'en donne M. Stainton (Nat, hist. of Tineina, t. IX, pi. n, fig. 2 m). Enfin, la tête et surtout les palpes, d'un gris foncé chez la temerella^ sont ici beaucoup plus clairs, notamment les palpes, qui tirent visiblement sur le jaunâtre. Une autre différence non moins importante existe dans les mœurs de la chenille. Celle de la temerella vit sur diverses espèces de Salix, tandis que la chenille de la trifoliella se nourrit des feuilles d'une plante herbacée, le Trifolium repens. 8 A. Constant. Elle est très molle, presque inerte, d'un gris verdâtre, avec les points noirs, luisants et bien marqués. La tête et l'écusson sont d'un noir de poix ; le clapet anal d'un brun foncé. Elle s'enferme d'abord dans une seule foliole, puis dans deux ou trois liées ensemble, et ne mange que la surface intérieure, ne perçant les feuilles que pour en sortir. On la trouve en juillet, et le papillon éclat en août. Alpes du Dauphiné; 3 exemplaires obtenus d'éclosion sur une quin- zaine de chenilles. 5. Cacochroa permixtella H.-S. — PI. 1, fig, 5. Voici une Tinéide dont la chenille, inconnue jusqu'ici, a des mœurs et des allures qui ne manquent pas d'intérêt. Elle se présente, selon son âge, sous deux aspects tellement différents, qu'il serait difficile d'y re- connaître la même espèce, si l'on n'avait observé le développement de l'insecte depuis sa naissance jusqu'à sa métamorphose. Jeune, cette chenille est d'abord cylindrique, assez allongée, d'un jaune citron uni, avec la tête noire, la plaque anale et l'écusson bruns. Les pattes antérieures sont assez bien développées ; les ventrales sont rudimentaires. En cet état, elle vit dans une mine qu'elle trace en ga- lerie sur les feuilles des diverses espèces de Phillyrea. Cette mine est ordinairement assez courte, dépassant rarement une longueur de deux centimètres, plus ou moins sinueuse, fréquemment bifurquée ou ra- mifiée, — disposition qui permet à la chenille de se tourner dans les deux sens, — et très apparente à la surface supérieure de la feuille, sur laquelle elle forme un léger bourrelet d'un jaune pâle d'abord, qui se rembrunit avec le temps. Eu dessous, la mine apparaît moins nette, mais également bien visible. C'est là qu'est situé le trou d'entrée, tou- jours appuyé à la nervure médiane. Il reste ouvert en permanence, protégé simplement par une légère toile de soie filée par la chenille, et qui flotte devant l'ouverture à peu près comme un rideau. Souvent, un trou semblable est pratiqué vis-à-vis de celui-ci à la surface supérieure de la feuille. Ces orifices servent sans doute à l'expulsion des excré- ments, car on n'en voit jamais un seul dans la mine. Cette chenille hiverne longuement dans cette retraite, et on peut y observer sa présence dès le mois d'octobre. Elle mange sans doute très peu, car nous la retrouvons en mai, et quelquefois jusqu'en juin, avec une taille sensiblement égale à celle qu'elle avait à l'automne. A l'appa- rition des feuilles nouvelles, époque très variable, dans une même Microli'pidoptt'n'S nouveaux on peu roinw.s. 9 saison, pour les différents sujets de Pliillyrea, la dieiiiile quiUe h réclu- sion de sa raine pour la vie aérienne, et commence à se parer de rudi- ments de dessins, qui, s'accenluant et se colorant de jour en jour, l'amènent, après une dernière mue, à l'état où nous la montre la figure 5. Elle ressemble alors, à s'y méprendre, à une chenille de Ceratopliora ; du reste, voici sa description : Un peu renflée antérieurement, d'un blanc de lait à partir du 5^ an- neau, avec 5 lignes longitudinales d'un brun presque noir; vasculaire, sous-dorsales et stigmatales. Les 3 premiers anneaux d'un noir de ve- lours ; S'' anneau avec une tache dorsale blanche, de forme ovale, et une sorte de mamelon ou tubercule grisâtre sur les côtés ; 4" et S'' anneaux noirs antérieurement, blancs en arrière; ce dernier portant, sur sa partie blanche, le commencement de o lignes brunes longitudinales. Tête petite, d'un noir de poix, ainsi que l'écusson et les pattes anté- rieures. Ventre d'un gris sale ou verdâtre, graduellement plus clair aux segments postérieurs ; pattes membraneuses concolores, très bien déve- loppées. Trapézoïdaux et autres points pilifères noirs, fixés sur les parties blanches de la chenille. Stigmates indistincts, confondus avec la couleur de la bîOide brune ({ui les renferme. La longueur de l'insecte adulte atteint environ un centimètre. Pendant la nouvelle phase de son existence, qui s'écoule en juin, la chenille trouve des feuilles tendres qu'elle roule très adroitement dans le sens de leur longueur, leur donnant la forme de cylindres ouverts aux deux bouts, et d'une dimension pai'îaitement proportionnée à son dia- mètre. C'est là qu'elle demeure, se nourrissant des feuilles les plus voi- sines de sa retraite, puis enfin de l'extrémité de son cylindre, qu'elle quitte pour en fabriquer un autre, dès qu'elle l'a trop ccourté po(U' qu'elle puisse y rester cachée. A son inertie de mineuse a succédé une agilité surprenante. A la moindre secousse qui l'inquiète, elle jaillit littéralement de sa retraite, comme poussée par une détente, et si le sol où elle tombe n'est pas absolument nu, il faut renoncer à l'espoir de la retrouver. Elle se métamorphose, du moins en captivité, entre deux feuilles liées face à face par quelques fils de soie, et le papillon éclôt dans le courant de juillet. Il est, jusqu'à présent, très localisé, et peu répandu dans les collections, bien qu'Heineman affirme qu'on le trouve aux environs de Vienne ; mais il ne donne aucun renseignement sur la chenille. Je n'ai pas jugé nécessaire de figurer l'insecte parfait, car le dessin d'Herrich-Schàfîer est assez exact pour qu'on l'y reconnaisse aisément. 10 A. Constant. 6. Œcophora ardosiella Cst. — PI. 1, fig. 6, Enverg. 13—14 mill. — Les quatre ailes sont entièrement d'un gris ardoisé luisant, un peu plus pâle aux inférieures, et portant, pour tout dessin, aux supérieures, quatre ou cinq points à peine plus foncés que la couleur de l'aile, et qui sont ainsi placés : un très petit, voisin de la base et du bord interne ; deux autres, déforme oblongue, superposés l'un à l'autre, situés à peu près vers le premier tiers de la longueur de l'aile, à égale distance de la côte et du bord intérieur ; enfin, entre ceux-ci et l'angle apical, deux autres points souvent contigus, et par conséquent confondus en un setd. Tous ces points se détachent assez faiblement sur le fond de l'aile et s'oblitèrent rapidement pour peu que l'insecte ait volé. Dessous tout entier d'un gris brun ; tarses obscurément annelés de noirâtre. Tête, palpes et antennes d'un gris foncé ; celles-ci très fine- ment serrulées. Front et vertex: ini peu plus clairs. Thorax et abdomen de la couleur du dessus des ailes. Corse, en mai et juin ; li exemplaires pris au vol. , 11 est voisin de mon Œc. fuscifrontella, mais toujours plus petit d'au moins 5 millimètres. Ses ailes sont dépourvues d'écaillés blanchâtres, et ses points noirs sont au nombre de quatre au lieu de deux. Voisin aussi des Œc. fueescens Hw. et luridiconiella H. -S. Je n'ai vu ni l'im ni l'autre do ces deux derniers ; mais la diagnose du premier, donnée par M. Slainlon (Ins. brit., 161) : « ulis aniicis dilutè ochreis », ne peut s'appliquer à Vardosiella, et quant au second, la figure d'Herrich- Schâfler, si elle est exacte, ne concorde pas davantage avec la description de mon espèce. 7. Œcophora? incolorella Cst. — PI. 1, fig. 7. Enverg. 11—12 mill. — Ailes supérieures assez larges, d'un gris jaunâtre uni, sans dessins, très finement semées de nombreuses écailles plus foncées, qui semblent, à la loupe, hérissées sur le fond de l'aile. Ailes inférieures étroites, à angle apical aigu, semblables, pour la couleur, aux ailes supérieures, avec cette difTérencc que la frange, plus longue et moins épaisse, est d'un gris plus pâle à sa base. Dessous des quatre ailes d'un gris brun ; franges grises, plus fonc(''es à leur extrémité qu'à leur base. Thorax, abdomen et pattes de la couleur du dessus des ailes ; tête Microlépidoptères nouveutcx ou peu connus. H couverte de poils apprimés, blanchâtres. Palpes d'un jaune pâle ; an- tennes lisses, grises, avec les premiers articles teintés de jaune. Les deux sexes semblables. Littoral des Alpes-Maritimes, en mai et juin ; o exemplaires. 8. Coleophora santolinella Gst. — PI. i, fig. 8; 8rt. Fourreau. Enverg. 11 — 12 mill. — Ailes supérieures blanches, sillonnées longi- tudinalement par des lignes nervurales brunes, qui vont en s'atténuant de la base à l'extrémité : l'une suit le bord interne et s'arrête vers l'angle anal ; une deuxième, médiane, parallèle à la première, se prolonge un peu plus loin ; enfin, une troisième longe la côte, qu'elle laisse toujours intacte dans toute son étendue, et s'éteint avant l'angle apical ; celui-ci marqué d'un trait noirâtre, également longitudinal; un autre trait oblique et curviligne, très lîn, entre la deuxième et la troisième ligne, près de leur extrémité. Pas d'écaillés brunes sur le disque de l'aile, en dehors des dessins. Poils de la frange d'un gris très clair, ceux du milieu plus longs que les autres. Ailes inférieures d'un gris blanchâtre soyeux, avec la frange à peine plus foncée. Dessous des quatre ailes d'un gris jaunâtre pâle, avec les nervures marquées vaguement en brun clair. Côte des supérieures blanchâtre. Tète et thorax blancs; une ligne de poils d'un roux clair sur le vertex. Antennes blanches, faiblement annelées de brun, et portant à leur base, en dessous, une petite touffe de poils apprimés. Abdomen gris ; pattes blanchâtres. Par la disposition des lignes sur les ailes supérieures, cette espèce appartient au groupe des Col. struella et cliamxdryella ; mais on la dis- tinguera aisément de ces deux dernières par sa taille plus petite d'au moins 3 ou 4 millimètres, par la côte des ailes supérieures plus large- ment blanche, par leurs lignes moins nombreuses, moins entrecroisées et beaucoup moins apparentes en dessous, etc. Le fourreau, d'ailleurs, vient compléter l'ensemble des caractères dis- tinctifs de l'espèce. Il est long au plus de 6 millimètres, piléiforme, un peu renflé vers son milieu, avec la section de la bouche perpendiculaire à son axe. Il est revêtu ou plutôt hérissé des folioles minées de la San- tolina chamœcyparissMS, qui sert de nourriture à la chenille. Ces folioles sont ordinairement jaunâtres dans la moitié antérieure du fourreau et grises dans l'autre ; quelquefois, cependant, elles sont toutes de la pre- mière couleur. Il est presque toujours fixé, pour la métamorphose, à 12 A. Constant. l'oxtrémité d'une feuille de SanMina, dont il semble Atre un prolonge- ment ou un appendice desséché. On le trouve en mai-juin, et l'insecte parfait éclôt en juillet. Corse, environs de Corte ; un grand nombre d'exemplaires. 9. Lithocolletis joviella Csi. — PJ. i, lig. 9 ; 9rt. Sa mine. Enverg. 9—10 mil). — Ailes supérieures d'un jaune doré, avec (juatre traits costaux : les deux premiers argentés, obliques d'avant en arrière, et faiblement ombrés de noir à l'intérieur ; les deux autres plus courts, d'un blanc mat, perpendiculaires à la côte, moins distincts et dissimulés en partie sous des poils fauves assez longs. Une ligne basi- laire longitudinale, très déliée. Deux taches dorsales de forme triangu- laire, d'un blanc nacré très brillant, ombrées de brun du côté intérieur, et limitées moins nettement sur le côté opposé. Un très petit point noi- nâtre près de l'angle apical, dont les contours sont dessinés par un lin liséré brun qui précède immédiatement la frange. Celle-ci d'un gris jaunâtre très pale. Ailes inférieures d'un gris clair uni, avec les franges semblables à celles des supérieures. Dessous d'un gris brun, sans autres dessins que les trois derniers traits costaux des ailes supérieures, mais peu distincts. Franges de la même couleur qu'en dessus. Thorax et poils du vertex d'un jaune doré ; front très lisse, d'un blanc satiné, ainsi que les palpes. Abdomen gris brun, avec la houppe analr blanchâtre. Pattes d'un blanc d'argent, avec des reflets cuivrés. Les deux sexes semblables. Alpes-Maritimes, en avril-mai ; plus de 20 exemplaires. Chenille déprimée, à premiers segments élargis, d'un jaune de paille, lavé de lirun rougeâtre sur le milieu de la région dorsale. Segments bien séi)arés par des incisions profondes, et portant chacun une sorte de plaque cornée ou tu])erculeuse, de forme arrondie, plus grande sur les premiers (pie sur les derniers. Tète triangulaire, noire; écusson brun en dessus et en dessous, jaune latéralement. Mêmes teintes en dessous qu'en dessus. Pattes antérieures bien formées, noirâtres; les ventrales de la même couleur que le corps, assez distinctes, bien que développées incomplètement. Plaque anale noire. Elle vit sur le Quercus ilex (1) et passe l'hiver dans une miui^ très 1^ ]\1. (Il' .{(inira^s l';i découverte, près de Marseille, sur le Querrm rorrifera. .ll.-croli'pidujitrn's ii.oncciuij- un peu cimiius.. 1,"! lidèlciiuMit io{)i'eseiil6e pai'lu ligure Dw, et qui, seule, sufjiiiiit ;i ;iii!i-iiier la validité de l'espèce. D'abord, de toutes les mines de Lilhocolleth cuiiiiues, vivant sur un chêne quelconque, elle est la seule qui occupe la surface supérieure de la feuille. Elle est en forme de plaque irrégu- lière, blanchâtre sur ses bords et brune à son centre ; elle ne s'arrête l)as à la nervure médiane et envaliit quelquefois les deux moitiés de la feuille; elle n'est jamais visible en dessous. Son aspect et sa structure ra|ipellent un peu, en petites proportions, la mine du Coriscium Bron- ijiùardellum, mais elle est moins blanche et moins luisante. Les excré- ments y sont tous renfermés et disséminés pêle-mêle. Un autre caractère à signaler, c'est que, contrairement à l'habitude des autres espèces de ce genre, cette chenille, pour se métamorphoser, ne fait sujjir à la feuille qu'une déformation à peine appréciable. Elle se borne à tracer, au cetitre de la mine, une très légère dépression en forme de sillon étroit, qu'elle tapisse de soie blanche pour y loger sa chrysalide, enfermée dans une petite coque papyracée, toute recouverte d'excréments desséchés. Sauf ce sillon, qui se traduit en dessous par un pli à peine apparent, la feuille reste plane, et plane aussi la Une membrane étendue sur la mine. .le l'ai trouvée une seule fois sur un Quercus suber, dont le feuillage était mélangé à celui d'un Q. ilex; mais le papillon n'est pas sorti. Il a, du reste, beaucoup d'ennemis parmi les Hyménoptères parasites, qui détruisent la plus grande partie des chenilles. M. Stainton, à qui j'avais conmiuniqué cet insecte, eu lui demandanl son avis, lui trouva quelque analogie avec le LUhocolletis Junoniella Z., et me proposa de le nommer, en conséquence, joviella. J'accepte volon- tiers cette dénomination, et j'ajoute que peu de Lépidoptères, à leur entrée dans la nomenclature scientifique, peuvent se vanter d'avoir rencontré un plus illustre parrain. 10. Bucculatrix helichrysella Cst. — PI. 1, fig. lU. Enverg. 7 mill. — Voisine de la Ihicc. giiaphaliellu; mais elle s'en distingue : 1° par l'absence presque complète des bandes ochracées, très visibles chez la gniiphaliella, à peine indiquées et très confuses chez Vhelichrysella ; 2° par la diffusion sur toute la surface des ailes su- périeures, y compris la frange, d'un assez grand nombre d'écaillés brunes ou noirâtres; 3*^ par la présence d'un groupe de trois ou quatre points noirs situés non loin de la base ; un point isolé sur le pli cellu- laire, vers le milieu de l'aile, et un autre, plus petit, près de l'angle 14 A. Constant. anal ; 4° par la couleur des poils du vertex, qui sont blanchâtres et non roux; 5° enfin, par les antennes, qui, au lieu d'être entièrement brunes sont très distinctement annelées de noir et de brun, surtout dans leur moitié terminale. Alpes-Maritimes, en avril ; 3 exemplaires obtenus de l'éducation d'un assez grand nombre de chenilles. Chenille d'abord d'un gris bleuâtre, avec les sous-dorsales bien mar- quées en noir. Trapézoïdaux d'un blanc bleuâtre. Région latérale d'un gris plus clair que le dos, semée de points noirs et blancs. Ventre d'un vert jaunâtre ; pattes concolores, les antérieures à onglets noirs. Tête très petite, noire. Écusson blanchâtre, avec des points noirs affectant une disposition longitudinale. Adulte, celte chenille est entièrement d'un jaune légèrement nuancé de verdâtre, et ses lignes ou points sont beau- coup moins apparents. Elle mine, en février, les feuilles de VHelichrysum angustifolium ; puis, après sa période de vie à l'air libre, comme toutes ses congénères, elle se chrysalide sur une feuille, dans une coque fusiforme, grise et striée. Comme elle éclôt dès le commencement du printemps, il est vraisemblable qu'elle fournit au moins deux générations, ainsi que tant d'autres Bucculatriœ. 11. Bucculatrix alaternella Cst. — PI. 1, fig. 11; 11 a. Feuille minée. Enverg. 9 mill. — Ailes supérieures à fond blanc, largement envahies par de nombreuses écailles noires, particulièrement épaisses vers la région costale, et formant, sur le reste de l'aile, des ombres vagues plutôt que des dessins. On distingue cependant assez nettement une bande partant du milieu de la côte et aboutissant au milieu du bord interne, après avoir formé un angle très aigu, dont le sommet atteint presque le bord extérieur. Une large éclaircie blanche tout le long du bord interne, de la base de l'aile à l'angle anal, interrompue seulement par un assez gros point noirâtre à l'endroit où la bande anguleuse mé- diane vient se terminer. Une agglomération d'écaillés foncées à l'angle apical, formant une tache brune précédée d'une éclaircie blanche plus ou moins nette. Frange grise, abondamment piquée de points noirs, dont quelques-uns sont disposés en lignes parallèles au bord de l'aile. Ailes inférieures d'un gris clair, avec l'extrémité plus foncée et la frange un peu plus pâle. Microlépidoptères nouveaux ou peu connus. 15 Dessous des quatre ailes d'un gris jaunâtre, lavé de brun aux supé- rieures, dont la frange est d'un fauve clair à la base. Thorax blanchâtre, ponctué de noir. Abdomen gris, avec la houppe anale d'un jaune clair. Poils du vertex blancs, entremêlés de quelques poils bruns, insérés au milieu du groupe. Antennes brunes, assez dis- tinctement annelées de jaunâtre. Les deux sexes semblables. Collines boisées des Alpes-Maritimes, en mai et juin. Elle appartient au groupe des BuccuL Boyerella, rhamniella et f'ran- gulella; mais elle est si bien caractérisée, qu'elle peut se passer de description comparative, surtout avec l'excellente figure qui accom- pagne le texte. C'est une des plus grandes et des plus jolies espèces de ce genre. La chenille a, dans son existence, comme la plupart ou peut-être même la totalité des Bucculatrix, deux périodes bien distinctes : mi- neuse pendant la première, elle vit à découvert, sans aucune protection, dans la seconde. Dans le premier état, elle est assez allongée, à seg- ments bien marqués, d'un roux verdâtre terne, un peu plus clair dans la partie dorsale. Lignes sous-dorsales assez nettes, ondulées, d'un gris brun, s'éteignant avant d'arriver aux derniers segments. Points ordi- naires invisibles. Poils assez nombreux, gris, courts et un peu diver- gents. Tête d'un roux testacé clair ; premier anneau un peu renflé, sans plaque cornée apparente, et portant deux points latéraux noirs, bien marqués. Ventre et pattes de même couleur que le dos, mais plus pâles. Sous cette forme, elle mine depuis le milieu de l'automne jusqu'à la fin de l'hiver les feuilles du Bhanmus alaternus. Sa mine, parfaite- ment représentée par la figure 11 a, est très étroite et très sinueuse, d'un blanc bleuâtre, à contours très nets, toujours située à la surface supérieure de la feuille, et invisible en dessous. A mesure que la che- nille avance, elle dépose derrière elle ses excréments, qui affectent la forme de petits cylindres allongés. Ils sont ainsi répartis très réguliè- rement dans toute la longueur de la galerie, et séparés les uns des autres par un petit espace vide et transparent, ce qui donne à la série une disposition caténulée ou moniliforme. La mine a presque toujours pour aire de développement sur la feuille une tache brune, plus ou moins étendue, à contours vagues, qui paraît être une conséquence pa- thologique de la présence et du travail de l'insecte ; et l'œuf qui a donné i(j A. Cu.\>TA.\T. — Mirndrpidoptères nouveaux ou peu connus. naissance à ce dernier laisse toujours quelque débris très visible au poinl précis où commence la galerie. Dans le courant de mars, la chenille commence à quitter sa mine et se met à filer, à la surface inférieure d'une feuille, une petite tente en soie blanche, de forme circulaire, fixée par ses bords, et sous laquelle elle se retape pendant quelques jours, roulée en anneau; elle choisit oidinaircment, pour celle opération, une des petites cavités qui sont si nombreuses à la surface inférieure des feuilles de Rhumnus, et ne (initie sa retraite que quand le travail de la mue est accompli. Elle vit alors à l'air libre, mangeant toujours en dessous, sans jamais perforer enticremenl la feuille. Ue plus, son aspect est très différent de ceini qu'elle avait à 1 elat de mineuse : la région dorsale est d'un gris bruu ou rougeàtre, formant une large bande longitudinale qui absorbe vascu- laire et sous-dorsales. Les flancs, le ventre, les pattes et le segment anal sont d'un vert jaunâtre pâle. Trapézoïdaux gros, bien marqués, d'un blanc sale; premier segment sans renOemenl, avec les deux points noirs plus gros et mieux marqués que dans le premier âge. Enfin, dans le courant d'avril, la chenille quitte l'arbre qui l'a nourrie, et se métamorphose dans une coque grisâtre en forme de bateau, fixée par sa face plane, eî porlaul, sur sa partie convexe, (|ualrc côtes lougi- ludinales et paralli'les. Je n'ai jamais observé de génération estivale. Cette Bucculairix fournit un exemple remanjuable de l'iriégularité avec laquelle certaines espèces sont réparties dans la région (ju'elles habitent. Ainsi, il m'est arrivé souvent de parcourir de grands espaces abondamment peuplés de Rhamnus alaternus sur lesquels n'existait pas une seule mine de la B. alaternella ; puis, tout à coup, se présentait une station où l'on aurait pu la récolter par quantités innombrables; seule- ment je dois dire que son éducation laisse de noniijieux in''('Oiiiptes à celui qui la prati(iue. ^i^sseES-ii--^'^ VOYAGE DE M. Ch. Alluaud dans le territoire d'Asslnle (Afrique occidentale) en juillet et août 1886 4« Mémoire (1) LÉPIDOPTÈRES avec des notes sur quelques autres espèces d'Afrique Planches 2 et 3. Pai- Paul MABILLE. Séance du 23 octobre 1889. Dans un voyage à la côte d'Afrique, M. Cli. Alluaud a séjourné pen- dant deux mois dans notre établissement d'Assinie. Les Lépidoptères qu'il a recueillis, quoique peu nombreux, forment un ensemble fort inté- ressant. Dans cet énorme développement de côtes, nommé Guinée sep- tentrionale, les localités sont loin de renfermer les mêmes espèces; certaines, il est vrai, ne varient pas, se retrouvent partout le long du littoral ; mais, chaque fois que l'on se transporte à une cinquantaine do lieues plus loin dans un sens ou dans l'autre, on constate l'apparition de (1) Voir Ch. Alluaud {Relation du voyage), Ann. Soc, ent. France, 1886 p. 3G3; — Ant. Grouvelle (Cucujidae), loc. cit., 1889, p. 101 et pL 5; — J. Bourgeois {Lycides), loc. cit., 1889, p. 237; — le D^ M. Régimbart Dylicidao et Gyrinidae), loc. cit., 1889, p. 247; — E. Lefèvre (Eumolpides), loc. cit., 1889, p. 300. Ann. Soc. eut. Fr. — Juillet ISDO. (1889) 2 18 P. Mabille. (i) nouvelles espèces. Elios différent parfois très peu de celles qui ont été déjà décrites, mais n'en constituent pas moins des espèces bien dis- tinctes. C'est ici le lieu de remarquer qu'en Afiique, plus peut-être que partout ailleurs, les espèces afflues sont fort nomljreuses ; leur grande ressemblance rend la détermination difficile et souvent incertaine. M. Ch. Alluaud a recueilli tous les Lépidoptères qu'il a rencontrés et beaucoup d'espèces rares ou nouvelles lui sont tombées sous la main. J'ai décrit toutes celles qui m'ont paru s'éloigner des types déjà connus. Il est possible que quelques-unes d'entre elles fassent double emploi ; je me suis cependant appliqué à consulter tous les ouvrages qu'avaient publiés sur les Lépidoptères de la côte occidentale d'Afrique MM. H. G. Smith, Dewitz et C. Plôtz. I RHOPALOCERA Danainae. Danais chrysippus L. Var. Alcippus Cram. Satyrinae. Melanitis Leda L. Mycalesis Rhoesages Hew* — saga Butl. — s ANC A Bull. — ASTEROPE F. Les types de ces quatre espèces ne diffèrent point de ceux qui pro- viennent du Gabon et du Congo. Acrseinœ. ACRiEA SE MENA F. — Alciope HeWi — Lygoa Godt. Agr.iîa Gea F. — Egina Cram. — pseudegina WestAv. (3) Lépidoptères dWsainic, etc. 19 Hyparnatia Delius Dru. Cette espèce est assez rare, mais semble se retrouver sur les deux cotes de l'Afrique. Je l'ai reçue de la côte de Mozambique. JuNONiA Clelia L. Précis Sophia F. — Terea Dru. — Pelarga F. — Chorimene Guér. — Ethyra Feisth. Ces deux dernières espèces fout partie du genre Précis, aussi bien l'une que l'autre. Les catalogues placent P. Ethyra, et P. antilope dans le genre Salamis, où ils sont dépaysés. Cette erreur vient sans doute qu'à l'époque où Feisthamel décrivit Ethyra et antilope et les plaçait dans le genre Salamis, on n'avait pas encore divisé le genre Vanessa. Salamis anagardii L. Kallima rumia Westw. Hypanis Jlithyia Dru. Ergolis Enotrea Cram. EuRYTELA Ethosea Dru. {{). (1) A la côte (l'Afrique, presque en face de Madagascar, cf, de là, jusque dans le Zanguehar, se trouve un Eurytcla, que l'on rapporte en général à E. fuhju- rala de Madagascar. Je considère cette esjièce comme très distincte du type de Boisduval. Voici sa description : Eurytela Velleda, n. sp. Ailos noires, avec le dessin et les fâches comme dans E. Valenlina, mais un peu plus grandes; l'angle interne des preniières ailes taché de ferrugineux. Aux ailes inférieures, la bande blanche est très large, comme dans fnlgurata, mais l'angle interne est tout entier blanc, lave de ferrugineux, avec un gros point noir, et la taie noire qui le sépare de la bande blanche est également rousse ; en outre, l'aile est terminée par deux lignes blanches qui précédent la frange, et le rang de points noirs n'est pas doublé de blanc. En dessous, les dessins sont les mêmes, et les ocelles noirs sont placés sur une bande lavée de ferrugineux. En somme, celte espèce semble être une modification locale de Valenlina. âO i'. Mabillk. (4) DiADEMA Misipi'l:.-> L. — Salmacis Dru. — Anthedon Doubl. Pseudacr.ea Semire Cram. (1). M. Alluaud n'a pris qu'un exemplaire de cotte jolie espèce, et n'a pas rencontré (2) d'autres représentants de ce genre intéressant. (() Je donne ici la description d'un remarquable Lépidoptère do la c6(c orientale; nous le plaçons dans le genre Pseudacraea, dont il a, en partie, les caractères, tout en étant voisin du genre Apaluro. Pseudacraea Uhelda, n. sp. Ailes noires, traversées longitudinalenient par une bande commune, assez large, d'un blanc un peu jaunâtre Cette bande s'airête sur les ailes supérieuies à l'angle inférieur de la cellule, où elle est continuée jusqu'à la côte par trois taches de même couleur. 11 y a, en outre, le long de la cùte, deux points blan- châtres; le bord externe, Ibitement sinué, présente une ligne de traits courbes d'un blanc jaunâtre, doublée d'une autre semblable à l'apex. Ce dessin se continue bur les ailes inférieures, où il se transforme en taches obsolètes, placées entre les nervures. La bande médiane y est plus large et s'arrête sur l'espace abdominal, qui est un peu plus clair. Le bord interne est sinué et crénelé. Les franges, très étroites, sont coupées de gris. Le dessous des ailes est d'un rougeàtre clair. La cellule des ailes supérieures contient deux anneaux formés d'une raie noire, éclairée de blanchâtre, et le dessin des bords foi me une série commune d'orbes d'un brun rouge, cerclés de blanc nacré. Enfin la bande médiane est blanche et s'étend sur les ailes infé- rieures jusqu'au bord abdominal. — Zanguebar. — Coll. 3Iabille. (2) Sur toute la côte, on trouve d'ordinaire : P. Hirce, Boisduvali, Lucre- lia, etc. De ce dernier lype, je connais trois formes locales qui peuvent être considérées cjuime espèces réparées. Deux, P. Lucrelia Cram. et P. apalnroides Feld., ont été décrites; la suivante m'a paru inédite. Elle se trouve aux Comorcs, et 1 exemplaire que je possède provient de Mayotte : Pseudacraea serena, n. sp. 11 y a trois taches apiealcs nettes et non fondut s ; les deux supérieures sont grandes et la troisième en forme de irait. Sur le disque, les taches sont toutes blanches et forment une bande courbe ; il y e;i a deux dans la cellule et trois au-dessous, séparées |)ar les nervures, et jointes; d'ailleurs plus grandes que dans les deux auties espèces, chez lesquelles la troisième manque. Le reste est à peu près semblable; mais, sur les ailes inférieures, la bande est beaucoup plus large, et l'on voit à peine, entre les nervures, les rayons noirs, qui sont très (5) Lépidoptères d'Assinie, de. 21 Catuna Crithea Cram. — ANGUSTATA Blltl. Neptis Meligerta Dru. — Nemetes Hew. Neptis Quintilla, n. sp. — PI. t, fig. 7. — Cette espèce m'a semblé distincte de toutes les autres ; elle ressemble un peu à N. Agathea, dont elle égale à peu près les deux tiers. Les ailes supérieures sont noires, avec une bande blanche courbée en arc, non divisée et s'arrêtant brus- quement sur le deuxième rameau ; en dessous, une petite tache blanche sur le bord interne ; entre la bande et le bord, trois lignes blanches, doublées extérieurement de noir, faisant tache entre les nervures, et dont l'intermédiaire est plus forte ; ces lignes sont coupées en segments par les nervures ; sur la base, un trait blanc arqué, près de la côte. Les ailes inférieures ont une bande blanche droite, non crénelée, suivie extérieurement de deux lignes cendrées, séparées par une bandelette très noire, et enfin de deux autres lignes plus fines, blanches. Les franges sont entrecoupées de blanc. Le dessous est d'un noir plus pâle ; les lignes des bords sont plus fortes, plus blanches et maculaires. La base des ailes inférieures est noire, avec le sommet occupé par une bandelette blanche, et, au-dessous, il y a deux raies d'un blanc cendré en forme d'arc. Le corps est noir, avec le ventre cendré. • EUPHiEDRA CeRES F. — Medon L. — eupalus f. Hamanumida Dj:dalus F. Le type rapporté par M. Alluaud a les points blancs bien marqués, et le dessous des ailes est vivement coloré en brun rouge. saillants chez P. Lncretia. Le bord des quatre ailes est noir, et l'on n'y voit que quelques points blancs. En dessous, le fond des ailes est d'un roux clair ; la base des ailes est blcu;\tre et marquée de points noirs très petits. Il est à remarquer, en outre, que la bande blanche est teintée de bleuâtre très faible. La même bande est blanchi? chez les mâles de Lucrelia, jaune d'or chez les femelles; d'un blanc pur chez les deux sexes de apaluroides, espèce qui, du reste, ne srmhie pas sortir de Mada- gascar. 22 P. Mahille. (6) Aterica veroniga Crain. — CuPAviA Crani. Cymothoe Hûbn. harma auct. — Theobexe Hopff. A. Theobene semble répandue dans toute l'Afrique tropicale, Cymothoe Egesta Cram. Cymothoe Aralus, n. sp. — PI. 2, fig. 8. — Je n'ai pu rapporter cette espèce a aucune de celles qui ont été décrites. Elle rappelle un peu C. capella. Les ailes supérieures sont d'un blanc un peu jaunâtre, lar- gement bordées de noir ; la bordure, découpée eu dedans, isole une petite tache à l'apex et en indique une seconde, plus grande, au-dessous, toutes deux doublées extérieurement d'un point noir ; d'autres taches foncées se trouvent à leur suite entre chaque nervure. Les ailes infé- rieures ont le disque d'un blanc jaunâtre ; toute la bordure et l'espace abdominal sont noirs ; sur la bordure, on voit une rangée de taches noires, devenant anguleuses vers l'angle anal. En dessous, les quatre ailes sont divisées, du milieu de la cùte à l'angle anal, par une forte raie d'un brun rouge ; en dedans de cette raie, sur les supérieures, l'aile est d'un jaune paille, avec une tache d'un brun de feuille morte dans la cellule, divisée en quatre par des traits noirâtres, et une autre un peu plus noire au-dessous. Au bout de la cellule, il y a un grand espace de couleur feuille-morte clair, déli- mité par une raie dentée, brune, isolant des triangles jaunes contre la raie commune. La base des ailes inférieures présente aussi quelques dessins bruns et est traversée par une ligne dentée, doublée de ferrugi- neux clair, et laissant, entre elle et la raie commune, un espace d'un jaune paille, coupé en cinq taches inégales par les nervures. L'espace terminal des quatre ailes est teinté de ferrugineux très clair, où se dé- tache une rangée double do taches sagittées plus claires, suivies, avant la frange, d'un point virgulaire noir, plus ou moins marque, Le corps est noir en dessus et jaune en dessous. Je rapporte à cette espèce, comme sa femelle, le papillon que j'ai re- présenté planche 2, figure 9, mais avec doute. Il est possible que cette femelle, qui ressemble un peu, sauf la teinte jaune, h celle de capella, ne soit qu'une forme de C. Crnis Ç. Charaxes Numenes Haw. (7) Lépidoptères d'Assinie, etc. 23 Charâxes Castor Cram. — Brutus Cram. — LucRETius Cram. — AcH^MENES Feld. Les espèces de ce genre magnifique sont au nombre de cinq dans la collection de M. Alluaud ; mais les femelles, qui sont souvent si diffé- rentes des mâles, n'ont pas été rencontrées. pALLA Varanes Cram. Ijycsenidîe. Liptena Alluaudi, n. sp. — PI. 2, fig. 2. — Cette espèce est voi- sine de L. undularis; elle est un peu plus petite, d'un blanc teinté très faiblement de jaunâtre, surtout à la base des ailes ; les supérieures ont l'apex noirâtre et les inférieures sont sans aucune tache. Le dessous des quatre ailes est d'un blanc teinté de jaune roussâtre, surtout à la base de la côte et à l'apex des ailes supérieures. La frange est noire et pré- cédée d'un liséré noirâtre qui s'arrête sur la nervure 2, où la frange redevient blanche. Les ailes inférieures sont aussi un peu teintées de jaunâtre, et la frange, presque jaune, est précédée d'un liséré rous- sâtre. Le corps est d'un cendré obscur, avec le dessous plus blanc et les pattes rousses. Teriomima similis h. g. Smith. Cette curieuse Lycénide, dont la couleur et la forme imitent les Terias, a été décrite tout récemment avec beaucoup d'antres espèces. La famille des Lycénides nous réserve en Afrique bien des surprises à en juger par le nouveau genre. Lycasna moneta, n. sp. — PI. 2, flg. 4, vue ventrale. — Celte petite espèce est en dessus d'un noir bleuâtre uniforme, avec les franges entrecoupées de blanc. Les ailes supérieures portent, près de l'apex, une rangée oblique de trois points blanchâtres ; celui de la côte est gé- miné. Le dessous des premières ailes est noir sur le disque, plus clair et plutôt gris au bord interne et au bord externe ; il a les trois points du dessus, plus trois autres, plus petits dans la cellule en ligne droite, et surmontés, à la côte, d'une moucheture blanche. A l'apex, il y a encore deux rangs de petits points semblables : l'un allant de la deuxième tache à la côte et l'autre suivant le bord. Les ailes inférieures n p. Mabille. (8) sont noires, parsemées de gros points blancs, dont les trois plus voisins du bord antérieur sont plus forts et entremêlés de points plus petits et de quelques traits blancs. Le corps est tout noir. Les antennes, à massue ovoïde, sont annelées de blanc. Lycaena fulvimacula, n. sp. — PI. 2, fig. o. — Les quatre ailes sont d'un noir foncé ; les supérieures ont une grande tache d'un fauve clair, arrondie en dedans et presque triangulaire. Le dessous est égale- ment d'un noir foncé ; il est parcouru transversalement par des raies blanches ainsi disposées : les ailes supérieures ont à la base deux raies obliques ; puis l'on voit deux traits dans la cellule, suivis au-dessous d'un troisième isolé et appuyé sur deux autres traits plus forts qui vont jusqu'au bord interne ; enfin une raie courbe part de la côte et va à l'angle interne, en émettant en dedans deux fines ligues allant à la côte ; puis la frange est précédée de deux lignes blanches. Ces mêmes lignes se continuent sur les ailes inférieures, et il y a, à l'angle anal, une tache d'un rouge vermillon, enfermant une tache noire piquée de bleu métallique. Deux petites queues, plus fines qu'un fil, naissent chacune d'un côté de cette tache. Le corps est noir de part et d'autre. Lyc^na Elorea F. Lycaena semilimbata, n. sp. — PI. 2, fig. 3. — Blanc comme S. Elorea, plus semblable encore à S. Elorina Stgr. Le dessus est tout blanc. Les ailes supérieures ont la côte noirâtre et l'apex plus noir jusqu'à la moitié du bord externe. Les ailes inférieures sont d'un blanc pur ; la frange seulement est un peu teintée de noirâtre. En dessous, la bordure noire des ailes supérieures est plus foncée qu'en dessus, surtout à la côte, et les ailes inférieures en ont une semblable, commençant un peu au-dessous de l'angle antérieur et remontant, par une raie assez large, le long du bord abdominal. Lycaena ornata, n. sp. — PI. 2, fig. 6. — Cette espèce est tout à lait semblable en dessus à Lycxna Elorina Stgr. Elle est toute blanche. Les premières ailes ont une bordure noire un peu plus étroite et la base noirâtre. Les ailes inférieures ont une tache carrée, noire, à l'angle an- térieur et une rangée de petits traits noirs contre le bord, qui, en outre, est terminé avant la frange par un liséré noir. Le dessous des quatre ailes est d'un blanc nacré et luisant; les traits noirs des ailes inférieures (9) Lépidoptères d'Assinie, etc. 2o y sont reproduits, et il y a un fort point noir, presque au milieu du bord antérieur, qui se voit un peu au-dessus par transparence. Le corps est roussâtre en dessus et blanc en dessous. Le mâle et la femelle sont semblables. Cette espèce diffère surtout de L. Elorina par le point noir placé au bord antérieur, sur le dessous des deuxièmes ailes. Lyc^ëna Micylus Cram. (1). (1) Je possède les Lycœna suivants que je n'ai pu rapporter à aucun des types décrits jusqu'ici : Lycaena podorina, n. sp. Le mule est d'un bleu à reflet rosé, avec une légère bordure noirâtre aux ailes supérieures, un liséré noir aux inférieures et une série de cinq points noirs éclairés de blanc ; à l'angle anal, il y a deux points presque accolés, petits ; un très gros ensuite et les autres un peu oblitérés. Toutes les nervures sont sail- lantes et écrites en noir. La frange est grise. Le dessous est d'un gris cendré à reflet carné. Les ailes supérieures ont la base unie, et la cellule se termine par une tache courbe d'un noirâtre roux, entourée de blanc. Au delà, se trouvent trois cordons très réguliers de taches semblables, placés sur une bandelette blanche; un cordon semblable, mais plus prêle que les autres, précède le l)ord où la frange est suivie d'un liséré brun. Les ailes inférieures sont traversées par le même dessin ; m;iis on y compte cinq cordons de taches, moins réguliers; il y a deux points noirs au bord anté- rieur, et le cordon terminal s'arrête devant les points noirs, dont le plus gros porte un point bleu métallique. Un peu avant lui, naît une queue filiforme. La femelle est d'un noir brunâtre; les cinq points noirs des ailes inférieures sont plus marqués, éclairés de blanc pur des deux côtés, et le plus gros est entouré, en dessus, de rougeâtre. Un rang de quatre à cinq petits points blancs surmonte la rangée des points noirs. Le dessous est le même que chez le mâle, si ce n'est que les cordons de taches sont un peu plus distincts; au bord externe des ailes inférieures, les points du dessous sont très iioiis et tous marqués d'écaillés d'un bleu métal- lique. L'espèce a 22 à 2ô millimètres d'envergure et provient des environs de Podor, au Sénégal. Lycœna serrula, n. sp. Je ne connais que la femelle. Elle est d'un brun noirâtre en dessus, avec les franges des quatre ailes blanches. Les ailes inférieures offrent, au bord posté- rieur, deux bandelette- blanches, se perdant vers l'angle antérieur; sur la 20 P. Mabille. (10) Thecla Larydas Cram. HypoLYCiENA Faunus Dru. — LEBONA HeW. M. cil. Alluaud a recuilli les deux sexes de cette jolie petite espèce. Elle appartient à un groupe qui deviendra considérable par la suite ; mais il faudrait avoir toujours le mâle et la femelle pour pouvoir déli- miter sûrement les espèces. Je possède deux formes proches de //. acuti faunus, mais que je m'abstiens de décrire, n'ayant qu'un seul sexe et des individus en mé- diocre état de conservation. Papilioiiidae. Pieridinœ. PoNTiA Alcesta Cram. Cette espèce varie étrangement. Dans la faune de Madagascar, j'ai réuni, sous le nom de P. Alcesta, sylvicola de Boisduval, qui semble terminale, trois taclies noires ou ocelles : celle de l'angle anal formée de points réunis, la suivante très grosse, la troisième petite et déjà un peu confuse ; on aperçoii à sa suite les vestiges de deux autres. La bandelette intérieure est presque maculaire, dépasse la terminale en se continuant presque jusqu'à l'angle antérieur, et délimite une très étroite bandelette brune qui sépare les deux Mancbes. Le dessous des ailes est d'un gris cendré. Sur les ailes supérieures, il y a six cordons de taches d'uu brun clair, reunies de manière à former des raies un peu tremblées ; les deux plus intérieures forment un coude avant de toucher le bord interne, la troisième est à peu près droite, la quatrième vient se con- fondre avec la cinquième, qui est antéterminale et décrit une courbe ; dans l'écartement de ces deux raies, il y en a une auire qui ne dépasse pas la cellule ; enfin la terminale e-t une séiie de points. Un liseré très fort précède la frange. Aux ailes inférieures, le dessin est le même, mais un peu irrégulier. La raie antéterminale est très distincte, un peu sinuée et passe au-dessus de la rangée de points terminaux, où le premier et le troisième, en partant de l'angle, eont remplacés par deux taches noires correspondant à celles du dessus, et marquées sur les bords d'écaillés d'un bleu métallique. Le corps est tout blanc en dessous et sur les flancs de l'abdomen ; il est brun sur le dos. Cette espèce a io millimètres d'envergure ; elle provient du Sénégal. (H) Lépidoptères d'Assinie, etc. §7 être Dorothea de Fabricius, et les quatre autres formes de provenance malgache que j'ai vues. L'espèce rapportée par M. Ch. Alluaud varie d'une manière plus con- sidérable encore. N'ayant pu trouver aucun caractère spécifique d'une valeur sérieuse, je range toutes les variations d'Assinie sous le nom de Cramer. Les plus petits exemplaires ont 33 mill. d'envergure, et corres- pondent à la figure de l'auteur cité; les moyens ont 38 mill., et enfin trois grands exemplaires ont 50 mill. Un exemplaire a une forte bor- dure apicale noire, qui descend jusqu'à l'angle interne, et la tache noire carrée placée devant la cellule ; mais cette tache et celles des deux autres exemplaires, que je crois être les femelles de P. Alcesta, sont toujours placées entre les rameaux 3 et 4, sans jamais dépasser ni l'un ni l'autre. Dans sijlvicola, et dans toutes les autres variations qui ont cette tache, elle est traversée par le rameau 4. Je n'ose affirmer que ce soit là un caractère spécifique, surtout dans une espèce où la tache en question peut manquer entièrement. Les ailes inférieures du mâle de P. Alcesta ont une très forte bordure noire, qui manque chez les femelles. Le dessous des ailes inférieures et celui de la base des supérieures sont couverts de stries noirâtres, bien plus nombreuses que chez les autres exemplaires, et forment toujours, sur les secondes ailes, trois bandes longitudinales composées de traits plus denses. Je désignerai cette forme sous le nom de Pontia marginea, dans le cas où une série plus considérable d'exemplaires viendrait confirmer qu'elle est une espèce séparée. PiERis Galypso Dru. Pieris sylvarum, n. sp. — PI. 2, fig. 1. — Espèce d'un blanc pur, Les ailes supérieures ont une large bordure noire apicale descen- dant en s'amincissant jusqu'à l'angle interne; en dedans, celte bordure est dentée jusqu'au rameau 4, au-dessous duquel elle dessine une grosse pointe obtuse, puis une seconde sur le rameau 2 ; à l'apex môme, il y a trois traits blancs. Les ailes inférieures ont une bordure noire composée de taches rondes, unies à leur bord ; on voit, par transpa- rence, une série de taches rondes placées tout près de la bordure et remontant vers le milieu du bord antérieur; la deuxième au comnii !i- cement de ce même bord ; la troisième et la quatrième sont recouveries 28 P. Habille. (12) en partie par un gros point noir. Il n'y a aucun point, ni trait cellu- laire. Le dessous des premières ailes est un peu bleuâtre, et la bordure est divisée en huit taches triangulaires, dont les six antérieures s'ap- puient sur une forte bande noire, découpant ainsi trois taches blanches à l'apex et trois autres au-dessous. Les ailes inférieures sont lavées de jaune à la côte, et un peu sur le disque, et il y a deux rangs marginaux de grosses taches rondes et noires. Taille et port de Calypso. Le corps, tout blanc en dessous, est noirâtre en dessus, et le corselet est hérissé de longs poils blancs. PiERis Saba F. — Sylvia F. Ces deux espèces ne sont représentées que par des exemplaires fe- melles (1). Terias Hecabe L. — Drona Horsf. Catopsilia rhadia Bdv. On voit toujours, dans les envois, les femelles de cette espèce et rare- ment les mâles. Les sexes diffèrent beaucoup. Le mâle est presque aussi grand que C. thauruma, de Madagascar, et porte, comme lui, un rang de poils blancs sur le bord interne des ailes supérieures. En dessus, il est d'un blanc de crème, légèrement teinté de vert dans quelques exemplaires ; il y a un point brun au bout de la cellule, parfois oblitéré. Le bout de l'aile est très faiblement liséré de brun rougeâtre. Le dessous des quatre ailes, sauf la moitié interne des (I) Voici la description d'une très curieuse Piéride de la côte de Mozambique qui m'a paru nouvelle : Pieris rubricosta, n. sp. Le dessus des ailes est d'un blanc jauni, et la cote des supérieures, iisérée de noir, est d'un rouge brique jusqu'à la moitié de la cellule ; le rouge se fond ensuite avec le noir jusqu'à l'apex. Chaque rameaux des nervures est lerrainé par un très petit point noir. En dessous, les quatre ailes sont d"un jaune très pâle, satiné, excepté le disque des supérieures qui est blanc, et la côte est suivie par une assez large bande de rouge ponceau. Le; nervures sont légèrement accusées en gris pâle. Le corps est noirâtre en dessus, presque blanc en dessous. Cette desfi'iption est faMe d'après un m;"il?. (13) Lépidoptères d'Assinle, etc. â9 ailes supérieures, est d'un blanc jaun.àtre, couvert d'une multitude de stries soyeuses, tirant un peu sur le blanc verdâtre; il y a un point d'un rouge orangé au bout de chaque cellule; ce point est plus gros aux ailes supérieures, et tous les quatre sont pupilles de blanc. Les palpes sont blancs. La tète est rougeàtre. Le corselet est hérissé de longs poils argentés. Boisduval donne, dans le Spfcies, la descrii)tiou d'un mâle jaune, qui n'appartient pas à cette espèce, ou qui est une femelle de taille plus petite et d'un jaune clair, comme il s'en rencontre parfois. Papilioninae. Callosune Evippe L. Papilio Demoleus L. — TVNDERiEUS F. — Menestheus Dru. — Hesperus Westw. — NiREUS L. ~ PoLYCENEs Cram. (1). — CYPROEOFILA Butl. (1) Le Lépidoptère suivant, provenant de la côte de Mozambique, me parait une espèce distincte ■ Papilio sisenna, n. sp. Un peu plus petit que P. Polycenes et intermédiaire entre colonna et Povthaon. Aussi noir que colonna. Les traits d'un vert d'eau de la côte sont presque droits, non sinués; les taches de la ban ie médi.ine sont petites, arrondies; l'avant dernier trait, au-dessus du bord interne, est courbe, et la petite taclie apic;ile, placée entre les deux premières de la bande médiane, manque comme dans Polycenes. Aux ailes inférieures, les deux longues taches basilaircs sont plus étroites que dar.s les précédents; celle? du disque i-ont très petites et celles de la rangée antéterminale en forme d'arcs linéaires; la première, à l'angle antérieur, remplacée par une tache grise. Queues longues, étroites, noires, lavées de blanc au bout. Dessous des quatre ailes noir, avec les taches du dessus et celles du bord envahies de noiriUre. Les taches sont rouges comme dans Porthaon. Tache blanche située au-clesuis de la queue, surmontée d'une autre tache blanche, qui correspond à la taclie veite du dessus. Corps noir, avec le ventre blanchâtre. Je n'ai vu qu'un màlc. 30 P. Habille. (14) iiesperidui (1). Pyrgus Spio L. — PI. 3, (ig. 9. Tagl^des Ophion Dru. (1) J'ai fait figurer, sur la planclic 3 des Annales, quelques Hespérides d'Afrique intéressants, dont voici la description : Carys tus Evander, n. s p. — PI. 3, lig. i. Ailes supérieures noires, avec sept taches d'un jaune paie; trois points api- caux, une petite tache dans la cellule et trois autres longues, échancrées en avant, dans les intervalles 1, 2 et 4; celle du deuxième petite, plus jaune. Frange étroite, jaune. Ailes inférieures noires, avec une grande tache arrondie sur le disque, d'un jaune pâle-, dans son milieu, on voit quatre lâches transpa- rentes, presque blanches. La tache jaune se continue sur l'espace abdominal et descend presque au bord externe, où la frange est très longue et jaune. Le dessous des ailes supérieures est noir, avec les mêmes taches; mais celle du deuxième intervalle est fondue en un large espace jaunâtre. Les ailes infé- rieures sont jaunes, avec une large bordure noire qui va de l'angle antérieur jusqu'au commencement du lobe anal; une autre tache noire, arrondie, coui- nicnce au bord anal, va jusqu'à la cellule, laissant un passage étroit entre elle et la bande marginale, ne touchant pas les bords du lobe anal. La tête et le corselet sont bruns. L'abdomen est jaune, avec le dos très étroitement noirâtre, ainsi que les deux derniers anneaux. Le dessous du corps est blanc. C. Evander provient de Freetown ; le type est de la collection Staudinger. Carystus Thersander, n. sp. — PI. 3, fig. 5. Plus grand que le précédent. Les ailes supérieures sont noires, avec huit taches transparentes. Elles sont disposées copnne chez C. Evandsr, mais il y en a deux dans la cellule; elles sont d'un blanc à peine teinté de jaune pâle, excepté celle de l'intervalle 2, qui est triangulaire, échancrée en avant et jaune. La fi'ânge, très étroite, est rousse. Les ailes infcrieuics sont noires, avec une large tache médiane en forme de bande, teintée faiblement de jaunâtre ; sur elle, on distingue deux taches vitrées. En dessous, on voit les mêmes taches aux ailes supérieures ; il y a une éclaircie blanche au-dessus des points apicaux et la tache du deuxième inter- valle est blanche aussi. Les ailes inférieures ont le bord antérieur noir, le disque tout blanc; la partie postéiieure, depuis le rameau 6, est d'un noir roussàtre, et une tache triangulaire de même couleur placée à la base et s'avançant jusqu'à la partie postérieuie noirâtre. Le corselet est d'un brun noirâtre. L'abdomen es! d'un gris blanchâtre, avec (15) Lépidoptères cVAssinie, etc. 31 Plesioneura Galenus F. — PUOXiMA Mab. — PI. 3. fii;'. 1. la sulure des anneaux ombrée de brun clair. Le ventre est blanc. Les palpes sont blancs, frangés dii noir. C. Thersander vient de Sierra-Leone; le type appartient à M. Staudinger. Pamphila Murga, n. sp. Ressemble un peu à P. nalalensis Plotz, mais un peu plus petit. Ailes supérieures brunes, portant deux points apicaux, deux lâches allongées dans la cellule et trois autres dans les intervalles 2, 3 et i ; la supérieure très petite, celle du troisième intervalle 1res grande, allongée, toutes d'un jaune très pûle-, celle du deuxième intervalle triangulaire, d'un jaune orangé. Ailes inférieures brunes, drapées de poils jaunâtres sur le disque. Dessous des ailes supcrieures d'un brun jaunâtre, un peu fauve à la côte, avec la partie interne noirâtre. Ailes inférieures d'un testacé rougeâtre, et traversées, vers le milieu, par deux lignes brunes formant une bande courte, finissant en pointe vers le bord antérieur et s'élargissant vers l'espace abdominal, où elle s'arrête. Il y a, en outre, trois points bruns à la base. Le corps est d'un brun fauve ; le ventre d'un jaune sale ; les palpes d'un jaune citron, et la tige des antennes est d'un blanc d'argent en dessus. La femelle ne diffère pas du mâle. — J'ai reçu ce beau Pamphila de la Ga- frerie. PAMPniLA Rega Mab., Bull. Soc. ent. Fr., 1889, p. oxlix, — PI. 3, tig. 6. P. HETEROCHRUS Mab., loG, cU. — PI. 3, fig. 7. p. Xïros Mab., loc. cit. — PI. 3, tig. 8. J'ai décrit suffisamment ces trois espèces dans le Bulletin de la Société entomo- logique de France aux endroits cités. Elles sont toutes les trois d'Afrique. C. riôtz a établi le genre Sapœa pour des Ilespérides africaines très remar- quables à tous les égards. Il place ce genre avant le genre Loucochilonca, ce que ne justifient ni les affinités des espèces, ni leurs caractères. En effet, les antennes, comme la coupe des ailes, rapprochent ces insectes des Pyrrliopyga américains, genre qui manque tout à fait en Afrique. Les antennes sont ter- minées par un renflement cylindrique brusquement courbé et plus ou moins accusé. La nervulation est presque celle des Pyrrhopyga, et aucune des espèces ne porte un pli déhiscent au bord antérieur des premières ailes. Les espèces énumérées par G. PlOtz sont au nombre de trois : S. bicolor, paradisca et laclea, auxquelles il convient d'ajouter zamhesiaca Westw., et probablement Tcttcnsis Hopff., que je n'ai pas vue, mais qui, d'après la figure, semble bien appartenir à ce genre. Dans ce cas, le genre Abantis, qui a été iréé pour ceite espèce, aurait la priorité. J'ajoute que, d'après la fiiiuro, je ne 32 P. Mabille. (16) Pardaleodes sator Doubled. — Edipus Gram. vois pas de différence entre lactea PI. oi Lewahn Wallengr. Cette espèce, mise dans le genre Leucochitonea à cause de sa couleur blanclie, en est tout ii fait éloignée et est un véritable Sapœa. Je crois que S. Namaquana Westw. est S. paracUsea Butl. Je iie 1';;! pas vu en nature. Aux espèces connues, j'ajoute les deux suivantes : Sapœa elegantula, n. sp. Noir, à taches vitn'es blanches. Les ailes supérieures ont trois points api- caux; deux taches dans la cellule, dont l'inférieure plus longue, et deux dans les intervalles 3 et 4; celle do quatrième petite; en outre, les intervalles 1, 2 et 3 sont lavés obscurément de ferrugineux. Les ailes inférieures ont tout le disque occupé par une tache blanche, un peu enfumée de roux sur les bords, et divisées en taches par les nervures épaisses et noires. Le dessous des ailes supérieures est semblable, mais les intervalles 1 et 2 sont blancs, avec les nervures et le pli noirs. Les ailes inférieures ont la tache blanche médiane un peu plus étendue, et, en outre, l'espace abdominal est blan- châtre entre les nervures. Les franges sont noirâtres. Le corps est noir en dessus. La tête et le corselet sont marqués de points blancs. Le collier est rougeàtre et les poils du corselet d'un rouge vermillon. Le ventre porte une raie blanche. Les palpes, les pattes et les poils de la poi- trine sont d'un jaune orangé. Cette espèce est de la taille de S. Lewubu et provient de Sierra-Leone. Sapœa leucogaster, n. sp. Cette espèce ressemble beaucoup à 5. Lexvuhu et elle est de la même taille, mais au lieu d'être toute blanche, elle a les ailes supérieures avec la base teintées légèrement de ferrugineux. Toutes les nervures sont rayées de blanc, excepté sur la naissance des rameaux supérieurs. Les ailes inférieures sont blanches, avec une étroite bordure noire et le bout de chaque nervure rayé de noir. L'attache même de l'aile est d'un jaune foncé. Le dessous ressemble au dessus, mais il est plus pâle aux ailes supérieures ; les inférieures ont le bord antérieur noirâtre, et la base des quatre ailes est un peu salie de jaunâtre. Le corps est noir en dessus; la tête marquée de chaque côté de trois points blancs ; le collier a un point blanc de chaque côté, et le corselet en a deux sem- blables, latéraux, et un sur chaque ptérygode. L'abdomen est blanc sur les les stigmates. Palpes noirs, marqués de trois points blancs sur le côté extérieur. Antennes noirc>. Un màlc de Sierra-Leone. — Coll. Staudinger. (17) Lépidoptères d'Assinie, etc. 33 Pardaleodes festus, n. sp. — PI. 3, fig. 2. — Cette espèce est un peu plus grande que P. Edipus et de la taille de P. coanza Plôtz, mais elle est plus forte et plus épaisse. Los ailes supérieures sont noires, avec des taches fauves ainsi disposées : trois taches apicales réunies en une seule; dans la cellule, deux taches n'en formant qu'une, échancrée en avant et touchant inférieurement une bande oblique médiane formée de la réunion de trois taches allongées. En outre, une petite tache dans le cinquième intervalle, au-dessous des taches apicales, et une autre vers la base, dans le deuxième. Ailes inférieures avec le milieu d'un jaune fauve brillant, limité par une bande noire qui suit le bord antérieur et une faible bordure semblable sur le bord externe, qui s'arrête avant l'angle anal. La base et le bord abdominal sont salis de noirâtre. Le des- sous des ailes supérieures est d'un noirâtre marbré de fauve obscur, avec les mômes taches qu'en dessus. Les ailes inférieures sont d'un jaune obscur, couvertes de taches d'un brun roux et de quelques hachures qui les relient entre elles ; il y a une tache moyenne avant l'angle anal, l'espace abdominal restant jaune ; celle-ci est reliée, par une mince bordure, à une tache plus grande, placée au-dessous de l'angle antérieur; puis une troisième tache au milieu du bord abdominal, se confondant avec la base, qui est noirâtre; enfin il y a une quatrième tache au milieu même de l'aile. La frange est brune aux quatre ailes. M. Ch. AUuaud n'a rapporté qu'un mâle ; mais l'espèce se retrouve au Gabon et au Congo. PROTEmES CoENiRA Graui. — Cappronnieri Plotz. — PI. o, lig. 3. Cette espèce n'a pas le bord antérieur, aux ailes inférieures, pourvu d'une bandelette blanche aussi visible que le dit la description, mais tout le reste est si semblable aux figures que j'ai vues, que je n'ai pas hésité à me croire en présence de cette espèce. Pamphila caffraria H.-S. (1890) 31 P. Mabille. (18) . Il HETEROCERA. Les ilétérocères récoltés par M. Gh. AUuaud sont en petit nombre, mais la plupart sont intéressants et montrent que cette partie de la côte d'Afrique doit être d'une grande richesse. Un petit nombre de familles sont représentées. Melittia iridisquama, n. sp. — Il apparlienl à la première sec- tion de Boisduval à ailes opaques ; nous avons cru d'abord le rapporter à M.andreniformis Walk., mais les descriptions ne conviennent pas à notre espèce. Ailes supérieures noires, parsemées d'écaillés d'un bleu métallique, formant une bande arrondie à l'extrémité de l'aile, et, un peu avant, une petite tache virgulaire transparente. Ailes inférieures transparentes, avec un liseré noir ; la frange roussâtre et l'espace abdominal d'un bleu clair; toutes les nervures noires. Le dessous semblable. Corselet et tète d'un olivâtre clair. Corps bleuâtre, avec des pinceaux de poils blancs sur le dernier anneau ; les deux derniers anneaux hérissés de longs poils raides, noirs, mêlés de poils d'un roux clair. Palpes et poitrine jaunes. Les premières paires de pattes jaunes ; les pattes posté- rieures très longues, garnies de longs poils raides, mêles de poils d'un roux clair, avec quelques poils blancs sur la face externe du tibia, et le bout des tarses de la môme couleur. Grande et belle espèce de la taille de M. bombylifonnis Cram. >^j(liingi4S;e. Macroglossa IIylas L. Deilephila nerii L. — lilsoN Cram, Syiiiomidtc. Syntomis tomasixa Pltitz. — MACnOSPILA Plotz (1). (t) Je possède, de la cùte occidentale d'Afrique, les Syiifomides suivantes (|iii tne paraissent inodiies : (19) Lépidoptères crAssinir, etc. 35 falaucopidie (1\ Glaucopis semiaurata Plùtz. Syntomis parvipuncta, n. sp. 11 ressemble beaucoup à S. tomasina, qui lui-même est très voisin de Cerhera ; mais les taches et la coupe des ailes sont très différentes. Ailes supé- rieures étroites, allongées, avec trois séries transversales de petites taches vitrées, presque linéaires. La série apicale est composée de quatre taches : les deux supérieures séparées par une nervure seulement; elles sont très inégales; la plus proche de la cùte très petite, ponctiforme ; les deux autres, de la même série, droites, linéaires, non courbées ; la deuxième série ou médiane a deux petites taches courbes, et la troisième n'a qu'un point comme tomasina, mais allongé. Ailes inférieures a deux séries de taches -. la première, sur la base, a deux taches linéaires, l'une dépassant l'autre, et la deuxième, au bout de l'aile, en a trois, séparées seulement par les nervures; l'inférieure minuscule. Les quatre ailes sont d'un noir intense, à reflet rouge ou cuivreux. Corselet noir, à reflet métallique d'un brun sombre. Corps rouge comme dans tomasina, mais coupé par quatre anneaux noirs égaux; les deux derniers anneaux noirs à reflet bleu d'acier. Ventre noir, avec deux taches d'un blanc d'argent. Pattes noires, avec une tache blanche sur le tibia. Palpes blancs à la base, h troisième article long et aigu. Les pattes postérieures sont plus renflées que dans S. sclipes Plotz. — Congo. Syntomis curtiplaga, n. sp. Très voisin de S. Cerhera et de tomasina. Ailes supérieures noires à reflet bleu d'acier, avec les mêmes lâches que Cerhera, mais toutes petites; les trois du bord externe sont rondes. Ailes inférieures noires, avec une grosse tache basilaire et une autre très petite près du bord. Corselet noir, ii reflet bleu. Corps probablement d'un rouge pâle, à extrémité noire (l'exemplaire a le corps un peu détérioré). Dessous semblable. Syntomis interniplaga, n. sp. Ailes supérieures noires, à reflet bleu d'acier, portant cinq taches oblongues vitrées : deux sur le milieu, dont la supérieure petite, et trois au bout de l'aile, une apicale, assez large, et deux au-dessous, divergentes. Ailes inférieures du même noir, avec deux taches vitrées : une grande, ronde, au milieu de l'aile, et une deuxième, ovale, bordant le bord abdominal. Dessous des ailes et du corps d'un noir irisé de bleu sombre. Pattes noires, avec les trois premiers tarses blancs. — Congo. (1) J'ai reçu de Sierra-Leone ^esp^ce suivante, voisine de G. Ilipparclms : Glaucopis Pelidne, n. sp. Plus petit que G. llipparchus. Ailes supciicures noires, avec deux grosses 36 P. Mabille. (20) Celte espèce esl très belle. Ses antennes sont proporlionncUement plus longues que dans les autres Glaucopis. Je donne ici le tableau comparatif des Sijntomis ou Euchromia du groupe Lethe : i . Corselet noir, à reflet bleu d'émeraude ou bleu sombre, à pté- rygodes concolores, d'un bleu métallique 2 . — Corselet noir, avec ou sans reflet, à ptcrygodes portant une tache basilaire orangée ou rouge 3. 2. Ailes noires. Les supérieures avec une bandelette apicaie atté- nuée supérieurement, continue, non divisée en deux séries de deux taches chacune. Une tache longue à la base de l'aile et un trait jaune orangé sur la côte. Trois taches iné- gales, du même jaune, à la base des ailes supérieures, semlmirata. — Ailes noires, à bandelette apicaie d'un jaune indien, séparées en deux séries par une nervure plus épaisse. Base portant deux taches superposées ; côte noire. Ailes inférieures ayant seulement à la base deux taches et non trois bellula. 3 . Ailes supérieures à deux taches superposées à la base, longues, la supérieure triangulaire, plus petite, d'un jaune orangé. Abdomen à deux ou trois anneaux discolores, les autres plus ou moins teintés de bleu métallique i. — Ailes supérieures h une seule tache longue, jaune, placée sur le tronc de la médiane et lavée de rouge vif à sa base. Ab- domen noir, avec le premier anneau jaune et le quatrième d'un rouge vif ainsi que les ptérygodes madagascariensh. 4. Taches des ailes d'un jaune indien. Abdomen à premier anneau d'un jaune taché d'orangé au milieu ; quatrième anneau d'un brun rouge ; cinquième d'un blanc pur, liséré de noir ; les autres presque entièrement teintés de bleu métal- lique Lethc. — Taches d'un jaune pâle, plus grandes. Abdomen à premier taches orangées -. une longue et large, à la base, rapprocliée du bord interne, l'autre presque renifornic, placre au delà du milieu. Ailes inférieures noires, avec une large tache d'un jaune oiangé, partant de la tache de l'aile et coupée en avant par un angle rentrant. Les antennes sont noires; le corps est noir, a reflet bleu niétalliquc très bril- lant de part et d'autre. Pattes noires, à reflets dorés. — Sierra-Leone. (21) Lépidoptères d'Assinie, etc. 37 anneau d'un jaune pâle; quatrième orangé ; les autres zones do bleu métallique formosa. J'aurais bien rapporté S. beltula à S. sperchius de Cramer, que je n'ai jamais vu en nature ; mais Cramer lui donne une frange jaune et quatre points colorés sur le collier. S. bellula a la tète, le corselet et les ptéry- godes d'un vert émeraude très brillant, chatoyant en bleu. Thyretes melinos, n. sp. — Cette espèce est tout entière d'un jaune d'ocre opaque. Les ailes supérieures ont la base de la cellule lavée de gris jaunâtre, qu'on ne voit bien que sous un certain jour, et cette couleur déborde entre les rameaux 3 et 4, en colorant la moitié de leurs intervalles, fait une tache arrondie au bout de la cellule et raye toutes les autres nervures de manière à les faire paraître doubles. Les ailes inférieures sont du même jaune, sans taches. Le dessous du corps est un peu plus pâle. Je n'ai vu qu'une femelle. Hypsidie. Hypsa SippiA Plotz. — Cette espèce est d'un gris d'opale semi-trans- parent, plus foncé sur les parties terminales. Les ailes supérieures portent au delà du milieu une bande de quatre à cinq taches blanches, suivies d'un point semblable extérieurement; ces taches sont soyeuses, plus transparentes que le reste de l'aile, mais bien arrêtées. Trois taches semblables, un peu plus grandes, sont placées symétriquement sur les ailes inférieures. Le corselet est jaunâtre, et le corps, très long, est lavé de gris plombé. Je possède aussi cette espèce du Congo. Je place ici la remarquable espèce que j'ai décrite dans le Bulletin, 1889, p. xcix. J'avais pensé, à ce moment, à une Noctuelle d'un genre aberrant ; mais, après de nouvelles recherches, je pense que c'est ici la véritable place du genre Sarothroceras. Je n'ai rien à ajouter aux caractères déjà donnés concernant ce nou- veau genre. La place des rameaux 4 et 5 et les longues lames des an- tennes ont des analogues chez les Hypsides et les Callimorphides. La femelle a les antennes filiformes. Sarothroceras Alluaudi Mab., Bull. Soc. ent. Fr., 1889, p. xcix. — La femelle ne difîère qu'à peine du mâle. La tache rouge des ailes inîé- ni p. Marille. (22) rieures est un peu plus large et moins ombrée de gris noirâlre au bord interne. Abctia vidua Cram. Je rapporte à la figure de Cramer cet insecte qui appartient à un groupe très obscur; les espèces en sont mal définies; les synonymies qu'on a données sont mauvaises, et il doit y avoir plusieurs espèces confondues. .4. mauritia Cram. pourrait être la femelle de .1. vidm. Argtia maculosa Cram. Cette espèce semble varier beaucoup pour l'intensité des lignes et des- sins noirs. Aletis Helcita Cram. Ltithogidîc. LiTHosiA ? TosoLA Pliitz. — D'uu gris foncé, mais presque transparent et un peu noirâtre vers le bout des ailes. Les ailes supérieures offrent deux forts points noirs sur le disque, l'un au-dessus de l'autre : le pre- mier est au bout de la cellule et le second près du bord interne, au- dessous de la nervure 2. Ailes inférieures un peu plus claires, avec une légère teinte jaunâtre et un point noir placé près de l'angle anal. Corps jaune. Antennes fortement pectinées, noires, à tige jaune. Femelle semblable, mais d'un blanc jauni, avec les antennes forte- ment ciliées. LiTHosiA ? SEXMACULATA Plotz. — Uu pcu plus petit quc le précédent. Les quatre ailes d'un blanchâtre plombé, avec leur base un peu jaune, presque transparentes. Les ailes supérieures ont deux gros points noirs, à la suite l'un de l'autre : le premier placé à la base de l'aile et le second au bout de la cellule. Les ailes inférieures, un peu plus pâles, ont un fort point noir au milieu de l'aile sur la disco-cellulaire. Le corps est jaune, avec l'extrémité renflée et munie de deux fortes valves. Le dessous est semblable, avec la côte et les bords enfumés. Le dessous du corps et les pattes sont d'un jaune clair. Je n'ai vu que des mâles. Ligi.iridip. Hylemera luteipes, n. sp. — Ailes d'un blanc pur, un peu trans- parentes, avec l'apox et le bord interne, jusqu'au tiers de l'aile supé- rieure, noirs; la limite des deux couleurs formant une ligne sinuée à (23) Lcpidoptèi'cs d'Àssinie, etc. 39 deux sinus rentrants. Ailes inférieures avec une courte bordure noire à l'angle antérieur et très étroite. Corps et tète d'un jaune pâle. Antennes d'un noirâtre clair. Dessous du corps et des ailes semblables. Bout des palpes noir. Ressemble tout à fait à une espèce que Plutz a nommé doleris, mais qni a la tète et le corselet noirâtres. Je n'ai vu qu'un mâle. Noctuidse. SIeliothidio Guen. Heliothis variabilis, n. sp. — S'il faut en juger par les quatre exemplaires que j'ai sous les yeux, c'est une des Noctuelles les plus va- riables : les ailes inférieures seules ne changent pas. Ailes supérieures jaunâtres ou d'un roux clair ou d'un gris brun. avec le tiers terminal beaucoup plus foncé. Le milieu de l'aile est tra- versé par deux lignes, et on en voit une troisième, qui est la subtermi- nale, sur l'espace plus foncé, se rapprochant du bord externe; la tache est comblée de noir ou concolore ; l'origine de la seconde ligue est accompagnée, en dehors, d'une éclaircie blanche ou jaune, doublée, en arrière, d'une tache brune ou noire, parfois nulle. Enfin, dans les exem- plaires gris, les deux lignes extérieures sont remplacées par des points blancs, régulièrement alignés. Ailes inférieures d'un jaune d'ocre, avec une large bordure noire occupant un peu plus du tiers de l'aile, atténuée à l'angle anal, où le jaune d'ocre remonte le long de la frange ; celle-ci blanche devant la partie noire et plombée à l'angle anal ; la partie claire traversée au milieu par une raie, au-dessus do laquelle le jaune d'ocre est plus foncé ou même rembruni. Dessous des quatre ailes d'un jaune blanchâtre, avec une très large bordure noire et un petit point brun dans la cellule des supérieures. Franges d'un blanc jaunâtre. Corselet toujours de la couleur des ailes supérieures. Abdomen jaune. Dessous du corps d'un blanc jaunâtre, ainsi que les pattes. Cette espèce a été prise, en mer, à la côte du Sénégal ; elle était attirée par les lumières du bâtiment. Acontia chloromelana, n. sp. — Ailes supérieures avec le tiers basilaire d'un vert obscur, assombri d'écaillés noires ; une bande noire. 40 P. Mabille. (24) délimitée de cliaque côté par une ligne noire dentée, va de la côte à l'angle interne ; cet angle est marbré de blanc jusqu'au tiers du bord externe; à la côte, il existe un espace triangulaire, marbré de gris blanc, entre la ligne dentée extérieure et une ligne subterminale accusée par quelques traits noirs, et se perdant dans le fond obscur de l'espace terminal. Frange coupée de noir et de gris. Ailes inférieures entière- ment noires. Frange grise, entrecoupée de noir du sommet de l'aile jusqu'à moitié du bord. Dessous des ailes supérieures noirâtre, avec une tache jaunâtre, allongée, à la côte, avant l'apex, et tout l'espace interne d'un gris cen- dré et soyeux. Ailes inférieures avec une bande large, cendrée, bien visible à la côte et se fondant, vers le milieu de l'aile, dans un ton noi- râtre ujiilorme. Corselet d'un noirâtre mêlé de vert. Abdomen noirâtre. Dessous du corps et palpes d'un blanc cendré. Un mâle pris en mer. Eurhipidee Guen. Penicillaria subrubens, n. sp. — Ailes supérieures d'un brun roux glacé de rouge au milieu et au bord externe ; elles sont traversées, vers la base, par une ombre noire, droite; sur l'origine des rameaux, une double ligne noire, dentée ; il y a un point blanc sur la seconde ligne ou extérieure. Une tache blanche à l'apex, d'où part une ligne de points blancs, doublés de noir, le long du bord. Angle interne échancré, à frange blanche présentant une petite dent au milieu. Ailes inférieures noirâtres, avec la base plus claire et une petite dépression presque transparente. Frange d'un gris jaunâtre. Dessous des ailes supérieures d'un brun violâtre, avec l'espace ter- minal glacé de blanc ainsi que la côte. Ailes inférieures, en dessous, d'un gris de poussière, avec une teinte rosée, traversées par quatre lignes noirâtres, dentées : une vers la base et trois, très rapprochées, sur les rameaux. Corps de la couleur des ailes en dessus. Abdomen terminé par deux petites pointes latérales. Poitrine blanche. Ventre cendré. — Assinie. Toxocaiiipidse. Exophila flexuaris, n. sp. — Il a la taille de E. cracce. Les ailes supérieures sont larges, à apex aigu et à bord externe convexe ; elles sont noires, avec un reflet violet sur le limbe, entre les dessins ; (25) Lépidoptères d'Assinie, etc. 41 ceux-ci consistent eu une petite ligne sinuée sur la base, puis en une ombre noire, oblique, très droite et épaisse, se fondant lo long de la côte, et suivie, sur la naissance des rameaux, d'une ligne sinueuse, dentée ; l'espace que ces deux lignes renferment est plus sombre que le reste de l'aile. Avant le bord, on trouve encore trois raies : les deux premières ondulées, peu arrêtées, et la troisième, qui précède la frange, est un feston à dents arrondies, très net et dont chaque arc commence par un point noir. Le dessous des ailes est d'un noirâtre clair à teinte jaunâtre. Les ailes supérieures sont traversées, à partir du milieu, par quatre ombres plus foncées ; les inférieures par trois raies dentées et une bordure noirâtres. Le corps est, en dessus, de la couleur des ailes, et, en dessous, d'un blanc jaunâtre. Les palpes ont le deuxième article taché de jaunâtre. Je n'ai vu qu'une femelle, à laquelle il manque le troisième article des palpes ; aussi ne suis-je pas sûr de la place qu'occupe cette remar- quable espèce. Iloinopteridae Guen. Alamis rufomixta, n. sp. — Ailes supérieures d'un gris bleu pâle, mêlé de blanc, et toutes les lignes doublées de roux clair. Il y a, sur la base, une première ligne noirâtre, éclairée de roux des deux côtés ; puis, au delà du milieu, une ligne dentée, contournant la tache réniforme, qui est à moitié blanche, ensuite la subterminale, qui est anguleuse, décrivant quatre angles rentrants. L'apex est ombré de noirâtre. Un feston à dents rondos précède un liséré placé avant la frange, qui est grise, coupée de blanc cendré. Ailes inférieures d'un blanc jaunâtre, leur tiers postérieur d'un gris noirâtre. Une fine ligne précède cette sorte de bordure mal arrêtée ; puis vient une bande plus foncée, doublée de jaunâtre, qui interrompt la bordure. Le feston des ailes supérieures se continue, mais moins accusé, et la frange, précédée d'un liséré obsolète, est d'un blanc cendré. Le dessous est d'un blanc jaunâtre uniforme. Aux ailes supérieures, l'apex est sablé d'atomes noirâtres. Les ailes inférieures ont le bord an- térieur sablé de la même manière, et on distingue deux petites lignes, ondulées très faiblement, avant le bord. Le corps est, des deux côtés, de la couleur respective des ailes. Je n'ai vu qu'une femelle privée d'antennes. Cette espèce ressemble un peu au genre Epimecia. 42 P. Habille. (26) S^olydesiuidîe Giien. Polydesma exarata, n. sp. — Elle a la taille de P. Vînsoni, et ses dessins sont peut-èlre mieux arrêtés que dans toutes les autres espèces du genre. Ailes supérieures d'un gris jaunâtre, avec quatre faisceaux de lignes dentées, dont les intervalles sont comblés de gris bleu : le pre- mier faisceau couvre la base, et les lignes y sont doublées de noir, qui les rend maculaires ; le second faisceau passe un peu avant la tache ré- niforme, qui est écrite en noir et marquée de roux ; elle forme un angle rentrant que touche presque le sinus de la ligne suivante; celle-ci part de la côte, liien délimitée en arrière par une ligne d'un brun roux; elle est très foncée aux deux extrémités ; puis vient la subterminale, com- posée de deux ombres dentées, qui sont séparées par une bandelette d'un roux clair; l'espace terminal est d'un gris bleu. La frange est pré- cédée d'un feston noir, doublé d'une ligne rousse et marqué d'un point noir éclairé d'un point roux très brillant. Les ailes inférieures présentent à peu près les mêmes dessins ; ils sont oblitérés à la base, mais les deux faisceaux de l'espace suivant sont très nettement écrits en noir; l'intervalle du premier est d'un roux clair et le second est précédé d'une ombre rousse et appuyé sur une bandelette d'un gris bleu, qui est suivie du même feston qu'aux ailes supérieures (i). (1) Guenée a établi deux familles : les Polydesmidos et les Homoptérides, qui ne sont guère que des genres. Les vrais caractères de famille manquent abso- lument. Les espèces sont aussi difficiles à distinguer que les genres. Du reste, Guenée semble avoir été très embarrassé pour les espèces du genre Poly- desma. Il décrit assez bien P. umbricoUi de Boisduval, lui ajoute P landula, dont la description très incomplète fait penser à une simple variation du type; il n'a pas vu mjcterina, qui est une espèce très différente et qui appartient à son genre Dialenes. Outre D. nyclerina, je possède, de Madagascar, une espèce voisine qui s'en distingue facilement : Diatenes merulina, n. sp. Un peu plus grand que nyclerina ,- le fond des ailes moins noir et un peu roux. Lignes transversales moins nettes, formant des faisceaux comblés do noir à la côte et au bord interne. Dessous des quatre ailes, au lieu d'être d'un noir uniforme avec une seule ligne noire inégale et commune, d'un noii'âtre clair à la base, devenant parfois gris blanchâtre ainsi que le bord interne des premières ailes. Pas de ligne mé- diane, mais, selon les individus, deux lignes subdentces aux ailes supérieures et trois aux inférieures, rapprochées du bord; elles sont parfois éclairées de blanchâtre en dehors. (27) Lépidoptères d'Assinie, etc. 43 Le dessous est d'un blanc cendré, avec les bords plus foncés et par- semés d'atomes noirâtres, où se dessinent vaguement, aux ailes supé- rieures, deux lignes ou raies un peu divergentes, partant de l'apex, et, aux ailes inférieures, les vestiges des bandelettes du dessus. Corps cendré, ombré de gris en dessus comme les ailes, tout blanc en dessous. Caiephldiu Guen. Catephia melanis, n. sp. — Taille et port de Cocytodes cserulea. Ailes supérieures à bords presque parallèles, l'interne un peu concave ; noires, avec la côte et l'apex teinté de brun roux. Ligne basilaire noire, épaisse; orbiculaire noire, petite ; réniforme remplacée par une tache noire et indiquée par deux traits. Au delà, une grosse raie d'un noir profond, tremblée-dentée, accompagnée d'une ombre noire en dehors de la côte et d'une autre intérieurement au bord interne ; une large plaque noire, à reflet bleu en face de la cellule, allant jusqu'aux points termi- naux ; une subterminale accusée par des taches très noires entre les nervures, et enfm une série de lunules noires avant la frange, qui est crénelée. Ailes inférieures veloutées, noires, plus foncées vers l'angle antérieur, teintées de roux vers l'angle anal. Dessous d'un noirâtre luisant, blanchissant au bord interne et sur les ailes inférieures. Un point noir, cellulaire, aux quatre ailes, fondu aux supérieures, rond et gros aux inférieures. Les quatre ailes traver- sées par une raie noire médiane, commune, très épaisse. Une ombre noire, dentée, large, sur les rameaux. Corselet de la couleur des ailes supérieures, glacé de reflets bleus. Corps très velu, d'un gris bleu. — Assinie. Anophia oligomelas, u. sp. — Taille de A. leucomelas d'Europe. Ailes supérieures d'un noir roux, plus foncé au-dessous de l'apex, où cette couleur s'arrête brusquement, coupée par une ligne oblique et dentée qui va de la côte à la première moitié du bord externe. L'espace apical, ainsi limité, est d'un gris cendré, taché de noir sur l'apex même et traversé par une ombre noirâtre, dentée. La côte est teintée de gris roux et l'on voit assez confusément, sur la partie noire, les lignes coudée et subterminale, plus foncées que le reste de l'aile. La frange est grise et précédée d'un feston noir à dents rondes. Les ailes inférieures sont noires, avec une très petite tache basilaire blanche. La frange est blanche, salie do brun à l'angle anal. Le dessous des ailes supérieures est noir au milieu ; le bord externe 41 P. Mabille. (28) est teinté de gris, avec le feston noir. Il y a une taclie d'un blanc sale, assez large, au bout de la cellule, et la base est blanchâtre. Les ailes inférieures sont noires et la tache blanche y forme une bande basilaire. L'exemplaire est en mauvais état. Ophitleridfc Guen. OPHmERES BENACus Pltilz. — Je ne vois point de différence entre 0. benacus Plôtz et prmceps Guen. J'ai vu trois mâles de provenances diverses : un d'Assinie, un du Congo et un de Zanzibar. Guenée figure une femelle avec la base des ailes inférieures jaune, tandis qu'elle est couverte de poils bruns chez le mâle. En outre, dans benacus, la bordure est plus dentée et s'avance sur les rameaux, au-dessous de la cellule, par deux dents plus prononcées. Enfin le corps des trois mâles est teinté de brunâtre à l'extrémité. Je ne sais si ce sont des différences spéci- fiques, mais elles sont bien légères. Il ne peut, dans tous les cas, y avoir que deux espèces, divitiosa et princeps, ayant toutes deux la bordure régulièrement dentée en dedans, et benacus se distinguerait par les deux dents de cette même bordure sur les rameaux de la médiane. MlMODES DISGOLOR GuCU. Oiuluatophoridîe Guen. Cyligramma intellegta Keferst. — Je ne vois pas de différence sen- sible entre un exemplaire d'Assinie et le type de Madagascar, si ce n'est une couleur plus unie et l'absence de taches noires du disque. Cyligramma fluctuosa Dru. Ophiusidse. Sphingomorpha Sipyla Guen. Ophiodes trapezoides Guen. AcHiEA Meligerta Dm. Ophiusa orthaea, u. sp. — Il a oO mill. d'enverg. et une vague ressemblance avec 0. algira. Ses couleurs sont peu distinctes ou mal accusées. Les ailes supérieures sont d'un brun violâtre. Il y a d'abord une raie droite vers le premier tiers de l'aile, écrite en brun, et, depuis le corps jusqu'à elle, la couleur est très foncée. La réniforme est mar- quée par deux points bruns, et, au delà, une ligne, éclairée de jaunâtre (29) Lépidoptères d'Assinie, etc. 4o en dehors, part de la côte, va en oblique jusqu'au-dessus de l'apex et descend ensuite au bord interne ; elle envoie une liture semblable à elle sous la pointe de l'apex, isolant ainsi un espace d'un gris lilas. En de- dans, tout le disque est ombré de noirâtre à reflet violet ; en dehors, l'espace terminal est plus clair. Enfin, une liture obsolète descend de la réniforme vers le bord interne. Les ailes inférieures sont d'un noirâtre terne et traversées, sur le milieu, par une raie tremblée, blanchâtre. La frange est d'un gris foncé, précédée d'un liséré d'un blanc sale, qui est placé sur la base de ses poils écailleux. Le dessous des ailes supérieures est d'un gris noirâtre, plus clair et même teinté de gris lilas à la côte au bord externe. Il y a une tache au bout de la cellule, puis une raie noire et courbe et une ombre noirâtre et dentée en dehors, précédant l'espace terminal clair. Les ailes infé- rieures sont plus obscures, avec trois raies brunes sur le disque, la plus extérieure en forme d'ombre très large, doublée d'une raie de même couleur avant le bord. Le corps est de couleur très obscure, comme le dessus des ailes. Les pattes postérieures sont très velues. Athyrma trispila, n. sp. — Ailes supérieures d'un brun clair, nuage de plus foncé; bord externe anguleux et faisant une pointe pro- noncée avec le rameau 4. Sur la base, une ligne droite, accolée à deux taches très noires; une petite ligne triangulaire à la côte et une seconde plus grande, en forme de cloche ; puis une autre raie brune, droite, passant sur l'origine des rameaux ; un peu avant elle, sur la côte, une troisième tache noire plus petite. La réniforme est indiquée en brun et précédée d'une ligne d'un gris foncé, dentée, obsolète. La sub- terminale est indiquée par une bandelette claire, à dents prononcées, et tout l'espace terminal est ombré de noir. Ailes inférieures noirâtres, avec une zone plus foncée, bien détachée à l'angle anal. Frange concolore, marquée de deux taches d'un blanc jaunâtre à l'angle antérieur et plus claires à l'angle anal. Dessous d'un gris plombé luisant, blanchâtre à la base des ailes infé- rieures, où les taches de la frange sont d'un jaune blanchâtre et très nettes. Le corps est d'un brun roux sur le corselet, d'un noirâtre clair sur l'abdomen, presque jaunâtre en dessous, ainsi que les palpes. L'anus est marqué en dessous de jaunâtre. La forme des ailes supérieures est singulière, et cette espèce semble 46 P. Mabille. (30) intermédiaire entre les premiers genres des Ophiusides sans aller facile- ment dans aucun (1), Geometrse. E^niiouiidie. Gynopteryx rubedinaria, n, sp. — Les quatre ailes minces, larges, d'un jaune orangé mêlé de rouge ferrugineux ; une bande angu- leuse de cette couleur précède le bord ; elle est assez épaisse et marquée de petits linéaments noirs, entourant une série de 7 à 8 points, d'un blanc nacré, aux ailes supérieures, placés sur elles et petits, et de 7 aux (ij Ophiusa subangularis, n. sp. Très voisin de 0. augularis; un peu plus grand et plus fort. Ligne limi- tant la partie basilaire teintée de noir violet, non droite, mais convexe et s'avan- çant sur le bord interne après un sinus rentrant. Ligne coudée limitant l'espace médian teinté de noir violet, ne décrivant qu'un grand sinus, sans aucune dent. Ailes inférieures d'un gris plus clair. Dessous des quatre ailes d'un gris blanchâtre uniforme, sans ligne, saupoudré d'atomes bruns, et portion postérieure de l'aile plus cendrée. Corps blond en dessus, blanc cendré en dessous. — Mayotte. Trigonodes hemidelta, n. sp. Ailes supérieures d'un gris cendré, avec la cote rembrunie. Une tache triangu- laire, noire, entourée d'un liséré blanc, de moitié de l'étendue de la lâche noire des autres espèces, limitée par le bord inférieur de la cellule et ne la dépassant pas; au-devant de celle-ci, trois lignes ondées, fines, grises, puis une bande très noire naissant au-dessous de l'apex et formant deux sinus en dedans : l'un un peu au-desstis de la cellule, l'autre entre les rameaux 1 et 2 ; cette bande est étranglée an milieu, où elle est rousse, et séparée, par une fine bandelette blanche, d'une forte raie noire, antéterminale, partant de la pointe de l'apex et allant jusqu'au bord interne ; elle est marquée de deux taches rondes qui la débordrnt : l'une à la naissance de la bande, l'autre sur l'étranglement qu'elle subit en son milieu. Espace terminal d'un gris foncé, tr.ivorsé, avant la fraisgc, par un tin liséré blanchâtre, crénelé; en outre, un trait roux au bout de la cellule. Ailes inférieures du même gris, avec la moitié postérieure noirâtre, sur laquelle on voit à peine une bandelette plus claire, plus visible près du bord abdominal. Dessous d'un gris cendré, avec une l)ande brune antéterminale aux ailes supé- rieures, et les inférieures poudrées d'atomes noirâtres, excepté sur le disque. On voit, peu distinctenient, deux lignes grises, courbes, au delà du milieu. Corps gris, plus foncé .sur le corselet. — Côte du Zang;;ebar. (ol) LépidocUèves d'Asuinic, de. 47 ailes inférieures, plus distincts, plus gros et orgentés ; uu peu avant le milieu, il y a une bande du môme rouge, commune, mais bien distincte au milieu de l'aile seulement; enfln, une troisième raie basilaire sur les ailes supérieures, dont la côte est piquée d'atomes noirâtres. Un liséré termina! précède la frange, qui est jaune et courte. Les ailes supérieures sont jaunes en dessous, avec les vestiges des lignes du dessus sur le disque et une bordure d'un roux brûlé, évidée en deux grandes taches rondes, jaunes : l'une à l'apex et l'autre sur les rameaux de la sous-médiane. Le corps est jaune en dessus, d'un blanc nacré en dessous. Boarmia basîlaria, n. sp. — Taille de B. rhomboidaria. Ailes su- périeures d'un gris cendré, avec des dessins maculaires noirâtres, un peu mêlés de roussàtre sur la base ; une tache ovale, noire, mêlée de gris, est unie à la côte, également d'un gris noirâtre ; une moucheture à la côte et une tache apicalc noirâtre, limitée par uu peu de ferrugi- neux; une bordure ma.:ulaire mêlée de noirâtre et d'un peu de roux, laissant à peine distinguer une ligne subterminale blanche flexueuse ; le limbe est cendré, marbré d'ondes grises. Les ailes inférieures à peu près semblables, mais laissant voir une bande antéterminale, bien limitée aux deux angles opposés, où elle est lavée de roux clair. Dessous d'un gris blanc. Ailes supérieures avec la tache apicale mar- quée de gris plombé, et le reste de l'aile couvert d'ondes éparses de même couleur. Corps concolore. Antennes courtes, plumeuses, noires (1). (1) Je possède d'Afrique deux autres Boarmia dont voici la description : Boarmia ohsitaria, n. sp. Un peu moins grand que B. acaciaria Ddv. — Ailes supérieures en amande, d'un gris terreux unilornie, parcouru par des lignes dentées, obliques, plus foncées, dont la coudée seule est bien distincte et continue; la subterminale est d'un gris de poussière. Les mémos l'gnes passent sur les ailes inférieures, où la coudée est suivie d'une bandelette plus foncée et où l'on voit une tache noirâtre di^coïdale assez forte. Dessous d'un blanc sale, tcinlé de noirâtre vers les bords. Apex des ailes supérieures blanchâtre, et une grosse taclie noirâtre, un peu fondue, sur le mi- lieu de chaque aile. Corps concolore. très long, termine par un bouquet de poils. Antennes pcclinées jusqu'au premier tiers; lames longues, flexaeuses; les deux derniers tiers de l'anteDue filiforn)cs. Cette particularité remarquable se retrouve 48 P. Mabille. (32) Micronidie Guen. MiCRONIA ERYCINAUIA Gueil. dans B. acaciaria, dont Giienée n'a décrit que la femelle. Celle-ci a les antennes filiformes. Bormia monogrammaria, n. sp. Grande espèce à dessin très simple. Les quatre ailes sont d'un gris cendré, cerclé de roussâtre; une raie basilaiic, épaisse, un trait cellulaire et une grande raie noire partant de la côte, près de l'apex, deux fois coudée sur les ailes supé- rieures, dentée sur les inférieures et doublée d'une ombre rousse très large. Un commencement d'une bande noiiàtre au-dessus de l'angle anal. Espace terminal teinté de blancbâtre, surtout a l'apex et à l'angle anal. Dessous semblable, mais avec les couleurs plus pâles et un trait noir 'a la fin de chaque cellule. Je n'ai qu'une femelle. — 60 mill. — Zanguebar. Les deux espèces suivantes ont des caractères qui les rapprochent à la fois des genres Metrocampa, Cnberodes et Enciropia de Guenée. Je les pl.ice, avec doute, dans ce dernier genre : Endropia polychroaria, n. sp. 45 mill. — Ailes d'un blanc sali par places de ferrugineux et de noirâtre et parsemées de nombreux atomes gris ou roux; un point noir dans chaque cellule. Apex un peu falqué et les ailes inférieures ayant un coude en face de la cellule. Ces dernières présentant, en outre, un vestige de bande au delà du milieu, tou- jours précédé d'une ligne de petits points noirs placée sur les nervures. Dessous plus blanc, avec la ligne de points bien marquée et passant sur les ailes supérieures; un long trait brun au-dessous de la cellule, sur ces dernières ailes. Corps concolore, très long. Antennes pectinées, noires. Cette espèce semble très variable. Un second exemplaire a toutes les ailes marbrées de noirâtre et de roux foncé, avec une large tache noirâtre sur le dessus des supérieures et une autre au-dessous de l'apex, précédée d'une bande indécise plus foncée que le reste. Les points noirs bien marqués aux deux ailes. Enfin, un troisième exemplaire est tout entier d'un blanc jauni, teinté de roux très pâle, et porte une grande tache très noire, partant de l'apex et s'allongeant en bande courte jusqu'à la cellule, où elle s'élaigit en tache ronde. Je n'ai vu que des mâles. — Congo. Endropia convexaria, n. sp. Espèce voisin de la précédente. Ailes supérieures avec le bord externe plus convexe et formant un coude au-dessous de l'apex. Ailes inférieures distincte- ment anguleuses. Les quatre ailes d'une jaune d'ocre pâle, parsemées d'atomes (33) Lépidoptères d'Assinie, etc. 49 Fidoiiidîe. Tephrina inaequivirgaria, ii. sp. — Les ailes du mâle sont d'un blanc un peu jaunâtre, sablé d'atomes noirs. Les ailes supérieures sont traversées par trois bandes noires : la basilaire courte et droite ; la mé- diane droite et élargie au bord interne ; la troisième flexueuse, décri- vant un arc depuis la cellule jusqu'au même bord et doublée extérieu- rement d'une ombre grise, tachée de noir en sou milieu, ovi commence l'arc susdit. Ailes inférieures à deux bandes : une courte avant le milieu et la deuxième un peu au delà, composée d'une ligne noire droite et d'une ombre plus pale qui va en se fondant. Frange blanchâtre. Dessous blanc, avec deux bandes sur chaque aile, reproduisant celles du dessus, pâles, d'un gris un peux roux. Corps concolore, blanc en dessous. Antennes noires, pectinées. Femelle un peu plus grande, avec la bande marginale, seule, com- plète aux quatre ailes. Une moucheture et un point au bout de la cel- lule ; la bande du disque nulle ou seulement indiquée. Dessous sem- blable, mais les bandes d'un roux clair. Antennes filiformes. Prise en mer. — L'envergure est de 28—30 mill. M. Dewitz a placé (1) dans le genre Endropia de remarquables espèces de Géomètres qui ne sauraient appartenir à ce genre. J'avais antérieure- ment décrit l'une d'elles en la rangeant parmi les Fidonides. L'étude complète de ces insectes condamne ces deux manières de voir. Leurs antennes plumeuses, leur nervulation, leur corps taché de points noirs, constituent des caractères qui ne peuvent les faire admettre dans aucun des genres cités ; mais aussi ils les rapprochent des Macarides et des Zérénides, où la nervulation est semblable. Les dentelures des ailes les noirâtres, avec une ligne droite, faible, partant de l'apex et travei'sant les ailes inférieures sur le premier tiers ; au bord antérieur de celles-ci, la ligne décrit un sinus irrégulier, plus noir. Une rangée de points noirs sur les rameaux, comme chez E. pohjchroaria. Dessous plus ocracé, avec la ligne apicalc noirâtre, rencontrant au bord interne une autre ligne faisant angle avec elle, et traversant l'aile de la côte au bord interne, dentée et épaissie; celle ci passe seule sur les ailes inférieures. La ligne de points est plus marquée et la frange est d'un roux terne. Antennes for- tement pectinées et jaunâtres. — Congo. (l) Afrikanische IXachlschcmellcrlinge, p. 85, pi. 2. (1890) 4 SO , p. Habille. (34) excluant de la secoude de ces familles, je me borne donc à établir un genre spécial pour ces espèces, en indiquant les affinités qui les placent dans le voisinage des Macarides. NOLERA, nov. gen. Ailes larges, anguleuses, crénelées. Les supérieures échancrées à l'apex, avec un angle prononcé entre les deux rameaux costeaux infé- rieurs. Ailes inférieures avec l'angle antérieur coupé obliquement, une forte pointe ou angle entre les rameaux de la sous-costale ; une échan- crure crénelée au-dessous et le bord postérieur arqué-rentrant. Antennes des mâles plumeuses comme dans le genre Rhyparia. Ab- domen à points noirs. Aux ailes supérieures, la costale très longue ; la sous-costale for- mant une aréole longue, réduite à un faible écartement des rameaux qui la constituent. Deux rameaux inférieurs seulement. Les deux pre- miers rameaux supérieurs naissant d'une tige commune et faisant la fourche. Ce qui fait que l'aiie ne compte que 11 uervulcs et non 12. Aux ailes inférieures, la costale est juxtaposée à la sous-costale dans son premier tiers, mais libre. NoLER Packardi Dbw. — Une femelle prise par M. Cli. AUuaud. N. ZERENARL^ Mab., Endropia Naghtigalu Dew., Afrik. Nachtschm., tab. 5, fig. 8 et 10. — Cette espèce habite le Congo et le Gabon (1). (1) Yoici la description d'une des plus belles Géomètres, et qui nie semble non décrite ; je la rapporte au genre Zercnc, bien qu'elle soit tout aussi proche du genre Rhyparia -. Zerene tricoloraria, n. sp. Ailes supérieures très larges (55 mill. d'enverg.), blanches, un peu teintées de jaune sur les bords, couvertes de zébrures transversales, divisées en trois bandes qui occupent presque toute l'aile : la première couvre la base, entre elle et la seconde, il existe une raie blanche assez large, ayant dans son milieu une bandelette noirâtre, interrompue sur la médiane et qui recommence sur la sous- médiane; la deuxième bande très large, allant jusqu'au milieu des rameaux, les zélirures formant une tache noire au bout de la cellule et une seconde, mal limitée, au-dessus du bord interne, elle est séparée de la troisième ou terminale par une large raie blanche, présentant trois traits noirs : deux vers la côte et un sur le bord interne ; lu troisième bande est lenniuale et s'éclaircit beaucoup vers les bords où les zébrures deviennent des taches allongées. Ailes inférieures (3S) Lépidoptères d'Assinie, etc. 51 Dans les récoltes faites par M. Ch. Alliiaud, il se trouve encore qnelques espèces, mais qui sont en trop mauvais état de conservation pour être reconnues ou décrites. Il y a une petite Fidonide brune, mais délériorée ; — un Acidalla $, qui ne peut être décrit sans le mâle; — un Sterrha Ç, qui paraît différer de S. sacraria d'Europe ; — etc. Slotydse. Spilomela podalirialis Guen. Phakellura beninalis Plôtz. Margarodes sericeolalis Dru. BOTYS MARGINALIS CraUl. Botys trigonalis, n. sp. — 24 mill. — Ailes noires ; les supé- rieures portant une tache triangulaire appuyée sur la côte, au milieu de l'aile et d'un jaune orangé. Ailes inférieures un peu plus claires à la base. Dessous semblable, à reflet d'un violet bleu. Corps noir en dessus, d'un jaune orangé en dessous, ainsi que les palpes, la tête et le collier. d'un jaune indien, avec un gros point noir cellulaire et une bande antéraargi- nale de grosses lâches noires arrondies, se touchant, et an nombre de sept.* Dessous semblable, avec les couleurs afl'aiblies et comme efi'acees. Corselet d'un blanc cendré. Corps jaune, sans taches. Front noir, avec ui;e tache jaune. Antennes rousses, a cils assez longs, gris. — Zanziba-'. 52 P. Habille. (36) Descriptions de quatre Lépidoptères nouveaux J'ajoute, à la liii de ce travail, la description de quelques espèces dont je donnerai les figures plus tard : 1. Œceticus (1) saclavus, n. sp. — 22 mill. — Noir foncé. Ailes supérieures étroites, lancéolées. Ailes inférieures très larges, en triangle, profondément échancrées au bord externe en un sinus rentrant, qui va depuis l'angle antérieur, très aigu, jusqu'à l'angle anal, qui est arrondi. Le sinus forme une courbe régulière qui réduit de moitié la largeur de l'aile. Dessous noirâtre. Bord interne des ailes supérieures plus clair, presque gris. Corps très long, terminé par une touiïe de poils. Antennes noires, pectinées, à deux rangs de lames, celles de la face interne plus longues ; toutes s'arrètant vers les deux tiers de la tige. La nervulation m'a semlilé identique à celle de Œ. Kirbyi. Madagascar. 2. Parasa affinis, n. sp. — Très voisin de P. FMnani Saalm., mais bien distinct. Le mâle a les ailes supérieures d'un roux clair, avec une très large bande d'un vert clair ou un peu jaunâtre ; elle est séparée de la base par un espace qui est d'un roux foncé, suivant une ligne oblique, faisant deux pointes sur le tronc des nervures; extérieure- ment, elle décrit une raie qui part près de l'apex, s'arrondit au-dessous, puis rentre par un sinus denté pour revenir ensuite vers l'angle exté- rieur. C'est le contraire chez P. Ebenani. Ailes inférieures d'un roux pâle, un peu jaune, uniforme, avec la frange d'un roux foncé. Dessous d'un jaune pâle. Ailes supérieures avec la côte et la frange teintées de roux. Ailes inférieures semblables, avec le bord antérieur roussâtre. (1) Scribimus OEcclicus ex legc latini seniionis, nec satis mlrari possiinius qiiare auetorcs quidam censuerint scribenduni, baibarico sane quodani modo, Oikdicus vel Œkcticus. (37) Lépidoptères nouveaux. 53 Corselet d'un vert pâle mêlé de poils roux. Abdomen d'un roux clair. Femelle plus grande et de la même couleur que le mâle. Elle en dif- fère par la bande verte des ailes supérieures qui est très étroite. La base de l'aile est rousse sur un plus grand espace, et la bande, rétrécie de beaucoup, finit par une ligne plus sinueuse encore que chez le mâle et un peu plus large au bord interne qu'à la côte. Madagascar. — Un mâle et une femelle — Gollect. de Joannis. 3. Parasa humilîs, n. sp. — Roux clair. Base des ailes supérieures d'un roux vineux foncé; cette couleur s'avance, chez le mâle, au delà de la cellule, et rayonne un peu sur les nervures ; une ligne brune traverse ce même espace sur la cellule. L'espace terminal, beaucoup plus clair, est étroit, à reflet rougeâtre. Les ailes inférieures sont du même ton et encore plus claires. La femelle est de la môme couleur; mais la couleur rousse de la base s'arrête sur la ligne qui traverse la cellule : l'espace terminal est ainsi du double plus large, d'un roux rose clair et luisant. Une ligne brune part de la côte; très arquée d'abord, elle oblique ensuite vers le bord interne et marque l'endroit jusqu'où s'étend le roux foncé chez le mâle. Le corps a, dans les deux sexes, une coloration d'un roux jaunâtre très clair. — Madagascar. PARNIA, nov. gen. Ailes supérieures étroites, à apex moins large que dans le genre Pa- rasa. Ailes inférieures prolongées, à bord externe échancré au-dessous de l'angle antérieur. Nervulation des Parasa; les rameaux 3, 4 et 5 des ailes supérieures plus rapprochés et naissant presque du même point. 4. Parnia Cambouei, n. sp. — Ailes d'un brun roux, à reflet d'un violet rouge glacé de jaunâtre. Les supérieures avec une bande verte composée de trois taches s'appuyant sur la base de l'aile, qui est plus foncée : la première tache courte, placée sur la côte ; la seconde s'avance dans la cellule et renferme un point blanc à son origine ; la troisième est divergente et plus grande. Une tache verte, arrondie, au bout de la cellule. Ailes inférieures fortement sinuées au bord externe; le sinus décrivant un angle rentrant en face de la cellule, avec la frange blanche. Base de l'aile lavée de jaune. S4 P. Mabille. — L"'pidoptcres nouveaux. (38) Dessous des ailes brun, avec le bord interne des premières ailes d'un jaune roussâtre, et l'espace abdominal des secondes ailes rayé de la même couleur. Corps roux. Corselet mélangé de poils verts lustrés. Abdomen d'un roux clair, tirant sur le jaune. Dessous plus clair. Tète verte. Antennes rousses, pectinées, à lames courtes s'arrètant brusquement au premier tiers de la tige. Un mâle de Madagascar. S. Eusemia novemmaculata , n. sp. — Taille de E. Mclete. Tout noir. Les ailes supérieures portent six grandes taches d'un blanc pur : deux dans la cellule, une à chaque bout et une plus grande au- dessous, sur le milieu du limbe ; puis trois autres taches un peu plus allongées vers le bord : deux rapprochées de l'apex et une petite à l'angle interne. Ailes inférieures du même noir, avec trois taches étroites et allongées : une très faible à la base et deux plus fortes, pointues, au- devant de la cellule. Frange noire, un peu grise à l'apex des premières ailes. Corps noir. Collier d'un jaune orangé. L'insecte est en mauvais état, et je ne puis décrire certains détails : par exemple, les ailes supérieures doivent être marquées de bleu métallique à la base, et une raie presque droite d'écaillés du même bleu sépare les deux séries de taches blanches. J'ai reçu cette espèce des parties septentrionales de la Cafrerie. Voyage de M. E, Simon au Venezuela (Uécemba-c flSSΗ Avril fiSSS) 7" Mémoire (l) FORMICIDES Par C. EMERY, professeur à l'Université de Bologne. Séance du 22 janvier 1890. Quoique peu nombreuse en exemplaires, la série de Fourmis rap- portée du Venezuela par M. E. Simon renferme un nombre considérable d'espèces, dont plusieurs sont nouvelles et fort remarquables, attestant la richesse extraordinaire de la faune myrmécologique colombienne. Dans cette énumération, je n'ai pas tenu compte de quelques exemplaires qui ne m'ont pas paru suscei)tibles de détermination exacte, entre autres trois espèces de Pseudomynna ; l'état véritablement chaotique de ce genre difficile, rendu encore plus embrouillé par les détestables des- criptions de Fred. Smith, en rend nécessaire la revision ; j'espère pou- voir l'entreprendre un jour, si je réussis à rassembler des matériaux suffisants. 1. EciTON FoRELi Mayr. — San-Esteban. 2. E. VAGANS 01. — Corosal. 3. E. CRAssiGORNE F. Sui. — San-Estcban. (I) Voir I" mémoire (Dytiscidae et Gyrinidae, par le D'' M. Régimbart), Annales 1888, p. 379; — 2e mémoire {Cucujidae„ Rhysodidae, Dryopidae, Cyalhoceridae, Heteroceridae, par Ant. Grouvelle), Annales 1889, p. 157, pi. 6; — S' mémoire (Temnochilidae, par A. Léveillé), Annales 1889, p. 167 ; — i<= mémoire {Arach~ nides, par E. Simon, commencement}, Annales 1889, p. 169; — 5° mémoire {Lathridiidae, par le R. P. P.-M.-J. Belon), Annales 1889, p. 221 ; — G" mémoire {Eumolpidae, par Éd. Lefèvre), Annales. 1839, p. 329. Ann. Soc. ent. Fr. — Juillet ISflO. 56 C. Emery. (2) 4. E. G.ECUM Latr. — Colonie Tovar. 5. ECTATOMMA TUBERCULATCM Latr. Var. punctigerum, var. nov. — San-Esteban (2 ouvrières). Cette variété diffère de ce que je regarde comme le type de l'espèce, par sa couleur bien plus foncée, surtout sur l'abdomen, qui est d'un brun foncé, un peu métallique, et surtout par la sculpture de cette partie du corps. Dans le plus grand des deux exemplaires (type de la variété), le 3*= segment (2® après l'écaillé) est luisant et presque lisse en dessus, avec des traces imperceptibles de stries arquées ; il est marqué de gros points ou fossettes piligères oblongues. Le segment précédent a des stries plutôt fines qui sont interrompues par des fossettes piligères oblongues, dont le fond n'offre que de faibles traces de stries ou est même entièrement lisse. Dans le plus petit exemplaire, la sculpture du 2^ segment est comme je viens de la décrire ; le 3*= offre des stries arquées dans sa portion médiane, mais il est presque lisse sur les côtés. Les fossettes piligères en question existent aussi dans la forme typique de E. tuherculatum, mais elles sont bien moins marquées, souvent à peine visibles et n'interrompent ordinairement pas les stries ; le 3'' seg- ment est opaque et toute la surface du tergite (sauf l'extrême bord latéral) est occupée par la striation arquée ou longitudinale, dont la di- rection est très variable. 6. Platythyrea incerta, n. sp. — Operaria. — PI. inconspicua? Mayr proœima, sed major et crassior, capite breviore, punctis magnis, minus dispersis etlam in vertice et fronte (hic tamen minoribus et par- cioribus) impresso, laminis frontalibus antrorsum magis dilatatis, sine limite ullo cum clijpeo et area frontali coalitis, linea frontali obsoleta. — Long. 8 niill. — San-Esteban (1 exemplaire). L'Amérique est la patrie d'un groupe de petites espèces de Platy- thyrea, qui diffèrent l'une de l'autre par de bien faibles caractères et, comme ces Fourmis, dont les mœurs sont d'ailleurs absolument incon- nues, ont été toujours capturées isolément, il n'est pas possible de dire jusqu'à quel point ces différences sont réellement constantes. La plus répandue de ces espèces paraît être P. inconspicua Mayr, décrite d'abord par erreur d'étiquette connue provenant de Ceylan. J'en possède deux exemplaires provenant l'un du Para, l'autre de Sareyacu. M. Mayr, qui a eu l'obligeance d'identifier l'un de mes exemplaires, a reçu cette espèce de Cayenne et de Panama. La description originale se rapporte à la femelle ; dans mes ouvrières, je trouve les mandibules absolument (3) Formicides du Venezuela. S7 sans (lents et le bord postérieur du pédoncule légèrement bisinué, un peu plus dans un exemplaire que dans l'autre; ce caractère paraît donc va- riable. — Dans la nouvelle espèce, le pédoncule est conformé comme chez P. inconspkua et les mandibules sont également dépourvues de dents. La ponctuation du thorax et de l'abdomen est presque identique dans les deux formes. Toutes les diflërences importantes se concentrent donc dans la tète, qui est relativement plus courte et plus large chez P. incerta; les lames frontales, l'aire frontale et l'épistome y forment une surface légèrement concave, les limites de ces parties étant entière- ment effacées ou à peine indiquées par places, par do courtes séries irrégulières de points enfoncés; le sillon frontal est nul; l'on peut toutefois en reconnaître une faible trace dans une courte dépression longitudinale, visible seulement avec un éclairage très oblique. Les lames frontales sont dilatées dans leur partie antérieure, en forme de lobes épais, arrondis à l'extrémité; cette dilatation est moins marquée chez P. inconspkua. Dans cette espèce, les limites de l'épistome et de l'aire frontale, ainsi que le sillon frontal sont indiqués par des dépres- sions faibles, mais bien distinctes, surtout à un éclairage oblique. Chez P. incerta, les mandibules ont, outre la ponctuation fine, de gros points plus nombreux que chez P. inconspicua. La grosse ponctuation de la tète est composée de points encore plus gros et plus nombreux sur les côtés de la tête; ils deviennent plus petits et bien plus espacés sur le vertex, le front et les lames frontales ; chez P. inconspicua, ils sont bien moins gros et moins serrés sur les côtés et manquent presque sur le vertex et le front. P. cineracea For., dont je viens de recevoir une ouvrière du Costa- Rica, diffère de la nouvelle espèce, par sa taille bien plus petite, sa grosse ponctuation plus faible et moins serrée sur les côtés de la tète, presque nulle sur le front, plus abondante sur le pédoncule et sur le segment suivant de l'abdomen et surtout par la forme du lobe des lames frontales qui est moins élargi et un peu moins arrondi latérale- ment, ainsi que par le bord postérieur du pédoncule plus fortement bisinué, avec les angles latéraux bien plus saillants en dehors. Le sillon frontal est très faiblement indiqué, mais se prolonge presque jusqu'au vertex, les limites de l'épistome et de l'aire frontale sont entièrement effacées, mais quelque différence dans la direction de la pubescence donne à l'épistome un reflet différent de celui des parties voisines sous certaines incidences de lumière. Cette pubescence est aussi plus blan- châtre que chez P. inconspicua et incerta. Peut-être l'espèce que je viens de décrire n'est-elle pas différente de 58 C. Emery. (4) P. punctata F. Sm. La description de F. Smitli est très insuffisante et la courte note du Catalogue de Roger n'y ajoute pas grand'chose. D'ail- leurs, rien ne prouve que les deux auteurs aient eu en vue le même insecte. Plutôt qu'une détermination douteuse, j'ai préféré établir une nouvelle espèce et la décrire exactement. 7. Pachycondyla impressa Rog. — La Guaira (1 ouvrière). La sculpture ridée du pronotum est à peine visible, au milieu des points; les rides transversales de la face déclive du métanolum sont très eiïacées vers le bas et le milieu qui est lisse et luisant. La taille est un peu plus petite (11 1/2 mill.) que celle indiquée par Roger, ce qui explique peut-être les différences de sculpture. Du reste, la longue des- cription de Roger s'applique très bien à cet exemplaire. 8. P. Fusco-ATRA Rog. — Sau-Estebau (i ouvrière). De forme typique, sans aucune trace d'impression sur le dernier seg- ment dorsal de l'abdomen. Chez une femelle de ma collection, prove- nant de l'Equateur, il y a une légère trace d'impression sur ce segment ; du reste, la sculpture du corselet est semblable à la forme typique. J'ai reçu du Costa-Rica un Pachycondyla que je considère comme une race de P. fusco-atra. Il en diffère par la sculpture bien plus forte de l'abdomen, qui est moins luisant; par le pygidium qui est ridé transversalement à la base et obliquement sur les côtés, et a une im- pression lisse bien distincte et bordée de petits aiguillons ; par le pro- thorax qui est couvert de rides transversales chez l'ouvrière. Chez la femelle, le prothorax a, comme chez le type, au milieu de la base, quelques rides longitudinales entourées par des rides arquées. Je donne à cette forme le nom de P. transversa. 9. P. HARPAx F. — San-Esteban, Caracas. 10. P. FLAviGORNis F. — Sau-Esteban. — Une ouvrière ayant le flagel- lum des antennes noir à la base et roux dans sa moitié apicale. Il forme le passage à une variété à antennes presque entièrement noires, que j'ai reçue du Costa-Rica et du Para (var. obscuricornis mihi). Dans la forme typique, le flagellum a ses derniers articles d'un jaune clair, ceux de la base plus ou moins roux à l'extrémité (exemplaires du Guatemala, du Costa-Rica et du Pérou). Formica apicalis Latr. paraît différer de la précédente, selon la des- cription, par son écaille plus nettement tronquée en arrière et par son métanotum moins comprimé sur les côtés. Jo crois reconnaître cette (5) Forniicîdes du Venezuela. 59 espèce dans une Fourmi que M. A. Alfaro m'a envoyée en nombre du Costa-Rica. Elle est presque identique à P. flaviconiis, mais un peu plus petite ; la face postérieure de son écaille est séparée des faces latérales par une arête vive et qui devient même un peu saillante, à cause d'une impression parallèle à cette arête, sur la face latérale. Chez P, flaviconiis, l'arête en question est arrondie et l'impression des faces latérales manque, ou est à peine visii}le à un éclairage très oblique. Ces diffé- rences justifient à peine l'établissement d'une coupe spécifique ; je dois ajouter, toutefois, que je n'ai pas rencontré d'exemplaires intermédiaires. Sur mes exemplaires de P. apicalis, les cinq derniers articles des antennes sont graduellement plus clairs, le dernier est d'un testacé brunâtre. 11. P. viLLOSA F. (1). — San-Esteban. — Un exemplaire se distingue des autres par son ventre plus large et plus volumineux, sa tète plus petite, distinctement rétrécie derrière les yeux, qui sont plus saillants, et son épistome qui a une impression médiane longitudinale lisse, assez profonde. Une impression semblable se trouve faiblement indiquée sur d'autres exemplaires, d'ailleurs normaux. 12. P. rostrata, n. sp. — Femina. — Nigra, longe pilosa, pube adpressa aurea sericeo-micans , mandibulis, pedibus anoque ferrugi- neis. Caput tmpezoideum, justice latins, latitudine maxima paulo lon- gius, ocuUs parum ânte mediam lateruni longittulinem sitis, genis carinula brevi, oculuni non altingente, opacum, confertissime rugose punctatum et foveolis piligeris parce impressum, clypeo antice abrupte truncato, ideoque in paginam basdlem horizontalein et paginam anticam verticalem diviso, illa longitudinaliter striata, medio impressa, hac àublœvi, margine ipsas séparante obtuso, medio tubercnlo proéminente instructo. Mandibulœ valde elongatœ, rosiri instar porrectx, supra subtilissime striatœ, et sparse punctatœ, opacse, lateribus punctatœ, nitidœ, margine masticatorio perlongo, subrecto, dentibus 18-19 majo- ribus acutis et 10-12 minoribus irregulariter alternis armato. Antennœ longue, flugeUi articulo 1° mininio, reliquis majoribus, latitudine propria plus duplo longioribus. Thorax paulo minus confertim punctatus, pronoto utrinque marginato, mesonoto valde convexo, antice sulco brevi mediano, metanoti superficie declivi transversim striata. Abdome^i pedunculo elon- (1) Les Fourmis de ce genre, iiarliculièrement P. villosa F., sont remar- quables par leur mimctisnie avec Mijnnccium nigrum Perty, Araignée de la famille des çiubionidae, qui doit devenir le type d'un genre spécial. — E. Simon. 60 C. Emery. (6) gato, subconico seu brevlter clavato, supevne pnnclato, postice cmssiore rotundato-subtnmcato, fade posticn longitudinctliter impressa, transve^'- sim rugulosa, reliquis segmentis paixius subliliusqiie punctatis et nitidis. — Long, cum mandib. 17 mill. ; mandibularum 2 1/2 mill. Ala3 desunt. — San-Esteban (1 exemplaire). Cette magnifique espèce oiTre un ensemble de caractères tellement singuliers que je me suis demandé d'abord si je n'en ferais pas le type d'un nouveau genre; j'ai préféré la laisser, du moins provisoirement, dans le genre Pachycondyla, qui renferme déjà beaucoup d'éléments hétérogènes. Les mandibules sont en triangle tellement allongé qu'elles paraissent presque linéaires, devenant insensiblement plus étroites vers le bout, où elles se courbent un peu en dedans, de sorte qu'elles arrivent à se croiser à l'extrémité avant de se toucher par la base de leur bord masticateur ; celui-ci est armé de dents alternativement plus grosses et plus petites ; ces dernières sont toutefoi.^ un peu moins nombreuses, c'est pourquoi elles ne se trouvent pas dans tous les intervalles des dents principales ; comme chez les autres espèces, ces mandibules sont aussi courbées sur le plat ; leur ensemble forme en avant de la tête une sorte de bec. L'épistome a aussi une structure toute particulière : il s'abaisse brusquement en avant, de sorte que l'on peut y reconnaître une face basale longitudinalement striée, impressionnée au milieu où elle fait saillie en avant et une face antérieure verticale, presque lisse, très finement ridée transversalement. Les yeux sont relativement petits et très convexes. L'articulation du pronotum avec le mésonotum offre une disposition spéciale. Derrière le bord postérieur du pronotum, l'on voit une bande luisante, très finement ridée, un peu plus large au milieu que sur les côtés, se prolongeant en arrière sur la ligne médiane par une pointe aiguë qui s'avance dans un sillon du mésonotum ; cette pointe est faiblement carénée, sa carène se prolongeant en avant jusque sous le bord du pronotum. Je n'ai rien trouvé de pareil à cette pointe chez les autres Pachycondyla, ni chez aucune Fourmi de moi comme. Quant à la bande lisse, elle représente un bord articulaire du mésonotum sur lequel le pronotum jouit d'une certaine mobilité; un pareil bord articulaire est bien visible, chez P. villosa par exemjjle, et, sur des ouvrières ramollies par l'humidité, il est facile de constater la mobilité du pronotum. La surface articulaire du mésonotum atteint un dévelop- pement bien plus grand chez Odontomachus (elle est encore plus grande chez Harpegnathus), et, dans ce genre, la mobilité du pronotum est extrême, ce qui est probablement en rapport avec la faculté de sauter. — Le pédoncule de l'abdomen est beaucoup plus allongé que chez les autres (7) Formicides du Venezuela. 61 espèces et a la forme d'un tronc de cône ou d'une courte massue, dont le gros bout est dirigé en arrière; il rappelle un peu par sa forme le pédoncule de P. flamcornis, mais il est l)ien plus long et moins haut que chez cette espèce. 13. Ponera Leveillei, n. sp. — Operaria. — Fusco-ferruginea, subtilissime pubescens, sparse brcvUer pilosa, cap'de minus nitido, thorace abdominequenitidls. Caput latitudine maxima longius, lateribus arcuatis, antrorsum modlce angustatum, confertissime subtiliter punctatum, man- dibulis supra Lvvibus, punctis minutis, dlspersis, ad marginem extenium crebrius pundatis, margine masticatorio elongato, inœqunliter, obtuse 9-10 denticulato, basl sine sulco obliqua, chjpeo carinato, antice medio auguste impresso et emarginato, oculis parvis, antennarum flagelli articulis f-iO tam longis quam crassis. Thorax subtilissime haud dense punctatus, me- tanoto leviter compressa, dorso antice breviter depresso, posticc oblique tnincato, superficie declivi l.Tvissima, margine laterali acuto. Abdo- minis squama haud crassa, erecta, antice posticeque subplana, supra vix subtilior; reliquorum segmentorum sciilptura ut thoracis, punclis tanien magis confertis. Tibi,v et scapi haud pilosa. — Long. G mill. — Colonie Tovar (1 exemplaire). Cette espèce est bien distincte de toutes ses congénères décrites jusqu'à ce jour. Sa forme générale rappelle un peu, en plus grand, Ponera con- tracta de nos climats ou encore mieux l'espèce nouvelle ci-après ; tou- tefois, le métanotum est distinctement déprimé à sa base, de sorte que le dos du mésonolum se trouve un peu plus haut que lui, l'écaillé est proportionnellement moins épaisse que chez P. contracta ; les antennes sont moins renflées en massue à l'extrémité; les yeux comptent plus de vingt facettes ; les mandibules sont dentées sur toute leur longueur; la sculpture est tout à fait différente. 14. Ponera distinguenda, n. sp. — Operaria. — P. contracta3 proxime afpnis similiterque sculpta, sed paulo major et gracilior, man- dibulis magis porrectis, margine masticatorio longiore, dente apicali acuto, denticulisque nonnulUs insequalïbus, postice sensim minoribus et ecanescentibus armato, antennis longioribus et minus crassis, articulis penultimis crassitie sua haud brevioribus, seu vix longioribus, squama magis elevata, minus crassa, superne minus attenuata. Color fuscus, seu fusco-ferrugineus, mandibulis, antennis, pedibus anoque rufescentibus. — Long. 4 mill. — San-Esteban (1 exemplaire). J'ai reçu la même espèce du Matlo-Grosso et du Paraguay. 62 C. Emeuv. (8) Ce n'est pas sans quelque hésiiation que je décris cette Ponère, éti- quetée depuis longtemps comme nov. sp. dans ma collection, à côté d'autres petites Ponères américaines également inédites. Les petites espèces voisines de P. contracta constituent un groupe extrêmement difficile, dont l'étude devrait être faite sur des matériaux plus riches que ceux dont je dispose actuellement. IS. Leptogenys pubiceps, n. sp. — Operaria. — Myra, nîtidis- sima, pilosa, capite abdomineque pubescentibtis, niandibulis, antennis, pedibus et abdominis apice rufis, scapis, coxis femoribusque fuscis. Capiit nitklum, haud dense, subtilis&ime punctatuni, clypeo carinato, anguste lobato, lonqitrorsum riignloso, mandibulis Irviss/Mis, impanctatis, an- tennarum (jmcilium articulis pcnultimis paiilo longioribns quum crassio- ribus, flagelli secundo diiobus sequentibus una sub/equali. Thorax sutura meso-metanotali mpressa, l.rvissimus, punctis discrelis, piligeris, meta- noti facie declivi transversiin striata, lateribus crebrius rugoso-pnnctatis, mctapleuris rugosis. Abdomen pedunculo latitudine sua rcquilongn, antice valde convexo et parmn angustato, postice abrupte truncato, margine postico-siipero vix distincte angulose producto, supra sparsissime piinc- tato, lateribus oblique rugoso, postice lœvissimo; reliquis segmentis dis- pcrsissime subtilissimeque punctatis. Pedes graciles et scapi pilosi. — Long. 5 1/2 mill. — La Guaira (1 exemplaire). Cette espèce se rapproche heaucoup de L. arcuata Rog.,, dont elle n'est peut-être qu'une race géographique. Elle est un peu plus grande et son thorax est plus grêle, ses pattes et antennes proportionnellement plus longues et plus minces. La tête est chargée d'une fine ponctua- tion, dont les points donnent naissance à de tout petits poils couchés; d'autres points un peu plus gros et hien moins nombreux portent les longs poils dresses. Chez L. arcuata (exemplaires de Cayenne, récoltés par M. Jelsky), la ponctuation de la tête et les poils couchés manquent ; Roger ne les mentionne pas non plus dans sa description. Le segment pédonculaire de l'abdomen est aussi bien plus haut et plus nettement tronqué en arrière, dans la nouvelle espèce; le milieu de son bord postera -supérieur s'avance un peu en arrière, mais ne forme pas d'angle bien marqué (i). (I) L'espèce suivante se rapproche beaucoup de celle qui vieut d'être dé- crite : L. punctaticeps, n. sp. — Operaria. — Xigra, nilida, pcdibus fuscis, tarsis, mandibulis et flagellis fcrnujineis, pilosa, capite eliam pubescenle. (9) Form'icides du Venezuela. 63 16, Anochetus (Stexomyrmex) emarginatus F. — Odontomachus qua- drispinosus F. Sni. — San-Estebaii (plusieurs ouvrières) (1). Ces exemplaires ont la tête testacée ou ferrugineuse, avec les mandi- bules plus foncées, le thorax et Tabdomen d'un brun marron, les pattes pfiles, coloration conforme à la description de Fabricius. Les épines du métathorax sont extrêmement courtes (Fabricius dit : thorace vix biden- tato). — La forme de l'écaillo, qui est simplement échancrée et dont la face postérieure est fortement convexe, vue de profil, s'accorde avec la figure de F. Smith. — Je considère donc cette forme comme le type de l'espèce fabricienne et de son synonyme. — La sculpture du pronotum est constituée par des rides fines et interrompues par des points, obliques sur les côtés, transversales sur le devant du dos et le long du bord pos- térieur, tandis que le milieu est luisant et presque lisse. Le mésonotum est plus grossièrement rugueux que le métanotum. Sur la tête, l'espace strié ne dépasse guère une ligne oblique allant du bord postérieur de l'œil à l'extrémité antérieure de la large impression du vertex ; les stries sont presque aussi fortes que dans la race suivante, un peu inégales et ressemblant par là à des rides. J'appellerai A. rugosus une race de cette espèce que j'ai reçue du Para et du Matto-Grosso. La sculpture de la tète est à peu près comme chez le type. Le pronotum est entièrement couvert de rides Iransversa- Capul crebre, siibtiliter punctatum, punclis puhescentiam (jerenlibus, pau- cisque majoribus ex quibus oriunkir pili erecH. Mandibiilœ nitidœ, sparse punclatœ. Antennœ graciles, arliculis ptnultimis dimidio crassioribus quam longioribus, flagelli 2° maximo, duobus sequentibus una breviore. Thorax elongalus, sutura meso-metanotali leviter impressa, nilidus, supra punclis magnis, piligeris, sparsis, pleuris longitudinaliter foveolalo-rugosis et confuse sublilius oblique rugulosis. Abdomen segmenta petiolari longo, compresso, antrorsum distincte angustato, latitudine maxima longiore, supra sparse punctato, laterum parte superiore oblique foveolato-rugosa, postice abrupte truncato, laevi, margine postero-supero medio distincte angulose producto ; segmentis reliquis 7iitidissimis, punclis piligeris sparsis, minutissimis. Pedes graciles et scapi pilosi. — Long. 6 1/2 milL Jiménez (Costa-Rica); un exemplaire reçu de M. A. Alfaro. La ponctuation de la tète et des niaiidilniles, ainsi que la forme du pédicule et la proporlion des articles des antennes, rendent cette espèce facile à recon- naître. (1) Remarquable par son mimétisme avec plusieurs espèces du genre Sal- tiCUS. — E. SiMOM. 64 C. Emery. (10) lement arquées, bien plus fines que celles du mésonotum et du mé- tanotum; les épines de celui-ci sont plus longues, mais épaisses et mousses. La face postérieure de l'écaillc est presque plane et ses dents sont plus longues, surtout dans les exemplaires du Para. La couleur est entièrement d'un testacé roux, la tète un peu plus claire, les pattes pâles. J'ai reçu du Costa-Rica une autre race, qui mérite peut-être déformer une espèce distincte : A. striatulus. La sculpture de la tète est plus étendue en arrière et surtout plus fine et parfaitement régulière, ce qui donne aux parties striées un aspect mat et soyeux. Le pronotum est couvert de rides plus fines et plus régulières que chez le type, laissant sur la moitié postérieure du disque un petit espace luisant, sur lequel les rides sont presque effacées. Le mésonotum est couvert de rides transversales bien plus fines et plus régulières que celles du métano- tum, qui est lui-même plus régulièrement ridé et moins raboteux que dans les formes précédentes; ses épines sont plus minces et aussi longues que dans la race rugosiis. La face postérieure de l'écaillé est presque plane et les angles de l'échancrure se prolongent sous forme d'épines plus longues, plus minces et plus aiguës que dans les formes précédentes, pas beaucoup plus courtes que la distance qui les sépare l'une de l'autre à la base. La couleur est d'un brun foncé, avec le thorax un peu plus clair, les mandibules, les antennes et le bout du ventre rougeâtres. 17. A. (Stenomyrmex) Simoni, n. sp. — Operaria. — Riifo-tes- tacea, opaca, abdomine ohscuriorc, subnitido, hreviter pitbescens, fere sine pilis erectis. Capiit latum, postice parum angustius, subtilissime longitrorsiim oblique rugulostnn et subtiliter pundatum, clypeo imprcsso et antice arcimtim late emarginato; mandibulis apice dentibus seu spinis acutissimis, apice nigricantibus tribus, medio minore, stipite gracili, margine interno in dimidio anteriore parum dilatato, ibique dentibus latis aciiminatis tribus armato; antennis gracilibus, segmentis flagelli '2-10 dimidio-duplo longioribus quant crassioribus. Thorax reticulato- punctatus, suturis impressis, metanotl dorso impressionc transversa selliformi, postice denticulis dnobus minutis. Abdomen squama petiotari erecta, supcrne attenuata et late emarginata, angulis dentiformibus ; segmenta 2° busi subtilissime riiguloso. Pedes sine pilis erectis. — Long, (cum mandib.) 4 3/4 mill. — Caracas (1 exemi)laire). Cette esjjèce remarqualile est en quelque sorte intermédiaire entre Anochettis Magri Emery d'une [iart, et Stenomyrnu'X emarginatus de (H) Fonnicides du Venezuela. 65 l'autre ; le sillon bien marqué de l'occiput la classe dans le sous-genre Stenomyrmex. Ses antennes sont bien plus grêles que chez A. Mayri, moins que chez S. emarginatus; ses mandibules sont très caractéris- tiques, car elles n'ont ni la forme courte et élargie vers le bout, à bord interne unidenté en avant de A. Mayri, ni la forme grêle à bord denté en scie de S. emarginatus. A. (Stenom.j muticus André paraît aussi se rapprocher de la nouvelle espèce, mais ses mandibules sont toutes dif- férentes. L'un et l'autre, et probablement aussi Odontomadms bispi- nosus F. Sm., font partie d'une série reliant les véritables Stenomynnex américains à des Anocheius à écaille échancrée, tels que A. Mayri. J'ajouterai, en passant, que ce dernier se retrouve sur le continent; j'en ai reçu une ? du Matto-Grosso qui ne diffère de celles de l'île de Saint- Thomas que par sa taille un peu plus grande (4 1/3 niill.)- 18. Odontomachus h/ematodes L. — San-Esteban, Caracas. 19. 0. CHELiFER Latr. — Caracas. 20. PsEUDOMYRMA GRAciLis F. — Caracas, Corosal. 21. P. EXCAVATA Mayr. — San-Esteban, Caracas, Puerlo-Cabello. 22. P. ELEGANs F. Sm. — Caracas. 23. P. PALLENS Mayr. — Caracas, Corosal. 24. P. FLAvmuLA F. Sm. — Caracas. 2o. P. ELONGATA Mayr. — Valencia (1). 26. Megalomyrmex leoninus For. — San-Esteban, Corosal (plusieurs ouvrières) (2). Cette espèce se rapproche beaucoup de Formica bituberculata Latr., avec laquelle elle est probablement identique ; toutefois, je n'ose me prononcer, n'ayant pas vu de types. Je connais trois autres espèces ou races de Megalomyrmex, très voisines de la précédente. 27. PHEmoLE BiGONSTRiCTA Mayr. — San-Estcban (1 soldat). (1) Toutes les espèces du genre Pseudomyrma reproduisent exactement les formes et les couleurs des Araignées du genre Siinonella Peck. [Altidae). La ressemblance est également frappante dans les allures. — E. Simone (2) Megalomyrmex leoninus ressemble à s'y méprendre à plusieurs espèces du genre Myrmecium, Araignées de la famille des Clubionides, qui paraissent rechercher le voisinage des Fourmis, dont elles reproduisent exactement les formes, les allures et les couleurs. — E. Simo.n. (1890) § 66 C. Emery. (12) 28. Ph. impressa Mayr, var. detrita, var. iiov. — San-Estebaii (1 soldat). Cet exemplaire se rapporte assez bien à la description originale de Mayr et aux caractères mentionnés dans le récent tableau dichotomique du même auteur (1), sauf les points suivants : le scape est notablement épaissi avant le coude; le vertex offre, de chaque côté du sillon médian, un étroit espace luisant, où la sculpture est presque effacée. Ces carac- tères ne me paraissent pas assez importants pour justifier l'établisse- ment d'une espèce nouvelle. 29. SoLENOPSis GEMiNATA F. — La Guaira. 30. Grematogaster nigropilosa Mayr. — Garacas. 31. G. QUADRiFORMis Rog. — Garacas, Valeucia. 32. C. cuRvispiNOSA Mayr. — San-Esteban. 33. AïTA SEXDENS L. — Sau-Estcbau, Garacas. 34. A. (AcROMYRMEx) HYSTRix Latr. — San-Esteban, Garacas. 3o. A. (AcROMYRMEx) Landolti For. — Garacas. M. E. Simon m'écrit que cette Fourmi fait des fourmilières considérables à plusieurs entrées, dont chacune est surmontée d'une espèce de colonne ou de tuyau en paille de 10-15 cm. de long, dans lequel vit une grosse Araignée du genre Ctcnus. Il n'a jamais vu cette espèce porter des morceaux de feuille comme A. sexdens et pense qu'elle se contente de récolter des morceaux de Graminées sèches. Peut-ûlrc aussi fait-elle ses récoltes de nuit, comme Belt l'a observé au Nicaragua pour une autre espèce. Les quatre exemplaires que j'ai sous les yeux varient pour la taille entre 3 1/2 et 7 mill. Le plus grand correspond à la description de Forel ; le plus petit a la tète bien plus étroite, les arêtes frontales se prolongent à peu près jusqu'aux deux tiers de la longueur de la tête et sont un peu divergentes, les mandibules sont plus allongées et dentées à leur bord interne, mais, chez cet exemplaire, aussi bien que chez le plus grand, le contour des lobes occipitaux est arrondi, les angles de la tête n'ont qu'une très petite dent et aucune carène ni relief bien marqué ne limite le sillon longitudinal du vertex et de l'occiput. Les yeux sont plats et ne forment presque pas saillie sur le contour de la tète. Ge dernier (1) Sudamenkariische Formicideu, in Vcrh. z. h. Ges. Wioi, 18b7, p. 587 (13) Formicides du Venezuela. 67 caractère, qui sépare A. Landolti de tous ses congénères décrits jus- qu'à ce jour, se retrouve dans une espèce inédite, que j'avais déter- minée comme Landolti dans ma collection, avant de connaître cette dernière (1). 36. Apterostigma pilosum Mayr. — Sau-Estcban (1 femelle). 37. Rhopalothi'ix Simoni, n. sp. — Operaria. — Testacea, opaca, subtilissime pubescens et pilis paucis clavatis conspersa. Caput cum man- dibulis breviter cordiforine, postice late emarginaiuiu, iuurgitie postlco acuto, subtilissime punctatum et longitrorsum rugosum; mandibularum basi a clypeo obtecta, parte visiblli trigona, acutissima et dentibus 6 acutis ariaata, margine exterrw siibrecto ; clypei margine antico late concavo, disco inodice convexo ; fronte antice medio obtuse carinata, postice im- pressa ; antennarum 8-articulatarum scapo dilatato, basi angulato anti- ceque série pilosum davatorum instructo. Thorax pronoti mesonotique coalitorum disco antice distincte utrinque angulato, supra reticulato- rugoso et sulco lato mediano impresso; metanoto crebre punctato, postice excavato, utrinque spina, seu dente magno membranaceo, acutissimo. Abdomen segmenta petiolari 1° antice Sïibcylindrico, postice nodo elevato, 2° transverso, ambobus subtiliter reticulato-rugosis ; segmentis reliquis minus opacis, crebre punctatis. — Long. 1 1/2 mill. — Caracas (1 exem- plaire). Cette espèce se rapproche de R. rugifer Mayr, par la forme générale de la tète et des mandibules, ainsi que par ses antennes de 8 articles. Elle s'en éloigne surtout par la sculpture de la tête, qui est longitudina- (1) Atta (Acromyrmex) Balzani, n. sp. — Operaria. — A. Landolti, pmeci- pue propler mandibulas brèves et oculos depressos, ajflnis, tamen capite minus lato, antrorsum minus anguslato, lohis occipitis minus convexis, angulo postero-externo magis eminente, 3-i-tuberculato , sulco occipitis utrinque margine acuto seu carinula limitato et laminis fronlalibus magis prolongalis distinguenda. — Long. 6 — 6 1/2 mill. Environs de l'Asuncion (Paraguay) ; 2 exemplaires envoyés par M. L. Balzan. Cette forme est en quelque sorte intermédiaire entre certaines variétés de A. hystrix et de A. Landolti ; toutefois elle est bien distincte de l'une et de /autre. La disposition des épines du corselet est la même que chez A. Landolti; ces épines sont cependant moins longues ; mais la forme de la tête est différente ; le bord postérieur des lobes occipitaux est peu convexe, l'on peut dire qu'il est presque droit, depuis l'angle externe jusqu'au bord du sillon médian ; cet angle est aussi bien plus proéminent, moins arrondi, 1 1 le sillon csl limité de cliaque côté par une arête vive. 68 C. Emery. (14) lement ridée (tandis que chez /{. i-ugifev elle est i)oncluée en dé à coudre), et par l'absence de la crête membraneuse qui orne la tête de l'espèce brésilienne; cependant, à un éclairage oblique convenable, l'on peut voir sur le front de la nouvelle espèce une légère dépression arquée, dont la limite postérieure paraît correspondre à la crête en question. Je me fais un plaisir de dédier à M. E. Simon cette jolie Fourmi, l'une des plus intéressantes de la série qu'il a récoltée. 38. Cryptocerus atratus L. — San-Esteban (1). 39. C. CLYPEATus F. — San-Esteban. 40. G. MrNUTUs F., Sijst. Piez, p. 420, ^ minor. — Klug, Entom. Monogr., p. 203, ^ minor. —F. Smith, Monogr. Cryptocerld., p. 9 (221). ^ minor. — Id., Trans. Eut. Soc. London, 1862, p. 409, pi. xu, fig. 6, ^ major. — Id., Cat. Brit. Mus. Formicid., p. 190, pi. xii, fig. 3, ^ minor. C. quadrimaculatus Klug, loc. cit., p. 215, $. — F. Smith, Monogr. Cnjptoc, p. 7 (219). pi. xix, fig. 8, Ç. — Id., Journ. of Entom., vol. I, 1860, p. 74, ^ minor. — Id., Trans. Eut. Soc. London, 1862, p. 409, pi. xn, fig. 2, ^ minor. — Formica caustica Kollar, in Pohl et Kollar, Brasil. làstige Insekten, p. 17, fig. 12, ^ minor. C. Volxemi Emery, C. R. Soc. ent, Belge, séance du 5 janvier 1878. Caracas. — ^ major et minor. J'ai rapporté tout au long la synonymie de cette espèce, telle que je crois pouvoir l'établir, après examen et discussion des descriptions et des figures. F. Smith, qui a décrit l'ouvrière de C. quadrimaculatus, capturée par Bâtes avec la $, aurait dû s'apercevoir de son identité avec C. minutus, mais de pareilles négligences ne sont que trop habituelles chez l'auteur anglais; du reste, la tête de minutus ^ C. major ressemble beaucoup à celle de la $ connue sous le nom de C. quadrimaculatus. Je rachète un péché de jeunesse en retirant une espèce que j'ai cru à tort nouvelle, lorsque ma collection naissante était encore trop pauvre pour me fournir les termes de comparaison indispensables à l'étude. 41. C. PiNELii Guér., Iconog. du Règne animal, III, p. 42o, ^ minor. — C. grandinosus F. Sm., Journ. of Entom., vol. I, 1860, p. 76, pi. iv, fig. 3, ^ minor. (1) Les Fourrais de ce genre ressemblent d'une manière frappante aux Arai- gnées du genre Aphanlochihis Cambr. (famille des Thomisidac). — E. Simo.n. (lo) Formicides du Venezuela. 69 La Giiaira (1 exemplaire de ^ mmor). La description de Guériii se rapporte, sans aucun doute, à la forme que F. Smilli a fort bien décrite et figurée sous le nom de C. grandinosus. M. H. von Ihering m'a envoyé du Rio-Grande do Sùl les ^ minor et major avec une $ ailée provenant d'une même fourmilière. La grande ouvrière et la femelle portent sur la tête un disque cchan- cré en avant. 42. DoLiCHODERUs BispiNOSus 01. — San-Estcban. 43. D. debilis, n. sp. — Operaria. — Obscure ferruginea, occipite fuscescente, abdomine cum squama, scapis pedibusque piceis, trochante- ribus tarsisque rufescentibus, subnitida, subtilissime reticulato-punctata, capite punctis foveiformibus numerosis impresso, inagis opaco, abdomine nitidiore, sparse breviter pubescens et pilis erectis paucis obsita, scapis, pedisbusque absque pilis erectis. Caput postice latius, angulis occipitis rotundatis, clypeo vix obsolète emarginato, mandibulis Isevibus. Thorax pronoto lato, utrinque spina brevi, oblique antrorsum et extra versa, mesonoto subrotundo, depresso, metanoti facie basali longitrorsum con- vexa, transverse subplana, liaud impressa, a facie declivi concava, lœvis- sima, nitida margine abrupto, subrecto separata. Abdominis squama alla et subtilis, antice convexa, postice subplana, apice vix reclinata, in denticulum minutum haud spiniformem producta. — Long. 3 mill. — San-Esteban (2 exemplaires). Cette espèce forme, avec les D. mucronifer Rog., spinicollis Kl., bi- spinosus 01., doloniger Rog. et une autre espèce inédile que je décris en note (1), un groupe naturel exclusivement américain, qui correspond à peu près au genre Monacis de Roger, et qui est bien caractérisé par son pronotum biépineux et la pointe médiane plus ou moins prononcée (1) Dolichoderus gagates, n. sp. — Operaria. — Nigra, nUidîssîma, fia" gellis, trochanteribus, genubiis tarsisque fusco-teslaceis, jnlosa sed vix pu- bescens, capite et thorace laevibus, punctis piligeris superflcialibus conspersis, abdomine niicroscopice reticulato et sparsè punctato. Caput latum, cordi- forme. Thorax pronoto lateribus marginato, antice utrinque spina subtili antrorsum et extro versa, mesonoto elevato, superne subpiano, sutura meso" metanotali valde profunde impressa, metanoto postice truncato et concave, facie basali marginata, medio impressa et postice utrinque denté depresso, obtuso. Abdominis squama postice plana, apice reclinata, dente acutissimo sive spinula instructa. — Long. 3—3 1/2 mill. Deux ouvrières, récoltées à Bragance (Para) par M. de Mathan. m'ont été envoyées par M. René Oberlhiir. 70 G. Emery. (16) de l'écaillé. Les D. lamellosus Mayr et laminatus Mayr se rattachent de plus loin au môme ensemble. 44. D. GiBBOsus F. Sm. — San-Esteban. 43. D. LUTOSus F. Sm. — San-Esteban. 46. MYRMELAcmsTA (Degamera) nigella Rog. (1). — Colonie Tovar. 47. Camponotus simillimus F. Sm. — San-Esteban (une femelle). 48. G. ATRICEPS F. Sm. — Garacas. Une femelle, également de Caracas, est remarquable par sa petite taille, sa tète allongée, presque rectangulaire, à côtés droits parallèles, les yeux placés sur le côté même de la tète et l'écaillé fortement échan- crée. Je soupçonne que ces caractères sont la conséquence d'un cliétif développement individuel et ne constituent pas les signes distinctifs d'une variété. 49. G. RUFiPEs F. — San-Esteban, Valencia. 50. G. LiNDiGi Mayr. — Valencia. 51. G. CHARTiFEX F. Sm. — San-Esteban. (1) Myrmelacliista (Decamera) Schumanni, n. sp. — Operaria. — Picea, capite abdomineque fere nigris, capUs thoraceque nonnunquam rufescenti- hus, antennis lO-articulatis [excepta clava), arliculationibus pedum tarsisque rufescenlibus, nitidissUnael laevissima, punctispiligeris sparsis, pilis erectis parcis sed longis. Caput convexum, vix longius quam latins, mandibulis sub- tilissimc striatis et sparse pttnctatis, area frontali indistincte circumscripta, linea frontali inconspicua, antennanim funiculi articulis 3-6 distincte cras- sioribus qitam longioribus. Thorax dorso fortius impresso, stigmatibus mc- sothoracis prominulis pone impressionem metathoracis, facie basali breviore quam facie declivi, angulo inter ipsas rolundato. Abdominis squamma levitcr proclivis, crassiusctila, antice convexa, postice aliq^iantulum excavata, mar- gine supcro média parva imprcssione notato. — Long. 1 2/3—2 mill. J'ai reçu cette espèce de M. le D^ K. Schumann, du Musée botanique de Berlin, qui l'a trouvée dans les cavités naturelles des tiges de Duroia hirsuta Scluini. (GardiiiiacéeU provenant de la Colombie. Elle paraît se rapprocher de M. Calharinae Mayr, dont elle diffère par les téguments polis, ne laissant voir aucune sculpture, même sous une forte loupe. (17) Formîcides du genre Pachycondyla. 71 APPENDICE Tableau synoptique du genre PACHYCONDYLA (Ouvrières et Femelles) I. Pas de carène sur les joues ; yeux placés bien avant le milieu des côtés de la tèle, près de rarticulation des mandibules ; couleur noire ou métallique. .1. Tète et thorax plus ou moins ponctués ou ridés, abdomen sans reflets métalliques, écaille épaisse, à face supérieure plus ou moins aplatie. a. Pygidium tridenté ; écaille très épaisse. 1. cRAssiNODA Latr. — Cayenne, Amazones, Matto-Grosso. au. Pygidium non tridenté. b. Pronotum non bordé latéralement. Tête et thorax ponctués, assez luisants. 2. iMPRESS Rog. — Colombie. Tête et thorax ponctués et ridés, mats. 3. Fusco-ATRA Rog. (avec race transversa Em.). — Colombie, Costa-Rica. hh. Pronotum bordé latéralement. Taille grande (11—14 mill.); thorax strié. 4. STRiATA F. Sm. — Brésil, Paraguay. Taille plus petite (8 — 10 mill-) ; thorax plus ou moins rugueusement ponctué, non strié. 5. HARPAx F. — Brésil, Colombie, Amérique centrale, Mexique. B. Tête, thorax et abdomen d'un noir de jais, luisants, du moins en grande partie ; écaille épaisse. Tête lisse; mandibules creusées d'un sillon longitudinal parallèle à leur bord denté. 6. MARGiNATA Rog. — Brésil, Paraguay. Tête finement striée en avant ; mandibules sans sillon. 7. gagatina, nov. sp. — Costa-Rica. 72 G. Emery. (18) C. Corps brun de poix on à reflets métalliques; écaille fortement amincie vers le haut et plus ou moins concave en avant. aaa. î'' segment abdominal obliquement tronqué en avant, surplombant l'écaille ; pas de reflets métalliques. — Long. 15 mill. (?) 8. procidua, nov. sp. — Gayenne. aaaa. 2^ segment abdominal ne surplombant pas l'écaille; corps, en partie au moins, à reflets métalliques. Partie postérieure de la tête et thorax luisants, avec des points espacés ; tout le corps métallique (ex Mayr). 9. ATRo-vmENS Mayr. — Colombie. Partie postérieure de la tête et thorax couverts d'une ponctuation rugueuse; abdomen seul métallique. 10. .ENESGENS Mavr. — Colombie, Costa-Rica. II. Une petite carène sur les joues, n'atteignant pas l'œil (1); yeux petits, placés peu en avant du milieu des côtés de la tête ; couleur testacée ou ferrugineuse. 11. LUTEOLA Rog. — Rrésil. III. Une petite carène tranchante sur chaque joue, entre l'articu- lation des mandibules et l'œil ; yeux placés près du milieu des côtés de la tête. A A. Très luisant, d'un noir de jais, avec des poils dressés, mais sans duvet, sauf sur les membres ; tête finement striée ; taille grande (16—18 mill.). 12. coMMUTATA Rog. — Cayonue, Amazones. BB. Corps très finement ponctué, d'un noir mat ; jambes et scapes sans poils dressés. a. Écaille armée d'une dent en dessous. Espèce africaine. 13. HOTTENTOTA Emcry. — Cap de Ronne-Espérauce. aa. Écaille inerme. Espèces américaines. (1) Je dois à l'obligeance de M. J. Kunckel d'Herculais un type de cette espèce remarquable, décrite par Roger sur les exemplaires du voyage de Cas- telnau, existant au Muséum de Paris ; elle établit, en quelque sorte, le passage entre les Pachycondyla à joues carénées et ceux qui n'ont pas de carènes. Cette carène, quoique courte, est nettement visible sur la Fourmi que j'ai sous les yeux. Roger en nie l'existence, mais l'état défectueux des exemplaires, qu'il signale dans sa description, est peut-être la cause de cette erreur. Je n'ai pas réussi à nettoyer complètement le mien, malgré des lavages prolongés à l'eau, à l'alcool et à l'éther. (19) Formicides du genre Pachycondyla. 73 Face postérieure de l'ccaille bordée latéralement d'une arête vive 14. apicalis Latr. — Amérique centrale. Bord de la face postérieure de l'écaillé arrondi. 15. FLAvicoRNis F. (avec var. obscuricornis Emery). — Amazones, Colombie, Amérique centrale. ce. Corps plus ou moins ponctué et couvert de duvet ; jambes et scapes hérissés de poils. aaa. Mandibules très longues, armées de 28—30 dents ; pé- doncule plus long que haut, en forme de massue. 16. rostrata, nov. sp. — Venezuela. aaaa. Mandibules n'ayant pas plus de 15—16 dents. b. Écaille plus haute en arrière qu'eu avant, à face anté- rieure convexe ou plane, ne formant pas d'angle distinct avec la face supérieure. c. Mandibules lisses et luisantes ; écaille subconique, tronquée en arrière... 17. Oberthûri, nov. sp. — Para. ce. Mandibules finement striées ; face postérieure de l'écaillé convexe. Face postérieure de l'écaillé sans limite nette à son bord supérieur ; taille extrêmement variable. 18. PALLiPES F. Sm. [crenata Rog.). — Brésil, Colombie, Amérique centrale. Face postérieure de l'écaillé nettement limitée. 19. CARINULATA Rog. — Brésil. bb. Écaille bien plus haute en avant qu'en arrière, à face antérieure concave ou plane, formant un angle bien marqué avec la face dorsale, celle-ci se continuant sans limite avec la face postérieure. ccc. Tête striée longitudinalement. 20. LiNEATicEPs Mayr. — Mexique, Costa-Rica. cccc. Tête ponctuée ou ridée, mais sans stries régulières. d. Mandibules striées. e. i" article du flagellum des antennes pas plus court que le 2°; taille plus faible (7—8 mill.). Thorax luisant, face supérieure de l'écaillé sans stries distinctes. 21. UNiDENTATA Mayr. — Brésil, Gayenne, Costa-Rica. 74 C. Emery. (20) Thorax grossièrement ponctué et mat, face supé- rieure de l'écailIe striée transversalement. 22. striatinodis, nov. sp. — Gosla-Rica. ee. 1" article du flagellum des antennes plus court que le 2"; taille plus grande (13— 15mill.); corps couvert d'une pubescence dorée. 23. viLLOsA F. — Brésil, Paraguay, Pérou, Colombie, Amérique centrale, Mexique. dd. Mandibules lisses et luisantes, lace supérieure de récaille striée transversalement. 24. FOETroA 01. — Guyane, Costa-Rica. Ponera inversa F. Sm. paraît se rapprocher beaucoup de Pachycondyla xnescens Mayr, s'il ne lui est pas identique. P. carbonaria F. Sm. lui ressemble aussi par la forme de l'écaillo, mais les descriptions sont trop incomplètes pour qu'il soit possible de se prononcer sur la valeur de ces espèces. P. brachycola Rog. n'est certainement pas un Pachycondyla. Le mode d'insertion du pédoncule sur le milieu de la face antérieure du segment suivant, la forme de l'épistome et la structure des éperons, très minu- tieusement décrites par l'auteur, le font classer dans le genre Centro- myrmex. Diagnoses de quatre nouvelles espèces 1. Pachycondyla Oberthûri, n. sp. — Operaria. — Fusca. man- dibulis, antennis pedibusqne testaceis, abdouiinis segmentorum margi- nibus ferrugineis, nitidida, pilosa et pubescens. Caput oblongum, late- ribus arcuatis, posHce parce subtilissime punctatum, nitidum, antice punctis crebrioribus opacum, oculis magnis in mediis lateribiis, genis carinatis, clypeo antice ut in P. unidentata (icute producto, mandibulis porrectis, nitidis, haud striatis, sparse punctatis 12-denticulatis. Thorax nitidus, subtilissime punctutus, pronoto utrinque marginato. Abdomen pedunculo brevissime subconico, id est antice breviter truncato inde con- vexo et sensim elevnto, postice late, abrupte truncato, nitido, reliquis segmentis minus subtiliter crebriiis pnnctatis, pube densiore sericea tectis. — Long. 7 mill. — Bragance (Para). (21) Espèces nouvelles de Formicides. 75 Un exemplaire m'a été envoyé autrefois par M. René Oberthûr, à qui je me fais un plaisir de dédier cette espèce. 2. Pachycondyla striatinodis, n. sp. — Operaria. — P. uniden- tataî Mayr quoad formam omnium corporis partnim simillima, sculptura tamen facile agnoscenda ; caput et prœsertim thorax multo rudius et ru- gosius punctata, punctis in rugulas confluentibus, thorace opaco ; squama superficie dorso-postica convexa, confertim transverse acute striata, nitida. — Long. 8—8 1 /2 mill. — Alajuela et Jiménez (Gosta-Rica) ; reçu de M. A. Alfaro. 3. Pachycondyla gagatina, n. sp. — Operaria. — P. marginatae Rog. quoad staturam et omnium corporis partiitm formam simillima, similiter nigra, nitidissima, leviter n-nescens, sparsissime punctata et pilosa, haud pubescens, meso- et metapleuris striatis, antennarum fla- gello, mandibulis et tarsis obscure rufescentibus. Differt mandibularum pagina dorsali sine sulco longitudinali , capite paulo magis elongato, genis et fronte subtiliter longitrorsmn striatis, vertice occipiteque tamen Ixvibus, metanoti facie basali haud sulcata, sed punctis, seu foveolis duabus in linea mediana impressa, squama vix crassiore, superne minus rotundata. — Long. 10 1/2 — 11 mill. — Jiménez (Gosta-Rica) ; reçu de M. A. Alfaro. 4. Pachycondyla procidua, n. sp. — Femina. — Picea, subnitida, mandibulis, laminis frontalibus, antennis, coxis, tibiis, tai^sis, abdo- minis segmentorum marginibiis apiceque obscure fernigineis, pilosa et tenuiter pubescens. Caput lateribus leviter arcuatis, postice late emargi- natum, oculis parvis mandibularum articulationi proximis, crebre sub- tiliter punctatum, punctis postice discretis, anterius in rugulas longitu- dinales confluentibus, genis striatis, postice vix nitidum, antice opacum, clypeo medio elevato et longitudinaliter impresso, genis absque carina. Mandibulx elongatœ, angustx-, margine externo sinuato, masticatorio dentibus 9 inœqualibus, basi subtilissime striât x , punctis dispersis, serieque foveolarum piligerarum prope marginem masticatorium sculptœ. Antennx articulo flagelli 1° sequente multo breviore, hoc crassitie sua fere duplo longioro, penultimis paulo longioribus quam crassioribus. Thorax pronoto antice lateribusque marginato, hoc et mesonoto subtiliter punctatis, subnitidis, pronoti fascia média et scuiello Ixvibus, metanoto transverse rugoso, basi obsolète longitudinaliter sulcato, postice lateribus obtuse marginato. Abdominis segmentum petiolare altum, haud crassum superne attenuatum, pagina antica transverse convexa, longitudinaliter 76 C. Emery. — Espèces nouvelles de Formicides. (22) vix concava, postica leviter convexa, margine superiore arcuato, subtili, fere cultrato, nitidissimum et sparse sîibtilissime pundatum, lateribiis riigosum; segmentum secundum antice oblique truncatum, pagina antica petiolo incumbente, cum superficie dorsali angulum acutum efficiente, lateribus tamen haud marginata , hoc segmenta et sequentibus minus crebre et subtilius quam prothorace punctatis, nitidioribus. Pedes nitidi, pilosi, tibiis tarsisque dense sericeo-pubescentibus. Aise desunt. — Long. 15 mill. — Cayenne. L'unique exemplaire est à la collection du Muséum d'histoire naturelle de Paris et m'a été communiqué par M. J. Kiinckel d'Herculais. Cette espèce est surtout remarquable par la forme du deuxième seg- ment de l'abdomen qui offre, en avant, une surface oblique, à profil légèrement concave, surplombant l'écaillé et s'appliquant assez exacte- ment à la surface postérieure de celle-ci; lorsqu'on regarde l'insecte de profil, cette surface forme, avec le dos de l'abdomen, un angle aigu et vif, tandis qu'elle se continue sans limite nette avec les flancs du seg- ment ; l'extrémité antérieure du même segment offre, en dessous, une dent aiguë et courbée. L'écaillé est aussi exceptionnelle pour le genre, à cause de sa forme élargie et fortement amincie vers le haut, où elle se termine par un bord arqué et presque tranchant ; sur les côtés, ses deux faces s'unissent en une tranche plus épaisse et arrondie, longitudinale- ment ridée ; une saillie mousse, crénelée et poilue se trouve, en avant, à la face inférieure ; de chaque côté, une carène longitudinale part du stigmate et se termine, en avant, par une petite dent saillante (une faible trace de cette carène se retrouve chez d'autres espèces, par exemple chez P. striata). Il est probable que la forme caractéristique de l'écaillé et du ventre n'est pas aussi marquée chez l'ouvrière que chez la femelle, car l'on observe en général, chez les Ponera, Pachijcondyla, Peltothyrea, etc., que l'écaillé est plus épaisse et l'abdomen moins nettement tronqué en avant chez les ouvrières que chez les femelles. ÉTUDES ARACHNOLOGIQUES 22« Mémoire (1) Par Eugène SIMON. Séance du 13 novembre 1380. XXXIV Étude sur les Arachnides de l'Yemen J'ai publié, en 1882, un travail sur les Arachnides de l'Yemen dont les éléments m'avaient été gracieusement fournis par le Musée civique d'histoire naturelle de Gènes et provenaient, soit des recherches de MM. J. Doria et 0. Beccari à Aden, en janvier 1880, soit du voyage de M. R. Manzoni dans l'intérieur de l'Yemen, particulièrement de Tes, situé à 30 kilomètres de la côte et à environ 35 kilomètres à l'ouest d'Aden (cf. Ann. dcl Mus. civ. di St. nat. di Genova, vol. XVIII, mars 1882, p. 207). Depuis cette époque, j'ai pu me procurer de nouveaux matériaux sur la faune de celte curieuse région, et le nombre des Arachnides connus de l'Yemen, qui était de SI en 1882, se trouve porté aujourd'hui à 115. En mars 1889, j'ai fait à Aden un séjour de deux semaines, que j'ai exclusivement consacré à des recherches entomologiques, tant sur la presqu'île volcanique d'Aden qu'à Gheikh-Othman (2), localité d'une nature toute différente, située dans le fond de la baie, sur un terrain sablonneux imprégné de sel (3). (1) Voir, pour les mémoires 1 à 21 (n°^ I à XXXIII), Annales 1873 à 1888. (2) Dans mon premier travail, j'ai adopté pour celte localilé l'orthographe italienne Sceik Osman ; sur les cartes anglaises, elle est indiquée sous le nom de Shaik O'thman. (3) Je laisse le nom d'Aden a l'ensemble de la presqu'île formée de rochers volcaniques dont le sommet, le Schum-Schum (ou Chani-Chain), atteint 600 mètres; ces rochers sont creusés de nombreux lavins, presque tous très Ann. Soc. ont. Fr. IS'JU. — Juillet 1890. 78 E. Simon. (2) Quelques espèces de rintérieur, de la région du Caféier, m'ont été données par M. le D'' Schweinfurth, que j'ai eu la bonne fortune de ren- contrer au moment où il revenait d'une exploration botanique à Sana ; ces espèces ont un grand intérêt, car elles montrent que l'intérieur de l'Yemen possède une faune très différente de celle de la côte (1). Relativement à la faune d'Aden, mes nouvelles études n'ont fait que confirmer les conclusions auxquelles j'étais arrivé. Cette faune se rat- tache à celle de la région méditerranéenne orientale et rappelle d'une manière frappante celle des parties désertiques du nord de l'Afrique et de la Syrie. Sur les 114 espèces que j'ai à cnumérer, 37 se retrouvent soit en Egypte, soit en Syrie, et quelques-unes étendent même leur habitat jusqu'aux régions occidentales de la Méditerranée. Presque toutes les espèces spéciales appartiennent à des genres qui ont leur centre dans la région méditerranéenne ; mais ces espèces ont pour la plupart un cachet spécial et sont remarquables par leur petite taille ; c'est ainsi que les genres Xysticus, Micaria, Chiracanthium, La- trodectus, Dictyna, etc., sont représentés à Aden par des formes vérita- blement naines. Les rapports de cette faune avec celle de la région correspondante d'Afrique ou éthiopienne sont très restreints : à part certaines espèces à habitat très vaste (telles que Palpimanus gibbiilus, Sparassits Walcke- naerius, etc.), on ne peut guère citer que les Dmssiis coniscus L. Koch, Epeira nautica L. Koch, Thomisus albohirtus E. Sim., Buthus liosoma abrupts, et, à leur base, se sont formées des plages, plus ou moins étendues, en forme d'estuaires; les principales sont celle de Maaki, que traverse la route de Steamer-Point ^ville des consulats et des hôtels) à Aden même, et celle de Goldmorc-Valley, au sud-est de Steamer-Point, au delà du cap où est situé le télégraphe. Ces plaines et ces ravins sont parsemés de plantes frutescentes ou dominent les Capparidée.^ et les Asclépiadées, mêlées a des Acacia, des Salva- dora, à quelques Euphorbiacées, etc. Dans le haut des ravins, seulement, croît un véritable arbre, le Stcrculia arabica, dont les écorccs m'ont fourni quelques espèces particulières. — A Cheikh-Othraan, la végétation est beaucoup plus serrée, mais moins variée ; elle se compose presque uniquement du Sueda monoica, qui atteint les proportions d'un grand arbuste. (1) Presque toutes ces Araingées ont été recueillies par M. le D'^ Schweinfurth au Djebel-Milhan, situé sous le 15° degré 10 min. latitude N. et à une distance de 50 kilomètres de la côte, entre Hodeida et Sana. (3) Arachnides de l'Yemen. 79 Ehr., B. acutecarinatiis E. Sim. et Phryniscus Deflersi E. Sim., qui soient communs aux deux régions. Quelques espèces, telles que Scytodes univittutus E. Sim. etMenemerus brevipalpus Tliorell, indiquent des rapports entre la faune de l'Yemen et celle de l'Asie tropicale; les genres Zimiris E. Sim., Smeringopus E. Sim., Dictis L. Koch, ont aussi leur centre en Asie, et le Cyrtophora acalyphoides E. Sim. se rattache à un groupe asiatique dont le C. sale- brosa Tliorell est le type. Les espèces, malheureusement peu nombreuses, recueillies par M. le D"" Schweinfurth, permettent d'affirmer que l'intérieur de l'Yemen, au moins dans les parties plus riches en végétation où se cultive le Caféier, possède une faune très différente de celle de la côte, et, au contraire, analogue à celle de l'Afrique équatoriale ; les genres Idiops, Gasteracan- tha, JSephila, Peucetia, y sont représentés par des espèces voisines de celles du Zanguebar; on y trouve même VArgiope Clarki Blackw., qui s'étend eu Afrique jusqu'à la côte occidentale du Gabon. Remarques sur la elassiflcation des Araignées Les études que je poursuis depuis nombre d'années sur des Araignées provenant des régions les plus diverses m'ont démontré que la classifi- cation adoptée dans mes Arachnides de France, en 1874, était suffisante pour classer les espèces d'Europe, mais cessait de l'être aussitôt que l'on sortait des limites de cette faune. J'aurai bientôt l'occasion, dans un ouvrage spécial, de développer les raisons qui m'ont fait adopter une classification nouvelle ; je me bornerai, aujourd'hui, à en donner un tableau succinct. Je ferai seulement remarquer que les sous-ordres y sont réduits à deux, les deux autres {Gnaphosx et Oculatx) se fondant avec le second par des gradations insensibles. Ces deux sous-ordres correspondent aux deux divisions premières de Walckenaer, et je leur laisse les noms de Theraphos.x et d'irane^ verse, de préférence à ceux de Tetrapneumones et Dipneumones, le caractère indiqué par ces noms étant sujet à quelques exceptions (par exemple, les Hypochilidœ, qui sont Tetrapneumones). Je divise le second sous-ordre en deux sections, basées sur la présence 80 E. Simon. (4) ou l'absence du cribellum et du calamistrum, organes dont les récents travaux du D"" Bertkau ont fait ressortir toute l'importance. 1° Sous-ordre ARANE^-E THERAPHOSiE. 1. Fam. Liphistiidx. 2. Fam. Aviculariidse. 2° Sous-Ordre ARANE^E VER^E. 1''^ Section. GribellatjE. 3. Fam. Hypochilidœ. 4. Fam. Filistatidse. 5. Fam. Uloboridx (1). G. Fam. Œcobiidœ. 7. Fam. DicUjnidœ. 8. Fam. Eresidœ. 9. Fam. Psechridse (2). 10. Fam. Zoropsidw (3). 2* Section. EcribellatjE. 11. Fam. Dysderidœ. 12. Fam. Oonopidœ (4). 13. Fam. Leptonetidœ. (1) Comprenant comme sous-familles les Dinopidœ (Dinopis, etc.), les Vlo- borinœ et les Miagrammopinœ {Miagrammopes et Hyptiotes). (2) Comprenant les genres Psechrus Th. et Fecenia E. Sim. (= Mesentia Thorcll). (3) Coraprenaut les Zoro;w/s E. Sim., les Zorocrales E. Sim. et les Acanlho- c tenus Keyseri. (4) Comprenant les genres Oonops Templ, Gamaso)ncrpha Karsch, Pohj- aspis, Xcstaspis, Salsula et Orchestina E. Sim., et probablement les genres Tetrablemma Cambr. et Hadrotarsus Thorell. (î)) Arachnides de l'Yemen. 81 14. Fam. Sicariidœ (1). 15. Fam. Caponiidx (2). 16. Fam. Prodidomidse (3). 17. Fam. Dmssidx (4), 18. Fam. Stenochilidœ. 19. Fam. Palpimanidœ. 20. Fam. Zodariidx (S). 21. Fam. Hersilndx. 22. Fam. Pholcidse. 23. Fam. Theridiidœ (6). 24. Fam. Archeidx (7). 2o. Fam. Mimetidœ (8). 26. Fam. Argiopidœ (9). (1) Comprenant comme sous-familles les Scytodinœ {Scytodes, etc.), les Loxoscelinœ (Loxosceles) et Sicariinœ {Sicarius Walck., Hexomma Karsch). (2) Comprenant les genres Caponia E. Sim. (= Colophon Cambr.) et iVops Mac Leay. (3) Comprenant les genres Prodidonius Hentz (= Miltia E. Sim.), Zimiris E. Sim. et Trochanteria Karsch. (4) Correspondant à notre première sous-famille, moins le genre Micaria. (5) Comprenant comme sous-familles les Zodariinœ , Sloreninœ, Hennip- pinœ (Hermippus E. Sim.), Storenomorphinœ (Storenomorpha E. Sim., Hutto- nia Cambr., etc.) et les Cryptolhelinœ [Cryptothele L. Koeh). (6) Orthographe plus régulière que celle de Theridionidœ, que nous avions adoptée dans nos Arachnides de France. (7) Comprenant les genres Archœa C. Koeh, Landana E. Sim., Eriauchenius Cambr., Mecysniauchenius E. Sim. et probablement Dolichognatha Cambr. (8) Comprenant comme sous-familles les Mimetinœ (Ero G. Koeh, Mimetus Henlz, Geianor Thorell, Exechocenlr us E. Sim., Aranœthra Butler, Augusta Cambr.), les Berlraninœ {Bertrana Keyserl.), les Oarcinœ [Oarces E. Sim.) et les Arciinœ {Arcis Walck., etc.). (9) Nom nouveau pour l'ancienne famille des Epeiridœ, le nom d'Epeira devant être remplacé par celui à'Aranea. Le D"' Thorell, qui, pour une autre raison, a changé le nom de la famille, lui donne pour type le genre Evelria Thorell (qui est synonyme du genre Cyrlophora E. Sim.); mais ce genre (1890) 6 82 E. Simon. (6) 27. Fam. Bradystichid.c (1). 28. Fam. Thomisidx (2). 29. Fam. Plntoridœ (3). 30. Fam. Cluhionidx (4). 31. Fam. Urocteidx (o). 32. Fam. Agelenidœ. 33. Fam. Pismirid.v (6). 34. Fam. Trechaleida- (7). 3o. Fam. Lycosidx. 36. Fam. Senoculidx (8). 37. Fam. Perissoblemmatid^c (9). 38. Fam. Oœyopidœ. 39. Fam. .l«it/.r. manque de run îles traits les plus caractéristiques de la famille, ses espèces ne faisant pas do toiles orbiculaires. Cette famille se divise en plusieurs sous- familles : la première, celle des Poltyinœ, comprend les Poltys et les Cœk- nia Th. (1) Comprenant les genres Bradijstichus E. Sira., Rc (j illus Camhw, Gerœsta E. Sira. (2) Divisée en plusieurs sous-familles, la première comprenant les Aphanto- chilus et genres voisins. (3) ISe renfermant que les genres Plaior et Veclius E. Sim. (4) Comprenant l'ancienne 2" sous-famille des Di\iss:(fœ, plus le genre Mi- caria de la première, le groupe des Myrmecinœ, la famille entière des Sparas- sidcp (moins le genre Plaior) et le groupe des Cleninœ. Cette famille est divisée en sept sous-familles. (5) Ne comprenant que le genre Urucica L. Duf., le genre Œcobius Lues étant devenu le type d'une famille de la section précédente. (6) Famille nouvelle, ayant pour type le genre Pisaura E. Sim. (Ocyale auct.', comprenant aussi les Dolomcics Walck., Podophthalina Brit.-Cap., Ancijk^ metcs Bertk. et formes voisines. (7) Renfermant les genres Dendrolycosa Dolesch. et Trechaloa Th. {Triclaria C. Koch). (8) Ne renfermant que le genre Senoculus Tacz. {Labdacus Gambr.). (9) Ne renferm;mt que le i^enre Perissoblemnia Canibr. (7) Arachnides de l'Yemen. 63 LiSTu DES ARACHNIDES DV.. L'YEMEN 1. Ordo Aranese. Fam. Aviculai'iidse. i. Idiops yemenensis, sp. nov. — Ç. Long. 10 mill. — Cépha- lothorax fusco-piceus, parte thoracica valde dikitiore et fulva, laevis, giaber, longior quam latior, latitudine maxuiia 1ère in medio sita, fovea profundissima et valde procurva, parte cephalica in medio convexa et selis rigidis erectis longis binis instructa. Ociili antici sat magni et rotundi, parum prominuli, inter se subcontigui atque ad marginem anti- cum juxte posili. Oculi postici aream transversam formantes, medii antici rotundi oculis frontalibus non miilto minores, latérales cuni lïiediis posticis lineam recte transversam formantes, medii parvi angu- losi et oljtuse triquetri, latérales ovati et recti mediis posticis majores sed anticis minores. Abdomen ovatum, supra nigricanti-violaceum, subtus lurido-testaceum. Chelœ fuscœ. Pars labialis ad apicem spiculis validis quatuor armata. Coxœ pedum-maxillarium ad marginem inte- riorem (usque ad apicem) spiculis uumerosis munitœ. Sternum oliva- ceum, parce nigro-pilosum. Pedes robusti et brèves, obscure luridi, aculeis in pedibus sex anterioribus fere ut in /. syriaco Cambr. dispo- sitis. Djebel-Milhan (D'' Schweinfurth). /. syriaco Cambr. aftînis, differt oculis mediis anticis arese secundae lateralibus evidenlcr majoribus (in /. syriaco paulo minoribus), cepha- lothorace antice infuscato, parte labiali apice quadrispiuosa (in/, syriaco Cambr. bispinosa), etc. 2. Cheetopelma adenense, sp. nov. — Ç. Ceph.th. : long. 7,8 mill.; lat. 6,4 mill. Abd. : long. 10,5 mill.; iat. 7 mill. Pedes : 4, 1, 2, 3. — Céphalothorax fusco-olivaceus, fulvo-sericeo pubescens, humilis, parte ceplialica vix convexa, lovea thoracica profunda et sub- recta. ïuber oculorum sat convexum, Oculi inter se appropinquati, medii antici rotundi lateralibus saltem 1/3 minores et inter se quaui a lateralibus pa'ilo remoliores, medii postici anticis haud vel vix minores. 84 E. Simon. (8) • ovati et subrecti, latérales postici mediis haud minores, subrotiindi, late- ralibus anticis saltem 1/3 minores. Abdomen ovatum, fuscum, fulvo- sericeo pubescens. Mamillse testacea?. Sternum, partes oris pedesque pallide fusco-olivacea. Tibia cum palella 4' paris cephalothorace eviden- tissime longior. Metatarsus 4' paris tibia 1/3 patellœ vix longior. Tibiie quatuor anticse inlerne aculeis binis longis uniserialis atque aculeis api- calibus, metatarsi aculeo subbasilari atque aculeo apicali armala. Tibia3 metatarsiqueposteriores sat numerose aculcata. Scopulse tarsorum 4^ paris valde sectœ, tars. 3^ paris angustius sectte, tars. 2' paris subtiliter secUe, scopulaî tars. 1* paris inlegne. Aden !. — J'ai trouvé cette espèce à Goldmore-Valley, sous de très grosses pierres ; elle file une toile analogue à celle des Tegenaria. Fam. Filistatidie. 3. Filistata testacea Latr. Aden !, Clieikh-Othman (Doria). Fam. Ulol>oi*î. Jambes postérieures non sinuées. Se;çments dorsaux de l'ab- domen prolongés en dent triangulaire. 3. erosum Stoll. S3. Jambes postérieures sinuées. Septième segment de l'abdo- men bicorne 4. geminum Bol. 44. Bord postérieur des élytres entier. 6. Jambes postérieures lobées en dessous. 7. Élytres plus larges, moins pointus ; jambes postérieures non sinuées 5. excisum Piclet. 77. Élytres plus longs et pointus ; jambes postérieures sinuées, dilatées à la base 6. cinnamum Bol. 66. Jambes postérieures sinuées en dessous 7. lunatum Pictel. 33. Bords antérieur et postérieur des élytres entiers 8. trapeziforme Stoll. et 9. peruvianum Pictet. 17. Mimetica Simoni, u. sp. — Ochracea. Pronoto disco concavo, carinis granoso-crenatis ; margine postico obtuse-rotunclato, medio sub- exciso ? ; lobis deflexis sparse granosis. Elyiris latissimis , tuberculis fuscis raris sparsis ; margine antico, ante médium sinuato, pone médium rotundato et subito tnmcato, pars truncata sinuato-erosa, apice subacuto; margine postico valde rotundato, medio maxime ampliato; disco puncti^ duobus minutis hyalinis. Alis flavo-albidis, rufo-venosis. Femoribus saprn albicantibus. Lamina supra-anali transversa, apice truncato-subsinuata ; infra-anali trigona, apice subexcisa, l'ugulosa. Ovipositor supra spinosiis apice regulariter dentato-crenatus, subtus apicem versus scabridus ?. — Long, corporis : 23 mill. — Long, pronoti : 5 mill. — Long, femorum posticorum : 17 mill. — Long, elylrorum : 26 mill. — Long, oviposi- toris : 9 mill. — San-Esteban. M. Simoni est de couleur feuille morte, à l'exception des fémurs qu sont blanchâtres en dessus. La tête est veloutée et le tubercule u vertex un peu sillonné. Le prouotum, à peine plus large en arrière, est concave et granuleux, et son bord antérieur est armé de deux petits tubercules. Les élytres sont de couleur uniforme, sauf les petits tubercules noirâtres dont leur su.rface est parsemée et les deux petites taches hyalines qui se (7) Orthoptères du VenezAiela. 143 trouvent sur le champ postérieur, tout près du centre. Je donne une figure de l'élytre (fig. 5), ella diffère de celle des élylres de M. mortui- folia Piclet. Les épines des fémurs ne sont pas constantes. L'oviscapte, fortement courbé, est un peu plus large près de l'extrémité où ses bords sont crénelés ; dans le reste, le bord supérieur est épineux, l'inférieur inerme. Je rapporte à cette espèce des individus en état de nymphe, avec des expansions verticales sur les 2% 3% 7" et S"" segments dorsaux de l'abdomen (fig. 6) et qui offrent la particularité assez curieuse d'avoir des rudiments d'élytres et d'ailes placés verticalement, ce qui rend le prothorax fortement comprimé et relevé par derrière. J'ai le plaisir de dédier cette spèce à notre savant collègue M. B. Simon qui, dans ses chasses arachnologiques, n'oublie jamais les autres Arti- culés et à qui je dois ces belles espèces. Hastonotus, gen. nov. — Cocconolo affine genus : differt ab illo pedibus brevioribus, valde compressis, femorihus anticis intermediis sub- brevioribus, lobo geniculari interno spmoso-producto, externo mutico ; tibiis anticis a latere visis medio ampliatis, supra deplanatis, margi- nibus superioribus tuberculis prœditis : dorso pronoti parce granoso ; lobis deflexis lœvibus : elytris abdomine brevioribus : lamina supra-anali medio rotundato-producta ; cercis crassis, apice unco elongato recurvo terminât is. Ce genre doit prendre place entre les genres Cocconotus et Bliastes Stal, dont il offre un mélange de caractères. La tète est assez grosse avec le front fortement ponctué et pourvue, de chaque côté, de deux carènes, dont l'interne est plus aiguë ; l'épine frontale est séparée de celle du vertex par un angle rentrant, et le fastigium est sillonné. Le pronotum est rebordé tout autour et les deux sillons transverses sont à peu près à la même distance l'un do l'autre que de ses bords antérieur et postérieur; de ces deux bords, l'antérieur est arrondi et le postérieur tronqué; le disque est sillonné longitudinalemcnt et rugueux plutôt que granuleux; les lobes latéraux sont presque lisses et partagés par le sillon typique, qui est fortement enfoncé; le bord inférieur est subsinué au milieu. Le^ élytres sont courts, n'atteignant pas l'extrémité de l'abdomen ; ils sont couverts d'une réticulation très serrée au centre des anioles et plus lâche le long des nervures transverses; les veines radiaires sont parallèles jusqu'à l'extrémité où elles se réunissent. Le 144 I. Bolivar. (8) proslerniim est armé de deux épines aiguës ; le mésosternum est trans- verse et le métasternum fortement rétréci en arrière avec ses fossettes réunies en une seule. Les pattes sont assez courtes et fortement comprimées ; les fémurs antérieurs sont un peu arqués, de la longueur à peu près des intermé- diaires ou quelque peu plus courts, plus longs que le pronotum et armés en dessous de quelques épines; les tibias prothoraciques sont aussi comprimés et un peu dilatés au milieu, épineux en dessous et légèrement aplatis en dessus; les deux carènes supérieures sont chargées de tubercules noirs assez gros, elles sont parallèles au-devant des tym- pans ; ceux-ci sont longitudinaux et ouverts vers le haut ; les jambes intermédiaires sont élargies près de la base et sillonnées le long du bord supérieur ; les fémurs postérieurs sont courts, une fois et demie aussi longs que les intermédiaires, non filiformes, épineux seulement le long du bord externe; le lobe géniculaire antérieur des fémurs prothora- ciques et le lobe postérieur des mésolhoraciques sont les seuls épineux; le troisième article de tous les tarses est fortement élargi. Le dernier segment dorsal de l'abdomen, chez le mâle, se prolonge au milieu en forme de lobe arrondi; les appendices abdominaux sont gros, cylindriques et courts; à leur extrémité, ils offrent extérieurement une pointe mousse et intérieurement une prolongation en forme de fouet très long et recourbé. La plaque sous-génitale est brisée dans le seul mâle que j'ai pu examiner. L'oviscapte est assez long, presque droit à la base et légèrement courbé vers le bout qui est dirigé obliquement en haut; la plaque sous-génitale de la femelle est comprimée, tronquée au bout et subsinuée. i8. Nastonotus tarsatus, n. sp. — Colore badio nitidiusculo. Capite supra nigro-trilineato, epistomate, mandilndis, labro basi excepta atris. Pronoto antice posticeque nigro marginato, disco fascia nigra lon- gitudinalUer ornato. Elytris pallide reticulatis; venis principalibus rufes- centibus. Alis nebulosis. Tibiis anticis base, nec nonfemoriim apice atris ; femoribus anticis subtus tri- vel quadrispinosis, posticis pone médium quinqiiespinosis J Ç. — Long, corporis : c?, 30 mill.; $, 32 mill. — Long, pronoti : d", 5 mill.; ?, 6 mill. — Long, elytrorum : c?,. 17 mill.; $, 17 mill. — Long, femorum posticorum : d*, 13 mill.; Ç, 17 mill. — Long, ovipositoris : $, 17 mill. — Caracas, Valencia. Le mâle et la femelle de cette espèce sont différents. La tête de la femelle est beaucoup plus volumineuse. Le développement extraordi- (9) Orthoptères, du Venezuela. 145 naire du troisième article des tarses, par rapport aux deux antérieurs, donne à cette espèce un faciès caractéristique. Il est probable que Meroii- cidius submarginatus Walker doit figurer à côté d'elle. 19. Rhipipteryx limbata Burm. — San-Esteban. 20. Phyllosgirtus cigindeloides Gerst. — San-Esteban. 21. Cyrtoxiphus imitator Sauss. — San-Esteban. 146 1. Bolivar. — Orthoptères du Venezuela. (10) ,-,- ^ fiy-fc fis-. 1. fis. 2. fis. 3. fig. 4. fis-. 5. fitî. 6. Explication des figures. Fig. 1. Typophyllum chlorophyllum. 2. Typophyllum, siccifolmn. 3. Typophyllum geminum. 4. Typophyllum cinnmmim. o. Mmetica Simoni. 0. Mhneticn Simoni (nymphe). Voyage de M. E. Simon au Venezuela (Ilécembre 1$S7— AvrSl ISSS) 9" Mémoire (1). HÉMIPTÈRES HOMOPTÈRES Par L. LETHIERRY. Séance du 26 mars 1890. llvadides. 1. Tympanoterpes grisea Germ. — Piierto-Gabellu (1 exemplaire (f). 2. FiDiciNA PERTiNAx Stâl. — Valencia (1 exemplaire $). ;j. l^ECiLOPTERA UMBRAcuLAïA Fabf., Sijst. Rkyngot, p. 50. — Piierto- Cabello (1 exemplaire). 4. Ormenis Brasiliensis Spiii. — Saii-Estebaii (i exemplaire). 3. Phal.exomorpha incubans Amyot et Serv., Ikmipt., p. 525. — Saii-Esteban (1 exemplaire c?). 6. Ricania vitripennis, n. sp. — Pallkle virescms : elytris hyn- (1) Voir ief mémoire {Dytiscidae et Gyrinidae, par le D'' M. Régimbart', Annales 1888, p. 379; — 2e mémoire (CucMJîdae, fi/iysodidae, Dryopidae, Cyalhoceridac, Heteroceridae, par Ant. Groiivelle), Annales 1889, p. 157, pi. 6; — '.i" mémoire (Temnochilidae, par A. Léveillé), Annales 1889, p. 167 ; — 4« mémoire (/lroc7i- nides, par E. Simon, commencement^ Annales 1889, p. 169; — 5° mémoire [Lalhridiidae, par le R. P. P.-M.-J. Belon), Annales 1889, p. 221 ; — 6° mémoire {Eumolpidae, par Éd. Lefèvre), Annales, 1889, p. 329; — 7" mémoire [Formi- ridcs, par C. Emery), Annales 1890, p. 55 ; — 8" mémoire {Orthoptères, pur Ignacio Bolivar), Annales 1890, p. 137. Ann. Sou, t'iit. Fr. — Octobre 1S90. 148 L. Lethierry. (2) Unis, apice leviter fumatis, stigmate quinque-venoso, evidentius fumato sed pellucido : vertice antice truncato, in medio pariim angulato, oculo fere duplo latiore : fronte elongata, in disco tricarinata, carina média acuta, disiinctissima. Pronotum lateribus angustis, medio antice produc- tum. ibique antice rotundatum, vertice in medio duplo longius. Mesono- tum tricarinatum, carinis fuscis. Elytra ampla, corpore duplo longiora, in disco et prA'sertim ad apicem venis numerosis transversis reticulata, venis lateralibus transversis, apicalibus longitudinalibus regulariler dis- positis, simplicibus, nec reticulatis, quibasdam furcatis; clavo venis transversis tantum duabus ad apicem instructo; venis omnibus, longitu- dinalibus et transversis ehjtrorum fuscis : tibiis posticis quinquespinosis, — Long, corporis : 7 mill.; cura elytris, 12 miJl. — Caracas (2 exem- plaires c?). Forme do R. reticulata Fabr., mais plus petite; les élytres, entière- ment transparents, même dans les endroits enfumés, sont remarquables par leur stigma assez grand, transparent, quoique fortement enfumé, et traversé par cinq nervures internes noires, obliquement transversales. 7. Dascalia lurida, n. sp. — Lurida, elytris nigro-maculatis. Yertex antice truncatus, latior quam longior, ante oculos paulo pro- ductus, in medio fuscus. Frons concava, latior quam longior, in disco basali carina brevissima instructa. Pronotum verticis longitudini sequale, in medio longitudinaliter fusco-vittatum. Mesonotum luridum, nec cari- natum, Elytra ad humeros amplissima, rotundata, lateribus ad apicem sinuata, post apicem clavi leviter sursum elevata; angulo suturali ante apicem rotundato, apice ipso distincte sinuato; clavo granulato, venis non distinctis, lurido, macula longitudinali nigra utrinque ad suturam instructo; corio lurido, maculis duabus nigris ornato, una transversa, irregularis, interrupta, ad médium, altéra longitudinalis, arcuata, ad marginem lateralem posticum; apice ipso fusco-limbato : venis in disco longitudinalibus obliquis, nec reticulatis, ad apicem dense reticulatis, venis lateralibus transversis. Corpus testaceum, pedibus flavis, tibiis posticis ad apicem trispinosis. — Long, cum elytris : 6 mill. — San- Esteban (1 exemplaire). Ressemble à D. sinuatipennis Stal. Taille moitié moindre; coloration différente ; élytres plus fortement élargis aux épaules. 8. Pintalia discoidalis, n. sp. — Fusco-testacea, pedibus pallidio- ribus : mesonoto tricarinato, utrinque flavescente : elytris sordide hya- linis, venis partis anterioris concoloribus, minute et parum distincte (3) Hémiptères Homoptères du Venezuela. 149 granulatis, venis partis apicalis nigris; stigmate ferrugineo, basi fusco. Vertcx longitudine paulo latior; frons latitudine nonnihil longior, carinis niarginalibus acutissimis, subfoliaceis, super verticem continuatis, curi- nula média a basi ultra mcdïum frontis distincta, apicem versus evanes- cente. — Long. 4 mill. ; cum elytris, G mill. — Colonie Tovar (2 exem- plaires). 9. Hyalesthes basalis, n. sp. — Fuscus, pedibus pallidis, elytris hyalinis, basi fuscis. Yertex paulo longior qiiam latior, fuscus, carinis marginalibus basi flavis, apice fuscis. Frons fusca, carinis et sutura frontis et verticis flavis. Protiotum flavum, scapulis flavis. Mesonotum quinquecarinatum, fuscum, carinis et interstitiis carinarum flavis. Elytra kyalina, basi flavo-fusca, venis concoloribus, subgranulatis , apicem versus simplicibus, nigris : stigmate nigro, basi albo. — Long. 3 1/2 mill.; cum elytris, 5 mill. — Caracas (1 exemplaire). iO. DicTYOPHORA viRESCENS Spin., Ann. Soc. ent. de Fr., p. 300. — San-Esteban (1 exemplaire). 11. DiGTYOPHORA viRmATA Stâl, Bidr. Rio Janeiro Trakt., 2, p. 64. — San-Esteban (1 exemplaire). 12. DiGTYOPHORA NiGRONOTATA Stâl, Bidr. Rio Janeiro Trakt., 2, p. 6o. — Caracas (1 exemplaire). 13. Issus PRAsiNus Spin., Ann. Soc. ent. de Fr., 1839, p. 349. — Corozal (1 exemplaire). 14. Issus LONGiPENNis Spin., Ann. Soc. ent. de Fr., 1839, p. 348. — San-Esteban (2 exemplaires). 15. Issus CoLUMBi^ ? Walker, List of Homopt., p. 361. — San- Esteban, Colonie Tovar (4 exemplaires). 16. Issus iNSTABiLis? Stâl, Bidr. Rio Janeiro Trakt., 2, p. 9. — Ca- racas, Corozal (2 exemplaires). 17. Issus TESTAGEus Walker, List of Homopt., p. 368. — Caracas, San-Esteban (3 exemplaires). 18. Issus longulus, n. sp. — Elongatus, fusco flavoque variegatus. Yertex flavus antice truncatus, fere duplo latior quam longior ; oculi s magnis, verticis latitudine xqualibus. Frons longior quam latior, in medio carinata, fusca, basi et marginibus flavu, macula média sut magna 150 L. Lethierry. (4) longitudinali oblonga flava. Pronotum et mesonohim flava, unicarinaia, carina usqiie ad apicem verticis continuata. Elytra abdomen valde supe- rantia, fusca, clavo flavo, margine laterali a medio usque ad venus apicales late flavo pellucido, venis longitadinalibus corii venis subtilio- ribus transversis conjunciis; venis apicalibus simplicibus, sat longis, ab uUiina vena transversa usque ad apicem ipsum in radium dispositis. Abdomen subtus fnscum, flavo-conspersum : pedibus pallidis. Forma eloiigata, colore elytrorum, necnon longitndine ehjtrorum et venarum apicalium dlstinctissimus. An hujns generis ?. c?. — Long. 4 mill.; cum elylris, 6 mill, — San-Estebaii (1 exemplaire). 19. Cyarda granuiata, n. sp. — Testacea, nigro variegata. Yertex duplo latior quam in medio longior, antice in angulum distinctum pro- ductiim, teslaceus, striga laterali utrinqiie, summoque apice nigris, in medio striola impressa longitudinali cum striola transversa arcuata ntrinque cunjuncta, instructus. Frons ,rque longa ac lata, nec carinata, flava, ad suturam verticis nigro-marginata. Pronotum testaceum, punctis sat magnis duobus nigris disci antici, punctis minimis utrinque subapi- calibus, nec non margine fere toto laterali, nigris. Mesonotum obsolète tricarinatum, testaceum, muculis minutis longitidinalibus disci, duabus anticis, duabus posticis, maculisque tribus angulorum lateralium, nigris. Elytra testacea, punctis nigris raris hic illic conspersa, granulis dis- tinctis elevatis, clavi basalibus, plurimis infra callum humerale, necnon plurimis mnrginis anterioris, instructa : venis longitudinalibus venulis transversis conjunctis : regione subapicali ad apicem clavi retlculata, venis et cellulis hic illic viridi-tinctis : margine laterali antice sat valde expanso, humeris rotundatis. Coi^pore subtus pallido, pedibus pallidis. — Long. 8 mill. — Piierto-Cabcllo (1 exemplaire). 20. Asjraca insignicornis, n. sp. — Ferruginea, ventre nigro, pectore flavo. Yertex longior quam latior, antice angustatus, ferrugineus, antice niger, foveolis duabus disci, strigisque duabus apicalibus instruc- tus. Frons longior quam latior, ferruginea, nigro variegata. Antennse blarticulata', corporis longitudini Sji sequales, granulis minutis nume- rosis setisque brevibus nigris obtectx; primo articula busi gracili, subito in folium expanso, infra parum, et recte, supra valde rotundato, ferru- ginea, basi paliidio7'e; secundo articula infra parum et recte, supra valde dilatato, rotundato, tertia parte apiculi valde diminuta, apice acuta, basi ferruginea, parte secunda apicali nigra, linea alba longitudinali laterali utrinque ornata, seto unico longo albo terminata. Pronotum flavum, in (5) Hémiptères Hoinoplères du Venezuela. iM disco punctis duobus impressis, scapuUs flavis. Mesonotum ferrugineum, non carinatum, strigis ininutissimis transversis dense obtectum. Elytra ferruginea, versus apicem obscura, intervallo marginali (mite apicem pcmlo dilatato) flavo : venis albis, gr^anulis nigris numerosis unisetosis sut distantibus ornatis. Ventre nigro, apice medio segmentorum et valva genitali flavis : pectore flavo, prosterno et mesosterno nigro-maciilatis. Pedibus pallidis, tarsis posiieis longis nigris. — Long. 5 mill. — San- Esteban (1 exemplaire). Curieux insecte, remarquable par la structure des antennes. 21. Araeopus conspersinervis, n. sp. — Pallidus, elytris liya- linis, venis nigro et albo maculatis. Vertex pallidus, paulo latior quam longior, foveolis magnis duabus basalibus, minoreque profunda apicali, instructus. Frons ferruginea, tricarinata, albo variegata. Pronotmn flavum, lateribus nigrum, unicarinatum. Mesonotum ferrugineum, trica- rinatum, carinis pallidis. Elgtra flavo-hyalina, ad apicem paulo infu- mata, abdomine multo longiora, venis maculis numerosis alternis albis et nigris distincte ornatis. Corpore subtus et pedibus pallidis. Ç. — Long. 5 mill.; cum elytris, 6 mill. — Caracas (2 exemplaires). Olchoneura, nov. gen. — Vertex triangularis, xque longus ae lalus, antiee productus, oculos longitudine oculi superans, basi et late- ribus carinatis, sat elevatis, apice in angulum obtusum desinentibus ; in disco in carinam obtusam elevatus, utrinque inter carinam mediam et carinas latérales concavus. Frons triplo longior ac latior, tricarinata, carinis lateralibus angustis, acutis, carina média lata, convexa; sutura frontis et verticis convexa. Antennx brevissimx, bi-articulatx, articulis longitudine xqualibus, xqtie longis ac latis, ultra carinam lateralem frontis non productx, seto longo terminatœ. Elytra longn, longe ultra apicem abdominls producta, apice utrinque rotundata, in dimidio antico venis tribus simplicibus, una suturam externam clavi formans, secunda discoidalis, tertia submarginulis, his venis vena transversa irregulari valida obliqua et undata paulo post médium inter se et cum vena margi- nali conjunctis : post venam Iransversani veux sex septem cellulas cum cellula suturali formant, ante apicem série irregulari arcuata venarum transversarum terminatas : venis apicalibus deceni aut undecim,sat longis. Tibix posticœ spinis tribus ante apicem, setisque numerosis spinosulis intus et extus armatx, calcaribus duobus, interno minore, trifido, externo simplice, terminatœ. Ce genre est voisin du genre Delphax Fabr. 152 L. Lethierry. (ti) a. Dichoneura Simoni, n. sp. — Flava : piincto in sutura ver- ticis et frontis nigro. Elytra flava, pelhicida, clavo basi ipsa nigro, fasciaque sub-basali irrcgulari clavi et corii fusca; venis longitudinalibus disci flavis, transversis omnibus et apicalibus nigris : stigmate nigro, maculaque semlcircurlari apicis nigra. Corpus pallidum, pedibus pal- lidis, tarsis anticis nigris, intermediis et posticis fuscis. ($. — Long. 6 mill.; cum elytris, 8 mill. — San-Esteban (1 exemplaire). Cercopidcs. 23. Tomaspis equestris, n. sp. — Ovalis, nigra, nitida, fascia transversali sut lata in média ehjtrorum lœte rubra. Caput lœve; prono- tum et scutellum punctulata ; elytris magis crebre punctatis, pube tenui nigra in partibus nigris, flava in fascia rubra, obteciis. Corpore subtus et pedibus omnino nigris. — Long, cum elytris, 6 mill. — San-Esteban (1 exemplaire). 24. MoxECPHORA BiFASciA Walker, List of Homopt., p. 679. — Ca- racas (1 exemplaire c^). 2o. Aphrophora cribrata, n. sp. — Ferruginea. Vertex antice fere roiundatus, parum angulatus, in mcdio longior, quadrupla latior quam in medio longior, punctatus, sutura frantis et verticis carinata, nigra ; frante convexa , punctis sparsis minutis tribus in medio, et strigis minutis impressis utrinque concoloribus, instructa. Pronotum ferrugineum , crebre punckitum. Scutellum ferrugineum, punctatmn, carinula Lrvi média. Elytra crebre punctaia, minus profunde quam in pranoto, ferruginea, venis ferrugineis, hic illic pallidis. — Long, cum elytris, 6 mill. — Colonie Tovar (1 exemplaire). 26. Clastoptera femoralis Stal, Bidr. Rio Janeiro Trakt., 2, p. 17. — Colonie Tovar, San-Esteban (3 exemplaires). Itlenibracides. 27. Membracis trimaculata Fairm., Ann. Soc. ent. de Fr., 1846, p. 243. — San-Esteban (1 exemplaire). 28. Membracis tectigera Oliv., Fairm., Ann. Soc. ent. de Fr., 1846, p. 246. — San-Esteban (1 exemplaire). (7) Hémiptères Homopti'res du Venezuela. 133 i9. Membracis INTERMEDIA Faimi. , Ann. Soc. eut. de Fr,, 1810, p. 249. — Corozal, Caracas (2 exemplaires). 30. Enchenopa nutans Germ., Fairm., Aun. Soc. eut. de Fr., 1846, p. 232. — Valencia (4 exemplaires). 31. Enchenopa monogeros Germ., Fairm., Ann. Soc. ent. de Fr., 1846, p. 233. — Colonie Tovar (1 exemplaire). 32. BoLBONOTA PiGTiPENNis Fairm., Ann. Soc. ent. de Fr., 1846, p. 238. — Caracas (1 exemplaire). 33. Sphongophorus ballista Amyot et Serv., Hemipt., p. 333. — San-Esteban (1 exemplaire). 34. Sphongophorus Benneti Kirby, Mag. Nat. Hist. Lond., p. 20. — San-Esteban (1 exemplaire). 33. Pterygia satanas Lesser. Fairm., Ann. Soc. ent. de Fr., 1846, p. 264. — San-Esteban (1 exemplaire). 36. Pterygia grassicornis Fairm., Aim. Soc. ent. dcFr., 1846, p. 264. Puerto-Cabello (1 exemplaire). 37. Triquetra viRESGaNS Fairm., Ann. Soc. ent. deFr., 1846, p. 281. — Colonie Tovar, San-Estoban (6 exemplaires). 38. Ceresa vitulus Amyot et Serv., Ilemipt., p. 340. — Caracas (2 exemplaires). 39. Ceresa disgolor Fairm., Ann. Soc. ent. de Fr., 1846, p. 286. — Colonie Tovar (1 exemplaire), 40. Centrogonia flaggida Fairm., Ami. Soc. ent. deFr., 1846, p. 288. — Colonie Tovar (2 exemplaires). 41. AcoNOPHORA pugionata Germ., Rev. Silberm., 3, p. 238. — Co- lonie Tovar (17 exemplaires). 42. Entylia gemmata Germ., Rev. Silberm,, 3, p. 248. — Caracas, Colonie Tovar (3 exemplaires). \ 43. Thelia citrina ? Fairm., Ann. Soc. ent. de Fr., 1846, p. 309. — Corozal, Caracas (3 exemplaires). 44. Darnoides limbata Fairm., Ann. Soc. ent. de Fr., 1846, p. 495. — Colonie Tovar (2 exemplaires). (1890) 11 154 L. Lethierry. (8) 45. Parmula bistrigata Fairm., Ann. Soc. ent. de Fr., 1840, \). 491. — Puerto-Cabello, Valencia, San-Esteban (4 exemplaires). 46. AcuTALis TR1PUNGTATA Faif., Aim. Soc. ent. de Fr., 1846, p. 497. — Caracas (2 exemplaires). 47. AcuTALis BiNARiA Fairm., Aiin. Soc. ent. de Fr., 1846, p. 497. — Caracas (1 exemplaire). 48. Acutalis flaviventris, n. sp. — Nigra, nitida, humeris api- ceque thoracis pallklis ; ahdomine toto flavo; elytris hyalinis, decolo- ribus, venis brunneo-ferrugineis ; femoribus nigris, tibiis et tarsis testaceis, horum incisuris articulorum nigris. — Long. 2 mill. — Caracas (1 exem- plaire). 49. Acutalis retrofasciata, n. sp. — Nigra, opaca,piinctata, fascia transversa arcuata ante apicem thoracis alba; abdomine flavo; elytris flavo-pellucidis, venis concoloribns ; pedibiis nigris. — Long. 2 mill. — A. flaviventri magnitudine et colore abdominis similis ; magis profunde et dense punctata ; minus nitida, fere opaca ; colore pedum et elytrorum, necnon fascia subapicali thoracis distincta. — San-Esteban (1 exem- plaire). 50. Acutalis modesta Slâl, Bidr. Rio Janeiro Trakt., 2, p. 32. — Ca- racas (2 exemplaires). 51. Heteronotus trinodosus, n. sp. — Brunneo-piceus : thorace elytris longitudine scquali, cornuto, trinodoso, primo nodo lato, secundo globoso minore, tertio globoso secundo majore, apice bispinoso (infra spina valida inter secundum et tertium nodum surgit); fronte et vertice niiidis, Isevibus, brunneis , lineis parvis pallidis ; thorace punctato, in parte \ antica opaco, cornubus acutis redis in disco antico ad radicem alarum armato, parce pubescente, ferrugineo , carinula média longiiudinali, antice alba, postice concolori, percurrente, risque ad secundum nodum continuata, lineaque média transversa primi nodi, in medio interrupta, flava; secundo et tertio nodo variolosis, sat nitidis; hujus spinis apica- libus flavis. EUjtrahyalina, venis flavis; corpore lurido, pedibus testaceis,^ tibiis anticis non dilatatis. ^. — Long. 9 mill. — Corozal (1 exem- plaire). 52. Gyphonia clavata Amyot et Serv., Hemipt., p. 548.— La Guaira (1 exemplaire). (9) Hémiptères Homoptères du Venezuela. 135 53. Cyphonia furcispina, n. sp. — Nigm, nitida, lœvigata, pilis longis nigiis rcmote hirta ; lobo medio capitis genisque, thoracis maculis duabus anticis pone oculos, maculis duabus utrinque mox pone spinas anticas, aliaque oblonga inter spinas, tibiis, excepta apice, et tarsis fla- vescentibus ; abdomine testaceo, segmentis apice nigro marglnatis. Thorax spinis anticis dichotomis ; spinis posticis lateralibus ad médium crassis, pyriformibus, a viedio subito gracilibus, spina média gracili, longiore, in medio arcuata, postice ferruginea. Elytra hijalina, flavo tincta, basi nigra, venis ferruglneis. ?. — Long. 5 mill. — San-Esteban (1 exem- plaire). Cette espèce est voisine de G. nasalis Stâl. 54. ToLANiA FRATERNA Stâl, Bidr. Rio Janeiro Trakt., 2, p. 37. — San-Esteban (1 exemplaire). 55. Tolania cristata, n. sp. — Pallide olivaceo-flavescens, punc- tata ; thorace cristulis duabus discoldalibus, parum productis, car imita média percurrente, instructo; scutellum pallidum, basi turgidum. Elytra flavo-hyalina, basi coriacea, punctata, ferruginea; venis flavis. é, pectore et femoribus nigris; $, flavescentibus. — Long. 7 mill. — Colonie Tovar, La Guaira, Caracas (5 exemplaires). Cette espèce est voisine de T. fraterna Stàl. 56. Nicomia inermis, n. sp. — Ferruginea, punctata, thoracis vittis duabus longitudinalibus latis fuscis ; elytris hyalinis, basi ferru- gineis et pimctatis, coriaceis; venis testaceis, maculaque discoidali antica utrinque, alteraque suturali pone apicem clavi, fuscis; corpore et pedibus obscuris, genubus flavis. ^. — Long. 6 mill. — Colonie Tovar (1 exem- plaire). 57. Nicomia retrospinosa, n. sp. — Testacea, capite et pectore nigris, flavo-pubescentibus ; thorace testaceo, pube aurata tecto, aniice pone oculos utrinque macula nigra ornato, in medio carina longitudinali postice in spinam gracilem, curvatam, usque ad apicem scutelli produc- tam, armato : elytris hyalinis, parce pubescentibus, basi coriaceis et punctatis ; venis flavis, apicalibus fuscis : abdomine et pedibus flavis. c?. — Long. 3 1/2 mill. — Caracas (1 exemplaire). 58. iETHALiON PARViGEPs Signopct, Ann. Soc. eut. de Fr., 1851, p. 671. — San-Esteban (2 exemplaires). 156 L. Lethiehry. (lU) 59. iETHALiON RETiGULATUM Liiiii., Sigiioret, Ann. Soc. eut. de Fr., 1851, p. 676. — Colonie Tovar, Caracas (8 exemplaires). Jassides. 60. Macropsis pubipennis, n. sp, — Parva, ferruginea, abdo- mine lateribus et subtus aurantiaco, dorso medio nigro ; pedibus auran- tiacîs. Caput nigrum, obselete rufo-limbatum, latum, pronoto tamen paiilo angustius, Pronotum ferrugineum, strigis minimis traiisversis impressis dense instruchim. Scutellum magnum, pronoti longitudini xquale, trianguhire, longitudine latins, strigis minimis transversis im- pressis instnictum. Eiytra flavo-pallida, clavo sut crehre punctato, puisque pallidis sat crebre obtecto; corio subpellucido, vcnis parum dis- tinctis, remote punctato et piloso; apice clavi auguste nigro marginato. — Long. 3 mill. — Caracas (1 exemplaire). 61. Agallia major, n. sp. — Albo-grisea. Vertex ctim oculis thorace latior, longitudine fere nulhis, albo-griseus, in sutura frontis punctis tribus nigris ornatus. Frons albo-grisea, in medio sulco impresso trans- verso arcuato, lineaque longiiudinuli média nigra a sulco ad suturam verticis ducta, instructa; parte inferiore frontis prope gênas îitrinqm parce nigro maculata. Pronotum albo-griseum, maculis dtiabus stcbbasa- libus, lineaque longitudinali média, nigris. Scutellum griseum, utrinqu:'. nigro-maculatum. Eiytra grisea, vents validis albis, sutura late fusca, colore ftisco venis pallidis interrupto: in medio corii fascia transversa undata nigra venis interrupta. Pedes pallidi, tibiis posticis extus nigro- maculatis. S- — Long. 5 mill. — Sau-Esteban (i exemplaire). Statura magna iii hoc génère insignis. 62. Agallia sinuata Muls. et Rey. — Caracas (1 exemplaire). Je n'ai pas pu voir de différence appréciable entre cet insecte et A. sinuata d'Europe. 63. Tettigonia fasïuosa Fabr., Syst. Rhyngot, p. 70. — Caracas (2 exemplaires). 64. Tettigonia crassa Walker, List of Homopt., p. 762. ~ Colonie Tovar (7 exemplaires). 65. Tettigonia quadriguttata Fabr., Syst. Rhyngot, p. 77. — Ca- racas (2 exemplaires). f (1!) Hmiptères Homoptères du Venezuela. 157 66. Tettigonia quadriplagiata Walker, List of Homopt., p. 774. — Caracas (2 exemplaires). 67. Tettigonïa proxima Signoret, Anii. Soc. ent. de Fr., 1853, p. 361. — San-Esteban, Puerto-Gabello {8 exemplaires). 68. Tettigonia Chevrolati Signoret, Ann. Soc. ent. de Fr., 18o5, p. 778, Variété. — Colonie Tovar (1 exemplaire). 69. Tettigonia rufa Walker, List of Homopt., p. 742. — Colonie Tovar (3 exemplaires). 70. Tettigonia sgita Walker, List of Homopt., p. 753. — Caracas (4 exemplaires). 71. Tettigonia am^ena Walker, List of Homopt., p. 759. — San- Esteban, Colonie Tovar, Caracas (7 exemplaires). 72. Tettigonia bifida Say, Journ. Ac. Nat. se. Phil., 6, p. 313. — Caracas (1 exemplaire). 73. Tettigonia atrovirens, n. sp. — Nigra ; vertice rotundato, flavo, fascia basali iii r.iedio intevrupta et valde sinuata, fasciaque antica, nigris, ornato ; fronte flava, in medio linea gracillima nigra, strigisque minutis brevibus fuscis utrinque ornata. Pronotum nigro-viride, antice nigrum, basi anguste flavo-marginatmn, lateribiis macula transversa flava ornatum. Scutellum nigrum, linea gracili lateribus utrinque lim- batum ; elytris viridibus , vitta longitudinali percurrente ad suturam internam clavi, sutura clavi et corii, necnon vitta longitudinali submar- ginali et membrana, nigris ; pectore et abdomine nigris, incisuris pec~ loris et margine postico scgmentorum abdominis albis ; pedibus pallidis, tibiis et tarsis posticis nigris. Ç. — Long. 5 mill. — Colonie Tovar (1 exemplaire). Cette espèce est voisine de T. bifida Say. 74. Tettigonia variabilis Signoret, Ann. Soc. ent. dcFr., 1854, p. 14. — San-Esteban (1 exemplaire). 75. Tettigonia sobrina Stàl, Bidr. Rio Janeiro Trahi., 2, p. 41. — Colonie Tovar (1 exemplaire). 76. Tettigonia obsoleta Signoret, Ann. Soc. ent.de Fr., 1854, p. 15. — Colonie Tovar (1 exemple'! Ire). i58 L. Lethierry. (12) 77. Tettigonia novemnotata, n. sp. — Flava; capite, thorace et scutello nigro-maculaUs. Yertex antice rotundatus, fîavus, duiibus lineis trcmsversis nigris anticis ornatus; fronte flava, puncto rotundato nigro in sutura frontis et verticis. Thorax flavus, punclo minimo in medio marginis antici, punctisque tribus majoribus disci, uno medio, duobus submarginalibus, nigris. Scutcllum flavum, angulis lateralibus sut late nigris. EJytra testacea, nitida. Dorstini abdominis nigrum, flavo-margi- natum : corpore subtus et pedibus pallidis. c?, scutello apice nigro; Ç. apice concolore. — Long. 8 mill.; cura elylris, 9 mill. — Colonie Tovar (1 exemplaire). Cette espèce est voisine de T. ferruginea Fabr. 78. Tettigonia herbida Walker, List of Ilomopt., p. 769. — San- Esteban (1 exemplaire). 79. Tettigonia lineata Signoret, Ann. Soc. ent. de Fr., 1854, p. 21. — Caracas, San-Esteban (2 exemplaires). 80. Tettigonia flavovittata Sûï,Bird. Rio Janeiro Trakt.,2, p. ft2. — Caracas (1 exemplaire). 81. Tlttigonia marginella Fabr., Stjst. Rhyngot., p. 68. — San- Esteban (1 exemplaire). 82. Tettigonia cyanescens Walker, List of Homopt., p. 760. — Ca- racas (1 exemplaire). 83. Tettigonia variegata Fabr., Syst. Rhyngot., p. 67. — Caracas 1 exemplaire). 84. Tettigonia inflatoseta, n. sp. — Nigra, pedibus et vitta basali et suturait clavi Isete flavis. Yertex niger, IjS longior quam latior, pro- noto longitudine Kqualis, antice obtusus; fronte nigra. Antennx flavre, seto terminali flavo, hoc ante apicem in globulum minutissimum sed dis- tinctum, ovatum, nigrum, dilatato; scutellum et elytra nigra, clavi basi et sutura Isete et distincte flavis; subtus nigra, pedibus flavis. ?. — Long. 4 1/2 mill. — Colonie Tovar (1 exemplaire). T. vARiEGATiE Fabr. affinis : globulo scti anUnnalls et colore insi- gnis. 85. Tettigonia obtecta Signoret, A^in. Soc. ent. de Fr., 1855, p. 798. — San-Esteban (5 exemplaires). (13) Hémiptères Homoptères du Venezuela, 159 86. Proconia marginata Walker, List of Homopt., p. 783. — Ca- racas, San-Steban (7 exemplaires). 87. Proconia obtusa Fabr., Syst. Rhijngot., p. 62. — Caracas, San- Esteban (3 exemplaires). 88. Proconia atra Walker, List of Homopt., p. 789. — Corozal, Saii- Esteban, Colonie Tovar (6 exemplaires). 89. Proconia ichthyocephala Signoret, Ann. Soc. eut. de Fr., 1854, p. 494. — Caracas (2 exemplaires). 90. Proconia quadrimagulata Walker, List of Homopt., p. 743. — Corozal (1 exemplaire). 91. Proconia Laboulbeni Siguorei, Ann. Soc. ent. de Fr., 1855, p. 52. — Caracas (2 exemplaires). 92. Proconia Dufouri Signoret, Anti. Soc. ent. de Fr., 1855, p. 55. — Colonie Tovar (1 exemplaire). 93. Proconia sulcata Signoret, Ann. Soc. ent. de Fr., 1855, p. 58. — Caracas (1 exemplaire). 94. Proconia sparsuta Signoret, A7in. Soc. ent. de Fr., 1855, p. 508. — Colonie Tovar (1 exemplaire). 95. CiccDS brevis Walker, List of Homopt., p. 807. — Colonie Tovar (3 exemplaires). 96. Gypona pulghra Spangberg., Spec. Gypon, 1878, p. 32. -- San- Esteban (1 exemplaire). 97. Gypona vitticollis Spangberg., Spec. Gypon, 1878, p. 33. — San-Esteban, Colonie Tovar, Caracas (3 exemplaires). 98. Gypona marmorata Spangberg., Spec. Gypon, p. 59. — San- Esteban (1 exemplaire). 99. Gypona punctata Spangberg., Spec. Gypon, p. 67. - San-Esteban (1 exemplaire). 100. CiELiDiA MiESTA Spangberg., Spec. Jassid., 1878, p. 8. — San- Esteban (1 exemplaire). 101. CiELiDiA TRUNCATA Spangberg. , S/)£?c. Jassid., 1878, p. 9. — San- Esteban (1 exemplaire). 160 L. Lethferry, — Hémiptères Homoptères du \enezuela. (14) 102.|Thamnotettix alterninervis, n. sp. — Flavus, albo, roseo et fusco variegatus. Yertex antice subangulatiis, in medio paulo longior quant ad latera,]! 13 longior ac latior, basi valdc emarginatus et arcuatus, roseo, nigro et pallido variegatus, ante apicem linea distinctiore nigra transversa ornatus, apice ipso pallido; fronte et clypco pallidis, imma- culatis. Pronotum antice productum, subrotundatum, basi subtruncatum, roseum, pallido conspersum. Sciitellum nigrum, triangitlare, pallidum, angulis lateralibus lateroseis. Elytra magna, abdomen valde superantia, valvantia, testacea; venis validis, maculis alternis nigris et albis ins- tructis ; apice infumato ; cor pore et pedibus flavis, incisuris spinularum tibiarum posticarum nigris. -f. — Long. 5 mill.; cumelytris, 7 mill. — Colonie Tovar (1 exemplaire). CONTRIBUTIONS A LA FAUNE INDO-CHINOISE 7° Mémoire (I) Rhipidoceridse, Dascillidse, Maîacodermidse. Par J. BOURGEOIS. Séance du 26 mars 1890. I. Rhipidoceridae. 1. Calltrhipis marmorea Fairm., Ann. Soc. ent. Fr., 1878, p. 272, d*'- — Cochinchine : Saigon (Delauney); Mytho (de La Perraudière), c?, $. Voici la description de la femelle, restée inédite jusqu'à présent : $. Un peu plus large et moins allongée que le mâle, taille générale- ment plus grande, corps plus robuste, glabre et luisant en dessus; cou- leur d'un noir de poix, plus rarement d'un brun rougeâtre, avec les antennes, à partir du 3'= article, les tibias et les tarses d'un brun assez clair; tête plane dans ses 2/3 postérieurs, subconcave antérieurement entre les torulus qui sont fortement saillants, rugueusement et densé- ment ponctuée, irrégulièrement ridée ; antennes prolongées à peine jus- qu'au delà des épaules, de onze articles : le l'^'", assez épais, noir, légère- ment arqué; le 2^, très petit, transverse, rougeâtre; les suivants, bruns, duveteux, longuement pectines; le dernier, très allongé, égalant en lon- gueur les prolongements des articles précédents ; pronotum transverse, paraissant semi-circulaire vu d'en haut, gibbeux en devant, subdéprimé (I) Voir IT mémoire (Cicindelidae et Elaieridae, par Ed. Fkutiaux), Amiales 1889, p. 137; — 2= mémoire [Hydrocanthares, par le D'' M. Régimbart), An- nules 1889, p. 147; — 3° mémoire {Carabidae, par H.-W. Bâtes), Annales 1889, p. 261 ; — 4" mémoire (Cryptocéphalides, Clylridcs et Eumolpides, par Éd. Lefèvrej, Annales 1889, p. 287; — 5« mémoire (Galerucidae et Alticidae, par E. Allard), Annales 1889, p. 303; — 6" mémoire (Sagridae, Crioceridae, f'hrywmelidae, Hispidae), par le D'' J. Baly, Annales 1889, p. 48.5. Ann. Soc. ent. Fr. — Octobre 1890. 162 j. Bourgeois. (2) dans sa moitié postérieure, densément ponctué et marqué de six fossettes : deux antébasilaires, médianes, rapprochées ; deux situées en avant de celles-ci, mais plus écartées ; enfin, deux autres, plus larges, mais très peu enfoncées, placées chacune dans un des angles postérieurs; écusson presque circulaire, plan ; élytres assez convexes, subparallèles, graduel- lement atténués vers l'extrémité à partir du milieu, plus fortement mais moins densément ponctués que le pronotum, offrant chacun les vestiges de quatre côtes longitudinales; dessous du corps et pattes finement et densément ponctués, tibias et tarses couverts d'une pubesceuce jaunâtre. — Long, lo— 21 mill. Comme on le voit, elle diffère principalement du mâle, par la forme plus robuste, le corps glabre et luisant en dessus, les antennes non tlabellées, mais seulement longuement pectinées, dépassant à peine le niveau des épaules. II. Dascillidae. 2. Scirtes bicolor, n. sp. — Breviter ovatus, fortiter convexus, pallide testaceus, caplte Ihoraceque nigro-fuscis, hoc vage rufo-limbato. En ovale court, fortement convexe, un peu luisant, finement pubes- cent ; tête fortement rembrunie ou noirâtre, palpes d'un flavo pâle; pronotum fortement transverse, rétréci en devant avec les côtés légère- ment arqués et les angles antérieurs et postérieurs bien marqués, très finement ponctué, luisant, noir ou d'un noir brunâtre, avec un liséré périphérique d'un jaune roussâtre, vaguement limité sur les côtés ; écusson brunâtre, en ogive renversée; élytres d'un testacé pâle uni- forme, très finement rugueux, bord suturai un peu convexe, limité laté- ralement par un léger sillon ; dessous du corps rembruni, ainsi que la majeure partie des cuisses postérieures. — Long. 3 — 3 1/2 mill.; larg. 2 mill. — Cochinchine : Mytho (de La Perraudière). Cette epèce, que son système de coloration permettra de reconnaître à première vue, présente, comme plusieurs de ses congénères propres à la faune asiatique, une forme moins orbiculaire que nos espèces euro- péennes. 3. Scirtes fossulifer, n. sp. — Elongato-ovatus, flavo-testaceus, oculis solis nigris ; elytris fossula suturait ante apicem utrinque. En ovale allongé, entièrement d'un testacé pâle, à l'exception des yeux II (3) Coléoptères de l" Indo-Chine. 163 qui sont noirs, finement ponctué, recouvert en dessus d'une pubescence soyeuse, assez dense, d'un blanc jaunâtre; pronotum avec les côtés légèrement arqués extérieurement; élytres présentant, avant leur extrémité, une excavation suturale commune, profonde, figurant une double fossette à fond rembruni. — Long. 3 mill.; larg. 2 mill. — Cambodge : Pnomh-Penh (de La Perraudière). Cette petite espèce, que sa forme allongée ferait prendre pour un Cyphon, si, par la structure de ses pattes postérieures, elle n'apparte- nait évidemment au genre Scirtes, est voisine de S. canescens Mots., de Ceylan, dont elle se distingue surtout par la fossette postéro-suturale des élytres. 4. Scirtes albomaculatus, n. sp. — Oblongo-ovatus, supra nùjer, thorace anguste flaw-marginato ; elytris fascia sinuata maculaque sub- rotundata albidis singulatim ornatis ; pedlbus rubro-testaceis. Ovale-oblong, très peu convexe, assez luisant, finement ponctué, peu densément recouvert d'une pubescence blanchâtre ; tête d'un brun noi- râtre, plus clair en devant, palpes d'un testacé pâle; pronotum et élytres d'un noir do poix, le premier finement marginé de roussâtre, les seconds offrant chacun une bande transversale blanche, sinueuse, occu- pant toute la largeur et située un peu avant le milieu et derrière celle-ci, vers le tiers postérieur, une tache de même couleur, subarrondie; dessous du corps brunâtre, pattes entièrement d'un testacé pâle ; cuisses postérieures très grosses, éperons des tibias inégaux, le plus long beau- coup plus court que le premier article des tarses. — Long. 2 mill.; larg. 1 1/3 mill. — Cambodge : Pnomh-Penh (de La Perraudière). Jolie petite espèce facile à reconnaître à la coloration de ses élytres. 5. Scirtes cassidioides, n. sp. — Omtus, parum convexus, pal- lide testaceus; pronoto vel immaculato, vel fiisco-variegato ; elytiis ad marginem explanatis, pimctis nigris numerosis diverse confluentibus conspersis; abdomine lateraliter femoribusque posticis apice infuscatis. Ovalaire, très peu convexe, d'un testacé pâle en dessus ; tête marquée entre les yeux de deux fossettes à fond rembruni ; palpes rembrunis ; antennes concolores, avec le 3« article à peine plus long que la moitié j du suivant ; pronotum très transverse, à côtés fortement obliques, tantôt unicolore, tantôt varié de taches brunâtres irrégulières ; élytres assez largement explanés latéralement, semés sur leur pourtour, ainsi que sur leur disque, de petits points noirs qui se réunissent quelquefois pour former des taches irrégulières, plus ou moins étendues suivant les 164 J. Bourgeois. (4) individus. Dessous du corps d'un testacé pâle, côtés de l'abdomen et extrémité des cuisses postérieures plus ou moins rembrunis. — Long. 3 1/2—4 mil!.; larg. 2 1/2 mill. — Cochinchine : Mytho (de La Perrau- dière). Voisin de S. nigropunctatus Mots., de Ceylan, mais distinct par la taille plus grande. Les points noirs, dont sont parsemés les élytres, se réunissent çà et là pour former des taches plus ou moins étendues ; ceux du pourtour, toutefois, restent bien séparés, ce qui, joint à la largeur du rebord marginal, donne à l'insecte l'apparence d'une petite Casside. 111. Malacodermidœ. 6. Lycus (Lycostomus) nigripes Fabr., Mant. Ins., 1787, I, p. 163 (PyrochroaJ. — Oliv., Eut., II, 1790, n° 29, p. 11, pi. i, f. 12 (Lycus). — G. Waterh., lllmir. typ. Spec. Coleopt., 1879, p. 13, pi. ni, f. 6. — Bourg., Aiin. Soc. eut. Fr., 1885, p. 75. — Cambodge : Pnomh-Penh (de La Perraudière). Se trouve aussi en Cochinchine, à Penang, dans le royaume de Siam, en Birmanie et dans l'Himalaya (Darjeeling). 7. Lycus (Lycostomus) longicoUis, n. sp. —AL. angustato, cui valde affinis, thoracis elytrorumque colore magis rubro, his minus parallelis, apicem versus magis dilatatis ibique nigro-maculatis, sicut et abdomine rufo-ochraceo distinctus. Forme étroite, allongée, quoique cependant assez sensiblement élargie vers l'extrémité; dessus du corps d'un rouge assez vif, avec le sixième postérieur de élytres noir ; rostre d'un roux sombre, à peine deux fois aussi long que large à la base, assez sensiblement atténué en avant, marqué sur le dos d'une fossette elliptique; labre et palpes noirs; an- tennes n'atteignant pas le milieu du corps (,^), noires, avec le 2*^ article et la base du 3'^ roussâtres ; pronotum très allongé, arrondi en devant, avec les bords latéraux assez étroitement margiués, sensiblement relevés, subrectilignes jusqu'au-devant de la base où ils sont légèrement sinués, ce qui fait paraître les angles postérieurs assez proéminents et pointus, disque subconvexe, creusé dans son milieu d'un sillon longi- tudinal bilancéolé, qui se termine postérieurement en une strie profonde prolongée jusqu'à la base; écusson en rectangle allongé, d'un brun noi- râtre, avec l'extrémité rousse; élytres assez sensiblement élargis jusque (5) Coléoptères de V Indo-Chine. IGo vers le tiers poslérieur, arrondis à l'extréiiiilé, inarqués ciiacun de quatre côtes longitudinales, dont les deux plus voisines de la suture sont les plus saillantes, intervalles rugueusement ponctués, les 3*^ et 4'^ présentant les vestiges très effacés de costules longitudinales secon- daires; dessous du corps assez luisant, garni, ainsi que les pattes, d'une pubescence d'un fauve soyeux ; poitrine d'un brun noir, abdomen d'un testacé roussàtre; pattes noires, base des cuisses antérieures d'un rous- sâtre clair, crochets des tarses roux. L'avant-dernier arceau ventral de l'abdomen du mâle largement échancré à son bord postérieur. La femelle est inconnue. — Long. 10 mill.; larg. hum., 2 mill.; larg. max., 4 1/2 mill. — Cochinchino : Mytho (de La Perraudière). Très voisin de L. angnstatus C. Waterh., dont il diffère par le prono- tum et les élytres de couleur plus rouge, ces derniers marqués à l'extré- mité d'une tache noire, par les antennes noires seulement à partir du 4^ article et par l'abdomen roussàtre, tandis qu'il est d'un brun de poix chez L. angnstatus. Les élytres présentent, en outre, une forme moins parallèle, sensiblement plus élargie postérieurement. 8. Lycus (Lycostomus) confrater, n. sp. — Prœcedenti value similis, diff'ert prœcipue rostro antennisquelongioribus, illo apicem versus vix attenuato, subcylindrico, pectore femoribusque rufis, his apice tantum nigris. Très voisin du précédent; taille un peu plus grande, rostre plus long, presque cylindrique, antennes plus longues avec les articles 4-7 roux à leur marge interne; disque du pronotum rembruni avec le sillon médian à peine marqué, côtes des élytres moins saillantes ; poitrine et tous les fémurs roux, ceux-ci marques de noir à leur extrémité seu- lement. L'avant-dernier arceau ventral de l'abdomen du mâle sinué de chaque côté du milieu, le dernier en triangle étroit et allongé. La femelle est inconnue. — Long. 12 mill.; larg. hum., 2 1/2 mill.; larg. max., 5 1/2 mill. — Cochinchine : Mytho (de La Perraudière). 9. Lycus (Lycostomus) Perraudieri, u. sp. — L. Waterhousei simlllimus; differt prsecipue colore pallidiori, elytris unicoloribus, corpore suhtm femoribusque flavo-octiruceis, his apice tantum nigris. c?. Abdominis segmenta ventrali peniiltimo postice arcuatim emargi- nuto ; uliimo multo angustiori, triangulariter elongato. 9. La te t. 100 J. Bourgeois, (G) Espèce étroite, à pronotum en trapèze allongé, excessivement voisine de L. Waterhousei Bourg. {Ann. Mus. civ. Genov., XVIII, 1883, p. 620) et présentant, comme lui, un rostre deux fois au moins aussi long que large ; elle en diffère cependant par la couleur d'un jaune ocracé en dessus et en dessous, tandis que chez L. Waterhousei, le corps est rougeâtre en dessus et d'un noir de poix en dessous, par les cuisses en majeure partie jaunes, par les élytres unicolores, non tachés de noir à l'extrémité. Ce dernier caractère, ainsi que la coloration plus pâle du pronotum et des élytres, le rapprochent de L. angustatus G. Waterh.; mais la longueur du rostre et la coloration du dessous du corps et des cuisses l'en distinguent également. ~ Long. 8 mill.; larg. hum., 2 mill.; larg. max., 3 mill. — Cambodge : Pnomh-Penh (de La Perraudière). 10. Plateros sycophanta Fairm., Ann. Soc. ent. Fr., 1888, p. 332. — Annam : Hué (Delauney). — Aussi au Tonkin. 11. DiToxECES puNCTiPENNis C. Watcrh., Trans. ent. Soc. Lond., ISIS, p. 100 et 108 (gen. 17); Illustr. typ. Spec. Col., I, 1879, p. 31, pi. vu, f. 10. — Bourg., Ann. Mus. Civ. Genov., XVIII, 1883, p. 636. — Cam- bodge : Pnomh-Penh (de La Perraudière). — Aussi à Java. 12. Trichalus communis C. Waterh., Illustr. typ. Spec. Coleopi., I, 1879, p. 71, pi. xvn, f. 9. — Bourg., Ann. Mus. civ. Genov., XVIII, 1883, p. 646. — Cochinchine : Mytho ; Cambodge : Pnomh-Penh (de La Perraudière). — Aussi à Java. 13. Taphes frontalis C. Waterh., Trans. Soc. ent. Lond., 1878, p. 111 ; Illustr. typ. Spec. Coleopt., I, 1879, p. 63, pi. xv, f. 4. — Bourg., Ann. Mus. civ. Genov., XVIII, 1883, p. 645. — Cochinchine : Saigon (Delauney). — Aussi à Sumatra et à Bornéo. 14. CoNDERis VELUTiNUS C. Watcrh. , Trans. ent. Soc. Lond., 1878, p. 110. — Bourg., Ann. Soc. ent. Fr., 188o, p. 81. — Cambodge : Pnomh-Penh (de La Perraudière), 2 d*, 1 Ç. — Aussi dans l'Himalaya (Darjeeliug) et au Tonkin. Chez le mâle, les antennes sont plus profondément serriformes que chez la femelle et atteignent presque l'extrémité du corps, tandis que, chez celle-ci, elles dépassent à peine le milieu. La taille varie considé- rablement; l'un des deux exemplaires mâles n'a que 6 mill. de longueur et l'exemplaire femelle atteint 11 mill. 1'). Pyrocoelia FoocHOWENsis Gorh,, Trans. ent. Soc. Lond., 1880, (7) Coléoptères de l' Indo-Chine. 167 p. 93 (1). — Aiiiiain : Toiirauo (de La Perraudière) ; Cochinchino : Mytho (Dclaimey); Cambodge : Piiomh-Penh (de La Perraudière). — Aussi au Tonkin, en Chine, à Java. Cette espèce paraît varier pour la taille, la forme du prothorax et des élytres, ainsi que pour la largeur de la bordure marginale jaune de ceux-ci. M. E. Olivier en a déjà fait connaître une variété sous le nom de insidiosa; cette variété a pour caractères principaux un pronotum arrondi en devant au lieu d'ôtro atténué en ogive comme chez certains exemplaires typiques, une bordure marginale des élytres relativement plus étendue et un pygidium entièrement tcstacé. Les exemplaires que j'ai sous les yeux ont été vus par M. E. Oli- vier et indistinctement rapportés par lui à la [var. insidiosa; j'y trouve cependant deux formes assez différentes, qui ne se rapportent bien ai au type, ni à la variété. Les uns, qui proviennent de Tou- rane (Annam), ont bien, comme la variété insidiosa, la bordure mar- ginale des élytres large, mais ils présentent une forme subparallèle, une taille plus grande, un pronotum sensiblement atténué en avant sous forme d'ogive, et un pygidium noirâtre à la base, caractères qui sont ceux de la forme typique. Les autres, qui ont été capturés à Pnomh-Penh (Cambogde) et à Mytho (Cochinchine), ont la forme plus courte, plus ovalaire, le pronotum arrondi en devant et le pygidium entièrement jaune, comme dans la variété insidiosa, mais les élytres ne présentent au bord marginal qu'un liséré étroit, pas plus large que le liséré suturai. Parmi les exemplaires de cette espèce étiquetés de Mytho, se trou- vait une femelle qui se rapporte peul-èlre à l'une ou à l'autre des dif- férentes formes que je viens de passer en revue. Il est, dans tous les cas, extrêmement probable qu'elle appartient à une espèce de Pyrocœlia. Je me décide donc à en donner la description : Pyrocœlia ? Ç. — Corps allongé, aplati , entièrement d'un testacé cendré en dessus, à l'exception du prothorax et de l'écusson qui sont d'un jaune roussàtre clair; tête enfouie dans le prothorax; palpes bruns, (1) M. Fairmaire, en décrivant à nouveau P. analis Fabricius, émet l'opi- nion que cette espèce pourrait se rapporter à P. Foochowensis Gorham; mais à en juger par la description détaillée qu'il donne de l'espèce fabricienne, cette opinion ne me paraît pas probable. (C^nf. Ann. Soc. cul. Bchj., XXXI, 1887, p. 121.) 11)8 J. BuDRGEoIS. (B) à dcmier article grand, en ovale acuniiné à l'extrémilé ; antennes de onze articles, courtes, n'atteignant pas la base du prothorax, fortement pubescentes, d'un jaunâtre livide, à l'exception du 1'^'' article qui est brun, le 2"' très court, les suivants fortement transverses, un peu pro- longés à leur angle apical interne, le dernier subcylindrique, un peu plus étroit et à peine plus long que le précédent; prolhorax formant presque un demi-cercle, un peu rétréci vers la base, finement caréné sur la ligne médiane, fortement et densémeut ponctué sur les côtés et en avant, moins sensiblement sur le milieu, avec un rebord marginal fortement relevé en devant, taches translucides nulles ou imperceptible-, angles postérieurs un peu prolongés en arrière, émoussés; écusson grand, triangulaire ; élytres réduits à l'état de moignons, de forme ogi- vale et fortement déhiscents, dépassant à peine le bord postérieur du l" segment abdomidai, fortement ponctués, pubescents; mélauolum à bord postérieur arqué en arrière; abdomen de 8 segments larges, le l*^"" arrondi, les suivants coupés droits à leur bord postérieur, à côtés légèrement arqués, 1-4 grands, subégaux en largeur, à angles posté- rieurs émoussés, les suivants plus courts, diminuant graduellement de largeur, à angles postérieurs un peu prolongés en arrière et subaigus ; pygidium arqué sur les côtés, bisinué postérieurement, de nuance plus claire que les arceaux précédents ; dessous du corps et pattes d'un jaune testacé grisâtre, ces dernières un peu rembrunies ; bords réfléchis du prothorax et poitrine teintés de rose pâle ; arceaux ventraux de l'abdo- men montrant des pièces latérales nettement limitées par un sillon et sur lesquelles s'aperçoivent les stigmates, les trois derniers sont mar- qués de taches cireuses, probablement lumineuses; arceau anal arrondi postérieurement. — Long. 18 mill.; larg. 7 mill. 16. LUCIOLA GIRCUMDATA Mols., Etud. Oit., III, 1854, p. 50. — E. Oliv., Ann. Mus. civ. Genov., â*" sér., II, 1885, p. 364, J, $. — Cochinchine : Mytho (de La Perraudière) ; Annam : Hué (Delauney) ; Cambodge : Pnomh-Penh (de La Perraudière). — Aussi en Birmanie et au Tonkin. Les femelles qui, comme dans nos espèces d'Europe, paraissent beau- coup plus rares que les mâles, se distinguent de ceux-ci par les parti- cularités mentionnées par M. E. Olivier et, en outre, par un corps plus élargi, moins parallèle, par les yeux moins saillants, séparés l'un de l'autre par un espace frontal d'égale largeur dans toute son étendue, tandis que, chez les mâles, cet espace va en se rétrécissant du sommet de la tète vers la région buccale. (9) Coléoptères de l' Indo-Chine. 169 17. LuciOLA TiMiDA E. OUv., Rev. d'Ent., 1883, p. 76 (sep., p. 4). — Gocliiiichine : Saigon (Delaiiney). Les huit exemplaires (6 c?.. 2 $) que j'ai sous les yeux ont été déter- minés par M. E. Olivier. Cependant, ils présentent, avec la description de l'auteur, quelques légères différences que je crois devoir signaler ici. Les palpes et les antennes sont noirs et non ferrugineux, les tibias ne sont pas entièrement noirs, mais roussàtres à leur origine, surtout dans les deux paires postérieures, la tache jaune de la pointe des épaules est sujette à disparaître. En outre, l'exemplaire qui a servi à la description est sans doute une femelle, car l'abdomen des mâles présente une struc- ture toute différente : c?. Ocitlis vix mugis productis, infra paulo magis approximatis ; abdomine segmentis ventralibus 6 conspicuis, tribus ultimis cereis, idtimo subquadrato, postice profunde 3-lobato, lobo média apice obtuso, latcra- libus auriculatis ; pygkUo triangulari, dorso carinato, apice profunde triangulariter inci&o. Ç. Abdomine segmentis ventralibus 7 conspicuis, quarti triente poste- riori tribusque ultimis omnino albido-flavis, sexto tdrinque squamula triangulari cereo-flava munito. 18. LucioLA ciNGULATA E. OUv., Aun. Mus. civ. Genov., 2'' sér., iï, 1885, p. 3S9, pi. V, f. 5 a-b. — Annam : Qui-Nhon (de La Perraudière). Var. capite rufo. — Gochinchine : Mytho (de La Perraudière). Également à Geylan (E. Olivier). 19. LucioLA TESïACEA Mots., Étud. euî., III, 1854, p. 48. — E. Oliv., Ann. Mus. civ. Genov., 2'= sér., II, 1885, p. 357. — Gochinchine : Mytho (de La Perraudière), 1 ç?, 3 $. — Aussi à Malacca, à Singapore et à Bornéo. L'exemplaire mâle présente très nettement le singulier caractère, indiqué par M. E. Olivier, d'avoir l'extrémité des élytres repliée eu dessous. 20. Lucioia brahmina, n. sp. — Mediocriter elongata, subparal- Icla, flavo-pallida ; capite, antennis palpisque nigris; prothorace valde transverso, antice posticeque fere recte truncato, lateribus arcuatis, angulis îwsticis vix prominentibus , apice rotundatis; elytris crebre striato-punctatis ; corpore stddus pedibusque testaceis, tibiis apice iar- (1890) 12 170 J. Bourgeois. (10) sisque infuscatis, abdoniinis segmentis 3° ad partent qiiartoque omnino nigris. Assez allongé, subparallèle, peu convexe, pubescent, d'un jaune pâle uniforme en dessus; tcte noire, assez brillante, ponctuée, antennes et palpes d'un !)run noirâtre ; pronotum lortenient transverse, plus de deux fois aussi large que long dans son milieu, densément et faiblement ponctué, marqué sur la ligne médiane d'un sillon peu profond, légère- ment rétréci en avant, bords antérieur et basilaire presque droits, celui-ci sinué auprès de chacun des angles postérieurs qui sont à peine i)roémi- nents et arrondis, angles antérieurs assez nettement marqués, bords latéraux arqués dans leur moitié antérieure, droits et parallèles posté- rieurement; élytres à peine plus larges que le pronotum à la base, à peine dilatés vers le milieu, offrant chacun quatre côtes à peine dis- tinctes, intervalles densément striés-ponctués, épaules bien marquées, lisses ; dessous du corps jaune, 4*^ arceau ventral et quelquefois partie du 3^ noirs ; pattes testacées, tibias rembrunis vers l'extrémité, tarses noirs. — Long. 8 — 9 mill.; larg. 3 1/2 — 4 mill. — Cambodge : Pnomh- Penh ; Gochinchine : Mytho (de La Perraudière). c?. Yeux à peine plus gros et plus saillants; abdomen de 6 arceaux ventraux distincts, le 5*-' assez court, transversal, d'un jaune de cire, le 6<= en triangle émoussé à la pointe, convexe, présentant, dans le milieu de sa moitié postérieure, un grand espace triangulaire translucide. Ç. Abdomen de 7 arceaux ventraux distincts, le 6*= d'un blanc cireux, le 7" d'un jaune testacé subtranslucide, entier à son bord postérieur, le dernier petit, beaucoup plus étroit que le précédent. Cette espèce se rapproche pour la taille, la forme générale et la ponc- tuation striée des élytres de L. japonica, avec lequel son système de coloration ne permet pas de la confondre. 21. LuciOLA JAPONICA Thuubg., Dissert. nov. Ins. Spec, IV, 1784, p. 79. — Mots., EUid. ent., 01, 1854, p. 48. — Cambogde : Pnomh- Penh; Cochinchine : Mytho (de La Perraudière), Long-Xuyen. — Aussi à Java et au Japon. Les exemplaires récoltés à Mytho sont d'un jaune plus obscur que ceux provenant de Pnomh-Penh. La petite tache noire de l'extrémité des élytres disparaît quelquefois. 22. Luciola Delauneyi, n. sp. —AL. chinensi, cujm facie (11) Coléoptères de l'Indo-Çhine. 171 similis, slukiru majore, elylris distinctiiis seriato-ptmctatis abdommisque segmentis 4 basalibiis nigris discedit. Oblong, siibparallèle, peu convexe, d'un jaune orangé mat en dessus, élytres marqués d'une petite tache noire à l'extrémité; tête noire, assez Imllante, ponctuée; antennes et palpes noirs; pronoturn fortement trans- verse, deux fois au moins aussi large que long dans son milieu, densé- ment et assez fortement ponctué, creusé sur la ligne médiane d'un sillon bien marqué, bords antérieur et latéraux arrondis sous une même courbe, bord basilaire presque droit avec les angles postérieurs à peine saillants, arrondis, limités intérieurement par une fossette basilaire assez profonde; élytres à peine plus larges que le pronotum à la base, très légèrement dilatés vers le milieu, conjointement atténués-arrondis à partir du quart postérieur, chargés chacun de quatre côtes obsolètes, dont la troisième est la plus saillante, intervalles densément ponctués, points assez distinctement sériés ; poitrine et cuisses d'un roux testacé ; tibias et tarses noirs; abdomen jaune, avec les quatre segments basi- laires entièrement noirs. (5". Forme un peu plus allongée, plus parallèle; yeux plus gros et plus saillants; front légèrement concave; abdomen de six arceaux ven- traux distincts, les deux derniers d'un blanc de cire, le dernier en ogive renversée, émoussé à l'extrémité. $. Front presque plan ; abdomen de sept arceaux ventraux distincts, le cinquième d'un jaune orange, bordé postérieurement d'un fin liséré pâle, le sixième d'un jaune cireux plus ou moins translucide, entier à son bord postérieur, le dernier petit, plus étroit que le précédent, arrondi en demi-cercle, d'un jaune orangé. — Long. 11 — 12 mill.; larg. 4 1/2—5 mill. — Cochinchinc : Saigon (Delauney). Hydaspes, gen. nov. — Caput insertum; oculis magnis, globosis, sut remotis. Frons inter oculos prominula. Mandibulœ exsertœ, tenues, valde falcatx, apice simplices. Palpi maxillares longi, 4-articulati, apice pau- lulum incrassati, articulo secundo elongato-obconico, tertio multo bre- viori, fere transmrso, apice sut oblique truncato, ultimo prœcedenti duplo longiori, ovato, apice subacuminato. Antennx frontis prominulx insertœ, basi subdistantes, 11-articulatœ, articulo 1° brevi, cylindrico, secundo brevissimo, transverso, 3°-10° cylindricis, primo paulo longioribus, sub- œqualibus, dense hirsutis, flabellum compressum, articulo ipso multo longiorem, a basi singulatim emittentibus, ultimo flabello simili. Pro- notum transversum, trapeziforme, antice rotundatum, lateraliter liand 172 J. Bourgeois, (12) foUaceum. supra subconvexum, "proyc oculos jjosticos ad basin utrinqnc inipressum. Prostenmm brevissimun. Spinicula prothoracis hand promi- nentia. Scutellum sat magnum, obtriamjulare. Elytra leviter dclmcentia, ad apicem singulatim attenuata, obselete costata, epipleuris munita. Coxx approximatœ. Pedes sat graciles, tarsis longis, tenuibus, ariiculis duobus primis elongaUs, subcylindricis, 3° breviori, quarto parvissimo, profunde bilobato, ultimo obconico. UnguU apice simplices. Abdomen lateraliter haud lobatnm, segmentis ventralibus S, ultimo ptarvo, rotun- dçito. Ce geore présente le faciès des Selasia Gast., dont il diffère princi- palement par la forme des antennes et les mandibules simples à l'ex- Irémité. Tous les exemplaires que j'ai sous les yeux paraissent être des mâles. io. Hydaspes Fairmairei, n. sp. — c?- Oblongus, pubescens, sat nitidus, testaceo-rufus, oculis mandibulis apice antennisque a 3° articula Inde sicut et elytris, quadrante basali excepta, nigris; pronota transverso, dense pnnctata , antice rotundata, lateribus subrectis , angulis anticis rotundatis, posticis pjarum produrtis, obtusis, disco longitudinaliter im- presso ; elytris rugulosis , obselete costatis ; corporc subtus pedibusque rnfo-testaceis, tarsis infuscatis. $. Hucusque invisa. d*. Oblong-allongé, un peu rétréci en arrière, pubescent, assez bril- lant, d'un roux testacé ; tête ponctuée, gibbeuse entre les yeux, longi- tudinalement sillonnée; yeux, moitié apicale des mandibules et an- tenues, à partir du 3« article, noirs ; palpes maxillaires rembrunis ; pronotum transverse, assez convexe, un peu rétréci en avant, densé- menl et assez fortement ponctué, bord antérieur arrondi, les latéraux presque droits, base sinuée auprès de chacun des angles postérieurs, ceux-ci à peine proéminents, angles antérieurs arrondis; disque offrant dans son milieu une dépression longitudinale assez profonde, accom- pagné de chaque côté d'une autre dépression plus faible; écusson grand, triangulaire, d'un roux testacé ; élytres noirs avec le quart basilaire et la majeure partie de la suture et du rebord marginal d'un roux testacé, légèrement déhiscents, atténués chacun vers l'extrémité qui est obtusc- ment arrondie, llniMiieut ruguleux. épaules saillantes, se continuant pos- térieurement en un pli costiforme, accompagné de chaque côté de (pielques vestiges de costules obsolètes ; dessous du corps et pattes eu- lièrement d'un roux toslacé; tarses rembrunis, — Long. 7— 9 mil].; (13) Colcopthrs deVhido-CMvi'. 173 larg. 2 1/^—3 mill. — Gochiiichiiie : Mytho (de La i'erraudière) ; Annam : Hué (Delauney). Je dédie cette intéressante espèce à mon clier et savant ami, M. Léon Fairmaire, à qui l'Entomologie est redevable de tant d'importants tra- vaux. 24. Cantharis Martini, n. sp. — Modice elongata, rufo-flava, capite postice nigro, elytris viridi-cyaneis,pubesceniibiis, subopnds, gra- nulosis, bim crruleo-micantibiis ; prothorace tramverso, antice posticeque [ère recte truncato, luteribus paulum arcuatis ; pectore abdomineqiie in- fuscatis; pedibus rufo-flavis, femoribus apice, tibiis ex parte tarsisgue nigris; c?, tarsorum unguiculo exteriori apice bifido. Rappelle un peu notre Cantharis violacea d'Europe, par son faciès et sa coloration. Tète (ineraent ponctuée postérieurement, jaune à partir des torulus ; mandibules rembrunies à l'extrémité; palpes et antennes d'un jaune roussâtre clair; pronotum roussâtre, rectangulaire, fortement transverse, coupé presque droit à la base, à peine arqué antérieurement, bords latéraux subarrondis, légèrement sinués vers le tiers postérieur, angles antérieurs et postérieurs arrondis ; écusson noir, semi-circulaire ; élytres glabres, presque lisses et d'un bleu métallique brillant dans leur partie basilaire, fortement rugueux, pubescents, plus mats et d'un bleu ver- dâîre sur le reste de leur étendue, où ils sont en outre finement alutacés ; poitrine et abdomen rembrunis; pattes d'un jaune roussâtre, avec l'extrémité des cuisses noire ; tibias postérieurs et quelquefois anté- rieurs, d'un brun noirâtre, les intermédiaires plus ou moins rem- brunis sur leur tranche externe; tarses intermédiaires et postérieurs noirs, à l'exception du dernier article qui est roux, ainsi que les ongles ; ceux-ci avec le crochet externe bifide à l'extrémité chez le mâle. — Long. 9 — 11 mill.; larg. 3—3 1/2 mil!. — Cambodge : Pnomli-Penh (de La Perraudière) ; Annam : Hué (Delaimey). — Aussi au Tonkin ^lieu- tenant Martin). L'exemplaire capturé à Hué par M. le commandant Delauney a les élytres d'un bronzé verdâtre obscur et les bords latéraux du corselet presque rectilignes, sans trace de sinuosité vers le tiers postérieur ; je n'hésite pas néanmoins à le rapporter à cette espèce. 25. Silis fîssangula, n. sp. — c?- Oblonga, fusco-nigra, prothorace scutelloque rnfis, illo sat tranwerso, antice mbrotimdato, lateribns intns V. 174 J. Bourgeois. (14) arcuatis, angulis posticis inœqualiter dentatim bipartitis; corpore subtus nigrn, coxis abdominisque segmentis limbo postico pallidis. Voisin de S. pallidiventris Fairm., de Moupin, mais bien distinct par la forme du prothorax et la coloration noire de l'abdomen. D'un noir de poix avec le prothorax entièrement roux ; antennes (i- mères métathoraciques d'un jaune roussâtre vif. Tête plane à sa partie antérieure, épistome creusé de deux courts sillons parallèles, front marqué d'une petite fossette allongée, subpunc- tiforme, vertex finement ridé; pronotum nullement transverse, aussi long' que large dans son milieu, biimpressionné postérieurement, très finement et éparsement ponctue, cilié sur les côtés, bords latéraux légè- rement et régulièrement arrondis, rebordés, ainsi que la base, qui est arquée en arrière, angles arrondis, surtout les postérieurs; écusson semi-circulaire; élytres deux à deux fois et demie aussi longs que le pronotum, rugueusement et assez grossièrement ponctués, sauf sur la région basilaire, où ils sont presque lisses ; pattes noires ; épimères mé- tathoraciques souvent d'un roux testacé. — Long. 4 — 5mill.; larg. 1—1 1/2 mill. — Cambodge : Pnomh-Penh (de La Perraudière). o . Antennes profondément serriformes à partir du quatrième article, prolongées jusque vers les deux tiers des élytres. Ç. Antennes moins profondément serriformes, atteignant à peine la moitié des élytres. Ne peut se confondre avec C hœmorrhoidalis Mots., de Ceylan, à cause do son abdomen entièrement noir en dessus et en dessous. 29. Prionocerus g.-eruleipexnis Perty, Obs. Coh Ind., 1831, p. 33, pi. 1, f. 4. — Guér., Voij. Bellanger, ZooL, pi. 2, f. 2. — Schauf., ifor. Soc. ent. rossiex, 1887, p. 126 (err. violaceipennis). — forticornis Schauf., loc. cit. — brevicornis Schauf., loc. cit. Les caractères sexuels de cette espèce, qui n'ont pas encore été indi- qués, sont les suivants : c?. Antennes prolongées au delà du niveau des épaules, avec les ar- ticles 5-10 plus grands, moins ramassés, à peu près égaux en longueur ù leur bord externe, le 10'^ à peine un peu plus court que le 9°; yeux 176 .1. Bourgeois. — Coléoptères de l'Indo-Ckine. (16) plus grands, iiliis rapprochés à leur extrémité antérieure, uù ils ne sont séparés que par un intervalle à peine égal au tiers de leur diamètre longitudinal; abdomen de six segments, l'avant-dernier échancré en arc à son bord postérieur, le dernier beaucoup plus étroit que les précé- dents, arrondi circulairement, échancré à son extrémité. $. Antennes ne dépassant pas le niveau des épaules, avec les articles 5-10 plus courts, plus ramassés, les deux derniers surtout fortement transversaux, sensiblement plus courts que les précédents ; yeux moins grands, assez distants à leur extrémité antérieure, où ils sont séparés par un intervalle au moins égal à la moitié de leur diamètre longitu- dinal ; abdomen de six segments, l'avant-dernier entier à sou bord postérieur, le dernier beaucoup plus étroit que les précédents, semi- circulaire. Si M. Schaufuss {Hor. Soc. eut. rossic., 1887, p. 126) avait connu ces différences sexuelles, il n'eût assurément pas eu l'idée de créer, aux dépens de P. cxruleipennis , trois espèces distinctes, car aucun des caractères qu'il invoque, en se basant sur la forme des antennes, ne peut être considéré comme valable, eu égard aux descriptions caracté- ristiques du mâle et de la femelle que je viens de donner. Quant aux diOerences que cet auteur a cru trouver dans la coloration de l'écusson et des élytres, dans la finesse de la ponctuation, dans la pubescence, dans la présence ou l'absence (exemplaires épilés !) de poils noirs le long de la suture, elles sont tout aussi illusoires. — Cochinchine : Saigon; Aniiam : Hué (Delauney), Tourane, Qui-Nhon; Cambodge: Pnomh-Penh (de La Perraudière). P. cœruleipennis a un habitat très étendu, car on le retrouve dans toute rindo-Chine, à Sumatra, à Java, aux Philippines, à Célèbes et en Australie. DESCRIPTION DE LA Larve de ENTOMOSGELÏS ÂDONIDIS Pall ET DE LA Nymphe de QUEDiUS TRISTÏS Grav. ( FRONT ALIS Nordm.) Par P. LESNE. Séance du -27 uovembie 1889. 1 Les premiers étals des Entomoscelis paraissent encore inconnus on, do moins, ils n'ont pas fait, jusqu'ici, l'oi)jet d'une description scienti- fique (1). Je crois utile de donner la description de la larve d'une espèce de l'Europe méridionale : Entomoscelis adonidis Pal!. Lont,^ 12 — 13 mill. — Corpus valde convexum, dongatum, suhparal- lelum, apice angustaium ; supra totuni nigrum ; latcribus fascia lutea ornatis; siibtus longitudinaliter luteum. Caput médium, subglobosum, transversum, pilorum truncatorum hir- sutum. Clypeus transversus. Ocelli utrinque 6, duos grèges formantes, unus ex 4 ocellis quadratim compositus et pone antennam positus, alter ex 2 ocellis compositus atque infra antennam collocatus. Antcnn;e brèves, conicv, i-articulatis, articulo tertio ad angulum apicalem externum producto. Labrum transversum , antice emarginatum. Mandibulx mé- diocres, 4-dentatœ, dentibus tribus externis acutis, dente interno lato et rotundato. Maxillx articulo cardineo unguiformi, articulo basilari sub- quadrato, carneo, lobo corneo intra terminato. Palpi maxillares 4-arti- culatis, articulo tertio longissimo. Mentum paulo transversum, antice bisinuatum. Articuli palpigeri remoti. Palpi labiales biarticulatis, arti- cula secundo primo bis longiore. Ligula parva, rotundata. Prothorax supra in.vqualis atque hirsutus. Meso, metanotum et seg- menta abdominis tubercuHs piligeris trunsversim triseriatis instructis, (1) On a considéré comme pouvant se rapporter à Entomoscelis sacra L. une description de Lyonnet des métamorphoses d'un Chrysomélide (Lyonnet, RecJi. sur l'anal, et lesmétam. de di/f. esp. d'Ins., !■■« partie, p. 124 et pi. xii, fig. 26-35). Cette description s'applique fort probablement ii un Gonioctena, peut-être à viminalis L.; l'examen des figures de Lyonnet permet de s'en con- vaincre. D'ailleurs aucun Entomoscelis ne se trouve en Hollande, où Lyonnet avait observé son Insecte, sur un Saule. Ann. Soc. eut. Fr. — Octobre 1890. 178 P. Lesne. (2) spatiis inter tubercula glabris. Latera thoracis abdominisque tuberculis piligeris luteis, tuberculis dorsualibus majoribns, ornatis. Pars inferior thoracis parvis luminis cornets, unipiliferis,meso et metasterno tubercula medio ornata. Pedes sat brèves, coxe subconice, trochantere triangularis, femore tibiaque a'quilongis, tarso minuta, 1-articulato , ungue acuto ter- minato. Segmentum ultimum abdominis minutim. semicirculare, hirsu- tum, sed non tuberculattim. Segmenta ventralia, pr.rter tubercula pili- gera, in medio cujusque 5', 6\ 7^que segmenti tuberculis 2 carneis et glabris ornata. Segmentum ultimum bilobum, lobis carneis, gressoriis. Anus minutissimus, in fisso segmenti ultimi abdominis in quiète abscon- ditîis. Spiracula ad angulos latero-externos mesonoti et abdominis seg- mentorum 8 primorum geminatim novemseriata. Cotte larve se rapproche beaucoup des autres larves de Chrysomelini; mais elle présente plusieurs particularités qui paraissent caractéris- tiques. Tel est surtout l'écartemcnt très accentué des pièces palpigères du menton et peut-être aussi la présence de tubercules pseudopodiques aux arceaux ventraux S, 6, 7. J'ajouterai que, ayant manié un certain nombre de ces larves vivantes, je n'ai pas observé, chez elles, la pro- priété d'éjaculer de liquide odorant par les tubercules latéraux du corps. Les larves, qui ont servi à lairc la description précédente, ont été recueillies à Putineiù (Roumanie), sur le Colza d'hiver (Brassica napus L., var. oleifera), par M. Monferrato, le 2 avril 1888. A cette époque, eiies étaient âgées d'environ dix-sept jours. Voici, d'après les rensei- gnements que m'ont communiqués MM. Monferrato et Budisteau, séna- teur à Bucarest, quelques courts détails sur l'évolution de Entomoscelis adonidis. Du reste, les mœurs de cette espèce ont déjà été observées (1). (1) Pallas, Reise, I, 2, t771, p. 463. — G. Kiinstler, Die unseran KuUur- pflanzen schàcllischen fnsektcn, Vienne, 1871, p. 45 (m Verh. z. b. Ges. Wien, 1871, XXI . — Redtenbacher, Fauna austriaca, édit. 3, Vienne, 1872, p. 470. — Borissow, Gazette agricole, 1874, n" 27, et Travaux du i" Congres des Agriculteurs russes tenu à Kharkhof, Odessa, 1875, p. 246-252 (en russe). — Kraatz, Entomol. Monastsb., 187(), I, p. •39. — F. T- Koppen, Die schadlichen Inseklen Russlands, Saint-Pétersbourg, 1880, p. 274. — D"' E. Hofmann, Die schadlichen Insektcn des (iarden- und Feldbaucs, Esslingen, 1881, p. 9 et pi. VI. fig. 31, a, b (figures mauvaises). — Tômôsvary, Hovart. Lapok., 1884, I, p. 42. Ces divers auteurs ont étudié le dtveloppenient, les mœurs et les dégâts de Entomoscelis adonidis. Je n'ai pu consulter les travaux de MM. Borissow et TomOsvary. Aucun des autres ne décrit la larve de cet insecte ni n'en men- tionne la description. (3) Entomoscelis adoniths (larve). 179 Les œufs, de la forme et de la couleur de la graine de Cainéline, mais plus petits, sont pondus en automne. Les larves apparaissent au printemps suivant, aussitôt après les dernières gelées, lorsque le Colza d'hiver commence à entrer en végétation, c'est-à-drre dans la seconde moitié du mois de mars. Larves et adultes sont très nui- sibles au Colza en Roumanie. Dans certaines années, des récoltes entières de cette plante sont détruites par leur fait. Malheureusement, il est bien difficile de combattre cotte espèce, surtout dans des contrées où l'on consacre, au minimum, cent hectares à la culture du colza. Les temps de sécheresse, assure-t-on, favorisent sa multiplication, tandis que le froid et les temps pluvieux la contrarient beaucoup. 1. Larve de Enlomoscelis adonidis Pall.; vue dorsale. — 2. Vue latérale. — 3. Disposition des ocelles : j. Joue; a. Insertion antennaire; w. insertion mandibulaire. — 4. Antenne. — 5. Labre. — 6. Mandibule gauche, vue dorsale. — 7. Mâchoire. — 8. Lèvre supérieure. — 9. Poil du front. Il Le 5 juin 1887, j'ai trouvé, à Bois-de-Colombes (Seine), sous une pierre, la nymphe de Quedius tristis Grav. {frontalis Nordm.). Voici la description de cette nymphe, qui n'est pas encore connue : Long. 9 mill. — D'un jaune rougeâtre, plus foncé vers la bouche et et rembruni sur les côtés et à l'extrémité de l'abdomen. Yeux noirs. Tête grande. Abdomen aplati en dessus, convexe en dessous, muni de chaque côté d'un rebord tranchant. Chaque anneau porte sur ce rebord une petite épine noire implantée à la face ventrale, dirigée en haut et en arrière. Anneaux de l'abdomen augmentant en longueur (sauf le dernier) et diminuant en largeur de la base au sommet. Le dernier 18U P. Les-NE. — Quediiis tristis (nymphes. iD Nymphe de Quedius Iristis. Vue ventrale.— Vue latérale. anneau, (]iii est petit, poi'tc deux appendices longitudinaux, noirâtres, implantés à la face dorsale. La tête est repliée en dessous, de sorte que le front est parallèle au reste du corps. Les antennes sont logées sous le bord latéral du prothorax. Les deux paires d(; pattes antérieures sont repliées de chaque côté de la tète et séparées de la paire posté- rieure par les enveloppes des élytres et des ailes. L'abdomen a huit segments. Cette description a été prise, ainsi que la figure, le jour même de la capture. Les couleurs changèrent depuis. Voici les notes que j'ai prises à ce sujet : Le 8, au matin, la nymphe s'était assombrie, sauf à la partie médiane du corps; le soir, elle était noirâtre à l'exception des parties correspondantes aux méso, métathorax et élytres. Le 9, l'abdomen se déprima en dessous. Le 10, au soir, l'in- secte commençait à sortir de son enveloppe nymphale. La nymphe de Q. fuliginosus Grav. est semblable à celle de Q. tris- Us (I). J'ai trouvé la première le 6 septembre 1890 à Berk-sur-Mer (Pas-de-Calais); elle est éclose le 17. Chez elles, la saillie des armures génitales rend la détermination sexuelle facile. La disposition des stigmates est curieuse : il y en a 8 paires. Ceux de la première s'ouvrent au sommet d'un tubercule situé sur le flanc du métathorax ; ceux des 3 paires suivantes débouchent de même sur les 3 premiers segments abdominaux ; les 4 dernières s'ouvrent au ras du tégument, aux côtes des segments 4-7 de l'abdomen. (1) Waterhouse {Trans. ent. Soc. London, 1836, p. 32, pi. ui, fig. 2) décrit uue larve et une nymphe qu'il attribue à Q. fuliginosus Grav. Cette description ainsi que les fiîjures s'appliquent, je crois, à une autres espèce. MALACHIID/E MalacMdes d'Europe et pays voisins 5 planches Par Elzéar ABEILLE DE PERRIN. Séance du 12 mars 5890. Oh! que de mon esprit triste et nuil ordonné, Ainsi que de ce champ par loisir bien orné, Ne puis-je faire oter les ronces, les épines, El de défauts sans nombre arracher les racines! (BOILEAU.) PROLÉGOMÈNES AVANT-PROPOS Je fus toujours frileux; la plupart des Malachkies partageut cette disposition; aussi nous sommes-nous souvent rencontrés, nous baignant aux mêmes rayons do soleil. De la similitude des goûts, naît en général la sympathie : on ne s'étonnera donc point que je me sois de plus en plus intéressé à mes petits camarades. Que de fois n'ai-jc point admiré leur robe satinée, les ornements qui la terminent, les caroncules éclatantes qui en font valoir la moire ! De là, à une idée plus sérieuse, il n'y avait plus qu'un pas. Ce pas, je l'ai franchi il y a quelque vingt ans. Eu 1869, je m'appli- quai à réunir les documents nécessaires pour une monographie des espèces de l'Ancien Monde et je les avais à peu près tous en mains lorsqu'éclata la guerre. Après 1870, les relations scientifiques furent nterrompues, et, craignant que de longtemps il me fût impossible Aiiii. Soc ont. Fi-. — Octiihi'e 18!!". 182 E. Abeille de Perrin. (2) d'obtenir certaines communications promises et que jt! jugeais indispen- sables, j'abandonnai mon projet. Peu de temps après, M. Peyron l^e reprit pour son propre compte, et je fus heureux de lui adresser à la fois mes notes et mes Insectes. Pré- cisément, j'arrivais alors d'une première exploration en Orient, où j'avais rencontré bon nombre de formes inédites appartenant à ma famille de prédilection, et je m'empressai de les lui soumettre pour qu'il les visât dans sa monographie. Celle-ci parut en 1877. Cette monographie était le troisième travail d'ensemble publié sur les Malachides. Nous devions le premier à Erichson qui, d'un seul coup, leur avait imprimé une très vigoureuse impulsion. Pour ne parler que des espèces rentrant dans notre cadre, il créait, dans ses Entomogra- phies, 9 genres et 53 espèces. Puis vint l'étude sur les Yédculifères, de M. Rey, qui est, à mes yeux, ce qui existe de plus parfait sur les Malachides. 3 genres nouveaux, 6 espèces inédites y étaient signalés avec des détails anatomiques et une méthode admirable ; mais le cadre de cette étude ne dépassait pas nos limites nationales. Enfin, la monographie de Peyron, continuant le monument com- mencé par Erichson et Rey, vint permettre aux naturalistes de déter- miner leurs richesses, de quelque point de l'Europe ou des pays voisins qu'elles provinssent. Cette monographie apportait aussi son contingent de nouveautés et il était considérable : 4 genres et 37 espèces. dont 8, il est vi'ai, déjà connues sous d'autres noms, y voyaient le jour pour la première fois. J'avais le plaisir de retrouver parmi elles toutes mes découvertes de Syrie. Pourquoi donc, me dira-t-on, remuer encore un terrain si cultivé ? La raison, la voici : Peyron énumère à peu près 200 Malachides; or, ou verra que j'atteins un chiffre double et déjà j'avais fait connaître isolé- ment plus de cent espèces éparpillées dans divers recueils. En présence de cette avalanche de nouveautés, il devenait de plus en plus difficile de s'y reconnaître, jusqu'au jour où cet énorme supplément pouvait être présenté réparti et fondu dans une étude synoptique. On m'a réclamé cette étude de tous côtés et je me décide à la donner aujour- d'hui. Fidèle à mes principes, j'aurais préféré laisser à mon prédéces- seur le soin de faire connaître toutes mes nouveautés, comme je l'avais déjà fait une première fois; mais l'Entomologie a été délaissée par lui pour la Botanique et je ne pouvais tenir plus longtemps la lumière sous le boisseau. (3) Malachides d'Europe et pays voisins. 183 Je voudrais pouvoir citer ici les noms de tous ceux de mes collègues (jui ont contribue, par leurs bienveillantes communications, par leurs conseils ou leurs renseignements, à rendre mon travail moins impar- fait. Mais ces noms, connus de tous, figurent à la tète de tous les progrès de notre chère science et, en les citant, je rééditerais une énumération que l'on trouve au début de chaque monographie. Je me contente donc de remercier en bloc ces excellents collaborateurs (1). En travaillant à l'étude qui suit, je me suis heurté à une difficulté que je n'ai pas pu vaincre toujours : j'en dois l'aveu à mes collègues. I^es espèces de Malachides sont généralement assez tranchées et faciles à distinguer. Il n'en est point ainsi des Genres : certains sont empiriques ou fondés sur un caractère sexuel. J'aurais voulu remédier à ces deux points faibles. Je me suis vite convaincu que l'on ne pouvait éviter de se baser dans la classification sur les organes masculins qui sont aussi saillants qu'insolites. Quelques-uns même, comme le crochet des tarses antérieurs, jouent un rôle important dans le principal acte de la vie des Malachides et trahissent par là même des mœurs caractéristiques. Pour arriver au Genre avec une certitude absolue, il importe donc d'avoir un mâle entre les mains. Il ne faudrait pas pourtant exagérer cette difficulté : des signes secondaires viennent le plus souvent appuyer ces caractères ; des analogies de taille, de forme, de pubescence peuvent conduire à une telle somme de probabilités que le doute ne sera guère plus possi])le. On trouvera, en outre, en tête de chaque genre, un tableau qui permettra de classer également les deux sexes. D'autre part, pour maintenir quelques Genres qui ne sont destinés qu'à diminuer le plus possible le contingent des divisions trop encom- brées, j'ai dû abandonner les caractères formulés avant moi et qui sou- vent étaient complètement faux. A leur place, il m'est arrivé parfois d'évoquer le vieux système d'implantation des antennes que j'aurais volontiers sacrifié, si j'avais trouvé mieux. Mais j'y ai recouru très rare- ment et je me hâte, en m'en excusant, de prévenir qu'il faudra, pour apprécier sainement le point de l'implantation, tenir compte du radi- culus antennaire lui-même et non de la cavité dans laquelle il se meut : avec un peu d'habitude, il sera aisé d'éviter une erreur. J'avais eu un moment l'idée de ne présenter mon travail que connue (1) Je ne puis ccpciulant pas me dispenser de nommer MM. L. Bedel et von Heyden : ces deux excellents amis ont mis entièrement à ma disposition les richesses de leurs cartons, de leurs bibliothèques et surtout de leur savoir. 184 E. Abeille de Pkrrin. (4) une Revision el de supprimer les descriptions des espèces qui figuraient dans la monographie de Peyron. On m'en a dissuadé et il eût été fâcheux, en effet, d'o])liger mes lecteurs à avoir à la fois deux ouvrages sous les yeux. Pour ne pas grossir inutilement le mien, je me suis efforcé de décrire le plus sommairement possible les espèces déjà connues, reservant des détails un i)eu plus minutieux pour celles qui sont postérieures à Peyron ou qui ont été mal appréciées par lui. J'ai ainsi tout ensemble économisé la place, et inséré dans mon étude tout ce qui était nécessaire à son intelligence. Comme limites géographiques, j'ai adopté celles, un peu vagues, de la faune que l'on appelle Paléarctique. Je n'ai laissé intentionnellement dans une pénombre qu'un point de cet immense territoire : c'est l'ar- chipel Canarien, abbréviation sous laquelle je com})rends Madère et les îles Canaries. La Flore et la Faune de ces îles sont plus distinctes qu'on ne le croit; j'en trouve une })reuve dans nos Malachides : pas une des espèces Canariennes ne se retrouve sur le continent. Je n'ai de données certaines sur le modus vivendi d'aucune ; le petit nombre des types qui m'ont été soumis ne me permet même pas d'avoir un avis éclairé sur la délimitation spécilique de ces Insectes qui, particularité singulière, pré- sentent dans ces îles un protéisme remarquable. Aussi, n'ai-je pas voulu surcharger inutilement mes tableaux en y intercalant ces espèces que l'on reçoit en général toutes nommées; j'ai préféré, pour qu'on n'en ignore, les ajouter à la suite des Genres auxquels elles appartiennent. Leur réintégration dans leurs Genres véritables constitue, je crois, un progrès réel : on verra plus loin combien WoUaston a commis d'erreurs sous ce rapport. (1890) Liste des auteurs qui se sont occupés des Malachides Abeille de Peiîrix. . Descript. de Malach. français nouveaux. Soc. eut. Fr., 1869, 42. — Description d'un Malachide français nouveau, loc. cit., 1869, 404. — Descr. de 16 Malach. noiiv. et remarques critiques sur la Monograpliie de M. Peyron, loc. cit., 1881, 104. — Descript. de 17 Malachides nouv. et re- marques sur d'antres, Il Natural. Sicil., 1882, (5) Malachides d'Europe et pays voisins. 185 110 et 137. — Nouveau Supplément a l'histoire des Malach. et descr. de 10 esp. nouv., Revue franc. d'Entom., 1883, 25. — Malachides nouv. d'Algérie (descr. de 4 esp.), loc. cit., 1882, 180. — Nouv. documents sur les Malach. et descr. de 18 esp. nouv., loc. cit., 1885, 4. — Malachides nouv. et descr. de 20 esp. nouv., loc. cit., 1885, 139. — Descr. du Gollops Abrinioïdes, Soc. ent. Fr., 1885, Bull., cxvi. — Catalogue des Malach. de la Faune paléarctique, Deuts. ent. Zeit., XXIX, 1885, Hefte II. Allard Abeille, V, 467. Ancey Exotiques, Il Natural. Sicil., II, 116. Ballion Bull. Mosc, 1870, 352. — Bull. Mosc, LUI, I, 294 {Hapalochrus apicalis, Kuldscha). Baudi di Selve Berlin. Zeit., 1871, 64. — Annales Mus. Gen. 1873, 236. Bauduer Soc. ent. Fr., 1874, Bull, clxiv. Bedel Soc. ent. Fr., 1872, Bull., li. Belon -Soc. ent. Fr. , 1881, 127. Bremi. Stett. Zeit., 1865, 363, nota. Brullé Expédit. de Morée, 1832, 149. Buqdet Rev. 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(p. 331-333, pi. 11, fig. 6 : Exot.). — Petites Noiiv. entom., II, 174 (Exot.), p. 141 : Troglops basicollis, Alger-, T. corallifer, Lam- bessa. Faldermann Fauna transcauc, 1, 1835, 193. Fischer Bull. Mosc, 1844, 37. Gebler Pet., 1844, 99. — Nouv. Mém., Mosc, II. 46. — Ledeb. Reise, II, App., 86. — Bull. Mosc, 1847, IV, 434. — Loc. cit., 1859, IV, 328. — Loc. cit., 1860, III, 7. Geer (de) Mémoires pour servir à l'histoire des Insectes, V, 1775. Geoffroy Histoire abrégée des Insectes des environs de Paris, I, 1762, 174 (Gicindèle). Germar Insect. Species novse, 1824, 75. GiRAUD (D') Vei^handl. zool. bot. Ver. Wien, I, 132. GoRHAM Notes Mus. Leyd., IV, 97, Exot. Guérin-Méneville. . Voyage de la Coquille, Entom., 78. Gyllenhal Insect. Suec, I, 362. HÂitfMERSGHMiDT. ... De lus. agric. damnosis, Vienne, 1832 (larve du M. œneus). Harold Mouatsb. K. Acad. Wissenschaft., Berlin, 1878, 219; Exot. Heeger Sitzgb. Wien. Acad., III, 1857, 320, t. III. HoRN (D' G. H.) 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Latreille Précis des caractères généraux des Insectes, 1796- 1797. — Histoire naturelle des Crustacés et des Insectes, 1804, 113. — Règne animal de Cuvier, 2« éd., IV, 1829, 473. — Gênera Crustaceorum et Insectorum, I, 1806, 265. Legonte Bull. U. S. Geol. Surv. Terr., V, 515 ; Exot. — Wheeler's Ann. Rep. Surv., 1876, 297; Exot. Lichtenstein Soc. ent. Fr., 1875, Bull., cv. LiNDER Soc. ent. Fr., 1864, 250. Linné Faun. Suec, 1761, 205, n° 720 {Cantharis car- diacse). — Systema Naturœ, 10® édit., I, 1758, 402 {C. œnea, bipustulata, pedicularia). — Loc. cit., 12« édit., 1767, I, 2, p. 648. Lucas Explor. scient, de V Algérie, Entom., 190. Marseul (de) Abeille, V, 182. Marsham Entomologia Britannica, 1802, 306. MÉNÉTRiÈs Catal. raison., 1832, 164 (Catal. raisonné des ob- jets de zoologie recueillis dans un voyage au Caucase et jusqu'aux frontières actuelles de la Perse). — Rev. d'Entom., 1883, 53. Miller Wien. ent. Monat., I, 138. — Loc. cit., 344, 1862. MiNK Stett. ent. Zeit., 1853, 59. Morawitz ,. Bullet. Mosc, 1861, I, 286. MoTSCHULSKY Bulkt. Mosc, 1849, III, 84. — Éticd. entom., II, 1863, 31. — Sc.hrenk. Reis., 1860, 118, 181. Mulsant et Rey... Hist. natur. des Coléopt. de France, Yésiculifères, 1867. — Mém. Acad. Lyon, 1852, 4. — Opusc. entom., 1853, 8 et 93. —Loc. cit., 1855, 168. — Loc. cit., 1861, 78. 188 E. Abeille de Perrin. ' (8) MuLSANT (R. P.) F^arve de TApalochrus flavolimbatus, Bull, bimens. de la Soc. linn. de Lyon, 1" année, n° 10 (1882). Olivier lùitom., II, 1790, 27, p. 1 à 19, pi. i à ni. (Le n'' 27 est tout entier consacré aux Malachides.) Paykull Faun. Suec, I, 1798, 272. Perris Soc. eut. Fr., 1852, 591. — Loc. cit., 1854, 593. — Loc. cit., 1862, 201. — Loc. cit., 1864, 286. — Loc. cit., 1866, 186. — Mémoires de la Soc. des sciences de Liège, 1855, X. 241. — Larves de Coléoptères, 1878, 192. Peyron ; Etude sur les Malachiides d'Europe et circa. Abeille, 1877. PONZA )lcm. Acad. Turin, XII, 1805, 76. PuTON (D') Malachius Barnevillei, Soc. ent. 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Fur. dupL, 1833, 33. — Comol. de Col. nov., 17. Waltl Reis. Span., II, 1835, 50. — Isis, 1838, 455. Waterhouse (G. 0). Procecd. zool. Soc. Lond., 1877, 79; Exot. Westwood Proceed. ent. Soc. Lond., 1863, 178. (9) Malachides d'Europe et pays voisins. 189 WoLLASTON Insect. Mader., 18S4, 245, 189. — Allant, 195. — Journ. EnL, I, 1862, 428. — Cat. Can., 1864, 220, 344. ZuBKOFF Bullet. Mosc, VI, 1833, 348. CARACTERES DE LA FAMILLE ET étude du squelette externe. Taille au-dessous de la moyenne. Corps de consistance plus ou moins molle. Tête toujours inclinée, parfois même venant, après la mort, se coller contre le prosternum; en général, transverse, subtriangulaire, parfois prolongée en museau court et plan ; cette forme se remarque chez les espèces du genre Pelochroils, chez certains Attalus des Canaries, enfin chez la ? de Cephaloncus biguttatus Ab. Front toujours transversal, large et s'avançant bien rarement en avant des yeux; très variable et anormal chez certains c? : tout un groupe de Malachiiis l'a profondément et transversalement creusé entre les antennes ; souvent le milieu de cette rigole est armé d'une carène qui se prolonge parfois jusqu'à l'épistome et se relève même en tuber- cule ou corne, avec les bords de ce canal plus ou moins velus ; d'autres fois, il est normal, mais pourvu d'une élévation variable {M. denti- frons, cornutus, etc.), ou de houppes de poils {M, coccineus, plusieurs Cyrtosus); enfin, certains groupes tout entiers {Trauglopaires) ou cer- taines espèces (Collops limbatus) offrent un front creusé et armé de la manière la plus étrange, tantôt pourvu d'une ou de plusieurs cornes quelquefois très longues, tantôt traversé par une profonde incision de sculpture variable à l'infini, tantôt enfin dilaté extraordinairement avec des fossettes, des cavernes, des tubercules, des lames transverses tronquées ou bifurquées. Joues peu accusées et n'ofïrant en général rien de saillant, si ce n'est dans certains genres des Caulautaires où on y observe soit une dépres- sion, soit un canal dans lequel viennent se loger au repos le premier article antennaire et une partie du dernier article du palpe maxillaire. Épistome transverse et court, membraneux ou corné, variable de lon- gueur, car, dans certains groupes (Caulautaires), c'est à peine s'il se 190 E. Abeille de Perrin. (10) trahit par les lignes de suture qui le relienl au front et au labre, tandis que, en général, il est bien marqué. Labre toujours visible et normal, ayant son sommet tronqué ou arrondi et bordé de cils nombreux. Mandibules solides et fortes, comme celles des Insectes carnassiers, ne présentant pas de modifications notables ; chez toutes les espèces que j'ai pu disséquer, elles m'ont paru bifides non extérieurement ou inté- rieurement, mais dans leur épaisseur même. Mâchm-es à deux lobes distincts et plus ou moins coriaces, parfois un peu membraneux au sommet, l'interne plus grand que l'externe, pourvu de cils dans sa moitié supérieure. D'après M. Rey, elles seraient prolongées à leur base, ce que je n'ai pu voir, en forme de dent large, saillante et tronquée. Palpes maxillaires de 4 articles dont le 1" toujours très petit, le 2*= et le 3^ grands, le 3^ en général moindre que le précédent, parfois pour- tant bien plus gros que lui. La forme des deux derniers articles, du dernier surtout, varie énormément et, en général, on lui accorde dans les classifications une importance exagérée. Nous en avons la preuve dans le genre Attalus où le 4*= article est plus ou moins subulé et plus ou moins tronqué ; dans le genre Trauglops où les c? le présentent tantôt subfiliforme, tantôt sécuriforme avec toutes les gradations inter- médiaires; enfin surtout dans le genre Caillantes, où tantôt les deux sexes, tantôt les c?, tantôt les ? ont les deux articles exceptionnellement renflés et dilatés. Les MalacMus eux-mêmes, tels qu'ils surnagent après toutes les amputations que leur ont fait subir les auteurs, ont encore des espèces avec l'avant-dernier article très court et transversal (S.-G. Mi- criniis), au lieu d'avoir les deux derniers subégaux, comme la majorité des espèces. Palpes labiaux composés de 3 articles, dont le l*"" très petit, le 2^ assez long, le 3'' parfois encore davantage, tantôt filiforme, tantôt sécuriforme, parfois même globuleux. Languette grande et saillante, plus ou moins membraneuse ou cornée, entière au sommet qui présente toutes sortes do formes, tantôt arrondi, ou triangulaire, ou simplement tronqué. Menton transverse, coriace ou membraneux. Pièce prébasilaire verti- cale, assez large, flanquée de chaque côté d'un angle toujours bien accusé et quelquefois très saillant. Pièce basilaire horizontale, nettement séparée des tempes par une suture bien visible. Yeux toujours gros et saillants, parfois extrêmement, toujours entiers et arrondis. (11) Malachides d'Europe et pays toisins. 191 Antennes toujours de 11 articles, le â'' en général petit et parfois caché totalement dans le sommet du 1"' (Entomocères), de telle sorte que ces organes ne présentent plus que 10 articles apparents. La forme des antennes varie tellement qu'il est presque impossible de les décrire d'une manière générale : plus ou moins courtes, à articles longs ou courts, moniliformes, triangulaires, dentés, flabellés; elles vont, en général, en s'amincissant au sommet ; parfois pourtant elles sont clavi- formes (M, davicornisj. Un des premiers articles ou les 4 ou 5 premiers sont dans certains groupes dilatés de la façon la plus anormale et pré- sentent l'aspect des cornes de Daim, de Chevreuil, de Cerf ou d'Élan. Ordinairement, elles sont implantées entre les yeux, mais aussi parfois sur les cotés de la tête, tantôt près des yeux, tantôt au contraire près du bord antérieur de la tête, ce dont on s'est servi pour établir des séparations génériques. Corselet en général en carré transversal avec les angles plus ou moins arrondis ; parfois cependant cordiforrae avec la base étranglée, plus ou moins relevée et prolongée sur la racine des élytres ; enfin, dans cer- tains cas, très long, subglobuleux dans sa moitié antérieure, puis rétréci et fortement réfléchi dans la deuxième moitié, de façon à présenter la forme d'un S, quand on le loupe par côté. Exceptionnellement, il est armé d'une épine aiguë vers le milieu de chacun de ses côtés (Tranglops pyriventris) ; dans une autre espèce remarquable formant Genre, il est comme transversalement écrasé sur son disque où il présente comme une crête précédée d'une rigole (Simoderus reflexicollis). Le bord anté- rieur est toujours plus ou moins convexe pour permettre à la tête de se mouvoir librement ; les côtés sont parfois rebordés et la base presque toujours ; à cet endroit, le rebord forme, chez certaines espèces, une sorte de bourrelet assez large. Enfin, une particularité constitutionnelle de tous les Malachides est de présenter, de chaque côté du rebord infé- rieur, au sommet de ce rebord, une échancrure plus ou moins trian- gulaire par où surgissent, dans certains états passionnels de nos Insectes, des caroncules ou vésicules rétractiles, charnues, de forme irrégulièrement triangulaire ou quadrangulaire, d'un rouge tantôt vif, tantôt jaunâtre. Le rôle de ces appendices n'est pas encore nettement élucidé : est-ce un ornement, un épou vantail, ou l'un et l'autre ? Est-ce simplement un organe accessoire, comme la crête de certains Galli- nacées, destiné à traduire les fortes impressions ou les passions vives ? L'avenir nous le dira peut-être. Écusson très petit, toujours apparent, de forme assez variable et sans importance. 192 E. Abeille de Perrin. (12) Élytres de forme variable suivant les genres et parfois suivant les espèces : en général en ovale allongé, ou subparallèles ou même tout à fait parallèles ; à épaules plus ou moins marquées, finement rebordées en dehors, arrondies au sommet tantôt dans les deux sexes, tantôt chez les $ seulement. Beaucoup de c? présentent à ce sommet des épines, des sortes d'oreillettes recourbées en arrière et souvent le bout lui-même de l'élytre est chiffonné, incisé ou prolongé en une sorte de queue (Charopus nitidus, apicalisj. Les côtés des élytres sont bordés exception- nellement (Attalus dalmatinus, Hopalochroûs flavoUmbatus, Caulautes divers) d'une sorte de côte empâtée, plus ou moins saillante; enfin, dans une espèce (Tranglops pluriarmatus), cette côte est remplacée par une dépression terminée comme par un gros furoncle. Les élytres sont en général entiers, c'est-à-dire qu'ils recouvrent l'abdomen; mais plu- sieurs genres présentent des exceptions soit dans les deux sexes (Ate- lestus, PelochroilsJ, soit seulement chez les ? (Callotrauglops), qui ont des élytres raccourcis et laissant à découvert plusieurs segments abdo- minaux. Chez tous les Malachides aptères, les élytres sont plus courts qu'à l'état normal et gonflés, mais je n'ai jamais vu ces organes soudés. Il existe même certaines espèces Ç chez lesquelles l'arrière-corps est tout à fait en forme d'ampoule, c'est-à-dire très étroit et très déprimé à la base, puis très fortement boursouflé et élargi, presque en hémisphère (Tranglops pyriventris, etc.). La surface des élytres n'est jamais ni striée, ni ponctuée en série, mais lisse ou rugueuse, avec des points sans ordre, soit très gros, soit presque invisibles. Ailes ordinairement complètes, mais faisant absolument défaut soit chez les Ç seulement, soit dans les deux sexes de certaines espèces. Chez d'autres, elles sont atrophiées, non plissées, de la dimension des élytres et reproduisant même leur ponctuation. Sternum normal, au moins dans ses deux premières portions, avec les épisternums très grands et transverses au médipectus; ceux du postpectus sont de forme triangulaire et c'est derrière leur pointe posté- rieure qu'est située l'échancrure par où fait saillie la seconde paire de caroncules, au contact du 1" segment ventral. J'ai appelé dans les pages qui suivent Mésépimères les épimères du médipectus, les seules qui soient apparentes chez nos Insectes ; cette pièce, obliquement découpée, est en général d'une coloration caractéristique. Métasternum coupé obli- quement à son bord postérieur, de manière à présenter la forme d'un V dont la pointe est en général bidentée. Ventre toujours de 6 segments, en général cornés avec les bords membraneux; le 1" en partie caché par les hanches, les 2* à 5* sub- (13) Malachides d'Europe et pays voisins. 193 égaux ou le 5* un peu plus long; le 6* plus ou moins triangulaire, pré- sentant chez tous les c? une fente pour laisser passer le pénis, et souvent entaillé dans ce même sexe d'angles ou de sinuosités variés. Il en est parfois de même pour le pygidium qui affecte des formes spéciales tou- jours chez les d*, tantôt fortement prolongé, ou tronqué, ou sinué, ou fendu, ou denté. Pieds toujours minces et allongés, surtout les postérieurs. Hanches assez saillantes et de forme conique ou cylindrique, con- tiguës ou presque contiguës, sauf les postérieures qui sont plus ou moins distantes et souvent très divergentes. Les intermédiaires acquièrent dans certains genres un grand développement et cachent une portion du mésosternum (Atelestus). Trochanters ovoïdes et à pointe assez aiguë ou complètement émoussée et même arrondie. Cuisses longues et minces, jamais renflées, insérées directement sur les trochanters, sans toucher aux hanches, ce qui facilite singulière- ment leur jeu ; souvent évidées par-dessus pour leur permettre de se mouvoir librement ; cette disposition est parfois extrêmement accusée (MalacMus insignisj et cette courbure existe non seulement sur leur tranche supérieure, mais sur leur côté interne. Tibias grêles et longs avec leur bout échancré extérieurement et armé d'une petite épine intérieurement; plus ou moins droits ou arqués. Les postérieurs sont toujours arqués, parfois très fortement, d'autres fois bisinués, enfin, chez quelques espèces, échancrés et subdentés, fortement déviés vers leur milieu {Anthocomus miniatus, cardinalis, etc.). Chez certains {5*, cette paire de tibias est susceptible de se dilater assez (Antho- comus sanguinolentusj, de se renfler au sommet (Ebœus bulbifer), ou même de s'élargir en spatule (Charopus Philoctetes). Enfin, la disposi- tion de ces organes fournit des caractères excellents au point de vue spécifique, non générique. Tarses en général grêles et allongés, parfois extrêmement, de façon à égaler presque le tibia (Atelestus), assez fortement villeux, le plus sou- vent de longueur décroissante du 1" au 4% le 5" plus long ; toujours de 5 articles, sauf chez les d* de certains genres (Trauglops, Caulautes), qui n'en ont que 4 aux jambes antérieures. Cette paire de pattes offre même une disposition toute spéciale à certains genres, c'est d'avoir le 2* ar- ticle fortement prolongé au-dessus du 3* sous forme de lame tantôt droite, tantôt recourbée en crochet, obtuse ou tronquée, munie souvent par-dessous de spinules ou de dents de peigne serrées ( Attalus, Ebœus, etc.). Cette disposition étant propre au sexe mâle, j'ai pensé i94 E. Abeille de Perrin. (14) qu'elle devait être utilisée dans Pacte de l'accouplement et j'ai pu m'en assurer de visu sur Attalus varitarsis que j'ai observé à ce point de vue : au moment de la copulation, les 3% 4* et 5' articles se relèvent complètement en arrière, un peu par côté et s'immobilisent, eux et leurs ongles, pendant que le prolongement du 2* article s'enfonce dans les côtés du sternum de la femelle ot s'y assujettit fortement au moyen de son crochet. De la sorte, l'adhérence des deux conjoints est tellement solide que, même lorsque l'acte est terminé, le mâle continue à rester soudé à sa femelle qui le transporte avec elle. — Exceptionnellement, chez un très petit nombre d'espèces, le l^"" article du tarse antérieur du mâle est légèrement renflé et un peu prolongé, tantôt en forme de massue cordiforme (Atelestus brevipennis), tantôt en parallélogramme irrégulier (Trauglops cephalotes). L'onychium est toujours tronqué, non ou légèrement arrondi. Ongles toujours simples et régulièrement arqués, minces et aigus, fortement divergents. Ils sont munis en dessous d'une pelote ou mem- brane aussi longue ou presque aussi longue qu'eux. Il est pourtant des cas où cette membrane est réduite à peine à la moitié de cette dimen- sion (Hapalochroils), ou même devient complètement invisible (Chiono- topusj. MÉTAMORPHOSES Le seul renseignement parvenu jusqu'à nous, relativement aux œufs de Malachides, est l'indication de M. Rupertsberger, d'après laquelle ces œufs seraient de couleur rouge. Quant aux larves, elles sont toutes carnassières, mais, en temps do disette, elles se contentent des déjections de leurs victimes ou de celles des autres Insectes lignivores. C'est pourquoi la larve de la môme espèce peut se rencontrer à la fois dans différentes plantes. Telle est la règle commune, qui comporte pourtant certaines exceptions, surtout pour les espèces dégradées : Ebœus abietinus, par exemple, habitant uniquement le Sapin de nos Alpes ; Hypebseus scitulus, l'Ortie ou la Pariétaire ; il est à supposer (jue leurs larves doivent se nourrir exclusi- vement des Insectes qui habitent les branches ou les tiges de ces végé- taux. Si l'on me permet, après les observations célèbres de Perris, de faire parade des quelques détails de mœurs que je puis certifier d'après ma propre expérience, j'ai obtenu les Malachius marginellus, parilis, rufus et viridis des lianes de Vignes sauvages où ils paraissaient avoir i (15) Malachides d'Europe et pays voisins. 195 vécu aux dépens des larves de Callidium unifasciatum , Sinoxylon 6-dentatum et Psoa italica; les M. Mpustulatus et rufus, de Ronces qui recelaient surtout les débris de Trypoxilon et de Prosopis ; les Malachius spinosus, Cerapheles latefasciatus et Hapalochroils flovolimbatus des Joncs qui avaient nourri quantité de Coléoptères et d'Hémiptères. MM. L. Bedel et Peragallo ont constaté des faits qui semblent parfois indiquer, de la part de nos Insectes, une préférence pour des proies plus extraordinaires, Le premier a vu des Ebœus thoracicus visitant des nids de Chalicodomes, et le second a capturé Atelestus Peragalloi sous des débris de Poissons et de Crustacés. Je rappellerai seulement ici le signalement de quelques larves appar- tenant à des groupes disparates : Axinotarsus pulicarius Fab. (Perris, Larves Coléopt,, p. 192). -^ Long. 4—5 mill. — Hexapode, subdéprimée, sublinéaire, mais atténuée antérieurement et postérieurement, et quelquefois un peu renflée au milieu de l'abdomen, charnue, quoique un peu coriace, d'un rosé vineux livide, revêtue d'une pubescence pâle, entremêlée de longs poils visibles principalement sur la tête, sur le dernier segment et sur les côtés des autres, terminée par deux crochets. Tête assez plate, un peu plus longue que large, à côtés parallèles, noire, avec le quart antérieur et les côtés ferrugineux. Épistome très transversal, s'étendant, ou peu s'en faut, jusqu'au bord externe des mandibules, surmonté d'un labre presque aussi large, en demi-ellipse transversale et longuement velu. Mandibules ferrugineuses, avec la pointe noire, larges, acérées, munies sur la tranche interne de deux dents, dont la postérieure plus saillante et moins émoussée que la précédente. Mâchoires allongées, parallèles, s'avançant jusque vis-à-vis l'angle anté- rieur de la tête, portant un lobe court, arrondi et cilié, et un palpe de 3 articles. Menton soudé aux mâchoires, presque aussi long qu'elles, servant de base à une lèvre très courte, surmontée de deux palpes labiaux de deux articles, dont le premier est renflé, presque globuleux. Antennes en cône allongé, entièrement rétractiles, de 4 articles, le pre- mier et le second égaux, le troisième plus court, large et tronqué à l'extrémité pour recevoir, outre le quatrième article, l'article supplé- mentaire qui est assez épais et conique, celui-ci est visible quand on observe la larve en dessus, mais on le voit mieux de profd. — Sur chaque joue, au-dessous de la base des antennes, 4 ocelles ferrugineux, dont 3 sur une ligne transversalement oblique et un plus gros vis-à-vis le plus supérieur des précédents. 196 E, Abeille de Perrix. (16) Prothorax plus grand que chacun des autres segments thoraciques, plus étroit antérieurement qu'à la base, orné, à partir du tiers antérieur, jusqu'au bord postérieur, d'une tache linéaire noirâtre coupée longitu- dinalement par un trait pâle, et, do chaque côté de cette tache, d'une autre de même couleur en arc de cercle. Mésothorax et métathorax marqués, sur leur moitié postérieure, de deux taches semblables, à peu près en forme de virgules renversées. Abdomen de 9 segments, les 8 premiers munis en dessus et en des- sous, près de chaque côté, d'une dépression longitudinale dessinant un bourrelet qui règne le long des flancs et, en dedans de cette dépression, d'une sorte d'ampoule peu saillante destinée à seconder les mouvements de la larve ; dernier segment noirâtre, corné, échancré, terminé par deux appendices cornés, d'abord droits et ferrugineux, puis noirs et relevés en crochets; en dessous, un mamelon pseudopode, charnu et rétractile, au centre duquel est l'anus. Stigmates au nombre de 9 paires, la première près du bord antérieur du mésothorax, les autres au tiers antérieur des 8 premiers segments abdominaux. Pattes longues, velues, surtout le tibia qui est hérissé et terminé par un ongle assez long. — (Ex Perris). Hapalochroùs flavolimbatus Muls. et Rey (abbé Victor Mulsant, Soc. Linn. de Lyon, 13 novembre 1882). — Long. 7—8 mill. — Allongée, hexapode. Tête noire, subdéprimée, plus étroite que le premier segment du thorax, non ou à peine plus longue que large, subparallèle sur les côtés, garnie de points d'où partent des poils fauves et inégaux ; marquée dans son milieu d'un trait fauve longitudinal, assez fin, partant d'une pièce triangulaire située au milieu de la base, divisé vers le milieu de la tète en deux parties divergentes ayant la forme d'un Y. Mandibules fortes, arquées, noires, cornées, formées de deux dents séparées par un sillon intérieur. Mâchoires fauves, à un lobe. Palpes maxillaires peu allongés, de 3 articles. Menton bossue, séparé de la languette par une pièce transversale étroite. Languette étroite, moins avancée que les palpes labiaux; ceux-ci de 2 articles. Yeux représentés par 4 ocelles saillants, globuleux, ferrugineux. Antennes courtes, de 4 articles, munis chacun de un ou deux poils fauves assez longs ; le dernier article en pointe effilée. Corps composé de 12 segments, d'un blanc fauve, sensiblement égaux jusqu'à l'avant-dernier et le dernier surtout qui sont plus étroits, légè- rement convexes, un peu plus en dessus qu'en dessous; garnis de points (17) Mulachides d'Europe et pays voisins. 197 enfoncés d'où partent des poils fauves, inégaux, principalement sur les côtés. Le premier segment ou prothoracique, subcarré ou subtransverse, présente en dessus trois espèces de saillies ou boursouflures, séparées par deux traits assez profonds ; la saillie du milieu de forme elliptique ou en losange présente en sou milieu une tache brune allongée, par- tagée en deux par un faible trait fauve; les saillies latérales, raccourcies en avant, présentent chacune près du bord externe une tache brune en forme de lunule à concavité tournée vers l'intérieur. Le même segment prothoracique présente en dessous, outre plusieurs boursouflures, deux éminences de couleur brune, situées de côté et près de la tête. Le mésothorax et le métathorux, à peu près semblables, se présentent en dessus comme partagés en trois lobes par deux sillons longitudinaux, situés près des bords qui sont garnis de poils jaune clair, inégaux et assez nombreux. Le dessous du corps se montre plus garni de boursouflures, qui doivent servir à la locomotion. Le dernier segment est muni de deux crochets recourbés en arc, la courbure en haut. Les 6 pieds, composés des 4 pièces ordinaires, sont assez courts ; les tarses sont terminés par un crochet corné, muni d'une petite dent à la base. Les stigmates, de forme circulaire, sont situés au commencement des segments et un peu au-dessous des bourrelets latéraux. — (Ex abbé Victor Mulsant.) Ebaeus coUaris Er. — Larve d'un blanc de lait, avec une série dorsale de taches rouge de sang au-dessous des dessins caractéristiques de ce groupe de larves. — Vit dans le sable pur et au milieu de colonies d'un Passalxcus. — (Ex Lichtenstein.) Hypebœus albifrons Lin. — Laive d'un blanc mat et non rosée ou vineuse, sans taches sur les segments thoraciques; la lèvre infé- rieure est un peu échancrée et non subarrondie, et le dernier segment, qui se charge souvent de trahir dans les larves les différences géné- riques, est blanc et charnu comme les autres et terminé par deux papilles droites, charnues et obtuses. — (Ex Perris.) On possède encore les descriptions des larves des Malachius xneus Lin. (Perris, Soc. eut., 1852, S91), Malachius bipustulatus Lin. (Heeger, Sitzber. Wien. ac. Wiss., 1857, 320), Attalus lateralis Er. (Perris, Soc. eut., 1862, 201). Ces trois larves, d'après Perris, sont si identiques à 198 E. Abeille de Perrin. (18) celle deAxmotarsus pulicarius, décrite ci-avant, qu'elles ûe présentent entre elles et avec leur congénère d'autres différences que la taille. Je ne puis terminer ce qui a trait aux larves de Malachides sans citer encore une fois Perris, l'inépuisable observateur. « Si les classifications, « dit-il, n'avaient placé les Dasytides à côté des Malachides, les larves « conseilleraient de le faire. Il serait difficile de trouver deux groupes « qui, sous ce rapport, se ressemblent autant. La tête et tous ses « organes, mandibules, mâchoires, palpes antérieurs, semblent dériver « d'un même type ; les segments Ihoraciques sont pourvus de taches ; « le corps est couvert d'une pubescence assez épaisse, entremêlée de « longs poils ; le dernier segment est conformé de même. Jusqu'ici un « caractère de physionomie semblait devoir établir une ligne de démar- « cation assez tranchée, c'était, pour les larves de Dasytes, une forme « un peu elliptique par suite du renflement de l'abdomen et les taches « brunes des segments abdominaux ; mais voilà que la larve de Psilo- « thrix nobilis a une forme à peu près linéaire et l'abdomen immaculé ; « j'en suis donc venu à ne trouver, jusqu'à nouvel ordre, d'autre « signe distinctif entre ces doux sortes de larves que le nombre des « ocelles, qui est de quatre dans celles des Malachides et de cinq dans « celles des Dasytides ». (Perris, Larves Col., p. 200.) Quant aux nymphes, elles reproduisent la forme des Insectes par- laits, tout eu conservant la couleur que présentaient leurs larves. Celle de Axinotarsus pulicarius est décrite en ces termes par Perris : « Rosée, hérissée de longs poils blanchâtres sur la tête, le thorax, les « genoux, le dos et les côtés de l'abdomen, et surtout sur le dernier « segment qui est terminé par deux longues papilles subulées et lon- « guement velues ; sur la face ventrale, on voit à peine quelques soies « près du bord postérieur des segments. » Je suis heureux de donner ici les renseignements suivants que je dois à i'obhgeance du D"" A. Chobaut. Note du D'' A. Chobaut. Dans nos élevages des Insectes de la Ronce, nous avons trouvé, cette année, M. Nicolas et moi, de curieuses larves rougcâtres que nous avons observées avec attention. Elles nous ont donné deux espèces de Coléo- ptères très communs ici : Malachius rufus Oliv. et Malachius margi- (19) Malachides d'Europe et pays voisins. 199 nellus F. Je les ai dessinées avec le plus grand soin à Télat de larve et à l'état de nymphe. Les transformations de M. riifus m'ont un peu échappé et méritent de nouvelles études que je me propose de poursuivre l'an prochain. Tout ce que je puis affirmer pour le moment, c'est que ses deux premiers états ressemblent très exactement à ceux de M. mar- ginellus. Quant aux métamorphoses de cette dernière espèce, j'ai pu les suivre dans toutes leurs phases. La larve est bien connue depuis la description que Perris lui a consacrée {Ann. Soc. ent. Fr., 1862, p. 201) et je ne vois rien à y ajouter. Mais la nymphe me paraît avoir été un peu négligée par cet auteur. C'est pourquoi il m'a semblé bon d'en publier une description plus complète, très honoré de la voir figurer dans le savant ouvrage de mon bien affectionné maître, M. E. Abeille de Perrin. Nymphe de Malachius marginellus F. — PI. 4, fîg. 1. Long. 7 à 8 mill.; larg. 2 mill. — D'une couleur rose saumon moins accusée que chez la larve, avec les yeux seuls un peu rembrunis ; rec- tiligne sur sa face ventrale, convexe sur sa face dorsale, ayant la tête fortement ramenée en bas et en avant ainsi que les ailes et les pattes ; hérissée de poils transparents et allongés sur la tète, le dos, les côtés et le dernier segment de l'abdomen. Les antennes se dirigent en arrière, contournent les genoux des deux premières paires de pattes, puis reviennent finir en avant dans l'inter- valle de la deuxième paire de pattes et des ailes supérieures. Au niveau de la bouche, on voit distinctement : au centre, l'épistome, le labre, la lèvre inférieure ; latéralement, les mandibules et les deux derniers articles des palpes maxillaires. Les deux premières paires de pattes sont accolées, la dernière se voit en arrière des ailes. Les tarses sont placés longitudinalement dans la direction les uns des autres, formés de cinq articles, avec le quatrième plus court et le dernier terminé par deux boutons arrondis. Les ailes sont donc placées entre la deuxième et la troisième paire de pattes. Une plicaturc située à l'extrémité des ailes supérieures montre qu'il s'agit d'un individu mâle. Abdomen de neuf segments, qui diminuent progressivement de lar- geur. Le dernier est terminé par deux longues papilles hyalines, droites, acuminées, abondamment garnies de poils fins, allongés, transparents. C'est vers la fin du mois d'avril qu'a lieu la nymphose. 200 E. Abeille de Perrin. (20) Dans mes tubes d'élevage, cette nymphe repose sur lo dos. Vient-on à la frôler légèrement, elle agite son abdomen avec véhémence et se déplace circulairement, en tournant autour d'un axe antéro-postérieur qui passerait à peu près par le milieu du métathorax. Pour décrire les arcs de cercle dont il s'agit, elle prend un point d'appui avec les deux prolongements qui terminent le dernier segment abdominal. Le dépla- cement a lieu tantôt de droite à gauche, tantôt de gauche à droite. Il est bien évident qu'à l'intérieur des galeries qu'elle habite, ces divers mou- vements ont pour résultat de la faire progresser eu avant. Pendant près de deux semaines, aucun changement apparent ne se produit dans l'état de la nymphe. La coloration pâlit un peu cependant : de rose, elle devient jaunâtre. Puis, trois jours avant l'éclosion, la plus grande partie de la tête, le milieu du corselet, les ailes, sauf l'extré- mité des supérieures, les pattes, à l'exception des tarses, le ventre et la partie médiane du dos, prennent une teinte d'un noir légèrement ver- dâtre et de plus en plus foncé. Finalement, une déchirure se produit à l'enveloppe au niveau du prothorax et la dépouille nymphéale est peu à peu repoussée par les mouvements des pattes jusqu'à l'extrémité du corps. Après un jour entier employé à cette délivrance, l'Insecte parfait est libre. La nymphe reproduite dans le dessin m'a bien donné un d*, comme je m'y attendais. J'ai encore observé cette année d'autres larves de Malachius dans les vieilles tiges de la grande Euphorbe {Eîiphorbia charaxias L.). Je n'ai pu réussir à les élever. Mai j'ai différentes raisons de croire qu'il s'agis- sait de Malachius dentifrons Er. (petite taille des larves, espèce abon- dante sur les fleurs de Thym et de Genêt épineux, au premier prin- temps, dans les endroits où pousse cette espèce d'Euphorbe, etc.). Malachius dentifrons serait donc ici parasite de Thamnurgus variipes Eich., très abondant dans ces tiges desséchées dont il ronge la moelle. MŒURS Parvenus à leur majorité, les Malachides se revêtent d'une robe virile, choisie, en général, parmi les plus brillantes : tantôt verte, tantôt rouge, satinée ou d'un vert vernissé, souvent relevée par des taches ou des bordures disparates. Le front de nos Insectes s'orne d'antennes à formes plus ou moins compliquées, simulant parfois des panaches ou des bois (21) Malachides d'EiD'ope et pays voisins. 201 de cerf. Puis, parés et armes, ils fout saillir les étraugcs caroncules qui leur donnent un cachet si spécial et s'élancent dans le pays des aven- tures. Deux passions sont les mobiles de tous leurs actes : la gourmandise d'abord. Sous les rayons ardents du soleil, on les voit fiévreusement escalader les tiges des plantes de nos baies et de nos prés, puis s'en- dormir, petites émeraudes vivantes immobilisées par la satiété, au sein des Ombelles et des Pâquerettes. Quelques-uns, plus humbles d'habits et de vocation, explorent les rameaux de nos grands arbres, ou se glissent sous les amas de fucus marins. On ne peut nier pour les Malachides, non plus que pour la plupart des autres Malacodermes, l'habitude d'user d'aliments végétaux : l'œil exercé de Perris les a vu couper et broyer les étamines des Graminées. Mais leur estomac sent-il de temps à autre la nécessité d'une nourri- turc plus réconfortante, ou est-ce seulement de leur part, comme le supposent MM. Mulsant et Rey, réminiscence de leurs premiers ins- tincts? Tant il y a que ces délicats amants des fleurs se métamorphosent à l'occasion en sanguinaires carnassiers. Je les ai surpris maintes fois dépeçant de faibles victimes, qui, abusées par les apparences, ne se méfiaient plus de ces faux convertis. J'ai observe des Malachius margi- nellus dévorant à belles mandibules non seulement des larves d'autres insectes, mais même des Adimonia brevipennis adultes. Bien plus : j'ai présenté moi-même à des Malachides captifs des Tenthrèdes, des Télé- phores et d'autres espèces à téguments mous dont je paralysais les efforts défensifs. Hélas ! cette expérience a anéanti mes dernières illu- sions : les vieilles habitudes de férocité se réveillaient chez mes jolis herbivores, qui se révélaient inopinément comme d'ardents vivisec- teurs. En réfléchissant à ces choses, j'en suis arrivé à me persuader que ce que je prenais pour l'exception devait être la règle pour beaucoup d'es- pèces qui vivent loin de tout végétal en fleurs. Certains Gaulantes, les Atelestus et bien d'autres qui se tiennent sur les plages nues ou sous les algues des bords de la Méditerranée, doivent évidemment s'y repaître de proies vivantes ou qui ont vécu. Ainsi que certains de nos collègues, j'ai pu moi-même confirmer ces suppositions par des constatations directes : pour n'en citer qu'un exemple, j'ai observé des Atelestus dé- vorant toutes sortes de cadavres d'animaux ; ils étaient même attirés, comme les Anthicus, par les habits des pêcheurs imprégnés de transpi- ration humaine. (1890) 14 202 E. Abeille de Peiuun. (22) Ces mœurs aberrantes paraissent propres aux espèces à forme dégc- uérée. Nous voyons de môme chez l(3s hommes, par une curieuse ana- logie, les goûts des tribus sauvages, dont le type physique est d'un ordre inférieur à celui des races civilisées, revêtir un caractère exagéré de sanguinaire dépravation. L'existence des Malachides, consacrée au plaisir de la gourmandise, est abrégée par la seconde de leurs passions, plus impérieuse encore que la première. La Providence les y a assujettis pour assurer la per- pétuité des espèces ; et bientôt nos jolis insectes, après un bonheur, hélas, bien court, font place, dans !a vie, à leurs successeurs ; ceux-ci accompliront instinctivement les mêmes actes que leurs parents et conti- nueront un rôle utile, malgré son humilité apparente, à la pondération indéfinie des éléments de la Nature. PARENTÉ DE LA FAMILLE Après les premiers tâtonnements de la science, dès Lalreille, nos Malachides sont venus se ranger systématiquement dans la section des Malacodermes. Cette section renfermait dans le principe des éléments disparates qui, peu à peu, s'en sont dégagés comme pour en former les moraines naturelles, et il s'est trouvé réduit à quatre groupes ayant pour types les genres Lampyrls, Telephorus ou Cantharis, Malachius et Dasyies. Voilà bien, en effet, les véritables Malacodermes, et quoique les auteurs ne soient pas encore absolument d'accord sur ce point, comme d'ailleurs il serait trop long et hors de propos d'exposer ici comment je limiterais moi-même les Malacudennes, si j'avais à le faire, je crois plus simple de dire que peu m'importe que l'on réunisse dans une même sous-division les Lampijrides et les Téléphores, ou que l'on comprenne sous le même titre de Malachides les Malachius et les Dasytes. Il me suf- fira d'établir qu'il est un signe auquel on reconnaîtra, en tout état de cause, les insectes dont nous allons spécialement nous occuper et qui les isole non seulement des Lanipyrides et Téléphorides, mais môme des Dasytes, leurs parents les plus proches : ce signe est la présence de vésicules exsertiles sur les côtés du corps. Aucun autre groupe naturel ou factice, légitime ou contesté, parmi ce que les auteurs appellent Malacodermes, dans la plus large acception du mot, ne se compose d'in- sectes reproduisant cette conformation spéciale. M. Rey a donc été inspiré par la stricte vérité scientifique en bapti- (23) Mulachides d'Europe et pays voisim. 203 sant du nom caractéristique de Vésiculifères ce que j'appelle, dans ce travail, Mulachides, c'est-à-dire les Malacodermes pourvus de vésicules, en d'autres termes le genre Malachius et ceux que l'on en a démembrés. Ceci posé, il est certain que les Mulachides ont de nombreux points de contact avec tous les autres Malacodermes, surtout avec les Dasytides. Les larves de ces deux familles, ainsi que je l'ai déjà dit, sont si voi- sines que Perris, avec toute sa sagacité, n'a pu trouver pour les distin- guer que le nombre des ocelles, qui serait de 4 chez les Maluchides et de 5 chez les Dasytides ; c'est peu de chose. Par contre, les insectes parfaits, bien que présentant une extrême analogie de formes et de mœurs, diffèrent sensiblement entre eux : non seulement les Mulachides sont pourvus de ces curieuses caroncules, dont le rôle n'a pas encore été éclairci, mais leur mélasternum est obliquement coupé en forme de V largement ouvert, selon l'expression heureuse de mon ami M. J. Bourgeois, au lieu d'être absolument tronque postérieurement. Ils constituent donc un chaînon naturel entre les Lampyrides et Télépho- rides d'une part et les Dasytides de l'autre. Tout le monde est tellement d'accord sur ce point que ce rang ne leur est contesté dans aucun Gênera, dans aucune Monographie, sur aucun Catalogue. Mais si on les considère avec raison comme des formes de transition entre ces diverses familles, la logique exige qu'on les range eux-mêmes dans un ordre tel que les espèces ressemblant aux derniers Téléphorides, c'est-à-dire aux Malthinides, viennent immédiatement après ceux-ci, et que celles qui copient de plus près les Dasytides les précèdent de même. Jusqu'à la Monographie de Peyron, c'était le contraire qui exis- tait : les Hapalochroiis suivaient les Malthodes ; les Atelestus précédaient les Dasytes. Or il est incontestable que les Hapalochroiis présentent par excellence une apparence dasy tiforme, et je ne saurais trop louer mon de- vancier de les avoir relégués au rang qui leur appartient en les plaçant à la fin de la famille. Mais pourquoi n'avoir pas appliqué ce système jusqu'au bout? Il est non moins incontestable que les Mulachides à élytres raccourcis et à abdomen distendu, méloïformes pour ainsi dire, sont, parmi nos insectes, ceux qui rappellent le plus les Malthodes aptères. J'ai donc préféré renverser en entier l'ordre suivi jusqu'ici, évoquer tout de suite après Multhodes les Truuglopuires, qui reproduisent leur aspect extérieur, disposer ensuite pour le mieux le gros de notre petite armée et terminer par les Hupalochroaires, qui font pressentir les Dasy- 204 E. Abeille de Perrin. (24) tides, leur suite naturelle. L'on m'objectera peut-être l'usage observé ? Je répondrai que nous sommes à une époque d'innovation dont il est loisible de proûter ; l'babitude de placer en tète d'une famille les types les plus grands et les plus saillants? Je répondrai que ce mode de pro- céder n'a rien de scientifique, ni de logique et qu'on s'en détache tous les jours. Quoi qu'il en soit, les opinions en pareille matière sont essen- tiellement libres et je me crois dans l'exercice de mou droit en agissant de la sorte. Rien ne sera plus facile, pour ceux de mes collègues à qui mon système répugnerait, que de remanier, selon leurs idées person- nelles, le groupement des Malachides. Les Malachides se scindent naturellement en deux grandes divisions : j'appellerai Olocères ceux qui présentent H articles distincts aux an- tennes ; je nommerai Entomucères ceux chez lesquels le second article antennaire est invisible et enfoncé dans le sommet du premier, de telle sorte qu'on croirait les antennes composées seulement de 10 articles. Les Malachides Olocères peuvent se répartir en 4 sections d'après le tableau suivant : A. Deuxième article tarsal antérieur prolongé chez les mâles. . Section IIL ATTALAIRES. A\ Cet article simple chez les mâles. B. Labre indistinct. Antennes insérées plus près du bord an- térieur de la tête que des yeux. C. Front caverneux ou épineux chez les mâles Section L TRAUGLOPAIRES. 6". Front normal ou déprimé, sans épines chez les mâles. Section IL CAULAUTAIRES. B\ Labre distinct. Antennes insérées plus près des yeux que du bord antérieur de la tête Section IV. MALACHIAIRES. (25) Malachides d'Europe et pays voisins. 205 MALACHIDES OLOCÈRES. l'-" Section. TRAUBLOPAIRES. A. Tarses antérieurs 5-articulcs d*. B. Antennes ni tlabellées, ni pectinées. C. Palpes maxillaires à dernier article ovale-oblong, atté- nué et étroitement tronqué au sommet. D. Tarses très allongés I. Atelestus Er. D'. Tarses courts il. tephaloncus Woil. C\ Palpes maxillaires à dernier article ovale, fortement tronqué au sommet V. Trauglîscus Peyr. B'. Antennes flabellées (5*, pectinées $ III. Condylops Er. A'. Tarses antérieurs 4-articulés c?. B. Élytres ayant une tache blanche. Abdomen beaucoup plus long que les élytres, $ VI. Callotrauglops Ab. B\ Élytres unicolores et couvrant toujours l'abdomen. C. Dernier article des palpes maxillaires fortement tron- qué VII. Tranglops Er. C. Cet article lusifoi me, à peine tronqué. IV. Psiloderes Peyr. Les Tranglopaires c? se distinguent aisément de tous les autres Mala- chides olocères par la sculpture anormale de la tête. Les femelles ne peuvent se confondre qu'avec celles qui sont dépourvues de soies dres- sées, c'est-à-dire avec celles des Caulautaires et du genre Ebœus. Mais, dans ce dernier genre, ainsi que dans ceux des Caulautaires, les élytres sont toujours revêtus d'une véritable villosité couchée et assez longue, tandis que les Tratiglopaires, quand ils ne sont pas absolument glabres, présentent de petits poils courts et espacés qui no voilent nullement le fond des téguments. Les Atelestus seuls sont densément velus ; mais leurs élytres courts et longuement dépassés par le ventre les isolent tout de suite dos Ebxus, Hypebœus, Ca^ilautes et Charopus. On voit qu'aucun doute ne peut subsister sur les Malachides rentrant dans la présente section. 206 E. Abeille de Perrln. (26) Nota. Je crois devoir prévenir que dans les abréviations que l'on trouvera ci-après, quand on verra les noms d'Erichson, de Kiesenwet- ter, de Redtenbaclier, de Rey et de Peyron, suivis simplement de la pagination, je veux désigner, pour le premier, les Entomographies ; pour le deuxième, Naturgeschichte Insect. Deuts.; pour le troisième, Fauna Austriaca ; pour le quatrième, ses Vésiculifères ; pour le cin- quième, sa Monographie, dans rAbcille. I. Genre Atelestus Er. (1). — Étym. ais^saToç, difficile. — Malachius prim. auct. — Atelestns Er., p. 123. — Atelestus cseter. auct. Antennœ 11-articulatœ, valde antice insertx, simplices. — Frons m mare excavata. — Clypeus hrevissimus. — Palpi maxillares articulo ultimo longo, ovato, subtruncato. — Elytra breviora, simplicia, 4 ulti- mis abdominis segmentibus, in iitroque sexu, apparentibus. — Coxae grandiores. — Tarsi 5 articulati, 2° articulo in mare simplice. — Mem- branea miguiculos liaud attingens. Corps assez allongé. Tête fortement déclive, plus (c?) ou moins (?) fortement transverse ; au moins aussi large que le corselet. Front déprimé (?), profondément et transversalement excavé (c?). Épistome très court, labre de même. Palpes maxillaires subfiliformes, à dernier article ovale-oblong, tronqué au sommet; les labiaux petits, à dernier article subacuminé. Yeux peu saillants. Antennes longues et fortes, simples, à i" article épaissi médio- crement et obconique, le 2* assez court, les 3* et 4" oblongs, les 5* et 6* allongés, les 7® à 10^ encore plus, le 11^ subégal au précédent; elles sont insérées très loin des yeux, sur les côtés de la tète, et immédiate- ment avant le bord antérieur du front. Corselet trapézoïdal, arrondi et cintré à son bord antérieur, non ou à peine sinueux sur les côtés, tronqué et échancré à la base. Écusson triangulaire arrondi, graud. Élytres dilatés de la base au sommet, où ils sont tronqués-arrondis, un peu gonilés chez les mâles, à peine deux fois aussi longs que le cor- (1) Je ferai observer que ce nom est primé par le même nom employé dès 1837 pour un genre de Diptères. Si l'on tenait à éviter ce double emploi, je proposerais le nom de lirachemys, ppa/^u;, court, z^>.ç, , tortue, écaille. Mais il me i)araît préférable de ne pas opérer ce bouleversement. (27) Malachides d'Europe et pays voisins. 207 selet, laissant à rtécouvert les 4 derniers segments abdominaux. Ailes nulles dans les deux sexes. Hanches énormes relativement, les antérieures contiguës, les intermé- diaires subcontiguës, les postérieures de même, mais très divergentes à leur extrémité. Métasternum en grande partie caché par les hanches intermédiaires. Pieds très robustes, allongés, à tarses égalant les deux tiers des tibias; tarses grêles, de 5 articles, les 4 premiers décroissant peu à peu en longueur, le dernier allongé; première paire à deuxième article simple chez le mâle. Ongles munis d'une membrane un peu plus courte qu'eux. Ce genre est un des plus naturels de la famille : non seulement son faciès le fait reconnaître tout de suite, mais ses mœurs tranchent sur celles des autres Mdlachides. Les Atelestus se tiennent sur l'extrême bord de la mer où ils dévorent les débris d'animaux marins ; ils se laissent sans inconvénient submerger; enfin, leur préférence pour les plages nues où ne pousse aucune plante indique que, même à leur état parfait, ils ne se contentent jamais d'une nourriture végétale. Une espèce présente, chez le mâle, la particularité d'avoir le premier article de ses tarses antérieurs absolument simple, alors qu'il est dilaté et prolongé chez le type du genre. Pour être conséquent, il faudrait former avec cette espèce un genre particulier ; mais nous retrouvons ces différences chez d'autres Tranglopaires et l'ensemble du corps est si identique (juo j'ose à peine proposer pour T. Peragalloi le sous-genre Atelestodes. Le genre Ateïestus se compose jusqu'ici de 3 espèces A. Élytres d'un vert bleuâtre, immaculés 1. Erichsoni. A'. Élytres noirs, maculés de blanc. B. Corselet noir 2. brevipennis. B'. Corselet rouge. 3. Peragalloi. 1. Atelestus Erichsoni Kùst. — Atelestus Erichsoni Kust., Kàf. Eur., I, p. 20. — Kiesw., p. 613. — Peyron, p. 229. Nigro-xneus, antennis tarsisque ferrugineis. — Long. 4 mill. c?. Inconnu. Ç. Vert métallique foncé, avec les élytres vert bleuâtre métallique et le dessous noir. Front un peu convexe au milieu, avec une fossette arrondie et un sillon frontal étroit, léger. Antennes atteignant presque 208 E. Abeille de Perrin. (28) la base des élytres, assez épaisses, d'un rouge brun. Corselet un peu plus long que large, arrondi, avec les bords un peu réfléchis, ponctué, cilié de poils blanchâtres. Élytres à peine plus longs que le corselet, finement ponctués, garnis de soies noirâtres, avec la suture et l'extrémité bordées de poils courts, blanchâtres. Abdomen à peine ponctué en dessus. Pattes verdâtres avec les tarses assez longs et d'un rouge brun. Dalmatie : île de Lissa. — (Ex Kûst.) Cette espèce, qui m'est demeurée inconnue, ne pourra être confondue avec aucune des suivantes à cause de son corselet et de ses élytres sombres et unicolores. 2. A. brevipennis Cast. — Atelestus brevipennis Cast., Silb. Rev., 1836, IV, p. 28, 8. — hemipterus Er., p. 123. — * Kiesw., p. 613. — brevipennis * Rey, p. 299. — * Peyr., p. 230. Niger, antennaritm basi pedumqtie apice ferrugineis, elytrorum basi macula flavescente transversa ornatis. ^. Noir, peu brillant, à pubescence grise couchée. Tête grosse; front portant entre les yeux trois profondes excavations reliées entre elles, celle du milieu triangulaire, très large, les autres poncliformes ; présen- tant en outre, entre les antennes et le labre, deux profondes fossettes accolées. Antennes atteignant la moitié des élytres, à 1" article carré, épais, tronqué obliquement au bout, 2* très petit, le suivant deux fois et demie plus long, assez épais, les autres aussi; leur première moitié rougeâtre, la seconde noirâtre. Corselet subcordiforme, mat, ponctué. Élytres courts, une fois et demie longs comme lui, déprimés à la base, un peu en ampoule ensuite, subparallèles, subarrondis au sommet, tra- versés à la base par une bande étroite jaunâtre, n'atteignant pas le bord externe et respectant l'écusson. Dernier segment ventral triangulaire- ment échancré, armé à la base de cette échaucrure d'un crochet recourbé. Pattes sombres avec les genoux, les quatre tibias antérieurs, le sommet des postérieurs et tous les tarses rougeâtres; premier article des anté- rieurs très allongé, renflé au bout, recourbé au-dessus du suivant. $. Front simplement impressionné au milieu. Antennes plus minces. Abdomen plus long. Tarses simples. Anus entier. Cette espèce, très distincte de la précédente par la bande de ses élytres et de la suivante par son corselet noir, paraît spéciale à la côte maritime de la Provence s'étendant depuis Fréjus jusqu'à la Seyne ; nous l'avons pourtant capturée aux bord de l'étang de Berre et elle est (29) Malachides d'Europe et pays voisins. 209 signalée de Port-Vendres, Elle se tient toujours sous les algues et ses allures sont peu vives. Je l'ai surprise accouplée à Garqueirane, près Hyères, les 26 et 28 juillet. Ces groupes conjugaux ont un aspect indé- finissable et ne ressemblent à rien de connu, si ce n'est à je ne sais quel monstrueux Hémiptère. S.-G. ATELESTODES Ab. 3. A. Peragalloi Perris. — Atelestus Peragallo7iis *Perris, Ann. Soc eut. Fi:, 1866, p. 186. — Rey, p. 303. — * Peyr., p. 231. Niger, thorace, antennis, tibiis tarsisque et in mare capite rufo-flavis, elytris macula flava subrotundata subhumerali ornatis. — Long. 2 1/2 à 2 3/4 mill. c?. Noir, brillant, à pubescence blanche couchée et quelques poils sombres dressés çà et là. Tête grosse, entièrement flave, sauf l'extrême veriex qui est sombre ; front creusé d'une grande excavation semi-cir- culaire et à bords non abrupts, le milieu du bord antérieur de cette excavation se relève en une corne dirigée en arrière, et venant à la rencontre d'un tubercule conique implanté au milieu môme de l'exca- vation. Épistome étroit, portant deux très légères fossettes ponctiformes. Devant de la tète noir. Antennes dépassant le sommet des élytres, flaves, à premier article conique, allongé, peu renfle, deuxième très petit, le suivant deux fois plus long, les autres de plus en plus allongés, subcy- lindriques, minces, peu déprimés. Corselet rougeàlre, luisant, subcordi- forme, presque lisse. El y très une fois et demie longs comme lui, dé- primés et étroits à la base, élargis et convexes eu arrière, à ponctuation lâche, d'un noir ardoisé, ornés d'une petite tache flave semi-lunaire et n'atteignant pas la suture, sous l'épaule. Dernier segment ventral trian- gulairement échancré. Abdomen noir luisant. Pattes sombres avec les genoux, le sommet des tibias et les tarses rougeâtres. Premier article des antérieurs simple. Ç. Tête noire, parfois tachée de rouge au milieu ; front plan, à peine impressionne au milieu. Abdomen plus large et plus long; anus entier. Élytres plus longs et moins parallèles. Cette espèce diffère essentiellement des deux précédentes par son corsblet rouge et ses caractères masculins. Elle a été trouvée jusqu'ici uniquement sur les plages maritimes de la Provence, à Menton, Nice, Cannes, Toulon et La Seyne. Ses habitudes ne sont plus du tout les mômes que celles de A. brevipennis : elle habite uniquement dans les 210 E. Abeille de Perrin. (30) endroits dénudés et non recouverts de détritus ; elle se tapit dans les creux des rochers et sous les cailloux. Connne c'est le hasard seul qui peut révéler sa présence dans des conditions où rien ne la fait soup- çonner, il est probahle qu'on la découvrira sur d'autres points encore. Sa démarche n'est point assez lente, comme celle de sa congénère, mais au contraire très vive ; sa voracité est extrême : elle recherche tous les débris d'animaux morts, poules, rats, poissons ; elle s'attache même aux habits imprégnés de sueur. M. Peragallo a surpris plusieurs indi- vidus dévorant le cadavre d'un des leurs. C'est en mai-juin, et en plein soleil, que cette charmante bestiole sort de ses retraites. Un peu d'eau de mer, jetée avec la main sur les pierres, est le meilleur procédé pour la forcer à se montrer. II. Genre C'ephaïoncus Westw. — Élym. /.scpaÀr,, tèle, oy/o;, crochet. — Cephaloncus Westw., Proc. eut. Soc. Lond., 1863, p. 178. — Woll., Cat. Can., p. 229. — Embrocerus Peyr., p. 225. Antennœ ll-articulatœ, valde antice insertx, simplifies. — Frons in mare excavata. — Clypeus brevissimus. — Paipi maxillares articulo ultimo longo, acimiinato, — Elytra sat brevia, abdomine in mare vix, in fxmina valde apparente; in utroque sexu simpUcia. — Coxaî haud gran- diores. — Tarsi 5-articulati, 2° articulo in mare simplice. — Membranea unguiculos haud attingens. Corps oblong. Tête fortement déclive, transverse c?, allongée ?, aussi large ou plus large que le corselet. Front plan ou déprimé Ç, profondément et sub- circulairement excavé d*. Épistome très court, labre aussi. Palpes maxillaires fdiformes, à dernier article très long, acuminé ; les labiaux à dernier article ovale. Yeux saillants c?, peu saillants $. Antennes longues ou très longues, assez fortes, simples, le l^^" article à peine épaissi ; insérées sur les bords de la tête, très loin des yeux et immé- diatement avant le bord antérieur du front. Corselet à peu près ou plus long que large, arrondi et cintré à son bord antérieur, sinueux sur les côtés, rétréci ou étranglé à la base qui est relevée. ÉcMSSon subquadrangulaire, assez grand. Élytres subparallèles c?, en poire ou en ampoule $, entiers au sommet, couvrant à peu près l'abdomen c?, laissant à découvert plusieurs seg- ments $ ; sombres maculés de jaunâtre. (31) Malachides d'Europe et pays voisins. 211 Pattes assez longues, à tibias simplement arqués. Tarses de 5 articles, simples, dans les deux sexes, décroissant de longueur du 1" au 4", le dernier allongé. Membrane moins longue que les ongles. M. Peyron ne pense pas que son genre Embrocerns puisse être rap- porté au genre Cephaloncus h cause des élytres raccourcis et de la forme de la caverne frontale de son C. variegatus. Je suis d'un avis opposé : d'abord, la forme de cette caverne, chez les Trauglopaires, est des plus variables et ne peut jamais constituer un caractère générique. Quant à la brièveté des élytres, elle est à peine sensible chez les mâles ; or, Westwood, qui probablement n'a vu qu'un couple de son C. capito, ne doit pas avoir remarqué cette disposition sur son unique femelle, dont l'abdomen, du reste, pouvait être raccorni, comme cela arrive souvent. Je ne vois donc rien pour distinguer sérieusement les deux genres et l'on conviendra que la similitude des couleurs vient appuyer ce rappro- chement. Il est vrai que Westwood n'indique pas la forme des palpes ; mais, comme ils ne peuvent être que filiformes ou sécuriformes, si par hasard on constatait qu'ils sont différents de ceux des Embrocerus, il faudrait forcément qu'ils fussent identiques à ceux des Tratigliscus, et ce serait, dans ce cas, ce dernier genre qui tomberait en synonymie. Ce second rapprochement me paraît moins probable que le premier à cause, je le répète, de la coloration de C. capito. Ce genre se compose de trois espèces qui s'éloignent un peu des autres Trauglopaires par leur faciès et leurs mœurs : elles ne quittent guère le sol sur lequel elles paraissent se traîner. 1. Cephaloncus biguttatus Ab. — ? Psiloderes biguttatus * Ab., Ann. Soc. ent. Fr., 1881, p. 119. — Embrocerus biguttatus Ab., Rev. Entom. Soc. Fr., 1881, p. 119. Niger, antennaruni dimidia parte, palpis, maculaque externa subhu- merali albis flavescentibus. Fronte, thorace, antennisque valde elongatis, thorace ad basim constricto ; elytris ad apicem valde inflatis, rotundatis ; pedibus concoloribus. — Long. 2 mill. d*. Inconnu. 2. Noir un peu métallique, couvert d'une pubescence blanche peu fine et très espacée. Tête très allongée, subparallèle, un peu plus rétrécie en avant, assez convexe, un peu déprimée transversalement entre les yeux et les antennes; yeux légèrement saillants; ponctuation médiocre et 212 E. Abeille de Perrin. (32) espacée ; palpes roux. Autemies insérées tout à fait au bord antérieur de la tête et sur les côtés, atteignant presque l'extrémité du corps, jaunes, avec leur moitié postérieure rembrunie; 1" article allongé et bien renflé, 2' petit, globuleux, 3* subcylindrique, une fois et demie de la longueur du précédent, 4* subégal au précédent, les autres allongés, minces et parallèles. Corselet allongé, parallèle dans son premier tiers, étranglé sur les côtés à cet endroit, rétréci de là à la base, plus que convexe, subcylindrique, à surface régulière ; une fossette forte et nette au milieu de la base, qui est rebordée. Élytres en forme de gourde; déprimés transversalement au-dessous des épaules, gonflés de là au sommet qui est régulièrement arrondi ; à ponctuation forte et rugueuse ; noirs, ornés sous chaque épaule d'une grande tache triangulaire, à pointe arrondie s'arrètant non loin de la suture, un peu prolongée en arrière le long du bord latéral dont elle occupe la moitié; laissant à dé- couvert les trois derniers segments abdominaux après la mort, mais davantage pendant la vie. Épimères du médipectus pâles ; pattes déme- surément allongées, noires, sauf les tarses et l'extrémité des tibias an- térieurs qui sont fauves. Rien de plus étrange que cet Insecte vivant : on dirait tout à fait un Hémiptère, à cause de son abdomen qui s'allonge démesurément. Sans la connaissance du mfde, on ne peut être absolument sûr que cette espèce rentre bien dans le présent genre. Il se pourrait môme qu'elle servît do base à une nouvelle coupe : c'est ce que font présumer la longueur du front, des antennes et la forme spéciale des élytres de la femelle. La coloration de ses élytres la fera reconnaître. J'ai découvert cette espèce à Tibériade (Syrie), où j'ai pris deux femelles se traînant sur le sol, en mai, dans un endroit très sec, au milieu de Graminées brûlées par le soleil. 2. C. variegatus Peyr. — Embrocems variegatus * Peyr., p. 227. Niger, antennis, thoracis basi et aliquando apice, pedum parte, ely- trisqiie apice et parte transversa subhumeraliflavo-ferrugineis; f route in mare excavata et cornuta. — Long. 1,5 mill. (?. Noir, peu brillant, presque glabre. Tète beaucoup plus large que le corselet. Front profondément excavé entre les yeux, cette excavation semi-circulaire et prolongée latéralement en rigole ; du milieu part un fort tubercule conique à pointe dirigée en avant; plaque antiépistomale peu accusée et tuberculeuse dans son milieu ; la tête est jaune depuis (33) Malachides d'Europe et pays voisins. 213 le haut de l'excavation jusqu'au labre qui est noirâtre ; palpes jaunâtres. Antennes atteignant les deux tiers du corps à second article court, les autres très allongés; peu épaisses, testacées avec le sommet brun. Cor- selet transversal, bien arrondi en avant et sur les côtés, puis brusque-, ment étranglé à la base où il est déprimé et relevé ; mat, imponctué ; noir avec la base et parfois le sommet pâles ; cette couleur s'étendant parfois beaucoup plus. Élytres subparallèles, plus luisants, arrondis séparément au bout, couvrant presque totalement l'abdomen, à ponctua- tion très fine et très lâche; noirs avec le sommet et une bande trans- verse subhumérale entière jaunâtres, cette bande parfois décomposée en trois taches, une commune sur la suture, chacune des autres laté- rale. Ventre noir, liséré de pâle. Pattes noires, sauf les genoux et partie ou totalité des tibias jaunes ; tarses eu général sombres. ?. Tête à peine plus large que le corselet, noire. Celui-ci plus long et plus étroit. Élytres renflés et gonflés de la base au sommet où ils laissent à découvert les deux derniers segments de l'abdomen. Dernier article des palpes noir. Cette espèce ne se trouve guère que sous les pierres ou sur les Gra- minées les plus courtes. Je l'ai prise en Syrie, où elle est peu commune, dans le Liban et l'Anti-Liban : Zebedani et Bloudan, et sur les bords de la mer Morte. Impossible de confondre cette espèce avec la précédente à cause de sa taille plus petite, de ses antennes plus courtes, de sa tête et de son cor- selet non démesurément longs, de ses élytres non en ampoule, c'est-à- dire nullement déprimés à leur base ; enfin, à cause de la couleur variée du corps. Je ne parle ici que de la femelle, ne connaissant pas le mâle de C. biguttatus. Espèce canarienne. 3. C. capito Westw. — Cephalonciis capito Westw., Proc. cnt. Soc. Lond., 1863, p. 178. — Woll., Cat. Can., p. 229, 362. Flave, très finement pubescent. Tête noire Ç, tachée de noir c?. Cor- selet court, transverse, d'un flave roussâtre, avec une ou trois taches noires plus ou moins distinctes, parfois confluentes transversalement. Élytres marqués chacun de deux taches noires plus grandes, l'une à l'épaule et l'autre vers le bout. Ses pattes, moins allongées que celles de Trauglops cerasinus, sont entièrement pâles, ses tarses sont de cinq 214 E. Abeille de Peurix. (34) articles dans les deux sexes. La cavitû frontale est plus large et disposée à l'inverse. — Long. 2,3 mill. — (Ex Wollaston.) Je n'ai point vu cette espèce que Westwood dit des plus rares et qui aurait été recueillie dans la Grande-Canarie, près de Aldoa de San- Nicholas, sur les fleurs de Plocama pendula. Sa coloration la distingue aisément des deux précédentes. IIL Genre Condylops Redt. — Condylops Redt., Denks. Wien. Ac, I, p. 47. — Peyr., p. 227. Antennse ll-articulatse, flàbellatœ vel pectinatœ. — Frons in mure excavata, 5-tuberculata. — Clypeus transversus. — Palpi maxillares filiformes, ultimo lomjo, ucuni'mato-truncato. — Tarsi 5-articulati. — Membranea angustata. Antennes de 11 articles distincts, insérées au-devant des yeux, au bord antérieur do la tête, celles des màlcs tlabellées, celles des femelles pcctinées. Tête triangulaire, avec les yeux saillants; front excavé chez les mâles avec 5 tubercules. Labre transverse, arrondi par devant, cou- vrant les mandibules. Épistome de la longueur du labre, transverse, impressionné transversalement au milieu. Palpes filiformes : maxillaires à 4® article de moitié plus long que le 2^. plus de deux fois plus long que le 3% acuminé et tronqué à l'extrémité. Lèvre avec la languette arrondie au bout, un peu plus courte que les palpes. Segments abdomi- naux cornés, membraneux au milieu. Tarses de 5 articles, onglets munis d'un appendice membraneux étroit. — (Ex Redt.) Ce genre, que je ne connais point en nature, se place natui'ellcment près des Psiloderes, dont les mâles ont la même armature frontale. Il se pourrait même qu'il fallût les leur réunir. Je n'ose prendre ce parti sans avoir pu étudier moi-même C. Erichsoni, dont la coloration au moins est assez étrange. La forme caractéristique des antennes de cet Insecte empêchera, du moins, qu'on le confonde avec aucun des autres Trmiglopaires. Je ne vois donc pas d'inconvénient à maintenir le genre Condylops au moins jusqu'à plus ample informé. i. Condylops Erichsoni Redt. — Condylops Erichsoni Redt., loc. cit., p. 47. — Peyr., p. 237. Noir en dessus, tête, bords du corselet, une large bande au milieu des élytres, la moitié des antennes, pattes et extrémité des élytres d'un roux flave. La femelle se reconnaît non seulement à ses antennes pecti- (35) Malachides d'Europe et pays voisins. 215 nées, mais encore à ses yeux proéminents, son front non tubercule, sa tache verticale bicuspide et la bordure tlave du corselet plus large. — Long. 1,5 lignes (3 1/2 mill.). Perse. - (Ex Redt.) IV. Genre Psîlodcrcs Peyr. — Étym. ^J-iXoç, mince, o£pr), cou. — Psiloderes Peyr., p. 223. — Trnglops Ab., Ann. Soc. ent. Fr„ 1881, p. 127. — Rev. d'Ent., 1885, p. 25. AntennaB ll-articulatre, valde aniice insertœ, simplices. — Frons in mare excavuta cormtque longo et filiformi armata. — Glypeus brevissi- mus. — Palpi maxillares articula ultimo fiisifonni, apice vix tnincato. — Elytra haud brevia. — Coxœ haïul griindiores. — Tarsi 5-articulati : aiiteriores in mare 4-articulati , 2° articula simplice. — Membranea ungiiicuUs subcvgualis. Ce genre, qui n'est en somme qu'un démembrement des Trauglops, avait été mal apprécié par son parrain qui le plaçait dans le voisinage des Charopus. Ses principaux caractères, le front creusé et armé des mâles, leurs tarses antérieurs à 4 articles, la nature de sa pubescence, le système de sa ponctuation, tout l'éloigné des Charopus pour le rappro- cher des Trauglops. Si, même, ces derniers ne devenaient tous les jours plus nombreux, je n'aurais pas osé l'en séparer : il s'en distingue à peine par ses pattes plus minces et plus longues, ses palpes plus allongés et à peine tronqués au bout, et le front des mâles armé d'une corne longue et liliforme courbée en arrière. La forme des palpes serait évi- demment ce qu'il y aurait de plus sérieux ; malheureusement, elle varie un peu dans les deux genres, sans pourtant se fondre complètement. Quant à la forme du corselet, les vrais Trauglops présentent toutes les gradations comme longueur et comme étranglement. Ces considérations me dispensent d'une description détaillée qui serait identique avec celle des Trauglops. Tableau des espèces de Psilotiei-es d* et Ç. A. Élytres fortement rugueux, sans ponctuation appréciable. 1. pluriarmatus. A'. Élytres ponctués. B. Cette ponctuation très grosse et dense 3. diabolicus. B'. Celte ponctuation médiocre et espacée. C. Corselet beaucoup plus long que large 2. formicarius. C Corselet à peu près aussi long que large. . 4. Gyrtosoïdes. 216 E. Abeille de Perrin. (36) 1. Psiloderes pluriarmatus Bel. — Troglops pliiriarmatus * Belon, Ann. Soc. ent. Fr., 1878, Bull., p. xxviii. — Psiloderes pluri- armatus Ab., Ann. Soc. eut. Fr., 1881, p. 127. Atro-cxruleus, thorace rufo. Elytris rugosis, haud punctatis; in mare, margine externa carinata, tuberculoque crasso ad apicem instructa. — Long. 2 1/2 à 3 mill. c?. Bleu noir, avec le corselet rouge brique; pubescence blanche, presque invisible. Tête très large, bianguleuse sous les yeux, profondé- ment creusée sur le front, le bord de cette excavation armé d'un tuber- cule de chaque côté, et, au fond, d'une longue corne, mince, perpendi- culaire ; antennes très minces, atteignant les trois quarts des élytres, concolores, sauf le dessous des premiers articles, le 1" à peine en massue, très allongé, 2" à peine plus long que large, 3° deux fois plus longs, les suivants allant en croissant, subparallèles ; palpes noirs. Cor- selet à peine transversal, très voûté sur son disque en avant, très creusé en arrière, à base très réflexe, un peu arrondi sur ses côtés par devant et échancré en arrière. Élytres fortement rugueux, subparallèles, arrondis ensemble au sommet, à marge extérieure subcarénée à partir du premier tiers jus(|u'aux trois quarts, cette carène accompagnée inté- rieurement d'une dépression longitudinale, et terminée par un gros monticule lisse. Pattes concolores ; tarses extrêmement allongés. Ç. Mêmes couleurs. Tête plane, moins large, ponctuée, ruguleuse; yeux moins saillants ; antennes plus massives et moins longues. Corselet beaucoup plus long, à peine relevé en arrière. Kiytres un peu gonflés, arrondis en arrière, comme ceux des Cyrtosus, sans carènes ni tuber- cules. Tibias et tarses un peu rougeâtres. Très distinct des autres par la sculpture des élytres dans les deux sexes et par les caractères ccplialiques et surtout élytraux des mâles. Le Père Belon m'a enrichi de cette espèce, (pii est une des curiosités du groupe : elle provient de Mossoul (Mésopotamie), où elle a été dé- couverte par le Père Chaix-Bryan. 2. P. formicarius Beiche et Saulcy. — Charopus formicarius * Beiche et Saulcy, Ann. Soc. ent. Fr., 1857, p. 182, pi. v, fig. 1. — Baudi, Berlin. Zeit., 1871, p. 69. — Psiloderes formicarius * Peyr., p. 224. — * Ab., Ann. Soc. eut. Fr., 1881, p. 119. Atro-cxruletis, thorace rufo. Elytris basi depressis, sparse punctulatis ad radicem rugulosis, simplicibus. — Long. 2 3/4 mill. (37) Malachides d'Europe et pays voisins. 2i7 c?. Même coloratiou que le précédent. Front creusé au milieu où il est armé d'une corne épaisse, légèrement recourbée en arrière, caréné au- devant de l'épistome. Palpes noirs. Antennes dépassant légèrement la moitié du corps : 1" article à peine en massue, 2* court, 3* moins de deux fois plus long que le 2% les autres plus allongés ; noirs, sauf les 3 ou 4 premiers articles qui sont rougeâtres. Corselet allongé, très voûté sur son disque en avant, très creusé en arrière, à la base réflexe; côtés arrondis en avant, rétrécis en arrière. Élytres élargis en arrière, dé- primés à leur base qui est ruguleiise; à partir de là, ponctués éparsé- ment et médiocrement. Pattes noires, avec les tibias rougeâtres à la base. Ç. Tête moins large, unie et subconvexe; antennes plus courtes et plus épaisses. Élytres fortement en ampoule. Corselet très allongé. Tibias rougeâtres. Cette espèce est toujours des plus rares et le mâle presque introu- vable. J'ai capturé seulement deux femelles : l'une à la montagne des Oliviers, sous une pierre; l'autre à Alexandrette (Syrie). Le mâle typique de Reiche provient de Naplouse (Syrie). 3. P. diabolicus Ab. — Troglops [Psiloderes] diabolicus * Ab., Rev. d'Ent., 1885, p. 150. Atro-cseruleus, profunde et dense punctatus, thorace, tibiis et primis antennarum articulis infra rufis. — Long. 2 à 3 mill. c?. Tète noire, portant trois cornes, dont deux coniques assez longues et dirigées en avant, sur le vertex même, séparées par une profonde excavation, et la troisième avant l'épistome, très longue, assez épaisse, surtout au sommet, un peu dirigée en arrière. Antennes minces, attei- gnant la moitié des élytres; 1" article à peine renflé au sommet, long; 2* noueux, 3' et suivants subégaux entre eux, un peu plus longs que le 1", rougeâtres sur le dessous des 2* à 6* et à l'extrémité du 1". Cor- selet rouge et finement guilloché, à peine aussi long que large, très arrondi sur les côtés dans sa moitié antérieure qui est fortement convexe, rétréci peu à peu jusqu'à la base dont les angles sont droits ; deuxième moitié fortement déprimée, relevée et prolongée sur les élytres, étroite- ment rebordée. Élytres subparallèles, déprimés antérieurement, convexes ensuite, très peu renflés dans le bas, arrondis ensemble au sommet, où ils sont déprimés, fortement réflexes et terminés par un gros bourrelet, criblés de gros points profonds, très serrés, luisants et couverts d'une (1890) 15 218 E. Abeille de I'euiun. (38) liuo pubosceiico blanche, courte et dense. Dessous noir bleu, ainsi que les cuisses ; tibias et tarses roux. $. Tète régulièrement convexe ; antennes plus courtes et plus épaisses; corselet un peu plus long; élytres en ampoule, ponctués de même. Mex (Egypte). Découvert iiar M. Leîourneux ; communiqué par M. Bourgeois (1). Impossible de confondre cette espèce avec les précédentes à cause de ses caractères sexuels et de sa ponctuation énorme et serrée. 4. P. Cyrtosoïdes Ab. — Troijlapa Cyrtosoïdes * Ab., Rec. d'Ent.. 1883, p. 35. Nigro-viridescens, thorace rufo, hoc longitudine subœquuU latitudini, tibiis antennarumquc basi rufescentibns ; chjtris punrtis inagnis etsparsis impressis. — Long. 2 2/3 mi 11. c?. Inconnu. $. D'un noir verdàtre, avec le corselet couleur i trique; tète et élytres couverts d'une villosité blanchâtre espacée. Tête plus longue que large, convexe, avec deux légères impressions longitudinales sur le vertex, à peine déprimée au-dessous du vertex; antennes n'atleignant pas tout à fait la moitié des élytres, brunes : 1" article métalli(}ue, renllé de la base au sommet; 2* rougeàtre, taché de brun; 3' allongé, plus de deux fois plus long, coloré de même; 4' à 6" subégaux au précédent, presque entièrement bruns; T' à 11* plus minces, bruns. Corselet à peu près aussi long que large dans sa grande largeur, très convexe en avant où il est très arrondi, fortement déprimé avant la base, qui est relevée et prolongée sur les élytres ; côtés très arrondis dans leur moitié supé- rieure, comprimés fortement à partir de là et tombant droit à la base, dont les angles sont droits, bien qu'émoussés, cotés décrivant ces sinuo- sités peu à peu et non brusquement; base légèrement échancrée. Élytres un peu plus larges à leur racine que la base du corselet, à angles huméraux effacés, s'élargissant peu à peu dans leur premier tiers, se boursoutlant en ampoule de là au sonunel ; deux fois plus (1) J'ai vu dans la collection Valoiy Mayet un sujet l'cinelle de cette espèce noté de Gabès (Letoiuneux). La similitude phonique du nom de la provenance et l'identité de son inventeur me font supposer qu'il y a là un lapsus et que cet Insecte provient de Mex (Ëgypic). (39) Malachides d'Europe et pays voisiiia. 219 larges aux trois quarts qu'à la base, couverts de gros points enfoncés, assez espacés. Ventre et pattes sombres, les tibias un peu plus clairs, surtout les antérieurs. Biskra (LethierryJ. Le seul représentant algérien du genre Psiloderes. Bien que le mâle soit resté inconnu, l'espèce se distingue facilement de P. phtriarmatus par les élytres non ruguleux ; de P. formicarius par sou corselet à peu près aussi long que large, et de P. diaboHcm par la ponctuation éiytrale non régulièrement forte et serrée. V. Genre Trauglîscus Peyr. — Étym. -^pwyXr,, trou, caverne. — Trogliscus Peyr., p. 232. — Troglops Mars., Abeille, V, p. 189. Antennfe 11-articulatœ, valde antice insertx, simplices. — Frons in mare excavata. — Clypeus brevissimus. — Pal pi maxillares artictilo ultimo ovato, apice valde truncato. — Elytra haud brevia. — Coxa3 haud grdndiores. — Tarsi 3-articulati, 2" articula in mare simplice. — Mem- branea unguicolis subœqualis. Tarses de 5 articles aux pattes antérieures des deux sexes. Pour tout le reste, identique au genre Trauglops. Je me dispense donc de reproduire tout ce que je vais dire plus loin a l'occasion de ce dernier genre. Le genre Traugliscus n'a rien (pii le lasse l'econnaître au premier coup d'œil, et l'unique espèce dont il se compose jusqu'ici ressemble absolument à un Trauglops. Par contre, ses mœurs semblent un peu différentes de celles du pré- cédent : T. Rhinocéros vit sur les arbres et nullement sur le sol. Ses élytres, concolores et entiers, empêchent (pi'on le confonde avec aucune des espèces composant les genres précédents, ainsi qu'avec les Callotrauglops. Parmi les Trauglops, deux ou trois seulement son* de la taille minuscule de notre T. Rhinocéros ; en tous cas , aucun Trauglops ne présente un corselet avec une large bande longitudinale noire. 1. Traugliscus Rhinocéros Mais. — Troglops Rhinocéros * Mars., Abeille, V, i). 189. — Trogliscus Rhinocéros * Peyr., p. 233. Niger nitidissimiis, anteunis pedibusque partim testaceis ; thorace rujo longitudinaliler nigro-limbato ; fronte in mare testaceo, excavata, antice 220 E. Abeille de Pehiun. (îO) triangulariter elecnta, quani dente armata, illa dente nitjra snperne. — Long. 1 3/4 mi II. c?. Noir, très iDrilIant, glabre. Tète jaune, moins une bande (lui passe derrière les yeux et s'avance un peu en triangle sur le milieu du front ; celui-ci convexe, sauf une excavation médiane en forme d'accent cir- conllexo ; devant de l'épistome empâté, un peu concave et subtriangu- lairo; l'angle supérieur presque dentiforme et noir par-dessus; palpes noirs. Antennes jaunes, atteignant le milieu des élytres ; assez épaisses, à articles oblongs-obconiques. Corselet transversal, arrondi sur les côtes, rétréci à la base, sans sinus; jaune rouge, avec une bande longi- tudinale noire, partant du sommet el n'atteignant pas tout à fait la base où elle a souvent l'air de se bifurquer. Élytres un peu comprimés et parallèles dans le premier quart, élargis et arrondis de là au sommet, ponctués de quelques points très superficiels, gros et très écartés, de telle sorte qu'ils paraissent lisses. Pattes testacées, sauf la presque tota- lité des postérieures et la base des quatre cuisses antérieures. Ç. Front normal, tête noire, premier article antennaire aussi; fascie du corselet s'arrètanl au-dessous du milieu, rétrécissement des côtés de ce segment un peu sinueux. Je l'ai pris assez souvent en l)aUant les arbustes, surtout les Chêuei., en Syrie : Beyrouth, Betméri, Caïlïa; il remonte jusqu'en Garamanie : Tarsous. VI. Genre i'afBolrauglops Ab. — Étym. y.oàloç, beau; Tmuglops. nom propre. — Troglops auclorum. Anlenuie ll-urtkulatœ. — Frons in mare excavata. — Clypeus bre- vissimun. — Palpi maxillares articula ultimo, prœsertim in mare, secii- riformi. — Elytra simplicia albomaculata, in fœmina breoia, uUimis abdominis segmentibus apparentibas. — Goxœ haud grandiores. — Tarsi anleriores antici in mare 4-articulati, 2° articula in mare simplice. — Membranea unguiculis subœqualis. Ainsi que je l'ai dit à plusieurs reprises, il n'y a, parmi les Trauglo- paires, que deux genres réellement naturels : les Trauglops et les Ate- lestus. Contrairement à l'idée que j'ai émise alors que les Travglops n'étaient pas encore nombreux , j'admets ici tous les genres qu'on a créés à leurs dépens, parce qu'il me semble utile de subdiviser un genre qui s'accroît tous les jours. Par voie de conséquence, j'ai été (41) Malachides d'Europe et pays voisins. 22i amené à proposer moi-même ce nouveau démembrement pour des espèces dont les femelles possèdent un abdomen très allonge. Ce parti, au moins pour ce qui a trait aux Callotrauglops, ne présente aucun in- convénient, car ils ne se composent, pour le moment, que d'espèces qu'il eût toujours fallu séparer des autres et qui se reconnaissent au premier coup d'œil à leurs élytres portant une bande blanche plus ou moins interrompue à la suture. Peyron ne connaissait qu'une seule de ces espèces : j'ai eu le plaisir de leur en adjoindre trois autres. Elles se répartissent de la manière suivante : Tabkau des espèces de Callotrauglops c? et Ç. .4. Élytres concolores, sauf la bande ou tache médiane. B. Tache des étuis n'atteignant pas la suture. C. Cette tache ayant sa plus grande dilatation au bord externe même 1. bisignatus. C. Cette tache l^ien plus dilatée au milieu qu'au bord externe 2. eburifer. B'. Bande des étuis traversant la suture 3. albozonatus. A'. Élytres tachés au sommet 4. planicollis. 1. Callotrauglops bisignatus Ab. — Troglops bisignatus * AIj., Rev. de la Soc. Fr. d'Entom., 1885, p. 151. Niger, antennis fere totis, podibusque testaceis, cruribus anticis basi, mediis supra, ultimisque totis, et 4 tibiis posticis infuscatis ; thorace in mare rufo, basi testaceo, in fœmina rufo, vitta média nigra; elytris ante médium fascia albida, intus ubbreviata, extus dilatata ornatis ; thorace postice angustato; S' capite latiore, flavo, vertice nigro, medio profundius excavato. — Long. 1 1/2 à 1 3/4 mill. Espèce très voisine de C. eburifer Peyr., dont elle diffère par son corselet moins relevé postérieurement, par la tache blanche des élytres fortement dilatée le long du bord latéral des étuis, par l'abdomen de la femelle à ponctuation très visible sous une forte loupe, au lieu d'être lisse. Les caractères céphaliques du mâle sont très différents : la tête est plus large, le front plus profondément creusé; le tubercule du fond de l'excavation est lamelliforme, au lieu d'être conique, la plaque anté- épistomale est réduite à un simple bourrelet; enfin, le point enfoncé de 222 E. Abeille de Perrin. (42) chaque côté du Iront, le long des yeux, au lieu d'être placé au milieu des yeux, est placé vers le haut. Propre jusqu'ici à l'Algérie : Biskra, sur les Tamarix, où Ta découvert le baron Bonuaire; M. Sédillot l'a retrouvé à Ras-el-Aïoun (Tunisie). Il se tient de préférence sur les Tamarix. 2. C. eburifer Peyr. — Troglops eburifer * Peyr., p. 244. Niger, antennis partim, pedibus partim, fronteque flavis ; ehjtris anle médium fascia alhida, intus abbreviata, exttts et intus angiistata, ornatîs ; thorace in mare nigro, busi flava, in fœmina flavo, antice nigro-macu- Into; ê capite medio profunde excmato. — Long. 2 mill. c?. Noir, brillant. Tète très élargie, noire, jaune à partir du milieu des yeux ; profondément et semi-circulairement excavée, le fond de cette excavation muni d'un tubercule ; plaque anté-épistomale large, conravo au milieu ; un point enfoncé vers le milieu du côté interne de chaque œil-, palpes noirs. Antennes atteignant les trois quarts des élytres, minces, à articles parallèles ; brunes, plus ou moins testacées à la base. Corselet très transversal, beaucoup plus étroit que la tête, arrondi en avant, très rétréci et échancré en arrière, convexe ; devant de la base transversalement creusé, rebord très réflexe; noir, avec ce rebord flave; parfois, cette couleur se dilate un peu le long des côtés de la base. Élytres dilatés à partir du premier tiers, lisses, arrondis au sommet où ils laissent passer l'abdomen ; ornés avant le milieu d'une fascie trans- versale blanche, rétrécie en dedans et en dehors, s'arrêtant à bonne dis- tance de la suture. Pattes noir brunâtre, riutérieur des cuisses posté- rieures et le dessous des quatre antérieures livide. 2. Front plan, moins une dépression poncliforme médiane, noir, avec le devant plus ou moins jaunâtre. Antennes plus courtes. Corselet rouge, sauf une bande noire longitudinale, médiane, vague, partant du bord antérieur et s'arrêtant avant la base. Élytres plus parallèles, laissant \\ découvert les quatre derniers segments abdominaux, qui sont im- ponctués. J'ai pris, rarement, cette espèce en Syrie : Betméri (Liban), Gaïffa, en battant les Chênes et les Tamarix. .3- C. albozonatus Ab. — Troglops albozonatus * Ah., Rev. de laSor. Fr. d'Ent., 1883, p. 36. Niger, thorace flavo marginato, antennix pedibusque partim rufta. e!y- (43) MalacJddes d'Europe et pays voisins. 223 tris fascia communi, intégra, albida ornatis: fronte flava, profunde et tmgnste tramversaliter excavata, hand tubercnlo armata. — Long. 1 1/2 mill. c?. Assez court, entièrement couvert d'une pubescence blanche assez serrée. Tête large, jaune, sauf le vertex qui est noir ; cette dernière couleur s'arrête au milieu du diamètre des yeux et est incisée triangu- lairemeiU au milieu par le jaune du devant; front déprimé entre les yeux, creusé très profondément avant le bord inférieur de ceux-ci d'une étroite rigole transversale à bords abrupts, en forme d'accolade; cette accolade est formée de trois fossettes hémicirculaires, plus larges ([ue hautes, reliées entre elles, celle du milieu extrêmement profonde, noire au fond, les deux latérales plus superficielles et laissant aperce- voir leur fond ; épistome lisse et creusé au milieu d'une dépression large et peu profonde. Palpes noirs, jaunes au bout. Antennes atteignant les trois quarts des étuis, entièrement rougeàtres, plus foncées en des- sus et moins foncées en dessous dans leur première moitié, à 1" article épaissi au sommet, le 2* très court, le 3" de la longueur du 1", obco- nique, les suivants de plus en plus longs et parallèles. Corselet un peu moins large dans sa plus grande largeur que la tête prise aux yeux, très court et très transversal, arrondi au sommet, où il est fortement i'el)ordé, coupé à peu près droit depuis les angles antérieurs jusqu'à la base, les côtés à peine sinueux ; base très étroite, non prolongée sur les étuis ; disque lisse et convexe au milieu, déprimé et coriace sur les côtés. Sa couleur est noire, sauf une étroite marge jaune, qui fait tout le tour des bords et qui est à peine plus épaisse au bord antérieur, Élytres trois fois et demie aussi longs que le corselet, aussi larges aux épaules que le corselet dans sa plus grande largeur, un peu arrondis vers leurs deux tiers ; ponctués finement et éparsement, brillants ; noirs, avec une large bande transversale d'un jaune blanchâtre qui les ceint un peu avant leur milieu, cette bande subparallèle, commune, à peine plus large sur les bords latéraux que vers la suture. Pattes brun foncé, tibias jaunâtres, sauf les postérieurs qui sont bruns. Dessous du ventre brun. Deux mâles pris par M. Paul Madon, à Chypre. Cette espèce est absolument à part, à cause de sa coloration. La large bande transversale des étuis et le corselet, entièrement bordé de flave, la feront distinguer des C. eburifer Peyr. et bisignatus Ab., dont la bande n'atteint pas la suture et dont le corselet est bordé de jaune seulement E. Abeille de Perrin. (44) en arrière, où cette bordure est très large. En outre, le corps de ces deux espèces est très brillant. 4. C. planicollis Ab. — Troglops {?) planicollis ? * Ab., Rev. Soc, Fr. EnL, 1885, p. 152. Niger, thorace rufo, lateribus rotundatis, postice vix angustatis, ore pedibusque flavis, elytris fascia magna ad latus dilatata, maculaqne api- call albidis, ornatis. — Long. 2 mill. cf. Noir, très brillant, glabre. Tête plus large que le corselet, jaune, avec le vertex noir. Front ayant entre les yeux une excavation pro- fonde et arrondie, avec deux tubercules géminés au milieu, une petite fossette ponctiforme de chaque côté, intérieurement des yeux et en avant ; palpes noirs. Antennes presque aussi longues que le corps, à articles minces et très allongés, noires avec les 4 ou 5 premiers articles lestacés. Corselet transversal, à côtés convergeant en arrière, base tron- quée, un peu échancrée au milieu, nullement prolongée en arrière ; il est uniformément convexe, rouge en entier avec le bourrelet basai blanc. Élytres courts, peu élargis en arrière, recouvrant l'abdomen, très luisants, à ponctuation obsolète, irrégulière; ils sont traversés vers le milieu par une bande blanche tantôt atteignant la suture, tantôt réduite à une tache assez large n'occupant que la moitié externe de l'élytre ; cette tache remonte en bordure mince jusqu'à la base de l'élytre, en contournant l'épaule, et descend, toujours en bordure mince, jusqu'au sommet de l'élytre, où elle se joint à une assez large tache apicale. Ventre noir. Pieds testacés, sauf la base de toutes les cuisses. Ç. Tête petite, front simplement déprimé au milieu, tout noir, sauf les parties de la bouche. Bande transverse des étuis plus large, tache apicale très réduite. J'ai vu seulement trois sujets de cette espèce, deux mâles appartenant à M. Hauser, et une femelle, en très mauvais état, prise par M. Balas- soglo. Les deux femelles provenaient des monts Kyndyr-Tau, dans le Turkestan ; la femelle n'avait pas d'indication de patrie. Le corselet uniformément convexe, la tache apicale des étuis et le double tubercule frontal du mâle sont la caractéristique de cette espèce. (4S) Malachides d'Europe et pays voisins. 225 "VIL Genre Trauglops Er. — Étym. xpojyXr], trou; w\>, visage. — Er., Entom., p. 125. — Lac, Gen., IV, p. 394. — Duval, Gen., m, p. 178. — Kiesw., Ins. Deuts., p. 616. — Rey, p. 281. — •Peyr., p. 234. — Ab., Rev. de la Soc. Fr. d'Ent., 188S, p. 25. Antennae H-articulata-, valde antice insertœ, simplices. — Frons m mare excavata, nunquam longo cornu armala. — Clypeus brevissimus. — Palpi maxillares articulo ultimo securiformi, late truncato. — Elytra haud brevia. — Goxse haud grandlores. — Tarsi 5-articulati, anteriores in mare A-articulati, f ° articulo simplice. — Membranea unguiculis sub- sequalis. Coips on général médiocrement allongé. Tête toujours transverse, mais plus (c?) ou moins (?) fortement, à yeux souvent très saillants ; toujours plus large que le corselet. Front plus ou moins déprimé (?), profondément et transversalement excavé (c?). Épistome court, labre encore plus. Palpes maxillaires à dernier article en forme de cornet à dés, par conséquent largement tronqué au sommet; les labiaux petits, à dernier article ovoïde, à sommet largement tron- qué. Antennes longues et assez fortes, à 1" article un peu épaissi, le 2* assez court, 3' plus long que le précédent et plus court que le sui- vant, souvent évidé par-dessous à sa base, les suivants de plus en plus allongés et parallèles. Elles sont insérées très loin des yeux, sur les côtés de la tète et immédiatement avant le bord antérieur du front. Corselet transversal et plus ou moins cordiforme, étranglé sur les côtés de sa base, qui est plus ou moins prolongée sur la racine des élytres; exceptionnellement, il est très allongé et pyriforme; dans quelques mâles, il porte sur le milieu de chacun de ses côtés un angle qui se change en épine parfois très acuminée. Sa surface est plus ou moins inégale et en forme de selle. Écusson transversal, en forme de parallélogramme. Élytres toujours dilatés à partir du premier tiers, souvent en forme d'ampoule ($) recouvrant toujours l'abdomen. Ailes nulles dans ce dernier cas. Hanches coniques, normales, contiguës, sauf les postérieures qui sont légèrement écartées, et à sommet divergeant. Pieds assez grêles, à tarses plus longs que la moitié des tibias, toujours de 5 articles, sauf aux pattes antérieures des mâles, où ils sont de 4 articles, dont le 1" est parfois épaissi. Ongles munis d'une membrane aussi longue qu'eux. 226 R. Abeille de Perrin. (46) Ce genre, type des Malacliidcs de cette section, se compose de petites espèces dont quelques-unes remontent assez haut dans le Nord. Elles vivent soit sur les grands arbres, soit contre les pieds de ceux-ci, en- fouies dans la terre. En général, on ne les rencontre pas en colonies nombreuses. Tableau des espèces de Traug-Iops (^. A. Corselet au moins en partie rouge. B. Corselet rouge, au moins sur tout son disque. C. Corselet fortement épineux sur les côtés. D. Tète rouge. Corselet très long 1. pyriventris. D\ Vertex noir. Corselet transversal 2. verticalis. C\ Corselet, au plus, anguleux sur les côtés. 7). Plaque anté-épistomale munie de deux dents très sail- lantes 4. furcatus. D'. Cette plaque munie, au plus, de deux tubercules mousses. E. Une corne aiguë, velue et convergente au bord supérieur interne de chaque œil . ■ . . . 6. cephalotes. E\ 13ord supérieur interne de chaque œil, au plus, tuberculeux. F. Corselet beaucoup plus étroit que la base dos clytres 13. canaliculatus. F\ Corselet aussi large ([ue la base des élytres. G. Un tubercule au bord supérieur interne de chaque œil 5. silo. G'. Pas de tubercule à cet endroit 3. capitatus. B'. Corselet en partie noir sur son disque. C. Corselet épineux sur les côtés 2. Var. basicoUis. C. Corselet arrondi sur les côtés. D. Tète, au plus, aussi large, yeux non compris, que le corselet dans sa plus grande largeur. £. Milieu de la rigole frontale inerme ou avec un tu- bercule conique. F. Une corne aiguë et velue au bord supérieur in- lerne de chaque œil 6. cephalotes ro): (47) Malachides d'Europe et pays voisins. 227 F'. Un tubercule glabre à cet endroit. G. Pas de tubercule au bord inférieur de la ri- gole frontale 7. albicans. G'. Un tubercule à cet endroit 8. diminutus. E'. Milieu de la rigole frontale avec une lame échan- crée au sommet. F. Cette lame insensiblement échancrée au milieu de son bord supérieur 12. Bourgeoisi, F'. Cette lame échancrée en forme de croissant. . . 11. angustatus. 1) '. Tête, yeux non compris, beaucoup plus large que le corselet dans sa plus grande largeur. E. Plaque anté-épistomale armée de deux tubercules tronqués et échancrés à leur sommet. . 9. latifrons. F'. Cette plaque armée de deux tubercules pointus. . 10. exophtalmus. A \ Corselet concolore avec les élytres. U. Élytres subcoriacés, sans ponctuation nette et serrée. C. Tubercules de la plaque tronqués et échancrés au som- met 15. marginatus. (y. Ces tubercules aigus ou mousses, non échancrés. ï). Corselet très brillant ; ces tubercules faibles et peu saillants 14. Orientalis. /)'. Corselet très mat ; ces tubercules forts et sail- lants 16. brevis. /?'. Élytres à ponctuation nette et serrée 17. punctatulus. Tableau des espèces de Traii^lops Ç. A. Corselet au moins en partie rouge. B. Corselet extrêmement long 1 . pyriventris. B\ Corselet transversal. C. Corselet tout rouge. D. Élytres en ampoule. E. Tête toute rouge 4. ? furcatus. E\ Tête en i)artie noire ou toute noire 2. verticalis. 228 E. Abeille de Perrin. (48) /)'. Élytres normaux, presque comme chez le mâle. E. Cuisses intermédiaires rouges, sauf parfois à leur base 3. capitatus. E'. Cuisses intermédiaires noires, au moins sur leurs arêtes. F. Corselet fortement et sinueusement étranglé à la base S. silo. F'. Corselet obliquement rétréci, sans sinuosité, à la base 6. cephalotes. C. Corselet taché de noir, au moins sur son disque. D. Élytres subparallèles, presque comme ceux des mâles. E. Corselet obliquement rétréci vers la base. Une tache rouge au milieu de la tête 6. cephalotes var . E'. Corselet étranglé à la base. Tête toute noire. F. Corselet pointillé, vu à une forte loupe. Taille 3 mill 7. albicans. F '. Corselet lisse, même à une forte loupe. Taille 2 mill. G. Corselet très dilaté tout à fait en avant, où il a sa plus grande largeur , . 8. dimidiatus. G'. Corselet peu dilaté et presque dès la base, ayant sa plus grande largeur vers le mi- lieu 10. exophtalmus. D\ Élytres en ampoule. E. Deuxième article antennaire égalant les deux tiers du suivant 9. latifrons. £". Cet article égalant à peine la moitié du sui- vant. F. Élytres invisiblement ponctués à leur base 12. Bourgeoisi. F'. Élytres nettement ponctués à leur base. G. Corselet couvert d'un fin guillochis entre les points H. angustatus. G'. Corselet lisse entre les points 2. Var. basicolHs. i (49) Malachides d'Europe et pays voisins. 229 .1'. Corselet concolore avec les clytres. B. Élylres à ponctuation dense et bien marquée. 17. punctatulus. B'. Élytres à ponctuation espacée et superficielle. C. Élytres complètement ternes 16. brevis. C". Élytres plus ou moins brillantes. D. Corselet coriace 15. marginatus. D'. Corselet lisse 14. Orientalis. (Femelle inconnue : canaliculatus.) 1. Trauglops pyriventris Ab. — Ç Troglops pyriventris * Ab., Bev. Fr. d'Enl., 188S, p. 15. Niger, elytris basi depressis, dein bullatis ; c? capite ilioraceque flavis ac antennis, fronte latissima, profunde excavata ; thorace in lateribtis valde spinoso ; ^thorace solo rufo, longissimo, inerme; elytris quam maxime bullatis. — Long. 2 1/2 mill. à peine. d*. Noir, tète et corselet jaunes : celle-là très large, transversalement creusée d'une large rigole tuberculée au milieu, plaque anté-épistomale grande, très concave, offrant de chaque côté l'apparence d'une oreillette et, au milieu de son sonnnet, une dent non saillante ; antennes attei- gnant presque le sommet des élytres, assez minces, à articles subpa- rallèles, le premier renflé, subcylindrique; palpes ayant leur dernier article à moitié noir. Corselet de forme étrange : très arrondi et très convexe en avant, armé de chaque côté du milieu de ses côtés d'une grande et forte dent placée à angle droit brusquement rétréci de là à la base qui est fortement déprimée, réflexe et rebordée. Élytres déprimés sur leur premier tiers, puis boursouflés et fortement renflés, arrondis ; à ponctuation superficielle, mais visible. Pieds jaunes, avec le dessus des cuisses et les tibias enfumés, fortement sur la dernière paire, un peu moins sur la deuxième, presque pas sur la première. ?. Tète plus longue que large, plane des yeux à l'épistome, avec une ponctuation forte et peu serrée ; une dépression longitudinale avant celui-ci et une impression transversale assez profonde allant du milieu d'un œil à l'autre. Labre jaunâtre, ainsi que la base du dernier article des palpes. Antennes atteignant presque la moitié des élytres, 1" article long, très peu renflé, 2' très court, 3' et suivants deux ou trois fois aussi longs que le 2' ; elles sont roux jaunâtre, avec le dernier article rembruni. Corselet d'un rouge sombre enfumé au sommet vers le milieu, une fois et demie aussi long que large dans sa plus grande lar- :23() E. Abeille de Perrin. (50) g(3iir, très convexe et en toit dans sa partie antérieure, où il est médio- crement arrondi ; peu arrondi sur les côtés, rétréci à partir du premier tiers antérieur, peu à peu, nullement échancré par-dessous le renfle- ment antérieur ; angles postérieurs droits un peu obtus ; base com- primée, fortement déprimée et relevée dans les deux tiers postérieurs du corselet ; rebord basai renflé en bourrelet et échancré. Élytres plus de deux fois aussi larges aux épaules que la base du corselet, s'élargis- sant peu à peu dans leur premier tiers, se boursouflant en ampoule de là au sommet, très déprimées dans leur premier tiers, très convexes après ; à ponctuation fine, très espacée et obsolète. Pieds entièrement rouges, sauf les cuisses postérieures qui sont rembrunies surtout sur leur arête supérieure; parfois, ils deviennent i)resque entièrement sombres. Ventre débordant hors des élytres, noir à côtés rouges. M. Valéry Mayet m'a donné cette espèce qu'il a trouvée en Tunisie, à Djebel-Addeg. M. Sédillot l'a capturée aussi à Kairouan (même pi'o- vince). Les deux sexes présentent un dimorphisme remarquable. La femelle a le cou plus long encore que n'importe quel Psiloderes; ses palpes l'éloignent, du reste, de ce genre. 2. T. verticalis Er. — ïruglops verticalis Er., p. 128. — * Pe>i"., p. 237. — corsicus "' Perris, Ann. Soc. eut. Fr., 1864, p. 290; — L'Abeille, XII, p. 23. Niger, thorace, fronte antice, antennis fere Mis, tïbiis omnibus cruri- biisque anterioribus infra, rufis. — c?. Thorace lateribus dentato; cupite lato, in medio profunde excavata iuberculoque armata. — Long. 2 à 2 1/2 mill. Var. d* basicollis * Fairm., Petites Nouv. eut., 1877, p. 141 ; — Ann. Soc. ent. Fr., 1880, p. 7. — Ç coralifer * Fairm., toc. cit.; — Loc. cit., p. 8. Ihoracis tertia parte postica sola rufa ; cœtero nigro. (^. Noir, brillant. Tète, yeux non compris, aussi large que le corselet, rouge, sauf le vertex qui est noir, creusée d'une large et profonde rigole transversale, en forme d'accent circonflexe ; au fond de cette rigole, un tubercule mousse, conique; plaque anté - épistoniale i)eu haute, à côtés mousses ; palpes noirs; antennes longues, peu épaisses, noircissant plus ou moins dans leur deuxième moitié. Corselet tout rouge, ou noir sur sa moitié antérieure, quelquefois sur ses trois quarts, assez fortement transverse, arrondi et très convexe eu avant, fortement (ol) Mulackides d'Europe et pays voisins. %ii denté sur le milieu de ses côtés, rétréci fortement de là à la base qui est déprimée et réflexe. Élytres élargis, arrondis ;'i partir de leur pre- mier tiers, à ponctuation fine et serrée. Pattes rouges, avec les cuisses postérieures et le dessus des quatre antérieures uoir. $. Élytres légèrement en ampoule; corselet à côtés simplement sinueux ; tète étroite, à front à peu près plan. Je n'ai pu voir entre T. basicollis Fairm. et T. verticuUs d'autres dif- férences que la couleur du corselet ; je les crois donc deux variétés d'un môme type : la remarquable dent des côtés du corselet du mâle, carac- tère qui ne se retrouve que chez T. pyriventris, est bien marquée dans l'une et l'autre race. Comment est-il possible qu'on ait considéré la var. basicollis comme se rapportant à un maryinatus inmiature ! (Peyi., p. 284). Quant à T. corsicus Perr., qui, d'après la rectification de son par- rain, est algérien et non corse, la taille de l'Insecte et la forme du cor- selet, très bien décrite par Perris, aurait dû indiquer qu'il se rappro- chait autrement de T. verîicalis $ que de T. mpitatns. Espagne : Grenade !; Algérie : Philippeville !, Laverdun !, Oran !. La variété provient de Philippeville et de Lambessa ; elle paraît donc propre à l'Algérie. 3. T. capitatus Er. — Troglops capilalus Er., p. 127. — * Kiesw., lus. Deuts., p. 618, uote. — *Peyr., p. 240. Niger, thorace, capite fsummo vertice aliqiiando infiiscato), antenna- rum 4 primis articulis pedibusque pro parte, rufis. — cf. Capite lato, in média profunde fronte excavato, tuberculo armato, et antice duabus den- tibits truncatis. — Long. 1 1/2 à 2 1/4 mill. S. Noir brillant. Tête, yeux non compris, aussi large que le corselet, entièrement rouge, sauf le vertex qui est parfois rembruni, creusée d'une large et profonde excavation en forme de demi-cercle et à bords obliques ; au fond de cette impression, un tubercule mousse ; plaque anté-épistomale subcordiforme, profondément creusée au milieu avec ses deux côtés relevés en dent obliquement tronquée au bout ; palpes noirs ; antennes assez épaisses à 2* article relativement assez long, noires, sauf leurs 4 premiers articles. Corselet fortement transverse et étranglé dans le bas, mais sans angle sur les côtés, très convexe en avant, très déprimé en arrière ; rouge. Élytres élargis et arrondis légèrement à partir de leur premier tiers, à ponctuation assez forte et serrée. Cuisses 232 E. Abeille de Perrin. (52) postérieures avec les deux tiers apicaux de leurs tibias, noirs; les deux autres paires de pattes rouges, sauf la moitié basale de leurs cuisses. Ç. Tète toute rouge, plane ; corselet rétréci dans le bas, mais à côté nullement sinueux. Élytres pareils à ceux du mâle, non en ampoule. Pattes plus claires. Le mâle difTère des mâles des précédents par le corselet nullement épineux, et la femelle par ce segment resserré à sa base sans que ses côtés soient sinueux ; en outre, les élytres sont pareils dans les deux sexes. Espagne : Madrid, Grenade ; Algérie : Téniet, Misserghin, Perrégaux, Nemours, Gonstantine, Biskra, Batna. 4. T. furcatus Ab. — Troglops furcatus * Ab., Rev. Soc. Fr. d'EuL, 1885, p. loi. Niger, antennis testaceis, apice fuscis, capite thoraceque 7-ufis, pedibm testaceis, femoribus anticis basi nigris, posticisque totis ; thorace postice coarctato. — d*. Capite lato, medio excavato, antice fortiier bidentato, in medio cornu forte annuio. — Long. 2 i/2 mill. (?. Très voisin de Tranglops capitatus dont il copie les couleurs. De taille supérieure; à corselet plus long, moins brusquement rétréci en arrière ; à élytres ponctués plus finement et obsolètement. Se recon- naîtra aisément, au milieu des espèces voisines, à l'exagération de son armature frontale : la corne que présente le milieu de son excavation est en forme de lame élevée, obtuse au sommet ; les deux dents de la plaque anté-épistomale sont relativement très grosses, coniques et dirigées en avant; vues de dessus, elles sont arrondies au bout et forte- ment saillantes, ce qui donne au devant de la tète l'aspect d'une fourche. Perrégaux (Algérie), découvert par M. L. Bedel. .l'en ai vu un autre sujet ai)partenant à la même collection et prove- nant de Badajoz (Espagne), d'où il avait été envoyé par M. de Uhagon. Je ne sais s'il ne faut pas attribuer à cette espèce, comme femelle, un sujet absolument identique à la femelle de T. verticalis, sauf que la tête est toute rouge : ce sujet provient de Grenade (Espagne). 5. T. Silo Er. — Troglops Silo Er., p. 127. — Kr. et Kiesw., Berlin. Zeit., 1864, pi. 5, fig. 6. — * Kiesw., Insect. Deuts., p. 618, note. — * Rey, p. 287. — * Peyr., p. 241. — Ab., Ann. Soc. ent. Fr., (o3) }!alachi(ks d'Europe et imijs coisins. 233 1881, p. iii). — ? Maluchius impressifrons Ponza, Meni. Acad. Tur., Xll, ISOîi, p. 76. t. 1. Mgev, thonice capite (vertice nitjro excepto), antennarum S primis articulis pedibiisqiie pro parte, rufis. — c?. Capite, fronfe profunde excavula, in medio lamina armata, vertice bitubercidata. Thorace latis- slino. — Long. 2 3/4 ii 3 iniil. c?. Noir brillant. Tèto, y comi)ris les yeux, aussi large que le corselet, rouge, avec le verlex noir, creusée d'une profonde et large rigole hori- zontale, avec les deux côtés obliquement relevés vers le milieu des yeux ; vertex circulairement échancré avec les côtés de cette échan- crure munis chacun d'un tubercule bien accusé; une lame relevée au fond de la caverne frontale ; plaque anté-épistomale canaliculée au milieu avec ses côtés inermes. Palpes noirs ; antennes assez épaisses et longues. Corselet rouge, très large, étranglé dans le bas, non arrondi, mais presque anguleux sur les côtés antérieurs, base non prolongée, disque très convexe en avant, très déprimé en arrière. Élytres élargis, arrondis à parlir du premier tiers, obsolètement pointillés. Pattes noires, tous les tibias et la prescpie totalité des cuisses antérieures, rouges; la base de celles-ci est seule noire. ?. Tète simplement unpressioiînée au milieu, à moitié noire ; corselet moins large. Élytres pareils à ceux du mâle. Espèce remarquable par la largeur de son corselet et la sculpture du vertex du mâle. J'aurais dû lui laisser le nom antérieur de T. impressifrons ; mais son application à notre esi)èce est trop douteuse pour que j'en agisse ainsi. Je l'ai prise quelquefois à Marseille et à Rognac, en battant surtout des Chênes; en Corse et dans les Apennins : Vallombrosa. Je l'ai reçue du Caucase. Feu Rizaucourt l'a rencontrée en grand nombre à Sospel (Alpes-Maritimes). EnOn, je l'ai vue aussi de Corse, de Sicile et de plusieurs points de l'ilalie. i). T. cephalotes Ul. — Malachius cepkalotes 01., Entoin., II, n" il, p. 12. pi. 3. lig. 15. — Troglops cephalotes * Rey, p. 291, pi. 7, lig. 9. — bnfouri * Perris, i^ouv. excurs. gr. Land., p. 48. — albicans Duv., Gen., III, pi. 43, fig. 215. — corniger * Kiesw., Natur., IV, p. 729. — Kr. et Kiesw., Berl. Zeit., 1864, pi. 5, fig. 4. — ysiduchlus blcoDiis Costa A un. Ac. Asp. Nnt., ser. 2, 1, (1890) 16 234 E. Abeille de Perrin. (54) p. 103. — Iroglops cruentus Kiesw., Nntur.. IV, p. 618. — Kr. et Kiesw., Berl. Zeit., 1864, pi. v, fig. v. — Rey, p. 294. — cepha- lotes * Peyr., p. 242. Niger, antennarum basi, pedibus ex parte, thoraceque aiiquando par- tim, aiiquando toto, rufis ; hoc basi senslm angustiore. — ^. Capite vix latiore, in média fronte profunde excavato, laminaque armato, vertice duabus spinis convergentibus pilosisqtie instructo; rufo, verticis lateribus nigris exceptis. — Long. 3 iiiill. d*. Noir brillant. Tète, >eux non compris, plus étroite que le corselet, rouge sauf les côtés du vertex, qui sont noirs; creusée d'une profonde excavation qui occupe tout le front et au fond de laquelle on voit un tubercule lamelliforme ; près du bord supérieur interne de chaque œil, une dent spiniforme recourbée en dedans, forte et velue à son sommet; pas de plaque anté-épistomale ; palpes noirs; antennes longues, assez minces, noires, sauf les 5 premiers articles qui sont rouges, tachés de noir en dessus. Corselet trapézoïdal, sans étranglement, ni sinuosités à la base, laquelle est à peine réflexe et rétrécie graduellement; rouge, souvent taché crucialement de noir. Élytres subparai lèles, à peine élargis postérieurement, à peu près lisses. Pieds noirs, sauf tous les tibias et la presque totalité des pieds antérieurs ; cuisses renflées, pre- mier article tarsal antérieur en forme de carré anguleux. Ç. Tète noire, plus étroite, impressionnée entre les yeux où elle est quelquefois rougeâtre. Tarses normaux. Corselet à base nullement réflexe et entièrement rouge. J'ai toujours trouvé le corselet de cette espèce coloré diversement suivant les sexes, comme il est dit ci-dessus ; les auteurs mentionnent cependant une variété où le corselet serait noir dans les deux sexes avec la base seule rouge. Ses caractères masculins, son corselet régulièrement rétréci vers la base, sa grande taille, empêcheront de le confondre avec nul autre. J'ai pris en certain nombre T. cephalotes sur un Pécher à Sos (Lot- et-Garonne), vers la fin de juin. Je l'ai aussi vu de Corse, d'Allemagne et d'Autriche. 7. T. albicans Lin. — Cantharis albicans Lin., Syst. Nat., l, 2, p. 649. — Troglops albicans Er., p. 126. — Redt., Faim. Austr., p. 542. — Kiesw., IV, p. 617. — Rey, p. 284, pi. vu, fig. 1. — (55) Malachides d'Europe et pays voisins. 236 Malachius angulatus Fabr., 1792, Ent. Syst., I, 1, p. 223. — Tro- glops albicans * Peyr. , p. 236. Niger, thorace rufo, plus minusve in medio nigro, antennarum basi, 4 pedum anteriorum majore parte, flavis. — c?. Capite lato, vertice ni- gro excepto, toto flavo, in medio transverse profunde excavato. — Long. 2 3/4 à 3 mill. (S. Noir brillant. Tèle, yeux non compris, aussi large que le corselet, toute jaune, sauf le vertex, creusée d'une rigole transversale profonde, presque droite, brusquement relevée à ses deux extrémités et aboutis- sant au milieu de l'œil, où elle est surmontée d'un faible tubercule ; le fond de cette rigole n'offre point trace de tubercule; plaque épistomale inégale, bosselée et sillonnée au milieu; palpes noirs; antennes aussi, sauf les 3 premiers et le dessous du 4'' article. Corselet très transversal, très resserré en arrière, mais non anguleux sur les côtés ; base forte- ment rebordée ; il est ordinairement rouge avec une grande tache noire transversale qui occupe la majeure partie de son disque et ne laisse de jaune que le pourtour, lequel est plus étroitement jaune sur le milieu des côtés. Élytres régulièrement convexes et arrondis, dilatés du pre- mier tiers au sommet, à ponctuation très fine et éparse. Pattes flaves, la première paire entièrement noire, la deuxième avec le dessus des cuisses et la base des tibias noirs, et la dernière entièrement de cette couleur. ?. Tète à peine plus large, les yeux compris, que le corselet, régu- lièrement convexe, toute noire. Corselet, en général, portant une tache noire peu étendue. Pattes beaucoup plus sombres. Cette espèce est la plus anciennement connue de tous les Trauglops et la plus largement répandue : elle se rencontre dans presque toute l'Europe. Peyron l'indique môme de Syrie; mais cette station me paraît bien extraordinaire. Je l'ai prise assez souvent au pied des Chênes, à la Sainte-Baume (Var), à Sos (Landes) et ;'i Sierre (Suisse). 8. T. diminutus Ab. — Troglops dlminutus * Ab., Reo. d'Ent., 1885, p. 14. Color et faciès Trauglopis albicantis. Thorace iiupunctato. — c?. Capite antice tuberculis mugis acutis armato. — Long. 2 mill. Il me paraît inutile de donner de cette espèce une longue description, tant elle est voisine de T. albicans, dont elle semble une diminution. Elle en copie absolument les caractères, les proportions, la couleur. Mieux vaut donc eu signaler les différences. L'excavation du front chez 236 K- Abeille de Peuiu.n. (S6) le mâle, en forme d'accolade, a les cotés de son canal transversal beau- coup moins lelevés ; le bord supérieur de ce canal est beaucoup moins abrupt ; le bord inférieur de l'excavation se relève en deux tubercules sensiblement plus saillants et plus coniques. Le milieu du bord supé- rieur de la rigole est conmie écrasé et relevé Inférieurement de laçon à simuler un tubercule en l'orme de petite lame transverse (jui surgirait de l'excavation même. Le corselet et les élytres, au lieu d'avoir une ponctuation fine, mais appréciable, sont lisses ou à points absolument obsolètes. La taille de '/. diminutus est enfin constamment plus petite. Le corselet paraît aussi un peu moins court. J'ai pris cette espèce à Marseille et dans les Landes, dans les mêmes conditions que la précédente, et l'ai reçue d'Allemagne. Je l'ai vue aussi de Grèce (Reitter) et d'Algérie : Perrégaux (Bedel). 9. T. latifrons Peyr. — Troglups latifron.^ * Peyr., p. "23^. Niger, thorace rufu, in medio mijro late maculato, untennaram pe- dumque i antcrionun majore parie fîavis. — c?. Capite latissimo, flavo, oertice late nigro, fronte transverse late et profunde cxcavata; antice ijuoque excavata, lateribm dentiformibus , late truncatis. — Long. 2 mill. c?. Noir brillant. Tèlc, yeux non compris, beaucoup plus large que le corselet, jaune, sauf le vertex, creusée d'une profonde et large exca- vation transversale, en forme d'accent circonflexe, sans tubercule au fond ; plaque anté-épislomale relevée fortement, tronquée au sommet et portant au milieu une profonde excavation ; ses deux côtés relevés en angles largement tronqués et connue incisés à leurs sommets ; palpes à dernier article noir ; antennes allongées, peu épaisses, flaves, plus ou moins rembrunies au sommet. Corselet transversal, resserré en arrière, mais non anguleux sur les côtés; base fortemeiU rebordée et flave pâle; il est jaune avec une tache noire médiane qui s'élargit transversale- ment. Élytres convexes, peu élargis, arrondis en arrière, à ponctuation pas très fine, ni éparse. Pattes flaves, avec les cuisses et parfois les tibias postérieurs noirs, ainsi que le dessus des quatre cuisses anté- rieures. Ç. ïète noire, subconvexe; élytres en ampoule; corselet moins large- ment noir au milieu. Très distinct des T. alMcans et diminutus pur le corselet n)oins trans- versal, par la largeur de la tète et la forme de l'excavation, et de la plaque anté-épistomale du màlc. Il est. au contraire, iellemeiit voisin (o7) MalacMcks d'Europe et pays voisins. 237 du suivant (juil pourrait Ijieu n'eu être qu'une variété très remar- quable. Je l'ai vu et reçu dn divers points de l'Algérie : Téniet, Gonstantiue, Biskra; Tunisie. 10, T. exophtalmus Fairm. — Troglops exophtalmm * Fairm., Ann. Soc. ent. Fr., 1880, p. 6. Niger, thorace rufo in medio nigro late maculato, nntennis 4que pedi- bus anterioribus pro maxima parte, flavis. — (^. Capite latissimo, flavo, vertice late nigro, fronte transverse, late et profunde excavata; antice quoque excavata, late)Hbiis dentiformibus, acutis. — Long. 2 mill. Tellement voisin du précédent que je ne sais si celui-ci n'en est pas une variété remarquable. Les seules différences sensibles sont les sui- vantes : dans la présente espèce, les pieds et les antennes sont plus largement rembrunis ; le mâle offre les côtés de la plaque anté-épis- tomale relevés en dents assez aiguës et divergentes ; enfin la femelle n'a pas les élytres en ampoule, mais à peu près identiques à ceux du mâle. La supposition que T. exophtalmus est identique à T. albicans (Peyr., p. 281) est donc absolument erronée. Plusieurs do mes collègues me l'ont donné de Biskia (Algérie). Je l'ai vu aussi noté d'Alger dans les carions de M. Desbrochers des Loges. M. T. angustatus Roitt. — Troglops angustatus * Reitt., Berl. ent. Zeit., 1872, p. 181. — * Fairm.. Ann. Soc. ent. Fr.. 1880, p. 7. Niger, thorace basi rufo, antennis, ultimis articulis exceptis, pedi- busque pro majore parte, rufis. — c?. Capite latiore, rufo, vertice nigro. fronte transverse late et profunde excavata, hanc excavationem duobus tnberculis superantibus ; in média impressione cornu superne inciso ele- vato. — Long. 2 1/2 mill. rj. Noir, brillant. Tète, yeux non compris, à peu près de la largeur du corselet; rousse avec le verlex noir, creusée d'une très large et pro- fonde excavation transversale, en forme d'accent circonflexe, avec un tubercule médian en forme de lame échancrée en croissant à son sommet ; plaque anté-épistomale peu large, mais assez haute, creusée profondé- ment ; une dent forte et mousse de chaque côté interne des yeux, au- dessus de l'excavation ; antennes courtes et massives, à premier article enflé, rouges, avec les derniers articles enfumés. Corselet à peine plus 238 E. Abeille de Perrin. (o8) large que long, à côtés rétrécis à la base ; noir, sauf l'extrême base qui est rouge, cette couleur remontant à peine sur les côtés. Elytres sub- parallèles, peu dilatés au sommet, déprimés le long do la suture du premier au deuxième tiers, à ponctuation fine et rare. Pattes flaves, les cuisses postérieures, la majeure partie de leurs tibias, le dessus et le dessous des cuisses intermédiaires et le dessus des antérieures, noirs. ?. Tête plus étroite, à peu près plane. Corselet ronge dans sa moitié postérieure. Élytres en ampoule. Toutes les cuisses noires. Par la coloration de son corselet, cette espèce ne se rapproche que de T. verticalis var. basicollis et de T. BourgeoisL Le mâle s'éloigne du premier par l'absence d'épine sur les côtés du corselet et du second par la tête biscornue en dedans des yeux. La femelle a le corselet moins renflé au sommet que le premier, le corps moins brillant et la tête moins large que le deuxième. J'ai reçu cette espèce d'Algérie : Lambessa. 12. T. Bourgeois! Ab. — Troglops Baurgeoisl " Ab., Revu, d'Enium. fr., 1885, p. 15. Niger, pedum parte, anteiinfintm basi, capite, vertice excepta, tliora- risque basi ni fis. — Long. 2 mill. c?. Noir brillant, glabre ou paraissant tel. Tète plus large que le cor- selet, rousse, sauf le vertex ; front profondément excavé entre les yeux, semicirculairement échancré sur le vertex, muni au fond de l'excava- tion d'une lame redressée et tronquée au sommet ; bord antérieur pro- fondément divisé par une rigole longitudinale assez large, les deux côtés de la plaque anté-épistomale redressés en angles saillants conver- gents. Labre brun, palpes noirs. Antennes brunes, avec leurs quatre premiers articles rouges, le 1'"' obconique, le 2" très petit, noueux, le 3** obconique, deux fois plus long, le 4« subégal au précédent, moins épais, les suivants moins oblongs. Corselet noir, sauf le tiers basilaire qui est rouge, à côtés bien arrondis en avant, sinués en arrière, sans angle accusé; base prolongée sur les élytres et rebordée. Élytres subparal- lèles jusqu'au premier tiers, élargis-arrondis fortement de là au sommet, déprimés au premier tiers, convexes après. Pattes noires, sauf le des- sous des cuisses antérieures et leurs genoux, et tous les tibias, qui sont ferrugineux. $. Forme très courte et très en ainrioule; tète à pou près plane et bien moins large. (oD) Maladildes d'Europe el pays voisius. 239 Nota. Le corselet est quelquefois rouge, avec une tache noire discoï- dale ; je ne l'ai vu entièrement rouge que chez certaines femelles. Découvert à Misserghin (Algérie) par M. L. Bedel. Retrouvé depuis à Nemours, Perregaux, Lalla-Marghnia, Misserghin, Saïda, par le même collègue. Je l'ai vu encore de Téniet, Ain-Ograb et Camp-des-Chênes. 13. T. canaliculatus Ab. — Troglops canaliculatus Ab., Rev. d'FAit., 1890, p. 49. Atro-cyaneiis, thornce, capUis omni parte anteriore, antennarum 3 vel 4 primis articulis, tibiis 4 anterioribus, cruribusque partim primis rufis. Frons in mare excavata, lamella minuta armata, profundaque an- tice canaliculata. — Long. 2 mill. c?. Très voisin de mon T. Bourgeoisi; plus grand, corselet tout rouge, avec le milieu du bord antérieur et les points extrêmes des côtés un peu enfumés ; front creusé à peu près de môme, mais plus anguleuse- ment échancré en arrière, avec le bord de l'échancrure plus abrupt et s'arrètant à la couleur noire elle-même; le tubercule médian est aussi en forme de lame, mais moins large et plus arrondi au sommet; le de- vant du front a une profonde rigole médiane, qui n'est pas flanquée à son sommet antérieur de dents relevées. $. Inconnue, Deux mâles, pris en avril à Nemours (Algérie), m'ont été communi- qués par M. L. Bedel. Ce Trauglops est tellement voisin de T. Bourgeoisi, que je me demande si l'absence de dents à la plaque épistomale et la réduction de la lame frontale ne seraient pas dues à iin arrêt de développement ; mais, dans ce cas, pourquoi la taille est-elle plutôt supérieure ? Et puis, cela n'expli- querait pas le prolongement en arrière de l'échancrure frontale. 14. T. orientalis Ab. — Troglops marginatus * Peyr., nec Waltl. — T. orientalis Ab., Ann. Soc. ent. Fr., 1881, p. 121. Mger, nitidus, quasi impunctatus. — <^. Caput latum, fronte excavata, spina minuta in média excavatione, anticeque duabus dentibus haud acic- tis, armata. — Long. 1 3/4 à 2 mill. d". Noir brillant, vêtu de courts poils blancs couchés, rares. Tête très large, beaucoup plus que le corselet et que la base des élytres. Front creusé, entre les yeux, d'une dépression qui s'épanouit et devient une 1res profonde excavation transversale, occupant toute la largeur de la 2'iO E. ABEILLE DE PEIUÎIX. (60) lète; celto rigole porte, au fond de son milieu, une sorle d'épine arquée en arrière el arrondie à son sommet ; plaque anté-épistomale llamjuée de deux tubercules larges et mousses ; devant de la lète et palpes noirs. Antennes dépassant la moitié des élytres, noires, avec leurs premiers articles obscurément rougeâtres. Corselet très brillant, arrondi en avant, rétréci graduellement vers la base, avec les angles postérieurs obtus, convexe en avant, déprimé vers la base, qui est un peu prolongée sur les élytres et porte deux tubercules rapprochés. Élytres un peu gonflés vers les deux tiers et arrondis au bout, à ponctuation invisible. Pattes noires. $. Tête à peine plus large que le protliorax ; front régulièrement convexe, avec une faible dépression longitudinale entre les yeux. Élytres tellement élargis en arrière qu'on les dirait presque triangulaires, gon- flés et ne recouvrant que des moignons d'ailes. Confondu par Peyron avec T. iinn-ghintus. .Je l'ai capturé sur divers points de la Syrie : ]3etméri (Liban), P.lou- dan (Anti-Liban), Tibériade; il est assez rare. M. L. Bedel m'a donné une femelle unique qu'il a prise à Misserghin (Algérie) et qui se rapproche beaucoup de cette espèce; elle est encore plus brillante et n'atteint pas 1 1/2 mill. Il se pourrait que ce fût là une espèce différente, T. orientaiis ne paraissant pas habiter l'occident de la Méditerranée. Il m'est impossible de trancher cette (juestion sur un seul exemplaire femelio eu mauvais état. Je me contenterai d'appeler cette forme : variété Lxris»iinus. \'o. T. marginatus Wall!. — Tnxjlops margiimUn * Waltl, /îm\ Span., Il, ]). GO. — T. murginaUs E\\, p. 128. — *■ Kiesw., Ins. Deuts.. p. 018. — Charopns ? aterrimits * Ail., Abeille, V, p. 4fi7. — Trnglnp^ marginatus * Peyr., p. 24o (pro parle). Niger, parum nitklus, quasi impunctatus. — d*- Caput latum, f'ronte rxcavata, spina minuta, apice truncata, in média excamtione, anticeque duabus dentibus apice late truncatis, armata. — Long. 1 3/4 à 2 mill. c?. Noir, très peu brillant, à peu près glabre. Tète très large, beau- coup plus que le corselet et que la base des élytres. Front creusé entre les yeux d'une dépression qui se change en profonde excavation trans- versale; cette rigole porte dans son milieu une épine recourbée en arrière, où elle s'élargit un peu et où elle est tronquée ; plaque anté- épistomale flanquée de deux tubercules larges et tronqués au sommet, 61) Maliiclades d'Kurope et paijs voisins. 241 où ils sont presque évidés; deviiiit de la tète et palpes noirs. Antennes rouges à la base. Corselet et élytres comme dans l'espèce précédente. Pattes noires. $. Élytres plus brillants, élargis et a entrus. Le mâle de cette espèce est facile à distinguer de T. ovientalis par la troncature de la corne frontale et des épines de l'épistome. [.a femelle s'en rapproclierait beaucoup plus ; cependant elle a au moins la base et les côtés du corselet coriaces et mats. Algérie: Nemours!, Téniet!, Hussein-Dey!. Maison-Carrée!. Pas très rare. — Tanger (Allard), dunes d'Alger. — Sicile!, ?]spagne méri- dionale !, Saixlaigne !. J'ai eu tort de l'indiquer de France en reproduisant une assertion qui maintenant ne me parait rien moins que sûre (// AVt^. SiàL, 1882, p. loi). l(i. ï. brevis Ya\ — Troglops brevis Rr., p. 128. — nigripes •■ Walll, Reis. Span., JI, p. GO. — Kr., Berl. Zeit., 1862. p. 299. — ? gla- hra *Kiesw., Berl. Zeit., 1865, p. 371, note 1; 1866. p. 273. — c? marginatvs * Peyr., p. 245 (pro parle). Niger, opucus, rugulose impunctatus. — c?. Cninit latum, fronte exca- vata, spina minuta in média excavationc, anticeque duabns dentibxs arutis et divergentibus, armata. — Long. 1 3/4 à 2 mill. c?. Noir mat, subrugulenx. Tète large, Iteaucoup plus fine le corselet et que la base des élytres. Front creusé, entre les yeux, d'une dépres- sion qui se change en très profonde excavation transversale, occupant toute la largeur de la tête ; cette rigole porte au fond de son milieu une sorte d'épine arquée en arrière et arrondie à son sommet; plaque anté- épistomale Uanquée de deux tubercules larges, saillants, pointus et di- vergents; devant de la tète et palpes noirs. Antennes très longues, dépassant la moitié des élytres, noires, avec leurs premiers articles rou- geâtres. Corselet très mat, de forme analogue à celle des espèces pré- cédentes. Élytres d'un noir un peu bleuâtre, mats, ruguleux, subparal- lèles. Pattes noires. ?. Dimorphisme pareil à celui de T. marginatns. Tout le corps mat, à pubescence assez visible. A part l'aspect moins brillant du corps, je ne vois aucun signe sérieux pour faire reconnaître les femelles de cette espèce ; Peyron mentionne la forme des côtés et de la base du corselet ; il n'y a là qu'une 242 E. Abeille de Pekiî'.n. ^fi2) illusion. Pour les mâles, il indique fort exactement les dents de l'épi- stome ; mais il est assez curieux de constater qu'il le fait d'après Erichson et qu'il n'a pu le constater lui-même, puisque je possède des T. brevis d* étiquetés par lui : marginatus. Pourtant ce caractère est très accusé; il est absolument spécial à T. brevis. Je l'ai reçu d'Algérie : Médéah, Philippeville, Bône ; de Tunis ; de Sardaigne : Cagliari. — Géry ville (Munier), Téniet-el-Haad (Bedel). !7. T. punctatulus Ab. — Troglops pimctatulus * Ah., Rev. d'Ent., i88S, p. 16. — nigvipes * Peyr. nec Waltl, p. 247. Niger, thoracc parum nitido, eltjtris nitidis, puncti<> minutis et densis cribratis. — (S. Cuput satis latum, fronte excavata, spma minuta, in média excavatione, unticeque dvobns, tuberculis vix conspicuis, armata. — Long. 1 1/2 mill. d*. Noir, assez mat sur l'avant-corps. bi'illant sur les élytres. Tète assez large, plus que le corselet et la base des élytres. Front creusé, entre les yeux, d'une dépression qui se change en très profonde exca- vation transversale, occupant toute la largeur de la tète ; cette rigole porte au fond de son milieu une sorte d'épine un peu arquée en arrière et subtronquée; plaque anté-épistomale flanquée de deux tubercules très obtus, à peine saillants ; devant de la tête et palpes noirs. Antennes très longues, dépassant la moitié des élytres, rouges sur leurs premiers articles. Corselet assez court, mat, arrondi en avant, rétréci graduelle- ment vers la base, avec les angles antérieurs très obtus, convexe en avant, déprimé vers la l)ase, qui est à peine prolongée sur les élytres et porte deux tubercules rapprochés à peine visibles. Élytres subparal- lèles, à peine élargis au bout, à ponctuation assez fine et dense, mais bien marquée. Pattes noires. $. Tète plus étroite, à peu près plane; antennes plus courtes; élytres élargis et convexes en arrière. Distinct des trois précédents par la ponctuation bien visible et régu- lière des élytres et les tubercules de l'épistome presque insensibles. Espagne méridionale. Je l'ai vu dans plusieurs collections. Espèces canariennes. 18. Trauglops Gautardi Ab. — Cephalogonia Gautardi * Ab., Ann. Soc. ent. Fr., 1881, p. 123. Cseruleo-violaceus, nitidus, capite thoraceque, vertice excepta, rufis. — (63) Malachides d'Europe et pays voisins. 243 d*. Capite profunde excavato, hac excavatione postice trisinuata; tuber- cule medio laminato. — Long. 4 mill. c?. Bleu violacé brillaiu, glabre. Tête plus large que la base des élytres et beaucoup plus que le prothorax, noire au-dessus de l'excava- tion, rouge à partir de là ; creusée d'une profonde excavation transver- sale, velue à son sommet, allant d'un côté de la tête à l'autre, en forme de chevron, portant au fond du milieu un petit tubercule lamelleux relevé, limitée antérieurement par une sorte de plaque, divisée en deux par un sillon longitudinal médian et dont chaque division porte une profonde dépression dans son milieu. Palpes d'un brun noir. Antennes atteignant à peu près le sommet des élytres, métalliques, avec leurs quatre premiers articles plus ou moins roux ; 1" article court, renflé ; 2" extrêmement petit, noduleux ; 3^ un peu plus long que le 2*^, mais aussi étroit que lui ; 4'= large et deux fois de la longueur du précédent, comprmié et excavé par côté; 5"= un peu plus long et moins large, sub- parallèle ; les autres très longs, subparallèles, allant en diminuant de largeur. Corselet rouge, à côtés antérieurement coupés presque droit, l'extrémité inférieure de cette partie formant comme un angle obtus, rétrécis de là un peu sinueusement jusqu'à la baso, qui est abruptement relevée et prolongée sur les élytres ; disque gibbeux en avant, creusé, déprimé en arrière. Élytres subparallèles, à peine élargis aux deux tiers postérieurs, plus gonflés en cet endroit, arrondis au sommet. Pattes concolores, avec les genoux plus pâles. Ç. Tête moins large, profondément creusée d'une dépression profonde en avant de la couleur noire. Antennes moins épaisses et moins longues. Corselet plus allongé et à base plus large. Élytres plus longs et un peu gonflés postérieurement. Madère. — Découvert par feu de Gautard, qui m'a généreusement donné le seul couple qu'il ait rapporté. Facile à séparer du suivant par la coloration de la tête dans les deux sexes. 19. T. cerasinus 'W'oll. — Cephalogonia cerasina* Woll. , /ortidus et C. apkalii^. (67) Malachides d'Europe et pays voisins. 247 B'. Tous les tibias métalliques. C. Élytres très mats 7. rotundatus. C. Élytres plus ou moins brillants. l). S'' article antennaire[deux fois aussi long- que large ; 2*" assez long 8. concolor. D'. 3'^ article antennaire presque aussi large que long; 2^ très court. E. 2 à 5 premiers articles antennaires en partie d'un rouge clair 9. nitidus. et 10. apîcalis. E'. 2 à 3 premiers articles antennaires en partie rou- geâtres. F. Élytres noirâtres. Côtés du corselet légèrement sinués avant la base 11. Philoctetes. F'. Élytres bleuâtres. Côtés du corselet sans sinuo- sités 12. docilis. 1. Charopus thoracicus Mor. — Charopus thoracicus * Morawilz, Bullet. Mosc, 1861, p. 287. — U Abeille, I, p. 33. — * Peyr., p. 222. Niger, parum nitidus, antennarum basi, femoribus pro magna parte, tibiis tarsisque (idtimis tibiis exceptis) flavis; thorace oblongo, postice angustiore et in 3^ parte postica, flavo. — Long. 2 mill. c?. Noir, avec une pubescence jaunâtre, fine, éparse et un peu dressée; sculpture subruguleuse, sans ponctuation marquée, ce qui donne aux étuis une teinte subopaque. Front subsillonné au vertex, bisillonné en avant ; front et labre concolores ; antennes un peu allongées, noires, sauf les deux tiers apicaux du 1" article et les 4 suivants qui sont jaunes. Corselet oblong, rétréci vers la base, noir avec le tiers postérieur jaune, cette couleur remontant un peu sur les côtés. Élytres ovoïdes, forte- ment impressionnés près du sommet où ils sont munis d'un appen- dice filiforme concolore. Pieds noirs avec tous les tibias, sauf les posté- rieurs qui sont rembrunis, jaunes ; tout le dessous et l'extrémité des cuisses sont aussi jaunes. $. Élytres plus ventrus, simples. Tibias postérieurs jaunes. Paraît spécial à Sarepla (Russie méridonale), d'où je l'ai reçu. 248 E. Abeilix di: I'eukin. '68; "2. G. bicolor Pc\r. — Charopus binil'jr ' Pcyi*., p. 2l'I. Ciendeo-olûlaceus, nitidiusculm, antennarum busi, iibiis (ijostcrioribus exceptis) flavis; thorace ublongo, postice angustiorc et in 3^ parte posiica, flavo. — Long. 2 1/2 mill. Tellomeni voisin du précédent qu'inie longue description est inutile, il en diiîcre uniquement par la sculpture des élytres qui sont assez brillants et à ponctuation visible , et par la couleur des pattes qui sont noires, sauf les 4 tibias antérieurs et la base de tous les tarses, qui est jaune. Je n'ai pris à Be\routh (Syrie) que la femelle de celte espèce, qui paraît rare; je le regrette d'autant plus que je remarque l'épaisseur des tibias et je suppose que ceux du mâle, passés sous silence par Peyron, doivent être remarquables. C. bicolur a été capturé par cet auteur à Chélamcr en Palestine. ',). G. madidus Kies\\. — Charopus madldus Kiesw., Natur., IV, p. (il'i. - Pr\i'., i). 220 fSp. inc.J. Nigro-crriileus, opacus, setosus, antennurum bas'i, tibiis (posteriori- bt(s exceptis) Jluvis; ihuruce oblongo, postice angustiore et, in tcrtia parte postica, flavo. — Long. 2 mill. Encore une espèce tellement voisine des deux précédentes qu'il suffira d'en indiquer les différences : la couleur des pattes est celle de C. bicolor et non de C. thoracicus; les tibias sont absolument simples et minces ; les élytres sont soyeux et à pubescence assez fournie et couchée, ce qui leur donne un aspect mat. Ils se distinguent par là de ceux des deux autres, puisque C. thoracicus les a l'uguleux, et à pubescence rare et dressée, et C. bicolor brillants et ponctués. La terminaison des élytres du mâle est identique à celle de C. thoracicus. Cette espèce, demeurée inconnue à Peyron, a été décrite du sud du Tyrol par Kiesenwetter. Je l'ai reçue de Constantinople. Elle paraît rare partout. 4. C. nigricans Pe\r. — Charopus nigricans * Peyr., p. 220. — * Ab., yiit. SiciL, 1882, p. 177. C.rruleics, nitidus, antennis hasi, tibiisqne et tarsis flacis ; thorace caldc elongato, busi valde angustiore. — Long. 2 1/4 mill. (69) Malachides d'Europe et paijs voisins. 249 cT. Inconnu. $. Bleu brillant, finement pubescent de blanc, à ponctuation visible et très éparse. Front avec un sillon longitudinal; labre jaune; antennes assez courtes, noires avec les articles 2, 3 et 4 jaunes. Corselet très allongé, très rétréci à la base. Élytres d'un bleu violacé, lisses entre les points, gonflés et simples. Pattes noires et normales, sauf les tibias et les premiers articles des tarses qui sont jaunes; les tibias postérieurs sont rembrunis au milieu. Peyron a décrit cette espèce sur une seule femelle trouvée par moi à Jafïa ; la couleur qu'il dépeint et qui a motivé le nom de l'espèce est anormale. Je rectifie cette partie de la description d'après des femelles trouvées par la Brûlerie à Bethléem et à Mar-Saba (Syrie). Bien que le mâle soit encore à découvrir, C. nigvicans se distinguera facilement des C. flavipcs et C. pallipes, seules espèces partageant avec lui le double privilège d'avoir à la fois le corselet concolore et les tibias testacés, par sa couleur brillante et sa ponctuation visible. 0. C. flavipes Payk. — MalacMus flavipcs Payk., Fn. Suec, I, p. 274. — Sturm, Vcrz., 1796. — Gyll-, Ins. Suec, I, p. 363. — Charo- pus flavipes Buy., Ann. Soc. ent. Fr., 1857, p. 93. — Reiche, loc. cit., p. 183. —pallipes Er., Mon., p. 120. — Redt., p. 541. — flavipes * lley, p. 253, pi. vu, fig. 2. — * Kiesw., p. 613. — * Peyr., p. 219. Nigro-cxrulescens, haud nitidus, antennarum basi, tibiisque (posticis infuseatis) flavis ; thorace valde elongato, postice multo aïKjustiore. — Long. 2 1/4 mill. c?. Noir-bleu verdâtre, opaque, à pubescence blanche, fine et rare ; élytres soyeux, imponctués. Front sillonné, surtout au vertex, impres- sionné au milieu ; antennes assez courtes et épaisses, à articles obco- niques, noires, sauf le bout du 1" article et les 3 suivants qui sont jaunes. Corselet très allongé, un peu cordi forme, très rétréci vers la base qui est assez fortement réfléchie. Élytres dilatés vers le sommet, nullement rétus à cet endroit où ils ont un simple pli ; il en sort une lanière redressée, concolore. Pattes noires, avec les genoux, les tibias et les tarses jaunes ; les tibias de la dernière paire sont fortement rem- brunis. $. Élytres plus ventrus, simples. Tibias postérieurs moins obscurs. (1893) 17 250 E. Abeille de Perrin. (70) Distinct du précédent par son corps terne. Mes sujets me viennent de Hambourg et de Dalmatie. L'espèce est aussi notée de Suède. G. G. pallipes 01. — Malachius pallipes 01., Eut., IL 27, p. H, t. 2, fig. 7, a-b. — Charopus pallipes Duv., Gen., III, pi. 43, fig. 213. — * Kiesw., p. 614. — grandicollis * Kiesw., Ami. Soc. cnt. Fr., 1851, p. 620. — pallipes * Rey, p. 261, pi. 7, lig. 1. — * Peyr., p. 218. Nigro-cxruleus, vel nigvo-viridescens, liaiid nitidus, antennarum basi, tibiisque (posticis exceptis) flavis ; thontce subtransmrso, postice vix an- gustiore. — Long. 2 à 2 1/2 mill. cT. Noir bleu, ou noir verdâtre, opaque, à pubescence blanche, fine et rare ; élytres soyeux, imponctués. Front déprimé, sillonné sur le vertex; antennes assez courtes et surtout épaisses , noires avec le bout du i" article et les 3 suivants jaunes. Corselet subtransversal, invisi- blement rétréci en arrière. Élytres subparallèles, rétus au sommet où ils sont munis d'un appendice subquadrangulaire et d'une lanière spini- forme, tous deux bruns. Pattes noires avec les genoux, les tibias et partie des tarses jaunâtres; les tibias delà dernière paire sont fortement rembrunis. $. Élytres plus ventrus, simples. Tibias postérieurs plus clairs. Distinct de C. nigricans par les élytres mats ; de C. flavipes par le corselet court et large ; de tous deux par les caractères sexuels. C. varipes Baudi {Berl. Zcit., 1871, 128), dont j'ai eu, grâce à l'extrême obligeance de son auteur, un couple typique entre les mains, est une simple variété de C. pallipes, chez laquelle les appendices ély- traux des mâles sont jaunes. On dirait aussi que le corselet est plus rétréci à la base. Ces signes m'ont paru trop légers pour motiver une séparation. C. pallipes est commun dans le Midi de la France; je l'y ai capturé un peu partout. Je l'ai vu, en outre, d'Italie, d'Espagne et d'Algérie. 7. C. rotundatus Er, — Charopus rotundatus Er., p. 121. — cjnco- lor ik'V, p. 255 (sec. spec. typo simili), pi. vn, fig. 3 ($). — mulUcaudis * Kiensw., Berl. Zeit.. 1865, p. 383, note; 1866, p. 273. — V Abeille, XII, p. 22. — * Pcyr., p. 212. Nigro-cœruleus, opacus, antennis basi testaceis, thorace oolongo, baù (71) 3îalachides d'Europe et pays voisins. 251 vix cmgiistato ; basi vix prodndo. — (^. Elytris apice intrusis et laci- niatis, sive apice ru/is, sine concoloribus. — Long. 1 3/4 à 2 1/2 mill. Var. saginatus Kiist., Kaf. Eur., 18, p. 18. — * Kiesw., p. 616. — * c? Peyr., p. 210. — Malachiiis heteromorphus * $ Peyr., p. 211. Thorace basi haud constrido. S. Noir bleuâtre, mat, à fine pubescence blancbe, à sculpture coriacée, non ponctuée ; antennes allongées, à articles obconiques, noires, sauf les 4 premiers articles qui sont rouges par-dessous. Corselet assez allongé, tantôt légèrement rétréci à la base, tantôt paraissant non rétréci. Élytres allongés, subparallèles, tantôt concolores au sommet, tantôt tachés plus ou moins largement de rouge ; plissés et armés de 4 pointes, une assez large et lobée à l'angle inférieur, l'autre partant de l'intérieur du repli, en forme do lanière, large à la base, longue et pointue au bout ; enfin, les deux autres, formées par deux angles du pli supérieur, lesquels sont spinuleux et terminés par quelques poils ; ces appendices rouges, jaunes ou concolores. Ç. Élytres élargis et gonflés, simples au bout. Taille un peu plus forte. La synonymie de cette espèce est extrêmement embrouillée ; je crois pourtant me rapprocher beaucoup de la vérité. Kûster a redécrit, à mon avis, sous le nom de C. saginatus, C. rotundatus qu'il n'a pas connu ; de môme, Kicsenwetter a redécril sous celui de C. multicaudis l'espèce d'Erichson et de Kiister qu'il n'a point connue davantage ; enfin, Peyron a mentionné les trois espèces dont il n'a eu qu'une seule entre les mains : il avoue, en efîet, n'avoir point vu le vrai C. rotundatus et n'avoir vu que des femelles de C. saginatus; ces femelles lui ont paru fort différentes des autres et, on le comprendra sans peine, quand on saura que ce qu'il a pris pour elles étaient des MalacMus heteromorphus Ç (ex lyp. !). Cette confusion est d'autant plus inexplicable qu'il a eu entre les mains de nombreux exemplaires des deux sexes de ce MalacMus en question ; que ma description originelle était môme basée en partie sur ses propres captures et que, enfin, lui-même a bien redécrit ce Mala,- chius à sa place légitime. La description des appendices des mâles des soi-disant trois espèces est absolument identique. C. saginatus paraît caractérisé par soa corselet à base non étranglée ; mais il est à remarquer d'abord qu'il se prend avec C. rotundatus, bien que plus rarement, comme s'il en était une anomalie ; ensuite, ce qui figure l'étranglement des côtés de C. rotundatus, c'est que, vers la base, les côtés du corselet sont inflé- 252 E. Abeille de Pekrlv:. (72) chis par-dessous ; s'ils ne s'infléchissent point, le corselet, sans changer de constitution, devient celui de C. saginatus. Je suis donc persuade que nous n'avons affaire qu'à une modification accidentelle, mais se pré- sentant, néanmoins, assez souvent. Je possède cette espèce d'une quantité de localités algériennes : Gons- tantine, Misserghin, Biskra, Alger, Téniet, Bône ; je l'ai aussi de Corse, de Sardaigne et de Sicile. M. Baudi a eu la bonté de m'envoyer do Sardaigne un couple de la variété C. saginatus. 8. C. concolor Fab. — Malachius concolor Fab., Syst. Eleutk., I, p. 310. — Charopus concolor Er., p. 121. — Redt., p. 541. — * Kiesenw., p. 615. — nttidus Rey, p. 258. — concolor * Peyr., p. 216. — Malachius furcatipennis Villa, Comol. Col. nov., p. 17; — Col. Eur. dupl. sup., 1838, p. 62. yigro-cyaneiis, nitidiuscubis, antemiis basi flavis; thorace ohlongo- clongato, basi angustiore. — c?- Corpus parallelum, apice concolor. — Long. 2 1/2 mill. c?. Noir bleuâtre et parfois vordàtre, assez brillant, à pubcscence fine, mais assez serrée, à élytres soyeux, imponctués. Front assez fortement impressionné, vertcx sillonné ; antennes assez épaisses, noires avec le bout du 1" article et les 3 suivants jaunes. Corselet oblongo-ovoïde, très sensiblement rétréci en arrière. Élytres parallèles et très allongés, forte- ment plissés en travers au bout, le rei)li supérieur terminé par deux angles sétifères, le pli inférieur terminé par un lobe recourbé en arrière en forme de croc ; de l'intérieur du pli sort une lanière filiforme très mince; toutes ces parties sont noires. Pattes aussi. Ç. Élytres plus ventrus, simples au bout. Distinct du précédent par le corps plus brillant, plus parallèle et les antennes massives. C. nitidus décrit par M. Rey, avec des élytres coucolores, est évi- demment notre espèce. Tous les sujets que j'ai reçus venaient d'Autriche, de Hongrie, d'Italie (Turin), de Corso ou do Sardaigne. Je ne l'ai vu ni d'Espagne, ni du Portugal, pas plus que de France, bien qu'on le signale de ces trois royaumes ; mais ni Rey, ni Peyron ne citent une localité précise de ces derniers pays. Quant aux exemplaires mentionnés d'Algérie ou de Tunisie, ce sont des Trauglops brevis. (73) Malachides d'Europe et pays voisins. 253 9. C. nitidus Kiist. — Charopus nitidus Kiister, Kiif. Eur., p. 18. — * Kiesw., Ann. Soc. eut. Fr.. 1851, p. 621. — Baudi, Berl. Zeit., 1871, p. 130. — saginatus Kiesw., p. 615. — nitidus * Peyr, p. 213. Viridi-œnescens, nitidus, antennis hasi flavis; thorace oblongo, basi angustiove. — c^. Elytris apice rufis, hic pluribus dentibus armatis. — Long. 1 3/4 à 2 mill. (?. Vert un peu bronzé, métallique, brillant, à pubescence fine, à élytres soyeux imponctués. Front î\ impression et à sillon très faibles; antennes très allongées, à articles subparallèles, noires avec le bout du 1" article et les 3 suivants jaunes. Corselet oblong, très sensiblement rétréci en arrière. Élytres parallèles et allongés, fortement plissés en travers au bout, avec le repli supérieur terminé par deux angles séti- fères et le pli inférieur terminé par un lobe arrondi et saillant ; toutes ces parties sont jaunes ainsi que le bout de l'élytre ; de l'intérieur du repli sort une lanière noire, assez épaisse à la base, spiniforme au bout. Pattes métalliques. $. Elytres très ventrus, simples au bout, concolores. Très distinct de C. rotundatus par le corps très brillant et vert, de C. concolor par l'apex des élytres jaune, c?. J'ai vu chez M. L. Bedel trois sujets de Badajoz (Espagne) remarquables par le corselet très allongé ; ils constituent peut-être une espèce dis- tincte; mais, comme je n'ai pu leur découvrir d'autres caractères, je les désigne provisoirement sous le nom de var. macroderus. Je possède le type d'Autriche et d'Espagne. Je l'ai vu, en outre, de Sardaigne et do différentes localités algériennes : Téniet !, Constantine !, Tlemcen !, etc. 10. C. apicalis Kiesw. — Charopus apicalis * Kiesw., Berl. Zeit,, 1859, p. 33; — Nat., IV, p. 616. — Baudi, Berl. Zeit., 1871, p. 129. — * Peyr., p. 215. Viridi-xneus, nitidus, antennis basi flavis ; thorace oblongo, basi an- gustiore. — J. Elytris apice rufis, hic angulo apicali lobato lacinia erecta ornato. — Long. 1 1/2 à 1 3/4 mill. c?. Vert bronzé métallique, brillant, à pubescence fine, à élytres soyeux, imponctués. Front impressionné sur le milieu et sillonné au vertex ; antennes médiocrement allongées, à articles obconiques, assez 254 E. Abeille de Perrin. (74) épais ; noir avec le sommet du 1" article et les 2 ou 3 suivants jaunes. Corselet oblong, très sensiblement rétréci en arrière. Élytres parallèles et allongés, impressionnés, mais non plissés au sommet, avec leur angle apical lui-même prolongé en lobe obtus et assez large, un peu réfléchi ; le sommet des élytres est jaune sur leur o" postérieur ; de l'impression sort une lanière jaune un peu obscure, assez large et terminée par une soie. Pattes métalliques. $. Élytres très ventrus, simples et concolores au bout. Très distinct de G. rotundatus par son corselet vert brillant, de C. con- color par l'apex des élytres jaune ; de ces deux espèces et de C. nitidus par la terminaison élytrale du mâle d'une extrême simplicité, sans angles au-dessus de la lanière, ni pli bien marqué. Je possède cette espèce de Sicile, de Sardaigne et d'Algérie : Misser- ghin!, Téniet !, Oran !. Peyron l'indique d'Italie et d'autres auteurs de Grèce. U.C. Philoctetes Ab. — Charopus Philoctetes Ab., Rev. d'Ent. fr., 1885, p. 13. Viridi-cseruleus, nitidus, antenni& basi tcstaceis ; thorace transverso, postice haud attenuato, basi liaud producto. — c?- Elytris apice intrusis et laciniatis, concoloribus, tlbiis posticis incurvatis, apice valde inflatis. — Long. 2 1/2 mill. (^. Vert bleuâtre, brillant, à pubescence blanche. Front fovéolé au milieu. Mandibules rougeâtres à la base. Antennes à articles très courts et subtriangulaires, noires, sauf l'extrémité du 1" article et le dessous des trois suivants qui sont d'un jaune rougeâtre. Corselet transversal, non rétréci en arrière. Élytres allongés, subparallèles, un peu élargis au sommet, plissés au bout, ne présentant à cet endroit qu'un seul angle peu aigu, avec la partie externe de leur apex fortement réflexe, conco- lores au sommet, munis d'un appendice noir assez large, dirigé en ar- rière, subparallèle, un peu dilaté au bout et terminé par une soie dé- combarite. Abdomen noir. Pattes aussi, tibias postérieurs fortement arqués, surtout dans leur dernier tiers, où ils sont largement dilatés et sillonnés antérieurement. $. Corselet plus long, élytres convexes et gonflés, laissant à découvert une portion notable de l'abdomen; tibias postérieurs arqués presque autant que chez le mâle, mais non dilatés au sommet. Remarquable par ses élytres concolores, même pour l'appendice chez (75) MalacMdes d'Europe et paijs voisins. 255 le mâle; il ne pourrait se confondre qu'avec C. concolor et C. docllis. Il diffère du second par sa grande taille et son corps brillant, du pre- mier par son corselet court, transversal et la forme de l'extrémité des élytres chez le mâle; de tous deux par les tibias postérieurs de ce même sexe très arqués et très dilatés au bout. Caucase !. 12. C. docilis Kiesw. — Charopus docilis * Kiesvv., Ann. Soc. eut. Fr., 1851, p. 619 ; — Nat., IV, p. 615. — hamifer Kiesw., Berl. Zeit., 1865, p. 387, note 1 ; 1866, p. 271. — docilis * Rey, p. 258. — *Peyr.,p. 217. Nigro-cserulescens, fere opacus, artlculo unico antennarnm secundo fulvo ; thorace vix oblongo, subtmnsverso, basi vix angustiore. — c?. Ely- tris apice concoloribus. hic intmsis et laciniatis. — Long. 1 1/2 à 2 mill. d*. Noir bleuâtre, assez mat, à pubescence fine blanche, à élytres ru- guleux, imponctués. Front impressionné au milieu, sillonné au vertex. Antennes courtes, robustes, à 2* article seul fauve. Corselet subtrans- versal, à peine visiblement rétréci à la base. Élytres parallèles, mais pas très longs, plissés au bout, mais non lobés à l'angle apical, munis uni- quement d'un angle au pli supérieur et d'une lanière de forme irrégu- gulière, assez large, courbée et sétifère ; le tout concolore. Pieds aussi. Ç. Élytres très ventrus, simples au bout. Très distinct de tous par la forme de l'appendice du mâle, ses organes concolores et, notamment, les antennes toutes noires, sauf un article unique. Je l'ai pris souvent à Marseille et à la Sainte-Baume ; je l'ai vu aussi d'Italie. Peyron l'indique encore d'Espagne. C'est sur la foi de cet auteur que je réunis C. hamifer à C. docilis. IX. Genre Cauhiiutes Er. — Étym. -/.wXoj-ri?, lézard. — Colotes Er., Entom., p. 129. — Lacord., Gen., IV, p. 395. — Kiesw., Natur. Insect. Dents., p. 619. — Duval, Gen., III, p. 179. — Rey, p. 170. — Peyr., p. 263. — Antidipnis Woll., A7in. Mag. of Nat. Hist., 2« série, 20, p. 337. — Duv., Gen., III, p. 179. — Rey, p. 275. — Peyr., p. 251. — Kiesw., Natur. Insect. Deuts., p. 620. — Hom^odipnis Duv., Glan. entom., I, p. 47; Gen., III, p. 178. — Rey, p. 265. — Peyr., p. 249. — Kiesw., loc. cit., p. 620. — 2o6 E. Abeille de Perrin. (76) Heterodipnis Peyr., p. 261. — Micromimetes Woll., Jonrn. Ent., I, 1862, p. 439; Cat. Cnn., 227, p. 146. Antenna? H -articulât rc , capitis in lateribus, ad anticnm marginem insertœ. — Glypeus brevissimus, coriaceus. — Palpi maxillares seu in ntroque sexu dissimiles, seu similes, in mare ultimo vel duobiis tiltimis magnis difformibiis, in femina pemiltimo minuto. — Elytra in titroque sexu apice simplicia. — Tarsi 5-articulati, in mare antici 4-articulati, articulis simplicibns. — Membranea nngiàculornm pannn imguiculis brevior. Corps ovale et de forme variable, ordinairement ailé, exceptionnelle- meat aptère. Tète fortement rétrécie en avant. Yeux légèrement proéminents. Ëpistome étroit, corné. Palpes maxillaires de forme très variable, tantôt semblables dans les deux sexes et alors à dernier article très grand, aussi long que les deux précédents réunis, brièvement ovale, large- ment tronqué au sommet, et à avant-dernier article court transversal ; tantôt très différents suivant les sexes, mais alors ayant toujours, chez les mâles, les deux derniers articles très gros et difformes, et, chez les femelles, le dernier ovale-olilong, ou en cône renversé, ou sécuriforme. Palpes labiaux à dernier article ovale-oblong, acuminé au bout, ou élargi. Antennes insérées sur les côtés de la tète, près du bord anté- rieur, simples dans les deux sexes. Corselet transversal, à cotés arrondis. Élytres oblongs ou ovalaires, ayant les épaules assez marquées, sauf chez C. punctatus, entiers au sommet dans les deux sexes, recouvrant des ailes ou n'eu recouvrant pas, ayant sur les bords latéraux un pli ou côte marginale plus ou moins accusé. Vaites assez allongées, avec les tibias postérieurs à peine sinués ou bien arqués ; parfois les antérieurs aussi sont arqués chez les mfdes. Tarses de 5 articles, sauf aux pattes antérieures des nulles qui sont 4-articulées; ces articles, toujours simples, décroissant peu de longueur jusqu'au dernier qui est allongé. Ongles un peu ou à peine plus longs que leur membrane. Tel que je le comprends, le genre Caulautes se compose d'un certain nombre de petites espèces qui ne s'éloignent guère des pays baignés par la mer et surtout par la Méditerranée. Ils vivent sur les plantes basses ou les arbrisseaux. C. punctatus seul paraît se confiner dans des détritus (77) Malachides d'Europe et pays voisins. 257 marins; cette particularité est jointe, chez lui, à des ailes atrophiées qui expliquent en partie ses lialDitudes. Depuis la création de ce genre, plusieurs autres ont été établis à ses dépens : Aniidipnis Woll., Hom.rodipnis Duv. et Heterodipnis Peyr. — M. de Marseul a proposé, on outre, pour C. obsolctus le genre Psauter, et Peyron prévoyait avec raison qu'il faudrait, plus lard, en fonder un autre pour C. Ogieri. Tous ces genres sont basés uniquement sur la forme différente des palpes, organes tellement variables dans ce groupe qu'il n'existe pour ainsi dire pas deux espèces chez lesquelles ils soient iden- tiques. Si on les adopte, on se trouvera entraîné à en créer encore de nou- veaux, car C. flavocincUts présente un avant-dernier article des palpes remarquable chez la femelle, et C. galbula a le dernier article triangu- laire chez le mâle. Cela fera en tout 8 genres pour 11 espèces. Ces 8 genres pourraient être étalés dans un tableau de la manière suivante : .4. Palpes maxillaires semblables dans les deux sexes, à pé- nultième article beaucoup plus petit que le dernier Homœodipnis Duv. A '. Ces palpes très dissemblables dans les deux sexes, le pé- nultième article plus grand et plus épais chez le c?. B. Dernier article de ces palpes sécuriformo chez la Ç. Caulautes Er. B\ Dernier article de ces palpes non sécuriforme chez la ?. C. Dernier article de ces palpes en forme de coin ren- versé chez la $ Heterodipnis Peyr. C. Dernier article de ces palpes ovale-oblong chez la ?. D. Dernier article de ces palpes triangulaire chez le c? Pseudodipnis Ab. D'. Dernier article de ces palpes arrondi au sommet chez le c?. E. Dernier article de ces palpes tout à fait arrondi au sommet chez le cT, non subquadrangulaire. Psauter Mars. E'. Dernier article de ces palpes subquadrangulaire chez le ^. F. Dernier article de ces palpes oblong chez la $ , Gynedipnts Ab. F'. Dernier article de ces palpes non oblong chez la?. 2o8 E. Abeille de Perrin. (78) G. Avant-dernier article de ces palpes en trapèze irrégulier chez la $ AllocUpnis Ab. G'. Avant-dernier article de ces palpes petit, triangulaire chez la ? Antidipnis Woll. Les espèces de Gaulautes connues jusqu'ici se répartiraient alors de la manière suivante : Homœodipnis Javeti. — Caulautes maculatus et lîampei. — IleterocU- pvis cinclus. — Pseiidodipnis galbula. — Psauter obsoletus. — Gyne- dipnis flavocinctus et anthidnus. — Allodipnis Ogieri et Uhagoni. — Antidipnis punctatus. Encore ai-je placé dans le même genre C. Ogieri et C. Uhagoni uni- quement par analogie, n'ayant pu examiner suffisamment les palpes de ce dernier. On voit, par le tableau qui précède, combien ce démembrement ren- drait difficile l'étude de ces Insectes. Il n'aurait, à mon avis, qu'un avantage : ce serait d'isoler C. punctatus, qui tranche sur les autres Caulautes par son corps aptère et ses habitudes thalassophiles. Or, d'après le système de Peyron, cette espèce est précisément confondue avec le plus grand nombre des autres. Mais l'examen des palpes est très délicat et très fallacieux sur des insectes si petits et dont la tète afïecte une position déclive; il est, en pratique, presque impossible, s'il faut le faire sur les deux sexes, comme c'est ici le cas. D'autre part, aucun autre signe ne vient corroborer le caractère fourni par les palpes; car la longueur, un peu plus ou moins grande, du 1" article des antennes est sans importance générique, et la présence ou l'absence d'un bourrelet latéral aux élytres, lequel bourrelet présente à peu près toutes les gradations chez les Caulautes, ne doit être considéré que comme signe spécifique, sans quoi il faudrait, par voie de conséquence, détacher, en se basant uniquement sur cette parti- cularité, C. dalmatinus des autres Attalus, 6'. pluriarmatus des autres Psilodores, C. flavolimbatus de Hapalochroits, etc. Il me paraît infiniment plus naturel, au point de vue de la méthode, et plus commode pour l'étude de réunir toutes ces petites espèces en un seul genre que de les répartir en 8 genres, auxquels de nouvelles découvertes viendraient forcément imposer de nouveaux démembre- ments. (79) Malachides d'Europe et pays voisins. 259 Tableau des espèces de Caulawles c? et $. À. Élytres métalliques, iinicolores. B. Ponctuation élytrale forte, bien visible. G. Corselet maculé de noir, parfois presque tout noir. Élytres noirs. D. Corselet alutacé. Épaules bien marquées. . 2. obsoletus y&y. D\ Corselet brillant. Épaules nulles 1. punctatus. C. Corselet rouge. D. Élytres avec un reflet bleuâtre. 1. Var. Colon. D'. Élytres noirs 1. Var. pygmœus. B'. Ponctuation élytrale très faible, espacée il. Javeti. A '. Élytres, en partie au moins, rouges ou flaves. B. Tète entièrement flave. C. Ponctuation élytrale énorme ; élytres noirs, sauf le som- met et partie du bord latéral rougeâtres 8. cinctus. C Ponctuation élytrale très fine; élytres jaune paille, plus ou moins maculés de noir 9. Ogieri. B'. Tête sombre, au moins sur le vertex. C. Élytres entièrement d'un jaune paille. 10. Uhagoni. C". Élytres sombres, avec les bords latéraux et, parfois, apical rougeâtres. D. Élytres concolores au sommet 2. obsoletus. D'. Élytres à sommet jaune 3. galbula. C". Élytres ornés de taches ou do bandes. D. Une tache blanche isolée au milieu de la suture. . . 6. maculatus. D'. Couleur jaune ou rougeâtre traversant les élytres d'un bord latéral à l'autre. 260 Abeille de Perrin. — Malachides d'Etirope, etc. (80) E. Une bande noire basale embrassant les épaules. . 5. anthicinus. £". Une tache noire scuteliaire n'embrassant pas les épaules. F. Corselet plus ou moins rougeâtrc ou jaune . . . 4. flavocinctus. F\ Corselet tout noir. G. Corselet assez brillant ; tache noire discoïdale des élytres petite 4. Var. atricollis. G'. Corselet très mat; tache noire discoïdale des élytres très grande 7. Hampei. 1. Caulautes punctatus Er. — Charopus punctatus Er., p. 122. — Antidipnis punctatus * Kiesw., p. 620. — * Rey, p. 278. — * Peyr., p. 2o3. — Colotes rubripes * Duv., A^in. Soc. ent. Fr., 1852, p. 707. — Antidipnis rubripes Duv., Gen., III, pi. 44, fig. 317. — Woll., Ann. Nat. Hist., 18o8, p. 339. — Malachius pygnuvus (Doj.) * Peyr., p. 253. Niger, nitidus, brevis, apterus, capite antice, antennis fere lotis, pedi- busque pro majore parte, flavis; thorace seu concolore, scu basi flavo, seu toto rufo ; elytris valdc convexis, grossis punctis cribratis. — Long. 1 1/4 à 2 mill. c?. Noir brillant, court, pubescence fine, très courte et assez espacée. Tète noire jusqu'à l'insertion antennaire, rousse au delà ; palpes noirs, à dernier article plus clair, très grand, subsécuriforme, le précédent grand, subcunéiforme. Antennes atteignant à peine le premier tiers des élytres, assez minces, à articles obconiques, rouges, sauf le sommet qui est rembruni ; le 1" article est parfois maculé de noir. Corselet trans- versal, très arrondi surtout aux angles postérieurs, ce qui lui donne presque l'aspect d'un demi-cercle ; presque mat ; soit noir, soit à base plus ou moins rousse, soit complètement rouge. Élytres très ovalaires, très convexes, sans épaules marquées, criblés de très gros points, assez serrés, ces points plus faibles vers le sommet. Ailes nulles. Pattes claires, sauf souvent la base plus ou moins large des cuisses. Ç. Tète n'ayant que le sommet roux ; palpes maxillaires à avant- dernier article assez petit, triangulaire; le dernier un peu plus épais que les autres, ovoïde. DIPTÈRES NOUVEAUX OU PEU CONNUS 36" PAiniE (1) Par M. J.-M.-F. BIGOT. Séance du 27 novembre 1889. XLV DOLICHOPODI Essai d'une classification générale Parmi les nombreux groupes dont se compose l'ordre des Diptères, les Dolichopodi, comme les Bombylidi et les Empidi, ne se dis- tinguent, encore assez dilficilement, qu'à l'aide de caractères négatifs, dont on trouvera plus loin l'énumération. Ce groupe, dans les vagues limites où il demeure circonscrit, a été subdivisé, sans grande nécessité, en un nombre considérable de genres, trop souvent fondés sur des caractères sans équivalence, et, de plus, en général, parmi ceux départis wiiqucmcnt au sexe mule. Théoriquement, je n'aperçois pas les avantages de cette façon de procéder; pratiquement, il n'en existe aucun, quand on cherche à établir une classification claire, usuelle et de facile application. Peut- ,ètre serait-il préférable de supprimer bon nombre de ces coupes généri({ues, et de ne garder que celles nettement tracées par des signes communs à l'un et à l'autre sexe; de telles éliminations n'entraveraient en rien l'exacte détermination des espèces. Cependant, je n'aurai garde de tenter ici une œuvre pareille 1 et je me conformerai aux errements habituels ; on remarquera que je les ai (1) Voir V^ à 35° parties, n°' I a XLIV, Annules 187i à 1889. Ann. Sùc. ent. Fr. — Octobre liiG'J. 262 J.-M.-F. Bigot. (2) suivis, mais, dans quelques occasions, en m'appuyant sur les variations offertes par la conformation des antennes. L'organisme des Dolichopodi est tellement distinct de celui des Nemoceratae (niihi) et des Anomalocerati (milii), = Coriacées et Pupipares, qu'il est évidemment inutile d'insister. D'autre part, l'absence, ou l'atrophie, de la pelote médiane des tarses (Empodium) peut très utilement servir à les séparer de ceux chez qui les pelotes normales apparaissent toujours en nombre impair. Ils se distinguent des groupes composant l'immense division des Muscidi par certaines particularités, dont je mcntioimerai les princi- pales, et dont l'existence, ou simultanée, ou particulière, mérite d'être prise eu très sérieuse considération : cuillerons atrophiés; chète an- tennal, le plus souvent, apical ou préapical; cellule discoïdale absente, atrophie ou brièveté de la cellule basilaire externe, ouverture, au bord du disque alaire, de la première cellule postérieure, présence de deux ner- vures transversales et de six longitudinales (Rondani) (quand on n'en distingue pas plus de 5, les autres caractères mentionnés pourront tou- jours servir de critérium), les palpes souvent lamelleux et appliqués sur la base de la pipette ; très souvent encore, certains appendices saillants, soit filiformes, soit élargis et membraneux, accompagnent les organes mules. D'autre part, ils diffèrent des Mydasidi, Asilidi, Therevidi, BoîDbylidi et Scenopinidi, par le nombre moins grand des cellules postérieures alaires (3, au maximum), par V absence de la cellule discoï- dale, Vextrême petitesse de la basilaire externe, le nombre moindre des nervures alaires; des Syrphidi, non seulement par les caractères pré- cités, mais encore par l'absence de la fausse nervure (venu spuria); des Eîïipidi, par le nombre des cellules alaires postérieures, par la forme non sphéroïdale de la tête, par celle des palpes souvent déprimés, Vabsence de la cellule discoïdale, la petitesse, ou Vatrophie, de la basilaire exté- rieure, la fréquente incurvation de la 4^ nervure longitudinale de l'aile (Rondani), sous forme de baïonnette, par la pipette, molle, rétractile, très cxceptioanellement rigide; enfin, par les appendices déjà cités des organes mâles ; différences dont l'existence, particulière ou simultanée, méritent également considération. Ils s'éloignent des Lonchopteridi, Platypezinidi et Pipuncu- iidi, soit par le moindre nombre et la disposition très différente de leurs nervures alaires, soit par la gracilité de leurs tarses postérieurs, Vatro- phie ordinaire de la cellule anale et de la basilaire externe. (3) Diptères nouveaux ou peu connus. 263 Ces mêmes particularités les séparent des Gonopsicli et Myû_ idi, dont ils n'ont pas, crailleurs, la pipette coudée et toujours rigide. Il résulte donc de ce qui précède, que, dans une classificatiou géné- rale de l'ordre diptérologique, la caractéristique du groupe dont il s'agit reste très difficile à formuler, à exprimer avec concision. Annotalloaîs. — Les antennes étant à mes yeux, entre tous les organes, le plus important, en môme temps que le plus stable, offrant, de plus, un moyen relativement facile d'établir un classement rationnel, j'ai pris en grande considération la situation et la nature du cMte ou flabcllum. Conséquemment, j'ai proposé autrefois, et je propose encore aujourd'hui, l'établissement de plusieurs genres fondés sur sa confor- mation, dans le sexe mâle uniquement ; mais il est clair que la validité réelle de ce critérium ne sera bien reconnue que lorsque les deux sexes de chaque espèce le seront exactement eux-mêmes. Quoiqu'il en soit, voici la liste actuelle des Genres en question, dé- membrés, pour la plupart, du genre Psilopu.^! (^= Psilnpodius Rondani) : Spathipsilopus (c77:aOt;, iJjiXoç, Tzouç), Eudusijpus (su, oaau?, -O'j;), Oario- pkerus {ompio^^, çEpïiv), Gymnoceromyia [^\>[r/oz, /.ripaç, [j.uta), Spatiotarsus ('j7:aO[oy, -capao;), SpatMchira (a::aOtç, /jip), Paragymuoptermis (-apa, gymnopternus). Calyxoehœtus (xaXuÇ, /war,), Amblijpsilopus (a;j.çXuç, psi- lopus), Tylûchœtus (tjXo:, y^ai-r]), Psilopodinus (diiuiniitif). Rondani {Prodr., vol. IV, part. 3% 1861, p. 11) a oublié de men- tionner, dans sa liste des dénominations plus anciennes, et faisant double emploi avec celle du genre Psilopsus Meig. (1824), le genre Psilopa Fal. {Hydromyzidx, 1823). Dans un mémoire très important, dû au savant D'" H. Low, traduit en anglais par l'éminent diptériste baron Osten-Sacken [Monograph. of the Dipt, of N. America, part. 2% Washington, 1864), l'auteur répudie les subdivisions introduites par moi dans le susdit genre Psilopus (alias Psilopodius) ; ses appréciations, péremptoirement et doctoralemenl exprimées, suivant sa coutume, se résument dans les termes que voici : « Les caractères choisis (par moi) ne sauraient être acceptés que comme « purement spécifiques, et comme de simples ornements (sic) départis uni- « quement au sexe mâle » ; d'où, naturellement et suivant lui, ils ne seraient pas dignes de figurer au nombre des caractères proprement génériques. Il me semble que c'est là trancher bien vite l'éternelle et très diffi- cile question des limites réelles entre le Genre et VEspèce? Du reste, le 264 J.-M.-F. Bigot. (4) docte diptériste a sans doute oublié que, lui-même, s'était fréquemment exclusivement servi des organes masculins pour établir divisions et subdivisions au sein de plusieurs groupes diptérologiques dont il ne connaissait pas, ou insuffisamment, les représentants féminins, par exemple ses Asilicles, et ses propres Dolichopodiens ! Dans ma tentative de revision nouvelle, non seulement je ne suppri- merai pas toutes mes anciennes coupes, en modifiant, toutefois, lès dénominations et les diagnoses primitives de colles que je garderai, mais j'en introduirai quelques nouvelles, estimant qu'elles pourraient être d'un grand secours pour l'exacte détermination des très nombreuses espèces appartenant nettement à l'ancien genre Psilopus. Voici les appellations originelles que j'efïace aujourd'bui de la nomen- clature : Condylostiilus , Megistostijlus, OEdipsilopus, Mesoblepharius, Dasypsilojms, Enrostomeriis, Yariostylus; je supprime, en outre, le genre Nemospatims, qui ne se distingue pas clairement du genre Sybistroma. (Voir mon mémoire, actuellement sans valeur, inséré dans Ann. Soc. cnt., 1860, p. 215, etc.) Pour en revenir à l'ancien genre Psilopus Meig., du moins tel qu'il a été adopté par Macquart, H. Low, Rondani, Schiner et quelques autres, certainement composé d'éléments essentiellement hétérogènes, j'ai tenté, comme on le verra dans mes tableaux synoptiques, de débrouiller un inextricable amalgame. Mais il ne m'a pas semblé rationnel, ainsi que je l'avais fait jadis, d'éloigner autant les unes des autres mes sub- divisions au détriment de leurs affinités. Pour simplifier et raccourcir ces tableaux, j'ai partagé mes Doli- chopodi en deux sections inégales : la première, comprenant mes Psn.opoDiD.E, la seconde, mes Dolichopodid^. L'ignorance où l'on en est encore, acluelleinent, relativement aux femelles, fait à mon sens que toute classification du groupe des Doli- chopodi ne peut être acceptée que sous une forme provisoire; celle que j'essaie ici n'échappant pas à cette qualification. Ma subdivision (n° 3) ne servira, peut-être, qu'à réduire le nombre considérable du genre que je classe dans ma division (n° 4) ? Sa caracté- ristique semblera passablement arbitraire ? En effet, le point précis de l'insertion chétale sur le troisième segment de l'antenne n'est pas toujours aisément appréciable. Toutefois, le petit nombre de genres que j'y ai placés ne rendrait pas sa suppression très regrettable, d'autant plus que ces genres pourraient toujours facilement trouver à se caser dans ma division (n° 4). (5) Diptères nouveaux ou peu connus. 265 Au nombre des caractères primordiaux, que Low, Schiner, J. Mik, entre autres auteurs, assignent au groupe dont s'agit, figure, la villosité dorsale du 1" segment anteimaire. J'en ai, moi-même, fait assez fré- quemment emploi, mais sans lui accorder un rang aussi éminent que les savants diptéristes précités. Effectivement, le rôle que cette infime villosité joue dans l'ensemble de l'organisme est certainement de mé- diocre importance; en outre, la difficulté d'appréciation qu'elle présente est telle, qu'il m'a souvent été tout à fait impossible, même à l'aide d'une forte loupe, d'en constater la présence chez un certain nombre de spécimens appartenant évidemment au genre Dolichopus, et reconnus, paraît-il, de longue date; chez ceux-là, je n'ai jamais aperçu que les vestiges des soies rigides qui terminent les P^ et 2^ segments des antennes. Cependant, lorsque ce critérium est visible, son principal avantage est ^'appartenir indistinctement aux deux sexes, chose rare chez ces Diptères. Récemment, quelques savants diptéristes ont édifié toute une théorie basée sur le nombre et la situation de certains appendices inarticulés, élevés de la sorte au rang (Torganes proprement dits, et dont le corps de la plupart des Diptères est plus ou moins pourvu ; appendices auxquels on a donné le nom de macrochètes. Pour moi, je ne puis accorder à ces espèces de soies rigides, éminemment variables, caduques, sou- vent d'une appréciation rigoureuse fort difficile, une importance telle, qu'elles méritent de servir à l'établissement de subdivisions pro- prement génériques. Je ne mentionnerai donc les quelques genres, uni- quemcnt fondés d'après ces particularités, que comme des coupes des- tinées à faciliter les déterminations spécifiques ; je ne les citerai que pour compléter mes listes synoptiques. Il est juste pourtant de faire quelques réserves ; ainsi, pour l'établissement d'un genre, rien ne s'oppose à ce que, dans sa diagnose, il soit fait mention, mais d'une façon générale, de Vabsence ou de la présence des susdits macro- chètes, de leur plus ou moins grande abondance, de leurs dimensions relatives, pour ceux surtout du front, de la face, do l'épistome, de l'écusson, des pieds et des segments abdominaux; mais, ce dont je conteste l'importance, c'est leur dénombrement minutieux, plus ou moins exact, ou leurs directions. Les Psilopodii exotiques, dont parle H. Luw {Monograph. Dipter, Americ, part. 2*^, Washington, 18G4, p. 229), peu nombreux, et qui ne me sont pas connus (sauf Ps. tuberculicornis Macquart (Dipt. exot.J, n'appartiennent pas, selon moi, au genre Psilopodius; peut-être serait-il (1890) 18 -'GG J.-M.-F. Bigot. (6) à propos de former pour eux une subdivision générique particulière ? Ma collection renferme encore leltype (tellement détérioré que je ne saurais lui assigner une place correcte) dudit Ps. tuherculicorim, étiqueté de la main môme de son auteur. Or, ce spécimen, contrairement a ce qii indique la figure de V oiivnuje oh il est décrit, montre un chète aniennal dépourvu de tout renflement à son extrémité ; en outre, le coude formé par la 4^ nervure longitudinale (Rondani) est brièvement appendictilé. Je propose la création dt^, quelques genres, démembrés du grand genre Psilopodius, chez lesquels Vinsertion du chète antennal est visible- ment et franchement dorsale; je leur adjoins le genre Leptopus Fal., que je ne puis admettre séparément à cause de sa diagnose insuffisante. Je n'accepte pas le genre Porphyrops Meig. {Syst. Beschr., t. IV, 1824, p. 45, =Hydrochus Fall.) d'abord, à cause de son manque d'homogénéité, ensuite, parce qu'il ne me semble pas suffisamment distinct du genre Rhaphium Meig. (/. c. ). Le D"" H. Luw {Monogr., l. c, part. 2'^, 1864, p. 99), en acceptant mon geure Paracleius, mais fidèle à son purisme étymologique, modifie en Paraclius sa dénomination, (jue je préfère conserver quand même afin de ne pas accroître la synonymie. La description et la figure du genre Anglearia Carlier {Ann. Soc. ent. Fr., 1835) ne me permettent pas de le classer avec certitude parmi mes DoLiGHOPODiDiE pourvus d'uu chète antennal manifestement apical. Il se pourrait qu'un examen attentif du type eût pour résultât de changer la positiou que je lui donne présentement, et de le faire caser près des genres Sybistroma Meig., ou Haltericerus Rnd. ? Je n'inscris pas le genre Hercostomus H. Low {Neue Beitr., V, 1837, p. 9), dont les caractères me paraissent insignifiants, et tout à fait im- propres à le séparer du genre Tachytrechus Stann. {Isis, 1831, p. 261). Dans le genre Haltericerus Rnd. [Prodr., t. I), je crois devoir classer Sybistroma setosa Schiu. [Die Fliegen, Wien, 1862, t. I, p. 224), en admettant, bien entendu pour correctes, les diagnoses de ces deux savants. La vue seule de l'insecte pouvant démontrer la position du chète antennal, peut-être serait-il à propos de former pour elle un genre nouveau ? Je n'accepte pas le genre Acanthipodus Rond. (Prodr., 1. 1, 1856, p. 144), car la vUlosité des métatarses postérieurs est fort variable, diminuant ou augmenlaut, par gradations insensibles, chez bon nombre d'espèces appartenant sans conteste à l'ancien genre Dolichopus; en outre, la diagnose de Rondani est insuffisante. (7) Diptères nouveaux ou peu connus. 267 Je rétablis le nom du genre Neurigona Rnd., iiuc le D'' Loav a cliangé en celui do Saucropus, sans utilité ni motifs suffisanls. La diagnose que Rondani (Prodr., lue. cit., p. 14) assigne à son genre Anoplopus (olim Anoplomerus) ne suffit pas pour motiver clairement le morcellement de l'ancien genre Hydrophovus (Wahlb.). Chez ce dernier, les fémurs antérieurs étant armés en dessous d'épines plus ou moins nombreuses. Le description du genre Aphrozeta Perris [Mém. Acad., Lyon, II, 186o, p. 682) ne me paraît pas, non plus qu'à Low et Schiner, autoriser un nouveau fractionnement de ce même genre Hijdroplionis. Le genre Eutarsus Lw. {Monogr., loc. cit., p. 133) ne saurait être cor- rectement assimilé au genre Neurigona (Rondani, loc. cit., t. I), et ce, à cause du parallélisme presque absolu des 3^ et 4^ nervures longitudi- nales alaires (Rondani). Le genre Pterostylus Mik. [Dipterol. Untersnch, 1878, p. 4, Wieu), d'après la diagnose de son auteur, ne paraissant différer de son genre Pœcilobotrus (loc. cit., p. 3) que par la conformation des appendices génitaux mâles, que je n'accepte pas ici comme caractères génériques valables, doit rester, selon moi, confondu avec ce dernier jusqu'à nouvel ordre. Bien que la description de l'auteur rende reconnaissable le genre Melanostolus Kowdrz {Wiener Entom. Zeit.,Ul, 1884, p. 107), elle ne me semble pas suffisante pour me permettre de l'inscrire dans mes listes synoptiques. En effet, M. Kowartz ne dit pas si le chète antonnal est ou n'est pas villosule? Il ne mentionne pas la position de la '^'^ nervure transversale de l'aile ? Je n'ai pas cru devoir tenir compte du genre CJirijsotimus (H. Lw., Neue Beitr., 1857, p. 48), parce que les caractères, d'ailleurs sans grande valeur, qui lui ont été assignés, ne m'ont pas paru suffisam- ment distincts pour servir à la séparer nettement de l'ancien genre Chrijsotus. 268 J.-M.-F. Bigot. (8) Listes synoptiques des Genres. Tableau d'assemblage des Divisions. Ailes; 4*= nervure longitudinale (Rondani) coudée suivant des angles plus ou moins aigus et appendiculés au som- met Div. I. — tantôt droite ou concave ou diversement sinueuse, ou courbée suivant un angle plus ou moins droit, plus ou moins aigu, mais inappendiculé au sommet Div. II. II. Ghète antennal manifestement apical .1. — subapical ou dorsal B. A. Ghète antennal subapical (c'est-à-dire inséré plus près de l'ex- trémité que du milieu de la distance comprise entre le centre et l'extrémité du 3" segment antennal) a. — manifestement dorsal (c'est-à-dire inséré soit vers le milieu, soit près du milieu de la distance comprise entre le centre et l'extrémité du 3" segment antennal) b. Division I. Chète antennal ou manifestement apical, ou subapical ; c'est- à-dire inséré plus près de l'extrémité que du milieu de l'espace entre le milieu et l'extrémité du 3" segment. . . 1 . — dorsal ; c'est-à-dire inséré soit au milieu ou en deçà, soit plus près du milieu de l'espace entre le milieu et l'extrémité du 3^ segment 3 . 1. Chète antennal c? plus ou moins noduleux ou dilaté à son extrémité Spalhipsilopu!». J. Bigot, nov. gen. (= olim Margaritostylus J. Big., Ann. Soc. ent. Fr., 1859, p. 215). — Types Psilopus globifer Wiedem., P. bituberculatus Macq. — sans dilatations î. 2. Tibias et tarses intermédiaires longuement et densémeut ciliés Eudusypu!». J. Bigot, nov. gen. (olim Mesoblepharius J. Big., Ann. (9) Diptères nouveaux ou peu connus. 269 Soc. eut. Fr., 1859, p. 215). — Type Psilopns senega- lensis Macq. — presque glabres ou très médiocrement villeux . . Psilopodius. Rondani, pt., vol. IV, pt. 3o, p. M, 1861. = Psilopns pt. Meig., System. Beschr., 1824, p. 35, et auctor., = Leptopus pt. Fall., Dolichop., 23, 1, 1823, = Sciapus pt. Zell., Isis, 1842, 831, fig. 53, 55, = Agonosoma (alias Chrysosoma Guér., Voy. de la Coquille, Zoolog.. 1830, p. 293). Ailes normalement conformées 4 . — anormalement tronquées à l'extrémité Aniblypsilopufit. J. Bigot, nov. gen. — Type Psilopus psittacinusE. Lw., Monogr. Dipt. N. Amer., pt. IP, 1864, p. 281. Chète antennal d* muni de renflements noduleux. . Tylochœtus. — dépourvu de renflements 5. Ailes, 3*^ nervure longitudinale (Rond.) unicoudée. Psilopodinu^-. J. Bigot, nov. gen. — Types Psilopus plntypterus F., sipho Say et crinipes Meig., = genres Leptopus pt.? Fall., = Psilopus pt. auctor. — 3" nervure longitudinale bicoudée suivant deux angles droits appendiculés Rageneura. Rondani, Prodr., I, 1856, p. 144 (alias Ragoneura Rond., Rhagoneurus H. Lw., Monogr. Dipt. N. Amer., pt. IP 1864, p. 346). Division II. — .4. Ailes, 4^ nervure longitudinale (Rond.) plus ou moins courbée, sinueuse ou simplement concave — 4'^ nervure longitudinale entièrerap d ' te "^■" segment antennal glabre, 3^ plus o^ .ncmslong, conoï- .quelquefois styliforme 2. - souvent villosule, 3^ obtus, court, arrondi. . . . Oncopygius. J. Mik, Verhandl. K. K. z. b. Gesellsch. Wien, 1869, p. 20. 3^ segment antennal allongé et brusquement dilaté à sa 270 J.-M.-F. BifiOT. (10) Ijase, cliète quelquefois assez épaissi, obtus el visible- mont segmenté ; palpes souvent très dilatés .3. — souvent raccourci, nullement dilaté à sa base ; cliète sé- tiforme, à peine visiblement segmenté ; palpes peu ou point dilatés 4. 3. Ghôte antennal épais, obtus, visiblement segmenté, l*"' seg- ment antennal villeux en dessus ; palpes peu ou point dilatés ; ailes, 2*= nervure transversale {l'externe) sise près le bord du disque ; palpes peu dilatés Hypocharassus. J. Mik, loc. cit., 1878, p. 627. — sétiforme, à peine visiblement segmenté, l^"" segment antennal glabre ; ailes, 2*= nervure transversale {l'ex- terne) sise assez loin du bord du disque ; palpes no- tablement dilatés Smiliotus. H. Lôw, Neue Beitr., V, 1858, p. oG. = Machœrhm Halid., Zool. Journ., V, 1831, p. 351. 4 , 3<= segment antennal élargi à la base, acuminé ; ailes, 4^ nervure longitudinale (Rond.) d'abord convexe, puis légèrement concave ; organe J* allongé, pédoncule. Systenusj, H. Low, loc. cit., p. 34. =: Rhapimn pt. — ordinairement peu ou point élargi à sa base, obtusé- ment acuminé, souvent fort allongé, c? ; ailes, 4'' nervure longitudinale (Rond.) très légèrement coudée ou à peine sinueuse vers son extrémité ; organe (j* sessile o. l). Ghète antennal légèrement renflé à l'extrémité G. — sans renflement apical Rhaphium, Meigen, Illig. Magaz., 11, 1803, p. 272. = Xyphan- drium H. L\v., Neue Beitr., 1857, p. 36, = Porphyrops Meig., Syst. Beschr., 1824, p. 45, = Hydrochus Fall., =iPerithinus Halid., loc. cit. 6. Ailes, 4« nervure longitudinale (Rond.) coudée suivant un angle presque droit Oariophereis. J. Bigot, nov. gen., olim Oariosttjlus, Ann. Soc. ent. Fr., 1889, p. 213. — Type Psilopus tubercnlicornis Macq. — 4^ nervure longitudinale légèrement sinueuse vers son extrémité Anglearia. (11) Diptères nouveaux ou peu cosinus. 271 Carlier, Anii. Soc. ont. Fr., 1835, p. Qo9.=Po)'phyrûps signifer? O.-S., Catalog. Dipter. N. Amer., Washington, 2'= édit., 1878, p. 21. 7. Ailes, 4'= nervure longitudinale (Rond.) oblique 8. — 4'= nervure longitudinale droite et parallèle à la 3'= 10. 8. Tibias postérieurs plus ou moins épineux 9. — dépourvus d'épines Anorthus. Staes'er?, Rondani, Prodr., vol. I, 1856, p. 87. = Me- deterns part. 9. Tergum muni, en outre de ceux dits acrostkaux, d'une double rangée médiane de très nombreux macrochètes. Medeterus. Fischer [Medetera), Notice sur une Mouche Carni- vore, etc.. Moscou, 1819. = Hydrophorus Macq., Dipt., Suites à Buffon ; Zett., Dipter. Scandin., = Orthobates Wahl., Dipter., 1844, = Tœchobates Halid., Zool. Journ., 1831. — pourvu d'une double rangée de macrochètes très peu nombreux, pas de macrochètes dits acrostkaux. Oligochœtus. J. Mik, Dipter. Untersuch., Wien, 1868, p. 7. = Me- deterus pt. 10. Pipette saillante, rigide, dirigée en arrière et munie, îi son extrémité, d'une sorte de crochet ou d'onglet ; antennes, 2*= segment nullement encastré par un prolongement sur la face basilaire interne du 3°, ce dernier ovalo- conique ; organe ^ allongé, pédoncule Aphrosilus. Walker, Insec. Britann., Dipt, I, 1851, p. 220. — à peine saillante, molle et rétractile, dénuée d'onglet à son extrémité ; ailes, â'' nervure transversale [l'externe] sise assez loin des bords du disque ; antennes, t^ seg- ment s'encastrant fréquemment par un prolongement sur la face basilaire interne du 3% ce dernier souvent arrondi ; organe é sessile n 11 . Antennes, 3* segment villeux en dessus Syntormon. H. Lôw, loc. cit., p. 35. — S'' segment glabre en dessus Synarthrus. II. Low, loc. cit., p. 35. 272 J.-M.-F. Bigot. (12) DiNisioN II. — B, a. Ailes, 4= nervure longitudinale (Rond.) courbée ou si- nueuse, la i''"' cellule postérieure souvent rétrécie à son extrémité; antennes, 1" segment parfois villeux en dessus 1 . — 4"= nervure longitudinale droite, 1'"'' cellule postérieure non rétrécie ; antennes, l*'" segment glabre en dessus . . 4 . 1. Ailes, l""^ cellule postérieure notablement rétrécie à son extrémité; antennes, 1" segment souvent villeux en dessus - • — l""" cellule postérieure non rétrécie, 4*= nervure longi- tudinale courbée sous forme de bayonnette; antennes, l^'" segment glabre en dessus Leucostola. H. Lôw, V. Noue Beitr., 1847, p. 39. = Aî^gyra pt. Schin. 2. Antennes, l"^*" segment villeux en dessus, 3« conoïdal ou bien ovalo-conique ; ailes , 3'^ nervure longitudinale (Rond.) droite ; organe r? saillant, allongé 3. — 1" segment glabre en dessus, 3^ presque orbiculaire ; ailes, 3^ nervure longitudinale (Rond.) très sinueuse ; organe c? court et sans saillie Lyroneurus. H. Lôw, Wien. Entom. Monatschr., I, p. 37, 1857. 3 . Face, (?, de forme normale ; antennes, 1" segment villeux en dessus, 3'' conoïdal, acuminé ; organe c? saillant, muni d'appendices lamelleux; ailes, !''•= cellule posté- rieure fortement rétrécie à son extrémité Dasyarthrus. J. Mik, Verhandl. K. K. z. b. Gesellsch. Wien, 1869, p. 21, et Dipter. Untersuch., Wien, 1878, p. 5. — extrêmement allongée en dessous, formant ainsi une sorte de bande pendante et flexible ; antennes, l*^"" seg- ment médiocrement villeux en dessus, 3'' court, ova- loïde, obtus ; ailes, 4'' nervure longitudinale légèrement incurvée vers la 3<= ; organe c? avec des appendices la- melleux Polymedon. Osten-Sacken, Western. Dipter., Washington, 1877, p. 317. (13) Diptères nouveaux ou peu connus, 273 Tibias postérieurs courbés, <^, notablement élargis; an- tennes, 1" segment glabre en dessus, 3<= presque orbi- culaire ; yeux, c?, séparés ; ailes, nervure anale toujours distincte Teuchophorus. H. Lciw, V. Neue Beitr., p. 44, 1857. = Medeterus pt. Meigen, Syst. Beschr. — c?, ni courbés, nijélargis ; antennes, i"'' segment glabre, 3^ segment diversement conformé ; yeux d* parfois con- tigus ; ailes, nervure anale quelquefois atrophiée 5. Antennes, l^'" segment glabre, 3'^ un peu plus long que large; ailes, nervure anale distincte; yeux S' contigus sous les antennes ; tibias postérieurs souvent presque glabres Chrysotus. Meigen, Syst. Beschr., IV, 1824, p. 40. = Chrysoti- mus H. Lw., V. Neue Beitr., 1837, p. 48, — l^"" segment glabre, 3« diversement conformé ; ailes, ner- vure anale quelquefois atrophiée ; c?, yeux séparés sous les antennes 6. Ailes, nervure anale distincte; tibias postérieurs très peu villeux ; antennes. 1" segment glabre, 3^ presque orbi- culaire Thrypticus. Gerstàcker, Steltin. Jùitom. Zeit., 18G4, p. 43. — nervure anale atrophiée ; tibias postérieurs notablement épineux ; antennes, l*^'" segment glabre, 3*^ ovaloïde et légèrement acuminé Achalcus. H. Lôw, V. Neue Beitr., 1857, p. 30. = Rhaphium et Porphyrops pt. Meig., Syst. Beichr. Division II. — B, b. Ailes, 4« nervure longitudinale (Rond.) diversement cou- dée ou sinueuse, mais ensuite toujours oblique par rap- port à la 3% d'où il résulte que la 1'"'' cellule postérieure est notablement rétrécie vers son extrémité 1 . — 4^ nervure longitudinale tantôt droite, tantôt diverse- ment coudée ou sinueuse, mais ensuite paraissant tou- jours parallèle par rapport à la 3»^, d'où il résulte que la J.-M.-F. Bigot. (14) 1''= cellule postérieure n'est pas sensiblement rétrécie vers son extrémité 19 . 1 . Pipette à peu près égale à l'axe perpendiculaire de la tête, rigide, grêle, ainsi que Hes palpes, et dirigée vers le bas Orthochile. Latreille, Gen. Crust. et Ins., IV, p. 289, 1809. — beaucoup plus courte que l'axe perpendiculaire de la tête, ordinairement rétractile, plus ou moins épaissie ; palpes plus ou moins raccourcis, plus ou moins élargis ou déprimés 2 . 2. Antennes, 1'^'" segment au moins égal aux deux suivants réunis 3 . — 1" segment moins long que les deux suivants réunis. . 4. 3. Antennes, 1'^'' segment fort épais, allongé, 2" atrophié, 3^ arrondi et relativement fort petit ; chète ^ dilaté et patelliforme à son extrémité ; tibias antérieurs c? dépour- vus d'écliancrures Macellocerus. J. Mik, Dipter. Untersucb., Wien, 1878, p. 5. — Type Tachytrecus mœcus H. Lw., VIII, Neue Beitr., 1861, p. 40. — 1" segment au plus à peine égal aux deux suivants réunis, très peu ou point épaissi, 2*= de dimensions rela- tives ordinaires ; tibias antérieurs cf fortement échancrés en dessous Scellus. H. Low, V, Neue Beitr., 18o7, p. 22. 4. Ailes, 4*= nervure longitudinale (Rond.) coudée suivant un angle à peu près droit, ensuite plus ou moins concave. o. — 4'= nervure longitudinale tantôt courbée suivant un angle obtus médiocrement prononcé, ensuite tantôt concave, tantôt sinueuse ou presque droite 8. o. Ailes, 2" nervure transversale [V externe) droite, sans si- nuosités ; antennes, chète quelquefois glabre, l*"" seg- ment quelquefois villeux en dessus; tête quelquefois notablement plus large que longue 6. — 2Miervure transversale fort oblique; antennes, chète (15) Diptères nouveaux ou peu connus. 27S villeux on tomenteux ; tête au moins aussi large que longue Plagioîieurus. H. lilw, Wien. Entom. Monatschr., 4857, p. 48. G. Anteinies, cliète villeux ou tomenteux, 1'^'' segment villo- suie en dessus ; tête, au plus, aussi large que longue; ailes, 4"= nervure longitudinale (Rond.) coudée suivant un angle presque droit et parfois plus ou moins obtus au sommet 7 . — chète glabre ainsi que le 1'='' segment ; tète plus large que longue ; Ailes, 4' nervure longitudinale (Rond.) coudée suivant un angle droit et nullement obtus Mesorhaga. Schiner, Novarra Reise, II, 1868, p. 217. 7, Antennes, chète longuement villeux; ailes, 2*^ nervure longitudinale (Rond.) coudée suivant un angle presque droit, notablement obtus au sommet, ensuite à peu près droit Pelastoneurus, H. Lôw, VIII. Neue Beitr., 1861, p. 36. -— chète très brièvement villeux ou nu ; ailes, 4'= nervure longitudinale (Rond.) coudée suivant un angle plus ou moins droit, obtus, ensuite plus ou moins concave. . , Paracleius. J. Bigot, Ann. Soc. ent. Fr., VII, 1864, p. 215. — Me- lius Paraclius H. Lw., Monogr. Dipt. N. Amer., part II, Washington, p. 97. 8, Antennes, chète avec des renflements noduleux, soit avant, soit à son extrémité, laquelle parfois est dilatée ou patel- liforme 9. — chète sans nodosités ni dilatation apicalc 11 . 9- Antennes, 1" segment parfois notablement villeux, 2"^ de dimensions relatives ordinaires, 3^ ordinairement allongé et conoïdal ; écusson muni de macrochètes assez nom- breux ; tarses antérieurs d* parfois patelliformes à l'ex- trémité 10 . — l'^'' segment tomenteux, 2^ fort petit et presque atrophié, 3*= brièvement conoïdal ; chète sans nodosités, mais ter- miné par une dilatation patelliforme ; écusson dépourvu de macrochètes Haltericerus. 276 J.-M.-F. Bigot. (16) Rondani, Prodr., I, 18o6, p. 143, = olim Ludovicius Rond., Isis, 1843, p. 719. 10. Antennes, chète noueux sur sa longueur, souvent dilaté à son extrémité, l*' segment notablement villeux en dessus ; tarses intermédiaires c? ni dilatés ni densément villeux Sybistroma. Meigen, Syst. Beschr., IV, 1824, p. 71. — chète conformé pareillement, mais 1" segment à peine visiblement tomenteux en dessus, et tarses intermé- diaires c? dilatés, densément villeux à leur extrémité . . Gyninocoromyia. J. Bigot, nov. gen. — G.andicola J. Big. (adhuc inp- dieta), 11. Antennes, 1" segment villeux ou villosule en dessus 12. — l^"" segment paraissant glabre en dessus lo. 12. Tarses antérieurs c? avec le dernier segment dilaté ou pa- telliforme Spathîfarsus. J. Bigot, nov. gen., Ann. Soc. ent. Fr., Bull. 1888, p. XXIV. — Type Dolichopus discipes Ahrens, Faun. Europ. , IV, 1817, p. 24. = Hypophijllus id. Low. 13. Antennes, chète villeux ; ailes, 3« et 4« nervures longitu- dinales (Rond.) convergentes Pœcilobothrus. J. Mik, Schul. Progr. d. Acad. Gymnas., Wien, 1878, et Dipter. Untersuch., Wien, loc. cit., p. 3. — Chète glabre ou à peine tomenteux ; ailes, 3^ et 4« ner- vures longitudinales (Rond.) nullement convergentes. . . 14. 14. Antennes, 3" segment S allongé, légèrement acuminé, chète glabre ; tête, au plus, aussi haute que large Hyppophyllus. H. Lôw, V. NeueBeitr., 1837, p. 9, = Sybistroma pt. Meig., Syst. Beschr. — 3" segment d* diversement conformé, mais peu ou point allongé et nullement acuminé, chète plus ou moins vil- leux ; tête plus haute que large Tachytrechus. Stannius, Isis, 1831, p. 261, = Stannia Rond., Prodr., II, pt. I, 1857, p. 14, = Hercostonp' ^ 7., V. Neue Beitr., 1857. (17) Diptères nouveaux ou peu connus, 277 15. Ailes, 2*^ nervure transversale [l'externe) sise loin des bords du disque, 4'^ longitudinale (Rond.) très légèrement coudée suivant un angle fort obtus, ensuite un peu con- cave Neurigona. Rondani, Prodr., I, 1831, p. 142, = pt. Dolichopus Fall., Medeterus Meig., Porphyrops Meig. — 2"^ nervure transversale [l'externe) sise près du bord ; le reste diversement conformé 16 . 16. Cuisses antérieures c? plus ou moins épaisses, plus ou moins épineuses en dessous ; organe c? ni saillant ni ap- pendiculé 17. — c? grêles, mutiques en dessous ; organe nervure longitudinale (Rond.) légèrement si- nueuse ou concave 20 . — 4*= nervure longitudinale entièrement droite 31. 278 J.-M.-F.BiGOT. (18) 20. Ailes, 4*= nervure longitudinale (Rond.) ininterrompue... 21. — 4^ nervure longitudinale interrompue dans sa lon- gueur Asyndetus. H. Low, Berlin. Entoni. Zeitschr., cent. VIII, 1869. — Type Diaphorus interruptus H. Lw., Wien. Entom. Monatschr., V, 37, 9. «1 . Antennes, 1^'' segment beaucoup plus long que les 2 sui- vants réunis; organe d'allongé, pédoncule. Hygroceleuthus. H. Low, V, Neue Beitr., 1857, p. 10, = DoUchopiis pt. — i'^''" segment beaucoup plus court que les 2 suivants réunis 22. 22. Antennes, 1'='' segment très brièvement villeux en dessus. 23. — !'='• segment glabre en dessus "27 . 23. Métatarses postérieures c? plus ou moins longuement ciliés ou épineux 24 . — presque glabres ; antennes, l"'" segment villeux en des- sus 25. 24. Les 2 derniers segments des tarses antérieurs ou inter- médiaires ou bien fort villeux et semblant patelliformes, ou bien dilatés ; antennes, 1" segment très brièvement villeux en dessus. Spaîliicliira. J. Bigot, nov. gen. — Type Dolichopus funditor H. Lw., Monogr. Dipt. Amer., pt. II, p. 66, 1864. — sans dilatations ni villosités 26. Antennes, 3*^ segment c? relativement grand ; palpes d* et Ç médiocrement dilatés ; tibias antérieurs presque glabres en dessous Dolichopus. Lalreille, Précis des caractères génériques, 1796, = Siitym Meig., lllig. Magaz., 1803, = Ovtlioceratium ? Schrank, Dolichop., 1868, = Nemotelus pt. De Geer, = Acunthipodus Rond., Prodr. — 3'^' segment d* relativement petit ; palpes c? fortement dilatés ; tibias antérieurs longuement villeux en dessous ; ailes, 4^ nervure longitudinale (Rond.) nullement cou- dée Diostrachus. H. Low, VIII, Neue Beitr., 1861, et Monogr., loc. cit., 1804, p. 120. 25. (19) Diptères nouveaux ou jicu connus. 271) 26. Écussoii muni de macrochètes Lasyargyra. J. Mik, Dipter. Untersucli., Wieii, 1878, p. ô". — dépourvu de niacrocliètcs Argyra. Macquart, Suites à Buffon, Diptères, I, p. 436, 1834, =: Porphyrops pt. Meig., Syst. Besclir., = Leucostola? pt. H. Lw., V. Neue Beitr., 1857, p. 39. 27. Ailes, 2*^ nervure transversale {l'externe) sise près des bords du disque Eutarsus. H. Low, Mouogr. Dipter. Amer,, pt. D, p. 15.3, 1864. — 2'= nervure transversale [l'externe) sise loin des bords du disque 28. 28. Pipette épaisse, notablement saillante; écusson avec 4 ma- crochètes marginaux ; organe c? allongé Thinophilus. Walberg, Ofv. af. K. Vet. Akad. Forh., 1844, p. 37, = Raphii pt. Zett., =zMedeteri pt. llaliday. — médiocrement saillante, parfois grêle ou très médiocre- ment épaissie ; écusson avec, au plus, 2 macrochètes. . 29. 29. Antennes, 3'= segment presque orbiculaire, terminé par une pointe fort courte ; les yeux c? contigus au-dessus des antennes ; organe d* non saillant Diaphorus. Meigen, Syst. Beschr., IV, 1824, p. 32. — 3= segment orbiculaire ou bien court et obtus ; les yeux ^ distants ; organe d* médiocrement saillant 30. 30. Ailes, 2" nervure transversale {l'externe) sinueuse; organe c? muni d'assez longs appendices Nematoproctus. H. Low, V. Neue Beitr., 1837, p. 40. — 2" nervure transversale {l'externe) non sinueuse ; écus- son avec 2 macrochètes Schœnophilus. J. Mik, Dipter. Untersucli. , Wien, 1878, p. 9. — Type Thinophilus versutus Walker, Insect. Britann., 1851, p. 192. 31. Antennes, 3^ segment fortement échancré en dessus et pa- raissant bicorne vers son extrémité, 2'^ notablement dé- veloppé et dilaté en dessous Eucoryphus. J. Mik. Verhandl. K. K z. b. Gesellsch., Wien, 1869, p. 19. 28U J.-M.-F. Bigot. (20) — 3^ segment, ainsi que le 2*=, de formes normales 32. 32. Ailes, cellule et nervure anales distinctes; antennes, i*^"" segment quelquefois villeux en dessus. Du reste, di- versement conformé 33. — cellule et nervure anales nulles ou atrophiées ; antennes, 1" segment glabre en dessus, 3'' ovale, arrondi ou bien orbiculaire ''iS • 33. Antennes, i^'" segment glabre en dessus; métatarses anté- rieurs c? fort allongés, sinueux, noueux et armés en des- sus de 4 longs macrochètes ; ailes, 2^ nervure transver- sale [l'exUriie] sise près des bords du disque. Sphyrotarsus. J. Mik, Verhandl. K. K. z. b. Gesellsch. Wien, 1874, p. 342. — 1^'" segment quelquefois villeux en dessus ; métatarses antérieurs , b.; voir Ann. Soc. ent. Fr., 1888, Bull, biinens.) G. andicola c?, n. sp. — Antennis et chxto obscure fuscis ; fucie fla- vida ; fronte obscure cuprina ; thorace cuprco, vittis flavidis pruinosis obscure notato ; halteribus fulvis ; abdomine nigro, parum metallescente, segmento â° fulvo pallido utrinque notato, sequentibus cinereo pruinoso pariter maculatis; pedibus pallide fulvis, parte lata tarsorum interme- diorum nigra; alis fere hgalinis. — Long. 7 mill. Antennes d'un brun noirâtre, les renflements du chète plus foncés, face jaunâtre ; front à reflets cuivreux ; thorax, écusson, d'un bronzé cuivreux, te rgum ohsciirémcnl marque de bandes jaunâtres pruineuses; abdomen noirâtre, avec quelques reflets métalliques, le 2'' segment portant, de chaque côté, une large macule jaunâtre, les suivants avec des macules pareilles d'un gris pruineux ; balanciers fauves ; pieds de Wi J,-M.-F. Bigot. (34) même nuance, les dilatations des deux derniers segments, aux tarses intermédiaires, noires ; ailes presque hyalines, nervures d'un jaunâtre pâle. — Chili. — i spécimen. llesorhaga Schiner. M. torquata c^, n. sp. — AiUemiis fuscis, basi fulvis; [acte et fronie cinereo pallido; corpore cuprino ; thorace vitta transversa, lata, albido pruinoso, tincto, ante suturam locaia; haltcribm pallide fnlds; femori- bus nigris, fjeniculis, tibiis, tarsis, pr.rtcr posticos fulvos, alis pallidissimc dnereis. — Long. 4 1/2 mill. Antennes brunes, l'"'' segment fauve; face et front couverts d'une pruinosité blanchâtre, vertex avec quelques reflets d'un cuivreux obscur, bords postérieurs des orbites blancs; tout le corps d'un cui- vreux brillant, soies et macrochètes noirs ; flancs à reflets gris ; abdomen noirâtre à la base des segments, avec quelques reflets blanchâtres sur les côtés; balanciers d'un fauve pâle; tibias, genoux et tarses, fauves, sauf les tarses postérieurs qui sont noirs, fémurs noirs, tous les macro- chètes de celte dernière couleur ; ailes presque hyalines, très légère- ment teintées de grisâtre. — Geylan. — 1 spécimen. Pîeeilobothiraas J. Mik. P. mexicanus o, n. sp. (voir Ann. Soc. ent. Fr., Bull, bimem.. 1888, p. xxx). — Antennis palpisque nigris ; facie et fronte nigric, parum cinereo pruinosis ; vertice cœrulescente. Corpore fusco nigr:' : abdomine, utrinqiie, obscure cupreo ; halteribus fulvis; genitalïa longa , nigro nitido tincta; femoribns pallide lividls, coxis, tibiis, tarsis, custa- neis; ails pallide cinerascentihus. — Long. 4 1/2 mill. Antennes noires ; palpes, face et front de même couleur, les dernier.', avec reflets d'un pruineux grisâtre; vertex obscurément bleuâtre ; corps entièrement noirâtre, sauf les côtés de l'abdomen nuancés d'un cuivreux obscur ; balanciers fauves ; organe mâle allongé, cylindroïde, d'un noir luisant ; hanches et pieds brunâtres, fémurs d'un jaune livide et pâle ; ailes d'un gris très pâle. — Mexi(pic. — 1 spécimen. Ilydrophorus Wahlberg. H. infuscatus $, n. sp. — Antennis fuscis; facie et fronte, flavido obscuro, pruinosis; corpore toto fusco, obscure metallescente ; halteribus fere albis ; pedibus fuscis ; alis fere hyalinis. — Long. 4 1/2 mill. (35) Diptères nouveaux oii peu connns. 295 Antennes brunes; face et front couverts d'une priiinositi; jaunâtre; corps entièrement d'un brun noirâtre, avec quelques reflets métalliques ; balanciers blanchâtres ; pieds noirâtres; ailes presque hyalines. — Chili. — 1 spécimen. PcoîSes H. Low. P. dichromatus (^, Ç '/, n. sp. — 6^ Anteimis castaneis ; palpis fulvis; fade albido priiinosa; fronte chalijbesœnte. Corpore omnino viride, metallescente, pleuris cinereis ; macrochxtis pallide flavidis ; haltcribus pedibusque pallide fulvis ; alis pallide flavidis. Genitalia, fulva, basi nigro, lamellis parvis, fulvis, fusco marginatis, instructa. — $ ?. Simil- lima, sed abdomine fulvido, apice infnscato. — Long. 2 3/4 mill. c?. Antennes brunes; palpes d'un fauve pâle; face d'uiî blanc prui- neux ; front d'un bleu violacé ; le bord postérieur des orbites muni de longues soies blanches ; corps entièrement d'un vert brillant, sauf les flancs grisâtres ; tous les macrochètes d'un jaunâtre paie ; balanciers fauves ; pieds d'un fauve très pâle ; ailes légèrement teintées de jaunâtre ; organe mâle fauve, noir à sa liase, muni de médiocres appendices la- melleux, fauves , bordés de brun. — $ ?. Entièrement semblable, si ce n'est l'abdomen, d'un fauve jaunâtre pâle, avec son extrémité teintée de brunâtre. — Chili. 3 mâles, 8 femelles ?. Malgré les différences de la coloration abdominale, je regarde ces Insectes, de même provenance, conune les deux sexes d'une seule et même espèce ?. ^.larys'fttaas Meig. 1. G. fenioratus Ç, n. sp. — Antennis nicjris; facic infnscata; fronte obscure œnescente ; corpore toto cupreo yiitente ; halleribus pallide fulvis ; pedibus fulvis, coxis, femoribus posticis panmi incrassatis, tarsis- que apice, fuscis, tibiis posticis apice castaneis ; alis fere hyalinis. — Long. 2 1/2 mill. Cuisses postérieures renflées, tibias postérieurs munis de nombreux macrochètes. Antennes noires ; face noirâtre, front avec des reflets cui- vreux ; corps tout entier d'un cuivreux brillant ; balanciers d'un fauve très pâle ; pieds fauves, hanches, fémurs postérieurs, tous les tarses noirâtres, sauf à la base, extrémité des tibias postérieurs brune ; ailes presque hyalines, nervures jaunâtres. — Chili. — 2 spécimens. 2. C. rostratus Ç, n. sp. — Antennis aigris; facie, inferne, conica, :296 J.-M.-F. BiGûï. — Diptères nouveaux ou peu connus. (36) nigra; fronte nigra, utringue albido niarginata; thorace nigro, parum metallescente, vittis duabus longitudinalibus, latis, albidis et pruinosis ; halteribîis fere albis ; abdomine œnescente, segmentis, basi, late, violaceo Umbatis ; pedibus fulvis, femoribus superne, late, tibiis tarsisque, infus- catis ; alis palUde fuscanis. — Long. 2 3/4 mill. Antennes noires ; face noire, prolongée au-dessous des orbites sous la forme d'un cône raccourci ; front noir, étroitement liseré de blanc ; thorax noir, avec des reflets obscurément violacés et deux larges bandes longitudinales d'un blanc pruineux ; balanciers blanchâtres; abdomen d'un beau vert métallique, la base de chaque segment largement teintée de bleu violacé brillant; pied d'un fauve pâle; fémurs noirâtres en dessus, tibias presque en totalité, tarses entièrement de même nuance ; ailes d'un grisâtre fort pâle. — Ceyian. — 1 spécimen. Voyage de M. E. Simon au Venezuela (nécenibre ISSΗ .4vrîl 188S) 10= Mémoire (1) PSÉLAPH IDES Une planche Par Achille RAFFRAY. Séance du 11 juin 1890. La série des Psélaphides rapportée par M. E. Simon du Venezuela est assez nombreuse et fort intéressante ; elle comprend trente-neuf espèces, dont six seulement étaient déjà connues et qui sont réparties en vingt et un genres et sous-genres, dont quatre sont nouveaux. J'ai été surpris de n'y trouver que trois Batrinns, genre si nombreux sous les tropiques, tandis que le groupe, si peu répandu, des Faronini y compte neuf espèces et deux genres nouveaux ; la tribu des Euplec- iini n'est représentée que par une seule espèce, et celles des Ctenistini et Pselaphini font entièrement défaut. Comme on devait s'y attendre, le genre Stennotns est largement re- présenté, bien que M. E. Simon n'ait trouvé que la moitié des espèces connues. (1) Voir 1er mémoire (Dytiscidae et Gyrinidae, par le D' M. Régimbart), Annales 1888, p. 379 ; — 2e mémoire (Cucujidae, Rhysodidae, Dryopidae, Cyathoceridae, Heteroceridae, par Ant Grouvelle), Annales 1889, p. 157, pi. 6; — .3^ mémoire {TemnocMUdar, par A. Léveillé), Annales 1889, p. 167 ; —4"^ mémoire (.4 /-ac/î- nides, par E. Simon, commencement), Annales 1889, p. 169; — 5'= mémoire [Lalhridiidae, par le R. P. P.-M.-J. Relon), Annales 1889, p. 221 ; — 6° mémoire {Eumolpidae, par Éd. Lefèvre), Annales, 1889, p. ?.29; — 7« mémoire {Forini- cides, par G. Emery', Annales 1890, p. 5ô ; — 8- mémoire (Orthoptères, par Ignacio Rolivar), Annales 1890, p. l."}? ; — Q" mémoire (Hémiptères Homoptères, par L. Lethierry), Annales 1890, p. l'<7. Ann. Soc. eut. Fr. (890.— Janvier isai. âo 298 A. Raffray. (2) Enfin, on ne peut que féliciter notre collègue de s'être livré à la re- cherche de ces petits Insectes, d'une capture généralement difficile. Je le remercie bien sincèrement d'en avoir enrichi ma collection. Aux espèces prises par M. E. Simon, j'ajouterai la liste de toutes celles connues déjà ou inédites de cette région ; en sorte que ce petit travail présentera le tableau complet des Psélaphides du Venezuela. PSELAPHOMORPHUS Mots., Étud. cntom., 1855, p. 15. — Ce genre, décrit et figuré par l'auteur russe à sa façon sommaire, est bien peu répandu. Il renfermait P. sculpturatus Mots., de Panama, que je ne connais pas, P. longiceps Raff., du Brésil, et une autre espèce, encore inédite, du même pays. M. E. Simon en a pris deux nouvelles espèces ; c'est là une de ses captures les plus intéressantes. 1. P. microphthalmus, ii. sp. — PI. 6, fig. 1. ~ Elongatus, rufus; antemiis, pcilpis pedibusqiie testaceis ; pube sabtili, brevi, pallida. Caput inagnum, ovale, antice valde attenuatum, totum longitudinaliter sulca- tum, isto suico medio inflato, ante tuberculwn antennarium transversim sulcatum; tuberculo antennario minori. Oculi minutissimi, antice siti. Antennx elougatœ, articulis omnibus clongato-qiaidratis 1-6 compactis, 6 prxcedenti inulto breviori, fere quadrato, clava quinque articulatu, parum perspicua, articulis 8-H pedunculatis, 7 sequenti multo longiori, 8 fève quadrato , 9-10 longitudine crescentibus , 11 prxcedenti parum longiori, sut abrupte acuminato. Prothorax capite minor postice plus, antice, minus abrupte attenuatus, lateribus postice obtuse angulatis, haud spinosis, foveis lateralibus fere nuUis, sulcis attamen validis et integris, sulco transverso valida. Elytra prothorace majora, basi valde attenuata, humeris obliqua et elevata, valde sed breviter dentata, basi transversim, carinata atque depressa, foveis duabus, stria dorsall nulla, suturali in- tégra, basi valde depressa. Abdomen elytris majus, segmenta primo magno, cxteris simul sumptis minori; margine laierali lata, compressa, extus elevata et carinata. Metasternum parvum. Pedes graciles. — Long. 1,80 mill. — Colonie Tovar (1 exemplaire Ç). Cette espèce est facilement reconnaissablc à son prothorax mutique, tandis que les épaules sont dentées, et à la petitesse de ses yeux. 2. P. muticus, n. sp. — Elongatus, rufo-testaceus, antennis palli- dioribus, palpis pedibusque pmllidis, pube brevi, subtili, pallida. Caput elongatum, totum longitudinaliter valde sulcatum, ante tuberculum an- tennarium profunde transversim sulcatum, antice valde attenuatum, (3) Psélaphides du Venezuela. 299 tuberculo antennario magno, siihquadraio. Ociili magni, parum promi- nentes, medio siti. Antennœ clongatx, articulis omnibus quadrato-elon- gatis, 1-6 compactis, clava parum perspiciia 5-articuluta, articulis 7-10 leviter crescentibiis, 8-11 basi peduncidatis, 11 prœcedenti nec latiori nec duplo longiori, oblongo, acuminato. Prothorax oblongus, capite brevior et perparwn latior, antice leviter, postice valde abrupte attenuatus, late- ribus postice angulatis sed non ac.utis, sulcis lateralibus e fovea emer- gentibns et antice obsoletis, sulco transverso ante basini maximo. Elytra prothorace longiora et latiora, hiimeris obsoletissime dentata et dein la- teribus sinuata, basi trifoveata, stria dorsali nulla, suturali intégra, basi profiinda. Abdominis segmenta primo maximo cseteris simul sumptis multo majore, cujus margine magno, subsulcato, extus elevato-carinato. Metasternum elevatum. Pedes graciles. Segmenta ultimo ventrali area asîjmetrica, depressa prœdito. — Long. 1,60 mill. — Colonie Tovar (d exemplaire ^). Cette espèce est remarquable par son prothorax et ses épaules dé- pourvus d'épines. La dépression asymétrique du dernier segment ven- tral est un fait curieux, rare, mais non unique chez les Psélaphides. Jubomorphus, nov. gen. — Caput subtriangulare, antice trunca- lion, tuberculo antennario basi non constricto, lato, medio excavato et diviso. Caput infra carinis duabus validis obliquis, collo convergentibus et emnescentibns. Antennse vix approximatx, graciles, clava magna quadriarticulata. Prothorax subhexagonus, antice posticeque abrupte constrictus, sulcis duobus lateralibus, obsoletis, et altero transverso, ba- sali, valida. Htimeris angulatis sed miiticis. Segmenta primo abdominal i magno. Pedes graciles. Ce genre, de la tribu des Faronini, est très voisin des Pselaphomor- phus ; il en diffère par la forme de la tête, dont le tubercule antennaire est la continuation du front, au lieu de former un museau bien tranché ; les antennes sont peu distantes, mais non contiguës, leur massue plus tranchée n'a que 4 articles. Le dessous de la tête ressemble aux Jubus. Il diffère de ce dernier genre par les sillons latéraux du prothorax, la dimension du premier segment abdominal et les antennes non con- tiguës. 3. J. Simoni, n. sp. — PI. 0, fig. 2. — Elongatus, rufus, nitidus, àntennis, jialpis pedibusque testaceis, pube subtili, dispersa, testacea. Ca- put minus elongatum, antice truncatum, inter oculos foveis duabus mi- nutis et sulcis duobus antice in fovea magna tuberculum antennarium 300 A. IUffray. (4) dividenti, desinmtibus. Antennsc jjariim elongut^e, gruciles, articidis 1 brevl, crasso, 2 graciliori, oblongo, sequenti fere duplo longiori, 3-7 gra- cilibus oblongis, longitiidine decrescentibus, clava magna sat abrupta, 8 précédente fere duplo majori, 8-10 snb^quaUbus, 11 pra'cedcnU nec latiori, sed fere duplo longiori, subconico, clava sat longe aetosa. Pro- thorax subhexagonus, antice posticeque sat abrupte constrictus, utrinque antice leviter fasciculatus, lateribus postice valde et acute dentitis, sulcis lateralibus antice obsoletis, postice ampliatis et profundis, cum sulco va- lida transversa jnnctis, disco snbdeplanato. Elytra basi attenuata, Ini- meris obliqua et elevata, post humeras lateribus sinuata et valde sulcata, isto sulco apice evanescenti, basi transversim carinata et bifoveata, stria suturali valida, dorsali nullo. Abdomen magnum, valde marginatum, segmenta primo céleris simul sumptis majori, elytris fere longiori. Pedes graciles. — c?. Abdomen apice magis attenuatum et infra leviter incur- vum. — Long. l/iO mill. — Colonie Tovar (2 exemplaires c? ?)• Je suis heureux de dédier celte espèce à M. E. Simon. Sckaga, nov. geii. — Minus elongata, crassior. Capnt guadrato- elongatum, absque tuberculo antennario. Antennœ basi distantes, brèves, graciles, clava parum dislincta, quadriarticulata. Caput infra carinis duabus multo ante collum una junctis et lateribus carinatum. Prothorax transversus, campanulatus, postice valde constrictus, sulco transverso, medio aream depressam includenti. Elytra magna, hume ris subquadrata. Abdomen ehjtris fere minus, segmento primo seqiienti perparum longiori. Pedes breviores. Ce genre, de la tribu des Faronini, présente de grandes analogies avec les Jubus ; il en diffère surtout par sa tète sans tubercule anten- naire, tronquée carrément en avant, avec les antennes bien distantes. La forme du prothorax rappelle le genre Macta Raff., mais, chez ce dernier, le tubercule antennaire forme un museau très tranché; les an- tennes sont différemment conformées et rapprochées à la base. 4. S. centralis, n. sp. — PI. (5, fig. 3. — Qvalis, rufns, antennis, tarsis, palpisque testaceis, pube subtili, dispersa, testacea. Caput elongato- quadratum, antice leviter attenuatum et truncatum, obsolète punctatum, ante oculos foveis duabus magnis oblongis antice in sulcos divergentes prolongatis. Antennx brèves, graciles ; articulis 1-2 latitudine œqualibus, I breviori, 2 elongato-quadrato , 3-S gracilioribtis, breviter oblongis, 6-7 fere quudratis, 8-10 majoribus, subquadratis, leviter crescentibus, II pricccdcnti fere duplo long; ri, oblongo. ncuminato. Proliiorax capit^' (5) Psélaphides du Venezuela. 301 multo latior, transversus, campanulatus, disperse punctatus, post médium valde et abrupto constrictus, sulco transverso valida medio aream ma- gnam, depressam, rotundatam includenti. Elytra prothorace mulio lon- giora, vix latiora, antice leviter attenuata basi transversim carinulata, humeris subquadratis, perparum prominidis, obsolète bifoveata, stria suturali intégra, dorsali nulla, punctis aliquot subrugosis seriatim et transversim disposais. Abdomen elytris minus, segmenta 1 sequenti sesqui longiori, 2-3 inter se subœqualibus. Tibiis intermediis leviter in- curvis. — d*. Abdomen leviter deplanatmn, segmenta ultimo ventrali laie nec profunde foveato. — Long. 1 mill. — San-Esteban (1 exemplaire). Le dessin curieux du prothorax rend cet Insecte facile à recon- naître. JUBUS Schaufuss. Numq. otiosus, II, p. 455. — Duciola Roitt., Gamba Sch., Gasola Reitt. — Comme je l'ai déjà démontré, ces quatre genres n'en font qu'un. Entre les différentes formes de la massue antennaire, il y a toutes les transitions. Ce genre, qui est peu connu, comprend cependant près de quarante espèces, toutes de l'Amérique méridionale et centrale. M. E. Simon en a rencontré cinq, dont quatre nouvelles, au Vene- zuela. 5, J. TETRATOMUs Reitt. — ■ Duciola tetratoma Reitt., Yerh. zool. bot. Ces. Wien, 1882, p. 384. — Les deux exemplaires typiques de M. Reit- ter sont immatures ; ceux pris par M. E. Simon sont d'un roux brillant. Bien que je possède des exemplaires dans lesquels les armures géni- tales c5* et Ç font saillie, je ne puis trouver entre les deux sexes la plus légère différence. — Colonie Tovar (4 exemplaires c? et Ç). 6. J. caviventris, n. sp. — Rufus, elytris dilutioribus, pube lon- giori, dispersa, pallida; antennis, palpis pedibusqtie testaceis. Caput grosse punctatum, subtriangulare, elongatum, deplanatum, postice arcua- tum et medio biimpressum ; sulcis diiobus approximatis, nonnihil sinua- tis, validis. Oculi magni. Antennx brèves, articulis 1 quadrato, 2 obco- nico, 3 minori, obconico, 4-5 quadratis, 6-7 transversis, clava conspicua quadriarticulata , 8-10 quadratis longitudine leviter decrescentibus , nltimo deficienti. Prothorax prsesertim in disco punctatus, capite latior, antice posticeque subsequaliter attenuatus, lateribus parum rotundatis, postice valde dentatis, isto dente supra recurvo, postice constrictus, ntrinque late profundeque depressus, sulco transverso valida. Elytra pro- 302 A. Raffray. (6) thorace latiora et prœsertim longiom, humeris uttenuata, vix dentata, sulco laterali valido, basi fere deplunata, valde irifoveata et obsolète transversim carinulata, stria suturali intégra. Abdomen ehjtris brevius, segmentis tribus primis subxqualibiis. Pedes sat elongati graciles, meta- sternum magnum.—^. Abdomen infra totum transversim maxime exca- vatum, segiiiento ultimo apice emarginato. — Long. 1,35 mill. — Colonie Tovar (1 exemplaire). Cette espèce ressemble un peu à J. tetratomits Reitt. par la dimen- sion de ses élytres ; mais elle en diffère par sa taille plus petite, ses an- tennes plus courtes, sa tète plus allongée et moins convexe, à côtés moins arrondis. 7. J. abbreviatus, n. sp. — Elongatus, parum depressus, rufus, subnitidus, pube brevi subtilissima, dispersa ; antennis, pedibits palpisque testaceis. Caput subtriangulare, lateribus leviter rotundatis, sat con- vexum, punctatum, postice, juxta colhim, vix sinuatum, et média sulco brevi, in vertice medio punctis duobiis approximatis et sulcis duobus de- licatulis antice junctis approximatis ; ttiberculo antennario obtuso. Oculi minuti, ad médium siti. Antennse brèves, articulis i brevi quadrato, 2 longiori, abconico, 3-7 minoribus, leviter graduatim incrassatis, 5-7 quadratis, clava parum abrupta quadriarticulata, 8-10 elongato quadratis, longitudine decrescentibus, il prxcedenti plus duplo longiori, apice attenuato. Prothorax disco punctatus, subcordatus, capite latior, vix longior, lateribus leviter rotundatis et postice valde et acnte dentatis, postice valde constrictus, utrinque valde depressus, sulco transverso. Ely- tra prothorace latiora et breviora, siibquadrata, basi attenuata, humeris lato carinata et obtuse dentata, lateribus valde sulcata, stria suturali intégra, basi foveis tribus minutis. Abdomen elytris fere sesqui longius, segmentis 1-3 leviter longitudine decrescentibus, 4 majori. Pedes parum elongati, femoribus anticis validis, tibiis subrectis. — Long. 1,80 mill . — Colonie Tovar (2 exemplaires $). Très différent de /. tetratomus Reitt. par la brièveté de ses élytres, la tête plus grosse et les yeux plus petits ; assez voisin de /. subopacus Schfs., en diffère surtout par les articles des antennes plus allongés, non transversaux, la tête plus grosse, le prothorax moins élargi et les élytres plus courts. 8. J. LATiGOLLis Raffray, Revue d'Entom., 1882, p. 246. Caracas. Cette espèce n'a pas été prise par M. E. Simon. (7) Psélaphides du Venezuela. 303 9. J. punctulatus, n. sp. — Elongatus, depressus, rufo-castaneus, pube subtUissima, brevissima, dispersa, pallida, antennis, palpis pedi- busque testaceis. Caput confertim punctatum, stibtriangulare, depîana- tum, lateribus postice leviter rotundatum, jiixta collum medio sinuatum, sidcis duobus approwimatis, minutis, tuberculo antennario leviter trun- cato. Ociili minuti, fere ante médium siti, Antennse brèves, sat crassse, articulis 1 quadrato, brevi, % cylindrico, 3-5 minoribus, subquadraiis, 6-7 transversis, clava conspicua, quadriarticulata, 8-10 quadratis, lon- gitndine leviter decrescentibus, intus nonnihil productis, II prsecedenti fere duplo longiori, acuminato. Prothorax confertim punctatus, cordatus, capite multo latior, lateribus rotiindatis et postice valde acuteque denta- tis, postice maxime constrictus, utrinque transversim depressus et foveola subtria7igulari, sulco transverso leviter sinuato. Elytra punctata, suh- quadrata, basi obsolète transversim carinata, humeris obsolète dentata, basi foveis diiabus magnis, stria sutiirali intégra, sulco laterali valida. Abdomen obsolète punctatum, elytris multo longius, segmentis duobus primis subœqualibus, 3-4 brevioribus. Pedes brèves, sat crassi, femoribus anticis incrassatis. — Long. 1,S0 mill. — Colonie Tovar (1 exem- plaire Ç). Cette espèce ressemble un peu à /. subopacus Schfs., mais la tète est moins longue, le prothorax a les côtés plus arrondis et plus abrupte- ment rétrécis. La ponctuation est moins forte, moins conflueute surtout sur l'abdomen. 10. J. Isetus, n. sp. — Subelongatus, subdepressus, Isete rufus, pube vix conspicua pallida, antennis, palpis pedibusque testaceis. Caput sub- triangulare, lateribus subreciis, fere deplanatum, postice juxta collum valde sinuatum et medio brevissime sulcatum, antice valde attenuatum, tuberculo antennario minuto; sulcis duobus ajyproximatis obsoletis. Oculi magni, suboblongi, média siti. Antennœ brèves, graduatim apice incras- saise, clava indistincta, articulis 1 subquadrato, 2 oblongo, 3 minori, suboblongo, 4-10 transversis, 3-10 pedunculatis, 11 prœcedenti fere triplo longiori, conico, valde acuminato. Prothorax sublransversus, capite latior et brevior, lateribus rotundatis, jiostice brevissime dentatis, postice valde constrictus, utrinque plus, in disco minus depressus, sulco trans- verso. Elytra prothorace vix latiora, sed plus duplo longiora, basi cari- nula transversa vix perspicua, humeris perparum dentata, sulco laterali minuto, stria suturali intégra, foveis basalibus minutissimis tribus, punctis prœsertim in disco seriatim et transversim dispositls. Abdomen elytris longius, segmentis tribus subœqualibus, quarto majori. Pedes pa- 30 i A. Raffray. (8) rum elongati, graciles femoribus incmssatis. — d*- Abdomen hifra de- pressum. — Long. 1,70 mill. — Colonie Tovar (1 exemplaire). Par ses antennes à massue indistincte, cette espèce appartiendrait au genre Gamba Schfs. (= Gasola Reitt.), qui, comme je l'ai déjà dit, est indentique au genre Jubm Schfs.; mais ses antennes à articles transver- saux, pédoncules, la différencient de toutes les espèces décrites de ce groupe. Hcodalinus, nov. gen. — Oblongus, subconvexus. Caput magnum. Antenme distantes, brèves, crassse, articula ultimo magno. Palpi maxil- lares médiocres, articulis 2 parum elongato apice leviter incrassato, 3 minuio, subtriangulari, 4 magno, fusiformi leviter securiformi, apice obtuse acuminato. Elytra magna, convexa. Abdominis segmenti 1 abdo- minali et 2 ventrali cxteris majoribus. Coxse posticx conicx, approxi- matm. Tarsi uniunguiculati. Ce genre appartient à la tribu des Euplectini, bien que sa forme con- vexe rappelle davantage celle des Bryaxini. Il est très voisin de mon genre Dalmoplectus, démembré lui-même des Dalmodes Reitt., qui appartiennent aux Bythinini et dont le type est Dalmodes batrisoides Reill., du Brésil. Il diffère du genre Dalmoplectus Raff. par la dimension des segments abdominaux et ventraux et par celle des élytres. Bien que sa place et ses affinités ne laissent aucun doute, c'est un genre aberrant. H. N. carinatus, n. sp. — PI. 6, fig. 4. — Nigro-piceus, Isevis, nitidissimus , antennis, palpis, tarsis tilnisque apice obscure rufis. Caput magnum trapézoïdale, inter oculos, foveis duabus magnis cum sulco antico, transverso, sulcis duobus obliqins junctis, temporibus magnis rotundatis, vertice breviter carinato. Oculi magni, conici. An- tennœ brèves, crasse, articulis duabus primis magnis, 1 quadrato, 2 ovali, 3-8 monilibus, 9-10 crescentibus, transversis, ultimo magno, subovato, apice attenuato. Prothorax elongato-cordatus, capite longior et angustior, lateribus antice rotundatis, tertia parte posteriori valde sinuatis, disco valde sed obtuse longitudinaliter carinatus, sulco pro- fundo, transverso medio angulatim antice ampliato, tertia parte basait 'utrinque quadratim depresso et medio longitudinaliter carinata. Elytra magna prothorace sesqui longiora, et fere duplo latiora, convexa, lateri- bus rotundato-ampliatis, basi foveis duabus, stria suturali intégra, dorsali nulla. Abdomen elytris angustius, valde declinatum, sat anguste (9) Psélaphides du Venezuelu. 305 marginatum, segmenta 1 a h do mina li majori. Pedes sat elongati, femo- ribus medio incrassatis, tibiis siibrectis, apice extus leviter emarginaiis. Metasternum magnum, convexum, juxta coxas fosticas leviter depres- sum; segmentis 1 venirali valde conspicuo, coxas superanti, I? maximo, basi medio breviter carinato, 3-5 sub.vqualibus, 6 magno conico. — Long. 0,95 mill. — Colonie Tovar (1 exemplaire <^). Sa forme recourbée en dessous de l'abdomen me fait présumer que c'est un mâle. Xerhius, nov. gen. — Elongatus, subdepressus. Capiit magnum, valde transversum. Antenti.x valde distantes, brèves, crass.r, non genicu- latcX. Palpi médiocres, articulis, 2 leviter apice incrassato, 3 minuta, 4 magno, ovato. Prothorax cor datas, antice attenuatus, postice valde emarginatus. Segmentis primo abdominali et secundo ventrali cseteris majoribus. Coxœ posticx conicv, approximat,v. Tarsorum unguiculis Unis inœqualibus. Ce genre, de la tribu des Trichongni, vient entre Rhexius Lee. et Eurhexius Shrp. : du premier, il diffère par son prothorax nullement lobé en avant et ses antennes non géniculées ; du second, par son pro- thorax subitement échancré, avant la base, sur les côtés, plus cordi- îorme, ses antennes non géniculées. De Rhexinia Raff., dont il se rap- proche par son premier segment abdominal grand, il diffère par la forme de son prothorax, sa tête plus transversale, ses antennes nulle- ment coudées et enfin un faciès général différent. 12. X. cordicollis, n. sp. — I^I. 6, fig. 5. — Elongatus, subde- pressus, rufo-castaneus, vel rufus, sat dense pilis subrectis et apice recurvis obtectus, setis pilis basi abscuris, in elytris pallidioribus. Caput magnum transversum, tuberculis antennariis subelevatis, sulca semi- circulari impressum, temporibus magnis rotundatis. Antennœ brèves, sat crassœ, articulis i-2 majoribus, 1 longiori, 2 quadrata, 3-8 mino- ribus, transversis, 9-10 paiila majoribus, quadrato-transversis, 11 prx- cedenti fere dupla langior, cordatus antice valde attenuatus, lateribus rotundatis et post médium acute dentatis, dein ad basim arcuatim valde emarginatus et constrictus, sulco longitudinali antice pasticeque abbre- viato, sulco transverso, valde circumflexo, foveis tribus quarum média subquadrata, parum profunda. Elytra latitudine sua paula longiora, humeris notatis, basi foveis quatuor, stria suturali intégra, sulco dorsali lato sed brevissimo. Abdomen elytris longius, segmenta prima dorsali sequenti plus duplo longiori, basi depresso, et transversim impresso. 306 A. Raffray. (10) Subtiis caput medio valde sulcatum; metastermim transver&um, con- vexum simplex. Pedes parum elongati, tibiis medio leviter inflatis, vix incurvis. — c?. Abdomen infra minus convexum, segmento uUimo ven- trali medio impresso. — LoDg. 2,45 mill. — San-Esteban (2 exem- plaires). Chez ces deux exemplaires, les différences sexuelles sont bien faibles. EURHEXIUS Sharp, Biol. centr. Amer., Zool., Col., II, 1, 1887, p. 41. — Ce genre, qui comprend presque toutes les espèces décrites sous le nom de Rhexius Lee, est largement représenté dans l'Amérique cen- trale et méridionale. Je n'estime pas du tout que le genre Rhexidius Casey en soit syno- nyme, comme l'indique le Catalogue Schaufuss. 13. E. crassicornis, n. sp. — Elongatus, leviter convexus, ferrii- gineus, pilis obscuris suberectis. Caput magnum transversum, sulco semi- circulari et foveis duabus impressiim. Antennx subgeniculatœ, articuUs duobus primis major ibiis, 1 elongato, subcylindrico , 2 quadrato, 3-8 monilibus, subtransversis, 8-9 majoribus, subquadratis, 11 prsece- denti majori, ovato apice acuminato. Prothorax disperse punctatus, sub~ cordatus, anticeplus attenuatus, lateribus post médium rotnndatis, sex dentatis, dentibus postice majoribus, sulco longitudinali antice posticegue attenuato, sulco transverso valde circumflexo, foveis tribus quarum média minori, basi biconvexa grosse et disperse punctata. Elytra obsolète et dis^ perse punctata, latitudine sua longiora, disco subconvexa, antice atte- nuata, humeris nodosa, basi quadrifoveata , stria suturali intégra, dorsali nulla. Abdomen ebjtris longius subconvexum, segmentis tribus abdominalibus nonnihil longitudine decrescentibus. Pedes parum elon- gati. — c?. Femoribus anticis breviter infra bicarînatis et tibiis anticis leviter incurvis. Metasternum simplex parum conveécum. — $. Ignota. — Long. 1,93 mill. — San-Esteban (1 exemplaire). Présente de grandes analogies avec E. Putzeitsi Schfs., de Monte- video, mais les antennes sont plus épaisses, les deuticules latérales du prothorax plus fortes, les quatres fossettes basales des élytres bien plus nettes et les élytres eux-mêmes bien plus longs. ANARMODIUS RafT. — J'ai établi ce genre dans Uil travail générique sur la famille des Psélaphides, et qui est actuellement à l'impression pour la Revue française d'Entomologie. Je ne puis donc encore en indi- quer la pagination. (11) Psélaphides du Venezuela. 307 Il a été créé pour Trichonyx gibbus Schfs., de l'Amazone, et devra comprendre encore Bhexius grandis Reitt. et R. sexpunctatus Reitt., du Brésil, plus l'espèce nouvelle suivante; ce qui portera à quatre le nombre des espèces de ce genre bien distinct. 15. A, bifoveatus, n. sp. — Elongatus, snbglbbosus, nibro-casta- neus, setls brevibus obscuris. Cajmt trapézoïdale, antice attennatum ; lateribus obliquis, inter oculos, foveolis duabus minutis et antice sulco transverso sulcis dtiobus obliquis, obsoletis, una junctis. Antennse sat elongatœ, non geniculatse, articulis 1 longiori, cylindrico, 2 obconieo, 3-4 brevioribus, obconicis, 5 tertio subfequali, 6-7 obconicis, prxceden- tibiis leviter brevioribus, 8 breviori, quadrato, 9-10 majoribus, oblongis, 11 fere duplo longiori, paulo crassiori, oblongo, apîce obtuse acuminato. Prothorax capite multo latior, valde cordatus antice posticeque subœqua- liter valde attenuattis, lateribus medio, rotundato-ampliatus, sulco longi- tudinali delicatula, obsoleto, antice posticeque attenuato, sulco transverso, valida, leviter siniiato, utrinque fovea magna, medio nulla. Elytra qua- drata, humeris notatis-, basi foveis duabus, sfriis suturali intégra, dor- sali usque post médium extensa. Abdomen elytris longius, convexum et apice declinatum , segmento 1 abdominali majori, basi transversim depresso. Femoribus anticis medio, infra, obsoletissime nodosis; tibiis omnibus subrectis. Abdominis infra segmento ultimo vix medio impresso. — Long. 2,50 mill. — San-Esteban (3 exemplaires ??). Il est impossible de dire avec certitude quel est le sexe des trois exemplaires identiques que j'ai sous les yeux. Le profil convexe de l'abdomen me fait supposer que ce sont des femelles. Cette espèce diffère des autres du même genre en ce qu'elle n'a que deux fossettes au lieu de trois à la base des élytres. BATRISUS Aube, Mag. ZooL, 1833, p. 45. Subgenus ARTHMIUS Leconte. — Ce sous-genre, exclusivement américain, est nombreux. D'une étude fort difficile, il demandera à être entièrement revisé. Les mâles et les femelles sont généralement très différents. M. E. Si- mon en a rapporté trois espèces, certainement nouvelles, mais dont je ne pourrais, dans l'état actuel, préciser suffisamment les affinités spéci- fiques, car bien des séparations et des réunions devront être opérées parmi les 90 ou 100 espèces, décrites ou inédites^ de ce sous-genre que renferme ma collection. 308 A. Raffrav. (12) Il se pourrait même que l'une d'elles, Arthmius longipennis, n. sp., dût un jour appartenir à un nouveau sous-genre. Il est assez surprenant que M. E. Simon n'ait rencontré que trois espèces de ce sous-genre, qui est généralement si largement représenté dans les envois de l'Amérique centrale et méridionale. 15. B. elevatus, n. sp. — PI. 6, lîg. 6. — Oblongus, fulvns vel rufus, piihe dispersa, subtill, sat elongata, flava. Caput subtransverso quadratum, tuberculis antemianis prominulis, lateribus leviter sinuatum. Antennœ médiocres, articulis 2-7 oblongis, 5 paulo majori fprscsertim in c?), 8-9 fere quadradis, 9 leviter majori, 10 subquadrato, majori, il prœcedenti plus duplo longiori, valde acuminato. Prothorax cordatus subconvexus, foveis duabus lateralibus sulco transverso valido, vix arcuato junctis, juxia basim foveis duabiis. Elylra latittidini sua longitudine subœqualia, sat convexa, basi attenuata, et valde trifoveata. Segmenta primo abdominali elytris magnitudine subxqnali basi subtransverse qiia- drifoveato. Metasternum medio foveatum; femoribus medio incrassatis ; tibiis gracilibus, subrectis. — c5*. Yertice oblique antice elevuto et summo angulatim truncato, carina frontali valida, longitudinali et utrinque fovea obliqua magna. Numéris notatis paulo obliquis, segmenta 2 ven- trali multû minori, ultimo apice sinuato. — Ç. Yertice leviter convexo, utrinque inter oculos minute foveato, fronte utrinque valde, oblique fo- veato ; humeris millis rotundatis, segmenta 2 ventrali magno. — Long. 1,53 mill. — Colonie Tovar (plusieurs exemplaires c? ?)• La femelle ressemble beaucoup à B. frifoveatns Schfs., dont la femelle seule est connue ; mais cette dernière a trois fossettes sur le vertex. Quant au mâle, je ne connais rien, parmi les espèces décrites, qui pré- sente une armature céphalique analogue ; mais je possède une espèce inédite du Brésil qui, bien que fort différente, est construite sur le même plan. 16. B. lamellatus, n. sp. — Rufus, pedibus totis anfennisque apice fulvis, pube subtili dispersa flava. Caput transversum antice latins et lateribus sinuatum, fronte antice valde lateque transversim depresso et sulcato, isto sulco utrinque postice incurva, vertice transverso convexo, tuberculis antennariis globosis, prominent ibus. Antennœ valida", parum elongatœ, articulis 2-7 monilibus, ,S stibtransversa, 10 maxima, subqua- drato, 11 conico, basi prsecedenti angustiori. Prothorax valde cordatus, subconvexus, foveis duabus validis lateralibus, sulco subrecto transverso junctis, foveis duabtis juxta basim. FAgtrn hititudine sua longiora, hu- (13) Psélapkldes du Venezuela. 309 )neris obliquis, notatis, basi attenuata, trifoveata. Segmenta primo abdo- minali ebjtris fere dimidio breiùori, basi subtransversim valde quadvi- foveato. Femoribus, prxsertim intennediis, medio incrassatis, (ibiis subrectis medio leviter incrassatis, segmenta ventrali penultimo altc transversim carinato, uUimo transversim deplanato. — $. Ignota. — Long. 1,55 mill. — San-Esteban (1 exemplaire $). La dimension du dixième article des antennes, l'armature abdominale ainsi que la longueur relative des élytres rendent cette espèce facile à reconnaître. 17. B. longipennis, n. sp. — Oblongus, castaneus, antennis pedi- bnsqiw riifis, pube dispersa ochracea. Caput transversnm, utrinque late- ribus, infra tnberculos antennarios, incisum, fronie utrinque oblique sulcato, vertice subconvexo, juxta collwm breviter longitudinaliter sulcato. Antennx brèves, articuUs duobus primis multo majoribus, 1 subcylin- drico, 2 subquadrato-elongato, 3-8 monilibus, {equalibus, 9-10 trans- versls, crescentibus, 11 obconico acuminalo. Prothorax breviter cordatus, foveis duabus lateralibus sulco transverso, subrecto junctis. Elytra lati- tudine sua multo longiora, antice leviter attenuato, humeris quadrata, basi absque foveis. Abdomen ebjtris fere brevius, segmenta primo dorsali ehjtrorum tertiam partcm vix .rquanti. Femorilnis vix incrassatis, tibiis posticis leviter incur vis. — Long. 1,80 niill. — Colonie Tovar (1 exem- plaire Ç). Par sa forme et la longueur de ses élytres, cette espèce diffère de toutes les autres ; je ne la range provisoirement dans le sous-genre Arthmius que parce qu'elle manque de sillons longitudinaux au pro- thorax. EUPHALEPSUS Reill., Yerh. zool. bot. Ces. Wien, 1884, [»• 378. — Ce genre, bien tranché et confiné dans l'Amérique centrale et méridio- nale, devient chaque jour plus nombreux. J'en possédais déjà plus de 15 espèces, auxquelles viennent s'ajouter les deux suivantes : 18. E. rugipes, n. sp. — Brevis, convexus, fulvo-castaneus, ochracea pubescens. Caput subquadratum, utrinque valde foveatum, frante inter untennas depressa, vertice convexo. Antennx sut elongatx, articulis om- nibus oblangis, clava parum abrupta, articula 11 prxcedenti plus duplo langiari, acuminato. Prothorax abcanicus, disco gibbosus, utrinque valde foveatus, sulco transverso arcuata, média subfoveolato. Elytra cum abdo- mine gibbosa, basi transversim carinata et valde quadripunctata, hume- ris (jibbosd, indistinrie pnnrtala. Segincnti 1 abdominali bad utrinque 310 A. Raffray. (14) foveato. Pedes sat elongati, valde rago&o-punciati. — Long. 2,25 mill. — Colonie Tovar (1 exemplaire $). Cette espèce est extrêmement voisine de E. globipennis Reitt.; elle en diffère surtout par les articles 2-4 des antennes, qui ne sont pas carrés, mais oblongs, le sillon transversal du prothorax élargi au mi- lieu, les fossettes basales des élytres très lorles. 19. E. GLOBIPENNIS Reitt., Verh. zool. bot. Ges. Wien, 1882, p. 379. — M. E. Reitter indique cette espèce comme étant du Mexique et aussi du Venezuela. Cette seconde localité me paraît douteuse ; je ne possède E. globipennis que du Mexique. M. E. Simon ne l'a pas rencontré. 20. E. cruralis, n. sp. — PI. 6, fig. 7. — Oblongus, rufus, sat longe flavo-pubescens. Caput minutiim, subquadralum, utrinqiie fovea- tum, fronte depresso, vertice medio obsolète impresso. Antennx elongatœ^ articulis 2-S suhscqualibus, monilibus, clava magna, 9-10 «qualibus, ovalibus, latitudine sua longioribus, Il fusiformi, prsecedenti vix sesqui îongiori. Prothorax subconicus, disco minus convexus, utrinque foveis maxlmis antice canaliculatis, sulco transverso vix arcuato. Elytra lati- tudine sua longiora, basi transversim carinata valde quadrifoveata et humeris maxima breviter gibbosa. Abdomen subelongatum apice attenua- tum. Metasternum vix deplanatiim. — c?. Femoribus intermediis incras- satis, compressis, jiixfa Irochanteres maxime angulatim dilatatis, intus excavatis; tibiis intermediis crassis, post médium attenuatis, medio intus dentatis. Segmenta ultimo ventrali apice impresso et inciso. — $. Ignota. — Long. 1,80 mill. — Colonie Tovar (1 exemplaire c?). Cette espèce est facile à distinguer de ses congénères par la forme de ses cuisses intermédiaires. Ce caractère la rapproche de E, ovipennis Reitt., à qui elle ressemble d'ailleurs, quoique bien distincte par sa forme allongée, les articles 9-10 des antennes plus oblongs et le dernier au contraire moins long. BRYAXIS Leach, Zool. MiscelL, III, 1817, p. 83. Subgenus REICHENBACHIA Leach. 21. B. Lebasi Aube, Revis., p. 118. in Ann. Soc. ent. Fr., 1843. Cette espèce remarquable et qu'Aube indiquait de Colombie, n'avait pas, que je sache, été reprise. L'unique exemplaire typique d'Aubé est en fort mauvais état. (15) Psélaphides du Venezuela. 311 M. E. E. Simon en a trouvé trois exemplaires, deux mâles et une fe- melle, à San-Esteban. Comme l'avait pressenti le maître entomologiste, la grosseur inusitée du lO'^ article des antennes est un caractère sexuel du mâle. J'ajouterai que dans ce dernier sexe les trochanters intermédiaires sont garnis, près de la base, d'une petite épine assez fine, droite, peu longue et obtuse au sommet. Dans la femelle, le 10* article des antennes est encore assez gros, en carré transversal ; les 7-9 sont moins transversaux. Dans les deux sexes, la strie dorsale des élytres est droite et se ter- mine avant le milieu. Les strioles du l*"' segment abdominal sont très courtes, peu distinctes et renferment le tiers de la largeur ; entre elles, il y a une fovéole transversale ciliée, et, de chaque côté, près de la marge, une autre fovéole bien plus petite, également ciliée. 22. B. callosa, n. sp. — Rufa, pube subtili, flava, pedibus anten- nisque flavis, palpis testaceis. Caput minus antice attenuatum, foveis tribus, frontali minori. Antennse sat crassse, articuli 1 niajori, quadrato, 5 quadrato, 3 breviter obconico, 4 transverso, 3 maximo ovali, supra convexo, Ixvi, infra transversim excavato et istx cavœ margine inferiori dentiformi, 6-9 quadratis, subsequalibus, 9 attamen paulo majori, 10 ma- jori quadrato, 11 prsecedenti non duplo longiori, acumlnato. Prothorax subcordatus, foveis lateralibus magnis a latere ipso distantibus, média pundiformi. Elytra basi leviter attenuata, trifoveata, stria dorsali in- curva, post médium, ante apicem evanescenti. Segmenta primo abdominali majori, striolis validis, nonnihil divergentibus, tertiam partem disci includentibus et quartam attengentibus. Metasternum sulcatum segmenta ultimo ventrali apice sinuato, deplanato, tibiis posticis leviter incurvis. — Ç. Ignota. — Long. 1,65 mill. — San-Esteban (1 exemplaire c?)- Espèce très voisine de B. sarcinaria Schfs., du Yucatan et du Mexique ; en diffère par la forme du 5*^ article des antennes transversalement en- taillé en dessous, avec le bord inférieur de cette entaille en dent obtuse. Elle doit être aussi voisine des B. Sallei Schrp. et intacta Shrp., de Guatemala, Mexico et Panama ; mais je ne connais pas ces deux der- nières espèces et leurs descriptions ne pourraient être appliquées à notre espèce. Quant à B. sarcinaria Schfs., j'en ai bien trouvé les types dans la collection Reiche, comme l'avait indiqué M. Schaufuss, mais il y avait, sous le même nom, trois exemplaires appartenant à deux espèces dilïé- 312 A. Raffkay. (16) rentes. Celte erreur doit être le fait de M. Reiche, car la description de M. Scliaufuss j)ormet de reconnaître son espèce (capite valde triocellaioj ; mais il n'a pas cependant indiqué le caractère essentiel : dans B. sarci- naria Schfs., le o« article des antennes est lisse; dans l'autre espèce, qui sera nouvelle, ce 8" article est fortement ponctué. 23. B. Aubeana, n. sp. — Casianea, sat longe grheo-'pubescens, antennarum articulo ultimo testuceo. Cuput subquadratum , lateribus redis, inter oculos foveis diiahiis maynis, fronte inter antennas valde depresso et antice minute foveolato. Antennarum articulis 1 magno, 2 subquadrato, 3-6 minoribus, oblongis, 7-8 quadratis, 9 paulo majori obconico, subquadrato, 10 prxcedenti simili, sed majori, Il magno, ovato, acuminato. Prothorax transversus, subcordatus, foveis lateralibus ma- gnis a latere ipso distantibus, média punctiformi. Elytra fere quadrata, antice attenuata, basi foveis tribus, stria dorsali ad médium vel potius ante médium evanescenti. Abdomen elytris majus, segmenta primo ma- jori, striolis brevissimis, tertiam partem disci includentibus, basi foveis tribus, una média transversa et duabus minoribus propemar g inem cilia- tis. Tarsis posticis incurvis. Metasternum depressum. — <^. Abdomen magis elongatum, segmenta ultimo ventrali triangitlari, deplanato. — Long. 2,15 mill. — San-Esteban (4 c?), Caracas (1 Ç). Je possède le type do B. Goryi Aube, qui vient de Carthagène (Co- lombie), et se trouvait dans la collection Reiche ; cet individu unique a été, pendant plus de soixante ans, piqué d'un lil d'acier ! rien d'étonnant qu'il soit dans un très mauvais état ; cependant, j'en puis voir assez pour assurer que mon espèce en est très voisine, mais distincte par la teinte testacée très tranchée du dernier article des antennes. 24. B. piLOSELLA Schfs., Nunq. otiostis, II, p. 262. — Le type unique de M. Schaufuss, qui provient de Cumana, et faisait partie de la collec- tion Reiche, est un mâle dont les articles 3-6 des antennes sont plus gros. L'exemplaire rapporté par M. E. Simon do San-Esteban est une femelle : ses antennes sont plus grêles, les articles 3-7 sont égaux entre eux et pas plus gros, mais seulement un peu plus gros que le 8"=. Chez les mâles, les tibias intermédiaires sont fortement éperonnés à l'extré- mité. 23. B. Estebanensis, n. sp. — Fulva, sat dense sed breviter flavo- pubescens, palpis testaceis. Caput magnum, subelongatum, lateribus rectis, subdeplanatum, inter oculos foveis duabus magnis, fronte antice leviter depresso. Antenn.v médiocres graciles, articulis 1 majori, 2 angustiori, '17) Pui'lapkides du Venezuela. \WÀ subcylindrico, 3-7 minoribus, oblongis, 8 quadrato, 9 obconico, apice leviter incrussato, 10 subquadmto apice crassiori, 11 magno, ovato, acu~ minato. Prothorax subcordatus antice plus attenuatus, foveis latcralibus magnis latera non tangentibm, média pîmctiformi. Elytra siibelo7igata, antice attenuata, humeris notata, basi foveis duabus, stria dorsali intus leviter arcuata médium superanti. Abdomen elytris brevius, segmenta primo majori, striolis subparallelis tertiam partem disci includentibus et médium fere attingentibus. Tibiis posticis leviter incurvis. Metaster- num vix depressum. — c?. Tibiis posticis magis incurvis, apice minute calcaratis, segmenta ultime ventrali ogivali, late excavato. — $. Seg- menta ultimo ventrali transverso apice sinuato, média obsolète foveato, ultimo dorsali apice obtuse acuminato, — Long. 1,60 raill. — San-Este- ban (1 d', 2 ?). Cette espèce présente beaucoup d'analogies avec B.pilosella Schfs., mais sa tète est bien plus allongée et la strie dorsale des élytres se pro- longe bien plus loin. GRYPTORHINULA Schfs., Tijdschr. v. Eut., XXX, p. 149. — Ce genre est peu connu, mais bien distinct ; il contenait quelques espèces décrites et inédites du Brésil, auxquelles il faut ajouter la suivante : 26. C. longiceps, n. sp. — Oblonga, parum convexa, rufa, nitida. pube brevissima, subaspera, pallida, antennis pedibusque rufo-testaceis, palpis testaceis. Caput elonguto-quadratum, antice sulco transverso et inter oculos foveolis duabus inter se plus quam ab oculis distantibus. An- tennse parum elongatœ, articulis 1 quadrato et 2 ovali, majoribus, 3 obconico, 4-7 monilibus, 8 transverso, clava triarticulata in utroque sexu variabili. Prothorax valde cordatus, medio basi picncto mitiuto. Elytra subquadrata, paulo longiora, humeris subcarinato-elevata, basi foveis duabus profundis, stria suturali intégra, dorsali obsoleta et bre- vissima. Abdomen elongatum, segmenta 1 majori, basi striolis duabus delicatulis, leviter divergentibus, quartam partem disci includentibus et fere usque ad médium prolongatis. — (5*. Antennse longiores, articulis 9 transverso, 10 magno, subtr ans verso, quadrato, ultimo maximo ovali. Caput antice, inter antennas obtuse mucronatum et minute fasciculatum. Metasiernum depressum utrinque subcarinatum. Abdomen infra, medio depressum, segmenta ultimo foveatum. — $. Antenna.- breviores, arti- culis 9-10 subquadrato transversis, ultimo magno subovato. Caput antice Ann. Soo. ent. Fr., 1890. — Janvier 1891. 21 :nï A. Haffiuv, (18^ iotundatum mtdicum. Melaslernuiu iimlio tix (lepres&uiit, lUrinqne ro~ inndatum. — Long. 1,20 mill. — Caracas (2 exemplaires S' ?)• L'exemplaire mâle est immature, le dernier article des antennes est déformé, et il m'est difficile d'en donner une description complète ; je crois qu'il doit être inséré un peu obliquement du côté interne. Par le tubercule cilié sur le front du mâle, cette espèce se rapproche- rait do C. nodifera Schfs.; mais elle se distingue de toutes ses congé- nères par la strie dorsale des élytres, qui est presque nulle, et sa forme plus allongée. GLOBA Rafïr., Rev. d'Ent., VI, 1887, p. 37. 27. G. brevicornis, n. sp. — Globosa, riibro-ferruginea, nitida, 'œvis, antennis, j)edibus elytrisque rubris, pube pallida, brevi, in an- ennis et abdomine tantum modo perspicua. Caput clongalo-qtmdratum. deplanatum, antice truncatum, postice temporibus fere angidatis. An- tennx valida.', articulis 1 obconico, upicc extiis fere angulato, 2 obovato, 3-8 minorïbus, subquadmtis, clava triarticulata, 0-10 valdecrescentibns, subquadrato-îyansverso, 11 magno oblongo, apice parumattemuito. Pro- thorax oblongus, antice attenuatus, ante médium lateribus leviter rotun- datis, postice rectis. Elytra magna, globosa, humeris notatis, stria "uturali intégra. Abdomen brève, valde declinatum, segmenta 1 abdomi- ali majori, Pedes sat elongati; tibiis leviter sinuatis apice setosis, tarsis testaceis. — j 50. H. vESTiTL's WostM., Trons, eut. Suc. LoniL, 1870. p. Iâ6, et Thés. Ent. oxon., tab. 3, fig. 7. — PI. 6, fig. 10. — C'est dans cette espèce que les antennes atteignent leur plus grande longueur. Sauf pour la disposition des articles de cet organe, elle ressemble beaucoup à A. Oberthiiri; mais, en outre, les stries géminées des élytres sont moins accentuées et les squamules sont dispersées un peu partout sur les élytres, quoique plus fournies sur les stries. M. Westwood a omis d'indiquer que, chez le mâle, les cuisses anté- rieures ont inférieurement, vers le milieu, une dent obtuse, et, les tro- chanters postérieurs, une petite épine près de l'extrémité. Chez la femelle, la petite épine des trochanters postérieurs existe encore, mais la dent des cuisses postérieure a disparu. Sa taille (2 mill.) est un peu plus grande que celle de A. Oberthiiri. Cette espèce semble assez répandue au Brésil. Petropolis, Theresopolis, Blumenau et Novo-Riborgo. 51. A, margaritaceus, n. sp. — PI. 6, fig. 11. — Rufo-castaneus. fulvo et albido-squamosus. Caput latius, sulcis obliquis in vertice unitis sed non prolongatis, sulco antico brevi, omnibus subargenteo squamosis. Ocidi minores. Prothorax minus transversus, antice valde, postice vix uttenuatus, lateribus medio magis ampliatus, disco valde carinatus, sulco transverso, medio valde angulato et ad angulos posticos incurvo, subargenteo-squamoso. Elijtra sat elongata, antice tenter attenuata, squamulis fulvis dispersis, ante apicem medio, fasciculo subargenteo- squamoso. Abdomen magis elongatum, fulvo squamosum, suturis sub- argenteo-trifasciculatis, medio valde sed obtuse carinatum. Metasternum latius, minus profunde et abrupte sulcatum. — c?. Antennœ longiores, articulis 1 obconico, 2 quadrato, 3-8 leviter obconicis, 3-5 siibscquali- bus 6, vix distincte longiori, 7 leviter breviori, 8 quinto sub.vquali, 0-10 clongatis, cyUndricis, .rqualibus, 11 pra-cedentis dimidiam partem superanti, apice attenuato. — $. Antennœ breviores. articulis 1 obco- nico, 2 quadrato, 3 obconico, sequentibus longiori, 4-6 sub^'qualibus,, vix distincte longitudine crescentibus, 7 pr.vcedenti breviori, 8 sexto lon- giori, 9-10 longioribus cyUndricis, 11 leviter crassiori, praecedenti dimidio breviori, apice obtuse attenuato. — Long. 2,2o mill. — San-Esteban (3 exemplaires, le?, 2 Ç). Cette jolie espèce est facilement reconnaissable aux faisceaux de squa- mules d'un blanc argenté qui sont beaucoup plus prononcés que dans toutes les autres espèces. (33) Psélapliides du Venezuela. 329 S2. A. rubripennis, n. sp. — PI. 6, fig. 12. — Rufus, elylris dilu- tioribus, totus fulvo squamosus. Caput elongatum, sulcisobliquis in collo junctis et sulco antico longiori albido squamosis. Prothorax mugis elon- gatus, antice valde, postice vix attenuatus, lateribus parum ampUatus, disco valde carinatus, sulco transverso medio minus angulato, ad angnlos posticos incurva, albido-squamoso. Elytra basi attenuata, striis sutiirali intégra, dorsali una, geminata post médium attenuata. Abdomen sat elon- gatum, obtuse carinatum suturis dilutiori trifasciculatis. Metastermim profunde lateque sulcatum. — <^. Antenna; longiores, articulis 1 cylindrico, 2 quadrato, 3-5 leviter obconicis et longitudine crescentibus, 6 longiori, 7 quinto sub.'equali, 8 leviter longiori, 9-10 longioribus, 10 prœcedenti nonnihil longiori, Il prœcedenti dlmidia parte longiori, leviter crassiori. apice obtuso. Trochanteribus posticis apice dente valida, compressa, in- curva, summo truncato et fasciculato. — Ç. Antennœ multo breviores, articulis 1 cylindrico, 2 quadrato, 3 obconico, longiori et angustiori, 4-3 quadratis, 6 leviter longiori, 7 quadrato, 8 leviter longiori, 9-10 lon- gioribus, obconicis, longitudine et amplitudine crescentibus, 11 quadrato- elongato, apice obtuse acuminato. — Long. 2,25 mill. — Caracas (1 exem- plaire Ç), San-Esteban (1 exemplaire c?). Cette espèce est remarquable par sa forme plus allongée, la brièveté relative des antennes, dans les deux sexes et surtout chez la femelle, l'uniformité des squamules jaunes, qui rappellent A. vestitus Weslw., dont elle diffère d'ailleurs par bien des points. Ann. Soc. tnt. Fr., 189U.— Janvier 1S91. 22 330 A. Raffray. — Psélaphides du Venezuela. (34) Explication des figures de la planche 6. Fig. 1. Pselaphomorphns microphthalmus Raff. 2. Jubomorphus Simoni Raff. 3. Sebaga centralis Raff. 4. Neodalmus carinatus Raff. 5. Xerhius cordicollis Raff. 6. Arthmius elevatus c? Raff. — Tête. 7. Euphalepsus cruralis ^ Raff. — Pied intermédiaire. 8. Barada mucronata Raff. 9. Arhytodes Oberthuri Raff, — Antenne d*. 10. — vestitus Westw. — Antennes (^ $. 11. — margaritaceus Raff. — Antennes c? ?. 12. — rubripennis Raff. — Antennes c? Ç. (81) Malachides d'Europe et pays voisins. 331' Dans le type, commun sous les Fucus ou sous les pierres des marais voisins de la mer, sur les côtes de Provence, dans les Landes, etc., le corselet est plus ou moins taché de roux à la base. Chez d'autres sujets, qui paraissent habiter de préférence des plages plus septentrionales, île de Ré, Plouharmel, le corselet devient tout noir. Au contraire, dans l'extrême midi, Grèce, Dalmatie, Algérie (Nemours, Oran, Mostaganem, etc.), ce même segment passe au rouge complet. Enfin, j'ai vu de Sîax (Tunisie) un grand nombre d'exemplaires ré- coltés par M. V. Mayet et paraissant tout d'abord former une espèce à part à cause de leur grande taille, de leur corselet toujours tout rouge et de leurs élytres à reflet bleuâtre; mai j'ai vainement cherché quelque chose de plus sérieux et suis persuadé que ce n'est qu'une race remar- quable de C. punctatm, à laquelle je me suis contenté de donner le nom de var. Colon. 2. C. obsoletus Er. — Colotes obsoletus Er., p. 130. — Homœodipnis obsoletus Kiesw., p. 620. — Colotes nigvipennis Mots., Bull. Mosc, 1849, III, p. 84. — Kûst., Kàf. Eur., p. 13, 18. — Ebœus puncti- pennis*liie&w., Berl. Zeit., 18S9, p. 32. — Psauter heteropalpus Mars., L'Abeille. V, p. 186. — Antidipnis obsoletus * Peyr., p. 234. Niger, nitidus, sut elongatus, alatus, capite antice, antennarum basi, tibiis tarsisque, sœpiusque elytrorum macula marginali, tJioraceque (ma- cula nigra antice in medio excepta) flavis ; ehjtris convexis, punctis me- diocribus densissimisque cribratis. — Long. 1 1/2 mill. c?. Noir brillant, allongé, pubescence fine et dense. Tête noire avec le devant roux, se fondant avec la couleur foncière ; palpes brunâtres, ayant l'avant-dernier article grand, subtriangulaire, et le dernier très grand, spaluliforme et arrondi au sommet ; antennes atteignant le pre- mier tiers des élytres, assez minces, à articles allongés, rouges, sauf le sommet, qui est rembruni, ainsi que le dessus du 1" article. Corselet très transversal, à côtés rétrécis et subsinués près de la base, presque mat, rouge avec une tache discoïdale vers le milieu du sommet, noire ; cette tache s'étend parfois jusqu'à ne plus laisser de rouge que la base du segment. Élytres assez allongés, mais dilatés, arrondis près du sommet, à épaules marquées, criblées de points forts, serrés, s'éva- Malachiidse. Ann. Soc. eut. Fr., 1890. — Janvier 1801. 332 E. Abeille de Perrin. (82) nouissaiit au sommet, recouvrant des ailes. Pattes noires; genoux, liijias et tarses flaves. Ç. Tète rousse seulement à l'extrême sommet. Palpes maxillaires à dernier article en manchon, grand, et précédé de deux autres petits. Celte espèce présente parfois le bourrelet latéral de l'élytre taché de jaune, tout de suite au-dessous de l'épaule, sans que cette tache atteigne le sommet ; cette tache s'oblitère de plus en plus et disparaît môme totalement. On capture ensemble ces diverses variations. Elle est indiquée d'Espagne et de Dalmatie. Pour ma part, je ne l'ai vue que de Syrie, où je l'ai capturée à Caïffa, à Beyrouth et aux Cèdres du Liban ; et de Chypre, d'où M. Baudi me l'a envoyée. Distincte de la précédente par la forme allongée du corps, ses élytres plus densément ponctués, la présence des ailes et le bourrelet latéral souvent jaune. 3. C. galbula Kiesw. — Antidipnis galhula * Kiesw., Berl. Zeit., 1864, p. 387, pi. v, lîg. 8. — flavomaculatus Beck., Bull. Mosc, 1864, p. 477. — (lalbula * Peyr., p. 2S9. Niger, nitidus, ovatus, apterus, capite antice, antennarum basi, Ubiis tarsisque, thonicis basi, elytrorumque tota margine laterali, subhumerali dilatata, flava ; elytris convexis, punctis mediocribus, sat demis, cribratis. — Long. 1 3/4 à 2 mill. c?. Noir brillant, assez court, pubescence fine et peu dense. Tête noire avec le devant roux à partir de l'insertion des antennes, cette couleur mal limitée ; palpes maxillaires flaves, à avant-dernier grand, cupu- liforme, à dernier très grand, subtriangulaire ; antennes courtes, dépas- sant peu la base des élytres, à articles obconiques, le premier très long, renflé au bout ; jaunes, s'obscurcissant à partir du milieu. Corselet très transversal, subcordiforme, rétréci, sinué vers la base des côtés ; mat, noir avec la base jaune. Élytres ovalaires, très convexes, mais ayant leurs épaules très bien marquées ; ponctués de points gros, mais super- ficiels et peu serrés ; noirâtres avec tout le bord latéral de l'élytre jaune jusqu'au sommet, cette couleur dilatée sous l'épaule. Pattes claires, cuisses plus ou moins largement noires à la base. $. Tête toute noire; dernier article des palpes maxillaires ovoïde allongé. J'ai reçu cette espèce de Sarepta. où elle ne paraît pas très rare. (83) Malachidcs d'Europe et pays voisins. 333 4. C. îlavocinctus Mars. — Colotes flavocinctus * Mars., L'Abeille, V, p. 189. — Baudi, Berl. Zeit., 1871,, p. 70. — Antidipnis macu- latus * (nom. praeocc.) Kiesw. Berl. Zeit., 1864, p. 387, pi. v, fig. 7. — flavocinctus * Peyr., p. 3S6. Flavus, vertice, tribusque in elytris maculis i* circascutellari, f ^ et 3'' in disco singulo postico elytrorum, nigris; elytris oblongo-ovatis, punctis mediocribus, sat densis, cribratis. — Long. 1 1/2 à 2 mill. c?. Jaune brillant, ovoïde, pubescence fine et assez dense. Tête avec le vertex noir, cette couleur occupant jusqu'au milieu des yeux et échancrée en arc de cercle en avant ; palpes maxillaires à avant-dernier article obconique, grand, et le dernier très grand, sécuriforme, légère- ment échancré en dessous ; antennes dépassant le premier tiers des élytres, à articles presque moniliformes; jaunes, rembrunies vers le sommet. Corselet rétréci en arrière, transversal, arrondi à ses angles. Élytres dilatés vers le sommet, à ponctuation nette, médiocre et très serrée, jaunes avec une tache noire circa-scutcllaire et une autre de forme variable, isolée et située sur les deux tiers postérieurs de chaque étui. Pieds testacés, base des cuisses plus ou moins rembrunie. ?. Tète noire, jaune seulement à partir du devant des yeux. Palpes maxillaires à dernier article oblong et étroitement tronqué au sommet. Espèce très variable de couleur, sans qu'elle puisse, à mon avis du moins, se fondre dans la suivante : 1° Le front devient noir, avec le devant d'un jaune paille ; 2° Le corselet est taché de noir au milieu du bord antérieur, cette tache s'étend jusqu'à la base chez certains sujets ; chez d'autres, elle se dilate au sommet ; 3° La tache scutellaire s'élargit de façon à occuper toute la base. Enfin, je possède un sujet du Turkestan, chez lequel le corselet est entièrement noir : je l'ai appelé var. ntricollis. J'ai été obligé de donner à cette espèce le nom de C. flavocinctus, bien qu'il soit de beaucoup postérieur à celui de C. maculatus; mais ce der- nier faisait double emploi. Je l'ai prise sur divers points de la Syrie : Tibériade, Beyrouth, Alexandrelte. Je l'ai reçue de Dobroudja, de Perse et du Turkestan. Mon seul sujet de la var, atricollis provient de Maryn. On voit que l'aire de cette espèce s'étend de la Russie méridionale jusqu'aux confins du Turkestan. 0. C. anthicinus Baudi. — Colotes anthicinus * Baudi, Berl. Zeit., 334 E, Abeille de Perrin. (84) 1871, p. 70. — L'Abeille, XIl, p. 2i. — Antidipnis flavocinctus * Mars., var. Peyr., p. 256. — anthicmus Ab., Ann. Soc. ent. Fr., 1881, p. 122. Niger, nitidus, postice dilatatus, antennarum basi, vittaque trans- versa, communi, subhumerali, flavis ; elytris punctis minoribus, sut densis, cribratis. — Long. 2 mill. c?. Noir brillant, ovoïde, dilaté dans le bas, piibescenco fine et assez dense. Tête concolore, sauf le devant du front ; palpes maxillaires à 3« article grand, sphérique et dernier article très grand, épais à la base et tronqué droit, comprimé, plan en dessous, légèrement excavé en dessus, un peu atténué au bout qui est largement arrondi ; antennes atteignant le premier tiers antérieur des élytres, noires avec la première moitié jaune. Corselet un peu rétréci en arrière. Élytres ornés d'une bande transversale commune flave, partant du dessous des épaules, où elle est un peu dilatée ; ponctués assez faiblement. Bout des cuisses, tibias et tarses jaunes. $. Tète noire, sauf l'épistome. Palpes maxillaires à dernier article allongé, tronqué assez largement au bout. Peyron réunit cette espèce à C. flavocinctus; malgré le crédit auquel a droit un monographe qui, comme lui, doit connaître particulièrement les Malachides d'Orient, je ne puis partager son avis, après avoir cap- turé à Tébériado 22 sujets identiques sans l'ombre d'une variété. Les palpes du mâle m'ont paru diiïérer de ceux de C. flavocinctus ; je sais bien que l'on peut s'illusionner sur la forme véritable de ces minutieux organes ; mais la ponctuation élytrale me paraît plus faible et jamais C. flavocinctus ne m'a offert de sujet dont les élytres ne soient pas jaunes au sommet. 0. C. maculatus Cast. — Malachius maculatus Gast., Silb. Rev., IV, p. 29. — Colotes trinotatus Er., p. 130. — * Kiesw., p. 619. — Redt., p. 5i2. — * Duv., Gen., III, pi. 44, fig. 2iS. — maculatus * Rey, p. 272. — * Peyr., p. 264. — suturalis Mots., Et. entom., Il, p. 56. — pulchellus * Baudi, Berl. Zeit., 1871, p. 128. Niger, nitidus, postice paulo dilatatus, thorace plus minusve flavo, elytris macula communi subscutellari, alia postica apicali et ulia laterali subhumerali, albidis, antennis basi, genubus, tibiis tarsisqtie tcstaceis; eli/tris punctis maximis densisque cribratis. — Long. 1 3/4 à 2 1/4 mill. c?. Noir brillant, un peu dilaté dans le bas, pubescence très fine et très (85) Malachides d'Europe et pays voisins. 335 éparse. Tète concolore jusqu'au-devant des yeux, blanche au delà; palpss maxillaires à 3* article assez grand, aussi long que le second, beaucoup plus gros, aplati, en forme de demi-lune, dernier très gros, aplati, presque carré ; antennes atteignant presque la moitié des élytres, à 1" article très gros et long, les autres allongés subparallèles. Corselet transversal, rétréci obliquement en arrière, mat, rouge, tantôt unicolore, tantôt avec une tache discoïdalc, surtout antérieure, noire, tantôt n'ayant plus de testacé que l'extrême base et les côtés, tantôt enfin tout noir. Élytres criblés de très gros points serrés, ayant l'angle apical blanc, une tache juxta-suturale sous l'écusson de cette mémo couleur, ainsi qu'une troisième juxta-latérale sous l'épaule ; bourrelet latéral bien marqué. Bout des cuisses, tibias et tarses jaunes. ?. Tète noire, sauf étroitement le derrière de l'épistome. Palpes maxillaires à S'' article petit, court et transversal, le dernier très grand et sécuriforme. A mesure que l'espèce s'élève dans le Nord, les variétés à corselet sombre deviennent plus fréquentes ; dans l'extrême Midi, au contraire, le corselet devient de plus en plus rouge jusqu'à n'offrir môme plus de tache noire. Malgré le grand nombre de sujets que j'ai vus ou même capturés, je n'ai jamais rencontré de variété à tache suturale obsolète. Commun dans toute l'Europe méridionale : France, Espagne, Italie, Autriche et Turquie d'Europe, Algérie, Tunisie. La présence d'une tache subscutellaire l'éloigné au premier aspect de tous ses congénères. 7. C. Hampei Redt. — Colotes Hampei * Redt., Fmm. Austr., éd. 3, II, p. 28. — viaculatus * var. Peyr., p. 265. - Hampei * Ab., Ann. Soc. ent. Fr., 1881, p. 122. Niger, nitidiiisculus, postice paulo dilatatus, elytris macula magna subscutellari, communi, latus ipsum attingente, ubi descendit a basi usque ad apicem ; antennis basi, genubus, tibiis tarsisque testaceis ; elytris punctis sat magnis densisque cribratis. — Long. 2 mill. d*. Noir, pas très brillant, un peu dilaté dans le bas, pubescence très fine et très éparse. Tête et corselet concolores ; palpes et antennes à peu près semblables à ceux de C. maculatus. Élytres plus mats, à points plus petits et plus superficiels, colorés beaucoup plus largement en jaune blanc ; tache subscutellaire en forme de lance, s'étendant étroite- 336 E. Abeille de Perrin. (86) ment sur le disque même de l'élytre, de façon à rejoindre le bord latéral qui est étroitement jaune depuis la base, épaules comprises, jusqu'à l'angle suturai lui-même. Pattes noires avec le bout des cuisses, les tibias et les tarses jaunes. ?. Palpes maxillaires à peu près comme chez C. mamlatus ?. Cette espèce paraît particulière à la Styrie, d'où on la reçoit assez sou- vent. Il faudrait en voir beaucoup de sujets ou, mieux encore, l'étudier sur le vif pour éclaircir définitivement sa validité. Il me semble pour- tant que l'on ne peut la réunir à C. maculatus à cause de sa colora- tion constante, de sa ponctuation plus superficielle et de son corps sen- siblement plus terne. 8. C. cinctus Mots. — Colotes cinctus * Mots., Et. entuni., II, p. 36. — Antidipnis palpator * Mars., UAbeille, V, p. 188. — Baudi, Berl. Zdt., 1871, p. 69. — Heterodipnis palpator * Peyr.. p. 262. — Antidipnis cinctus Ab., Rev. d'Ent., 1885, p. 153. JSiger, nitidus, postice dilatatus. capite, thorace, elytroruni lateribm. apice latins, antennis pedibusque testaceis ; elytris piinctis maximis et densis cribratis. — Long. 1 3/4 à 2 mill. Var. vertice, in thorace vitta média, pedumque parte nigris ; elytrorum lateribus concoloribus. c?. Noir brillant, large, dilaté dans le bas, i\ pubescence très fine et éparse, à ponctuation très forte et assez dense. Tète et corselet rouge (d'après Peyron, parfois le vertex devient noir, ainsi que le milieu du disque du corselet). Tête régulière, palpes maxillaires à 3'' article aplati et inférieu rement dilaté; le dernier de forme tout à fait extraordinaire, en forme de marteau, tenant au précédent par un pédoncule mince ; antennes minces, assez courtes, atteignant la base des élytres, à 1"" ar- ticle très peu renflé, les autres subparallèles ; elles sont rouges avec le bout plus ou moins enfumé. Corselet presque en demi-cercle avec les angles antérieurs arrondis, très peu luisant. Élytres larges, pas très con- vexes, noirs avec tout le pourtour rouge, cette couleur plus large au sommet, où elle s'avance en pointe le long de la suture. Pas de bour- relet latéral. Pieds rouges, parfois les cuisses rembrunies et les tibias postérieurs aussi. $. Palpes filiformes, leur avant-dernier article en forme de coin, le dernier en forme de cône renversé. Var. Bord latéral concolore. (87) Malacliides iVEuropc et pays voisins. 337 L'absence de bourrelet sur les côtés des élylres et la couleur spéciale (lô cette espèce la feront reconnaître. Je possède le type, récolté à El-Edoua et à El-Kanthara en Ég-yplo. par feu Letourneux. La variété à bord latéral concolore s'y prend égale- ment, mélangée au type. En Syrie et à Chypre, on ne rencontre que cette variété. Peyron l'indique comme rare à Jaffa et à Beyrouth, J'ai eu la chance d'en récolter un certain nombre de sujets en battant des Ta- niarix à Caïffa. 9. C. Ogieri Fairm. — Ebœiis Ogieri Fairm., Ann. Soc. eut. Fr., 1863, p. 641. — Antidipnis Ogieri * Peyr., p. 260. lestaceus, opacus, impunctatiis, ventre fasciaque transversali in ely- tris, nigris. — Long. 1 1/4 à 1 1/2 mill. Jaune paille, mat. couvert d'une villosité blonde, line et rare, et sans ponctuation appréciable. Front un peu déprimé entre les yeux ; palpes maxillaires à 2" article obconiqne, 3° trapézoïdal, coupé obliquement au sommet, 4"= aussi long que les 3 premiers, conique, obtus au bout, subi- tement élargi à la base ; testacés, sauf le sommet du dernier article ; antennes atteignant le quart des élytres, 1" article mince, les autres subparallèles, jaunes. Corselet rétréci obliquement dans le bas, très transversal. Élytres dilatés de la base au sommet, imponctués, jaunes, pas très convexes, ornés d'une bande transversale large et de forme variable, située après le l" tiers. Ventre noir. Pattes jaunes. Tous les sujets dont j'ai examiné les palpes au microscope les ont conformés comme je l'indique ci-avant. N'aurais-je donc eu que des iemelles sous les yeux, ou bien les palpes seraient-ils pareils dans les deux sexes ? Quoi qu'il en soit, C. Ogieri diffère de toutes les espèces précédentes par sa couleur et son manque de ponctuation. Je l'ai reçu d'Algérie : Gonstautine et Biskra. M. le baron Bonnaire l'a rencontré en certain nombre dans cette dernière localité, en mars, sous des touffes d'herbes qui parsèment le désert (lettre du 7 avril 1885). Misserghin (Bedel), Hodna-Baniou (Simon). Tunisie : Kairouan, El-Djem (Sedillot). D'après M. L. Bedel, l'indication de « Constantine » par Peyron doii être inexacte : l'espèce est propre aux argiles salées, bords des eaux et généralement terrains humides ; elle affectionne les soudes. 338 E. Abeille de Perrin. (88) 10. C. Uhagoni Ab. - Colotes Uhagoni * Ab., Rev. franc. d'Ënt., 1890, S'' numéro. Totus flavus, vertice et ventre nigris, antennis longis, cUjtris parnm dense et Ixve punctatis. — Long, un peu plus de 1 mill. Entièrement flaA^e, excepté le vertex et le ventre qui sont noirs ; corps couvert d'une villosité blonde peu dense et assez longue. Tête de la largeur du corselet, front sillonné au milieu du vertex, bisillonné en avant; palpes d'un jaune sombre, à dernier article presque aigu au sommet. Antennes atteignant les deux tiers du corps, à 1" article de la longueur des deux suivants, renflé de la base au sommet, 2* très court, les suivants obconiques, à angles émoussés, de plus en pins longs ; concolores, rembrunies dans leur seconde moitié. Corselet transversal, peu brillant, à angles arrondis, avec une impression obsolète au milieu près de la base. Élytres s'élargissant de la base au sommet où ils sont très arrondis, brillants, à ponctuation très fine et très espacée, obsolète. L'unique sujet que j'ai vu provient de Badajoz (Espagne) et m'a été communiqué par M. de Uhagon. Je présume que c'est une femelle. Il ressemble énormément à C. Ogieri, dont il a la ponctuation et la couleur foncière. Il en diffère uniquement par les élytres absolument unicolores, la tête à vertex noir et la taille plus petite. Je n'ai pu, sans les disséquer, examiner les caractères buccaux. H. C. Javeti Duv. — Colotes Javeti Duv., Ann. Soc. eut. Fr., iS'6'2, p. 705. — Homxodipnis Javeti Duv., Gen. Col. Eur., III, pi. 44, lîg. 21(j. — * Rey, p. 267. — * Peyr., p. 2o0. — Colotes Javeti var. ruflthorax Duv., Ann. Soc. eut. Fr., p. 706. Niger, nitidiusculus, fronte antice, thorace, antennis pedihiisqne testa- ceis; thorace sœpius nigro maculato; chjtris densissime valde minutis punctis cribratis. — Long. 1 1/4 à L 1/2 mill. d*. Noir, pas très brillant, dilaté dans le bas, pubescence fine, longue et très serrée, ponctuation fine et dense. Tête toute rouge avec le vertex noir; palpes maxillaires à 3° article court, transversal, dernier très grand, aussi long que les deux précédents réunis, courtement ovalaire et largement tronqué au sommet ; antennes courtes, dépassant peu la base des élytres, à 1" article un peu renflé, assez long, les autres sub- parallèles ; testacées avec les derniers articles rembrunis. Corselet très transversal, non rétréci, mais très arrondi dans le bas, rarement tout (89) Malachides d'Europe ei pays voisins. 339 rouge, en général avec une bande longitudinale médiane noire partant du sommet et souvent raccourcie dans le bas. Élytres élargis, arrondis dans le bas, pas très convexes, noirâtres. Pattes flaves; cuisses posté- rieures parfois rembrunies à la base. Ç. Tête plus noire, tachée seulement au-dessus de l'épistome. Palpes identiques à ceux des mfdes. Sa fine ponctuation et sa pubescence serrée l'éloignent des huit pre- mières espèces, ses élytres noirs, des deux autres. Les palpes sont identiques dans les deux sexes. Cette espèce est commune sur beaucoup de points de la France méri- dionale : Sainte-Baume, Apt, Hyères, etc. Tunisie : Nebeur (Sedillot); Peyron l'indique aussi d'Alger. Espèces canariennes. 12. C. alutaceus WoU. — Genre Micromimetes WoU., Jotirn. Ent., l, 1862, p. 439; — Cat. Ctin., 227, p. 146. — Micromimetes alu- taceus WolL, Journ. Ent., p. 441, pi. xx, fig. v; — Cat. Can., 1864, p. 227. — Peyr., p. 297. « Quoique bien distinct par ses caractères génériques, si, au premier « aspect, on le prenait pour un Attalus, dont il a un peu le faciès, on le « reconnaîtrait vite à sa surface subopaque et entièrement alutacée, à « sa couleur d'un noir bronzé terne (souvent avec une légère teinte « verdâtre), au bord postérieur du corselet, aux bords latéral et apical K des élytres, à ses pattes (excepté parfois une portion des postérieures) « et à ses antennes d'un jaune pâle, à sa tète et à son pronotum con- '< vexes, tandis que les élytres sont un peu parallèles et déprimés ; à « l'absence, sur les élytres, de poils dressés. « Grande-Canarie, à Maspalomas, très rare, dans les lieux arides et « sablonneux. » Le genre Micromimetes est caractérisé par Wollaston comme suit : « Ailé dans les deux sexes ; organes buccaux et pattes presque comme « dans les Attalus; mais tète un peu plus grande, et, comme le corselet, « plus convexe ; tarses antérieurs (c?) à 4 articles simples (sans prolon- « gement lobiforme au 2°). » On comprendra que, sans avoir vu le type de ce genre, je ne puis avoir une opinion définitive sur son compte. Il est pourtant évident qu'il rentre dans mes Caulautaires. En effet, l'absence d'armature frontale 340 E. Abeille de Perrin. (90) chez le mâle l'éloigné de tous les Trauglopaires, sou ^' article tarsal (c?) simple, des Attalaires, enfin ses tarses 4-articulés des Malachiaires. Parmi les Caulautaires, le mâle à élytres sans appendices et ses tarses antérieurs 4-articulés (c?) ne permettent de l'assimiler ni aux Charo- pus, ni aux Hypehpcus. Par contre, je ne vois rien qui le distingue des Gaulantes. La deuxième espèce des Micromimetes de WoUaston n'appartient nul- lement au même genre. C'est, plus que probablement, un Sphinglnus. 13. ?C. Milleri Woll. — Pecteropus Milleri Woll., Col. Hesp., 1867, p. 97. Apterus, niger, pube argentea vestitus, caplte thoracequc depressis et opacis, ehjtris mmutissime ptmctulatis atque subtuberculatim rugulosis, abdomine multo brevioribus, pedibus antennisque nigris. — Long. 3 3/4 mill. (1 1/3 lignes anglaises). Aptère, noir, couvert de tous côtés d'une pubescence couchée, d'un argenté cendré. Tête déprimée, très opaque, très linement et densément granuleuse ou même alutacée, ovale, à yeux petits. Corselet sculpté de même, arrondi en avant, plus étroit en arrière, marginé à la base. Écus- son petit, court, transversal. Élytres à peine moins opaques, étroits en avant (dans notre spécimen du moins, mais en est-il toujours ainsi ?), très courts, dépassés de beaucoup par l'abdomen, graduellement renflés en arrière, arrondis chacun séparément au sommet, entièrement poin- tillés de points si petits qu'ils sont à peine visibles et très denses, rugu- leux et tubercules, avec des rugosités plus fortes, légèrement et vague- ment hérissées. Antennes et pieds noirs, allongés, ceux-ci minces. Habite les hauteurs de l'île Saint-Vincent, où M. Miller l'a pris une seule fois. — (Ex Wollast.). La description qui précède et que j'ai simplement accommodée sur le même modèle que les autres, ne donne qu'une idée bien vague de l'In- secte dont il s'agit, .le le place provisoirement ici, où il jure un peu moins qu'ailleurs. Mais les élytres beaucoup plus courts que le corps, cette sculpture rude, recouverte d'une abondante villosité couchée, laissent supposer qu'il faudra créer pour lui une coupe spéciale. En tous cas, il n'était pas possible de le laisser égaré au milieu des Attnlus, dont le genre Pecteropus est synonyme. (91) Malachides d'Europe et pays voisini;. .■i41 X. Geure Pelofhroûs Rey. — Étym. -/^,Xo;, argile; /,pou?, 7.poo?> poau. — Pelochrus Rey, Vésicidifères, p. 188. — Anthoromus Er. , Entom., p. 89. — Attalus Peyr.. p. 136, et castor, auct. Autennae l l-artic\ilatœ , antice insertœ. — Frons m mare slmplex. — Glypeus brevls. — Paipi maxillares articula idtimo fusiformi, vix triin- cato. — Elytra brevia, simpUcia, 3 idtiinis abdominis segmentibus plus minusve apparentibus. — ïarsi 5-articulati, â° articulo in mare sim- plice. — Membranea unguiculos attengens. Corps très allongé. Tête très allongée, Épistome très court, labre de même. Front normal. Palpes maxillaires filiformes, à dernier article fusiforme, mince, à peine tronqué au sommet; les labiaux petits, à dernier article filiforme et pointu. Yeux assez grands, mais très remarquablement déprimés. An- tennes assez courtes, simples, submoniliformes, insérées loin des yeux, tout près de l'épistome. Corselet un peu transverse, de forme suborbiculaire, non sinué latéra- lement. Écusson assez petit, transversal, subarrondi en arrière. Élytres à peine dilatés de la base au sommet où ils sont arrondis sé- parément , pareils dans les deux sexes , toujours simples au bout, courts et laissant à découvert les 3, 4 ou 5 derniers segments abdomi- naux. Pieds médiocres. Tarses antérieurs simples dans les deux sexes. Mem- brane subégale à Tongle lui-même. Ce genre, des plus naturels, des plus homogènes, a un faciès telle- ment à part qu'il présente un peu l'apparence de certains Staphylinides du genre Anthobium. Ses élytres toujours simples et raccourcis, son parallélisme, la longueur du museau, la couleur toujours uniformément jaune de ses espèces, frappent l'œil tout d'abord. Il a été pourtant in- compris de tous les auteurs qui m'ont précédé et sa place dans la clas- sification est complètement méconnue. Cette erreur générale provient de ce que tous ont cru le second article des tarses antérieurs des mâles muni d'un crochet dont ou a même décrit la forme et la couleur. Or, ce crochet n'existe pas ! Et dès lors, vu l'importance de ce caractère dans l'acte principal de la vie de ces Insectes, le genre Pelochrous doit être éloigné des Attalaires pour être rapproché des Caulautaires. L'insertion antérieure de ses antennes rappelle, en efîet, celle des Insectes de ce dernier groupe, ses élytres raccourcis ceux de certains Caulautes (punc- 342 E. Abeille de Perrin. (92) tutus) et font pressentir les Atelestus et genres afllnes. Le genre Pelo- chroùs est aussi, par le corps allongé, son amour pour les fleurs, etc., une forme de transition vers les Attalaires. Composé jusqu'ici d'une seule espèce, j'ai pu l'enrichir de trois autres extrêmement voisines qui se reconnaîtront au tableau suivant, abstrac- tion faite des immatures : A. Tète noire. /?. Écusson concolore. Élytres d'un jaune foncé. Toutes les cuisses noires 1. pallidulus. B\ Écusson noir. Élytres d'un jaune très clair. Quatre cuisses antérieures jaunes en dessous 2. scutellaris. A'. Tète jaune. B. Antennes à articles intermédiaires pas plus longs que larges. Yeux très peu saillants 3. pallidus. B\ Antennes à articles intermédiaires plus longs que larges. Yeux assez saillants , 4. brevicoUis. 1. Pelochroûs pallidulus Er. — Anthocomus pallidulus Er., Entom., p. 107. — Attalus pallidulus Kiesw., Insect. Deuts., p. 603. — * Peyr., p. 156. Flavo-bnmneus, capite nigro, thoracc dilutiore, paulo in medio infus- cato, cruribus, genubus exceptis, infuscatis, tibiis plus minusve flavis. — Long. 1 1/2 à 2 mill. c?. D'un flave brunâtre, revêtu d'une faible pubescence couchée, d'un gris blanc. Tête noire, jusqu'à l'épistome, jaunâtre au bout, sauf sur le labre qui est foncé; très longue, à yeux très peu saillants; un tubercule un peu luisant entre les antennes ; palpes bruns ; antennes dépassant un peu la base du corselet, à 1" article à peine épaissi, 2" subgiobuleux, 3* et suivants subtriangulaires obtus, les trois derniers de plus en plus allongés; elles sont brunes, à base claire. Corselet suborbiculaire, un peu transversal, un peu rétréci par derrière, tantôt d'un jaune un peu orangé, tantôt foncé au milieu, ne laissant parfois que le pourtour jaune. Élytres subruguleux, un peu dilatés de la base au sommet, où ils sont arrondis séparément, d'un jaune uniformément brunâtre. Ventre bru- nâtre sur le milieu de chaque segment par-dessus et par-dessous, par- fois n'ayant qu'une tache de cette couleur de chaque côté, montrant ses deux et demi derniers segments. Pattes simples, jaunes, cuisses noi- râtres, sauf les genoux, tibias plus ou moins foncés. (93) Malachides d'Europe et pays voisins. 343 $. Antennes plus minces, à articles plus courts. Ventre montrant ses trois et demi derniers segments. En dehors du Portugal, d'où il a été décrit par Erichson, ce Pelochroils paraît propre au littoral provençal français : Toulon, Nice, etc.. Je l'ai rencontré abondamment à Hyères, du 15 juin au 15 juillet, sur les ombelles des carottes sauvages. 2. P. scutellaris Ab. — Pelochrusscutellaris Ah., Rev. franc. d'Ent., 1890, n» 2. — Attalns pallidus * Peyr., p. 157. Flavics, capite nigro, thorace dilutiore, breviore, vix antice infuscato, elytris pallidis, scutello nigro, pedibus 4 anterioribus flavis, cruribus superne infuscatis. — Long. 2 mill. c?. Pareil au précédent, sauf les points suivants : les élytres sont uniformément d'un jaune clair, moins l'écusson et la région qui l'en- toure étroitement, qui sont noirs. Le ventre est aussi jaune, sauf chez quelques femelles où il devient foncé. La tète et le corselet sont visi- blement plus courts, les yeux sont plus saillants. Les 4 pieds antérieurs sont flaves, sauf le bout des tarses et la tranche supérieure des cuisses. La couleur jaune du devant de la tête s'étend davantage en arrière, jusqu'au delà de la ligne d'insertion des antennes. Ç. Ventre plus largement visible et arrondi au bout. Antennes plus minces. Algérie : Biskra; abondant sur les ombellifères à fleurs blanches (Bedel); Berrouaghia, près Médéah ! (Ancey); Tunisie septentrionale: El-Feidja (Sedillot). 3. P. pallidus Ab. — Pelochrus pallidus * Ab., Natur. SiciL, 1882. p. 146. Omnino palUde testaceus, thorace capiteque paulo 7'oseis, solis oculis antennisque, basi excepta, nigris. — Long. 2 à 2 1/4 mill. (}. Pareil aux deux précédents, sauf les points suivants : Forme plus allongée; tête, corselet, corps et pattes uniformément flaves ; avant-corps d'un jaune un peu teinté de rosé. Les yeux et les antennes sont seuls noirs, la base de celle-ci exceptée ; les yeux sont extrêmement peu saillants et le museau très allongé. ?. Mômes dilTérences que pour les précédentes. Espagne : Grenade. Ne paraît pas rare et se voit dans beaucoup de collections. 344 E. Abeille de Perrin. (94) 4. P. brevicoUis Ab. — Attalus (PelochnisJ Orevicollis * Ab., Rev. franc. d'Ent., 1885, p. 145. Flaviis, antennarum basi, pedibns, thorace chitrisque flavis ; antennis moniliformibus ; thorace breviore. — Long. 1 1/2 mill. d*. Inconnu. $. Identique à celle du précédent ; différant comme elle des deux premiers Pelochroiis par la tète flave et non noire, de même que ses pattes. Eu outre, les articles intermédiaires des antennes sont un peu plus longs que larges, les yeux sont plus saillants et la tète, ainsi que le corselet, sont sensiblement plus courts. Caucase : Kourgoulou-Tschaï. XI. Genre llypebsBUs Kiesw. — Ëtym. utûo, dessous; Ebœus, nom propre. — Hypebupus Kiesw., Nat., IV, p. 610. — Rey, p. 233. Peyr., p. 193. — Eba;usEr., p. 113. — Malachius Schr., 01.. Schônh., Gyll., Lin. et cœter. auct. Antennaî 11 -articulât â-, antice insertse. — Frons in mare simplice. — Clypeus brevior. — Palpi maxillares articula ultime oblongo-ovato, plus (d") minusve apice truncato. — Elytra intégra, in mare apice auri- culata. — Tarsi 5-ai-ticulati, S° articula in mare simplice. — Membranea unguiculos fere attingens. Corps court. Tête transverse. Ëpistome très court, labre de même. Front normal ; exceptionnellement, il est concave dans certains mâles. Palpes maxil- laires à dernier article élargi et fortement tronqué (c?), ovale-oblong et étroitement tronqué (Ç) ; les labiaux à dernier article ovoïde, assez étroitement tronqué au bout. Yeux normaux, convexes. Antennes assez courtes, simples, comprimées, subdentées, insérées loin des yeux, au bord de l'épistome. Corselet transverse, de forme orbiculaire, non sinué sur les côtés. Écusson transverse, subarrondi en arrière. Élytres normaux, peu dilatés dans le bas, entiers, ornés, chez le mâle, d'un appendice en forme d'oreillette ou de cocarde plus ou moins tron- qué et fendu. Pieds médiocres. Tarses simples dans les deux sexes. Membrane presque aussi longue que l'ongle. Ce genre, détaché par Kiesenwetter des anciens Ebxus, s'en distin- (95) Malachides d'Europe et pays voisins. 345 guait, d'après cet auteur, uniquement par les tarses antérieurs simples dans les mâles. La brièveté du labre vient confirmer sa valeur et le colloquer parmi nos Caulautaires. Mais on ne peut nier sa similitude apparente complète avec le genre Ebœus ; les palpes de ces derniers sont tronqués obliquement. Deux petits groupes d'espèces s'éloignent un peu de l'ensemble des autres : le 1" comprend H. cîjaneipennis, H. vitticollis et H. scituhts, dont les femelles ont des élytres gonflés et aptères : je l'ai appelé Allogynes ; le 2* est composé de H. albifrons, H. Cedrorum et H. Ali- cianus, dont les mâles ont le front élargi et fortement déprimé en tra- vers : je l'ai nommé Allogeps. — Pour les autres espèces, elles sont très voisines les unes des autres et parfois d'une séparation difficile. Tableau des espèces de llypebeeus c?. A. Corselet bicolore. B. Appendice jaune 4. albifrons. B '. Appendice noir. C. Corselet blanc dans sa moitié antérieure. Angle suturai apical noir 5. Cedrorum. C\ Tache du corselet atteignant le sommet de ce segment. Angle suturai jaune 6. Alicianus. A '. Corselet unicolore. B. Corselet jaune. C. Élytres concolores au sommet, sauf l'appendice. D. Pygidium normal, invisible par dessus. E. Tibias postérieurs très déviés et très renflés près de leur base 1. cyaneipennis. E'. Ces tibias régulièrement courbés et minces. F. Museau largement taché de blanc. G. Cuisses noires, au moins en partie ; ponctua- tion bien visible 2. vitticollis. G'. Cuisses rouges; ponctuation invisible 3. nodipennis. F'. Museau concolore 18. virgineus. Anu. Soc. eut. Fr., 1890. — Janvier 1891. 23 346 E. Abeille de Perrl\. (96) 1)'. Pygidium dilaté, rouge et tronqué, dépassant de beaucoup les élytres 17. pygialis. 6". Élytres tachés au sommet, outre l'appendice. D. Cuisses postérieures noires jusque près du sommet. Élytres violacés 14. pius. £>'. Ces cuisses noires tout au plus à leur base. Élytres bleus, verts ou noirs. E. Élytres métalliques à peine jusqu'aux deux tiers. F. Tache apicale entamée à la suture par la couleur foncière 20. vicinus. F'. Couleur foncière ou coupée droit, ou entamée à la suture par la tache apicale 16. tripartitus. E'. Tache apicale occupant moins du tiers postérieur des étuis. F. Élytres ternes 13. Brisouti. F\ Élytres brillants. G. Tache apicale émettant un angle lancéolé sur le milieu de chaque étui 15. vesiculiger. G\ Tache apicale coupée obliquement en avant. 19. flavicollis. B'. Corselet noir. C. Appendice et apex concolores. Une tache ronde blanche anté-apicale 7. discifer. 6". Appendice et apex jaunes. Pas de tache isolée. D. Une bande jaune commune subhumérale. 11. mylabrinus. D'. Élytres tachés seulement au bout. E. Corps mat 8. flavipes. E\ Corps brillant. F. Une lunule commune jaune à l'apex 9. Libanus. F'. Élyti'es blancs dans toute leur moitié posté- rieure 10. Senaci. Mâles inconnus : Gestroi et tenuicollis. Tableau des eapèces de Hypebseus Ç^. .4. Corselet bicolore. (97) Malachides d'Europe et pays voisins. 347 B. Tache noire centrale du corselet n'existant que sur sa moitié inférieure 5. Cedrorum. B'. Cette tache remontant jusqu'au bord supérieur. C. Cette tache occupant toute la base du corselet. 4. albifrons. C. Cette tache n'occupant que le milieu de la base. 6. Alicianus. A'. Corselet unicolore. B. Corselet jaune. C. Élytres concolores. D. Élytres gonflés. Ailes nulles. E. Pattes en partie noires. F. Élytres violets. Ponctuation très forte 1. cyaneipennis. F'. Élytres bleus. Ponctuation assez forte. 2. vitticoUis. E'. Pattes toutes jaunes 3. nodipennis. />". Élytres normaux. Corps ailé. E. Pattes en partie noires. Corselet allongé. 20. tenuicollis E\ Pattes jaunes. Corselet très transversal. F. Ponctuation élytrale invisible. Élytres soyeux. 18. virgineus. F'. Ponctuation bien nette. Élytres brillants 19. flavicollis. et 20. vicinus. 6". Elytres tachés au sommet. I). Côtés des élytres jaunes sur toute leur lon- gueur 12. Gestroi. D'. Côtés des élytres concolores. E. Élytres mats 13. Brisouti. £'. Élytres brillants. F. Cuisses postérieures en majeure partie noires. 14. pius. F'. Ces cuisses à peine noires à la base. G. Noir brillant, sans reflet 15. vesiculiger. G'. Noir, avec un léger reflet bleuâtre. 16. tripartitus. B\ Corselet noir. C. Élytres avec une bande commune jaune subhumé- rale M. mylabrinus. 348 E. Abeille de Perrin. (98) C El y 1res coûcolores, sauf parfois au soumiet. D. Élytres concolores au sommet 7. discifer. D'. Élytres tachés au sommet. E. Cette tache limitée à l'angle suturai apical. Corps mat 8. flavipes. E'. Cette tache large. Corps brillant. F. Pubescence serrée. Ponctuation invisible. 9. Libanus. F'. Pubescence très courte et ne voilant pas les élytres. Ponctuation bien nette 10. Senaci. Femelle inconnue : pygialis. S.-G. ALLOGYNES Ab. 1. Hypebaeus cyaneipennis Baudi. — ? Hypebxus cyanipennis $ * Baudi Berlin. Zeit.. 187L p. 68. — L'Ahnlle, XIII, p. 20.— Peyr., p. 207. Nigro-cœruleus, nitidus, antennarum basi tibiisque omnibus fposterio- ruin basi excepta) et thorace, rufis ; hoc nigro-maculato. — çj*. Elytris rufo-appendiciilalis, tibiis posterioribus ad basini inflatis sinuatisque. — Long. 2 mill. (?. Noir-violacé, brillant, à line pubescence grise ; ponctuation assez forte et serrée. Tête noire, sauf l'épistome qui est testacé ; palpes rouges à dernier article noir ; antennes fortes, noires avec les 5 premiers articles presque entièrement testacés. Corselet rouge, transversal, peu à peu rétréci dans le bas, marqué d'une tache longitudinale médiane rouge qui part du sommet et s'étend plus ou moins vers la base qu'elle atteint en général. Élytres assez courts, ponctués, rugueux, fortement calleux et presque tuberculeux à leur sommet extérieur, pourvus d'un appendice jaune, très concave, relevé. Pattes noires, sauf les tibias qui sont jaunes; ceux de la dernière paire sont épais, assez courts, droits, sauf après le genoux où ils sont renflés, rembrunis et fortement déviés. $. Front plus uni, antennes plus minces, corselet plus brièvement taché de noir; élytres extrêmement courts, très gonflés et élargis; ailes nulles. Espèce rare, très curieuse par les élytres ventrus de la femelle et les tibias postérieurs du mâle. J'en ai pris un certain nombre de femelles à Tibériade et dans le Liban, et un mâle à Jérusalem. (99) Malachidcs d'Europe et pays voisins. 349 2. H. vitticollis Ab. — Hypebxus scitulus * Peyr., var. — vitticoUis * Ab., Ann. Soc. eut. Fr., 1881, p. 117. Cœruleo-virescens, antennarum basi, tibiisque omnibus (tibiis posterio- ribus aliquando exceptis) et thorace, rufîs ; hoc nigro-maculato, aliquando hnmaculato. — c?. Capite antice flavo, ehjtris rufo-appendiculatis, tibiis posterioribus tmuibus, curvatlsqne. — Long. 2 à 2 1/4 mill. c?. Noir bleuâtre, brillant, à pubescence blanche, couchée, assez flne, un peu épaisse et dirigée d'une manière divergente à partir de la suture. Front ayant entre les yeux une impression transversale plus ou moins régulière ; marqué en avant d'une tache d'un blanc d'ivoire en forme circonflexe et se prolongeant par côté jusque sous les yeux; épistome testacé, labre rembruni ; palpes pâles, avec le dernier article sombre. Antennes dépassant la moitié du corps, testacées, rembrunies à partir du 5* ou 6° article ; 1" article épaissi, 2*= court, subcylindrique, 3* plus long que le 2" et plus court que le 4% oblong, ainsi que les suivants. Pro thorax un peu transversal, à côtés bien arrondis ; angles postérieurs un peu obliquement coupés; une légère fossette au milieu de la base ; rouge, marqué sur la ligne médiane d'une bande noire, parfois très régulière, parfois presque oblitérée, semé de petits points un peu espacés, mais bien nets. Élytres oblongs, d'un vert ou bleu foncé, assez brillants, à ponctuation assez forte et assez serrée, épaules peu marquées, très convexes, assez fortement renflées aux deux tiers ; extrémité pro- longée latéralement, concolore, armée d'un appendice jaune en carré long, relevé, parcouru par une rigole et ayant son sommet découpé de façon à présenter deux angles aigus. Segments de l'abdomen concolores. Pattes avec toutes les cuisses brunes, ainsi que les tibias postérieurs, qui sont minces et régulièrement courbés. Ç. Front impressionné en demi-cercle dont le point central apparaît sous forme de tubercule ; sans tache blanche en avant. Prothorax plus court. Élytres convexes, gonflés, plus foncés, régulièrement ovales ; ailes atrophiées. Tibias postérieurs jaunes. Très distinct du précédent pas ses caractères (d*) : front taché de blanc, antennes allongées, tibias postérieurs régulièrement courbés et minces; la femelle a les élytres d'un noir-bleu verdâtre, non violacés, et les tibias postérieurs arqués au lieu d'être droits. Souvent la tache noire thoracique s'estompe et même disparaît complètement, surtout chez la femelle. Syrie : Caïffa !, Tibériade !, Nazareth ! ; en mai ; assez rare. 6 exem- plaires. 350 E. Abeille de Perrin. (100) 3. H. nodipennis Kryn. — $ Malachius nodipennis Kryn., Bull. Mosc, V, p. 100. — ? Charopus scituh/s Er., p. 122. — Ebœus cordicollis * Kiosw., Bcrl. ent. Zeit., 1889, p. 33. — Hypebœus sci- tulus * Kiesw., p. 610. — * Peyr. (varietate exclusa), p. 206. — Ab., Ann. Soc. ent. Fr., 1881, p. 117. Viridi-cœruleus, antennis pedibiisque Mis, thoraceque, rufis. — d*. Ca- pite antice flavo, elytris rufo-elongatis, tibiis posterioribus tenuibus, elongatissimis, curvatisque. — Long. 2 à 2 1/2 mill. c?. D'im vert bleuâtre, peu brillant, densément pubescent de gris ; ponctuation très fine et à peu près invisible. Tête bleue, tachée de blanc en avant ; antennes assez épaisses, mais longues, testacées. Corselet rouge, immaculé. Élytres allongés, comme armés d'une queue, laquelle est terminée par un appendice jaune. Pattes toutes jaunes ; tibias posté- rieurs très minces et très longs, régulièrement courbés. $. Élytres courts, mais moins que dans les espèces précédentes. Très distinct des deux autres Allogynes par sa ponctuation fine, son corselet, ses pattes et ses antennes sont rougos et sa forme plus allongée. ïl n'y a aucun doute sur la synonymie que je rétablis. .l'ai vu cette espèce de Grèce et de Turquie. Elle n'est point rare en Syrie, où je l'ai prise en quantité à Beyrouth, Jérusalem, Ramleh, etc., toujours sur les Orties et les Pariétaires, plantes de la même famille. S.-G. ALLOCEPS Ab. 'i. H. albifrons Fab. — Malachius albifrons Fab., Ent. Sysi., I, p. 225; — Syst. Eleut., L p. 310. — 01.. Ent., II, 27, p. 13, tab. 3, fig. 16. — Ebffiis albifrons Er., p. 118. — Hypebseus albi- frons * Kiesw., p. 611. — * Rey, p. 213. — * Peyr., p. 196. — Malachius anticus Gast., SiUi. Rn\. IV, p. 28. •Siyer, fere opacua, Ihorace albido, toto infnscato, latcribvfi anteriori- bus flavis exceptis et aUquando omni anteriore margine; antennarum basi pedibiisque testaccis. — ^.4 cruribus anterioribus basi et posterio- rum majore parte nigris. — c?. Capite albido, fronte late profundius impressa, elytris apice albido-niaculatis, sutura quoque, nppendirulatis, appendicula alba-flava. — Long. 11/2 à 2 mill. c^. Noir, presque mat, finement pubescent de gris. Tête large, pro- fonde et concave, blanche à vertcx noir ; un point concolore enfoncé en dedans de chaque œil; palpes testacés; antennes aussi, brunissant à (101) Malachides d'Europe et pays voisins. 351 partir du 4' ou 5*^ article. Corselet Irausversal, blanc avec une grande tache basale noire qui occupe toute la base, s'avance en triangle jus- qu'aux trois quarts et atteint le sommet même sous la forme de deux appendices noirs, soit comme tache pleine, noire. Élytres noirs, ayant tout le sommet jaune, l'appendice, en triangle fendu, jaune aussi. Pieds flaves. Ç. Tète noire, déprimée. Corselet entièrement noir, sauf les côlés par- devant et parfois même tout le bord antérieur. Élytres entiers, conco- lores. Cuisses brunes à la base, les postérieures plus largement. Abondant dans toute la France méridionale, surtout sur les Lierres et les Cht'oes. Peyron l'indique d'Algérie et d'Espagne ; les exemplaires de la première de ces localités se rapportent à l'espèce suivante, et je ne serais point étonné que ceux de la seconde n'appartiennent à H. Ali- cianus, dont Peyron n'a pas connu la femelle. o. H. Cedrorum Ab. — Hypebœus Cedrorum * Ab., Rev. fr. d'Ent., 188o, p. ISO. — albifrons var. * Peyr., p. 197. Niger, fere opacus, thoracc albido, vitta média antice bifurcata nigra, dimidiam partem posticam thoracis haud superante ; antennarum basi pedibusque testaceis, crtiribus anticis basi, posticis totis supra, tibiisque ultimis et harum tarsis, nigris. — ^. Capite albido, fronte late profun- dius imjjressa, elytris apice albido maculatis, sutura ipsa nigra, appen- diculatis, appendicula nigra. Cette espèce est intermédiaire entre H. Alicianus et H. albifrons ; elle les représente seule dans nos possessions algériennes. Son appendice noir chez le mâle, ses cuisses postérieures avec leur arête supérieure noire et ses tibias et tarses postérieurs sombres, enfin l'absence de point enfoncé de chaque côté du front du mâle, la distinguent facilement de H. albifrons. Elle ne pourra non plus se confondre avec H. Alicianus à cause de ses 4 cuisses antérieures noires à la base, sa tache noire thoracique limitée et ne dépassant pas la moitié postérieure du corselet, enfin de la forme et de la position de la tache apicale des élytres : chez H. Alicianus, cette tache est commune aux deux étuis, subtriangulaire avec sa pointe tournée en haut et placée à l'angle suturai apical même ; chez H. Cedrorum, il existe une tache sur chaque élytre, cette tache, de forme vague, est placée à l'angle apical extern;' de chaque étui, tandis que la suture est largement noire, même à son angle apical. M. L. Bedel a capturé cette espèce à ïeniet-el-Haad, sur les Cèdres ; je l'ai vue aussi de divers autres points de l'Algérie : Batna, cascades de 352 E. Abeille de Perrin. (102) Tlemcem (Bedel); Alger (Sedillot), Bou-Mzeran (id.); Tunisie : Krou- mirie (id.). 6. H. Alicianus Duv. — Ebseus Alicianus * Duv., Glan. entom., I, p. 38; — Gen., III, c?, pi. 43, fig. 212. — Hypebœus Alicianus Kiesw., p. 611. — * Rey, p. 240. — * Peyr., p. 195. Niger, fere opacus, thorace albido, macula média basait nigra, antice bifurcata, antennarum basi pedibusque testaceis, cruribus 4 anterioribus basi, posterioribus superne, tibiis tiltimis harumque tarsis, nigris. — c?. Capite albido, fronte late jn-ofundius impressa, elytris apice albido- maculatis, sutura ipsa flava, appendiculatis, appendicula nigra. — Long. 2 mill. Var. HYPOCRITA *. — Vitta média thoracis intégra a basi usque ad summum. c?. Noir presque mat, très finement pubescent de gris. Tête large, profonde et concave, blanche à vertex noir ; pas de points enfoncés ; palpes testacés, antennes aussi, brunissant à partir du 5<= article. Cor- selet transversal, blanc avec une bande médiane partant de la base et allant à peu près jusqu'à la moitié, divisée en deux dents de fourche do là au sommet qu'elle atteint. Élytres noirs, ayant une tache jaune au sommet, placée en triangle sur l'angle suturai même; appendice noir. Pattes flavcs, sauf la base des 4 cuisses antérieures, tout le dessus des dernières, les derniers tibias et leurs tarses, noirs. $. Tête noire, déprimée. Corselet orangé au lieu d'être flave, coloré de même. Élytres entiers, concolores. Tous les tarses noirs. Le mâle, par la couleur de son appendice, se distingua très bien de H. albifrons, et par la fourche noire de son corselet, de H. Cedrorum ; ce dernier caractère éloigne aussi la femelle de celles des deux autres. Je ne possède de la variété hypocrita, reconnaissable en ce que l'inté- rieur de la fourche thoracique est noir, ce qui dessine une bande com- plète longitudinale, qu'une femelle de la Granja (Espagne), donnée par M. de Uhagon. Le type, toujours très rare dans les collections, a été rencontré en certain nombre par feu le D"" Jacquet, dans les Pyrénées-Orientales. Mes sujets proviennent de Saïllagousse, localité de ce département. (403) Malaclndes d'Europe et pays voisins. 3S3 S. -G. HYPEBiEUS Kiesw. 7. H. discifer Ab. — Hypebœus discifer * Ab., Ann. Soc. ent. Fr., 1881, p. 118. — Attalus viduus $ * Ab., loc. cit., p. 115. Niger, siibnitidus, antennarum basi rufa. — c?. Macula rotundata communi alba ante apicem, elytris pUcatis triangularique appendicula nigra instructis, pedibus pro majore parte rufis. — Ç. Pedibus infusca- tis, elytris apice rotundatis. — Long. 1 à 11/4 mill. c?. Bronzé verdâtre, brillant, plus mat sur les élytres, couvert d'une fine pubescence blanche couchée. Front biimpressionné longitudinale- ment entre les yeux, un peu au-dessus du point d'insertion des an- tennes. Labre rougeâtre, avec une tache noire au milieu. Palpes noirs. Antennes rouges, enfumées à partir de leurs 3 ou 4 premiers articles, surtout par-dessus, atteignant et dépassant la moitié des élytres ; 1" ar- ticle renflé, 2'* ovoïde allongé, 3= obconique, plus long, 4*^ aussi, encore plus long, les autres allongés. Corselet transversal, à angles postérieurs arrondis, ponctués. Élytres parallèles, à épaules saillantes, à ponctua- tion fine et serrée, dilatés brusquement au sommet qui est construit d'une façon tout à fait exceptionnelle ; les élytres portent un grand pli transversal et profond ; au delà de ce pli, ils sont repliés triangulaire- ment et enfoncés au milieu de ce triangle ; du fond de ce triangle sort un tout petit appendice linéaire, court. Les élytres sont uniformément bronzés, verdàtres, y compris le repli et l'appendice ; mais, avant le repli, il existe une assez grande tache ronde et blanche commune aux deux élytres, cette tache occupant plus d'un tiers de la longueur des étuis. Médipectus à épimères concolores. Pattes jaunes, sauf la moitié basilaire des cuis^<;s antérieures et intermédiaires, qui est bronzée, ainsi que la majeure partie des cuisses, tibias et tarses postérieurs. $. Uniformément bronzé, bleuâtre ou verdâtre, couvert d'une fine pubescence blanche couchée. Tête biimpressionnce longitudinalement entre les yeux; labre pâle; palpes bruns, plus clairs au bout. Antennes dépassant le premier tiers des élytres, les 6 ou 7 premiers articles pâles, les suivants de la couleur foncière ; 1" article allongé, le suivant court, mais non globuleux, le 3"^ une fois et demie de la longueur du second, dilaté au sommet, le 4<= plus court, subtriangulaire, les suivants dilatés au sommet par-dessus, mais à angles émoussés. Corselet transversale- ment ovale, assez brillant. Élytres plus mats, déprimés, élargis de la base au sommet qui est entier. Tibias antérieurs et intermédiaires flaves, avec les tarses rembrunis ; postérieurs concolores, très courbés. Épi- 3o4 E. Abeille de Perrin. (104) mères du médipectus flaves. Les deux avant-derniers segments ven- traux portent une profonde fossette allongée. Bien que je n'aie pris de cette espèce que deux mâles à Tibériade et quelques femelles à Gaiffa, deux localités de Syrie relativement voi- sines, leur petite taille et l'étude plus complète que j'ai faite de leurs caractères essentiels me porte à les apparier. Le disque blanc anté-apical des étuis du mâle et la coloration unifor- mément verdâtre-bronzée du corps de la femelle, ainsi que les propor- tions générales, empêcheront toute confusion avec ses congénères. 8. H. flavipes Fab. — Malachim flavipes Fab., Mant., I, p. 169; — Syst. EleuL, L p. 309. — 01., Entom., II, 27, p. 14, tab. 3, flg. 19, a-b, ?. — Ebœus flavipes Er., p. 118. — ochropus Gmel., éd. Linn., I, 4, p. 1899. — perspicillatus Brunu., Stett. Zeit., 1855, p. 199. — Malachius productus c? 01., Entom., II, 27, p. 15, tab. 3, fig. 17, a-b. — pr.vustus Fab., Eut. Syst., I, p. 124. — Ahrens, N. Schr. Haï. Natr. Ges., II, p. 27, tab. 1, flg. 14 et 15. — Eb/eus flavipes Redt,, Faun. Austr., p. 540. — Hypebxus flavipes * Rey, p. 247. — Kiesw., p. 611. — * Peyr., p. 197. — Ebeus pedicu- larius * $ var. Peyr., p. 191. — Hypehxus posticus $ Kiesw.. BerL Zeit., 1865, p. 393. note; 1866, p. 271. — Peyr., p. 198. Niger, fere opacus, antennarum basi, pedibiisquc (crurorum basi excepta), flavis. — c?. Elytrorum tertia parte postica flava, appendicula quoque. — Long. 11/2 mill. (5*. Entièrement noir opaque, à très fine pubescence grise. Antennes brunes, noirâtres dès les 3*= ou 4^ articles. Corselet transversal. Élytres ruguleux. ayant leur tiers postérieur jaune, cette couleur à limites vagues en avant; appendice subtriangulaire, canaliculé, jaune. Pieds flaves, base des cuisses noire, plus largement à la dernière paire. $. Élytres entiers au sommet, n'ayant de jaune qu'une tache trian- gulaire à l'angle suturai, cette tache un peu plus étendue et comme lunulée dans la var. posticus. H. posticus Kiesw. est identique à la présente espèce comme taille, comme forme, comme couleur et comme opacité. La seule femelle que Kiesenwetter a eue en mains, élément insuffisant, diffère de celles du type par la tache apicale des élytres lunulée au lieu d'être triangulaire : c'est une question de transparence, peut-être d'immaturité; mais on ne peut voir là un caractère spécifique. (105) Malacliides d'Europe et pays voisins. 355 //. flavipes se sépare nettement des autres par l'opacité de son corps. Les individus que Peyron indique comme des Eh,rns pedicularius $ à taclie restreinte sont des femelles normales de H. flavipes (ex lyp. !). Il considère à tort la présente espèce comme rare : je l'ai prise à Mar- seille, Voiron, Hyères, Fontainebleau, et l'ai reçue des Carpathes. Elle se retrouve encore en Piémont, en Allemagne et en Corse ; la variété posticus provient des environs de Madrid (Espagne). 9. H. Libanus Peyr. — Hypebseus Libanus * Peyr., p. 199. Niger, nitidus, elytris macula apicali communi lunulata ornatis, an- tennarum basi pedibusque totis ffemoribus posticis basi exceptis) flavis. — d*. Elytris apice appendiciila flava ornatis. — Long. 1 3/4 à 2 mill. (^. Noir brillant, pubescence grise assez épaisse. Tête concolore ; an- tennes noires avec le dessus du 1" article et les 3 suivants flaves. Cor- selet transversal. Élytres ponctués finement et dru, avec une tache apicale jaune, commune, avancée sur les côtés jusqu'au tiers postérieur, profondément échancrée circulairement à la suture et formant ainsi une lunule complète. Pattes testacées, cuisses intermédiaires noires à la base, les postérieures jusqu'au milieu, et quelquefois l'extrémité des tibias postérieurs noire. ?. Élytres entiers et simples au bout, où chacun d'eux porte une lunule séparée, jaune, épaisse. Pattes testacées, base de toutes les cuisses étroitement noir. Je n'ai réussi à prendre qu'une seule femelle ;i Zebedani (Liban) et j'ai dû, par conséquent, copier les principaux signes du mâle sur Peyron, à qui j'en laisse la responsabilité. D'après le monographe, H. Libanus a été pris par lui sur les Chênes verts, près d'Achcout (Liban), à 1,100 mètres d'altitude. Facile à séparer du précédent à cause de son corps brillant et de ses pattes plus claires. 10. H. Senaci Ab, — Ebxus Senaci* Ab., Rev. franc. d'Ent., 1890, p. 48. Nigro-cserulescens. Antennis pedibusque, ultimis cruribus ad basim exceptis, testaceis. Elytrorum, dimidia parte postica flaveola, apice plicato flavoqu^ appendiculato ; in femina ad apicem simplice et flavo. — Long, presque 2 mill. 356 E. Abeille de Perrin. (106) c?. Noir un peu bleuâtre, à pubescence grise très fine et assez rare. Tête noire ; antennes jaunâtres, fines, à articles obconiques et atteignant le premier quart des élytres. Corselet transversal. Élytres très densé- ment et très finement ponctués, assez brillants et allongés, jaunes sur leur moitié postérieure, cette couleur coupée droit en avant, mais re- montant un peu le long du bord latéral ; longitudinalement impression- nés au bout et munis d'un appendice en forme d'oreille, jaune avec un point noir au centre. Pieds jaunes, sauf l'extrême base des cuisses pos- térieures qui est noire. $. Élytres plus larges et convexes, simples au bout où ils sont assez étroitement jaunes. Antennes encore plus minces. Distinct du précédent par sou mâle à élytres à moitié tachés de jaune et par la ponctuation bien visible des élytres de la femelle. La pubes- cence, en outre, est très subtile au lieu d'être assez épaisse. Un couple m'a été donné par M. le D"" Sénac, qui l'avait reçu de Turquie d'Europe. 11. H. mylabrinus Baudi. — Hupeb.rus inylabrinus * Ëaudi, Berl. Zeit., 1871, p. 69; — L'Abeille, XII, p. 19. — Peyr., p. 200. — Ab., Ann. Soc. eut. Fr., 1881, p. 117. jSiger, nitidus, antcnnarum basi pedibusque flavis ; elytris flavo bif'us- ciatis, i^ arcuata, communi, subhumeraU, 2^ apicali; in mare latiore, flavoque elytris appendiculatis. — Long. 2 mill. c?. Noir brillant, pubescence jaune très fine et très éparse. Antennes noires, avec le dessous du 1" article et les 2 ou 3 suivants jaunes. Cor- selet transversal. Élytres assez fortement et très densément ponctués, noirs, avec une bande jaune commune traversant les étuis du dessous d'une épaule à l'autre, large, plus étroite vers la suture, échancrée en cercle en dessus et en dessous sur les deux étuis à la fois ; ayant, en outre, une grande tache apicale de la même couleur très arrondie cha- cune séparément dans le haut, de façon à ce que la couleur foncière descende le long du bord latéral et s'étende le long de la suture ; dans sa plus grande hauteur, cette tache apicale occupe le tiers postérieur des élytres ; appendice jaune, en forme d'oreille concave. Pieds jaunes avec les trochanters foncés. ?. Élytres très élargis au sommet à tache apicale petite, triangulaire, placée sur l'angle suturai de chaque élytre ; bande subhumérale. au contraire, plus large. Cuisses noires à leur base. Distinct de tous ses congénères par sa bande jaune subhumérale. (107) Maluchides d'Europe et pays voisins. 357 Peyron déclare qu'il ne serait pas impossible que cette espèce, qui lui est restée inconnue, appartienne aux Charopiis : cette supposition n'a rien de fondé. M. Baudi a eu la générosité de me donner un couple typique venant de Chypre. M. Paul Madon l'y a retrouvée en certain nombre. L'indica- tion de Beyrouth, comme patrie, dans la description originelle, est évi- demment erronée, bien que j'aie vu dans les cartons du Musée civique de Gênes un sujet portant cette mention. 12. H. Gestroi Ab. — Hypeb^us Gestroi * Ab., Ann. Mus. civ. stor. nat. Genova, série II, t. IX, mars 1890. Niger, nitidus, are, thorace, antennis, pedibus, macula in elytris apicali sat lata et margine externa tota, flavis. — Long. 2 1/4 mill. c?. Inconnu. Ç. D'un noir brillant, à pubescence grise. Extrême bouche et antennes flaves; celles-ci allongées. Corselet transversal, rougeâtre. Élytres rugu- leux, à peine pointillés, parallèles, à peine renflés postérieurement ; noirs, avec une bordure externe, parallèle, assez étroite, entière, flave ; elle part des épaules et va jusqu'à l'apex, où elle se dilate en une tache assez large, coupée presque carrément par-dessus, mais à bord vague, remontant un peu à la suture, jaune. Pattes unicolores, jaunes. Dessous du corps d'un jaune foncé ; segments ventraux avec leurs bords jaunes. J'ai vu un seul sujet femelle, en assez mauvais état, rapporté de la Perse septentrionale par M. le marquis Doria, et déposé au Musée civique de Gênes. La bordure jaune entière des élytres est un caractère unique dans ce genre. 13. H. Brisouti Bey. — Hypebseus Brisouti * Rey, p. 235. — Peyr., p. 202. Cœruleo-viridis, fere opacus, thorace, elytris apice, pedibus, anten- nisque ex parte, flavis. — cj*. Appendicula flava. — Long. 1 3/4 à 2 1/4 mill. c?. D'un bleu verdâtre, subopaque, à pubescence blanche très fine, à ponctuation très fine et très serrée. Antennes assez longues, jaunes, plus foncées à partir de la moitié. Corselet d'un jaune rougeâtre, très transversal. Élytres allongés, subparallèles, ayant leur quart postérieur 358 E, Abeille de Perrin. (108) jaune, cette couleur coupée presque droit eu avant, uu peu prolongés à l'apex où ils portent un appendice bifide, presque en forme de croissant. Pattes flaves avec l'extrême base des quatre cuisses antérieures et les deux tiers des postérieures noires. Ç. Même coloration, sauf que les élytres sont plus verdâtres. Tache apicale restreinte, formant une lunule sur chaque étui ; apex de ceux-ci assez aigu. Pattes colorées comme celles du mâle. Distinct de tous ses voisins par le corps mat. M. Charles Brisout de Barneville a eu la bonté de me donner une des femelles qui ont servi de types à M. Rey, et qui provenait du Vernet (Pyrénées-Orientales). J'ai reçu les deux sexes de Grenade (Espagne), où on les confond quelquefois avec l'espèce suivante. 14. H. plus Kiesw. — Hypebœus pius * Kiesw., Beii. Zeit., 1865, p. 375, note; 1866, p. 372; — L'Abeille, XII. p. 21. — * Peyr., p. 203. Violaceus, nitidus, thomce, elytris apice, pedibus antennisque pro ma- jore parte, flavis. — c^*- Elytris flavo-appeudiçulatis. — Long, 2 mill. c?. D'un bleu violacé, brillant, à pubescence grise très fine, à ponctua- tion fine et très espacée. Antennes assez longues, plus foncées dans leur dernier tiers. Corselet d'un jaune rougeâtre, très transversal. Élytres ovoïdes, ayant leur quart postérieur jaune, cette couleur sinueu- sement échancrée sur chaque étui en avant, remontant par conséquent le long du bord latéral et plus étroitement et moins haut le long de la suture ; l'échancrure n'est point anguleuse ; non prolongés à l'apex, où ils portent un appendice jaune, subtriangulaire, fendu et parcouru par une petite pièce noire. Pieds jaunes, quatre cuisses antérieures noires dans leur premier tiers et les postérieures dans leurs trois quarts. Ç. Élytres franchement violets, un peu prolongés et subtronqués au sommet qui est jaune, cette couleur assez étendue et coupée droit en avant. Antennes plus allongées, pattes plus claires. Distinct du précédent par le corps brillant, les élytres violacés et leur ponctuation éparse. Kiesenwetter m'a donné un couple typique provenant de Chiclou (Espagne). Je l'ai aussi reçu de Grenade, (109) Malachides d'Europe et pmjs voisins. 359 15. H, vesiculiger Mars. — d* Anthocomus vesiculîger * Mars., L'Abeille, V, p. 183. — $ Hypebœus vesiculiger * Ah., Ann. Soc. ent. Fr., 1869. p. 403. — Baudi, Berl. Zeit., 1871, p. 68. — * Peyr., p. 201. Nigei\ nitidus, thorace, elytris apice, pedibus antennisque flavis. — d*. Elytris postice macula valde angulata maculatis, flavo appendiculatis. — Long. 1 3/4 à 2 mill. d*. Noir, brillant, à pubescence blanche dense, à ponctuation serrée et fine. Devant de la tête maculé de rouge ; antennes longues, foncées au bout. Corselet d'un jaune rosé, très transversal. Élytres ovoïdes, ayant leur extrémité flave, cette couleur émettant un angle aigu en avant sur le milieu de chaque étui jusqu'à leur moitié, remontant aussi un peu le long de la suture et du bord latéral; apex prolongé ; appendice jaune, subtrapézoïdal, fendu, portant un point noir en dedans au milieu. Pieds jaunes ; extrême base des cuisses parfois un peu enfumée. Ç. Tête noire. Élytres élargis aux deux tiers, simples au bout, où ils sont arrondis séparément et où ils portent chacun une petite tache sublunulée, blanchâtre. Le mâle, par sa tache apicale anguleuse, s'éloigne des H. pius et Brisouti ; la femelle se distinguera de celles de ces deux espèces par sa couleur noire et non métallique. Tarsous, en Garamanie (Peyron), Chypre (Baudi). .le l'ai prise assez souvent à Beyrouth, dans le Liban, à Caïffa, Nazareth et Tibériade, sui' toutes sortes d'arbres et d'arbustes. 16. H. tripartitus Mars. — Anthocomus tripartitus * Mars., L'Abeille, V. p. 183. — * Ab., Ann. Soc. ent. Fr., 1869, p. 403, note. — Hypebœus tripartitus » Peyr. . p. 200. Niger, subnitidus, subcœrulescens, elytris apice, thorace, pedibus an- tennisque, flavis. — J*. Elytris macula magna antice recta maculatis, flavoque appendiculatis. — Long. 2 mill. . Suture jaune d'un bout à l'autre 3. limbatus. (153) Mnlachides d'Europe et pays voisins, 403 D\ Suture en partie noire. E. Élytres noirs, sauf le contour extérieur et une tache sagittale sur la suture. . . 49. mirandus ? (1). E\ Élytres jaunes, à bandes noires. F. Élytres avec deux bandes noires transverses. . 1. hystrix. F'. Élytres à base noire, cette couleur descendant parfois (plus ou moins) lo long de la suture. 10. semitogatus. C Corselet jaune, taché de noir. D. Cuisses postérieures jaunes à leur base 2. pictus. D'. Cuisses postérieures noires à leur base. E. Corselet flave, à tache médiane noire... 3. limbatus var. E'. Corselet métallique, avec le pourtour étroitement jaune. F. Tibias postérieurs noirs 7. Ragusae. F'. Ces tibias rouges. G. Élytres métalliques au sommet 11. coloratus. G'. Élytres jaunes au sommet. ... 4. parietariae. Subdivision II. — Concolores. A. Élytres métalliques avec les côtés (plus ou moins) rouges. Corselet métallique, avec les angles postérieurs rouges. 13. Nourricheli. A'. Élj'tres d'une seule couleur. B. Élytres et corselet métalliques, concolores. C. Corps d'un bronzé cuivreux. D. Élytres coriaces. E. Cuisses en grande partie rouges. Corselet brillant. 16. cupreomicans. E'. Cuisses noires, sauf l'extrême base. Corselet mat 15. convolvulus. (1) Cette espèce, par sou mâle a antennes flabellées, appartient à la Subdi- vision V. 401 E. Abeille de Perrin. (154) /)'. Ély très à ponctuation forte et régulière. . 17. paradoxus. C. Corps d'un bleu (plus ou moins) verdâtre. D. Forme très courte. E. Corselet coriace, ponctué. Élytres à points forts et serrés (3 mili.) 18. tristis. E'. Corselet lisse. Élytres à points irréguliers et pas très forts (4 mill.) 19. uniformis. D'. Forme allongée. E. Imponctué. Corselet d'un beau bleu.. . 34. xanthopus. E'. Très visiblement ponctué. Corselet noirâtre. F. Ponctuation régulière. Villosité noire, caduque et à peine visible 33. alpinus. F\ Ponctuation très irrégulière. Villosité noire, forte et serrée. G. Duvet blanc, espacé. — d*. Antennes mates, à articles 3-10 terminés en dessous par un angle très obtus et émoussé. 32. omophloides. G'. Duvet blanc, très fourni. — cj*. Antennes brillantes, à articles 3-10 terminés eu des- sous par un angle aigu 31. dasytifrons. B'. Élytres métalliques. Corselet rouge, parfois totalement, parfois sur les côtés. C. Corselet rouge. D. Tibias antérieurs rouges. E. Ponctuation élytrale nette et profonde. Bord latéral en bourrelet 22. dalmatinus. £'. Cette ponctuation irrégulièreet ruguleuse. Pas de côte latérale. F. Très trapu. Élytres deux fois aussi longs que larges à la base. 2 1/4 mill. 20. anticus. F'. Plus allongé. Élytres deux fois et'demiè aussi longs que larges à la base. 3 mill. . 21. sicamis var. D'. Tibias antérieurs noirs. E'. Antennes noires à la base. F. c?- Tète au moins aussi large que le corselet, et (•1S5) Malachides d'Europe et pays voisins. 405 antennes à articles parallèles. — ?. Insérées presque sur la ligne préoculairo. 23, gracilentus. F', c?. Tète plus étroite que le corselet, et antennes à articles triangulaires. — $. Insérées loin des yeux. 24. leptocephalus. E'. Antennes rouges à la base. F. Ponctuation marquée, au moins à la base des élytres 25. lusitanicus. F'. Base des élytres ruguleuse, sans ponctuation nette 26. cyaneus. C. Corselet (plus ou moins) taché de noir. D. Tibias noirs. E. Élytres bleus, très hérissés. Côtés du corselet à peine rouges 32. convexifrons var. E'. Élytres noirs, presque sans poils hérissés. Côtés du corselet largement rouges 37. Tenietensis. D'. Tibias, au moins partiellement, rouges ou rou- geâtres. E. Tibias postérieurs noirâtres ou rouge sombre. F. Tache thoracique seulement au bord antérieur. — c?. Articles 8-10 des antennes aussi longs que larges 27. punctifer. F'. Tache thoracique médiane (plus ou moins) étendue. — d*. Articles 8-10 des antennes plus longs que larges. G. c?. Antennes atteignant à peine le tiers des élytres 30. gracilis. G'. S. Antennes atteignant la moitié des élytres. — Ç. Inconnue 29. Bonnairei. E'. Tibias postérieurs flaves ou rouge clair. F. Cuisses antérieures rouges, au moins partielle- ment 21. sicanus. F'. Cuisses antérieures métalliques 28. melitensis. 406 E. Abeille de Perrin. (156) Subdivision III. — Opaci. A. Élytres tachés de jaune au sommet 36. thalassinus. A '. Élytres coucolores 3o. maculicollis. Subdivision IV. — Caudati. A. Élytres tachés (plus ou moins) sur les bords latéraux. B. Pattes, en majeure partie, sombres, antennes aussi, et, de plus. fail)lement ciliées. C. Duvet blanc, tout à fait pruineux. Ponctuation élytrale très serrée 43. sericans. C. Duvet blanc, assez fort. Ponctuation élytrale espacée et irrégulière 44. lateralis. B'. Pattes en majeure partie flaves, antennes aussi et, de plus, fortement ciliées. C. Corps moins brillant, bordure latérale plus large, élytres un peu moins élargis S. amictus. C. Corps plus brillant, bordure latérale moins large, élytres un peu plus élargis 6. analis. A'. Élytres non tachés sur les bords latéraux. B. Corselet vert, bordé étroitement de rouge. C. Pattes noires 38. Hauseri. C Tibias rouges 39. kokandicus. B'. Corselet rouge, avec une tache ou bande étroite ou nulle au milieu. C. Tibias franchement rouges. Corps couleur de laiton. D. Forme allongée. Cuisses noires 40. Reitteri. D'. Forme courte. Cuisses rouges 14. postremus. C. Tibias, en partie au moins, sombres. Corps noir, vert ou bleu. D. Moins de 2 mill. Épimères mésothoraciques couco- lores. Articles antennaires triangulaires. . . 45. labîlls. £>'. 2 1/2 à 3 1/2 mill. Épimères pâles. Articles anten- naires allongés. (157) Malachides (VEurope et pays voisins. 407 E. Tarses d'un roux clair 41. varitarsis. £". Tarses sombres. F. Une bande noire, large et entière, longitudinale sur le corselet 42. jocosùs. F\ Une tache isolée, manquant parfois, sur le cor- selet 44. xmulus var. Subdivision V. — Flabellati. A. Élytres bleus, concolores 46. pectinatus. A'. Élytres tachés, au moins à leur sommet. B. Élytres concolores, moins le sommet. C. Corselet unicolore, métallique 47. cardiacse. C. Corselet avec les bords largement rouges.. 48. peucedani. B'. Élytres portant des taches ou bandes. C. Corselet noir 52. multicolor. C. Corselet taché de rouge. D. Corselet rouge, avec une large bande longitudinale noire 53. eximius. D\ Corselet noir, bordé de rouge, ou rouge, à bande transversale noire. E. Une bande jaune transverse, commune, subhu- mérale 51. erinaceus. E'. Cette bande composée de deux taches indépen- dantes sur chaque élytre. F. Tache interne de cette bande carrée et isolée de la suture 50. amsenus. F'. Cette tache sur la suture et sagittale. 49. mirandus. S.-G. MIXIS Ab. 1. Attalus hystrix Ab. — Ebxus hystrix* Ab. de Per., Rev. d'Ent., 1885, p. 147. cJ*. Rufo-testaceus, capite, corpore infra, cruribus basi, tibiis posticis apice elytrisque basi, vitta post médium valde angulatu et macula sub- apicali nigris ; his ad apicem 3-angulatis, duabus spinis armatis, forti- terque nigro-laciniatis. — Long. 2 mill. 408 E. Abeille de Perrin. (158) Roux testacé, avec la tète, le dessous du corps, la moitié basilaire des cuisses et la 2* moitié des tibias postérieurs et deux bandes trans- versales noires sur les élytres. Antennes rousses. Corselet rétréci en avant, très arrondi à ses angles. Élytres avec leur quart antérieur noir, ainsi qu'une bande après le milieu formant un angle aigu dont la pointe est tournée eu avant sur chaque étui. Une petite tache de même couleur avant l'angle apical, commune aux deux élytres. Ceux-ci pUssés au sommet, la partie supérieure de ce pli forme deux angles pointus, dont le plus rapproché de la suture porte une petite soie blanche; le fond de ce pli présente trois saillies le long de la suture : la 1'*^ est formée d'une longue et mince lanière noire, se terminant par une soie, re- courbée au sommet en arrière ; la 2* est formée par une épine noire, et la 3* par un angle onciforme de l'étui. Un sujet mâle venant d'Ottouk et donné par M. Balassoglo. Ottouk est un détilé du Turkestan, non loin du lac Issyk-Koul. Cette espèce est des plus curieuses, tant par sa couleur que par la terminaison étrange des élytres du mâle, qui ne rappelle rien de connu, si ce n'est l'armature apicale de certains Charupus c?. S.-G. ABRINUS Rey. 2. A. pictus Kiesw. — Anthocomus pictus * Kiesw . , Stett. Zeit., 18S0, p. 224; — Ann. Soc. ent. Fr., 1831, p. 618. — Antholinus pictus * Rey, p. 177. — Attalus pictus * Peyr., p. 155. Flavus, capite fere toto nigro, antennis fere toiis infuscalis, hasi excepta ; macula discoidali in thorace, elijtronim basait triangulari ma- cula, juxta suturant descendente et pone médium dilutata, humeris femoribusque posticis, tiigris. — Long. 2 1/2 mill. c?. Flave à pubescence soyeuse, jaune couchée, et de rares poils noirs hérissés, surtout au sommet des élytres ; assez mat. Tête noire, testacée. à partir du bord inférieur des yeux ; palpes à dernier article brun ; antennes testacées avec leurs articles rembrunis à partir de la moitié, minces, obconiques. Corselet légèrement transversal, à côtés à peu près droits et à angles arrondis, notamment les postérieurs, assez brillant, rouge à tache discoïdale noire, d'étendue variable, en général longitudinale, ne touchant ni la base, ni le sommet du segment. Élytres trois fois longs comme le corselet, élargis légèrement de la base aux deux tiers, jaune pâle, sans ponctuation visible, ornés d'une bande noire qui occupe toute la base, où elle se déconqjose souvent en trois (1S9) Malachides d'Europe et pays voisins. 409 taches, l'une circa-sciitellaire et une sur chaque calus humerai ; cette tache scutellaire descend le long de la suluro jusque vers les deux tiers ; à cet endroit existe sur chaque élytre une autre tache noire ovoïde, tantôt isolée, tantôt reliée à la suturale. Dessous noir avec les bords des segments jaunes. Pattes jaunes avec les cuisses postérieures en général noires dans leur seconde moitié. $. Antennes plus courtes ; front noir, sauf l'épistome. Espèce à dessin bien caractéristique. Je l'ai prise à Prades (Pyrénées-Orientales), sur les Cistes, et l'ai reçue de Catalogne (Espagne). 3. A. limbatus Fab. — Malachius limbiitus Fab., 1798, Suppl. Eut. Syst., p. 71 ; — Syst. EL, l, p. 309. — Anthocomus nllcis Er., p. 105. — Attalus ulicis Kiesw., p. 603. — Antholiuus lUicis Rey, p. 165. — Attalus ulicis * Peyr., p. 154. — limbatus Ab.', Reo. d'Ent., 1885, p. 153. Niger, capite (vertice excepta), antennis, pedibus anterioribus tibiisque omnibus et tarsis quoque, thorace (nigro-maculato, vel immaculatu) mar- gineque intégra utrumque elytrum circumdante, flavis. — Long. 2 1/2 à 3 mill. c?. Allongé, noir, un peu alutacé, brillant, à petits poils blancs couchés et à poils noirs rares relevés, visibles surtout au bout des élylres. Tète rouge, sauf le vertex qui est noir jusque près du milieu des yeux ; front concave; palpes à dernier article noir; antennes rousses, à articles obconiques, atteignant la moitié des élytres. Corselet légèrement trans- versal, à côtés presque droits et à base un peu réflexe, roux tantôt sans tache, tantôt avec une grande tache discoïdale ne touchant ni la base, ni le sommet. Élytres très allongés, parallèles, alutacés avec quelques points visibles près de la base ; noires avec les marges latérale, apicale et suturale jaunes, cette couleur bien parallèle sur chaque côté, plus large au bas. Corps noir, à segments bordés de flave. Pattes toutes rouges ; cuisses postérieures en général, quelquefois les intermédiaires plus ou moins noires, surtout par-dessus. Ç. Tête noire, sauf au-dessous de l'insertion antennaire. Maroc : Tanger ! (exemplaires à cou tout rouge) ; Espagne : Jaen !, Ann. Soc. ent. Fr., 1890. — Janvier 1891. 27 410 E. Abeille de Peerin. (160) Garthagène ! (exemplaires à cou maculé). Signalé aussi de France mé- ridionale (Charles Brisout de Barneville), par M. Rey. La bordure suturale le dislingue des deux précédents. 4. A. parietariae Er. — Anthocomus parietariœ Er., Entom., p. 103. — Attalus panetariie Kiesw., p. 603. — Imbatus \ar. Kiesw., Berl. ZeiL, 1866, p. 270. — parietarixVQ^v., p. 148 (species invisa). Niger, niiidiis, elytris .rneis, capite antice, antennis fere totis, pedibus totis (femoribus superne exceptis), ihoracis marginibus totis angustis, marginibusque integris utrwnque elytrum circiimdantibus, exteriore an- gusta, suturali lata, ante médium ehjtrorum dilatata, flavis. — Long. 2 1/2 miil. c?. Allongé, noir très brillant, à pubescenco presque invisible. Tête noire, rouge à partir de l'insertion antennaire; front bimpressionné, vertex sillonné; palpes à dernier article brun; antennes rousses, épaisses, grossissant un peu au bout. Corselet légèrement transversal, à côtés presque droits, très arrondi au sommet, peu à peu rétréci dans le bas ; noir bronzé avec une bordure rouge étroite, plus large aux quatre angles, ce qui donne à la tache l'aspect d'une croix ; très brillant, lisse. Élytres très allongés, parallèles, lisses avec des points assez réguliers et légè- rement espacés ; d'un noir bronzé, avec une bordure flave qui part de dessous l'épaule, se rétrécit ensuite, contourne le bout de l'élytre où elle est très large et remonte le long de la suture jusqu'au tiers anté- rieur, où elle s'élargit comme à l'endroit correspondant du bord externe. Pattes Oaves, cuisses postérieures noires, sauf l'extrême base, les quatre autres bronzées sur leur arête postérieure. ?. Tête toute noire, sauf l'épistome. M. Ragusa m'a envoyé cette espèce de Sicile. Elle ressemble beau- coup à la précédente, comme l'a supposé Kiesenwetter ; mais elle en est très distincte par son corps lisse et ponctué, son corselet cruciale- ment marqué de noir et la bordure de chaque élytre ne remontant pas jusqu'au haut et dilatée fortement au tiers antérieur, au lieu d'être subégale. 5. A. amictus Er. — Anthocomus amictus Er., Entom., p. 105. — Attalus amictus * Kiesw., p. 603. — Antholinus amictus "^^ey, p. 169. — Attalus amictus * Peyr., p. 154. Ater subopacus, antennis (summis infuscatis), pedibus (femorum pos- (161) Malachides d'Europe et pays voisins. 411 terionim postica dimidia parie excepta), thorace (disco nigro-maculato) elijtrorumque lateraUaplcalique marginibus, flavis. — Long. 2 1/2 à 3 mill. (j*. Allongé, noir, presque mat, pubescence blanche couchée assez serrée, quelques poils noirs à la base et au sommet dos élytres. Tête noire, blanclte à partir du milieu des yeux, le noir tridenté en avant; palpes et antennes testacés. ces dernières devenant plus foncées au sommet. Corselet subcarré, un peu arrondi par devant, coupé droit sur les côtés, un peu réfléchi à la base, roux, maculé de noir au milieu, surtout en avant. Élytres très finement et très peu densément pointillés, alutacés, parallèles, bordés de testacé sur les côtés et au sommet, cette bordure un peu dilatée au tiers antérieur et très dilatée au sommet. Pattes flaves, moins le dessus des deux tiers postérieurs de la dernière paire de cuisses. $. Élytres plus élargis, tête noire, moins l'épistome. Distinct des précédents par la suture concolore. Particulier aux montagnes élevées : Pyrénées-Orientales ! , Mont- Cenis !, lac Noir, près Fribourg !, Apennins. Aussi on Espagne et en Portugal. Affectionne les fleurs de Cistes. 6. A. analis Panz. — Malaclmis nnalis Panz., Faim. Germ., p. 57. — Anthocomtis analis Er., p. 106. — Redt.. p. 539. — Attalus analis * Kiesw., p. 602. — Anthnlhms analis * Rey, p. 172. — Attalus analis * Peyr., p. 153, — Anthonomus fagi* Mots., Et. entom., n, p. 56. Niger, subnitidus, ore, antennis fere totis, jjedibus 4 anterioribus, pos- terlorum femorum basi, tibiis tarsisque, thorace (disco nigro-maculato) elytrormuque laterali, apicalique marginibus, flavis. — Long. 2 1/4 à 3/4 mill. Tellement voisin du précédent qu'il n'en diffère que par quelques points : la taille est d'ordinaire moindre, la forme moins parallèle, les élytres sont plus brillants, leurs bordures plus ferrugineuses, enfin le corselet est un peu plus "large et sensiblement plus étroit vers la base. Il habite des lieux moins élevés et descend jusque dans la plaine et l'extrême midi ; il est plus largement répandu et préfère les chatons des Chênes. France I, Italie 1, Autriche I, Hongrie I, Grèce I, Turquie d'Europe !. 412 E. Abeille de Perrin. (162) 7. A. Ragusae Schauf. — Axinotarsus Ragusx Schauf ., î^unq. otios., fév. 1871. — Attalus panormitanvs * Ragusa, Bull. Soc. ent. Ital., 1871, p. 283. — Rag., L'Abeille, XII, p. 16. — Peyr., p. 148 (spe- cies invisa). — Attalus Rayusse Ab., Ann. Soc. ent. Fr., 1882, Bull., p. cxxv. Niger, ore, antennis basi, thoracis marginibus totis, elytrorum fasciis duabus transversalibus, prima anteriore haucl basali, â^ apicali, femo- ribus anterioribus subtus, tarsisque omnibus, flavis. — Long. 2 à 3 mill. (f. Noir, assez brillant, pubescence blanche assez fournie, poils noirs dressés peu rares. Tète concolore, moins l'épistome ; palpes sombres ; antennes atteignant la moitié du corps, assez sombres, les 3 premiers articles plus ou moins rouges. Corselet légèrement transversal, à côtés presque arrondis, rouge avec une tache noire discoïdale qui occupe presque toute sa surface, s'étend depuis l'extrême sommet jusqu'à la marge de la base et se dilate latéralement. Élytres allongés, dilatés de la base aux deux tiers, brillants, à points rares et obsolètes, arrondis très séparément au sommet, noirs un peu métalliques, traversés par deux larges bandes jaunes, la première au tiers des étuis, entamée dans le haut par la couleur foncière qui descend en pointe le long de la suture ; la seconde occupant l'extrême sommet de l'élytre. Pieds tout noirs, sauf le dessous des cuisses antérieures et tous les tarses. ?. Antennes plus pâles, taille supérieure, élytres plus élargis vers le bas. Espèce que Peyron dit être très voisine de A. parietariœ et dont le dessin élytral est absolument différent, ainsi, du reste, que la forme générale du corps. Ses deux bandes transversales l'isolent complète- ment. Comme lui, il paraît propre à la Sicile, d'où je l'ai reçu de M. Ragusa. D'après ce collègue, il habite le Monte-Pellegrino, où il affectionne les fleurs d'Euphorbes. S. -G. ATTALUS sensu stricto. 8. A. chloroticus Fairm. — Eba-m chloroticus Fairm., Ann. Soc. ent. Fr., 1803, p. Gi2. — * Peyr., p. 174. — Attalus chloroticus Ab., Natur. Sied., 1882, p. 150. Subtus ferrugineus, supra totus flavus. — Long. 2 1/2 à 2 3/4 mill. . Entièrement ferrugineux par-dessous, et flave livide par-dessus, (163) Malachides d'Europe et pays voisins. 413 sans pubescence couchée, mais deusément hérissé de poils noirs. Court et large, très luisant. Tète avec les palpes et le labre foncés ; antennes dépassant le premier tiors des élytres, dentées fortement à partir du 4' article ; pâlies, moins le sommet de chaque article à partir du 4^ Corselet très transversal, très convexe, très arrondi sur les côtés, luisant, présentant souvent le milieu de son disque légèrement rouillé vers le sommet. Élytres élargis légèrement vers le bas, à points lâches et médiocres. Pieds concolores. $. Antennes plus courtes, à articles subtriangulaires. Cet Attalus, qui commence la série des Attalus vrais, est le seul du genre qui ait la tête jaune avec le suivant qui a une tache sur chaque élytre. Il est propre à l'Algérie, où il habite les provinces suivantes : Oran : lac de Misserghin, Tlcmcen, côté d'Agadir (Bedel). — Constantine : Biskra. — Aussi en Tunisie : Sidi-el-Hani et Aïn-Tefel (Sedillot). — Il affectionne les Ombelles blanches. Je ne sais pourquoi Peyron a maintenu cette espèce parmi les Ebseus, dont il s'écarte par tous ses caractères. 9. A. lutatus Ab. — Attalus lutatus * Ab., Rev. d'Ent., 1890, p. 46. Omnino testaceus, ocuUs nigris, maciilaque unica nigra postice in sin- gulo elytro. — Long. 2 mill. c?. Inconnu. ?. Corps court, fortement élargi par derrière ; pubescence double, de la couleur foncière, qui est d'un jaune tirant un peu sur le rougeâtre. Tout le corps, par-dessus et par-dessous, est de cette couleur : il n'y a de noir que les yeux et une tache subarrondie, un peu transverse, à bords vagues, placée sur la déclivité postérieure de chaque élytre. Antennes courtes, dépassant à peine la base du corselet, à articles sub- iriangulairement ovoïdes, assez minces. Corselet très transverse, court, angles très arrondis, à ponctuation invisible, ainsi que la tète. Élytres à épaules bien accusées, plus larges que le corselet à leur racine, peu rétrécis derrière le calus humerai, dilatés d ^ùau sommet qui est très largement arrondi, très espacement et supei noiellement pointillés. Jambes et dessous du corps concolores. Je n'ai vu qu'une seule femelle de cette espèce si reconnaissable à son corps lisse et absolument unicolore, sauf les deux taches subapi- cales des élytres ; elle fait partie de la collection de M. Demaison et pro- 414 E. Abeille de Perrin. (164) vient d'Egypte, sans désignation plus précise. Elle ressemble à un gros Caulautes Ogieri. 10. A. semitogatus Fairin. — Ehxus semitogatus * Fairm., Ann. Soc. ent. Fr., 1863, p. 641. — Attalus semitogatus Peyr., p. 158. Flavo-testaceus, capite œneo, macula viridi smtdlari, nliquando totitm basim occupante, deinde juxta suturam descenderite, usque ad apicem, hic rarissime dilatata. — Long. 2 à 2 3/4 mill. c?. Flave testacé, pubescence blanche couchée assez serrée et poils noirs dressés. Tête biimpressionuée, bronzée, avec l'épistome et le labre rouges; palpes rouges avec le dernier article taché; antennes assez épaisses et atteignant le premier tiers du corps, à articles subtriangu- laires, noires, avec les premiers articles testacés, et parfois testacées en entier. Corselet très transversal, à côtés très arrondis, luisant, convexe, roux, rarement avec le disque un peu rembruni. El y très dilatés de la base au sommet, à ponctuation irréguliére et lâche, jaunes avec une tache verte scutellaire, occupant en général toute la base, parfois des- cendant le long de la suture, rarement jusqu'au sommet, où elle se dilate même triangulairement. Pieds ou tout flaves ou avec les genoux et même le dessus des cuisses métalliques. Ç. Front non impressionné ; anteuues courtes. La couleur de cette espèce est des plus variables, puisque du jaune presque complet, sauf la tête, elle finit par avoir le corselet maculé et les élytres ne présentant plus, comme teintée de jaune, qu'une tache oblongue, latérale à bords vagues. Propre à l'Algérie, où elle ne paraît pas rare. Oran : Dahra (Bous- quet); Constautine : La Galle (0. de Baulny), Hammam -Meskoutine (Sedillot) ; Alger : Milianah ! ; Tunisie : El-Feidja, Nebeur (Sedillot). — Indiqué de France évidemment par erreur. H. A. coloratus Ab. — Attalus coloratus * Ab. de Per., Natur. Sicil, 1882, p. 140. JEneus, ore, antennarnm basi tibiisque testaceis, thorace undique flavo- marginato, elytris xneis, macula laterali pone humeros, alteruque com- muni in sutura ipsa, triangtilari, supra transversale, infra acuta, flavis. — c?. Antennis quam longissimis. — Long. 2 1/2 à 2 3/4 mill. (^. Bronzé brillant, couvert de poils gris couchés et de poils noirs demi-dressés. Tète concolore, sauf les parties de la bouche ; les palpes (1 (163) MalacMdes d'Europe et pays voisins. 415 sombres; antennes démesurément longues, atteignant à peu près le sommet des élylres, brunes avec les 4 premiers articles plus pâles ; très minces ; 1" article obconique, pas très long; 2^ court, subnodiforme ; 3* un peu plus court que le 1", subanguleux à ses deux tiers externes; 4^ plus long, un peu dilaté près du sommet externe; 5* un peu plus long, coudé brusquement au côté interne, en angle obtus à ses deux tiers externes ; 6" plus long, presque droit intérieurement, très angu- leux extérieurement; T subégal en longueur, mais plus mince, évidé à son côté interne, anguleux de même à l'externe ; 8-10 très allongés et très minces, arqués intérieurement, subanguleux extérieurement avant le sommet; dernier manque. Corselet très transversal, à côtés très arrondis, entièrement bronzé, sauf le contour qui est inégalement bordé de flave, cette bordure plus large aux angles postérieurs. Élytres à points assez lins, inégaux, lâches ; bronzés, avec une tache pâle placée au tiers antérieur de la suture, triangulaire, ayant la pointe dirigée en bas et dépassant les deux tiers, coupée presque droit par-dessus, avec une petite pointe dirigée vers l'écusson, dilatée à la base même, mais isolée du bord externe qui est flave à cet endroit. Pattes flaves, sauf les cuisses qui sont bronzées aux deux tiers ; celles de la dernière paire sont bronzées jusque près du genou. $. Antennes minces, atteignant le tiers des élytres. Sa maculature spéciale et les antennes démesurées du mâle caracté- risent cette espèce. Elle paraît propre aux îles Baléares, où elle a été découverte par M. Will, d'Erlangen. J'en dois la communication à M. von Heyden. 12, A. perforatus Ab. — Attalus perforatus * Ab. de Per., Nat. SiciL, 1882, p. 140. Nigro-œneus, antennarum basi, tliorace (mamla discoidea excepta), elytrorum sutura, marginibus laterali et apicali nec non macula late- rali, pedibusque flavo-rubidis. — Long. 2 1/2 à 2 3/4 mill. c?. Large et court, brillant, hérissé de poils pâles. Front légèrement sillonné sur le vertex, bisillonné entre les antennes ; épistome et man- dibules roux obscur, labre noir, palpes métalliques. Antennes très épaisses, dépassant la base des élytres, à articles très fortement dentés, à peu près aussi larges que longs à partir du 4% sauf le dernier qui est allongé ; les 2' à 4" articles sont rougeâtres et les autres plus sombres. Corselet très transversal, aussi large que les élytres, portant une grosse tache médiane arrondie et placée un peu en avant. Élytres larges et 416 E. Abeille de Perrin. (166) courts, très déprimés et enfoncés le long de la suture, couverts d'une forte ponctuation, qui devient fovéolée et très rugueuse dans la dépression juxta-suturale, cette sculpture s'évanouissant au sommet des élytres; ils sont métalliques, sauf les 4 cinquièmes postérieurs de la suture qui sont d'un jaune rougeatre ; cette couleur se dilate au sommet de façon à occuper largement l'apex, et remonte tout le long du bord latéral en formant vers le milieu une large tache qui s'avance jusqu'à la moitié de la largeur de l'élytre. Ventre métallique pâle, tournant parfois au rou- geatre. Pattes rougeâtres avec le dessus des cuisses un peu métallique. ?. Antennes n'atteignant pas la base du corselet, à articles obtusé- ment dentés à partir du 6' ; celui-ci et les suivants très courts. La coloration varie assez : ainsi, je possède des sujets dont la tache thoracique s'efface de plus en plus, dont les jambes deviennent toutes rouges et les élytres aussi, sauf une petite tache verdâtre de chaque côté de l'écusson et une autre, vague et plus grande, isolée, à la décli- vité postérieure de chaque élytre. Algérie : Bône et Constantine !. M. Lapeyre l'a capturé dans cette der- nière localité, d'après des renseignements fournis par M. le D"" Chobaut, sur les fleurs de Scilla maritima, vers le milieu de septembre. La pubescence toute blanche, la forte sculpture de ses élytres et les antennes courtes, massives et dentées sont les caractéristiques de cette espèce. 13. A. Nourricheli Cast. — Malachius Nourricheli Cast., Silb. Rev., IV, p. 29. — Anthocoînus transfuga * Kiesw., Berl. Zeit., 1859, p. 58 ; — Nat., IV, p. 607, nota. — Attalus palliatus Baudi, Berl. Zeit., 1871, p. 127. —Nourricheli * Peyr., p. 165. Mneo-viridis, ore, antennarum primis orliculis, cruribus infra, tibiis et tarsis lotis, thoracis angulis posticis, elytroriimque margine laterali abbreviata, flavis. — Long. 2 1/2 mill. (?. Bronzé vert, brillant, pubescence blanche fournie et pilosité noire abondante. Tète bi fovéolée en avant, fovéolée sur le vertex, concolore, sauf l'épistome qui est pâle, palpes noirs. Antennes atteignant la base des élytres, à articles triangulaires obtus; noires, sauf les 4 premiers articles plus ou moins rouges. Corselet luisant, entièrement vert avec les angles postérieurs étroitement bordés de flave ; très transversal, à côtés très arrondis. Élytres dilatés de la base aux deux tiers, à points assez serrés, irréguliers et un peu subruguleux, bordés de flave sur leur (167) Malachides d'Europe et pays voisins. 417 marge externe depuis le dessous de l'épaule jusque près du sommet, cette bordure un peu dilatée au milieu. Pattes rousses, sauf le dessus de toutes les cuisses et souvent la totalité des postérieures. Ç. Tête presque identique, à peine plus plane. Je ne connais aucune variété de cette espèce dont j'ai vu un nombre considérable d'échantillons dans la collection du Musée civique de Gênes ; on prétend pourtant que la bordure tlave des angles postérieurs thoraciques peut disparaître, que le corselet peut tourner au rouge avec une tache centrale ; enfin, que la bordure des élytres peut se prolonger jusqu'au sommet. Je ne puis parler de toutes ces soi-disant variétés, sur lesquelles je voudrais bien être édifié ; car, si elles existent réelle- ment, l'espèce suivante vient se placer dans cette série comme couleur extrême. Assez abondant depuis le Piémont : Busalla, Gasentino, jusqu'à Rome. La variété à cou rouge et maculé (palliatus) serait propre à la Sardaigne. 14. A. postremus Ab. — Attalus Ragusx * Ab. de Per., Nat. Sicil., 1882, p. 146. — postremus Ab., Ann. Soc. ent. Fr., 1882. Bull, p. GXXV. jEneo-metallico-auratus, thorace elytrorumquc apice flavis ; illo nicjro maculato. — Long. 2 à 2 1/2 mill. c?. Bronzé, couleur de laiton, très brillant, hérissé de poils noirs. Vertex très légèrement fovéolé, deux sillons parallèles bordant le front en avant des yeux. Épistome jaune, labre brun, ainsi que les mandi- bules et le dernier article des palpes, les autres articles jaunes. Antennes épaisses et dépassant peu la base des élytres, d'un brun clair, avec leurs 5 premiers articles plus pâles. Corselet large, transversal avec tous les angles arrondis, jaune avec une tache noire placée en avant, tantôt qua- drangulaire, tantôt ovalaire, émettant toujours du milieu de sa base en arrière une pointe triangulaire, allongée. Élytres subparallèles, très arrondis au sommet, fortement ponctués, bronzés avec leur sommet jaune, cette dernière couleur remontant triangulairement sur la suture. Abdomen avec les derniers segments largement jaunes, l'anus plus foncé. Pattes testacées, tarses plus sombres. ?. Antennes à articles plus ovalaires. Élytres plus dilatés postérieu- rement. Sa couleur bronzée, ses élytres tachés postérieurement, sans l'être I 418 " E. Abeille de Perrin. (168) latéralement, ses pattes claires permettent de croire qu'il est distinct de .4. Noiirricheli. Cependant, je suis loin d'être cerlaiu de sa validité. Il paraît propre à la Sicile, d'où jo l'ai reçu de M. Ragusa. lo. A. convolvuli Ab. — Attalus convolvuli * Ab,, Nat. SiciL, 1882, p. 145. /Eneus coriaceus, ore, antennarum basi tibmque anticis et intermediis pallidioribus. — Long. 2 1/2 à 2 3/4 mill. c?. Mat, court et trapu, entièrement d'un bronzé dore, avec la tête et le corselet impercoptiblornent chagrinés et les élytres coriaces ruguleux, couvert d'une courte et fugace vesiiture blanche et de longs poils noirs hérissés, les uns dirigés un peu en arrière, les autres eu avant. Front large, à peine bisillonné en avant, épistome d'un testacé obscur, labre noir, palpes testacés à extrémité du dernier article noire. Antennes mé- talliques, plus ou moins bronzées sur leurs 2-5 articles, dépassant à peine la base des élytres, à articles courts, triangulaires. Corselet très trans- versal avec les angles antérieurs dessinés et les postérieurs largement arrondis, finement rebordé sur les côtés et sur la base ; à surface régu- lièrement convexe. Élytres courts et très larges, élargis au sommet. Épimèrcs concolores. Ventre aussi. Pattes métalliques, sauf les tibias et les tarses antérieurs qui sont d'un jaune obscur, les intermédiaires encore plus obscurs, et les postérieurs tout à fait concolores ; parfois l'extrême base des cuisses antérieures est pâle. $. Antennes un peu moins épaisses, à articles un peu plus allongés. Espèce très remarquable par sa couleur, ses élytres courts, etc., et que je ne puis comparer à aucune autre. Le mâle a le prolongement du second article tarsal gibbeux à la base, presque droit et brusquement recourbé en angle droit au sommet, forme un peu anormale chez les Attalua Yvais; mais il a bien, comme les autres, le dessous de cet article fortement pectine. Algérie : Téniet-el-Haad, pentes rocheuses, cxi>ûsécs au midi, vers 1,000 mètres d'altitude. Assez abondant en mai, dans les fleurs de Con- volvuliis Althœoides, où MM. Ancey fils et Bedel l'ont découvert. 1(3. A. cupreomicans Ab. — Attalus rupreomicans * Ah., Rev. d'Ent., 1882, p. 181. uEnens, micans, ore antennarum basi, iibns omnibus, crurlbusque pnrtim pallidis. — Long. 2 1/2 mill. (169) Maîachides d'Europe et pays voisins. 419 d*. Mat, court et trapu, entièrement d'un cuivreux doré, tête mate, corselet i^rillant, élylres ruguleux; couvert d'une courte pubescence blanche couchée et hérissé de longs poils noirs. Front large, à peine bisillonné en avant, épistome d'un testacé obscur, labre noir, palpes d'un testacé sombre bronzé. Antennes testacées, avec leurs 2 premiers et leurs 7 derniers articles en partie bronzés, dépassant la base des élytres, à 1" article court et renflé, le 2* petit, nodiforme, 3' allongé, obconique, 4' et suivants triangulaires. Corselet très transversai, avec tous ses angles arrondis, les postérieurs plus largement. Élytres courts et très larges, s'arrondissant au bout. Épimères concolores, ventre à segments bordés de testacé. Pattes rougeâtres, y compris les trochanters et les hanches, avec les 'tarses plus sombres; 4 cuisses antérieures bronzées sur leur dernier tiers et sur leur tranche supérieure, les pos- térieures entièrement bronzées, sauf à leur base ; extrémité des tibias intermédiaires et tranche supérieure des postérieures bronzées. Seg- ments ventraux bordés assez largement de carné. $. Inconnue. Espèce très voisine de A. convolvuli; mais facile à reconnaître à la couleur pâle de ses tibias postérieurs et d'une portion des cuisses, ainsi qu'à son corselet brillant ; ses antennes sont presque aigument dentées et plus longues. Algérie : ravins d'Aïo-el-Hout, près Tlemcen, un seul mâle pris par M. Ancey fils, qui m'en a enrichi. 17. A. paradoxus Ab. — Attalus pamdoxus * Ab., Rev. d'Ent., 1882, p. 182. JEneo-metallico-mireus, tibiis tarsisque omnibus pallidis, qnam fortis- Sime et densissime punctato-cribratus. — Long. 2 1/4 niill. c?. Inconnu. Ç. D'un hronzé doré métallique, brillant, couvert d'une pubescence blanche courte et à demi dressée ; ponctuation de la tête assez forte et rugueuse, du corselet fine et très irrégulière, des élytres extrêmement dense et profonde, à la manière des Haplocnemus. Tète obsolètement bisillonnée en avant et subcarénée entre ces sillons, qui sont parallèles ; épistome moins foncé; palpes bruns, à extrémité du dernier article rou- geâtre, cet article remarquable par sa forme conique et très court. An- tennes de 11 articles, brunes, avec le 2' article rougeâtre, très courtes et 420 Abeille de Perrin. — Malachides d'Europe, etc. (170) très velues, à articles courts, triangulaires. Corselet enchâssant la tête, très court, convexe, à angles arrondis, rétréci en avant. Élytres à calus saillant, très dilatés et arrondis, à ponctuation subégale, déprimés le long de la suture. Dessous du corps vert mat métallique, le ventre brillant, à segments étroitement bordés de carné ; épimères concolores ; dernier segment tronqué carrément, portant au milieu du bord posté- rieur une petite fossette arrondie. Pattes d'un noir métallique, avec les tibias, les tarses et partie au moins des trochanters pâles ; tarses anté- rieurs à articles diminuant de longueur; tibias minces, les postérieurs à peine arqués. Algérie : Tlemcen, un exemplaire pris sur la route des Cascades, dans les premiers jours de mai, par M. Ancey lils, qui me l'a généreusement offert. La pubescence blanche à demi dressée, la ponctuation énorme, la couleur bronzée et la forme trapue caractérisent cette espèce. 18. A. tristis Luc, — Malachms tristis Luc, Expl. Alg., Ent., p. 193. pi. 19, fig. 3 ftyp. destructj. Viridi-cyaneus, nitidus, brevis, antennis T articulo rufo-macidato, thorace in medio vix punc.tulnto, ad latera ruguloso-coriaceo, ehjtris profundissime cribrato-punctatis. — Long. 3 1/4 mill. Var. cyaneus Rosenh., Thiere Andalus., p. 152. — * Kiesw., p. 607; — Berl. Zeit., 1866, p. 269. — * Peyr., p. 167. — Rosenhaueri Reiche, Ann, Soc. ent. Fr., 1863, p. 131. Minor, thorace minus antice constricto, ad latera punctato, ehjtris densissime profundissimeque cribrato-punctatis. — Long. 2 3/4 mill. cj* $. Bleu, brillant, court, à double pubescence blanche et noire nor- male. Tête légèrement biimpressionnée, subcarénée au milieu, avec l'épistome ferrugineux ; palpes noirs, antennes aussi, sauf le dessous du 2*^ article, courtes, s'arrètant avant le premier tiers des élytres. Corselet extrêmement transversal, resserré par devant, très arrondi sur les côtés, luisant, rugueux, chagriné et très mal sur les côtés. Élytres très courts, très convexes, ponctués de points très gros et assez serrés. Pattes noires, avec les tibias brunâtres. Algérie : Téniel ! (Bedel), le long de la route forestière, fin mai, vers 1,500 mètres d'altitude, rare. ^^i^ ^ ^'^M h ?^ y^ MiUot.lith. împ Edouard Bry, Par Notice nécrologique sur l'abbé S.-A. de MARSEUL Par René de la PERRAUDIÈRE. Portrait Séance du 24 décembre 1890. Aux deuils, qui coup sur coup frappent la Société entomologique de France, lui enlèvent plusieurs de ses membres les plus distingués, vient s'ajouter encore la perte d'un de ses anciens Présidents, dont elle avait tenu à reconnaître les grandes qualités en lui conférant le titre de Membre honoraire. Le 16 avril 1890, mourait à Paris, dans sa demeure du boulevard Pereire, l'abbé Sylvain-Augustin de Marseul, né le 21 janvier 1812, à Fougerolles-du-Plessis (Mayenne). • Tous les Entomologistes connaissent le nom et les travaux de celui qui, depuis plus de soixante ans, avait fait de l'étude des Coléoptères l'objet exclusif de recherches incessantes et passionnées. Les œuvres nombreuses, dues à la fécondité remarquable do l'abbé de Marseul, attestent l'activité persistante avec laquelle il poursuivit sa tâche, jusqu'au jour où la maladie l'abattit sur la couche d'où il ne devait plus se relever. Il avait commencé à dix-sept ans à s'occuper d'Entomologie, et son goût pour cette science devint bientôt son unique occupation en dehors des devoirs que lui imposait la vie sacerdotale. Il avait professé trois ans au Petit Séminaire de Paris, de 1833 à 1836; puis dirigé le noviciat de la congrégation de Notre-Dame-de- Sainte-Croix, au Mans. Enfin, il fonda, en 1842, une institution d'en- seignement secondaire à Laval, et en conserva la direction jusqu'au mois d'août 1848. Après un séjour de quelques mois dans sa famille à Fougerolles, il remplit, de 1830 à 1853, les fonctions de directeur des études à l'Insti- tution Sainte-Marie, rue Bonaparte, à Paris, sans cesser, eu les exer- ant, de s'occuper de ses études favorites. Ann. Soc. ent. Fr., 1890. —Janvier 1891. 422 R. DE LA Perraudière. (2) Eu 1854, il consacra huit mois à un voyage dans l'Amérique du Nord, pendant lequel il se lia avec le D"" John L. Le Conte. C'est au retour de ce voyage qu'il se livra tout entier à l'Entomologie. Déjà, depuis plus d'un an, il avait commencé, dans les Annales de la Société entomolo- gique de France, la publication de sa grande Monographie des Histé- rides, et il avait rédigé presque entièrement la partie relative à cette famille dans la Faune des Coléoptères de France, de MM. L. Fairmaire et A. Laboulbène, débutant ainsi, pour son coup d'essai, par un coup de maître, dans cette longue série de publications que la mort seule devait interrompre. On trouvera plus loin une liste de ses principaux travaux, avec l'in- dication du recueil dans lequel ils ont paru. En 1864, l'abbé de Marseul, définitivement fixé à Paris, fonda L'Abeille, journal d'Entomologie, traitant des Coléoptères d'Europe et pays voisins, c'est-à-dire de l'Ancien Monde, à l'exclusion presque absolue des exotiques. Il en publia successivement 26 volumes et, de son lit de mort, expédia encore la 1''^ livraison du 27^ Dans L'Abeille, qui bientôt compta de nombreux abonnés, parurent, sous la signature de plusieurs Entomologistes distingués, un certain nombre de Monographies, justement appréciées. Mais la majeure partie de la rédaction est due à son infatigable Directeur. Outre les Mono- graphies qu'il y a données, il y fit paraître des Catalogues synony- miques, actuellement dans toutes les mains, et (chose précieuse pour les Entomologistes trop éloignés d'un centre pour avoir à leur disposition une grande bibliothèque) des répertoires des espèces décrites isolément dans les multiples publications françaises et étrangères. En plus de sa collection, comprenant les Coléoptères de l'Ancien Monde et les Hétéromères et Histérides du Globe et notamment les Hé- téromères de Solier et les Lamellicornes de la collection Reiche, remar- quable par le soin avec lequel presque tous les exemplaires sont accompagnés de l'indication d'espèce et d'origine, l'abbé de Marseul possédait une riche et nombreuse bibliothèque ; et, dès longtemps, il avait songé à faire de l'une et de l'autre un usage aussi généreux que profitable à la science. Par disposition testamentaire, il a légué au Laboratoire d'Entomologie du Muséum d'Histoire naturelle, sa collection et ses livres, et à la So- ciélé entomologique de France, la propriété de L'Abeille. Membre de la Société entomologique de France depuis 1835, Président (3) Notice nécrologique sur l'abbé S.- A. de Marseul. 423 en i871, Membre honoraire en 1885, l'abbé de Marseul était aussi membre de nombreuses Sociétés savantes françaises et étrangères. C'était un assidu do nos réunions périodiques, malgré son grand âge, le long trajet qui séparait sa demeure du lieu où se tenaient les séances et les cinq étages qu'il lui fallait gravir pour retrouver son cabinet de travail. Ceux qui ont eu l'occasion de recourir à lui, pour la détermination d'espèces difficiles ou pour des renseignements scientifiques, se sou- viennent de la façon toujours gracieuse dont il accueillait ses visiteurs et surtout les débutants, et de ses conseils judicieux sur la manière d'étudier. Il réprouvait l'abus qui consiste à multiplier outre mesure les espèces basées sur des caractères trop fugaces, l'émiettement des groupes naturels en une infinité de genres et tout ce qu'on a appelé, justement, le système des pulvérisateurs. En fait de nomenclature, sa profession de foi était nettement indiquée par l'épigraphe même de L'Abeille : Prisca renascentur verba, unus si volet usus, Queni pênes arbitrium est, et jus, et norma loqiiendi. et il savait soutenir son opinion d'une façon alerte et mordante, sans cesser d'être courtoise, déplorant sans cesse l'archéologie entomologique et ses excès. Beaucoup garderont vivante la mémoire de cet appartement cénobi- tique où l'envahissement toujours croissant des livres, des cartons, des épreuves d'imprimerie, laissait à peine la place du bureau devant lequel l'infatigable travailleur était assis et de la plus modeste couchette de fer où notre regretté collègue a terminé une vie si bien remplie. Tous rendront hommage au savant modeste et aimable que fut l'abbé de Marseul. — Conformément à ses désirs, ses restes ont été transportés à Fougerolles et reposent dans la sépulture de sa famille. 424 R. DE LA Perraudière. (4) Liste des travaux entomologiques publiés par l'abbé S.-A. de Marseul. I. Catalogues. Catalogue des Coléoptères d'Europe, 1857. Catalogue des Coléoptères d'Europe et confins, 1863 (v. Abeille, 1864, t. XXV, XXVI). Calalogus Coleopterorum Europse et confinum, 1866. Index des Coléoptères décrits depuis 1863 {Abeille, 1878). Catalogue synonymique des Coléoptères de l'Ancien Monde {Abeille, 1882 à 1889). II. Travaux divers. Essai monographique de la famille des Histérides, 38 pi., Ann. Soc. eni. Fr., 1853, p. 131, 447; 1854, p. 161, 525,671; 1855, p. 83, 327, 677; 1856, p. 97, 259, 549; 1857, p. 105. 397 (pi. 25). — Suppl., 1860, p. 581, 835; 1861, p. 141, 509; 1862, p. 1, 437, 669 (pi. 13). Note relative à VHister nigellaius, Ann. Soc. ent. Fr., 1862, p. xxxix. Espèces nouvelles d'Histérides appartenant à l'Europe et au bassin de la Méditerranée, Ann. Soc. ent. Fr., 1862, p. 341 à 368. Description d'espèces nouvelles de Buprestides et d'un Histéride du genre Carcinops, Ann. Soc. ent. Fr., 4' série, t. VII, p. 47-56, 1867. Histérides du sud de rAfri(|ue, recueillis par le D' Fritsch, Berl. ent. Zeits., vol. XIII, p. 288-292, 1869. Description d'espèces nouvelles d'Histérides et Supplément au Catalogue des Histérides, Soc. ent. Belg., 1870. Diagnoses de nouvelles espèces d'Histérides de Barbarie, Ann. Soc. eut. Fr., p. cm, 1875. Histérides recueillis par C. van Volxem, dans son voyage en Portugal, en Andalousie et dans la partie boréale du Maroc, en 1871, Soc. ent. Belg., t. XXI, 1877. Énumération des Histérides rapportés de l'archipel Malais, de la Nou- velle-Guinée et de l'Australie boréale par MM. le professeur Beccari I I (5) Notice néc7'ologique sur l'abbé S.-A. de MancuL 425 el N. d'Albertis, Ann. del Mus. civ. de Stor. nat. di Gen., t. XIV, 23, 24 avril 1879. Addition à l'éimmération des Histérides rapportés de l'archipel Ma- lais, etc., Soc. eut. Belg.. t. XVI, 9 septembre 1880. Histérides nouveaux, Soc. eut. Belg., t. XVI, 26 mars 1881. A new african species of the Coleopterous genus Hister, Notes from Ley- den Muséum, t. IV, p. 125, 1882. Description de deux nouvelles espèces d'Histérides et d'Anthicides de Sumatra, Notes from Leyden Muséum, t. VI, p. 161, 1884. Histérides et Anthicides nouveaux du Musée de Leyde, Notes from Leyden Muséum, t. VIII, p. 149, 1886. Monographie des Mylabrides (6 pi.}, Soc. roy. des Sciences de Liège, 2^ série, t. III, 1872. fp. ^H^Ul. Faune des Coléoptères de France de MM. L. Fairmaire et A. Lahoulbène (pour la partie des Histérides), 1854. Diagnoses d'espèces nouvelles de Longicornes, Rev. et Mag. de Zool. de Guér.-Mén., p. 47-48, 1856. Note sur le trop grand nombre d'espèces nominales publiées parmi les Coléoptères d'Europe, Ann. Soc. ent. Fr., p. v, 1866. Considérations qui l'ont guidé dans la fondation du journal l'Abeille, Ann. Soc. ent. Fr., p. xli, 1866. Sur un Orchestes trouve à Fougerolles (Mayenne), Ann. Soc. eut. Fr., p. XLI, 1866. Description d'espèces nouvelles de Biiprestides, etc., Ann. Soc. eut. Fr., 4'= série, t. VH, p. 47-56, 18G7. Remarques sur la priorité du nom spécifique du Coléoptère décrit sous ! les noms d'Heteromorphus asperatus elû.'Acrisius Kosiorowiczi, Ann. Soc. ent. Fr., p. xvi, 1870. Note sur les dégâts causés aux plantations de Chou dans le Bas-Maine par les Baridius picinus, B. chlorizans et B. cuprirostris, Ann. Soc. ent. Fr., p. lxix, 1870. Remarques synonymiques sur diverses espèces d'Otiorynchides, Ann. Soc. ent. Fr., p. lxxxvi-xcui, 1870, et p. 247, 1871. Descriptions de nouvelles espèces de Coléoptères, Ann. Soc. ent. Fr., p. 79, 1871. Ana. Soc. ent. Fr., 1890. — Janvier 1891. 28 426 R. DE LA Perraudière. (6) Liste des noms d'espèces d'Otiorynchidcs devant être remplacés comme faisant double emploi, Ann. Soc. ent. Fr., p. 2o0, 1871. Discours en prenant le fauteuil de la présidence, Ann. Soc. ent. Fr., p. n, 1871. Note sur quelques Coléoptères nouveaux, Ann. Soc. ent. Fr., p. lxvi, 1871. Note relative à la synonymie do divers Coléoptères, Ann. Soc. ent. Fr., p. XIV, 1873. Note sur le genre Leiicolcephas, Ann. Soc. ent. Fr., p. Lxn, cxx, clxx, 1873. Observation sur nue question de glossologie, Ann. Soc. ent. Fr., p. CLvni, 1873. Noie au sujet de la publication d'un certain nombre d'espèces nouvelles du genre Tychius, Ann. Soc. ent. Fr., p. xx, CLXXvni, clxxxiv, 1873. Tableau synoptique des Gassides de France, Feuille des Jeunes Natur., p. 39-41, novembre 1873. Coléoptères recueillis par M. G. Lewis. Hélcromères du Japon (conle- nant des descriptions d'espèces nouvelles d'autres parties du monde), Ann. Soc. ent. Fr., p. 219, 1873, et p. 93, 315, 486, 1876. Notes sur les Vhytœàa solidaijmis et flaviçans, Ann. Soc. ent. Fr., p. LX, 1876. Anthicides recueillis par C. van Volxem dans son voyage eu Portugal, en Andalousie et dans la partie boréale du Maroc, en 1871, -Soc. ent. Belg., t. XXI, p. xlh-xliv, 6 avril 1878. Étude sur les Insectes d'Angola qui se trouvent au Muséum national de Lisbonne, Jornal Scienc. mat., phys. e nat., n" xxv, 1879. Sur une éclosion de Nanophyies Duricel, Ann. Soc. ent. Fr., p. Lxxvni, 1880. New specics of Goleoptera belonging to thc familles PedUklœ and Anthi- cidx, Notes from Leyden Muséum, t. IV. p. 112, 1881. Réponse à M. J. Schmidt, Notes froni Leyden Muséum, t. XI, p. 46, 1888. III. L'Abeille, Journal d'Entomologie. 1864. I. Téléphorides. Monographie (avec une planche), p. 1-112. Note sur le Catalogue des Coléoptères, p. xxv-xxxvi. (7) Notice nécrologique sur l'abbé S.-A. de Marseul. 427 1865. II. Hislérides de l'arch. Malais ou ludo-Austraiien, p. 271-341. Bupreslides. Monographie, p. 540. 1866. m. Gatalogus Goleopterorum Europaj et couflnum. 1867. IV. Espèces nouvelles, p. lxxx-lxxxu. 1868. V. Descriptions d'espèces nouvelles du Voyage de M. Ancey en Syrie, p. 171-218. Coup d'œil sur VAbeille, p. i-vi. Endomochides d'Europe et contrées limitrophes. Mono- graphie, p. 51-138. 1869. VI. ^'otes diverses do synonymie, p. 154-158. 1870. VII. Mylabres d'Europe et contrées limitrophes en Afrique et en Asie. Monographie, p. 1-204. 1871. VIII. Répertoire des Coléoptères décrits depuis 1863, p. 1-412. 1872. IX. Répertoire (suite), p. 1-448. — X. Otiorynchides. Monographie, p. 1-452. 1873. XL Otiorynchides (suite), p. 453-816. 1874. XII. Répertoire (fin), p. 1-456. 1875. XIII. Quelques mots sur l'Abeille, p. ni-iv. Cryptocéphales. Monographie, p. 1-326. 1876. XIV. Descriptions d'espèces nouvelles, p. 25-30. Appendice aux Euraolpides, p. 21-32. 1878. XVI. Index des Coléoptères de l'Ancien Monde décrits dans le Répertoire et autres mémoires ou Supplément au Cata- logue, p. i-xvi et 1-87. Malthinides. Monographie, p. 1-120. 1879. XVII. Aulhicides. Monographie (avec 2 planches), p. 1-268. 1880. XIX. Nouveau Répertoire, p. 1-524. 1882. XX. Nouveau Répertoire (suite), p. 1-196. Catalogue des Coléoptères de l'Ancien Monde, p. 1-96. Les Entomologistes et leurs écrits, p. 1-60. 1883. XXI. Catal. des Coléoptères de l'Ancien Monde (suite), p. 97-144. Les Entomologistes et leurs écrits (suite), p. 61-120. Chrysomélides. Monog. (Cyrtones etTimarques), p. 1-108. 1884. XXII. Cat. des Coléoptères de l'Ancien Monde (suite), p. 145-168. Les Entomologistes et leurs écrits (suite), p. 121-144. Précis des Silphides de l'Ancien Monde, p. 1-204. 428 R. DE LA Perraudière. — Notice sur S. -A. de Marsoil. (8) 1885. XXIII. Nouveau Répertoire (suite), p. 1-86. Cal. des Coléoptères de l'Ancien Monde (suite), p. 169-192. Nouveau Répertoire (suite), p. 1-392. 1886-87. XXIV. Cat. des Coléoptères de l'Ancien Monde (suite), p. 193-360. Les Entomologistes et leurs écrits (suite), p. 14o-i92. Chrysomélides. Monographie, p. 1-190. Table des matières des 24 premiers volumes, p. i-x. 1888. XXV. Synopse des OEdémérides de l'Ancien Monde, p. 1-38. Tableau de détermination (Clavigérides, Psélaphides et Scydménides do Reitter). Traduction, p. 1-74. Chrysomélides. Monographie (suite), p. 1-96. Les Entomologistes et leurs écrits (suite), p. 193-224. Cat. des Coléoptères de l'Ancien Monde (suite), p. 361-480. 1889. XXVI. Cat. des Coléoptères de l'Ancien Monde (suite), p. 481-560. Chrysomélides. Monographie (fin), p. 97-148. Revision des Érotylides, p. 149. Endomychides (Sulcicolles). Supplément, p. 167. Re vision des Coléoptères alliés aux Stenosis (traduction), p. 147-220. Nouveau Répertoire (suite), p. 237. Les Entomologistes et leurs écrits (suite), p. 225-284. Note. La publication du XXVIP volume do L'Abeille, retardée par la disparition de son imprimeur ot les cruelles souffrances d'une bron- chite dont souflrait son directeur, avait débuté par une traduction des Xylophages de Eichhoff, par M. C.-E. Leprieur, quand la mort est venue arrêter la revue, mais non pour toujours ; et si les vœux de tous les Coléoptéristos so réalisent, l'oeuvre de l'abbé S. -A. de Mar- seul trouvera des continuateurs ot restera le manuel toujours néces- saire à ceux qui voudront étudier cette branche de l'Entomologie (1). (1) Selon la volonté de l'abbé S.-A. de Marseul, la publication de L'Abeille est continuée par la Société entoinoloçjique de France, qui en est devenue pro- priétaire. M. L. Bedel en a été nommé secrétaire rédacteur. Le iniiiiéro 2 du •II" volume a paru on février 189!. — J. G. Notice nécrologique sur Jean-Baptiste-Lucien BUQUET Par C.-E. LEPRIEUR. Séance du 24 décembre 1890, A la séance du 24 décembre 1889, vous m'avez confié la triste et pénible mission d'écrire la Notice nécrologique do notre regretté Tré- sorier honoraire. Je l'ai acceptée comme compatriote et ami. Aujourd'hui, je m'ac- quitte de ce devoir, que les liens atlectueux qui nous unissaient depuis plus de cinquante ans, me rendent plus douloureux encore. Jean-Baptiste-Lucien Buquet est né le 4 mars 1807, à Dieuze (Meurthe), où divers membres de sa famille occupaient, depuis fort longtemps, d'importantes fonctions dans l'administration des Salines Royales de l'Est. Son père, M. François Buquet, y était employé comme receveur de la saline. Ce dernier, esprit aventureux, abandonna bientôt ses fonctions mo- destes et vint à Paris, où, après bien des efforts et des démarches, il se trouva fort heureux d'accepter un petit emploi au Ministère de la marine. C'est de la sorte que trois de ses fils furent attachés à ce ministère. Notre collègue et ami n'avait pas encore dix-neuf ans lorsqu'il y fut admis, le 1" janvier 1826, comme commis à la direction des ports* avec un modeste traitement. La carrière de Jean-Baptiste-Lucien Buquet, comme toutes celles de même catégorie, suivit son cours régulier, avec les avancements suc- cessifs que légitimaient son intelligence, son zèle et sa manière de servir. Il allait être nommé chef de bureau, grade dont il remplissait depuis assez longtemps les fonctions, lorsque, jeune et vigoureux encore, il demanda sa retraite. En témoignage de satisfaction pour ses longs et dévoués services, on lui accorda, le l""" septembre 1862, celle de chef de bureau, à laquelle il avait quelques droits. Buquet avait alors Ann. Soc. ent. Fr., 189U. — Janvier 1891. 430 C.-E. Leprieur. (2) trente-six ans passes de service et cinquante-cinq ans d'âge. Le 12 juin 1836, il avait été nommé chevalier de la Légion d'honneur. Je parlerai d'abord du Trésorier dévoué qui, à une époque où la Société entomologique de France était bien près de sa perte, sut relever ses finances et l'amener, par d'incessants efforts, pendant près de qua- rante-quatre ans, au point de prospérité où elle se trouve. Les commencements de la Société ont été difficiles. Ils sont bien loin de nous, et le nombre des membres qui datent d'avant 1846 est actuel- lement si réduit, que je me permets de revenir en arrière et de rap- peler en quelques mots ces débuts de notre vie sociale. La Société entomologique de France, eu se fondant le 29 février 1832, n'avait pas eu la pensée d'éditer elle-même ses publications. Elle avait chargé de ce soin, d'abord Méquignon-Marvis, puis, après 1836, la maison Levrault, dont M. Pitois était l'associé. L'éditeur était autorisé ;i vendre pour son propre compte les Annales à des personnes étrangères à la Société ; mais il arriva que des membres non résidants recoururent, pour se les procurer, à des libraires entre les mains desquels ils versaient leur cotisation. Ces derniers achetaient les Annales à l'éditeur sans indiquer le nom des destinataires et les fonds n'étaient pas versés dans la caisse du Trésorier ; de sorte que bien des membres qui payaient régulièrement, restaient en apparence débiteurs de la Société. Nombreuses étaient les souscriptions qui faisaient défaut au Trésorier. Il les réclamait aux membres considérés comme retardataires : ceux-ci, forts de leur droit, se froissaient, donnaient parfois leur démission, et le déficit s'accroissait de jour en jour. Au 31 décembre 1841, il était de 2,223 francs et le Rapport des comptes de 1842 (Voir Bulletin, 1843, p. xxvi) ne consignait dans la caisse de la Société, au 31 décembre, que la misérable somme de 2 fr. 44 ! Une telle organisation rendait fort difficiles les fonctions des Trésoriers : la preuve en est que, jusqu'en 1840, il n'existe pas, dans les Comptes rendus des séances, la moindre mention d'un Rapport sur la gestion financière. On redoutait cet emploi de Trésorier. Pendant les dix premières années, il a été occupé par quatre titulaires. Aube résigne ses fonctions le 30 mars 1839. Il a deux successeurs dont le dernier, M. Pitois, décédé le 23 avril 1843, après une longue maladie, laisse les finances de la Société dans un grand désordre. (3) Notice nécrologique siir Lucien Buqiiet. 43i Pour sauver la situation, la Société recourt à des mesures énergiques. Dès 1842, elle prend la résolution d'éditer elle-même ses Annales à partir du 1" janvier ISy : elle décide de hâter, autant que possible, la publication des Bulletins arriérés et de diminuer de moitié leur volume; puis, dans le courant de 1843, après la mort de M. Pitois, elle fait appel au dévouement de notre collègue qui, sans hésitation, accepta cette lourde tcâche et resta sur la brèche jusqu'au 31 décembre 1888. Si, trahi par ses forces, vaincu par la maladie, Buquet renonça aux fonctions délicates de Trésorier, il resta de cœur avec nous. C'est à la séance du 9 mars 1887 qu'il pria la Société de vouloir bien lui chercher un successeur. A la fin do 1802, après vingt ans de gestion, nos publications avaient retrouvé, dépassé môme, leur volume primitif et nos finances étaient si prospères, que la Société, sur la proposition de la Commission chargée d'examiner les comptes de cette année, décida qu'elle offrirait à son Trésorier, en témoignage de satisfaction pour ses longs et utiles ser- vices, une médaille d'argent. En 1887, quand il résilia ses fonctions, la Société, dans un vote unanime, le §3 mars, lui décerna le titre de Tré- sorier honoraire. Je ne saurais dire si, comme beaucoup d'entre nous, Buquet a eu, dès ses jeunes années, le goût de l'Entomologie; c'est probable; car, alors même, qu'il n'aurait eu, pour l'histoire naturelle, qu'un goût passager, ses fonctions au Ministère de la marine, si modestes qu'elles fussent, l'auraient forcément entraîné dans cette voie. A cette époque, en effet, où les voyages dans les contrées d'outre-mor étaient rares, il se trouvait en excellente position, pour entrer en rela- tions avec les Naturalistes ou les employés de la marine militaire qui, après un séjour plus ou moins prolongé dans les colonies, en rappor- taient des collections d'histoire naturelle. Il avait appris h monter admirablement les Oiseaux, à préparer avec non moins de soin et d'élégance les Insectes, et avait ouvert, au n° 50 de la rue de Seine, un cabinet de naturaliste, devenu bientôt un centre où se donnaient rendez -vous les Entomologistes d'alors : le comte Dejean, Feisthamel, Aube, Boisduval, Doué et tant d'autres. Ce fut pour Buquet grand bénéfice scientifique que légitimaient son amour pour l'Entomologie, son assiduité au travail ; modeste et bien 432 C.-L. Leprieur. (4) nécessaire supplément de revenus (jue lui assurèrent longtemps ses connaissances, l'étendue de ses relations, l'aménité de son caractère. Il était entré, en 1833, dans notre Société. Tout en satisfaisant à ses nombreuses relations scientifiques, il augmentait peu à peu l'importance de sa collection et nos Annales, ainsi que le Magasin de zoologie de Guérin, recevaient fréquemment ses communications. Tout d'abord, sa collection de Coléoptères comprenait toutes les fa- milles; il la restreignit peu à peu à la famille des Longicornes dont il était arrivé à posséder 2,200 espèces, nombre considérable pour l'époque. Plus tard, il la céda à notre collègue J. Thomson, qui, après l'avoir consi- dérablement augmentée, la remit à nos collègues MM. C. et R. Oberthiir. Mais son goût pour l'Entomologie était encore trop grand pour y renoncer tout à fait : aussi reconstitue-t-il bientôt.* une collection de Coléoptères d'Europe, qu'il conserva jusqu'en 1886. — La faiblesse toujours croissante de sa vue l'obligea à s'en défaire. C'est vers 18G8 que Buquet s'aperçut d'un changement sensible dans la vision. Plus tard, il subit, avec succès il est vrai, l'opération de la cataracte, mais l'obligation de ménager sa vue lui interdit trop sévère- ment l'assiduité désirée dans ses études d'observations délicates et pé- nibles. Alors, dans l'intervention de sa dévouée compagne. M""' Charlotte Vivet, de Dieuze, qu'il avait épousée le 27 octobre 1831, dans le secours de deux yeux amis, notre collègue trouva consolation, courage et appui. — Si M"'' Charlotte Vivet n'avait apporté avec elle, comme mon bon ami Buquet du reste, aucune fortune, elle était entrée dans la maison richement dotée des plus belles qualités de l'esprit et du cœur. Gela vaut bien une fortune. Pendant de longues années, après l'opération de la cataracte, la santé générale de notre ami n'avait pas éprouvé grande atteinte; il avait même supporté sans trop de dommage les dures épreuves du siège de Paris et de la Commune, lorsqu'il fut atteint à l'œil, en 1883, d'un acci- dent qui nécessita de nouveau l'intervention de l'art. Malgré cela, il était toujours aussi assidu à nos séances ; mais, vers 1885, nous pûmes tous remarquer qu'il y manquait quelquefois. Les jambes lui faisaient défaut et ses yeux ne lui permettaient plus les sorties du soir sans risque d'accident. Enfin, il dut y renoncer à peu près complètement, et c'est alors qu'il se décida à se démettre de ses fonctious. Il entrevoyait cependant encore dans l'avenir des années de calme et de (o) Notice nécrologique sur Lucien Buqud. 433 repos, lorsque, après une courte maladie, subitement on pourrait dire, M""^ Buquet lui fut enlevée, le 16 avril 1887, au moment où on la regardait comme hors de danger. Ce fut pour notre ami un coup d'autant plus terrible qu'il était inat- tendu. Le souvenir de cinquante-six ans de bonheur était des plus poignants, et lui, jusqu'à ce moment si expansif, de relations si bienveillantes, tomba dans une mélancolie profonde, devint morose et se refusa presque à recevoir la plus grande partie de ses meilleurs amis. Repoussant toute consolation, je n'ose dire ce qu'il serait devenu sans le dévouement de ses petites-filles, M"^' Becherel, qui, pour lui tenir fidèle compagnie, quittaient le lit de douleur où soulTrait leur mère et s'efforçaient de soulager son isolement volontaire. La douleur morale avait ruiné sa constitution et si, physiquement, il se refit quelque force, s'il lutta encore quelque temps malgré ses infir- mités, ce fut pour retomber bientôt sous le coup d'un nouveau malheur : la mort de sa fille survenue le 18 septembre 1889. Aussi quand, dans les premiers jours de décembre, Vinfluenza survint, l'épidémie n'eut pas de peine à en faire sa victime. Sans agonie, avec l'usage de ses facultés intellectuelles, J.-B.-L. Ruquet s'éteignit le 14 décembre 1889. Que pourrais-je ajouter en terminant? Ceux qui l'ont connu, l'ont aimé. Tout ce que le cœur est capable de renfermer de douces et bienveillantes qualités, de tendances généreuses, le cœur de M. Buquet le contenait. Plus que personne, j'ai pu les apprécier et savoir combien a été grande la perte que la Société entomologique de France a faite. — ^ Aussi, j'espère que longtemps encore le souvenir de Lucien Buquet y sera religieusement conservé. 434 G.-E. Leprieur. — Notice sur Lucien Buquet. (6) La plupart des nombreuses publications de Lucien Buquet se trouvant dans les Annales de la Société entomologique de France et dans la Revue et Magasin de Zoologie de Guérin-Mèiieville, je me contenterai d'indiquer ceux de ses travaux qui ont paru dans les publications de notre collègue M. James Thomson : Description d'une nouvelle espèce de Tragocephala (1. Bluteli). J. Thoms., Archives cntomologiques, 1857, t. î, p. 201 à 203. Notice monographique sur le genre lîemicladus, de la famille des Lon- gicornes. .]. ïhoms., Arch. entom., 1857,, t. I, p. 327-331, fig. Descriplion d'une nouvelle espèce do Longicornes du genre Ancylocera {A. SalleiJ. Lettre sur le genre Ancijli cera (curvicolUs), de la famille des Cérnm- l)ycides. J. Thoms.. Arch. entom., t. ï, p. 333-340. Description d'un genre nouveau de la famille des Cérambycides (Ta- lasiiisj. J. Thoms., Arcana Natur.v, 1859, p. 99-100. Sur le nouveau genre Trestonia (Longicornes) et sur le genre Talasins (Cérambycides). J. Thoms., Arcana Nat., 1800, livr. l,p. 45-49, et livr. 2, p. 100. ESSAI SUR LA Classification des PYRALITES Par E.-L. RAGONOT. Séance du 28 août 1889. Depuis quelques années, de nombreux geiiros et espèces ont été décrits dans la tribu des Pyralites, et il devient très difficile de se re- connaître dans ce chaos de genres, souvent mal ou insulTisamment décrits, parfois faisant des doubles emplois. Les classifications existantes sont toutes très incomplètes et ne peuvent servir que pour des faunes limitées, aussi ai-je été amené à chercher une classification qui me permît de déterminer plus facilement les matériaux qui m'étaient communi- qués. C'est le résultat de mes recherches que je me propose de donner dans ce travail. Cet essai de classification est nécessairement incomplet, car bien des genres ont été créés et décrits d'une manière superficielle par F. Walker et autres, et, comme aujourd'hui les types sont très dispersés et presque introuvables, je ne puis donner aucune place à ces genres dans ma classification. Toutefois, cette lacune ne nuira pas à mon travail, dont le but spécial est d'indiquer un système de classification des Pyralites permettant aux Lépidoptéristes de distinguer les principales familles et sous-familles connues, ainsi que les genres, et de leur rattacher les genres qu'ils connaissent, mais qui ne figurent pas parmi ceux que je décris ici. Peu m'importe donc, si quelques genres ou espèces que je nomme ont été déjà décrits par F. Walker, car le fond de ma classification peut rester si les noms sont susceptibles d'être changés. Les genres de l'auteur anglais, du reste, sont en général fondés sur des caractères si peu certains que lui-même ne pouvait les reconnaître ; aussi, lui est-il arrivé très souvent de décrire une espèce sous plusieurs noms et de la classer dans plusieurs genres; n'a-t-il pas imposé à Etiella Zinckenella Tr. six noms spécifiques, et ne l'a-l-il pas placé dans cinq genres différents ! Ann. Soc. ent. Fr., 1890. — Janvier 1891. 436 E.-L. Ragonot. (2) Il connaissait, du reste, si peu la structure des Lépidoptères qu'il mélangea les Noctuélites avec les Phalénites et Microlépidoptères. Je conserverai, néanmoins, les noms qu'il a donnés aux genres lorsque ceux-ci coïncideront avec ceux do ma classification, car la base de toute nomenclature doit être le respect de la priorité. Les anciens auteurs décrivaient très sommairement les genres et les espèces, et ne parlaient presque jamais de la nervulation ; aussi, sans avoir les types sous les yeux, est-il très difficile de les reconnaître et de savoir si ils ont été bien classés. De nos jours, on a reconnu l'incon- vénient des descriptions anciennes et les auteurs consciencieux dé- crivent plus minutieusement les caractères génériques et spécifiques. Dans ce travail, je ne donnerai des tableaux synoptiques des genres que dans les sous-familles des Ptjralidinae, Chrysauginae, Endotri- chiinae, Epipaschiinae, Crambmae et Ancjjlolominae, car je ne possède pas assez de matériaux pour entreprendre la classification des Pyraustinae et de leurs dérivés. Les Phycitinae et Galleriinae feront l'objet d'une monographie à laquelle je travaille depuis longtemps. Le genre Pyralis fut créé par Linné pour P. farinalis, mais il mé- langea avec les véritables Pyrales les Deltoïdes et quelques Noctuélites, laissant les Cramhus et les Phycites avec ses Tinea. Les auteurs du Catalogue de Vienne adoptèrent le système de Linné, mais augmentèrent considérablement le nombre des espèces, conser- vant, comme Linné, les Deltoïdes parmi les Pyrales, classant les espèces en Longipalpes (divisées en deux sections : 1" les espèces à palpes por- rigés, et 2*^ celles à palpes ascendants) et en Brevipaipes, celles-ci grou- pées simplenient d'après les dessins et les couleurs. Les Tinea sont divisées en Bombyciformes (Psychidae), Directipalpes (comprenant les Cramhus, et divers Phycites et Tinéites), les Récurvipalpes (compre- nant les Phycites et la plupart des Tinéites), et enfin les Impalpes qui sont également des Tinéites. \ Fabricius comprit les Pyrales parmi ses Phalaena dans la section « Alis forficatis », sans essayer de grouper les espèces et, comme Linné, {fl il plaça dans le genre Tinea toutes les Phycites. Cramhus et Tinéites -i^: sans les classer ; seulement, il eut le tort d'employer le nom générique ^ de Pyralis pour les Tortrices de Linné, et, plus tard, reconnaissant la validité de la famille des Pyralis de Linné, il lui imposa sans droit le nom de Cramhus. Hiibner, le premier, dans son texte, sépara les Deltoïdes des Pyralites j (3) Classification des Pyralites. 437 et classa la famille avec un certain ordre, mais il ajouta les Nola qui sont des Bombycites, et mélangea une foule d'espèces qui n'ont aucun rapport entre elles; pourtant, on voit quelques groupements heureux qui, à juste titre, ont été conservés, comme par exemple le groupe des Ennychia, Pyrausta el Rhodaria; ses Nitidae, comprenant la plupart des Pyralidinae, ses Aquatic/e, etc. Comme ses devanciers, il laissa les Crambm et Phycites parmi ses Tima, mais il eut soin de les classer dans sa section des « Tinea Pyralidi formes ». • Haworth employa le nom de Crambtis pour désigner une division composée de ses Rostrati comprenant les Cledeobia, ses Striati ou Her- minides, et ses Pinguinales ; et il adopta le nom de Pyralis pour le reste des Pyrales, laissant à la suite des Tortrix les Psychidac, Alucites (Ptérophores), les Crambus (ses Amplissimac), les Phycites (Curvipalpae et Phycis) et les Scoparia. Hiibner, dans son Catalogue de 1816, créa un très grand nombre de noms de genres établissant une infinité de groupes, mais sa classifica- tion, basée presque entièrement sur les dessins et les couleurs, n'est pas scientifique; pourtant, pour la première fois, les Crambus et Phy- cites sont séparés des Ti^iea et mis à la suite des Pyrales. Ses groupe- ments sont parfois heureux, et comme il ajoute toujours une description (par trop concise toutefois), c'est avec raison que Zeller a conservé les genres après les avoir mieux caractérisés. Latreille, en 1802, après avoir formé sa tribu des Pyralites des Pla- typterix, Deltoïdes et Pyrales, modifia son système et, comme Fabricius, donna le nom de Pyralis aux Tortrix de Linné, formant sa tribu des Crambites des genres Botys (non Botis, comme certains auteurs écrivent le nom), Aylossa, Galkria et Crambus; mais il forma son genre Botys : i° de purpuraria L. (Clerc, Icon., tab. 9, fig. 11), qui est une Phalénite placée par Hiibner dans son genre Lythria; 2° de stagnata Don. {pota- mogalis Hb.). Schrank, dans i>aFauna Boica (1802), réunit les Deltoïdes aux Pyrales, créant les genres Polypogon pour barbalis et tentaculalis, Pyralis pour pinguinalis L. Nymphula pour stagnata Don. et nymphaeataL., Scopula pour stratiotata L. et dentalis S. V., Hypena pour proboscidalis, ros- tralis et palpalis, Agrotera pour nemoralis Hb., et Pyrausta pour cingulata L. et lemnata L. Treitschke ne tint aucun compte du Catalogue de Hiibner ; il parait, lau contraire, avoir suivi la classification de 1796 de cet auteur, donnant 438 E.-L. Ragonot. (4) des noms aux groupes indiqués par son devancier, adoptant les genres de Schrank, prenant à cet auteur lo genre Agrotera, dont le type est A. nemoralis llb., mais changeant le nom de Agrotera en Asopia, pour éviter toute confusion avec son genre Agrotis (!) et ajoutant à tort fari- nalis, glaucinalis, corticalis, regalis et fimbrialis, qui n'ont aucun rap- port avec neuioralis, pendant qu'il considère comme types du genre Pyralis L. les Aglossa de Latreille. Il comprend parmi ses Pyralides les Choreutes et Nola, classant les Galleria, Chilo, Crambus et Phycites parmi les Tinéites. Duponchel, dans sa classification, conserve les Deltoïdes parmi ses Pyrales, ajoutant les Nola et rangeant dans ses Crambites les autres Pyralites (les Schoenobidae, Crambidae, Phycites et Galleria) dont les pre- miers eussent été mieux placés à la tîn des Pyrales pour former le pas- sage aux Crambites ; mais, pour lui, les Pyralites et Crambites n'avaient aucun rapport, car il intercala entre ces deux familles ses Platyomides ou Tordeuses. Cette manière de voir est encore plus accentuée dans son Catalogue où il place ses Pyralides avant les Deltoïdes et ses Phalénides. Ses genres, toutefois, ont été adoptés en partie par Guenée et, jusqu'à la publication des ouvrages de Herrich-Schalîer, Lederer et von Heiue- mann, ils ont servi de base à la classification moderne. Herrich-Schàffer étudia plus à fond la charpente aiaire des Lépido- ptères et découvrit qu'on pouvait, en général, séparer les Pyralites, Tortricites et Tinéites (Microlépidoptères) des autres Lépidoptères par la présence d'une troisième nervure interne aux ailes inférieures, ce qui était un caractère capital. Il fonda le système de numérotage des ner- vures que beaucoup de Lépidoptéristes ont adopté et qui tend à se géné- raliser à cause de sa simplicité. Sa classification, basée sur l'ensemble des caractères extérieurs, est meilleure que celle des Lépidoptéristes qui l'ont précédé, mais il n'a pas su tirer tout le parti qu'il aurait pu de ses études consciencieuses, se contentant de grouper les espèces dans des genres souvent mal établis. Il classa toutes les Pyrales et Crambus sous le nom de Crambides, séparant i js Aglossa, Asopia et Pyralis des autres Pyralites pour les placer après les Galleria et avant les Tortri- cides, sous le nom de Pyralidides, changé, plus tard, dans son Catalogue eu Pyralidoidae, parce que ces Insectes, contrairement aux autres Pyra* lites de lui connues, ont la neivure 8 des ailes inférieures libre ; mais ce caractère seul ne suffirait pas pour distinguer d'une façon absolue une famille, puisqu'on le retrouve dans une foule de Phycitinae et de Epi- (5) Classification des Pyralites. 439 paschiinae, taudis que j'attacherai beaucoup plus d'importance à la dis- position de la nervure 7 aux ailes supérieures naissant toujours libre de la cellule chez les Pyraustmae, contrairement aux Pymlididae d'Her- rich-Schaiîer. Tous les auteurs acceptèrent le caractère, indiqué par Herrich-Schaffer, qu'offre la nervure 8 aux ailes inférieures chez les Pyralites. Guenée fait des Pijralididae sa tribu des Pulverulentiie, et, s'occupaut d'une façon plus spéciale des Pyrales, en y comprenant les espèces exotiques, il a été amené ù créer beaucoup de nouveaux genres qui sont souvent heu- reusement établis, mais d'autres manquent de solidité, n'étant basés que sur des apparences ; malheureusement, les tables qu'il donne sont in- suffisantes pour déterminer promptement une Pyrale dans son immense famille des Luridac. Je ne parle que pour mémoire de son essai de classification de 1845 ou « Index Mkrokpidopterormn », dans lequel il mêle, comme ses de- vanciers, les Cramhus et Phycites avec les Tinéites, créant des genres mal compris et sans base scientifique. Lederer s'occupa davantage des caractères structuraux et ajouta un un nombre inmieusc de genres de Pyrales à ceux créés par Guenée. Il donna une table dichotomique pour faciliter la détermination des genres, mais celte table, mal conçue, rend les recherches très difficiles et ne donne aucune idée d'une classification (juelconque. Lederer eut le mérite de signaler un caractère très intéressant, parce qu'il sépare de suite les Pyrales des Grambides : c'est l'absence, en gé- néral, chez les Pyrales de poils denses sur la nervure médiane ou bord inférieur de la cellule des ailes inférieures, poils qui sont, au contraire, si visibles dans tous les Grambides. Ge caractère sépare distinctement les Scirpophaga des Chilo et prouve que les Pyralidinae ne peuvent être placés après les Crambus et doivent, au contraire, les précéder. La valeur de ce caractère, toutefois, a été contestée par von Heinemann qui rappelle que quelques espèces de Pyraustinue ont la nervure mé- diane pectinée, mais ce sont là des exceptions qui n'atténuent qu'à peine l'importance de ce caractère précieux. La classification de von Heinemann est bonne en général, mais elle est défectueuse dans certams détails, notamment loisqu'il dit, dans sou .tableau dichotomique des genres, que les Cledeobia sont dépourvues de stemmates pendant que les Aglossa et Asopia en auraient ; que, seule- ment chez les Gallena, la nervure dorsale des ailes supérieures est bi* 440 E.-L. Ragonot. (6) furquée, alors que, en réalité, elle l'est chez la plupart des Pymlidmae, Chrysauginae et certains genres des Epipaschiinae. Le Catalogue du D"" Wocke a été basé sur les travaux de Lederer et de von Heinemann, mais ce Catalogue n'est plus à jour, car une foule d'espèces ont été décrites depuis et il ne suffit plus même pour les espèces européennes ou circa-européennes. Je considère comme faisant partie de la tribu de Pyralidina tous les Lépidoptères ayant trois nervures internes simples (1) plus ou moins dis- tinctes, aux ailes inférieures, les nervures 5et6 aux deux ailes largement écartées par le pli discoïdal. les nervures 7 et 8 aux ailes inférieures soudées ensemble au délit de la cellule, ou qui, légèrement écartées, paraissent réunies à l'œil nu. Ces caractères distinguent immédiatement les Pyralidina des Tortricina et des Tineina, ainsi que de tous les autres Lépidoptères. Les Pyralidina se séparent, en outre, des Tortricina et et des Tineina par le rapprochement de la cellule des ailes supérieures de la côte et, par suite, le tassement des nervures costales, souvent tellement rapprochées les unes des autres qu'il est difficile de les distin- guer, alors que, chez les Tortricina et Tineina, la cellule est à peu près au milieu de l'aile supérieure et les nervures rayonnent autour d'une façon régulière, les nervures 5 et 6 n'étant pas distinctement écartées parle pli discoïdal, pendant que la nervure interne -1 b aux ailes infé- rieures est souvent bifurquée à la base. La disposition des ailes, au repos, chez les Pyralites, est très variable; il en est de même de la ncrvulation qui se modifie constamment. Les caractères qui semblent distinguer certaines sous-familles se retrouvent avec des modifications dans d'autres, ce qui semble prouver que les Lépidoptères, ayant aux ailes inférieures 3 nervures internes libres, et les nervures 7 et 8 soudées au delà de la cellule, ou paraissent sou- dées, ne peuvent former qu'une grande tribu. Celle-ci, je la diviserai en deux grandes familles : 1° Les Pyralidae, ou Pyrales, se distinguant par la nervure médiane aux ailes inférieures, presque toujours nue, le frein double chez la femelle, les ailes supérieures souvent presque triangulaires, au repos, (1) M. Meyrick dit qu'il a remarqué quelques espèces île Pyralides oii la ner- vure 1 b est bouclée faiblement à la base, mais ce caractère ne parait pas cons- tant et, chez certains individus des mêmes espèces, la nervure est simple; je ne l'ai jamais rencontré. (7) Classification des Pyralites. 441 en tr 'ou vertes, superposées ou en toit, jamais plus ou moins enroulées, rarement avec des fissures, les inférieures, en général, moyennes et ordinairement non pliées. 2° Les Crambidae, ou Crambides, se distinguant toujours parla villosité de la nervure médiane des ailes inférieures, le frein double ou simple chez la femelle, les ailes supérieures ordinairement allongées, étroites, parfois enroulées; les inférieures très amples, pliées et plus ou moins enroulées autour du corps. Eu résumé, les Pyralites sont des Lépidoptères, en général, de moyenne ou de petite taille, à ailes généralement entières, parfois fis- surées, de forme subtriangulaire, souvent allongées et étroites, les ailes inférieures souvent plus larges que les supérieures. Au repos, les Pa- pillons se tiennent avec les ailes presque étalées, mais souvent les ailes sont disposées en toit ou paraissent enroulées autour du corps. Ailes su- périeures normalement avec douze nervures (1), mais souvent certaines nervures manquent, réduisant le nombre à li, 10, 9 et même 8 ; la cel- lule placée près de la côte est plus ou moins longue, les nervures abou- tissant à la côte sont généralement très rapprochées, les nervures (2) 8 et 9 généralement réiuiies sur une tige, souvent naissant de 7, k-s autres séparées, ou se réunissant les unes avec les autres, les nervures S et 6 séparées largement par le pli cellulaire, 6 paraissant toujours près de l'angle supérieur, la nervure transversale souvent très amincie, les nervures 4 et 5 naissant de l'angle inférieur plus ou moins rappro- , chées à leur origine ou tigées, la nervure dorsale toujours accompagnée d'une courte nervure, 1' « interne » se dirigeant au bord interne et qui, dans certaines espèces, se soude au delà de la base à la nervure dorsale formant ainsi une « boude » ou « fourche ». La nervure dorsale s'étend ha- bituellement au bord externe, mais dans les Acentropodinae elle aboutit seulement au delà du milieu du bord interne. Aux ailes inférieures, on trouve ordinairement huit nervures (les 3 nervures internes ne comptant que pour une), mais beaucoup d'espèces n'en ont que 7, et certaines (t) {o La nervulation, dans certaines sous-familles, varie suivant le sexe : la femelle a toujours une nervulation normale, alors que, chez le mâle, on voit des excentricités se produire, dont je suis obligé de tenir compte dans ma clas- sification ; (2) Je décris les nervures suivant le système d'Heirich-Schâffer, système qu a été expliqué en détail dans le travail de feu Henri de Peyerimhoff sui' l'Urga- nisation extérieure des Tordeuses (Ann. Soc. enl. Fr., 1876, p. 524 à 590). Ann. Soc. eut. Fr., 1890. — Janvier 1891. 29 44â E.-L. Ragonot. (8) même n'ont que 6 nervures. Les nervures 7 et 8 sont ordinairement soudées ensemble au delà de la cellule, mais souvent elles n'en ont que l'apparence. Les nervures 6 et 7 sont ordinairement réunies et tigées de l'angle supérieur de la cellule et la lige se prolonge en s'amincissant jusqu'à la base formant le bord supérieur de la cellule, mais dans les Ancylolnminae, c'est la tige de 7 et 8 qui forme le bord de la cellule, 6 naissant du milieu de la nervure transversale. Comme aux ailes supé- rieures, les nervures 6 et S sont largement séparées par le pli cellulaire, et la nervure transversale est souvent tellement atténuée ou bien rap- prochée de la base qu'elle semble interrompue, de façon que la cellule paraît ouverte. La nervure 1 b n'a jamais (?) de boucle comme chez les Tortriciiia et certaines espèces de Tineina. Le corps est généralement grêle, les pattes longues ou moyennes, les palpes labiaux très variables comme forme, les palpes maxillaires trian- gulaires ou filiformes, souvent en forme d'aigrette renfermée dans un sillon dans les palpes labiaux, parfois nuls. La trompe est généralement forte, enroulée, squammeuse, mais sou- vent elle est très petite et parfois elle semble manquer. Les antennes sont, suivant le cas, filiformes, ciliées, pectinées sur un ou deux rangs, souvent courbées, parfois avec une touflfe d'écaillés dans la courbe ; l'ar- ticle basilaire est parfois dilaté en forme de dent, parfois il est prolongé postérieurement par un appendice membraneux. Les stemmates sont généralement présents, ils manquent assez souvent. Le frein, chez le mâle, est toujours simple, sétiforme, parfois gros et aplati ; chez la femelle, il est multiple, sauf chez les Phycitinae, Ancylolominae et Acentropodinae. Les Siculodidae sont classées par M. Meyrick parmi les Pymlldae, mais, comme M. Snellen le fait observer, les Siculodidae n'ont que deux nervures internes aux ailes inférieures et ne peuvent, par suite, être comprises dans les Pyralidina. Comme ces Insectes ont des dessins tout particuliers, une nervulation aux ailes supérieures différente de celles des Pyralidae (toutes les nervures étant libres et 6 très écartée de l'angle supérieur, placée presque au milieu de la nervure transversale), ^ et que, d'autre part, la nervulation est bien différente de celle des autres Lépidoptères, nous devons considérer les Siculodidae comme une tribu à part, voisine des Pyralidina, et auquel je donnerai le nom de Sicu- lodina. ! j Depuis quelque temps, plusieurs auteurs ont cru devoir rapprocher (9) Classification des Pyralites. 443 les Pterophorina des Pyralidina au lieu de les placer après les Tineina. On trouve, en effet, des espèces parmi les Pyralites (genres Lineodes, Tineodes, Scoptonoma et Stenoptijcha) qui ressemblent beaucoup aux espèces du genre Agdistis des Ptorophores ; cette ressemblance est si grande que Zeller, qui faisait peu attention à la nervulation, a compris ses genres Scoptonoma et Stenoptijcha dans la tribu des Pterophorina. M. Meyrick va plus loin encore en considérant les Ptérophores comme une famille de Pyralites n'ayant pas plus de valeur que ses Musotimidae, Tineodidae, Pyraustidac, etc., mais j'estime qu'il dépasse le but, car, quoi- qu'il en dise, il est impossible de confondre les chenilles lourdes, molles et lentes, plus ou moins poilues, d'un Ptérophore avec les chenilles rases, plus ou moins fermes, vives, avançant et reculant avec agilité, des Pyralites ; leurs mœurs sont bien différentes, celles des Pyralites vivant entre les feuilles, formant des cocons et s'y transformant en chrysalides lisses et luisantes, pendant que les chenilles des Ptérophores vivent habituellement à découvert, se transformant de même, la chry- salide différant peu en apparence de la chenille, attachée par des fils de ■ .soie à la plante nourricière à peu près comme un Diurne. Les différences entre les chenilles et leur manière de vivre sont cor- roborées par des modifications dans le système de la nervulation. 11 fallait, en effet, que Zeller regardât les nervures d'une façon très super- ficielle pour ne pas être frappé de la dissemblance. Ainsi, dans les genres Scoptonoma et Stenoptijcha, on retrouve la nervulation normale des Pyralites avec quelques modifications purement génériques, tandis que dans le genre Agdistis qui, parmi les Ptérophores, se rapproche le plus des genres cités, nous voyons une nervulation tout à fait particu- lière, se rapprochant de celle des Tinéites, surtout aux ailes infé- rieures où les nervures 7 et 8 sont parallèles, écartées, 6 très éloig7iée de 7, rapprochée et parallèle à o, 4 très écartée de S, de l'angle de la cellule, 2 et 3 Fune après l'autre de la nervure médiane qui forme deux angles; la cellule est divisée par une nervure qui s'étend du milieu do la nervure transversale à la base ; il n'existe donc pas cet écartement si marqué des nervures S et 6, qui se voit chez tous les Pyralites. De même, aux ailes supérieures, la forme de la cellule est très remar- quable, étant irrégulièrement partagée en deux par la nervure 5 qui se continue jusqu'à la base et est rattachée à la tige de 3 et 4 par une courte nervure verticale, et 2 naît de la médiane ; dans la cellule supé- rieure, la nervure 8 est continuée jusqu'à la base, parallèlement à la sous-costale, les nervures 5 à iî sont toutes libre.,, 4 et 3, ainsi que 5 444 E.-L. Ragonot. (10) et 6, sont très écartées; enfin, la nervure dorsale interne, contraire- ment à toutes les Pyralites, est libre et s'étend jusqu'au milieu du bord interne. A mon avis, les Pterophorina forment une tribu égale comme valeur aux Pyralidina, Tortricina et Tineina et peuvent être placés après les Pyralidina, avec lesquels les Tineina ont plus de rapports que les Tor- tricina. Les Pyralidina, comme les Tineina, comprennent un certain nombre de sous-familles plus ou moins rapprochées les unes des autres, ayant des affinités entre elles, mais ne pouvant qu'avec peine être classées en ligne, la nature, comme on l'a souvent dit, procédant par rayonnement et se prêtant difficilement à la nécessité, pour les systématistes, de dis- poser les familles et les genres à la suite les uns des autres. Admettant, comme principe, que les êtres les plus complets ou les plus normaux doivent prendre le pas sur les espèces moins complètes, je crois devoir mettre en tête les Pyraustinae ; cependant on serait tenté, à cause de leur ressemblance superficielle, de faire suivre les Deltoïdes par les Epipaschiinae ou les Chrysauginae. J'intercalle à leur place les sous-familles et les genres dont il existe des descriptions assez détaillées ; les espèces que je cite ou que je décris à la suite des genres, sont indiquées comme types, et les autres que je ne connais pas en nature, marquées d'une *, sont portées pour mémoire, sur l'autorité des descripteurs, dans les genres, ou placées à la suite pour faciliter les recherches, car il n'est pas possible actuellement d'éta- blir un Catalogue général en mettant à leur place les espèces décrites. Il est probable que beaucoup de celles-ci, et notamment de celles de F. Walker, font double emploi avec d'autres et appartiennent à d'autres genres que ceux dans lesquels elles ont été placées. Il suffit d'examiner ces listes pour se rendre compte combien peu F. Walker connaissait ces Insectes. I Toutes les espèces décrites ou indiquées dans les ouvrages de Guenée, \ Walker et Lederer, ainsi que celles énumérées dans le « Zoological Record », depuis 186i à 1889, y ont été notées, et je crois avoir ainsi mentionné dans ce travail toutes les espèces connues. (H) Classification des Pyralites. 445 Je dispose comme suit les diverses sous-familles de la tribu des : PYRALIDINA. Pyralidae. 1. Pyraustinae. — 2. Scopariinae. — 3. Schoenobiinae. — 4. Hj/drocam- pinae. — 5. Acentropodinae. — 6. Homophijsinae. — 7. Musoli- minae. — 8. Tineodinae. — 9. Chrysauginae. — 10. Endotrichiinae. — 11. Pyralidinae. — 12. Epipaschiinae. Crambidae. 13. Oxychirotinae. — 14. Crambinae. — 15. Ancylolominae. — 16. Phy- citinae. — 17. Galleriinae. Ces sous-familles peuvent se distinguer d'après le tableau suivant : a. Nervure dorsale des ailes supérieures aboutissant directe- ment au bord externe : b. Nervure 6 aux inférieures naissant de l'angle supérieur de la cellule : c. i^'rein chez la femelle multiple : d. Cellule des inférieures fermée, la nervure médiane en des- sus généralement nue : e. Nervures 6 et 7 aux supérieures libres, 8 et 9 ordinaire- ment tigées et 10 de la cellule, rarement de 8, 1 non bouclée, aux inférieures 7 et 8 toujours (?) soudées en- : semble : f. Nervures 7 et 8 très rarement libres aux inférieures : g. Aux inférieures 6 et 7 de l'angle de la cellule : h. Aux supérieures 8 et 9 tigées, 10 de la cellule, rare- ment de 8 : i. Trompe bien développée : j. Ailes ordinairement étalées au repos, souvent trian- gulaires, les inférieures presque jamais plissées, les supérieures souvent de couleurs vives Pyraustinae. 446 E.-L. Ragonot. (12) jj. Ailes en toit au repos, les inférieures plissées, les supérieures de couleurs ternes Scopariinae. ii. Trompe minuscule, ailes allongées, crambidif ormes, l'abdomen de la femelle renflé graduellement vers l'apex, qui est laineux Schoenobiinae. h h. Nervure 10 ordinairement de la tige de 8 et 9, ailes minces, chenilles aquatiques Hydrocampinae. hhh. Nervure 10 tigée avec 11, parfois libre. Homophysinae. g g Aux inférieures 6 de l'angle, 7 naissant du bord supé- rieur de la cellule avant l'angle et tigée avec 8, 5 sensiblement écartée de 4 Musotiminae. ff. 7 et 8 aux inférieures séparées * Tineodinae. ee. Nervure 6 aux supérieures libre, rarement tigée avec 7, de ou près de l'angle, 7 presque toujours combinée avec 8 et 9, très rarement libre, 1 souvent bouclée : k. Antennes avec l'article basilaire simple, ailes supé- rieures sans écailles en relief : I. Nervures 7 et 8 soudées aux inférieures, très rare- ment séparées : 1. Palpes maxillaires généralement nuls, palpes la- biaux variables ; espèces à ailes souvent fortes, à couleurs vives, ressemblant aux Deltoïdes ou Tortricides, avec des replis et poches cos- taux, parfois des taches vitrées, la nervulation très variable, compliquée, 1 bifurquée aux supérieures Ghrysauginae. 2. Palpes maxillaires filiformes ou dilatés triangu- lairement, souvent nuls ; palpes labiaux va- riables. Ailes minces, simples, la nervulation variable, 1 ordinairement bifurquée, parfois simple Endotrichiinae. II. Nervures 7 et 8 séparées Pyralidinae. kk. Antennes avec l'article basilaire généralement avec un appendice membraneux rejeté en arrière, le 3^ article des deux palpes souvent placé sur i i le côté du 2^ à l'apex ; ailes supérieures avec des écailles en relief à la surface. Nervures 7 et 8 aux inférieures variables Epipaschiinae. (13) Classification des Pyralites. 447 dd. Cellule des ailes inférieures paraissent en général ou- verte ; ailes supérieures allongées ; la médiane des inférieures poilue : m. Éperons externes des pattes intermédiaires et postérieures nuls. Ailes supérieures remarqua- blement étroites, linéaires-lancéolées, ornées de dents et d'écaillés sur le bord interne * Oxychirotinae. mm. Éperons externes distincts : n, Nervulation souvent dissemblable dans les deux sexes, nervure 1 bifurquée, pas de stemmates. Palpes labiaux du mâle presque invisibles, ascendants, ceux do la femelle longs, porrigés Galleriinae. nn. Aux supérieures, nervulation identique dans les deux sexes, nervure 1 simple, stemmates presque toujours distincts. Palpes semblables dans les deux sexes Crambinae. ce. Frein simple chez la femelle, stemmates presque tou- jours distincts. Palpes labiaux semblables dans les deux sexes, palpes maxillaires du mâle souvent en aigrette. Ailes supérieures avec onze nervures, par- fois moins Phycitinae. bb. Nervure 6 aux inférieures naissant du milieu de la ner- vure transversale ; ailes allongées, étroites. Frein simple chez la femelle Ancylolominae. a a. Nervure dorsale des supérieures courbée, aboutissant au bord interne avant l'angle anal ; aux inférieures, 6 naissant du milieu de la nervure transversale. Éperons minus- cules, stemmates nuls. Frein de la femelle simple Acentropodinae. Sous-fam. PYRAUSTINAE. Pyraustidae Meyr. — Botydae Gn. Ailes supérieures subtriangulaires, entières, parfois échancrées sur le bord externe, normalement avec douze nervures : 1 non bifurquée à la 448 E.-L. Ragoxot. (14) base, 6 et 7 libres, 8 et 9 ligées, de la cellule, 10 de la cellule, rare- ment tigée sur 8, 11 dans la côte. Ailes inférieures avec huit nervures : 7 et 8 soudées au delà de la cellule, 6 de l'angle supérieur de la cellule, la cellule fermée, 5, 4 et 3 près de l'angle inférieur de la cellule, 2 bien écartée, la nervure médiane en dessus nue, rarement peclinée. Frein do la femelle multiple. Segment anal du mâle sans pinces. Stcmmates distincts. Antennes simples ou ciliées, parfois courbées, quelquefois avec une touffe d'écaillés. — Type : eingulata L. Cette sous-famille renferme un très grand nombre d'espèces qui ont été réparties entre beaucoup de genres variant comme forme d'ailes, palpes, antennes, mais peu comme nervulation. Je ne possède pas assez de matériaux pour entreprendre une classification de ces genres. Elle répond aux Botydae des auteurs. J'ai dû adopter le nom de Pijraustinae, parce que le genre Botys de Latreille était composé d'une Phalénite et d'une Hydrocampinée, et, en outre, aucune des- cription du genre n'est donnée dans l'Histoire naturelle des Crustacés et des Insectes, publiée en 1802. Schrank ayant, la même année, décrit un genre Pyrausta, qui comprend une Botyde typique, selon la classification moderne, et une Hydrocampinée, il semble préfé- rable d'accepter ce nom avec lequel on est déjà familiarisé, puisque Gueuée l'a adopté pour un genre de Botydes. C'est à tort que certains auteurs anglais ont voulu adopter pour ces Insectes le nom générique de Hapalia ; ce choix est tout à fait arbitraire, car, d'après le Catalogue d'Hiibner, ce genre est précédé par onze autres qui auraient tout aussi bien que Hapalia le droit d'être considérés comme typiques. On trouve dans cette sous-famille un petit groupe de genres très voisins difficiles à reconnaître, parce que la nervulation des espèces du groupe étant presque identique, on ne peut distinguer les genres que par la forme du front et par les palpes. Je distribue ces espèces dans les genres de la façon suivante : a. Front armé d'une longue projection cornée, rattachée infé- rieurement à une ou deux dents de chaque côté de la face : b. Deux dents latérales : c. I^a projection cornée aplatie transversalement, échancrée au milieu par devant, formant ainsi deux dents : d. Palpes maxillaires filiformes, bien visibles, la projection (15) Classification des Pyralites. 449 frontale à peine échancrée ; palpes labiaux aplatis, fortement élargis à la base, atténués au sommet Gen. Anthophilodes Gn. {lepidalis H. S.) dd. Palpes maxillaires nuls : e. Projection frontale faiblement échancrée ; palpes la- biaux minces, lisses, presque cylindriques, longs, le 3^ article long, distinct. Antennes très briève- ment ciliées sur deux rangs Gen. Anthophilopsis Rag. [Moeschleri Chr. et baphialis Ld.) ee. Projection frontale très mince, profondément échan- crée, les dents longues ; les palpes élargis à la base, squammeux; antennes du mâle aplaties, épaisses, nues ; palpes maxillaires invisibles. Gen. Turania Rag. {pentodontalis Ersch.) c c. Projection cornée acuminée, très pointue, antennes très courtes, palpes maxillaires nuls Gen. Gataonia Rag. {monocerialis Rag.) bb. Face avec une seule dent latérale; la projection frontale très large, à peine échancrée. Antennes brièvement ci- liées sur deux rangs. Palpes comme chez Anthophilo- psis, le 3^ article défléchi. Palpes maxillaires invisibles. Gen. Tegostoma Z. {comparalis Hb.) a a. Face sans dents latérales : f. Front avec une épaisse et longue projection cor- née, tronquée à l'extrémité. Palpes maxillaires filiformes, distincts. Antennes simplement pubes- centes en dessous Gen. Aeschremon Ld. [disparalis H. S.) ff. Front avec une simple bosse conique. Palpes la- biaux aplatis, courts, squammeux; palpes maxil- laires filiformes Gen. Emprepes Ld. [pudicalis Dup.) M. Meyrick croit devoir réunir les espèces des genres Aparodes, Noctuomorpha, Threnodes, Noctuelia, Emprepes, Anthophilodes, Te- gostoma et Aeschremon Led. dans un seul genre, pour lequel il adopte 450 E.-L. Ragonot. (16) le nom de Titanio Hùbner (qui équivaut certainement à Noctuomor- pha Gn. et doit le remplacer) ; mais je ne puis accepter une pareille hécatombe de genres bien connus, d'autant plus qu'il existe des diffé- rences dans les palpes, etc., qui justifient le maintient des genres éta- blis ; il eût été préférable de conserver au moins les noms génériques comme sous-genres. Gen. Cataonia Rag. Antennes très courtes, n'atteignant pas le milieu de la côte, assez épaisses, pubescentes sur deux rangs. Stemmates distincts. Front pro- longé en une longue proue cornée, aussi longue que le diamètre de l'œil, terminée en une pointe aiguë unique; cette pointe est rattachée à deux autres petites dents cornées, l'une au-dessus de l'autre, de chaque côté de la face. Dans la cavité formée par les parties cornées de la face se logent la trompe, très distincte, squammeuse, et les palpes labiaux. Ces derniers sont très courts, squammeux, ascendants, un peu arqués, aplatis, élargis à la base, atténués au sommet, les ar- ticles indistincts, étant recouverts d'écaillés grossières. Palpes maxil- laires invisibles. Pattes lisses. Corps moyen. Ailes supérieures subtrian- gulaires, droites près de la côte, arrondies sur l'apex, le bord externe oblique, arrondi; ailes inférieures fortement arrondies, surtout à l'apex; douze nervures, cellule longue, assez éloignée de la côte, 1 simple, 2 très écartée de l'angle, 3, 4 et 5 écartées, presque parallèles, de l'angle ou tout près, 6 et 7 bien écartées, 8 rapprochée de 10 à sa base, 9 de 8, 11 très écartée de 10, peu oblique. Aux inférieures, la cellule est longue, 7 et 8 tigées, 6 s'étend à la base, rattachée à 7 par une courte nervure, 3, 4 et 5 écartées, naissant de l'angle, 2 plus écartée. Ce genre a beaucoup de rapports comme nervulation avec les genres Emprepes, Anthophilodes, Tegostoma et Aeschremon. Il se distingue de suite de tous par la forme de la pointe frontale, et du genre Anthophi- lodes par l'absence des palpes maxillaires. C. monocerialis Rag. — 14 mill. — c?. Ailes supérieures ocra- cces, saupoudrées d'une façon égale d'écaillés rouge brunâtre, gros- sières et denses, et traversées par doux fines lignes noirâtres, mal dé- finies, très rapprochées, placées au milieu de l'aile, coudées postérieu- rement, dans leur moitié dorsale obliques, droites, parallèles, la première indistincte dans sa moitié costale, mais, en réalité, coudée au milieu, rentrant obliquement sur les deux bords ; la deuxième ayant un coude arrondi sur le disque. Frange gris rougeâtre uni. plus foncée à la (17) Classification des Pyr alites. 451 base. Ailes inférieures gris noirâtre pâle, un peu brunâtre, la frange grise, un peu brunâtre à la base. Dessous des quatre ailes gris brunâtre luisant. Thorax de la couleur des supérieures, tête gris brunâtre, teintée de rougeâtre par derrière, un filet blanc longitudinal au-dessus des yeux. Abdomen gris brunâtre. Dessous du corps et les pattes blan- châtres, les tibias et les tarses teintés d'ocracé. Palpes ocracé sale lavé de rougeâtre. Un second exemplaire a les bandes plus larges, plus noires, mais confuses, fondues sur les bords. — Caesarae, Gappadoce (Asie Mineure). — 2 exemplaires reçus par M. de Joannis. Cette espèce curieuse ne ressemble à aucune autre d'Europe, sa teinte rappelle celle do B. ferrugalis, mais elle est plus foncée. Je note ici pour mémoire les rectifications synonymigues suivantes : 1° Euclidia Petitjeani Oberth., Etudes ent., IIP livr., p. 46, = Noc- tuelia superba Frr. 2° Botys oxybialis Mill. = B. testacealis Z. C'est à tort que Guenée a donné le nom générique de Threnodes à pollinalis S. V., sartalis Hb., etc., ces deux espèces formant le genre Eurrhypis Hb. et caractérisé (très brièvement, il est vrai) par lui. il faut donc abandonner le nom de Threnodes pour Eurrhypis Hb. 3° Une certaine confusion continue à régner relativement à quelques espèces de Metasia. M. corsicalis Gn. (nec Dup.) est, d'après des types de sa collection, Stem, obsoletalis Mann, pour laquelle j'ai créé le genre Therapne que je range parmi les Pyralidinae. M. corsicalis Dup., d'après le type qui a servi pour graver la figure 6 de la planche 230, type qui se trouve dans la collection de feu Rambur, actuellement appartenant à M. P. Mabille, et étiqueté par Duponchel même « Cledeobia corsicalis j, est, au contraire, l'espèce décrite plus tard par Mann sous le nom de C. infidalis, et que Guenée a décrite superficiellement sous celui de C. carnealis. La figure donnée par Duponchel est mauvaise, pendant que Herrich-Schâffer a représenté l'espèce parfaitement sous le numéro 39. M. corsicalis Dup. se reconnaît de suite par ses antennes distinctement annelées de noirâtre sur la partie dorsale ; par ses ailes fortement sau- 452 E.-L. RAfiONOT. (18} poudrées de brun foncé, avec le bord orné d'une série de petits festons noirs entourant des taches blanclies très distinctes, ménagées à la base de la frange brune qui paraît entrecoupée ; par son abdomen brun noi- râtre, distinctement annelé de blanc sur le bord postérieur de chaque segment. M. curnealis Tr., bien représentée par Herrich-SchàfTer sous le nu- méro 40, est, au contraire, d'un ocracé blanchâtre, plus ou moins lavé de fauve, sa frange est blanche avec l'extrémité et un mince filet au milieu brunâtre, le bord de l'aile liséré de brun fauve se fondant du côté interne, l'abdomen pâle, non annelé de blanc. La figure 7 de Duponchel représente bien mieux M. carnealis Tr. que sa M. corsicalis. En présence des deux types figurés sous un seul nom par Duponchel et Herrich-Schàfîer, on serait disposé à croire que les difi"érences ne sont que sexuelles, mais je trouve les deux sexes dans les deux séries assez longues de ma collection. C. olbienalis Gn. est peut-être une race de C. carnealis, remarquable par sa grande taille, sa couleur plus foncée, fauve, un peu brunie sur les bords des ailes, la frange, dans sa moitié basilaire, un peu entre- coupée de brun noirâtre, les lignes transversales plus foncées, la ligne médiane des ailes inférieures fortement brisée. Comme C. carnealis, le bord de l'aile a un liséré brun non festonné, et les antennes ne sont pas tachetées de noir. La synonymie serait donc comme suit : C. olbienalis Gn., 251 ; Mill., Ann. Soc. ent. Fr., 1886, p. 9, pi. i, fig. 3-4. Var, aegitnalis Mill., loc. cit., p. 10; — olbienalis Mill. le, IL p. 425, pi. 95, fig. 3-4. C. carnealis Tr., VII, p. 91 ; H.-S., IV, p. 13, fig. 40 (non 39); Hein., p. 100. Var. gigantalis Stgr. ; Hor. Ross., 1870, p. 185, pi. n, fig. 6. C. corsicalis Dup., VIII, p. 306, pi. 230, fig. 6 (? 7); — carnealis H. S., fig. 39; Gn., 246; Mill., III, p. 409, pi. 156, fig. 22-23; — infi- dalls Mn., Verh. z. b. Wien, 1855, p. 550. 4° Le nom de genre Spanista Led., publié en 1863. avait déjà été employé pour des Hyménoptères en 1862 ; j'adopterai à la place le nom (19) Classificatkm des Pyraiites. 453 de Hydriris donné par M. Meyrick (Trans. ent. Soc. Lond., 1885, p. 444). 0° Le genre Amphibolia Snell. trouvera sa place parmi les Grambites. 6° Stenia sibirialis Mill. {fenestralis Ghr.) appartient au genre Nn- colea Walk. (= Semioceros Meyr.). 7° Malgré ma répugnance de remplacer des noms de genres bien connus, je suis obligé d'admettre que M. Meyrick a raison de rétablir le nom Metaxmeste de Ilubner à la place de Hercyna de Treitschke, car Hubner avait bien établi ce genre dans son Catalogue. Sous-fam. SCOPARIINAE. Scoparidae Gn., ?ijr., p. 412. — Scopariadae Meyr., Trans. ent. Soc. London, 1884, p. 342 ; Tram. New Zealand histiiute, 1885, p. 68. Front arrondi, lisse. Stemmates distincts. Antennes brièvement pu- bescentes, ou nues et serratiformes. Palpes labiaux porrigés, droits, squammeux, renflés au milieu, acuminés. Palpes maxillaires longs, triangulaires, très garnis d'écaillés épanouies, tronqués à l'apex, ne reposant pas sur les palpes labiaux. Corps grêle, les valves anales du mâle saillantes, l'uncus génital généralement bien développé. Ailes su- périeures longues et étroites, élargies au sommet, de couleurs sombres, à dessins bien semblables, formant généralement une figure de 8 plus ou moins distincte au sommet ; douze nervures : 6 et 7 séparées, 8 et 9 tigées, 10 de la cellule, divergent de 8. Ailes inférieures avec huit ner- vures, 7 et 8 tigées, 4 et 5 d'un point ou brièvement tigées. Nervure médiane nue, sauf dans Eclypsiodes et Nyctarcha; les ailes, surtout dans la cellule et vers le bord abdominal, parfois couvertes de longs poils. Ghenilles vivant dans les mousses. Guenée avait formé sa famille des Scoparidx des genres Scoparia, Stenopteryx et Hellula, sans doute à cause du port des ailes au repos de ces Insectes, mais les genres Stenopteryx et Hellula étaient mal placés dans cette famille, car le premier, malgré sa forme allongée est un véritable Pyraustinae, les palpes labiaux et maxillaires ne ressem- blent pas à ceux des Scoparia non plus que la nervulation. Aux supé- rieures, les nervures costales sont bien plus longues et elles sont bien plus rapprochées, 10 est absolument parallèle et presque accolée à 8, 454 E.-L. Ragonot. (20) Aux inférieures, la cellule est notablement plus courte que chez les Scoparia, et, par suite, les nervures sont plus longues. Le genre Hellula a plus de rapports comme nervulation avec le genre Scoparia, mais la cellule des ailes inférieures est plus longue, la ner- vure médiane en dessus est peclinéo, les palpes labiaux sont ascendants, arqués, et les palpes maxillaires filiformes; la position naturelle du genre Hellula dans la classification reste douteuse. Les Scoparia sont évidemment, avec les Crambus, parmi les plus anciens Lépidoptères; les chenilles se nourrissant de Mousses et de Lichens, ils sont répandus dans le monde entier; très nombreux en Europe, ils le sont encore davantage en Australie et à la Nouvelle- Zélande. M. Meyrick forme sa famille des Scopariadae de cinq genres qu'on peut distinguer comme suit : a. Nervure médiane des ailes inférieures pectinée : i. Nervure 1 b des ailes inférieures non pectinée, la ner- vure médiane assez distinctement pectinée ; les supé- rieures avec de petites toutîes d'écaillés en relief ré- pandues sur leur surface * Eclipsiodes Meyr. f . Nervure 1 6 et la nervure médiane chacune fortement pectinées vers la base * Nyctarcha Meyr. a a. Nervure médiane des ailes inférieures nue : b. Espace cellulaire revêtu d'écaillés seulement. Scoparia Hw. bb. Espace cellulaire et la partie abdominale des ailes infé- rieures revêtus de longs poils : i. Antennes du mâle modérément ciliées ou pubescentes ; palpes comme ceux de Scoparia, mais plus longs. . . . Xeroscopa Meyr. 2. Antennes du mâle nues, serratiformes ; palpes longs, hérissés de longues écailles, le i" article avec une forte touffe semblable par devant, aussi longue que l'extrémité du ^^ article Tetraprosopus Butler. Les Scopariinae se rapprochent évidemment beaucoup des Crambus, mais la nervulation est encore celle des Pyramtinae. (21) Classification des Pyralites. 4o5 Obs. i" Dans sa récente publication sur les Pyralites d'Europe, M. Meyrick croit devoir réunir les Scoparia et Hydrocampa aux Py- raustinae, déclarant que, après l'examen de matériaux plus considé- rables, il ne peut trouver de caractères constants pour séparer ces sous- familles, mais la manière de vivre des chenilles des Scoparia et des Hydrocampes diffèrent tellement de celles des Pymiistinae , et leur faciès est si particulier qu'il me paraît préférable de conserver ces sous- familles séparées. 2° M. Gh. Oberthûr a redécrit, sous le nom de Scoparia seriziatalis {Études ent., 1, p. 69, pl.|iv, fig. 10), Cornifrons ulceratalis Led. Sous-fam. SCHOENOBIINAE. Schoenobidae Dup. Front lisse et arrondi (Scirpophaga) ou avec une courte touffe conique (Schoenobiusj ; trompe très petite; stemmates très petits, indistincts, sur- tout chez Scirpophaga. Antennes courtes, celles de la femelle n'atteignant pas le quart de la longueur de la côte, celles du mâle distinctement, mais brièvement ciliées sur deux rangs. Palpes labiaux obliques et très courts (Scirpophaga) ou porrigés et très longs (Schoenobiusj. Palpes maxillaires dilatés en une touffe triangulaire au sommet. Corps grêle, l'abdomen de la femelle rentlé vers l'extrémité, le segment anal très laineux. Ailes supérieures très allongées et étroites, à bords presque parallèles, arquées sur la côte, prolongées et aiguës à l'apex, le bord externe très oblique, à peine arrondi, parfois légèrement concave chez la femelle ; douze nervures, cellule moyenne, la transversale rentrant coudée au milieu, les nervures très écartées, 6 et 7 libres, 8 et 9 tigées, 10 et 11 de la cellule, 10 parfois de la tige de 8 et 9 (gen, Donacaula Meyr.), 3, 4 et o parallèles, 2 éloignée de l'angle, 1 simple. Ailes inférieures étroites, arrondies sur le bord externe, acuminées à l'apex, la nervure médiane en dessus nue ; huit nervures : 8 brièvement soudée à 7 à un point, 6 et 7 tigées de l'angle, 4 et o très écartées (Scirpophaga) ou d'un point (Schoenobiusj, 3 écartée, 2 éloignée de l'angle. Cette sous-famille comprend trois genres : Scirpophaga Tr., Schoenobius Dup et Donacaula Meyr. (pour mucronellus S. V.). Duponchel y avait joint les Chilo, qui sont des Crambides, car la nervure médiane des inférieures est poilue et l'extrémité de l'abdomen de la femelle n'est ni renflé ni lai- neux comme dan^iles Schoenobinae. D'autres auteurs ont suivi Duponchel, 456 E.-L. Râgonot. (22) mais en donnant le nom do Chilonidae i\ la sous-famille ; enfin, M. Meyrick avait cru devoir les classer parmi les Hydrocampidae. ce qui n'est justifié par aucun caractère particulier; mais, dans son dernier travail sur les Pyralites, il réunit les Schoenobiinae aux Pyraustinae, leur faisant suivre les Hydrocampes, mais leur forme et les mœurs des chenilles les dis- tinguent suffisanmient des Pyraustinae. et ils forment un bon passage aux Crambides. Sous-fam. HYOROCAMPINAE. Hydrocampidae Gn., Meyr. Front aplati ; stemmates présents ou invisibles ; trompe assez déve- loppée. Antennes du mâle simples, pubescentes, ou composées d'articles en cône renversé (ParapoynxJ. Palpes labiaux plus ou moins ascen- dants, arqués, courts, le 2* article squammeux, ou bien porrigés, presque droits (Eygraula). Palpes maxillaires distincts, filiformes. Corps grêle. Pattes longues, glabres, à éperons longs et minces. Ailes minces, concolores, à dessins communs, les supérieures avec douze nervures, 8 et 9 tigées, 10 de 8 ou de la cellule, les inférieures avec huit nervures, 7 et 8 longuement tigées, 3, 4 et o écartées ou naissant ensemble d'un point ; nervure médiane nue. — Chenilles toutes (?) aquatiques. Les Hydrocampinae forment une sous-famille naturelle remarquable par la manière de vivre des chenilles ; les Insectes parfaits se recon- naissent à leur aspect frêle, leurs longues pattes, leurs palpes courts. Ils ont quelque analogie avec les Stenia, et leur nervulation ressemble tellement à celle des Pyraustinae que M. Meyrick est disposé à les réunir, mais les mœurs des chenilles et leur structure sont si particu- lières que je crois devoir maintenir la sous-famille. Le genre Hydrocampa de Guenée et de Lederer peut se diviser en deux genres distincts : Nymphula Schr. (1802) dont le type est N. sta- gnata Don, {potamogatalis Hb., Schr.) avec laquelle je placerai N. rivu- lalis Dup., toutes deux ayant la nervure 10 naissant de la tige de 8 et 9, et Hydrocampa Latr. (1823), comprenant le type nympheata L. {pota- mogata L.) et arundinalis Ev., chez qui 10 naît de la cellule. Parapoynx (non Paraponyx, ainsi que le nom est imprimé dans le Catalogue de Staudinger et Wocke) obnnbilalis Christoph appartient à un genre bien distinct que je place parmi les Endotrichiinae. (23) Classification des Pymlites. 457 Sous-fam. ACENTROPODINAE. Acentropodidae Wocke, Cat., 1871, p. 216. Front lisse ; stemmates nuls ; trompe presque invisible. Antennes courtes, épaisses, moniliformes, atténuées à l'apex. Palpes labiaux dé- fléchis, l'article terminal gros, ovale. Palpes maxillaires squammeux, très courts. Éperons des pattes miuuscules, très fins, à peine visibles. Ailes semi-transparentes, à écailles très fines; les supérieures h ai])ex pro- longé, aigu chez le mâle, plus larges et arrondies chez la femelle; douze nervures, 6 et 7 libres, 8 et 9 tigées, 10 et 11 libres, la nervure dorsale courte, aboutissant, en se courbant, aux trois quarts du bord interne ; les inférieures avec 7 et 8 longuement tigées, 6 du milieu de la nervure transversale, 4 et S d'un point, 2 et 3 très écartées, la ner- vure médiane nue. — Chenilles aquatiques. Cette sous-famille, établie sur le seul genre Acentropus Curt., est fort remarquable à tous les points de vue. La seule espèce (car ou est dis- posé à réunir à niveus Oliv., llansoni, Garnonsii, newae et latipennis) a un aspect si anormal pour un Lépidoptère qu'on comprend que les premiers auteurs aient voulu en faire une Phryganide, mais la nervu- lation prouve bien que c'est une l^yralite. Kolenati et M. Meyrick disent qu'il existe des stemmates chez Acentropus, mais, après avoir examiné avec soin plusieurs exemplaires, je n'ai pu en trouver la moindre trace. Sous-fam. HOMOPHYSINAE. Homophysidae Led., Wien, Mon., 1863. Front lisse; stemmates distincts ou nuls; antennes courtes, épaisses, simples, nues. Palpes labiaux ascendants, arqués, courts, le 2^ article squammeux par devant, le 3*^ mince, long, distinct. Palpes maxillaires courts, filiformes. Trompe forte. A î7t's toutes arrondies ; les supérieures épaisses, à apex obtus, douze nervures, 6 et 7 libres, 8 et 9 tigées, 10 ■ et 11 également tigées, parfois libres, 1 simple; les inférieures avec 7 et 1 8 soudées, 3, 4 et S convergentes, rapprochées à leur naissance, la [nervure médiane nue. Cette sous-famille a été créée par Lederer pour le genre Homophysa jGn., auquel il a joint le genre Scybalista Ld., qui se distingue de Uo- Anii. Soc. fiit. Fr., 1S90. — Janvier 1891 . 30 4 4o8 K.-L. Ragonoï. (24) mophysa par l'absence de stemmatcs, les palpes maxillaires plus dis- tincts, et les ailes plus allongées. Dans le .irenre Homophijsii ont été mises deux espèces (renulis et eri- palisj qui oui cerlaiuemeut des rapports avec leurs cooyéuères, mais les nervures 10 et li sont séparées; pour rappeler ce caractère, je propose de placer ces deux espèces dans un nouveau genre que je nommerai Egesta. Les Humophijwiae sont bien voisins des Hydrocampinae, ainsi que des Pyvaiistinae. Sous-fam. MUSOTîlïlINAE. Musotimidae Meyr., Trans. eut. Soc. Lonclon, 1884, p. 286, et loc. cit., 1886, p. 217. Froni lisse ou avec une courte projection cornée ; stemmates présents ou nuls ; trompe bien développée ; antennes moyennes, épaisses, pu- bescentes ou brièvement ciliées. Palpes labiaux assez longs, porrigés ou ascendants; palpes maxillaires squammeux, tronqués ou bien terminés en un très long pinceau de poils reposant sur les palpes labiaux. Uncus génital du mâle distinct. Éperons des pattes postérieures très longs et presque d'égale longueur. Ailes supérieures avec 8 et 9 tigées, 10 de 8; parfois 11 manque et 8 et 9 sont tigées de 7. Ailes inférieures avec 3 et 4 ensemble de l'angle, parfois écartées, o assez rapprochée de 4 à sa naissance, 7 et 8 soudées, 7 d'avant l'angle, 6 de l'angle ; la nervure médiane nue. Cette description est tirée en partie de celles de M. Meyrick et aussi d'un type de Musotima nitidalis. Dans cette sous-famille sont compris trois genres : Musotima Meyr., Trichophysetis Meyr. et Trieropis Meyr., tous de l'Océanic, et se distinguant comme suit : a, Stemmates distincts ; front lisse ; palpes longs, porrigés ou ascendants; palpes maxillaires squammeux, tron- qués; antennes épaisses, dentelées, ciliées, squam- meuses sur le dos. Aux supérieures {nitidalis), 8 et 9 tigées, 10 de 8 ; aux inférieures, 7 naissant bien avant l'angle, 3, 4 et 5 écartées Musotima Meyr. , a a. Stemmates absents ; palpes porrigés, droits ; palpes maxil- laires longs, terminés par un long pinceau de poils très (2o) Classification des Pyralites. 459 fins; les antennes avec des touffes saillantes aux articu- lations : b. Front avec une courte projection conique, squammeuse. Palpes labiaux revêtus de poils très longs, fins, le 3' article caché. Aux supérieures, 10 (ou 11?) man- quant. Aux inférieures, S assez rapprochée de l'angle, 7 naissant un peu avant l'angle . . * Trichophysetis Meyr. bb. Front avec une projection aplatie. Palpes labiaux très longs, revêtus d'écaillés denses, atténués à l'apex; palpes maxillaires aussi longs que les palpes labiaux, sur lesquels ils reposent. Aux supérieures, 8 et 9 ti- gées, naissant de 7, 11 oblique; aux inférieures, 3 et 4 d'un point de l'angle, 5 rapprochée de 4 à la base, 7 de 6, près de son origine * Trieropis Meyr. La sous-famille des Musotiminae me paraît bien voisine des Pyraiis- tinae, la nervulalion du genre Trieropis semblerait, toutefois, l'en éloigner ; je ne puis émettre une opinion bien arrêtée sur cette sous- famille, ne connaissant pas ces Insectes. Sous-fam. TINEODINAE. Tineodidae Meyr., Trans. ent. Soc. London, 1887, p. 203; Tineodes Gn., Meyr., loc. cit., 1884, p. 291. Front lisse; stemmates présents; trompe \mn développée; anto2«(?s très longues, fines, nues ou fortement bipectinées. Palpes labiaux por- rigés, très longs, ayant au moins quatre fois la largeur de la tête, épais, squammeux- hérissés, partout d'égale largeur ou l'article terminal mince. Palpes maxillaires assez longs, très squammeux, dilatés en triangle au sommet. Éperons des pattes postérieures presque d'égale longueur. Abdomen allongé , mince. Ailes très étroites , à franges longues ; les supérieures lancéolées, à apex très aigu, arquées à la côte, le bord externe droit, douze nervures, 7 libre, 8 et 9 tigées, i simple ; [les inférieures de la largeur des supérieures, huit nervures, 7 et 8- soudées ou libres, 3, 4 et 5 écartées, 5 et 6 écartées des angles, plus Irapprochées l'une de l'autre que de 4 et de 7 ; la nervure médiane nue. Je donne cette description d'après celles de Guenée et de M. Meyrick, ique je fonds ensemble, ne connaissant pas ces Insectes. 460 E.-L. Ragonot. (26) Les Tineodinae se composeraient de deux genres : Antennes nues ; palpes entièrement squammeux, le 3^ article caché ; nervures 7 et] 8, aux inférieures, soudées à un point * Tineodes Gn. Antennes bipectinées; 2'^ article des palpes squammeux, le 3^ article mince; nervures 7 et 8, aux inférieures, libres. . * Epharpastis Meyr. M. Meyrick dit que les Tineodinae ont beaucoup d'affinité avec les Siculodina et aussi avec les Pterophorina. Sous-fam. CHRYSAUGINAE. Chrysaugidae hed. et Semniidae I^ed., Pyr., p. 41 et 43. Front lisse, un peu squammeux, parfois avec une touffe; stemmates presque toujours distincts ; trompe distincte, squammeuse à la base, parfois petite et presque nue. Antennes pectinées, simples, pubescenles, parfois avec une touffe d'écaillés à l'apex ou près de l'apex. Palpes labiaux variables, ascendants, courbés, obliques ou porrigés, courts, parfois extraordinairement longs , squammeux , obliques , divergents (genre Tannjra). Palpes maxillaires en général nuls. Ailes supérieures souvent épaisses, entières, les angles arrondis, mais ordinairement courtes, larges, tortriciformes, ou subtriangulaires, la côte souvent for- tement arquée à la base, souvent avec une ou deux échancrures au ,1 milieu, dans les deux sexes, généralement avec la côte repliée à la base '• formant une poche plus ou moins ouverte du côté externe (caractère qui se retrouve chez la femelle), parfois avec un simple gonflement à la base, parfois repliée en dessous, le repli à l'extrémité postérieure garni de i!i^ poils ou de longues écailles; l'apex aigu, falqué ou arrondi, le bord'!' externe vertical ou un peu sinueux, parfois fortement bombé vers l'angle anal, d'autres fois avec un angle saillant au milieu. Les dessins, variables, consistent en général en deux lignes transversales, parfois V accompagnées d'un point discoïdal, et, d'autres fois, des taches discoï- I dales diaphanes. Ailes inférieures plus courtes que les supérieures, | presque quadraiigulaires ou fortement arrondies, parfois anguleuses sur \'fi le bord externe; on voit parfois la trace d'une bande médiane et parfois ilji les ailes portent une large plaque noire; dans certains genres, le bord !j|,f abdomuial est replié et renferme un pinceau de poils. Pattes souvent ;!|| (27) Classification des Pyralites. 461 lisses; mais, généralement, les postérieures sont ornées de larges touffes d'écailles noires, deux sur les tibias et une sur les tarses. Le frein du mâle souvent est singulièrement grand, épais, aplati, contourné, noir, mais souvent il est sétiformo ; chez la femelle, il est composé. La nervulation, en général, paraît identique dans les deux sexes : les ailes supérieures ont ordinairement douze nervures, la cellule moyenne, la nervure 1 b toujours combinée avec 1 a formant une boucle à la base, sauf chez Ethnistis où elles sont séparées, 2 du milieu de la mé- diane ou rapprochée do 3, rarement tigée avec elle (Cordijlopeza); 3 rapprochée de l'angle, parfois tigée avec 4 sur 2; 4 ordinairement écartée de 3 et o, parfois tigée avec 5 (Clydonoptera), ou avec 3 (Condy- lolomia); S toujours bien écartée de 6 par le pli, parfois tigée avec 4 de 3; 6 généralement libre, écartée de l'angle ou d'un point avec 7 de l'angle, rarement tigée avec elle ; 7 de l'angle, droite, aboutissant sous l'apex, mais, dans certains genres, courbée, atteignant la côte près de l'apex, parfois tigée avec 8 de 6 (Clydonopteraj ou avec 6 (Acrodegmia), parfois libre (rappelant ainsi les Pyraustinae, mais en différant sous tous les autres rapports), manquant parfois ; 8 ordinairement tigée avec 9 de 7 aboutissant à la côte, mais parfois 8 et 9 naissent séparément de 7, man- quant chez Adenopteryx ; 9 généralement tigée avec 8, parfois de 6 (Clydonopteraj ou de 7, ou libre, rarement manquant; 10 de la cellule, ou de 7, ou de la tige de 8 et 9, parfois manquant; 11 généralement libre, parfois aboutissant au milieu de 12, ou la traversant (Semnia), ou soudée à elle sur une certaine étendue, ou encore rattachée à elle par un court fllet [Chrysauge $).